31 décembre 2008

Spéciaux de fin d'année à la télévision

Gérard D. Laflaque: Un beau conte de Noel, apprêté à la sauce politique comme seul Gérard peut le faire. Et comme dit le créateur de Gérard, Serge Chapleau: alors que les américains mettent trois ou quatre ans pour faire un Shrek, ici nous sortons un Gérard par semaine! Il y a définitivement une branche forte en animation à Montréal.

Tout le monde en parle: Une belle émission spéciale, avec beaucoup d'invités. Une révision des événements de l'année, avec ceux qui ont fait l'action. Une belle idée, à répéter l'an prochain.

Infoman: Toujours aussi bonne revue de l'année, pour qui aime le genre, bien entendu. Il faut aimer la politique et l'information. Et de se faire rappeler tous ces événements l'un derrière l'autre... parfois, ça fesse!

Bye bye 2008: Excellente cuvée cette année. J'avais trouvé ça drôle lorsque j'ai appris qu'il y aurait des chansons, mais ça s'est très bien inséré. Les comédiens, chanteurs, humoristes et autres invités et participants ont tous été à la hauteur. Les voeux et souhaits pour un monde meilleur étaient très émouvants. J'ai ri, j'ai pleuré.

Finalement, une mausus de belle soirée!

P.S.: Il me restera les rigodons de Sylvain Cossette à voir à Studio 12, mais ce sera pour demain matin.

Bon ben...

Je vous souhaite une Bonne Année à tous, avec beaucoup de santé. Je crois qu'avec la santé, tout le reste est bien plus agréable.

Triste nouvelle

Je me demandais justement, encore il y a quelques semaines, que lui était-il arrivé.

Alors qu'elle animait avec brio l'émission de radio pour enfants 275-ALLO, ainsi que l'émission pour adolescents ADOS-Radio, elle était pour ainsi dire disparue de l'espace médiatique québécois.

Voici donc que nous apprenons aujourd'hui son décès, suite à un cancer. :(

La nouvelle est ici.

Elle a travaillé comme chroniqueuse culturelle un peu partout, dans différentes radios de Montréal, et même une de Québec, ainsi qu'aux trois réseaux de télévisions.

J'ai connu sa drôle de binette à TQS, alors qu'elle parlait culture lors des nouvelles du soir. Puis, aux aurores, à C'est bien meilleur le matin, à la radio de la Première Chaine de Radio-Canada.

Mais je fut le premier surpris (bon, nous étions plusieurs!) de la voir arriver aux émissions pour enfants cité plus haut. Qu'allait-elle y faire? Ben, elle nous y a conquis! Autant les enfants que les adultes qui espionnent. Elle y était finalement comme un poisson dans l'eau.

Salut Valérie.

30 décembre 2008

Est-ce si pire que ça ici?

Désolé pour le délai... J'espère ne pas avoir créer une attente, et ainsi donné l'impression que l'éléphant accouche d'une souris...

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Suite à un message ou je "parle" de la place du gouvernement dans la société, Fred N'Co m'a laissé un commentaire-question, dont l'extrait suivant:

Tiens, pendant que j'y penses...
Avant vos élections, j'avais l'impression que le Québec était le pire pays de la planète...
Tout le monde (Les Québécois) voulaient partir du Québec, tout le monde avait honte d'être Québécois, tout le monde avait honte du gouvernement du Québec, c'était bien mieux chez les autres (autres provinces Canadienne, voir aux États unis). Mais j'ai l'impression que depuis que la grande crise a commencé à frapper les États unis... Beaucoup ont retourné leurs veste... Ou, du moins, beaucoup on fermé un peu leur bouche, pour faire oublier ces paroles passé, quelques un disent tout le contraire de ce qu'ils disaient, il n'y a pas si longtemps...

Je me trompe, c'est juste une impression, ou j'ai tout faux ??? Ou, peut être ai-je raison ???


Ce message-ci s'adresse donc en premier à Fred, mais tous peuvent bien y réagir librement.

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Tout d'abord, je met tout de suite une chose en perspective: il y a un peu de biais dans tes sources, Fred. Certains blogues que je sais que tu fréquentes sont, comment dire poliment, très à droite et conservateurs, en plus d'être fédéraliste. Les gens d'allégeance conservatrice forme une partie de la population, je dirais le quart ou le tiers, et sont surtout concentré dans la grande région de la ville de Québec, ainsi que la région de la Beauce. D'ou l'élection dans ces deux régions de plusieurs député du parti Conservateur au niveau fédéral, et du parti de l'Action Démocratique du Québec (plutôt à l'élection précédente (pas la dernière, l'autre avant).

Au Québec, une bonne partie des gens sont plutôt un peu à gauche du centre. On ne peut pas dire totalament à gauche, mais disons que les mesures dites socialistes sont en général populaire. Certains disent que le gouvernement a remplacé l'église qui, jadis, s'occupait de l'éducation, de la santé, de l'entraide, du secours d'urgence, etc. Conséquemment, nous payons ici une bonne part de nos salaires en impôt. (Curieusement, en parlant avec des états-uniens, on se rend compte qu'eux aussi, au total, en paie une partie apréciable. Trop souvent, vu d'ici, ça a tellement l'air mieux. Sans parler de tout ce qu'ils payent dans le privé).

En échange, nous avons des assurances-médicament, -soins médicaux, -emploi, des rentes pour les retraités, les veufs ou veuves, de généreuses allocations familiales, les frais de scolarité post-secondaire (université et collège) les moins élevés en Amérique du Nord, des garderies à tarifs réduits, et bien d'autres programmes sociaux. Tout ceci administré et géré par le gouvernement, donc des fonctionnaires. La majorité de ses services ont été créés pour améliorer la justice sociale, améliorer les chances de tous. On dit que, pour un salaire moins élevé gagné au Québec, il restera plus d'argent dans tes poches si tu tiens comptes des services qui te seront fournis "sans frais" (que la société aura payé avec les impôts). C'est particulièrement vrai pour les familles avec de jeunes enfants.

Il faut savoir qu'à une époque, soit avant et au début des années soixante, le Québec était assez pauvre collectivement parlant. Les gens étaient peu instruit, le clergé contrôlait la vie de tous, beaucoup de gens n'allait que peu à l'école (à peine un début de secondaire), les soins médicaux coutaient très cher (alors les gens ne se soignaient pas toujours correctement), etc. Du côté du conquérant (lire: les anglais), eux, plus fortunés, étaient bien instruits, donc ils avaient tous les postes de direction dans les compagnies: ils contrôlaient l'économie (et ne se gênaient pas pour nous faire chier avec ça). Tellement qu'il a fallu qu'un québécois invente Desjardins, une coopérative financière afin que les canadiens français (comme on nous appelait alors) puissent avoir accès au crédit. Nous sommes alors passé d'un peuple de locataire à un peuple de propriétaire.

Heureusement, il y a eu ici la Révolution Tranquille. Beaucoup de l'État québécois a été créé à ce moment. Et notre mentalité comme peuple en découle encore une quarantaine d'année plus tard.

Bon, nous arrivons à aujourd'hui. Beaucoup de gens ont l'impression que nous payons trop d'impôt et que les services gouvernementaux sont minables. Autour de nous, l'Ontario a été longtemps cité comme l'exemple à atteindre (c'était la province la plus "riche" grâce à l'industrie automobile, tout étant relatif). Ces années-ci, on cite l'Alberta (maintenant la province la plus "riche" grâce à l'industrie pétrolière), un antre de l'extrême droite, comme exemple. Quelques sources distordues nous martèlent que le privé ferait un meilleur travail dans à peu près tous les domaines de services. Ces sources sont sommes toutes une minorité, mais en raison de la faiblesse de nos médias (deux conglomérats au Québec, trois ou quatre au Canada (en anglais)) et, surtout, de l'implication de chacun de ces conglomérats dans des domaines ou ils ont avantages à faire tomber le monopole de l'état dans différents domaines (en santé notemment, qui accapare la moitié du budget du Québec). Pour faire court, ceux qui pronent un recours au privé en santé jouissent d'une couverture médiatique disproportionnée. Ceux qui ont des solutions aux problèmes qui passeraient par les services publics ont en contreparties bien peu de façon de les faire connaitre. Heureusement, ils peuvent maintenant profiter de l'incontrôle d'Internet.

Je me permets ici de préciser que dans la plupart des cas, contrairement à ce que beaucoup de gens véhicule, les services gouvernementaux sont très bons. Parfois, comme en santé, l'accès en est difficile... En même temps, avec mon père et ma fille cardiaque, je peux affirmer que "lorsque tu es VRAIMENT malade", le service est rapide et excellent. Les matanttes qui ont un mal de tête et qui engorgent les salles d'urgence te diront qu'elles attendent très longtemps, mais c'est très bien comme ça! Évidemment, il y a toute une panoplie entre les deux.

Après tout ce préambule... Est-ce que tout le monde veut effectivement quitter le Québec? Ben, probablement que tout le monde a une vision d'ailleurs ou tout est tellement mieux, une vision idyllique. Le gazon est toujours plus vert chez le voisin, dit-on. Certaines gens auront plus d'informations et, sachant plus de quoi ils parlent, pourront effectivement faire le saut. Ces années-ci, plusieurs vont travailler dans le nord de l'Alberta. On me dit que la Saskatchewan pourrait être le prochain Eldorado. Dans les années soixante-dix, c'était au Québec avec les grands travaux de la Baie James (les immenses barrages hydro-électriques).

J'ai en mémoire un camionneur content de travailler en Alberta pour un salaire horaire de près de vingt dollars, pour du travail régional (disons un voyage pour la journée, avec retour à la maison à chaque soir). J'ai pourtant vu souvent des offres d'emploi semblables pour du travail local à Toronto (bon, peut-être à un dollar de moins l'heure). Si l'on tient compte du cout des logements démesuré en Alberta, Toronto est un meilleur choix... et Montréal encore plus, malgré que le salaire sera plus vers les seize dollars l'heure. Les Tim Hortons (une chaine de café-beignet-sandwich) en Alberta doivent offrir quinze dollars l'heure pour avoir des employés!

Avons-nous honte d'être québécois? Je ne surprendrai personne en répondant que je suis extrêmement fier d'être québécois. Ma fille l'est déjà aussi, à six ans. Certaines personnes, souvent d'allégence fédéraliste, se disent peu fier d'être québéecois, ou même iront jusqu'à ne pas prononcer ces mots. Pour ceux-là, ils sont canadiens avant tout, et ils ne peuvent pas comprendre pourquoi nous (lire: les indépendantistes et les nationalistes (ici, c'est légèrement différent)) voudrions faire de notre nation notre propre pays. Trop souvent, ils en profiteront pour déformer certains faits au passage.

Il y a ici aussi, dans le domaine de la fierté ou non d'être québécois, tout le dilemme gauche-droite additionné de indépendantiste-fédéraliste. Souvent, on associe québécois à nationaliste, donc souvent indépendantiste, alors représenté par le parti qui amena la gauche dans le paysage politique québécois (ça a changé depuis). Alors ceux qui sont plutôt à droite ne voulant pas être associé à la gauche s'identifieront plus aux partis plus à droite, qui sont tous fédéralistes (le seul autre parti indépendantiste est encore plus à gauche que le parti Québécois). Pour ma part, je crois que tous devraient être fier d'être québécois, peu importe leurs allégeances. Le plus beau dans notre histoire, c'est que toute nos luttes internes se sont faites sans effusion de sang (ou si peu: lors de la crise d'octobre) et de façon démocratique dans le cas des référendums.

Le Québec est-il si parfait? Bien sur que non, personne ne le prétend. Doit-on TOUT changer du tout au tout? Je ne le crois pas plus. Il y a bien sur place à de l'amélioration. Beaucoup de gestionnaires mériteraient des coups de pieds au cul. Est-ce qu'il faut blâmer les employés ou encore le système tout entier pour des gestionnaires incompétent? Évidemment non. Je prends cet élément au hasard, comme un problème parmi d'autres. Rien ne peux se régler par un gouvernement dont le bien-être des citoyens et le bien commun serait une priorité. Et ça, on n'en a pas vu depuis longtemps, peu importe le parti qui gouverne. Récemment, nous avons eu des gouvernements qui dirigent en fonction de la prochaine élection...

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Malgré la longueur, je présente ça comme une ébauche de réponse!

À Fred: si tu as d'autres questions, pose-les, et je poursuivrai la réflexion. Ton regard extérieur est très aprécié.

Aux autres lecteurs: si vous lisez toujours, premièrement merci, j'aprécie votre persévérance. Comme dit en haut, sentez-vous bien libre de vous exprimez par rapport à mon message ou à la situation de notre beau Québec.

Conversation de fou sur Facebook

Moi, en statut: Jean-Francois souhaite Bonne Fête à sa petite Sarah: déjà six ans! xxx :).
Moi, en statut, quelques minutes plus tard: Jean-Francois va déjeuner avec sa fille de six ans (ainsi que l'heureuse maman, bien évidemment!). :).
Mon ami AP, juste avant notre retour: 6 ans deja quel age elle avait quand elle est venue au monde? arreter ca la !! ca va trop vite je suis tout etourdi !
Je lui réponds: Je pense que tu as besoin de vacances... heureusement, ça s'en vient là... Et Sarah dit que tu pourrais te contenter de lui souhaiter bonne fête! :P
AP, quelques heures plus tard: bonne fete belle sarah !
Je lis cette réponse à Sarah, et envoie ce message à AP: Sarah te dit merci avec son plus beau sourire en prime...

Un camionneur québécois emprisonné aux État-Unis

Suite au message de notre répartiteur-blogueur préféré, je publie ici le commentaire que j'y ai laissé. Il se tient en lui-même.

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Je ne sais pas pourquoi ce gars semble faire plus pitié parce que c'est Noel??? Ah, nos si bon média qui n'ont pas le temps de chercher les vrais nouvelles dignes de mentions.

Semble t'il que le gars est propriétaire de son camion et, en "achetant" les voyages, il les reçoit déjà chargé dans une remorque qui lui est prêté (et probablement étanche). L'occasion est donc idéale pour ce genre de situation. Il faut qu'une confiance absolue s'installe. Et se maintienne.

D'un côté comme de l'autre, il y a probablement autant de raison de le croire coupable ou non. Souvent dans ce genre de cause, il aura probalbment été trahi (qu'il le sache ou non) par les vrais coupables (qui eux même en ont peut-être profifé pour faire en même temps un plus gros coup).

Pour la justice américaine, je crois que le gars est ben mal pris, qu'il soit responsable ou non du fait. C'est quand même lui qui a entré, via son véhicule, la drogue dans le pays. Et en matière de drogue, en plus pour quelqu'un dont le travail consiste à franchir la frotière à chaque semaine, la justice américaine a plutôt l'habitude d'être intraitable (un peu aussi pour faire peur aux autres...).

Laissons donc la justice suivre son cours, temps des fêtes ou pas. On ne peux que souhaiter que justice soit rendu, et le plus possible dans un délai raisonnable. Être emprisonné n'est déjà pas facile. Encore moins dans un pays étranger.

26 décembre 2008

Parce que la vie continue...

Malgré les repas arrosés, les veillées mouvementées, les nuits trop courtes et les lendemains difficiles (enfin, pas si difficile puisqu'on recommence le soir suivant...), la vie suit son cour.

J'ai donc trouvé ce texte qui raconte un peu ce que j'ai déjà dit: l'histoire ne fait que se répéter. Nous ne sommes pas à la première coalition (on doit maintenant parlé d'une possibilité de coalition), et surtout, ailleurs dans le monde, ce n'est pas nouveau!

24 décembre 2008

19 décembre 2008

À écouter, le volume bien à fond!

J'haïs ça Noël!

Bon, je vais encore une fois prouver que je suis un être de contradictions. Ne le sommes-nous pas tous, d'ailleurs?

Je croyais que je n'aimais pas la musique de Noël. Alors je me suis dit: je vais prendre en note les deux-trois chansons qui me font littéralement mourrir (alors j'espère qu'elle ne joueront pas trop souvent) et je vais en faire un message sur mon blogue. Ben, il faut croire que j'en aime plus que ça.

Donc, je dois reformuler mes dire: ça me met en beau fusil... bon, qui parle comme ça pour de vrai? Donc, dis-je, ça me met en beau câlice que la musique de Noël envahisse les ondes dès la veille de l'Halloween! Tiens, ça représente mieux ce que je pense.

Ça doit être strictement commercial: on nous écoeure avec Dansons autour du vert sapin (cette phrase a elle seule me fait pisser partout!) suffisamment longtemps pour qu'on fasse du dernier disque de Marie-Élaine Thibert (ben non, pour notre plus grand bonheur, ce ne sera pas son dernier! Il faut donc dire: son plus récent!) un disque d'or. Bravo Marie-Élaine quand même, dans un monde où l'on achète que si peu de disque, en vendre plus de 40 000 est un exploit, encore plus dans le mini-marché de la musique de Noël.

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Trève de baliverne, voici donc ma liste de chansons et musique de Noël préférées. Ça vaut bien la vôtre, mais c'est mon blogue, fa que... ;)

23 décembre, par Beau Dommage ou la reprise par Vincent Vallières et Mara Tremblay;
Minuit chrétien, chanté par n'importe qui avec une grosse voix et accompagné d'un choeur. Bruno Pelletier en a fait une belle version, mais... En anglais (les paroles n'ont pas la même prestance dans cette langue), Céline Dion en a fait une bonne version, mais... Ça prend la grosse voix et le choeur pour que ce soit l'extase;
Joyeux Noël et Bonne Année, par Villeray;
Noël au camp, par Tex Lecor;
Petit papa Noël, par Tino Rossi;
Cadeaux, par Claude Dubois;
La tourtière et La cuisinière, par La bottine souriante;
Marie-Noëlle, par Claude Gauthier ou par Robert Charlebois;
Le Messie de Handel;
Christmas eve, Sarajevo, par Trans-Syberian Orchestra;
Happy Christmas (War is over), par John Lennon;
I'll be home for Christmas, par Bing Crosby. Tout bon camionneur peut saisir la profondeur des paroles;
Fa la la, par Bundöck. Bon vieux groupe québécois victime de son nom à coucher dehors: ben là, c'est leur nom de famille!!! Chanson bien drôle dans cette version. Claire Pelletier en fait une très belle aussi, en plus sérieux;
Bons baisers de Fort-de-France, par La Compagnie Créole;
Redneck twelve days of Christmas, par Jeff Foxworthy.

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On remarquera que je ne suis pas très traditionnel ni religieux.

Correction: j'ai corrigé le titre de la chanson de John Lennon.

15 décembre 2008

Maudite chaine de lettres

La plupart du temps, je ne porte pas vraiment attention aux courriels que l'on reçoit et qui n'ont pour but que de ralentir Internet. Mais celui-ci, reçu de l'amie Mélissa, m'a fait rigoler. Et j'ai pensé que Fred N'Co pourrait ainsi avoir un lexique pour nous comprendre! :P

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Excusez le langage très québécois!

Le Québecois ne te trompe pas: Y t'fourre
Le Québecois ne manque pas ses cours: y foxe
Le Québecois n'est pas menteur: C't'un esti d'crosseur
Le Québecois n'est pas un expert: C't'une tite bolle
Le Québecois n'est pas con: C't'un épais
Le Québecois n'est pas fatigué: Yé vedge
Le Québecois ne s'en fout pas : Y s'en colisssssse
Le Québecois ne blasphème pas: Y sacre en esti
Le Québecois ne s'assoit pas: Y s'tire une bûche
Le Québecois ne s'enivre pas: Y prend une ostie brosse
Le Québecois ne s'étend pas: Y s'écrase
Le Québecois ne se sert pas d'un ordinateur: Y gosse dessus
Le Québecois n'embrasse pas: Y french
Le Québecois ne complimente pas son patron: Y dy liche le cul
Le Québecois ne derange pas: Y fa chier
Le Québecois ne te dit pas non: Y t'envoye chier
Le Québecois ne se goinfre pas : Y mange en sacrament
Le Québecois ne se fâche pas: Y s'met en crissss
Le Québecois ne te bat pas: Y t'en calissss une
Le Québecois n'a pas de diarrhée: y'a l'flu
Le Québecois ne manque pas son coup: Y s'pette la yeule
Le Québecois ne congédie pas: Y crisssss dewors
Le Québecois n'a pas oublié son déodorant: y sent l'swing
Le Québecois n'appelle pas: Y call
Le Québecois ne descend pas de l'auto: Y débarque du char
Le Québecois ne vérifie pas: Y tchecke
Le Québecois ne débraie pas: Y pèese su'a clutche
Le Québecois ne freine pas: Y colisse les brakes dans l'tapis
Le Québecois n'a pas d'essuie-glaces, mais des wipers (et au Saguenay, on prononce Oui-Peur)
Le Québecois n'a pas la gueule de bois: C't'un lendemain d'veille
Le Québecois ne déteste rien: Y haït ça
Le Québecois ne te touche pas : Y tripote

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Ah, oui on parle à peu près vraiment comme ça entre nous, mais évidemment pas lorsque c'est officielle (genre dans une entrevue d'embauche...). Après ça, essayez de dire au monde que l'on doit tout faire pour protéger la langue au Québec!

Avez-vous vos pneus d'hiver?

En ce 15 décembre, il est maintenant obligatoire au Québec de rouler avec des pneus d'hiver.

Il parait qu'avant la loi, il y avait déjà 80% des véhicules qui en étaient pourvus. Il parait aussi que dans deux accidents sur trois l'hiver, l'absence de pneus d'hiver fait parti des causes de l'accident.

Tout ça pour dire... Avait-on vraiment besoin d'une loi pour ça? Qui croyait vraiment qu'au Québec on puisse se passer de pneus d'hiver? C'est ce qu'il font aux États-Unis, et le pays est paralysé lors d'une prévision de chute de neige aussi. Je dis bien prévision, la neige n'a même pas besoin d'avoir commencer à tomber. Ni même de ne jamais tomber en fait. Là-bas, on annonce que peut-être il va neiger dans la soirée? Toutes les activités sociales du jour sont annulées. Comme ça, s'il neige, personne ne sort, et s'il ne neige pas... ben tous auront manqué leur sortie!

Toujours est-il que cet après-midi, au Canadian Tire, il y avait cohu au comptoir de pneus!!! À croire que c'est le premier hiver à Montréal!

9 décembre 2008

Retour sur les élections

Dans ma région natale, un Libéral a été élu, et les quatre autres circonscriptions sont allé au PQ.

Dans ma région actuelle, les cinq circonscriptions sont allé au PQ.

Et le grand Québec, incapable de voter PQ, malgré que ce soit en majorité des fonctionnaires, qui devraient donc avoir plus que la normale un certain sens de l'état, sont passé de l'ADQ au PLQ.

Le taux d'intérêt baisse encore!

Selon cette nouvelle, la Banque du Canada, la banque des banques, si on veut, là ou les banques vont pour emprunter ce que nous leur empruntons, baisse encore le taux directeur. En fait, ce taux est la base sur laquelle les banques et la caisse s'appuie pour fixer le taux d'intérêt auquel elles nous prête.

Et pourquoi je jubile avec ça? Ben, on prend notre bonheur ou il passe. Sérieusement, nous avons choisi, pour l'achat de notre maison, un prêt avec un taux d'intérêt variable. Avant de "passer par là", je ne savais pas tout ce que ça impliquait. Ma crainte était de voir le montant de notre paiement varier au bon gré du taux d'intérêt du moment.

Mais voilà. Le montant de notre paiement a été fixé, à l'époque, au montant que nous aurions dû payer si nous avions fait un prêt à taux fixe sur un terme de cinq ans (le terme étant en quelque sorte la durée du contrat, mais pas la durée totale de remboursement du prêt, de 25 ans dans notre cas). Notre paiement aura dont ce même montant pour les cinq prochaines années. Nous avons aussi choisi de payer à la semaine, parce que ça fait de plus petits montant à la fois et, surtout, parce que c'est comme de payer un mois de plus dans une année (tu payes 52 fois le montant d'un mois divisé par quatre, donc treize mois). Mais, et c'est là que ça devient intéressant, à chaque fois que le taux d'intérêt varie (et depuis notre achat, il a baissé à chaque fois), la portion de notre paiement qui contient les intérêts diminue, alors c'est comme si on paie plus de capitale avant le temps requis. Ce qui fait qu'au lieu de prendre 25 ans pour payer, nous allons prendre un peu (beaucoup?) moins de temps.

Ah, et si ça montait? Dans notre cas, le taux est plafonné, alors le pire ou nous pourrions allé serait que nous paierions le taux du départ avec lequel notre paiement a été calculé.

Ah, l'analyse à long terme...

Comme personne n'a de mémoire, et que les journalistes ne font plus leur travail, trop occupé à promouvoir leur empire respectif, il est bon d'avoir un Jean-René Dufort pour nous remettre les choses en perspective.

Ce vidéo a probablement été réaliser avant la précédente élection, celle qui avait élu le PLQ minoritaire.

Personnellement, j'aime autant payé d'l'impôt!

Une rumeur à considérer

Tiens, on commence déjà à dire que Jean Charest n'attendrait que la démission de Stephen Harper (ça va bien arriver un jour, tôt ou tard) pour retourner chef du Parti Conservateur, et ainsi réessayer de realiser son seul véritable rêve de jeunesse: devenir Premier Ministre du Canada.

Au moins, de son temps, ce parti s'appelait Parti Progressiste Conservateur. En s'alliant avec le Parti Réformiste (certain avance que les Réformistes ont bouffé les anciens Conservateurs), le Parti s'est radicalisé à droite et le contrôle idéologique s'est porté plus à l'ouest du pays.

Le côté Progressiste, c'est ce qui fait que les nationalistes et même une bonne partie des indépendantistes se sont allié aux Conservateurs en 1984 et 1988 avec Mulroney à leur tête. D'ou leur prise de pouvoir à cette époque. Et c'est ce côté qui s'est perdu avec le Parti de la Reforme et l'Alliance Canadienne.

Une autre affaire à suivre...

Tiens... et les historiens, que disent-ils?

Y'en a qui vont avalé de travers avec ce texte de deux historiens, Gaston Deschênes et Denis Vaugeois, ce dernier que je considère avec Jacques Lacoursière comme nos deux plus grands et surtout sérieux historiens québécois. Pas comme les révisionistes qui veulent encore nous rentrer de force dans la gorge qu'on est tellement canadien (cris, la conquête, ce n'est pas un petit événement banal comme d'aller à l'épicerie, c'est le premier événement majeur d'une suite qui font ce que nous sommes!).

On y dit:

Notre culture politique a peu de profondeur.

Effectivement, et en plus, un paquet d'analyste à deux sous (autant comme véritable analyste que les animateurs qui se prennent pour des analystes sans savoir grand chose, en choisissant plutôt de "bullshitter" leur opinions personnelles). Et le bon peuple qui essaie de se faire une idée se fit la-dessus pour penser qu'ils pensent!

L’élection d’un gouvernement minoritaire permet de voir plus clairement le rôle du Parlement et des parlementaires. Ce sont les parlementaires, et non les citoyens, qui « font » et « défont » les gouvernements, car ce sont eux qui expriment leur confiance envers l’exécutif par des votes au Parlement.

Bien des gens semblent avoir un peu de misère avec le fait que, au Québec et au Canada, dans un système parlementaire britannique, on élie des députés. C'est tout... fini bâton! Pas le premier ministre, par un parti politique, mais un député. Et c'est la somme des députés qui forment un gouvernement. D'un seul parti, ou en alliance de partis.

S’il y a quelque chose d’antidémocratique dans cette crise (la crise actuelle), c’est la prorogation que le premier ministre a soutirée à la gouverneure générale pour éviter de se soumettre à un vote de confiance.

Notre situation actuelle a été causée par Stephen Harper et lui seul. Qu'il vive donc avec les conséquences de ses propres actes! À mon avis, il avait prévu un programme pour un gouvernement majoritaire, mais la population ne le lui a pas donné. Plutôt que de modérer ses volontés en conséquences, il a choisi de foncer dans l'tas avec son énoncé économique éminemment anti-démocratique: retirer le financement aux partis politiques (qui a été ainsi instauré par Jean Chrétien pour empêcher que les compagnies ne financent les partis en fixant un maximum de dons, ce que René Lévesque avait fait au Québec dès 1976), privant ainsi TOUS les partis sauf le sien de leur financement (les conservateurs n'ont pas trop de problème de financement); retirer le droit de grève aux fonctionnaires (d'ou sort cette mesure? ou est le besoin? ah, je ne peux qu'y voir l'envie de leurs fermer la trappe avant de les mettre massivement à pied); enlever l'équité envers les femmes, gagné de si chaude lutte... je ne peux qu'y voir une tentative idéologique de retourner les femmes à la maison, ce que les ultra-conservateurs et ultra-religieux (c'est la même chose, non?) veulent depuis longtemps. Un moment donné, ça suffit!

Il y a quand même eu quelques gouvernements de coalition dans l’histoire du Canada.

Ben oui, et voici la meilleure de toute:

La coalition précédente remontait à 1864. Le Canada-Uni vivait alors une grande instabilité politique, et les gouvernements se succédaient rapidement. Formé d’éléments variés, le gouvernement Taché-Macdonald fut défait à son tour en juin 1864 ; mais, à la surprise générale, George Brown, le chef d’un parti d’opposition du Haut-Canada, francophobe et anticatholique (les Clear Grits), offrit son appui au gouvernement pour éviter de nouvelles élections. Brown posa comme condition que l’on se mette à la recherche d’une nouvelle constitution. La « Grande coalition » de 1864 laissa une opposition formée majoritairement des rouges et des libéraux du Canada-Est (Bas-Canada) et conduisit à la Confédération. Le Canada est donc né d’une coalition.

Les mots que je retiens ici, et c'était en 1864: francophobe et anticatholique: le chat sort du sac: le Canada s'est fondé par une coalition dont le parti donnant la majorité était francophobe et anticatholique. Et il y en a pour s'offusquer que le Bloc (parti souverainiste) devient un appui (et non une partie) de la coalition actuelle! Pour les jeunes ou les incultes, à cette époque, francophobe et anticatholique égale anti-québécois (même si la notion de québécois n'est arrivé que plus tard (appelé les canadiens-français si ça vous chante) parce qu'hors du Bas-Canada (l'actuel Québec), tous sont anglais et protestants. Ce n'est donc pas d'hier que les anglos et les francos vivent en paralèlle en ce pays qui n'en n'aie pas un, mais deux. Et on pourrait ajouter: qui s'ignore royalement et, dans le cas des anglos, détestent tout ce qui n'est pas "de leur bord". J'appelle ce bout-là la mentalité de conquérant des anglais, qui s'est affiché partout ou l'Angleterre a eu des colonies. "On t'a conquis, ta yeule"...

*****

Et ici, un texte de François Brousseau, une sommité en politique internationale qui explique que des coalitions, c'est normal et ça ne fait pas mal! Nous ne sommes simplement pas habitué à ça par ici.

8 décembre 2008

Résultat non-officielle des élections

Il y aurait donc d'élus: 66 Libéraux, 51 Péquistes, 7 Adéquistes et 1 Solidaire.
En pourcentage de voix, au niveau national: 42% Libéraux, 35% Péquistes, 17% Adéquistes, 4% Solidaire et 2% Vert.
Pourcentage de participation: à peine plus de 56,5%, le pire taux depuis 1927. Normalement, ce n'est jamais en bas de 70%. Bande de lâche (les autres 45%). Désolant.

Comme dit la chanson: le droit de voter, c'est le droit de chiâler... alors j'en connais une couple qui devront se la fermer pour quatre ans. :P

Données saisies peu avant minuit.

Félicitation à Québec Solidaire

Comme cela s'annonçait déjà depuis quelques jours, Amir Khadir, co-porte-parole (c'est toujours un peu compliqué avec ce parti de gauche) du parti Québec Solidaire, fait son entré à l'Assemblée Nationale du Québec.

Enfin, ils auront un véritable droit de parole... et ils pourront donc être présent au prochain débat des chefs.

Je suis plutôt sympathique à la gauche, alors voici une bonne nouvelle. Et comme ils ont dit lors de leur message de fin de soirée, dans plusieurs circonscriptions, ils ont obtenu plus de 10% des voix.

La surprise de la soirée

En sortant de mon petit pipi, avant d'aller border mon amour, qu'est-ce que je n'entends pas émaner de la télévision?

Mario Dumont quittera son parti!!!

Tu parles d'une nouvelle...

Votez Libéral...

À 20h34, Bernard annonce que le gouvernement sera Libéral et majoritaire!

Ben crétak...

Le premier a être élu trois fois de suite depuis Duplessis!

Le festival des élections se poursuit...

Voici ma soirée électorale télévisuelle qui commence. Il y a longtemps il me semble que je n'ai pas pu le faire à la maison. La dernière au fédéral, je l'avais écouté à la radio AM (merci vieille technologie) dans l'état de New York.

Je surveillerai ma région natale du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ma région d'adoption de Lanaudière, et bien entendu la performance de chacun et de l'ensemble du Québec.

Au Saguenay, c'était PQ bord en bord, dans Lanaudière, il y avait un PQ et les autres étaient des ADQ.

Aussi, verra t'on un premier député de Québec Solidaire faire son entrée? Il parait qu'Amir Khadir a de bonne chance...

J'ai hâte de voir...

4 décembre 2008

Plus ou moins de gouvernement

Ça me fait bien rigoler de voir que les états-uniens veulent toujours moins de gouvernement. Ça a commencé du temps de Ronald Reagan: moins d'impôt, moins de gouvernement, parce que le peuple seul sait ce qui est bon pour lui.

Ici, on a la chance de penser autrement. Sauf une certaine mouvance récente, nous croyons que le gouvernement peut et doit faire un certain rôle dans la répartition de la richesse et dans la gestion de certains domaines, en santé notamment. Ça rend la société plus équitable pour tout le monde.

Je rigole encore plus lorsque j'entends dans les "talk radios" que d'avoir élu Barack Obama est l'équivalent d'avoir élu Fidel Castro, et donc les États-Unis deviendront probablement comme Cuba... pendant que le gouvernement achète la moitié d'une majorité des banques et des compagnies d'assurance. ÇA c'est du socialisme bien plus que de vouloir faciliter-obliger à ce que TOUS les citoyens aient accès à une assurance-santé (ce qui en passant est bien loin de notre système de santé ou le gouvernement gère l'assurance en question ainsi que le fonctionnement des hôpitaux).

Je me tords de rire lorsque j'entends des gens, dont nos si bons conservateurs, nous venter encore et encore les mérites du "moins de gouvernement"... alors que, après une trentaine d'année de ce régime, les États-Unis démontrent à chaque jour récent que ça ne fonctionne pas. Comme solution aux problèmes financiers? On facilite le crédit! Et c'est particulièrement la source des problèmes: plus personnes de dépensent parce qu'ils n'ont plus les moyens de payer... et que fait-on? On leur donne plus de moyen avec de l'argent qu'ils n'ont pas! Belle mentalité!

Voici un texte de réflexion sur la place du gouvernement en société.

*****

Pour les dénigreurs de Cuba, sacher que n'importe qui (venu du monde entier) peut y étudier gratuitement et que la population y est soigné gratuitement. Leur système d'évacuation en cas de tornade (et dieu sait qu'ils en ont souvent) peut aussi faire rougir celui de Bush et compagnie mis en place, oups, improvisé lors de Katrina.

On peut leur reprocher bien des choses, mais comme l'information à ce sujet est trop souvent contrôlé par les états-uniens, il faut là encore en prendre et en laisser... et vérifier à plusieurs sources. ;)

Au diable la population

Au moment où j'allais écrire que seul les partisans conservateurs sont en mausus vis-à-vis la coallition PLC-NPD appuyé par le Bloc, on apprend que GG* a décidé, contre toutte attente de ne pas respecté l'avis de la Chambre des Commnunes (en fait, le vote n'a pas eu le temps d'avoir lieu) et de proroger la session (un beau grand mot pour dire qu'on arrête tout pour un temps). Au lieu d'avoir un gouvernement pour quoi nous avons tous voter, nous n'avons plus de gouvernement. ÇA, ça va arranger les choses!

Ce qui surprends dans la posibilité d'un gouvernement de coalition, c'est que nous n'en avons jamais eu. Ce n'est pas le cas dans d'autres pays où la démocratie est respectée. Je me souviens de Jacques Parizeau qui avait dit que nous aurions un parlement à l'italienne... levant le voile sur le Parlement Italien qui, composé de bien plus de parti politique que nous, doit changer de coalition au gré du vent. Nous y arrivons, avec nos gouvernements minoritaires.

Le Parti Conservateur a été élu en gouvernement minoritaire, et n'a élu que bien peu de député-e-s au Québec. Ils devraient donc gouverner comme tel, ce qu'ils n'ont pas fait avec leur récent énoncé économique. Ils ont ainsi perdu la confiance de la Chambre, qui a préséance sur le gouvernement.

À ceux qui disent que nous n'avons pas élu un gouvernement libéral, je répondrai que nous avons élu des député-e-s, et que ceux-ci sont tous et toutes légitimes, et que ce sont ces derniers qui gouvernent. C'est ainsi que le système parlementaire britannique (dont le notre s'inpire fortement) fonctionne. Si ça ne vous plait pas, certains luttent pour avoir une représentation proportionnel, d'autres pour la souveraineté du Québec (en quel cas nous pourrions modifier notre système pour la même occasion). Sinon, imaginez autre chose, et si vous n'êtes pas seul à le penser, qui sait?

Ah... Et on ne va pas être gouverné par Stéphane Dion??? Ben, on peut lui reproché son anti-québec notoire, mais il s'agit d'un homme de conviction et d'un homme intelligent. De plus, il n'est pas seul en son parti. Et encore, dans environ cinq mois, il sera remplacé par le nouveau chef élu de son parti. Fa que...

À tous ceux qui disent que le Bloc aurait été mieux servi dans un coalition avec les conservateurs, vous me démontrez une méconnaissance rigolote (pour rester poli) du programme respectif de ces deux partis politiques.

Ah, la Presse va bien sur (c'est déjà fait) nous sortir en une tous les souverainistes qui diront que ça n'a pas de bons sens, mais quand on sait d'où ça vient... L'important pour les Québécois est d'être représenté à Ottawa dans ce que nous sommes, dans ce que nous voulons. Si c'est à l'intérieur d'une coalition, ben tant mieux. En passant, le Bloc s'engage à ne pas renverser la coalition. Ce qui veux dire de ne pas voter contre une motion où une question budgétaire est impliquée (en gros). Dixit eux même: "le plus de 80% du temps restant, nous continuerons de voter pour ce qui est bon pour le Québec". C'est déjà mieux qu'avec les Conservateurs, qui ont déjà commencé a retrouvé leurs racines de Reform Party.

Ma devise demeure: on ne mourra pas de ça!

*GG = gouverneur générale, ou reine du Canada.

Ce ne serait pas si pire

J'ai un peu de difficultés à suivre la campagne électorale. Ben oui, même moi, je suis victime d'une auto-écoeurantite de tout (je ne lis même plus mes magazines... ben, oui, mais au ralenti... au ra...len...ti...).

Toujours est-il que j'ai entendu quelques idées adéquistes passées dans mes oreilles, et je me suis dit que, sans donner le bon dieu sans confession, celle-ci mériteraient au moins qu'on s'y attarde.

Le sujet? Ben, c'était il y a un moment, mais de mémoire, c'était la gestion des forêts (par un candidat qui vient de l'industrie du bois) et la gestion de projets des travaux publics.

Pour dire que lorsqu'on enlève la démagogie et l'expression surutilisée "les deux autres partis, c'est pareil!" (ce qui est totalement faux pour n'importe qui le moindrement informé), il pourrait bien, comme il le dise, y avoir quelques idées de cacher la-dessous.

3 décembre 2008

Quand on dit: ça va pas ben...

Oups... je vais devoir recommencer mon copier-coller dans quelques instants...

Bon, deuxième tentative! Tout ça pour un copier-coller...

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18 novembre 2008

Une journée de cul

Hier soir, je savais que j’avais une journée et demi de route à faire pour me rendre à ma première livraison. Entre Council Bluffs, IA et Vineland, ON, il y a en effet environ 900 miles. Je me suis donc dit que de m’arrêter à Walcott, IA pour la nuit serait une bonne idée, vu qu’il me resterait la distance d’une journée à faire pour ma première livraison du lendemain.

J’avais donc pris un bon Rockstar pour me donner du courage afin de me rendre à ma destination du soir. Comme un bon relais offre la connection Internet gratuite, j’ai abusé des bonnes choses plutôt que d’aller immédiatement au lit. De toute façon, avec les vapeurs de Rockstar, je ne m’endormais pas beaucoup. Un peu plus tard, beaucoup plus tard en fait, voyant que l’heure du réveil commençait sérieusement à se pointer, je me suis finalement couché.

Ce fut plutôt long avant que je ne réussisse à fermer l’œil. Maudit Rockstar! Une fois le sommeil réparateur obtenu, quel ne fût pas ma surprise de constater que mon Webasto (le chauffage de nuit qui permet de ne pas avoir besoin de laisser le moteur du camion tourner) avait vidé mes batteries. En fait, je ne devrais pas dire vidé, car il y a un bidule qui coupe le courant de la couchette lorsque la tension baisse en bas de 12 volts, afin d’assurer le démarrage au petit matin. Mais est-ce la faute au Webasto dont le ventilateur n’arrête jamais de tourner (la température variant selon le besoin) ou bien des batteries (neuves de l’an passé)?

Mais, qu’arrive-t-il lorsqu’il n’y a plus de chauffage? On se réveille gelé comme un creton. Et c’est toujours à ce moment là qu’on avait décidé de pousser les couvertures plus loin (lire : qu’on est rendu tout nu, décaché!).

Ça commence! Je me réveille donc, environ une heure avant le cadran (et souvenez-vous, je me suis couché ben d’trop tard!), il fait froid, je dois me lever pour aller démarrer le camion afin que le courant revienne… ainsi que la chaleur. Grrr. Toujours sur les vapeurs de mon vieux Rockstar, j’ai encore bien des misères à me rendormir.

Puis le cadran sonne! J’ai l’impression que je ne me suis même pas vraiment rendormi. Re-grrr. Je vais donc aux toilettes à la course (là je me reconnais) dans le bâtiment principal. Je reviens ensuite dans le camion, où j’en profite pour écrire un message sur mon blogue. À l’heure convenue avec moi-même (en respect de la loi), je m’approche des pompes pour faire le plein. Il fait froid en tabarnouche ce matin. Zéro Celsius! Il y a du frimas partout. Je choisis la seule pompe qui est disponible. Ah! Chanceux, c’est aussi la seule dont le lecteur de carte ne fonctionne pas : veuillez utiliser l’interphone. Je cherche, mais je ne vois aucun interphone. J’irai donc voir la commis à l’intérieur. Je cherche le numéro de ma pompe sur les poteaux à chaque bout afin de faire démarrer la bonne pompe et de ne pas payer pour un autre. Je ne trouve aucun numéro… Grrr encore, et je me les gèle en plus. Je remarque que la pompe suivante est la quinze. Ah, un indice! Afin d’être sur que les numéros se suivent, je vais voir la suivante sur l’autre côté : treize. Bon, la mienne est donc la quatorze, je peux l’affirmer.

Arrivé à l’intérieur, il y a évidemment plein de client, vu que toutes les pompes ont un camion. J’attends mon tour. Au moins, temporairement, je ne me les gèle pas! Mon tour fini par arriver. Je demande la pompe quatorze… mais ça a pris tant de temps que je ne suis plus certain. De retour dehors. Oui, c’était bien le bon numéro.

Je défais le bouchon, prend le boyau, insère le boyau, tire l’interrupteur, attend que le compteur se mette à zéro, tire la manette : rien. Câlice. Pousse l’interrupteur, tire l’interrupteur, tire la manette : rien. Ah à matin. Je vais même de l’autre côté, avec la pompe satellite : rien non plus. Évidemment, mais des fois que…

Je trouve enfin l’interphone : il est intégré dans la pompe, et seul un petit bouton vert, ainsi qu’une petite grille le laisse entrevoir. J’appuie sur le bouton. Je me les gèle en mausus là. La voix me demande ce que je veux.
- Je suis le TJB. La pompe 14 ne semble pas fonctionner.
- Un moment, je reviens.
J’attends, attends, attends et attends encore. À dix centimètres de l’interphone, car avec le bruit, je ne l’entendrai pas parler. J’exaspère et je décide de retourner la voir en personne. En entrant, avec encore toute une file de client, j’entends un deuxième dame dire, à l’interphone :
- Pompe 14???
- Je suis drette là.
- Ah! Retournez-y, elle va fonctionner. Après cinq minutes, vous devez la redémarrer.
- ???
Je retourne dehors. Mon temps si précieux s’écoule. Je ne me suis pas levée à cinq heures du matin par joie, mais bien parce que je veux rentrer au plus crisse : j’ai un spectacle vendredi, moi! Aussitôt légal, aussitôt parti, tel est ma devise!
La maudite pompe ne fonctionne pas plus. Grrr de grrr. Avec ben des mots religieux. Comme la quinze est libre, je change d’allée. Un p’tit coup de reculons, on tasse à gauche, tout de travers, on avance à la pompe, et on retourne en dedans.
- Madame, y’a rien à faire avec la quatorze, alors j’ai changé pour la quinze, pourriez-vous me la démarrer.
- Vous y êtes déjà?
- Oui oui.
La pauvre dame (vaut mieux en rire!) repitonne tous mes numéros pour la pompe quinze, et moi, je retourne pour une xième fois dehors, au grand froid (bon, rendu ici je peux bien le dire, c’est mon habillement qui est trop printemps-automne pour un temps d’hiver). Refaisant les étapes mentionnées plus haut, arrivé à tire la manette : rien. Heille… Je retire tout en douceur. Ça coule!!! Hourra, dis-je sur un ton tout à fait désenchanté! Je positionne le tout afin que tout fonctionne tout seul, et je pars pour faire la tourner des vitres. Même le lave-vitre est r’viré en slushe. Être dans un J Volant, il serait geler, puisqu’eux ne mette que de l’eau!!! J’étends donc de la pâte de lave-vitre sur toutes mes vitres et mes miroirs, que je nettoie aussitôt avec le côté raclette.

Une fois tout ça terminé, la pompe a elle aussi fini son travail. Je range le tout, me les gèle, et retourne à l’intérieur pour ramasser facture, café gratuit et sandwich pas vraiment bonne pour la santé pour déjeuner. Ah, c’est vrai, ici il n’y a pas de sandwich qui chauffe toute la journée dans le bâtiment des pompes. C’est vrai qu’ils ont déjà un des meilleurs restaurants de tous les relais… mais je déjeune vraiment un peu plus tard qu’à mon réveil. Dommage.

Dans la sortie pour Sheffield, IL, je m’arrête pour un pipi en catastrophe. Quand ça presse, ça presse. Et même à une sortie du relais où je veux m’arrêter pour ma sandwich-déjeuner, il faut que je m’arrête. Une fois soulagé, je manœuvre pour reprendre la route. Mais cette sortie a les deux rampes du même côté. Je devrai donc faire un demi-tour sur un dix cennes pour reprendre l’autoroute. J’en prends le plus large que possible, et en tournant, je monte sur le petit terre-plein qui sépare l’entrée de la sortie.

Comme j’ai de plus en plus faim, je m’arrête donc au Road Ranger de Princeton, IL, soit une sortie plus loin que l’arrêt-catastrophe. En manœuvrant dans l’immense stationnement, je trouve qu’un pneu sur ma remorque est un peu trop mou. Une fois immobilisé, je vais voir de plus près : certain que le pneu extérieur semble mou, celui intérieur est décollé! Bon, ça va ben… À ce moment, je me souviens d’avoir entendu un genre de frouuuuuuuuuuuu en passant sur le terre-plein. Ça devait être ça.

Comme ce n’est pas une de nos remorques mais une empruntée à une compagnie-amie, je décide de téléphoner à Martin, notre gérant du garage (il n’a pas vraiment de titre, mais c’est ça son travail!). Normalement, pour une crevaison, je ne pose pas de question et je vais directement à la réparation… tant qu’à me faire répondre : ben, va le faire réparer! ;) En fait, je constate qu’il y a déjà eu un garage à Princeton, mais il est fermé. Les Road Ranger sont souvent des vieux 76 en franchise que TA n’a pas conservé lorsqu’ils ont acheté les 76. J’ai eu la chance de connaitre les 76, donc je suis un vieux chauffeur… :P Si vous voyez un TA avec des toilettes beiges et brunes, avec des portes en bois ça d’épais, c’est un ancien 76. Ou avec un escalier qui tourne en rond pour aller en haut. De mémoire, il y a celui de Matthews, MO qui me revient vite de même. Comme on me dit d’aller soit au SAPP à Peru, IL ou bedon au TA de Morris, IL, je décide d’aller au premier. Je me dit que de rouler avec un pneu décollé, bien que légèrement chargé, n’étant pas l’idéal, autant prendre le plus proche. D’autant plus que les SAPP mettent beaucoup d’emphase sur les pneus…

À mon arrivée, on me dit que je passerai presque tout de suite. Bon, une bonne nouvelle! J’entre donc mon camion dans la baie indiquée. Le mécanicien me dit que je dois attendre dans la salle, alors je m’y rends. Quelques minutes plus tard, il revient avec le triste constat : il me dit qu’il doit y avoir une fuite d’huile dans le moyeu, parce qu’il en manque, que ça sent le chauffé, qu’il y a du mâche-fer sur le ti-bouchon qui visse (c’est un embou qui ne se rempli pas par le cap rouge), bref, je dois le faire réparer. Bon, tant qu’à scrapper ma journée!

Comme il s’agit d’une remorque empruntée, on me dit de faire ajouter de l’huile et de surveiller le niveau. Autant que possible, on essaie de se sauver de la réparation, que la compagnie de la remorque s’occupera de faire réparer.

Je demande donc au mécanicien de mettre de l’huile dans l’essieu et de remonter la roue. L’aviseur technique me raconte alors que la fin du monde risque d’arrivée : je devrai surveiller le niveau d’huile, car si il y a une fuite, alors tout l’intérieur va se huiler, ça va se mettre à chauffer, le feu va prendre, les roulements vont coller, etc. Comme dirait Homer Simpson : on va toutte mourir! Tout ça est bien sur écrit sur la facture, afin que le garage soit couvert, et ainsi puisse se payer ma tête lorsqu’ils liront la nouvelle de mon accident dans le journal. Oui, moi aussi je trouve ça bien rassurant!

Je pars en me disant que deux heures plus tard, je m’arrêterai pour vérifier le niveau d’huile ainsi que la température de l’essieu : si il chauffe, alors je saurai qu’il y a un problème. Je surveille plus attentivement cet essieu tout au long de ma route.

À l’heure prévue, je m’arrête pour effectuer mes vérifications. Le niveau d’huile me semble plutôt bas. Je touche l’essieu malade : il est chaud d’même. Je touche son voisin en santé : il est un peu moins chaud. Oh oh! Je vais voir les deux de l’autre côté pour comparer : ils sont comme celui en santé. Donc, j’ai un problème sur les bras.

Je me rends donc au TA de Gary, IN, soit le premier garage disponible. Je ne peux en fait même pas ajouter d’huile moi-même, car pour ce faire, j’ai besoin d’une clef Allen (hexagone). Je visite la boutique et je me rends bien compte que nous ne sommes plus à l’ère du « mon camion, je le répare moi-même » : les VRAIS outils sont rares. Il y a bien deux ou trois chinoiseries qui ne valent rien, mais pas de clef Allen suffisamment grosse pour mon besoin.

Je recontacte donc Martin afin d’avoir un OK pour faire la réparation. Je lui explique l’état des lieux, et mon sentiment que je suis bien à la veille de perdre les roues. Comme ça m’est arrivé trois fois, j’en connais un peu sur le sujet. Honte à moi, mais personne n’est vraiment à l’abri : vérifiez vous religieusement le niveau d’huile de vos essieux de remorques? Dans mon cas, il m’arrive d’avoir une petite faiblesse.

Avec mon OK du bureau, je me rends donc au comptoir du garage. La femme qui m’accueille a des yeux à faire rêver. Je rêve donc un peu, avant de lui expliquer mon problème. Elle m’ouvre un dossier et m’envoie faire la file à la porte 2. Je retourne donc au camion. En passant devant le garage, je vois que le camion qui me précède entre au même moment à l’intérieur. Bon, ça ne devrait pas être trop long. Quoique des fois c’t’encore drôle.

Lorsque j’approche du garage, le mécanicien me fait signe de plutôt prendre la porte 1, qui est vide à ce moment-là. Il faut savoir que, bien qu’il y ait plusieurs porte (dans ce cas, six ou sept), il n’y a pas toujours tous les mécaniciens nécessaires. Avec un peu de chance, il y a aura quelques uns, et ils ne seront pas tous parti sur la route… J’ai l’impression que le mien venait tout juste de revenir d’un appel sur la route. Bon pour moi, car le plus vite entré, le plus vite ressorti.

Après m’être arrêté à l’endroit indiqué dans le garage, je descends du camion et je vais expliquer ma première péripétie directement au mécanicien. Il cherche des deux côtés de la roue, intérieur comme extérieur, et il ne trouve pas de fuite. Il vérifie la température de l’essieu. Il m’explique ensuite que s’il y avait une fuite, il y aurait tellement d’huile partout que ce serait impossible de la manquer. Ça me rappelle une autre que j’ai déjà eu… Effectivement, ça coule en mausus.

Le mécanicien voit bien que moi et la mécanique, ça fait deux. Contrairement au premier par contre, plutôt que d’abuser de la situation, il m’explique mieux la situation. Il part chercher une pinte d’huile à engrenage dans le magasin. Je le rattrape et je lui dis que j’en ai déjà une, que j’ai achetée à l’autre garage. Je vais la chercher et je la lui tends. Il la débouche et regarde à l’intérieur. En voyant qu’il en manque à peine quelques millilitres, il dit :
- Il a mis juste ça? Ben ce n’est pas suffisant!
Il m’explique alors que si l’essieu était complètement vide, il en faudrait une bouteille complète. Ensuite que lorsque l’on ajoute de l’huile, l’huile demeure dans l’embout pour un temps, et descends lentement dans tout le bout de l’essieu. Il faut donc en mettre beaucoup plus qu’à la ligne MAX et attendre un moment que ça coule. Et peut-être même répéter l’opération une ou deux fois. L’autre zouf en ayant mis une seule once, lorsque l’huile descendit au fond, c’est tout comme il n’en avait pas mis! D’où l’essieu qui chauffait encore…

Ah, tout s’explique.

Je paye la femme aux jolis yeux et je repars avec mon petit bonheur, heureux que l’opération se soit déroulé en si peu de temps. Je vais à l’autre comptoir pour faxer ma facture au bureau, tel que demandé : il y a une file de client. Je fais mon temps dans la file. Arrivé à mon tour, la madame me dit que ça s’pourrait que ça ne fonctionne pas à cause des lignes téléphoniques, qui semblent en dérangement. Je sais, l’autre aux jolis yeux m’a dit la même chose. Elle met mon fax dans la machine et retourne aux clients.

Après quelques minutes, la deuxième dame revient de souper. Elle commence elle aussi à passer des clients qui viennent de faire le plein. Je suis directement en face d’elle, en fait, les clients doivent faire le tour de mon moi-même pour payer. Je tente de me faire voir, de me faire entendre. Rien n’y fait. Je lui demande gentiment si elle pourrait vérifier mon fax (la machine est à ce bout-ci du comptoir). Avec son sourire de Gary (lire : un air de bœuf), elle me répond que comme c’est l’autre dame qui a commencé, c’est elle qui doit finir le travail! Ben quin… j’ai juste besoin que tu me confirmes s’il est passé ou non, à cause du trouble avec les lignes de téléphones. Après, je peux ben attendre pour payer… ou partir pour faxer d’un autre endroit.

Un bon dix clients plus tard (c’est qu’il y en a du monde qui fait le plein à Gary!), dans un éclair de mémoire, la dame du début se souvient de moi. Elle s’approche de la machine, saisit mes feuilles et me le redonne. Au moins, ce fut gratuit! Et au temps que ça a prit, si il y avait un problème, le bureau m’aurait déjà appelé (pensais-je!).

Je finis par repartir, mais trop tard pour que je puisse traverser la frontière : il me manque environ une heure… Je m’avance donc jusqu’à Dexter, MI, à une heure des douanes. Comme j’ai eu ma confirmation, je suis confiant que je pourrai traverser sans problème dans la nuit. Parce que j’ai deux livraisons en Ontario : une près de Niagara Falls, et la deuxième à Pembroke, à l’ouest d’Ottawa. Et ce serait bien de pouvoir faire les deux dans la même journée.
Ouf!

Mais qu'est-ce qui arrive?

Voici trois articles qui m'ont aidé à comprendre la bisbouille qui est pogné à Ottawa. Mais où tout ceci va t'il s'arrêté? Et les canadiens de crier aux scandales!

Premier article.
Deuxième article.
Troisième article... Eh ben, quelle logique!

Retour sur l'Action de Grâces

Parlant des états-uniens fou-dans-tête, avez-vous eu vent de la tuerie dans un Toy's R'Us lors du Vendredi Noir (voir le message précédent)? Ah, et tant qu'à faire du magasinage extrême, un employé de Wal-Mard est mort piétiné par les clients!

Articles ici et ici.

Cou donc, y sont pas supposé de crever de faim de ce temps-ci, les états-uniens?

Ah, et c'est sans compter le... sportif? qui s'est auto-tirer dans une discothèque de New York...

28 novembre 2008

Sage parole

Entendu dans une partie de l'émission Toute une soirée avec Félix Leclerc, diffusé il y a un moment sur ARTV (je paraphrase à peine, c'est Félix Leclerc qui parle):

Connais-tu beaucoup d'anglais du Québec qui appelle leur fils Étienne, leur fille Antoinette, leur auberge Nouvelle-France et leur chien Noireau?

Ben un gars de descendance française qui ne connait pas un mot d'anglais pis il appelle son fils Steve, sa fille Jenny, son hotel Elizabeth, son village White River, son autoroute Kennedy, sa chienne Lady, son chien Black... C'est y assez pour toi?

Sacré Fesse Bouc

J'ai écrit sur le mur de ma meilleure cousine (ben oui, je dis ça à tout le monde), mais la réponse était tellement longue qu'elle s'est perdu dans les méandres d'Internet... et comme c'est d'un certain intérêt public, je vais reproduire ici.

J'ai donc écrit, dans mon abuts de statuts de Fesse Bouc, que je suis en congé pour l'Action de Grâce et que pour moi cela signifie Partyyyy!!! (Et pour vraiment faire suer: le party est gratuit!)

La cousine de me répondre, avec un air que j'imagine: Comment ça, Action de Grâce???

Ben voilà. L'Action de Grâce est la fête des récoltes ou l'on remercie Dieu pour l'abondance que la terre nous a donné. Donc cette fête arrive ici plus tôt qu'aux États-Unis, parce que l'été dure plus longtemps là-bas (ben, le temps ou il fait beau, pas la saison officielle).

Pour les états-uniens, cette fête est la plus importante de l'année. Ils ont deux jours de congés férié: le quatrième jeudi de novembre, soit le jour de la fête, ainsi que le lendemain. Beaucoup de gens prennent une partie de la journée du mercredi aussi, pour allonger le long congé.

Ils appellent le lendemain de l'Action de Grâce le Vendredi Noir (Black Friday). On raconte que c'est qu'à partir de ce jour, les commerces commencent à empocher du profit net. Le début de l'année, la comptabilité est dans le rouge, et à partir de ce jour, elle est dans le noir. Beaucoup de commerces ouvrent même leur portes à minuit le matin du vendredi, afin que la cohue se présente chez eux plus vite que chez le concurrent.

Pour nous, bons camionneurs, cette semaine, ils nous fallaient donc avoir terminé toutes nos livraisons et nos cueuillettes avant mercredi, et pas trop tard dans certains cas. Ce qui occasionne à chaque années des maux de têtes à nos répartiteurs. Dans mon cas, j'ai livré dans le Kentucky lundi juste avant le diner, j'ai effectué une cueuillette à une trentaine de minutes de là, fait réparer une crevaison (une deuxième en deux semaines!) sur ma remorque, fait une deuxième cueuillette le lendemain matin en Indiana, puis je fût attitré sur une troisième cueuillette en Ohio, que pour trente minutes de diner de moins, j'aurais été trop loin pour réorienter ma route.

Et le party dans tout ça? Ben, comme nous sommes tous en congé en même temps, non seulement tous les chauffeurs de ma compagnie, mais une grosse partie de tous les chauffeurs de toutes les compagnies, plusieurs compagnies de transport en profite pour y faire le party de bureau! Parce que de réunir tous les chauffeurs en un autre temps serait très ardu.

Ah... et des fois que vous vous diriez: ben, on est au Québec pis on fête l'Action de Grâce à un autre tantôt... mais qu'est-ce que tout ça signifie? Ben, dans notre cas, notre horaire fonctionne selon les jours ouvrables aux États-Unis (lorsque l'on travaille sur le transport international). Alors que les clients à ce bout-ci du voyage soit ouverts ou fermés n'a pas beaucoup d'importance (les voyages sont préchargé par des chauffeurs de villes). Ce qui nous importe est de pouvoir effectuer la livraison et la cueuillette pour le retour un jour ouvrable.

Alors la cousine??? Est-ce plus clair? ;)

Je vous invite moi aussi à poser des questions sur mon métier de camionneur international, ça me fera plaisir d'y répondre... et ça me donne des sujets pour des billets.

22 novembre 2008

Nous sommes tous les deux ravis

Nous avons vu hier soir (à l'heure qu'il est) le spectacle d'Éric Lapointe. Nous avons passé une très belle soirée... à part la mausus de pétasse qui s'est levé devant nous pour se dandiner presque toute la soirée. Elle était deux sièges devant nous, à la première rangée du balcon, et la dame devant nous, assise directement derrière elle, a failli la passé par dessus bord!

Sinon, pour la performance du spectacle, les musiciens sont excellents. Les deux guitaristes sont vraiment très bons, ils nous ont donné d'excellents solos. Le batteur nous a tiré un solo d'drum (ce qui est rendu rare), que l'éclairagiste a agrémenté d'un jeu particulièrement capoté de lumière. Les lumières battaient la mesure avec le batteur: sublime. Le bassiste, le seul papa de l'équipe de musicien, a joué un peu dans l'ombre, mais aussi très habilement. Il y avait aussi un pianiste, ainsi qu'un choriste.

Le choriste était Rick Hughes (le frère de Loulou). Il nous a lui aussi offert toute une performance dans le rôle de Dennis DeYoung, évidemment retenu chez lui... pour la pièce One hundred years from now (une des nombreuses chansons préférées de Sarah). Je ne l'avais jamais vu chanter en personne, seulement sur disque, et je suis conquis.

Je me demandais si nous aurions l'impression de ne pas connaitre plusieurs chansons, étant donné que nous n'avons pas encore le dernier album. Eh bien le choix des pièces est très bien réparties, sur tous les albums. On a donc l'impression qu'il les a toutes faites. Tellement que je me demandaient laquelle il manquait pour le rappel.

Vraiment, un excellent spectacle, à voir si vous aimez le moindrement le gros rock lourd.

20 novembre 2008

C'est ben d'trop vite!

Avant, aux États-Unis, Noël commençait le lendemain de l'Action de Grâce. En passant, le vendredi qui suit l'Action de Grâce est la journée de l'année où les commerces font les plus de ventes sur toute l'année. L'explication est probablement parce que la masse sont en congé.

Tout ça pour dire que la musique de Noël a déjà commencé, ainsi que les radios 100% Noël! On pourrait pas se calmer le ponpon un peu? À quand une radio Noël à l'année longue? Je suis sûr que quelqu'un travail là-dessus chez ClearChannel ou bedon chez Cumulus... (les deux méga-réseaux qui comptent pour une majorité de station de radio aux États-Unis).

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La meilleur explication de la signification de la fête de l'Action de Grâce, probablement la plus importante chez nos voisins avec leur fête nationale, le quatre juillet, je l'ai eu dans le film Famille Adams. Les jeunes de l'école avaient monté une pièce de théâtre sur le sujet. On raconte que, lors des colonies, les colons avaient failli tous mourir durant un hiver rude. Ils ont été sauvé grâce aux bons soins des Premières Nations, qui eux en avaient vu d'autre, étant installé ici depuis des millénaires.

À l'automne suivant, lors de l'Action de Grace, où l'on remercie Dieu pour l'abondance des récoltes (c'est pour ça que cette fête est à l'automne, et plus tôt ici qu'aux États-Unis: l'automne arrive un peu plus tard là-bas), ils ont invité les Premières Nations à se joindre à eux pour la fête. À leur arrivée, les Premières Nations avaient apporter une dinde à partager avec tout le monde (ah, tiens...).

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L'histoire démontra ensuite que, sans doute pour VRAIMENT remercier les Premières Nations, les États-Unis decidèrent de les exterminer! La plupart de ceux-ci furent soit tué dans d'atroces guerres ou bien jeter en dehors du pays. À cet époque, le pays se terminait à la rivière Mississipi, et le Texas était indépendant. Alors les Premières Nations se sont installés dans l'Oklahoma, qui était en quelque sorte le début de la fin du monde.

Vous avez peut-être déjà vu cette image, ou l'homme semble épuisé sur son cheval. Il s'agit de l'image typique de l'amérindien exténué arrivé à la fin du sentier, après avoir été repoussé par l'homme blanc. J'ai déjà lu que certains avait été repoussé à partir de la Floride... ça fait loin!

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Ah... l'idée de départ, c'était pour dire que j'haïs ben gros ça, Noël est les autres Maudites fêtes commerciales! Mais l'Action de Grâce américaine, avec sa fin de semaine de quatre jours, nous permet d'avoir un sacré bon party de bureau!

19 novembre 2008

Fouillons dans les archives - 2

11 novembre 2008

Profitons du fait que « mon chargement est encore en partie sur la machine » pour partager quelques données. Tout d’abord à propos des États-Unis.

Extrait de Le monde ouvrier, No 77, mai-juin 2008, 50 000 personnes disent non au privé! :

- Le système privé de santé américain coûte deux fois et demie plus cher que le système public québécois;
- Pour être assurable, il faut être en santé;
- Les dépenses moyennes annuelles par famille pour la santé sont de 12 000$ US;
- 47 millions d’américains n’ont aucune assurance-santé;
- 9,4 millions d’enfants n’ont aucune protection;
- Plus de la moitié des faillites personnelles sont reliées aux coûts des services de santé.


À noter que les frais d’assurances-santé (le 12 000$) sont les même pour tous, peu importe le revenu, alors qu’ici, le taux d’imposition est ajusté selon le revenu, ce qui fait que la part de chacun est pondéré selon sa capacité de payer.

Extrait de L’Actualité, 1er novembre 2008, Un pays en déroute, par François Guérard :

- Les riches peuvent s’offrir les meilleurs soins du monde. Les pauvres bénéficient de soins gratuits grâce au programme Medicaid, financé conjointement par le fédéral et les États. Le reste de la population est peu ou pas protégée. D’un côté, il y a 45 à 50 millions de personnes qui n’ont aucune assurance; il s’agit de chômeurs, d’étudiants, de pigistes, de travailleurs à temps partiel, d’employés de PME. De l’autre, il y a les travailleurs assurés, pour la plupart, grâce au régime de leur employeur (qui paie habituellement les trois quarts des primes). Mais s’ils perdent leur emploi, toute leur famille risque d’être sans protection… Une hospitalisation de quelques semaines, après un accident de voiture par exemple, peut coûter 300 000 dollars… Une bonne assurance coûte plus de 12 000 $ par an.

Ces mots sont du docteur Don McCanne, qui a exercé la médecine familial pendant 32 ans à San Clemente, dans le sud de la Californie. Il milite pour la mise sur pied d’un régime de santé public à l’image du régime canadien. Ah ben…

Extrait de L’Actualité, 15 novembre 2008, Quand les voisins vont mal, Pierre Duhamel :

- Le modèle américain, axé sur la réduction des impôts et la déréglementation du secteur financier, est aujourd’hui discrédité. Le laxisme des 25 dernières années aux États-Unis aura entrainé des résultats désastreux. Il ne s’y crée plus d’emplois, 18 millions de condos et de maisons sont vides, et les prix des résidences continuent de baisser. Le taux d’épargne croupit à un creux jamais absolu, jamais atteint depuis 75 ans, et la dette nationale a crû de 65% depuis l’élection de Bush : elle atteint plus de 10 000 milliards.


Tout ça principalement à cause du budget militaire, un trou sans fond. Et dire que les conservateurs d’ici (appelons les Conservateurs ou Adéquistes) veulent faire la même chose : réduire les impôts à tous vents! Chez nous, pendant qu’on s’échauffait les esprits pour 45 millions de coupures dans les arts et la culture, on n’a pas dit un traitre mot sur le budget militaire…

Extrait de OTR Over the road, Volume 27 numéro 10, (traduction libre par moi-même):

- Les conducteurs américains ont économisé 167 000 barils de pétrole par jour lorsque la limite de vitesse était de 55 miles à l’heure dans les années ’70. Comme il y a deux fois plus de véhicule, une telle limite actuellement ferait économiser encore plus.
- L’Association américaine du camionnage (ATA) a demandé au Congrès de mettre une limite de vitesse nationale à 65 miles à l’heure. Réduire la vitesse de 75 à 65 miles à l’heure réduirait la consommation de 27%.
- En mars, Con-Way Freight a réduit la vitesse sur ses 8400 camions de 65 à 62 miles à l’heure, pour une réduction de 1,2 millions de dollars par mois.
- Schneider National croit qu’il économisera 3,8 millions de gallons par an en réduisant la vitesse de 63 à 60 miles à l’heure sur ses 10 800 camions.


Après ça, on viendra me faire croire que de fréquenter les J Volants, là où le service n’existe pas et l’économie frise les 2$ par jour si tu es chanceux (ça donne 600 $ par an, ça!), ça donne quelque chose. Les chauffeurs ne calculent pas que de passer plus de deux heures pour faire le plein et prendre une douche, ça vient de leur coûter une quarantaine de dollars en salaire non gagné (et ça, c’est sans compter la perte de revenu du camion, d’environ 60 $ de l’heure qui roule). Ah, c’est vrai, la plupart vont fourrer leur registre pour rattraper le temps perdu. Belle mentalité!

Réduire sa vitesse de 5 miles à l’heure et couper le ralenti au minimum augmenteront la consommation d’au moins ½ miles au gallon (c’est ce qui m’est arrivé, avec mon ivrogne de Mercedes).

Alors calculons :
- 2800 miles par semaine donnent environ 135 000 par an, en incluant deux semaines de vacances en été et deux semaines aux fêtes.
- À 7 miles au gallon, il faudra donc 19 286 gallons pour un an. À 3$ du gallon, la facture est de 57 858$ (Ouf…)
- À 7,25 miles au gallon, une faible amélioration, il ne faut plus que 18621 gallons, pour 55 863$ (à 3$ du gallon). Soit 1995$ en moins.
- À 7,5 miles au gallon, une amélioration notable, il faudra 18 000 gallons, donc 54 000$ (toujours à 3$). Soit cette fois 3858$ de moins qu’à 7 miles au gallon.

Je me fais un devoir de ne jamais fréquenter les J Volant… ça me rend agressif, et ceux qui me connaissent savent que je n’ai pas besoin de ça! Je n’ai jamais eu un seul mot de ma compagnie… parce que c’est pas mal plus payant de diminuer sa consommation que ça peut l’être de changer de bannière pour son fournisseur de carburant.

Ensuite, la compagnie s’ajuste elle aussi en nous fournissant des camions qui ont une meilleure consommation à la base. Mais il faut bien sur la collaboration des chauffeurs sur la vitesse et sur le ralenti… Mais ça, ça ne semble pas donné à tout le monde, si je me fie à la feuille d’économie de carburant de ma compagnie affiché à chaque mois.

Fouillons dans les archives - 1

Bon, vous savez ce que c'est... On n'a pas de connection, on a rien à faire, on écrit un texte, puis par après, alors qu'on a une connexion, on ne pense pas qu'on aurait un ou deux messages à publier... Alors en voici deux qui dorment, vous le constaterez, depuis un bon bout de temps dans mon ordinateur...

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17 octobre 2008

Cette semaine, ce fut l’élection fédérale. Bien des commentateurs ont dit : « Tout ça pour ça ». C’est à peu près ce que nous pouvons en dire. Les Conservateurs ont bien gagné quelques députés, leur permettant de n’avoir besoin de l’appui d’un seul parti d’opposition pour gouverner, plutôt que deux comme avant l’élection, mais pour le reste, qu’est-ce qui a changé?

Le Journal de Montréal, toujours prêt a sortir le côté « c’est toutte des zécoeurants » de la chose, a mis en gros titres, en très gros même, le coût d’une élection fédérale. Près de trois cents millions! Bien sûr, ce n’est pas donné. Par contre, dans de nombreux pays, les gens donneraient gros pour avoir le droit ainsi de s’exprimer sur ceux et celles qui les gouvernent. Ici, nous avons ce privilège. Et beaucoup de gens, près de la moitié cette fois-ci, n’ont même pas le courage d’aller voter. N’oubliez pas que le droit de voter, une fois exercer, c’est aussi Le droit de chialer, comme chantait Vilain Pingouin jadis.

Nous avions pourtant une loi qui fixait la date des élections. Loi qui avait d’ailleurs été présenté par le parti Conservateur lui-même. Et par pur opportunisme, le premier ministre a bafoué sa loi afin de provoquer des élections anticipées. Une chance pour lui que les Libéraux sont dans une mauvaise passe perpétuelle…

Au départ de la course, il y a un peu plus de cinq semaines, plusieurs donnaient le parti Conservateurs gagnant et majoritaire, sauf Stephen Harper, qui a placé la barre bien basse pour pouvoir l’élever peu à peu à mesure que le temps passait. Utilisant une technique américaine, soit de répéter les mêmes énoncés jusqu’à ce qu’ils deviennent des vérités, tout en empêchant (autoritairement ou non) tous ses candidats, sauf quelques rares exceptions, de se faire valoir ou de se présenter dans les différents débats. J’ai eu la chance d’entendre le débat à Ouvert le samedi, sur les ondes de la Première Chaine, et le candidat conservateur (dont je n’ai pas retenu le nom) avait l’air sympathique et semblait connaitre son programme. Ce qui n’était peut-être pas le cas de tous et de toutes. Comme lorsque j’ai entendu Josée Verner en entrevue. Je me demande pourquoi les gens l’ont élue… et surtout réélue! Lorsqu’elle n’a pas préparé son intervention, je me demande si elle sait où elle s’en va. (Sophie m’a d’ailleurs indiqué depuis qu’elle a eu la chance d’entendre Mme Verner lors d’une entrevue d’une heure, et qu’en plus, c’était bien intéressant). Pareil pour Maxime Bernier, dont le haut fait a été de distribuer des bons gâteaux Vachon (un produit bien de chez lui!) aux militaires Canadians en Afghanistan. Digne d’Annie Villeneuve qui avait demandé du fromage qui fait « squik squik » à Star Épidémie, un produit bien de chez elle… qui est aussi chez nous!

Puis il y a eu Michael Fortier et son camion ridicule sur le coût du Bloc. Personne n’a jamais remis en question le coût du Nouveau Parti Démocratique, ou le coût d’André Arthur? Un député, ça coute le même prix partout, et peu importe le parti qu’il représente… ou non, comme dans le cas d’Arthur. Quand on n’a plus rien à dire… Associé un député du gouvernement à la prospérité nous ramène loin… j’oserais dire « dans l’temps d’Duplessis »! Votez pour nous et vous aurez votre bout de route (ou votre réfrigérateur, c’est selon). Et tout bon démocrate acceptera le choix de la population, quel qu’il soit. Si les québécois votent pour le Bloc, c’est qu’ils doivent bien y trouver leur compte. On peut rappeler aussi que du temps de Trudeau, il y avait 74 ou 75 députés Libéraux au Québec, et qu’est-ce que ça nous a apporté? Le rapatriement de la Constitution, sans l’accord de l’Assemblé Nationale du Québec. Tous les partis politiques depuis ce temps n’ont jamais voulu de cette Constitution. Pourtant, Trudeau disait qu’il avait l’accord du Québec puisque tous les députés fédéraux du Québec étaient d’accord (bien sûr, ils étaient tous de son parti!).

Parlant des Libéraux, ils avaient choisi Stéphane Dion pour chef par dépit, pour ne pas dire par erreur. Les deux candidats arrivés premier et deuxième étant à égalité, et chacun ne voulant pas faire alliance avec un des autres candidats, Dion le troisième a fini par dépasser tout le monde… au grand dam de plusieurs membres du parti. Évidemment, il est impossible au Québec d’oublier le scandale des commandites, le vol du référendum, et comment Dion nous a mis en boite avec la loi sur la clarté référendaire. Comme si la Loi sur les consultations populaires du Québec, un exemple de par le monde, n’était pas suffisante. Les Libéraux ont donc une pente immense a remonté dans l’estime populaire… sauf les anglais de l’ouest de Montréal qui eux votent Liberals sans vraiment savoir pourquoi.

Dion avait réussi à me paraitre sympathique lors du débat des chefs. Il est intègre et intelligent, mais solitaire et très académique. On ne peut pas lui reprocher de ne pas tenir son bout lorsqu’il a une idée. Mais, en bon professeur d’université, il a un de la difficulté à vulgariser ses grandes théories. Son plan vert est fort probablement une bonne chose, mais il est difficile d’expliquer en peu de mots de quoi une telle réforme fiscale retourne… surtout dans une époque ou personne ne veut entendre parler de taxes ni d’impôt (mais ça veut tout avoir du gouvernement par exemple! ).

Jack Layton, de son côté, a toujours l’air d’un bon Mononcle sympathique. En passant, pour un gars de Montréal, je m’attendrais à ce que son français soit de beaucoup supérieur. Franchement… Donc, Mononcle nous attire une certaine sympathie, on est toujours content de le revoir, mais on est tout aussi content lorsqu’il repart. Le programme du Nouveau Parti Démocratique est pourtant à l’image de ce que beaucoup de Québécois veulent comme société, mis à part le gouvernement ultra-centralisateur qu’il propose.

Ce parti, tout comme le parti Vert, gagnerait beaucoup d’un système proportionnel. Mais nos deux parlements n’en parlent que du bout des lèvres. Ceux qui demandent des idées nouvelles en politique, un système proportionnel en amènerait plusieurs, car il donnerait la parole à plusieurs des tiers partis. Un vote ne serait donc plus perdu, sous prétexte que tel ou tel parti n’a vraiment aucune chance de se faire élire.

Parlant du parti Green, avec une cheffe (ça se dit drôle…) qui baragouine le français, une première publicité télévisée ou l’homme, que l’on devine candidat, ou peut-être juste porte-parole capable de s’exprimer correctement en français, ressemblait à ces propriétaires de petites entreprises qui font eux même leurs publicité, comme Monsieur Du Chaudron au Saguenay (chercher ça dans Youtube, ça vaut bien des thérapies), ou encore le père et le fils Oui Papa de Montréal. L’autre publicité que j’ai vue, avec Élizabeth May elle-même dans un français pas si tant pire (elle est bonne comédienne), avait été tournée lors d’une manifestation au Canada. Donc, toutes les affiches et les pancartes du parti étaient en anglais. Tsé, un travail de quelques minutes avec Adobe Premiere et c’eût été tout traduit, pas même besoin de refaire le tournage en prenant les cartons de l’autre côté. Mais il parait qu’elle aussi ne voit pas ce que le Québec a de différent, ni pourquoi nous osons vouloir être nous-mêmes (et nous-mêmes, ça commence par en français!). Certains avancent que le parti Vert, à une époque où les autres partis ont tous un côté vert (plus ou moins approprié selon le cas), ne sert qu’à diviser le vote. Au moins, cette fois-ci, et c’est une conséquence du fait de la présence de Mme May au débat, nous avons pu voir que ce parti a aussi des idées pour tous les autres domaines de la vie en société. Parce que tout doit être fait en respect de l’environnement, mais sans oublier tout le reste. Un équilibre, quoi!

Reste Gilles Duceppe. Je suis évidemment un peu biaisé, mais tentons de rester objectif. Il a continué de marteler son message que seul le Bloc peut représenter les idées du Québec à la Chambre des Communes. Il y a bien quelques groupes dans la population qui vont dire qu’ils ne se sentent pas représenté, mais il faut bien avouer que le Bloc défend tous les consensus qui émanant de l’Assemblée Nationale, NOTRE Assemblée Nationale. Ceux qui ne se sentent pas représenter par le Bloc ne sont probablement pas plus représentés à l’Assemblée Nationale. Il y a eu un dérapage de la part de M. Duceppe, avec la proposition des Conservateurs sur les jeunes contrevenants. M. Harper s’est permis de lui remettre les pendules à l’heure lors du débat avec à propos d’ailleurs, illustrant le manque de transparence de son parti par la même occasion (pourquoi ne pas l’avoir expliqué comme ça dès le début?). Aussi, M. Duceppe et son parti n’aspirant pas au pouvoir, mais plutôt à la représentation de leurs électeurs, ils sont donc tous les plus à même de représenter nos intérêts. Nous qui les appuyons pouvons en même temps être sur que le parti n’aura pas à donner un retour d’ascenseur à ses généreux donateurs. Et ça, c’est beaucoup plus rassurant que d’avoir des députés qui vont représenter leur parti (quel qu’il soit) dans leurs comtés.

Reste à savoir combien de temps fonctionnera ce gouvernement. Sarcastiquement, je dirais : aussi longtemps que le parti Conservateur le voudra. Parce que celui que l’on quitte fonctionnait encore, avec une loi dictant même la date de l’élection future, mais ça n’a pas empêché les conservateurs de ne plus se présenter aux comités des travaux ou, si ils s’y présentaient, ne faisaient qu’y foutre la pagaille. Ils ont ensuite prétendu un non-fonctionnement de la chambre (pfff, c’était de leur propre faute!) afin de déclencher des élections.

M. Harper pensait probablement que, dans l’état actuel des choses (pensons au parti Libéral), il n’aurait pas vraiment de difficultés à obtenir une majorité. C’est ici qu’on a probablement la plus grosse perte de la part d’un des chefs de partis. M. Harper avait pour objectif d’obtenir une majorité de députés afin de pouvoir « faire tout ce qu’il veut » (ce qui, rappelons-le, ne vas pas dans le sens du Québec). Pourtant, son avance au Québec, selon les sondages tout juste avant le déclenchement des élections, s’est effacée de plus en plus alors que la campagne avançait. Il aura donc raté son pari. À moins que ce ne soit exactement ce que le parti voulait, demeurer minoritaire, provoquant la démission de Stéphane Dion, plongeant (gardant?) le parti Libéral dans la tourmente, lui permettant alors de faire à sa guise quand même. Et, étant minoritaire, pouvant mettre fin à ce gouvernement au moment jugé opportun.

On verra bien. Et comme je dis toujours, la fin du monde ne devrait toutefois pas arriver, quoiqu’on en pense!

Rassemblements de camions

Je voulais depuis un bout de temps avoir la liste complète des rassemblements estivaux québécois de camions, autant des courses que des simples expositions. Transport Magazine a répondu, peut-être partiellement mais on verra, à ma question.

Festival des camionneurs de La Doré, à La Doré, au Lac Saint-Jean.

Festival des camionneurs de la Côte-Nord, à Baie-Comeau, sur la Côte-Nord.

Le Rodéo du Camion, à Notre-Dame-du-Nord, en Abitibi-Témiscamingue.

Le Challenge 255, à Baie-du-Febvre, dans le Centre-du-Québec.

Truck Fest, à Sainte-Catherine, en Montérégie.

Compétition de tir et d'accéleration de camions, à Saint-Joseph-de-Beauce, en Beauce.

Le plus long convoi de camions au monde, à Trois-Rivières, en Mauricie.

Bon, ça fait une ou deux place à aller pour l'été prochain. Si il en manque à ma liste, laissez-le moi savoir (me semble que ça se dit drôle!) et j'ajouterai le lien dans la liste. Je mettrai aussi ce message dans ma colonne de droite.

18 novembre 2008

Glaner ici et là

Je parlais récemment du fait que le Québec est un paradis pour les jeunes familles... Lors d'une tribune téléphonique à l'émission Ouvert le samedi, sur la Première Chaine, l'auteur d'un livre sur le sujet a donné l'exemple suivants:

Si un couple gagnant 50 000$ par an a deux enfants d'âge préscolaire, et que lorsqu'un des parents demeure à la maison pour s'occuper de ceux-ci, leur revenu baisse à 30 000$ par an, avec tous les programmes sociaux, le revenu net n'aura baissé que de 5000$ par an.

On peut donc dire que le manque à gagné est de seulement 100$ par semaine. Lorsqu'on calcule ce qu'il en coute pour travailler: frais de déplacement, de nourriture, d'habillement... il faut avoir deux très bon salaire pour que ça en vale vraiment la peine.

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Le 15 novembre, dernière journée du congrès du Parti Conservateur du Canada, a été adopté à 58% une résolution à l'effet que le meutre d'une femme enceinte "compte double", ce qui donnerait un statut juridique au foetus. Ceci fait, la porte est toute grande ouverte pour le retour du débat sur la légalité de l'avortement.

Le ministre de la justice a annoncé le soir même qu'un projet de loi en ce sens sera présenter, misant probablement sur le fait que personne n'oserait faire tomber un gouvernement aussi vite.

Et si vous ne feriez pas le lien entre ce genre de loi et le retour du débat sur l'avortement, ce sera fait aussitôt qu'un histérique décidera que le docteur de sa conjointe est un criminel. Et c'est la cour qui aura a tranché, plutôt que les législateurs comme c'est de plus en plus le cas.

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On m'a dit, alors que je mettais un commentaire sur un autre blogue, qu'on m'y attendait... c'est fou, non seulement on attend mes billets, mais on attend même (ou peut-être on prévoit?) mes réactions! Ça fait un velour, même si je ne suis pas si sur que ce soit un compliment...

J'ai réagi à un autre des sempiternels billets que j'associerais à du Québec-PQ-BQ-Souveraineté-Bashing (faute d'une expression française équivalente). Je ne peux pas rester indifférent devant la propagande qui ne passe pas l'épreuve des faits. Certains blogueurs reprennent mots pour mots les discours des politiciens ou encore les articles bien choisis de nos si neutres journaux (pfff).

À entendre Jean Charest, tout est de la faute de Pauline Marois: le déluge, le verglas, l'ouragan Katrina, la disparition des dinosaures et la glaciation, tant qu'à faire! Wow! Après une quarantaine d'année en politique, elle fut évidemment de tous les gouvernements depuis un bon bout de temps. Elle était donc du conseil des ministres. On peut dire qu'elle était présente à la discussion et à la prise de décision, mais elle n'était certainement pas seul dans le processus.

Pour son air hautain et loin du bon peuple, ça relève de la subjectivité de chacun. Nous n'avons pas tous les même critères pour juger. Tout ceux qui ont eu à la côtoyer disent pourtant le contraire. Entre l'image et la personnalité, il y a un monde.

On n'en demande pas tant aux hommes politiques. Charest semble encore plus à l'aise dans la très haute bourgeoisie, avec ses amis des grandes compagnies et son arrogance sans borne, et ça ne semble déranger personne. Ah, la Presse est justement de son bord, alors personne pour couler un document interne insipide et de le jouer très fort dans le journal...

J'ajouterais que je fréquente une bonne part de blogue politique, certains penchant du même côté que moi, d'autres non, et que toute opinion basé sur des faits sera respectée de ma part. Là où je m'insurge et où je monte au front, pour ne pas dire où je deviens à la limite de l'hystérie, c'est quand des calomnies sont colportés d'un blogue à l'autre ou d'un journal à un blogue.

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Lorsque je vois Jean Charest promettre les Jeux Olympiques à Québec en 2022 ou en 2026, j'en pisse littéralement de joie! Premièrement, ce n'est aucunement du ressort des politiciens, ils ne sont qu'une pierre dans un mur. Deuxièmement, rendu là, Charest sera soit retraité, soit retourné au fédéral, sont vrai pays.

Et Mario Dumont qui promet lui aussi un nouveau colisée. Pour faire quoi? Rien, comme le stade olympique sans ses Expos? Et d'une main, il dit vouloir dégraisser le gouvernement de... 1 milliard tout en faisant de nombreuses promesses qui couteraient le même montant! On y gagnerait évidemment beaucoup.

Eh misère!

15 novembre 2008

Tout se sait, à condition de chercher comme il faut

Je sais que mon patron est un analphabète de l'informatique (si c'est en dehors des logiciels pour le camionnage, il est plutôt débutant), alors je serais surpris qu'il trouve mon blogue, comme c'est arrivé à Sophie. Mais je n'ai aucune crainte si ça devait arriver...

Tout ça pour dire que Caro a mis dans ses Alertes Actualité Google le nom complet de ma compagnie. Elle a donc découvert un message sur le forum Truck Stop Québec où il était question de mon patron, ainsi que l'offre d'emploi que j'ai rédigé.

Tout se sait, je vous dis.

14 novembre 2008

Le pourquoi de mon blogue - Je m'arrête ou je continue

Ne vous inquiètez pas, je ne vais pas vous annoncer la fin de mon blogue. Tel un Jésus, j'ai trop de plaisir à répandre la bonne nouvelle, MA bonne nouvelle en fait.

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Je vais réfléchir pour moi, mais chaque blogueur peut bien faire sa réflexion personnelle sur le sujet. À votre choix, vous avez beau me répondre ici, ou bedon sur votre blogue et ainsi créé une épidémie...

À tous les "de temps en temps", ça nous arrive tous de tomber sur un blogue qui ferme. Le lecteur en explique les raisons, SES raisons, qui sont évidemment valides et personnelles à chacun. Là n'est pas la question.

Pourquoi blogons nous? Quel sont nos critères de sujets, de pertinence, de quantité de production? À quel moment en vient-on à ce dire: "à ce rythme là, aussi bien m'arrêter".

Dans mon cas, j'ai commencé en me disant que je parlerais de n'importe quoi. C'est assez vague comme idée de départ, j'en conviens. Je dis souvent que j'ai une opinion sur tout. Malgré cela, ce n'est pas toujours évident de pondre un texte. Parfois, je me demande si je n'ai pas un blogue que pour laisser des commentaires "anonymes" (que je laisse toujours signés par mon identifiant Blogger) sur les blogues des autres. Peut-être aussi. Peut-être que je m'attends à recevoir des tonnes de commentaires sur mes messages. Rarement en ai-je quelques-uns pour un même message. Parfois à se demander si on est lu, si ça en vaut la peine. Je crois que oui, que bien des lecteurs ne laissent pas de commentaires parce que le message n'en commande pas.

J'en arrive à la performance. Combien de message dans une journée ou une semaine sont satisfaisant? Dans mon cas, je n'ai pas vraiment de minimum. Avec le métier que je fais, jamais le temps, jamais de connection assurée, etc, c'est assez difficile de s'en tenir à une constance. Je visite un blogue où il y a plusieurs messages publier à chaque jours, ainsi qu'un qui ne publie qu'un message de temps en autre. Et n'importe quoi entre ça. Tous m'apportent une certaine satisfaction, sinon j'arrêterais de les lire.

J'ai souvent lu des gens qui trouvaient qu'ils n'ont rien à dire, ou qui décide qu'ils n'écrivent pas suffisamment souvent pour que ça en vallent la peine. Oui, un message à l'heure ou un message par mois, vous vallez tous la peine d'être lu.

Pour ma part, je considère mon blogue comme un journal intime public. J'y écris un peu sur n'importe quel sujet. J'imagine que j'ai un lectorat qui aime ça (hé qu'on est donc curieux!), mais en fait je n'en ai pas la moindre idée, à part ceux qui ont déjà laisser un message. Je ne me sert pas du machin qui dit que "qqun a trouvé mon blogue en cherchant "patate pilée planète des singes homosexuel", alors difficile pour moi d'évaluer combien de lecteurs je pourrais avoir. Sans doute suffisamment pour me considérer comme lu (donc un ou plus).

Bon, je crois que je vais continuer à écrire... ;)

Faisons de la lecture

Pourquoi on ne lit jamais rien dans les journaux de Gesca (La Presse, Le Soleil, etc.) contre le Projet Rabaska ou pour le maintien d'un système de santé public? Ben quin, parce que ça n'avantagerais pas les intérêts de la compagnie.

Power Corporation, qui souffre considérablement de la crise financière, a intérêt à voir une accélération de la privatisation de la santé en raison de l’importance de ses intérêts dans les assurances (Great West et autres), alors que le Québec doit renforcer son réseau de santé publique.

Power a aussi intérêt à accélérer le développement des sables bitumineux dans l’Ouest canadien et l’accroissement de l’importation du gaz naturel liquéfié (via Rabaska) en raison de l’importance de son investissement dans l’entreprise gazière GDF Suez, alors que le Québec a intérêt à réduire sa dépendance sur les combustibles fossiles en planchant sur l’hydroélectricité et l’éolien.


L'article est ici.

Originalement publié dans Le Devoir, l'analyse de Sophie Mathieu, doctorante en sociologie à l’université Carleton et spécialiste des déterminants sociaux de la fécondité. Le point de vue neutre d'une chercheure, à lire si vous avez ou désirez des enfants.

Ce n’est ni en prônant un retour aux valeurs conservatrices ni en payant les femmes pour qu’elles enfantent que le problème de dénatalité sera résolu. C’est en permettant aux femmes de conjuguer aisément travail et famille que ces dernières ne se verront plus pousser à faire un choix déchirant entre celui d’avoir les enfants qu’elles désirent et celui de poursuivre leurs ambitions sur le marché du travail. En d’autres termes, la solution à la dénatalité passe par un renforcement des mesures de conciliation travail-famille.

Une vision sur le partage de la richesse, analysé par Lina Bonamie de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, publié à l'origine sur L'Aut'Journal.

À cet égard, la FIQ, comme l’ensemble de la population québécoise, est en droit d’espérer que les partis saisissent bien l’ampleur de la crise et la remise en question profonde qu’elle sous-tend. Ainsi, les plus éminents économistes reconnaissent que la crise actuelle n’est pas le fruit d’un simple disfonctionnement éphémère du système, ni la conséquence isolée des hypothèques à risque aux États-Unis. Plus profondément, c’est l’ordre économique néolibéral en entier qui vacille et entraîne dans son sillon des millions de personnes. En dépit des nombreux signes d’avertissement, les hommes politiques acquis au dogme néolibéral ont persisté dans la mise en place aveugle de politiques visant la déréglementation, la privatisation et la libéralisation des marchés.

Comme en témoigne le plus récent rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ces politiques ont, sans contredit, profité aux plus riches. On peut ainsi constater l’importante hausse des inégalités socio-économiques depuis les années 1980 due en grande partie à la diminution des impôts des plus fortunés et à la diminution de la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises. En somme, les bien-nantis paient de moins en moins d’impôts et les entreprises partagent de moins en moins leurs profits avec les salarié-e-s.


Tiens, pour ceux qui croient qu'on est tellement fermé à tous ce qui est étrangé à l'homoquébécus. Alors que nous sommes le métissage même d'une multitude de cultures qui se sont intégrées à la nôtre depuis les débuts du pays. L'article origine du Journal de Montréal (toujours pas de site Internet, ben moderne!) et est écrit par Bernard Landry, premier ministre (on peut dire ça maintenant que Jean Charest a décoré ses prédécesseurs, s'assurant ainsi la pareille pour lui-même plus tard).

Commentant l’élection de 1976, Pierre Elliott Trudeau a dit « M. Lévesque a réuni ses frères de sang » ! Premier député noir à l’Assemblée nationale, Jean Alfred s’est écrié spontanément : « Et moi alors ? ! »

Bouchard et Taylor n’ont-ils jamais entendu parler du métissage avec les Amérindiens ? Ou d’Ezechiel Hart, premier juif dans l’empire à être élu député à Trois-Rivières ? L’adoption des orphelins irlandais de Grosse-Île leur est-elle inconnue ? Le fait que Montréal ait accueilli proportionnellement plus de survivants de la Shoah que toute autre ville, leur a-t-il échappé ? Qu’Oswaldo Nunez ait été le premier Latino élu au Parlement du Canada leur est-il étranger ? Plus une multitude d’autres exemples de notre remarquable ouverture.

Bouchard-Taylor ont ainsi négligé d’attaquer de front l’influence néfaste des lois canadiennes sur les immigrants du Québec. Venus au Canada, officiellement bilingue et multiculturel, plusieurs se croient légitimement autorisés à ne pas s’intégrer à ce que nous sommes.


Bon, je publie ceux-ci, en attendant la suite...