31 mars 2013

La rentrée

Je me suis réveillé au petit matin. Le temps d'un bon petit déjeuner, et la journée pouvait commencer. Cinq heures et quart, le père s'en va... dit la chanson. Ben ce matin, c'était vrai pour moi aussi.

Je suis arrivé chez TJB, mon premier arrêt de la journée, à sept heures trente. Alors qu'un zouf me suivait entre le village et la cour de TJB, il me dépassa juste avant d'arriver. Anna qui était derrière lui souhaitait qu'il n'en fasse rien. Mais rien n'y fit, le zouf dépassa quand même... J'ai prévu le coup pour les suivants, alors j'ai mis le clignotant très longtemps d'avance. Pour me rendre compte que c'était Anna, et qu'elle tournait avec moi chez TJB.

Je suis allé au fond de la cour pour y laisser la remorque. Et comme à chaque congé prolongé, la cour est pleine de camions et de remorques. Vrai que l'on commence à être une grosse compagnie là. Tellement que nous sommes à quelques dizaines d'unités de figurer sur le décompte des cents plus grosses compagnies de transport au Canada. En un peu plus de vingt ans, ce sera quand même tout un exploit!

Je me suis ensuite stationné. Je devais faire mon enveloppe, mais avant, je voulais aller voir ce que Martin hier avait de spécial à me courir. Trois appels et un courriel... alors que je traversais Toronto, ON. Même pas la musique au boutte, aucune raison de ne pas entendre les sonneries! Sauf peut-être le volume qui n'était qu'à environ la moitié, un peu plus même...

Sébastien m'accroche alors que je sors du camion: il vérifie les permis, et comme le 1er avril s'en vient à grand pas, il y en a quelques-uns à changer. Je lui donne donc mon cahier avec tous les permis afin qu'il le mettre à jour. Ensuite, à l'intérieur. En arrivant à ma case, en plus des nombreuses payes, le papier qui me dit que je vais plutôt à L'Assomption, QC plutôt qu'à Joliette, comme initialement prévu. Je retourne donc au camion pour faire mon enveloppe. Je vais faire le plein de DEF au passage. Puis, retour au stationnement pour finaliser la paperasserie.

À mon retour à l'intérieur, Martin, que j'avais vu passer en camionnette dans la cour plus tôt, m'a dit qu'il me cherchait car il ne se souvenait pas si je savais que je devais venir chez TJB. Bien sur, c'était dans le message... Il me dit aussi que ma remorque va arriver un peu plus tard. Bon, ça va me laisser le temps de faire un peu de ménage dans le camion.

Je l'amène donc dans le lave-camion. Un bon coup de balayeuse sur le plancher, puis un bon coup de laveuse à pression pour l'extérieur, que de l'eau, mais au moins, ça enlève la croûte de l'hiver. Et qu'elle était épaisse cette année! La croûte, là... Ça fait grand bien!

C'est Le Chat qui arrive avec ma remorque. Il y a quelques palettes à enlever, puis je peux la prendre... Mais Martin me sort de son chapeau que mon camion doit passer par les mécanos! Bon, il était temps que je le sache... Il me dit aussi que j'aurais un voyage pour Wichita, KS pour partir lundi après-midi. Parfait!

Je vais donc diner en attendant. Je retourne au camion chercher mon diner, puis retourne en haut dans la nouvelle cuisine. Au passage, Martin me demande si je pars. Non, pas avant qu'ils passent sur mon camion, que je répond. Il est surpris que ce ne soit pas encore fait! Il va voir les mécanos, et revient en disant que ce sera finalement pour une autre fois, les gars étant trop occupés sur leurs travaux actuels. Et ça me ferait partir de là à la fin de la journée. Ça adonne donc bien, je dois aller au gym avant dix-sept heures. Partie remise donc.

Après avoir diner, je vais donc accrocher la remorque et je pars pour L'Assomption. Encore là, la circulation est légère, et ça va assez vite. À mon arrivée là-bas, je passe la guérite, puis je m'avance pour aller y décrocher ma remorque dans la section des chargées. En tournant le coin, je vois un Schneider qui est à gosser pour sortir sa remorque. À cause d'une remorque de Grégoire qui traine devant lui, il n'y a pas de possibilité pour lui de sortir. Après avoir chercher, en vain, un chauffeur pour le "shunteur", il finit par décider de déplacer lui-même la remorque Grégoire. Même là, ça lui a tout pris! Cette cour est vraiment trop pleine. Et en plus, la fin de semaine, il n'y a personne sur place pour y faire des mouvements de remorque, car l'usine ne fonctionne pas. Alors toutes les remorques qu'on y amène sont pour ainsi dire empilées l'une derrière l'autre. Avec au travers les remorques chargées qui sont sorties de là... Ouf. Et c'est un long congé cette fois-ci! Il reste encore demain... et peut-être même lundi. Ça va être beau.

Sans compter le DFS qui est arrivé juste derrière moi qui cherchait sa remorque pleine! Il a bien fallu qu'il attende que je puisse bouger...

Tout ça a fini par s'emboiter. Et j'ai finalement pu sortir de là. Je me suis rendu directement au gym, où mes deux femmes sont venues me retrouver. Ensuite, à la maison pour le premier souper de la fin de semaine de Pâques. Je sens qu'on va bien manger...

29 mars 2013

La semaine achève

Je me suis réveillé à 5:30. Ouf, c'est un peu tôt! Mais on est fait fort. J'ai donc déjeuner et j'ai pris la route. La journée s'annonçait belle en ce Vendredi Saint. J'ai mis en statut Facebook que le Christ était mort, selon la légende, à quinze heures (on ne sait pas selon quel fuseau horaire) et que selon mononque Marc, à quinze heures, le temps s'assombrirait... Et ma foi (!?!), c'est très souvent le cas.

Je me suis arrêter une première fois à la halte de Findlay, OH. J'ai comme l'impression que c'était la première fois que j'y mettais le pied. C'est drôle, moi qui ai vu tous les relais et toutes les haltes, en tout cas en Ohio! Peut-être que la présence de deux relais juste avant à North Baltimore, OH explique cela.

J'ai repris la route pour me rendre jusqu'aux douanes. À mon arrivée, il y avait si peu de monde que je suis passe au péage, puis je suis monter sur le pont, et me suis rendu directement devant le douanier! Il y avait trois guérites libres sur les six ou sept en fonction! Je crois bien que c'est la première fois que ça m'arrive! Et le douanier fut du type "clic, étampe, bonne journée"... Tellement rapide, je demande si le moteur a eu le temps d'arrêter de tourner!

J'ai donc ensuite traversé Windsor, ON. Il n'y avait pas grand monde... Ah, c'est un conge férié! Voilà... Chez nous, je crois que c'est beaucoup plus le lundi qui est chômé. En Ontario, il faut croire que c'est le vendredi...

J'ai fini par arriver à la 401. La nouvelle autoroute semble être plutôt avancée, surtout à son extrémité sud. J'ai bien hâte de voir ça aller. Mais on en a encore surent pour un bout avant que le nouveau pont ouvre.

Je suis arrivé à Comber, ON au Relais Routier, notre point de ravitaillement depuis hier, juste avant dîner. Les douanes se sont passées si vite que c'en était presque drôle. L'étrange impression de se retrouver trop loin trop rapidement!

Encore là, peu de monde à l'horizon. Le stationnent était presque désert, les pompes délaissées. J'ai fait le plein. Ensuite, je suis allé chercher ma carte-cadeau rabais du Tim et je suis allé me stationner pour dîner. Il était temps.

Je suis reparti à midi et demi. Un premier petit bout pour me rendre à la halte de Woodstock, ON pour le traditionnel café et muffin. Ensuite, de retour sur la route pour entamer Toronto, ON.

Et Toronto s'est terriblement bien traversé. Mieux qu'un jour de fin de semaine même! Vive les congés féries! Ne restait plus qu'à souper. Et même s'il me restait des repas, je me suis permis de souper au Extrême Pita de la halte de Port Hope, ON. J'adore, ai-je besoin de le dire? En tout cas, plus chez nous! La femme qui m'a roulé le pita me raconta que le monde était tous passe plutôt hier soir et plutôt ce midi. Bonne affaire pour moi à c't'heure là!

Par la suite, une petite soirée tranquille à rouler sur la 401, on est bon pour un bout. Et encore là, peu de circulation.

La journée de route s'est terminée à Cardinal, ON où, merci au champs de mines qui sert de stationnement, et au congé, il n'y avait que quelques camions dans la cour. J'apprenais aujourd'hui que le restaurant est maintenant fermé les nuits de fins de semaine. C'est Bob qui va se r'tourner dans sa tombe! Dire que c'était le meilleur relais de la 401...

On arrive... Et on repart!

Le réveil sonna dès six heures. C'était tôt, mais ça ira. Après un deuxième et dernier déjeuner au pain maison (je suis gâté quand même!), je suis parti pour une autre belle journée.

Vers sept heures trente, j'ai envoyé mon message à Lori donnant mon heure d'arrivée prévu. Dix heures, fidèle à mon habitude; bien qu'en fait, je croyais y être un peu avant ça cette fois-ci.

Le début de journée fut parfait. Le soleil était là, mais si je me fis au thermomètre du camion, il faisait quand même à peine au dessus de zéro, genre 3! Pourtant, la cabine était très chaude, merci à l'effet aquarium...

En passant devant la halte de Horse Cave, j'ai remarqué deux camions de la compagnie, dont un avec son nom sur la couchette. Pas pu voir de qui il s'agissait par contre. Probablement deux autres Lebanon...

Je suis arrivé à Lebanon, TN à neuf heures trente. La barrière était fermée. Le gardien a bien droit à ses pauses lui aussi. Le temps de déplacer mes essieux et, à mon retour à l'avant du camion, la barrière était réouverte. Le gardien m'a demandé si j'attendais depuis longtemps. Juste le temps de déplacer les essieux, lui dis-je.

Je suis allé ensuite me délester de ma remorque du côté des pleines. Je devrais dire du côté stationnement. Ensuite, je suis allé chercher la moins vieille du côté de l'entrepôt. Celles-ci sont vides mais n'ont pas été ramassé, car ils les font en dernier vu qu'on les ramasse habituellement avant eux. Et alors que je vérifiais la remorque, Lori, à qui j'avais envoyé le numéro de la nouvelle remorque, m'envoya la suite de mon voyage. Ce sera Bowling Green, KY pour dix heures (il est déjà dix heures, et il y a une heure et demi de route...), au savon.

En repartant par le même chemin par lequel je suis arrivé, j'ai croisé mes deux confrères. L'un était Le Chat, et l'autre, je ne l'ai pas reconnu. Vive les noms sur les couchettes. Il faudrait d'ailleurs que je demande le mien...

À on arrivée dans Bowling Green, juste avant le client, le train faisait ses va-et-vient et nous bloquait la rue. Heureusement, il n'en a pas eu pour très longtemps, en tout cas, après mon arrivée. J'ai don pu me présenter à l'entrée de mon client. Ici, on s'enregistre directement à la guérite. On nous y indique un quai, et voilà, on s'y rend directement. Pas d'autre bureau, ni même de lieux de ravitaillement ou de nettoyage. Il faut être autosuffisant!

Je me suis donc ensuite rendu au quai, j'ai reculé les essieux et ouvert les portes, puis reculé le tout en place. Ensuite, il était grand temps de dîner.

Puis le temps passa. Et passa encore... Alors que je me disais que je devrais écrire à Lori que rien n'a encore bougé, un message entra: elle demandait justement où en étais-je rendu. Et à qu'elle heure j'étais arrivé. Midi au quai et rien n'a bougé furent mes réponses. Est-ce le fruit du hasard ou la force de Lori, mais j'ai senti bouger la remorque pas longtemps après notre échange de messages. Ça adonne donc bien!

À mon sens, trois ou quatre bing-bang plus tard, il n'y eu plus rien... Je suis sorti pour prendre l'air, et j'ai aperçu la lumière qui était verte. Un coup d'œil à la plaque: elle est en position "on a fini"! Je vais donc sentir dans la remorque. Pas évident. Je vais chercher mon téléphone et prends une photo de l'intérieur: bingo, c'est plein de savon! Ils ont donc fini, et malgré ce que m'a dit la dame de la guérite, personne n'est venu me le dire. C'est que l'on doit normalement donner notre numéro de téléphone afin qu'ils nous appellent une fois le travail complété. Ne le sachant pas par cœur, je lui ai proposé d'aller chercher le téléphone afin de le lui donner. Elle me dit que ce n'était pas grave, quelqu'un sortirait pour m'aviser! Pfff... À savoir pour la prochaine fois.

Je me suis donc avancer pour fermer les portes et replacer les essieux au pif. Puis, je me suis avancé à la guérite côté sortant. Le gars est sorti pour vérifier mon seau de sécurité, m'a fait singent les papiers et merci, bonne route. J'ai envoyé un message disant que j'étais chargé, mais que les papiers suivraient d'ici quelques minutes. Je devais envoyer les papiers pour la douane, mais avec pas de stationnement... Je me suis dit qu'à l'usine du même client, il devait bien y avoir un peu de place pour moi.

Comme c'est juste à côté, j'ai mis deux minutes à m'y rendre. Je me suis trouvé un coin, en fait interdit... mais moins interdit que dans la rue! J'ai donc pu envoyer les onze (!?!) pages à Lori. Pour finir par partir à seize heures.

Je me suis rendu tout d'abord jusqu'à la 65, que j'ai pris vers le nord. Je croyais que j'arrêterais à Horse Cave, KY, mais j'ai vu que j'avais passé droit de quelques kilomètres! Oups. Bon, Glendale fera l'affaire! C'est ben moi, ça...

Arrivant à Glendale, KY, au Pétro, je me suis d'abord pesé: parfait, même très en deçà de la limite, à environ soixante-dix mille livres. J'en ai donc profiter pour souper.

Un peu après mon départ, j'ai reçu le message de Patricia confirmant l'acceptation de mon voyage par la douane. J'en étais justement à me dire que c'était long avant d'avoir la réponse. Mais c'est une autre ce ces fois où ça a fait un peu louche dans la messagerie. Un peu comme si j'avais provoqué moi-même la levée du courrier... Enfin.

Arriva ensuite Louisville, KY que je contournai cette fois encore par la 264. Vu l'heure, il y avait beaucoup de monde. Mais ça roulait bien quand même. Reprenant la 71 en sortant de la ville, j'ai fait un arrêt express à la halte de Pewee Valley, KY. Il était temps...

La soirée commençait à être avancée, mais j'ai quand même eu l'énergie nécessaire, et aussi l'adrénaline, pour traverser Cincinnati, OH. Et me rendre jusqu'à Monroe, OH, au vieux relais. À vingt-deux heures, la journée s'achevait doucement...

On continue

J'ai un peu dépassé le cadran ce matin. Mais comme il n'y a pas d'urgence, ce n'est pas bien grave. Et en plus, je suis parti en fait que trente minutes plus tard que le minimum que j'aurais pu faire. La journée s'annonçait belle, alors autant en profiter pour rouler. Ce que je fis donc d'un trait jusqu'à la boutique hors-taxes. Après coup, j'ai vu que j'ai par le fait même rouler trois heures et demi! Je pouvais bien avoir hâte de débarquer...

Un café plus tard, je traversais le pont... pour me rendre compte de l'ampleur de l'attente! Il fait croire que de traverser à midi est une idée populaire. Dans la voie Express, j'étais jusqu'au pied du pont! Heureusement, bien que par à-coup, ça avançait quand même relativement bien. Difficile de dire si j'ai battu ceux qui attendaient dans les voies régulières, mais ça a pris quarante-cinq minutes, visite au Hors-Taxes incluse. Pas si mal après tout.

Je me suis ensuite rendu au TA de Monroe, MI pour y faire le plein de diesel et de DEF. Les lumières commençaient à clignoter, pour le DEF surtout. Il était temps. Il était temps aussi que je dine, car le temps avait passé...

Après coup, je suis reparti vers le sud. Après Toledo, OH, je me suis souvenu que je dois faire ma course de temps à autre, et que ça tombe aujourd'hui. Après avoir pensé à Wapakoneta, Anna ou même Beaverdam, ce fut finalement Bluffton, OH. Il y a là du stationnement derrière le McDo et le Kentucky. J'ai choisi le McDo, comme à mon habitude. Ben quoi? Il y a même internet!

J'ai changé mon intervalle, sur mon application, afin de faire la même course qu'au gym. Et si au début, j'ai trouvé ça "trop, il va me faire nourrir", j'ai réalisé assez vite qu'en fait, c'est le double du temps de course pour le double du temps de marche. La proportion reste la même... Je suis donc parti visiter le village et ses villageois.

Une heure plus tard, je reprenais la route. Toujours vers le sud. Tout d'abord arriva Dayton, OH. Puis, un copain de JCG me parla par le CB. Le genre, à ce que j'ai vu, à devenir instantanément mon grand ami. Là, wo! Je ne suis pas une "fille" facile... On a jasé un bout. Il se demandait bien comment j'avais pu partir de Montréal à midi alors que lui était parti à dix-huit heures, et qu'on se rencontre juste avant Cincinnati, OH. Ben, peut-être parce que je roule "légal"... Enfin! Et pour la petite histoire, je vais aussi vite et je fais le même salaire que tous mes confrères...

Je l'ai perdu, he-hum, en haut de la grande côte en entrant au Kentucky. De toute façon, je m'arrêtais à la halte de Walton, KY pour souper... Ou bien il était si débutant qu'il ne savait pas trop où il s'en allait, ou ben il était un peu expérimenté et cachait son jeu.

J'ai repris la route avec encore trois heures devant moi. Me rendrais-je toutefois jusqu'au bout, soit vers Horse Cave, KY? On verra bien...

J'ai dû m'arrêter au Pilot de Sulphur, KY, pour cause de besoin naturel. Par la suite, j'ai repris la route vers Louisville, que j'ai contourné par la 264, l'enseigne lumineuse annonçant des travaux sur la 265, avec une voie de fermée. Autant ne pas prendre de chance, vu l'heure qui avance.

J'ai fini par aboutir au Pétro de Glendale, KY. Je m'y suis trouvé une place paisible pour y camper pour la nuit.

26 mars 2013

Le bon temps est fini!

Me voici ce matin prêt à repartir. J'ai envoyé mon message au bureau vers huit heure trente. En attendant la réponse, nous avons enlevé de la neige devant la maison, Caro et moi. Le gars de la laveuse (plutôt le réparateur des électros envoyé par la compagnie) est passé. Lui au moins est efficace! Ensuite, je suis allé m'étendre. Ça fait deux jours que j'ai l'impression de ne pas avoir vraiment dormi de la nuit. Alors un petit plus fera du bien, me suis-je dit. C'est évidemment à ce moment que Anna a envoyé ses deux messages. Bon, reste que j'ai eu un petit repos qui m'a fait le plus grand bien.

Au moment de partir, ça n'a pas été une synécure! La glace ayant été plutôt molle, les roues s'étaient creusées assez profondément. Et comme mes roues arrières n'ont que peu de traction, ça ne sortait pas! J'ai donc manœuvré de mon mieux, mais peine perdu. Caro, qui sans doute l'avais vu venir, est ressortie de la maison et est venu mettre du sable sous les roues. Et encore une fois, ça n'a pas été facile, mais j'ai réussi! Merci à Caro.

Je me suis donc rendu à l'usine de Joliette pour y ramasser ma remorque. Allons-y avec la tradition pour un Lebanon, TN. Daniel était à accrocher sa remorque alors que j'arrivais.

Je ne suis rendu à l'expédition. Avant de rentrer, un sympathique vieil employé m'a jasé en long et en large de mon camion. Et comme je n'ai pas trop de misère à jaser...

À l'intérieur, la toujours charmante Martine m'a donné mes papiers en échangeant quelques mots. Puis je suis reparti vers les remorques chargées. J'ai trouvé la mienne et je l'ai accroché. J'ai du l'avancer un peu pour les vérifications d'usage car avec la fonte des neiges, il y avait beaucoup d'eau à l'arrière. Ensuite, le temps de mettre de l'ordre dans les papiers, et c'était déjà le temps de partir.

Je commence à avoir faim, mais je décide de passer par la 158. Ça signifie que j'en ai pour une bonne heure avant de pouvoir m'arrêter au Pétro-Canada de Laval. Un peu loin, mais ça devrait aller...

Ça se passe bien sur la route. La balance de Laval est ouverte, et ils sont dehors à vérifier scrupuleusement. C'est donc plus long à chaque camion. Finalement, celui juste avant moi se fait sortir de la ligne... Je suis chanceux! Ou tellement honnête... Je poursuis donc jusqu'à Laval pour la pause dîner.

Je repars ensuite pour retrouver la 40, puis entrer en Ontario. Je commence à ressentir la fatigue, alors je pense à m'arrêter pour faire une sieste. J'entre au ONroute de Ingleside dans ce but. Mais après la visite aux toilettes et avoir parler avec Sarah, puis Louis au téléphone, voilà que la fatigue est passée. Enfin, au moins pour un bout...

Je repars donc pour un court bout de route. Arrive rapidement le ONroute de Napanee, où je m'arrête pour souper.

Ensuite, encore un court bout pour un arrêt à la halte de Clarington. Je suis maintenant prêt à attaquer Toronto.

Ça se passera très bien. Et à vingt-deux heures, je me stationnais à Milton, ON pour la nuit.

22 mars 2013

Et on rentre

Ce matin, sachant que je devais gagner mon déjeuner, soit marcher jusqu'au Tim qui est près de l'autoroute, donc environ cinq minutes à pied, j'avais réglé le réveil un peu plus tôt. Sur recommandation de Sarah, avec qui j'ai parlé de ça en me réveillant, j'ai pris un wrap déjeuner. Et comme c'est relativement petit. C'est un wrap avec dedans un œuf, du bacon et du fromage. Il n'y a qu'à ne pas prendre la patate, qui fait plus de calories que le reste de l'ensemble, afin que ça demeure santé. Et outre que le "nouveau" bacon était trop difficile à couper, c'était délicieux. Merci Sarah de m'avoir donné l'idée.

Je suis retourné au camion et je fus prêt à démarrer la journée à sept heures quarante-cinq. La traversée de Toronto a été relativement facile. Vrai qu'en partant de Milton à cette heure-là, le bouchon avait eu amplement le temps de passer.

J'ai donc rouler jusqu'à Trenton, ON où je me suis arrêté pour une première pause et un café. Ensuite, encore un petit bout d'route pour me rendre au Husky de Kingston, ON qui, comme son nom l'indique, est à Joyceville, ON. Je m'y suis installé pour manger mon dîner. Ça commençais à sentir la maison, et je ne savais toujours pas la fin de mon voyage (mais bon, qui s'en souci? J'ai une totale confiance en mon équipe de répartition).

Je me suis arrêté à la halte de Rivière-Beaudette, en entrant au Québec. J'ai envoyé un message afin de savoir où allait ma remorque, et que me réservait la suite des événements. Martin me rappelle de vive voix. "Laisse la remorque à Lachine, et tu y ramasseras une vide pour Joliette. Je t'envoie un message pour te donner le numéro".

En entendant les mots "je t'envoie un message", mon cerveau s'éteint. Je vais donc chercher mon xième café, et je repars. Et c'est là que je me dis: cou donc, Lachine ou Montréal-Est? Ça doit être Montréal-Est, ça va à Terrebonne. En tout cas, je vais partir, et je vais sûrement recevoir le message avant d'arriver à Lachine si c'est le cas.

Comme le téléphone ne sonne pas, je continue vers Montréal. Et comme c'est l'heure de pointe, c'est relativement laborieux. Puis, alors que je parle avec Sarah, je finis par me dire que c'est anormal de ne toujours pas avoir eu de nouvelle. Alors je vais dans mes courriels: il y a un message non-lu de Martin. Je l'ouvre et... Mausus! Je devais aller à Lachine! Et je suis à trois sorties d'être arrivé à l'autre bout de la ville!

Je descends donc quelques saints du ciel et je prends la première sortie pour faire demi-tour. Évidemment, je devrai me taper le bouchon dans l'autre sens une deuxième fois! Merde...!?! Comment ce foutu téléphone peut je pas avoir émis de sons à la réception du message? Et selon l'heure indiquée, j'étais encore aux toilettes à Rivière-Beaudette! Pour une fois que j'avais amené le téléphone hors du camion avec moi...

Je retraverse donc la ville dans l'autre sens. J'arrive à notre cour de Lachine en me disant que c'est certain que je soupe là avant de partir... Je ne me retaperai pas le bouchon une troisième fois le ventre vide! Je commence par constater que ma remorque vide est bien là. C'est le cas! Ouf. Je décroche donc la pleine. Après avoir mis les papiers dans son nez, puis mon enveloppe pour le bureau dans la boîte aux lettres, je m'accroche à la nouvelle remorque. Je sors ensuite de la cour pour aller me stationner dans la cour en face, où se trouve la Brasserie de Lachine. Oups, tiens donc, c'est maintenant Le Bistro! Et aux autos devant, ça semble ouvert... Car récemment, ça semblait mort sur l'heure du souper.

J'y ai donc mangé un très bon spaghetti avec viande fumée et fromage gratiné. Servi par la charmante Émilie...

J'ai fini par repartir vers la maison. En passant, je suis arrêté à l'usine de Joliette pour y laisser ma remorque vide. Puis, quelques minutes encore vers la maison.

Avec la chute de neige de la semaine précédente, j'ai dû me stationner là où j'ai pu, au travers des restes de déneigement...

Et cette semaine, long congé: samedi soir, souper de Cabane à Sucre avec la gang de Manon, et lundi, rancart avec mon entraîneur au gym... Je repartirai donc mardi. Belle vie!




Vide à Joliette.
À la maison.

20 mars 2013

Un petit Michigan

Je me suis réveillé ce matin beaucoup trop tôt. Probablement dû à l'abus du café de la veille: au reveil, au TA, à Woodstock, à Sarnia... Un moment donné, ça ressort! Et que ça a ressorti à mesure ainsi que dans la fin de soirée...

Toujours est-il que quatre heures trente, c'est tôt pour ne plus se rendormir. Autant déjeuner, et partir ensuite. Car plus vite je serai rendu, plus vite je serai certain d'être à temps. Quoique dans ce coin du Michigan, les problèmes de circulation semblent inexistants!

Six heures quinze, c'est un départ. Je me rends presqu'à Grand Rapids, MI, mais je prends la voie de contournement. Je sors à Byron Centre Street, puis je passe tout droit. En effet, je cherche la 56ième rue... alors que je dois prendre la 52ième! Erreur de débutant... Mauvaise transcription. Misère. Au moins, au moment où je me contre-vérifie, je suis un boulevard trop hait seulement. J'arriverai donc du nord plutôt que du sud, sans plus.

J'entre chez le client à huit heures. Je suis bien d'avance. Deux heures en fait. J'ai droit à un drame parce que, manœuvrant au travers des automobiles des employés, je préfère ne pas répondre au téléphone. Cou don... Chacun ses priorités.

TJB a les rendez-vous de neuf, dix et onze heures. Le mien est à dix heures. Le gars me dit que si le premier n'arrive pas d'ici là, qu'il me prendra à neuf heures. Merci!

Le temps passe. Et à neuf heures dix, je vais devoir mon bon ami. Il me dit de prendre place. Alors que je retourne au camion, un autre TJB arrive. Trop tard, mon gars. Je recule au quai, puis j'envoie mon message à Lori. La réponse est rapide: je vais à Dowagiac, MI. Avec un nom inconnu, j'anticipe une montée très au nord. Mais non, c'est encore dans le coin de Kalamazoo, MI.

Je suis vide à dix heures et quarante-cinq. Je descends donc vers le sud, puis vers l'ouest, pour aboutir à Dowagiac, MI.

J'y suis une heure trente plus tard.

À mon tour, je prends place au quai. Le gars a une plaque un peu étrange pour joindre le quai à la remorque. Et ça fait un vacarme d'enfer. Il me demande si je peux remettre l'air dans les suspensions. Oui, mais je ne crois pas que ça va changer la hauteur. Mais si je recule les essieux, ça devrait aller... Marché conclu. Il enlève sa plaque, et je vais bouger mes essieux. Je reviens et, comme disent les femmes: ce n'est croyable ce que deux ou trois pouces de plus peuvent faire comme différence!



Vers quatorze heures, je suis chargé. Je sors du trou et je m'avance pour aller fermer les portes un peu plus loin. Parce que si j'étais seul à mon arrivée, il y a maintenant trois camions en attente après moi. Je suis donc arrivé au bon moment! J'ai quelques misères à refermer les portes. Le terrain doit être croche, car les portes n'arrivent pas égales. Impossible de les fermer! Je replace mes essieux, puis je réessaye les portes. Encore impossible. Je déplace la remorque, puis je ressaye. Deux ou trois fois sont nécessaires. Je finis pas reculer suffisamment pour être bien horizontale, et lésa china sont finalement alignés: ça marche!

Bon, le temps d'arranger mes papiers pour envoyer à Lori, pour la douane, et je suis finalement prêt à reprendre la route. Il est quatorze heures trente.

Je rejoins donc la 94 que je prends vers l'est pour me rendre aux douanes de Détroit, MI. Mais tout d'abord, un arrêt à Battle Creek, MI, afin de peser le voyage. En effet, il y a vingt-neuf boîtes jusqu'aux portes. Et le poids me dit que soit ce sera trop pour les essieux de la remorque, ou au mieux ce sera par la peau des fesses! Ayant mis mes essieux chez le client au maximum le plus long, c'est la dernière hypothèse qui s'avère vraie. Je suis à un poil en bas de la limites de trente-quatre mille livres par tandem. Parfait, bien que drôlement balancé. En avant, c'est juste si je dépasse les trente-mille livres...

Ensuite, tant qu'à être à l'arrêt, autant en profiter pour souper. Une visite des lieux, car je suis au nouveau TA, s'impose. Le stationnent a été refait. Et réasphalté, ce qui n'est pas un luxe... L'intérieur aussi a été rafraîchi. Ça fait du bien.

Trois quart d'heures plus tard, je reprends la route. Le prochain arrêt est au TA suivant, à Dexter, MI. Arrivant par la 94, c'est notre arrêt pour le diesel ces jours-ci. J'y suis une heure plus tard. J'entre directement aux pompes.

Je pitonne la pompe pour la démarrer. Le premier côté prend un peu plus de dix gallons. Alors que je suis à installer le deuxième côté, le premier s'arrête! Et impossible de démarrer le deuxième... Je vais voir les employés au comptoir, et pour faire une histoire courte, ils finissent par éteindre puis redémarrer la pompe. La pompe reprendra vie, mais pour moi, ça ne change rien: notre carte est barrée pour une seule utilisation par jour (en tout cas chez un même fournisseur). Ça doit être pour empêcher les vols. Même Jocelyn, auquel j'ai appris ça l'hiver dernier alors que j'avais "geler" et accidentellement fermé la pompe (t'sais, la journée où ça va bien?) n'était pas au courant! Je finis donc par repartir avec mes dix gallons. Heureusement que je n'étais pas à la dernière goutte! Je compléterai à Tilbury, ON. C'est Pilot qui va être content!

Je me rend donc aux douanes, où je suis à dix-neuf heures quinze. Avec la puce, ça va tellement plus vite! Je passe donc en un éclair! Et je continue jusqu'à Tilbury. Au Pilot, je fais le plein pour vrai.

Ensuite, je me rends à la halte routière juste un peu plus loin, pour un café et le traditionnel muffin. Meilleur au Tim qu'au Pilot!

Ensuite, porté par l'adrénaline, je me suis rendu jusqu'à Milton, ON, pour y passer la nuit.

Une autre bonne journée!

On vire...

Ce matin, je pouvais me réveiller dès cinq heures. Mais lorsque le cadran sonna, je lai repoussé à six. Puis, en me demandant ce que je ferais, j'ai dû me r'endormir... Car je me suis réveillé à sept heures! Hé ben...

J'ai pris mon déjeuner, et je suis parti. Rien ne pressait tant, en autant qu'une fois parti, je me pressais à toutes les étapes de la journée.

Vers North Baltimore, OH, je reçois mes informations pour mon prochain voyage. La livraison est pour dix heures. Encore mieux que neuf, comme initialement prévu... C'est toujours un peu juste, alors une heure de plus est toujours bienvenue!

Je me rends jusqu'à Monroe, MI pour faire le plein. En arrivant, je constate qu'un confrère ne connaît pas la définition d'une ligne d'arrêt. Elles sont habituellement peintes là où elles le sont pour faciliter le croisement des autres véhicules, surtout les camions, d'autant plus que c'est sur la sortie exclusive aux camions d'un relais. Mais bon, une autre évidence...

Je fais le plein, et je ramasse le dernier café du réservoir... Je prépare mes cartes et papiers pour la douane, vu qu'avec la puce, nous n'avons plus besoin d'arrêter.

J'arrive aux douanes à onze heures. Je réussis à me faufiler dans la rangée qui va bien. Et en quelques minutes, je suis traversé. Bonne chose! Je poursuis jusqu'à la halte de Tilbury, ON où je m'arrête pour dîner.

Une petite heure plus tard, je repars. Et près de deux heures plus loin, arrive la halte de Woodstock, ON. C'est l'heure du traditionnel muffin. La route se poursuit ensuite jusqu'au train. J'y suis à seize heures quinze. Moi qui pensait y être un peu plus tôt...

Passe le contrôle d'entrée, stationne côté des départs, cherche et trouve la nouvelle remorque du côté des arrivées, accroche ladite remorque. Prépare les papiers, remet de l'ordre dans tout, et on repart. Quarante-cinq minutes se sont écoulés. Pas trop mal!

Je commence à avoir faim (déjà?)... Mais je vise la halte d'Ingersoll,ON pour manger. Il y a un bout à ne faire que ça, manger! Je finis par m'y rendre. Je constate en entrant dans la halte qu'il y a maintenant un Extrême Pita. Il ne doit pas y avoir juste moi qui aime ça, pour une fois...

Ensuite, c'est un départ pour la douane de Port Huron, MI. Le douanier me laisse presque croire que je vais aller au Rayon X... Mais non, coup de chance, ou ai-je répondu ce qu'il fallait? Mais je reçois mon OK, et je peux poursuivre ma route. Il est maintenant vingt-et-une heures.

Je me rends jusqu'à Perry, MI. Au relais, il y a un camion qui gosse... Je ne sais même pas si il essaie d'entrer ou de sortir de son espace, c'est dire! C't'idée aussi de copie se stationner d'avant... On a beaucoup plus de marge de manœuvre de reculons. Il finira par s'arrêter. Il entrait finalement! Je lui souhaite que personne ne lui bloque le chemin demain au moment où il voudra sortir.

Le stationnement étant autrement plein, je traverse de l'autre côté au McDo. Il n'y reste techniquement plus de place, mais il y en a une sans trop entraver la circulation. Enfin... Il me reste une heure trente pour me rendre au client demain...

18 mars 2013

Et l'orage

Ce matin, je me suis réveillé à 6:30. Il y avait un orage tellement fort que les rideaux fermées, je voyais les éclairs dans le camion. Et il pleuvait...

Je suis parti après avoir mangé, il était sept heures quinze. Avec la pluie, je me suis dit que ça allait poursuivre le nettoyage du camion! Malgré tout, ça a bien été jusqu'à Franklin, KY, où je suis sortie pour la US-31 vers le sud. Environ trois kilomètres plus loin arrive le Tennessee. À peine entre qu'on tourne sur la 109. Celle-ci nous amène à travers Portland, puis Gallatin, et finalement Lebanon.

Je suis arrivé à neuf heures. Un autre TJB sortait de la place à mon entrée. Un que je ne connais pas. Le temps d'échanger ma remorque, soit quarante-cinq minutes, et j'étais ressorti. Avec en main mon message pour la suite des choses. Ce sera Clarksville, TN. Bien fait, ça va rondement là-bas.

Je pars donc vers Nashville. Depuis le matin que la radio annonçait la fon du monde... Ben, je l'ai trouvé! J'avais vu que le temps au loin semblait vilain. Quelques minutes plus loin, je suis entré dans un mur d'eau! Il y avait des alertes météo pour tempête violente et même tornade. Il ventait très fort. Et j'étais vide...

J'ai pris le Briley Parkway afin de contourner la ville. Les gens ne savaient pas trop comment conduire. Il y avait beaucoup d'eau, mais pas de quoi appeler sa mère...

Déjà, en sortant de Nashville, c'était passé. Ils parlaient surtout du nord de la ville... J'allais probablement m'en sauver, encore une fois.

Je suis arrivé à Clarksville, TN à onze heures. Décidément, ce voyage frise la perfection. Le temps de passer les contrôle et de me rendre au quai. Et une heure plis tard, j'étais chargé. Je me suis avancé et je me suis installé pour manger.

À treize heures, je partais en mode retour. Sur la US-79, il y avait plusieurs traces d'inondations. Ca avait dû brasser avant que j'arrive! En traversant Russellville, KY, je demande à Martin si il y aura un voyage pour moi au train. Je serai là demain midi. Quinze minutes plus tard, j'apprenais qu'il y aura un Grandville, MI pour moi, à livrer pour mercredi matin. Parfait, je vous dit... Et un peu plus tard, Patricia me confirme que mon voyage est accepté aux douanes.

Arrivant à Bowling Green, KY, je prends la 65 nord. Je me rends jusqu'à Glendale, KY pour y peser mon camion, afin de savoir si mes essieux de remorques sont bien placés. C'est le cas, et mon poids total est tout à fait correct, à 78 000 lbs, sur un maximum de 80 000.

Je reprends la route ensuite jusqu'à Louisville, KY puis la 264 et la 71. Et je commence à être fatigué, alors je sors à la halte de Pewee Valley, KY. Je me dit que je souperai à mon reveil. Je règle mon cadran pour dans une heure trente. Et me voici endormi...

À mon réveil, bien avant le cadran, je soupe. Puis je reprends la route. Je fais une pause à la halte de Richwood, KY. Puis je descends la grand côte vers Cincinnati. Je poursuis ensuite jusqu'à Anna, OH, où je me stationne pour la nuit.

Demain sera une bonne journée!

17 mars 2013

Ca continue

Je me suis réveillé à 6:30. Ça me fait drôle de me réveiller à une heure normale et d'être rendu aussi loin. C'est ben plaisant...

Un message de mon ami Daniel m'apprend qu'il a continué jusqu'à London, ON. Comme il est un couche-tard, j'ai l'impression qu'on aura du mal à s'attraper. Enfin, un jour viendra assurément...

J'ai pris la route à 7:30. Et comme le point de ravitaillement a changé vers la fin de la semaine dernière, j'ai poursuivi ma route jusqu'aux douanes. Bien entendu, avec mon arrêt préalable à la boutique Hors-Taxes. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour un café gratuit? J'y suis arrivé vers 10:00.

La fin de semaine, il n'y a pas beaucoup de circulation, et bien peu de camions qui traversent la frontière. J'ai donc pu me présenter directement au douanier. Et ce fut vite fait, bien fait.

Je me suis ensuite dirigé vers le sud pour m'arrêter au TA de Monroe, MI, pour y faire le plein, diesel et DEF. La procédure a changé: il faut aller faire démarrer la pompe à l'intérieur. Je ne sais pas pourquoi, car à d'autres TA, ça fonctionnait normalement, directement de la pompe.

Encore là, personne dans les pattes, ou presque, alors ça a été plutôt rapide. Ca adonnait bien, parce que je commençais à avoir faim. Je suis donc aller me stationner pour dîner.

Le temps de quelques minutes de relaxation, et je repartais. C'est une belle journée pour rouler. Plus loin, j'ai commencé à me dire que je pourrais bien en profiter pour faire un jogging. Il fait beau, la journée entre dans tous mes critères (lire: on a le temps), et malgré que c'est un peu froid, comme dit le dicton et la chanson, on n'est pas fait en chocolat!

Je me suis donc arrêté à Wapakoneta, OH. Une grosse demi-heure de course dans le rang. Pas chaud, mais réconfortant. Et bon pour la santé. Je pouvais donc repartir l'esprit, et le cœur en forme.

J'ai ensuite rouler vers Dayton, OH, ou un accident bloquait la circulation en direction nord, en pleine zone de travaux. Eux sont mal pris. Sur mon sens aussi, il y avait un accident, mais ils avaient une zone en extra de la voie pour échanger leurs données. On pouvait donc rouler normalement, ou presque.

J'ai donc pu reprendre de la vitesse et ainsi me rendre à la halte routière de Monroe, OH. J'ambitionnais au départ de me rendre au Kentucky, mais pas cette fois, j'avais déjà trop faim. Il me fallait souper maintenant.

Je suis reparti avec l'espoir de me rendre assez loin ce soir. En prenant la 71 au sud de Cincinnati, les lumières du tableau de bord se sont mise à faire des drôles de clignotement. Pour finalement s'éteindre pour de bon. J'ai remarqué aussi que l'un des deux boutons pour les lumières extérieures n'allumait plus. Avais-je encore des lumières sur la remorque? Un coup d'oeil dans mon miroir me confirma que oui. Si ce n'était que le tableau de bord, ça pouvait aller pour un temps.

À Sparta, je me suis arrêté pour vérifier tout ça. C'est là que j'ai vu: il n'y avait plus de lumières sur le derrière de la remorque. J'ai vérifier que la couette était bien connecter: oui, ça ça va bien. Propre? Pas si pire.

Fais des allume-éteint, avec visite en arrière, parce que les lumières manquantes, outre le tableau de bord, sont celles en arrière de la remorque. Rien n'y fait, je n'ai plus de lumières! Les clignotants fonctionnent par contre. Alors en attendant, j'allume les clignotants d'urgence et je poursuis ma route. C'est légal comme façon de faire. Ca me fera voir et on verra ben demain ce qu'on fera avec ça.

Je repars et un peu plus loin la pluie se met de la partie. Comme disent les américains: God's Free Truck Wash. La première pluie a fait un bon travail de pré-nettoyage, mais il y a encore bien du sel et du sable tout partout. Ca aussi, ça va faire du bien! Et si mon problème n'était que du sel qui s'est infiltré dans le connecteur? À suivre...

Je me rends jusqu'à Louisville, KY ou je prends la 264 pour contourner. Ils annoncent des travaux sur les deux voies de contournement. Ca promet... Je rejoins ensuite la 65. Je me dit que je vais faire une pause à Glendale, KY au Pétro. Je vais en profiter pour revérifier mon problème. Comme de debracher complètement la remorque, pour voir si c'est le camion où ladite remorque qui a un problème.

Je passe donc la balance, qui est fermée. Et je sors pour ledit Pétro. Je débranche tout. Mais ça ne change rien. Je gosse deux trois autres petites choses, et je nettoie de mon souffle magique le connecteur du bout de la remorque, l'autre étant de toute façon inaccessible.

Rien ne semble fonctionner. Je vais donc aux toilettes avant de repartir. Une vingtaine de minutes plus tard, au moment de redemarrer le camion, mon tableau de bord s'illumine normalement! Je capote... Je sors et je vais voir en arrière: la remorque à toutes ses lumières! La magie a opéré! Plus de problème... Ce n'était donc que de la saleté de la route, que du sel... J'avais remarqué à Monroe, au moment de faire le plein, que j'avais été particulièrememt poivré.

Dossier réglé, donc. Je poursuis donc ma route pour finir à Smiths Grove, KY. Il restera une heure trente environ pour demain.

Et on repart

Je ne parlerai pas de la méga-chicane qu'il y a eu à la maison. Comment puis-je être aussi bon dans mon travail et aussi mauvais dans mon couple? Ou aussi apprécier au travail et aussi déprécier à la maison? Je n'y comprend trop rien...

J'ai fini par partir vers 10:30, après avoir vécu, encore une fois, l'enfer. Je me suis rendu à l'usine de Joliette pour y ramasser ma remorque de pneu. J'en suis reparti juste avant midi.

Premier arrêt, notre cour de Montréal-Est pour y laisser mon enveloppe. Et une fois arrêter, autant dîner. Le camion de Reefer dormait dans un coin.

La traversée de Montréal s'est assez bien déroulé. J'ai laissé un message à Daniel, un nouveau chauffeur, qui partait de TJB vers midi, m'avait-il dit. J'ai ensuite commencé l'interminable 401.

Je me suis arrêté à Cardinal, ON. Je me suis fait un café. Puis, de retour sur la route. J'en suis rendu jusqu'à Belleville, ON. Là, c'était le temps de souper.

En repartant, ma grande amie Geneviève me fait signe qu'elle s'ennuie. Je lui téléphone et on se fait une bonne jasette. Vive les "dix amis"!

Je m'arrête à la halte de Clarington, ON, car il est toujours mieux d'entreprendre une grosse ville les réservoirs vides... Pensez-y.

Je suis reparti ensuite pour traverser Toronto. En ville, ça s'est très bien déroulé. Un petit samedi soir tranquille sur l'autoroute.

C'est en arrivant à Milton, ON que ça s'est gâté. La circulation s'est arrêté et nous roulions à vingt kilomètres-heures! Apparemment, un camion remorque s'est renversé à la sortie 320.

J'ai donc pris la sortie 324 pour aller explorer l'arrière-pays. J'ai suivi la rue Steeles vers l'ouest. En tricotant un peu, j'ai fini par aboutir à la sortie 312, juste à côté du casino, où j'ai pu rejoindre la 401.

Une heure plus tard, j'entrais au TA de Woodstock, ON où j'en suis installé pour la nuit. Bonne première journée...

14 mars 2013

Du vent

Un autre réveil tôt ce matin. Je ne sais trop comment, mais j'avais oublié d'éteindre mes lumières (sauf les phares). L'alarme de basse tension a donc sonné pour m'aviser du problème. Enfin, cette fonction aura servi à quelque chose! La majorité du temps, cette alarme sert à me dire que je me sers de quelque chose. Le chauffage, le micro-onde, le plafonnier... et ça sonne! Je ne sais pas à quel niveau ça devient critique pour le démarrage, mais je suis certain de ne jamais l'atteindre.

Le cadran sonna pour de bon à 4:45. Encore une journée qui commence tôt. Après le traditionnel déjeuner, je suis parti à 5:30.

Il me restait un peu moins d'une heure pour me rendre à Louisville, KY sur la 65. Il y eût quelques bourrasques de neige juste avant d'arriver. Ensuite, j'ai pris cette fois la 264, qui passe un peu plus en ville que la 265, que j'ai pris en descendant. Comme j'étais tôt, aucun problème de circulation. J'ai donc rejoint la 71 nord qui m'amènera à Cincinnati, OH.

Passé le Love's de Sparta, KY, il se mît à neiger, cette fois, pour la peine. Le CB annonçait un bouchon de circulation là où la 71 rejoignait la 75. Comme ça ne ralentissait pas encore trop, j'ai pris la 75 vers le sud pour me rendre au Frying J, situé à la première sortie au sud, à un ou deux kilomètres de la jonction.

Lorsque j'ai repris la route, vers le nord, rien n'avait vraiment changé. La circulation était à pas de tortue. En bas de dix kilomètres heure! Le CB annonçait divers accidents depuis tôt ce matin dans les deux directions. Il en restait bien quelques traces, et un pont gelé qui a donné du fil à retordre à mon simple différentiel! Et les uns de se plaindre que "une chance que les automobiles n'arrivent pas dessus à 60 miles à l'heure"... Par expérience, je crois plutôt que le pont à geler par manque de circulation, si j'en crois l'affiche lumineuse qui disait encore que l'autoroute était fermée. Parce que tant que ça roule, c'est très rare que les ponts vont geler.

Puis, après quelques sorties, la circulation a repris un rythme presque normal. La route se faisant aussi de plus en plus sèche. Arrivé en haut de la grand côte, que j'appréhendais un peu, il faisait beau comme en été. Pas de problème à la descendre donc. En passant le pont, qui constitue la frontière avec l'Ohio, ça faisait une heure que j'avais quitté Walton! Normalement, une affaire de vingt minutes...

Arriva donc la ville de Cincinnati, OH. Je me demandais bien si c'était pareil par ici, mais vu le beau temps, j'avais confiance. Et j'ai eu raison. J'ai donc traversé la ville sans trop de problème et je me suis rendu à la halte de Monroe, OH pour dîner. Ça va faire du bien, tout ça m'a donné faim.

Une fois rassasié, je reprends la route. Et près de Troy, OH, je me fais dépassé par un confrère "comme si j'étais arrêté"! Je n'ai pas eu le temps de voir qui c'était. Mais il sait mon nom... Nous échangeons salutations et quelques mots, mais comme il n'est pas du genre à ralentir, avec nos camions de plastique, ça ne dure pas longtemps!

Je m'arrête à la halte de Wapakoneta, OH. J'en profite pour me faire un café. Je reprends ensuite la route. Et à 14:06, la nouvelle tombe: nous avons un pape (excusez mon latin...)! Une heure plus tard, nous savons que ce n'est Marc Ouellet, de La Motte en Abitibi. Le petit village peut redevenir tranquille et retomber dans l'anonymat le plus totale. Et Régis Labeaume ne déménagera pas le Vatican à Québec! Misère... Ma bonne maman est bien contenté du choix des cardinaux. Mais moi et mes amis impies, on s'en contre-calisse un peu. De toute façon, on vie dans le pêche depuis des années... L'enfer nous attend, nous sommes irrécupérables!

Juste avant Monroe, MI, je croise Mathieu, inque sur une gosse... ;) et je m'arrête à la halte routière pour un arrêt-express. Puis, je reprends la route jusqu'aux douanes où j'arrive juste avant seize heures.

Carolle me parle alors que je suis au stationnement de la boutique Hors-Taxes à sortir mes documents. Je lui dit que je suis à ça des douanes, alors je lui parlerai de l'autre côté. Je prends le pont et arrive aux guérites. Pour une rare fois, je choisis celle qui fonctionne. C'était le changement de quart de travail, et côté Canada, ils changent tous en même temps, alors ça fait un bouchon... Ben, mes voisins d'allées faisait face à une barrière baissée alors que la mienne, en tout cas au moins jusqu'à après moi, était ouverte! Est-ce que le changement fut plus rapide? Ou encore que le suivant douanier était retenu pour cause de constipation? Fouille-moi!

Donc, je passe très rapidement. Je rallume les téléphones et rappelle Caro. Elle est surpris que je sois passé si vite. Moi aussi en fait! Normalement, si il y a une voie qui n'avance pas, je la choisirai! C'est bien une exception...

Je me rends à Comber, ON. Il y a là foule, je suis deuxième en attente à ma pompe, et c'est la même chose pour chaque pompe. J'imagine qu'il n'y a pas que nous qui savons que c'est là le meilleur prix actuel pour le diesel. On dit ça, mais en même temps, c'est quand même plein à Tilbury, une sortie plus loin... Je finis par passer. Après avoir ramasser ma carte de café, je vais me stationner plus loin pour souper. Et je prends mon temps. J'ai eu l'impression hier que tout pressait, et que c'était le cas. Alors aujourd'hui, je prends mon temps. Donnant, donnant... Avec l'attente et la visite aux toilettes, j'y suis resté deux heures!

Je reprends la route avec la ferme intention de me rendre à Port Hope, ON, de l'autre bord de Toronto. Comme on avait échangé quelques mots alors que je soupais, je téléphone à Louis. Lui est près de trois cents kilomètres devant moi, et poursuit sa semaine de local. Et il va chez lui ce soir... Alors, on a parlé pendant trois heures! En fait, on n'avait pas fini, c'est que son casque d'écoute à fini par ne plus avoir de batterie! On a dû s'arrêter, ce n'est pas dit qu'on n'avait plus rien à dire! Ne nous donnez pas un feu avec une couple de bière...

Pendant la jasette, je me suis arrêté à la halte de Woodstock, ON pour ramasser mon traditionnel café et "j'ai ben mérité un muffin". Ça aide, entre autre, à faire passer Toronto!

Toronto qui incidemment s'est très bien traversée. Vrai qu'à l'heure où l'on était rendu, ça ne pouvait être autrement. Je me suis rendu à la halte de Port Hope, ON. Comme la semaine passée, elle était pleine à ras bord. Je ne dois pas être le seul à ne plus vraiment vouloir arrêter au Fifth Wheel de Bowmanville, ON. Je fais donc comme la semaine dernière, je reprends la route jusqu'au pseudo-relais de Port Hope, deux sorties plus loin. Là il reste quelques places disponibles. Et il y a déjà un autre TJB, mais il est trop loin pour que je vois qui est-ce...

Il vente à dépeigner Maurice Vachon, alors la nuit sera "comme sur un bateau" malgré que mon Peterbilt tangue beaucoup moins qu'un Volvo... Je sais qu'elle sera reposante de toute façon!


13 mars 2013

À Lebanon

Le réveil sonna à 4:30. Et malgré que je m'étais dit que je ferais un départ canon pour aller déjeuner plus loin, j'ai décidé de déjeuner sur place. J'avais faim. C'est que quand la journée commence tôt, il m'arrive de trouver ça difficile question nourriture. Depuis que je mange mieux, j'essaie aussi le plus possible de manger "su'l sens du monde", ceux qui ont un vrai travail. Et ça donne moins de fringale, alors c'est beaucoup plus facile de ne pas succomber aux tentations.

Je suis donc parti à 4:45. Assez rapide malgré tout, vous me direz... Il faisait noir comme en pleine nuit, car avec le changement d'heure, il était encore plus tôt, façon de parler. Hier soir, d'ailleurs, c'était assez plaisant de rouler dans le coucher de soleil qui ne semblait plus finir. C'est psychologique, mais l'heure avancée à ses avantages.

Je commençais à me dire que si je ne l'avais pas fait hier, je devais me botter le derrière un peu et faire mon jogging aujourd'hui. La température n'est plus une défaite acceptable, mon Jeff! À Toronto, tout comme à Détroit, il faisait neuf degrés... C'est déjà presque l'été! Je me suis donc arrêté au Pilot de Pendleton, KY.

Un autre TJB y était, mais je n'ai pas pu voir qui c'était. Et bien qu'il était 6:45, il faisait encore nuit d'encre. Je suis donc parti à pied vers le sud. Il y avait beaucoup de circulation. J'ai donc choisi mon chemin à l'intersection selon ce critère: autant que possible, ne pas me faire tuer dans l'opération. Ce serait moche de mourir en forme! On continue vers le sud. Dans le bâtiment sur le coin, il y a un restaurant à louer. Et ce qui semble être un motel est probablement des locaux à louer. Le dernier est un armurier. C'est ben beau, mais je poursuis ma route quand même.

Un peu plus loin, je vois une pancarte Lac Jericho, 1 mile. Le chemin semble désert, très bon pour moi. Je tourne de ce côté, j'en aurai suffisamment pour ce qu'il me reste à courir. En allant dans le chemin, j'ai croisé deux automobiles. Il doit donc y avoir des résidants. Puis est arrivé le temps de r'virer de bord. En revenant, une camionnette s'arrête à ma hauteur. L'homme, que je crois assez vieux, mais que je n'ai pas vu dans la pénombre, me dit que quelqu'un lui a téléphoné disant qu'il y avait quelqu'un à pied dans le chemin. Je ne fais que courir, mon bon monsieur! Il est reparti avec son petit bonheur. Et j'ai continuer ma route jusqu'à revenir au camion.

Une fois la course terminée, comme ça fait quelques fois depuis le retour à la vie que je fais la routine allégée de 24 minutes, je rajoute une intervalle, qui se répète deux fois, et j'allonge la pause de la mi-temps. La prochaine fois, ce sera donc trente-et-une minutes. L'objectif étant de retourner à quarante-cinq minutes assez rapidement.

J'envoie mon message à Lori: je serai à Lebanon vers midi. Ainsi donc, elle peut ajuster la suite des choses pour chacun des chauffeurs selon les délais. Je constate que mon copain est déjà parti. Je reprend ensuite la route. Il me reste trente minutes sur la 71 sud, jusqu'à Louisville, KY. De là, je contourne par la 265 cette fois-ci, parce que c'est l'heure de pointe. Et je crois que l'usine de Ford vient de se vider! Une vingtaine de minutes plus loin, arrive la 65 que je prends sud.

Une heure plus loin, je dine à la halte de Horse Cave, KY. Alors que je le mentionne à Caro, qui elle est à déjeuner, elle me soupçonne de m'être levé tôt. Effectivement... Il fait ce qu'il faut pour compenser pour le client. Une chance qu'on est professionnel!

Je reprends la route encore une heure jusqu'à la sortie 2. De là, à gauche sur la US-31 sud jusqu'à la frontière du Tennessee, et tout de suite à gauche sur la 109. Celle-ci m'amène à travers Portland, TN et Gallatin, TN. Puis elle fourche vers le sud vers Lebanon, TN. Un peu en dehors de la ville, mais exactement où l'entrepôt de mon client est située. Je passe les travaux pour le futur nouveau pont au dessus de la rivière Tennessee. Ça s'en vient. Au pif, l'an prochain, on va rouler dessus...

Quelques minutes plus au sud arrive le grand Lebanon. Je passe au-dessus de la 40 puis encore quelques minutes. Je tire à gauche, puis à droite, et voilà, la première entrepôt est celle de mon client. Elle est la première de quatre dans ce parc industriel.

Alors que j'entre dans la cour, mon bon ami Reefer en ressort. C'était lui qui était là où je suis allé courrir. Il n'a malheureusement pas le temps de s'arrêter, car il a rendez-vous au savon pour onze heures. Et il est midi pour nous, donc déjà onze heures centrale! Une chance qu'on a de bons clients... Il a quand même le temps de me dire qu'il est rendu à 318 lbs. Le Reefer, c'est un colosse! Mais il doit perdre du poids car son diabète est de plus en plus difficile à contrôler. C'est la première fois depuis douze ans, me dira t'il, qu'il passe sous les trois-cents-vingt lbs. Il a de quoi être fier, assurément. Il remercie Carolle, qui l'encourage régulièrement, et me dit que c'est lorsqu'il m'a vu au party de Noël de la compagnie que ça lui a donné le coup de pied au cul qu'il avait besoin pour se lancer. Lâche pas mon chum!

J'ai donc reculé mes essieux et passé le contrôle. Ici aussi, impossible de sortir sans permission! Je me suis trouvé une place pour laisser ma remorque pleine, puis juste en face se trouvait une remorque vide. Je suis allé l'accrocher. Ensuite, ayant senti qu'elle était bien vide (ça leur arrive d'en échapper une de temps à autre), j'envoie mon message à Lori, avec le numéro de la nouvelle remorque. Je peux ensuite avancer, puis aller inspecter la remorque, replacer les essieux, et fermer une porte. Ensuite, on retourne à la barrière pour le contrôle de sortie. Je vais me stationner dans la ruelle en attendant la réponse de Lori.

Bien que sur l'heure du dîner, la réponse a été assez rapide. Je vais aux étiquettes à Nashville, TN et à la broche à Clarksville, TN. Les deux retournent à Joliette, à la même usine de pneus d'où je suis parti. Je fais ces deux clients assez régulièrement.

Je me rend donc à Nashville, dans le parc industriel près de l'aéroport. Comme j'y vais souvent, je sais comment manœuvrer pour que ça alle rapidement. Jarrive du bons sens, je recule dans la cour, je m'avance en serrant dans le coin, je descend pour aller ouvrir les portes, je remonte et je recule en tournant. Par rapport à la rue, j'ai fait un 180 degrés à reculons. Mais la cour est bien petite et mal foutue, alors pas le choix.

À l'intérieur, ma palette est prête, ne reste qu'à l'emballer dans la pellicule plastique pour qu'elle se tienne. Ce que le gars fait pendant que je signe la montagne de papier. Il dépose la palette là où je lui ai dit, et je l'attache au mur. Je retourne au camion pour l'avancer, puis je redescend pour aller fermer les portes. Un message à Lori pour signifier que je suis déjà prêt à partir et, voilà, quinze minutes en tout et c'est fait!

Je reprend les rues, et ensuite le Briley Parkway vers le nord. Je contourne la ville qui, ma foi, est assez toujours au ralenti. Je passe la 65 pour sortir tout juste après à la 24. Je la prend vers l'ouest. Et commence les montagnes. Le Tennessee, et aussi le Kentucky, un peu plus au nord, sont en quelques sortes la suite des Appalaches, la chaînes de montagnes de la Virginie, entre autre. C'est donc très montagneux. Étant vide, ça ne pose pas de problèmes. On y va par là...

Quarante-cinq minutes plus tard, près qu'arrivé au Kentucky, je prends la sortie 4. Je tourne vers le nord sur la US-79. À la première lumière, je prends le boulevard Industrial à droite. Le client est passé le rail, sur la droite.

Tiens, ce n'est pas la fille de d'habitude qui ne se souvient jamais de mon nom... Je m'identifie donc. Non monsieur, ce n'est pas la première fois. Si vous saviez! Il me donne une carte pour le camion et une pour moi. C'est sérieux. Je me rend ensuite aux quais de l'expédition. Je suis le dernier de la journée. Même les remorques à charger à temps perdu sont chargées. Ne reste que moi!

Encore une fois, je recule les essieux, j'ouvre les portes, et j'accoste au quai. Ensuite, je vais à l'intérieur, où je sonne pour aviser de mon arrivée. J'inscris mon numéro de commande sur le tableau. Puis j'ouvre la porte pour détacher la palette des étiquettes. Elle doit rester à l'arrière de la remorque. Arrive le gars; je signe les papiers. Pendant qu'il va me charger, je vais à l'autre bureau pour faxer les papiers au bureau. Je pose les autocollants, j'ajoute les informations nécessaires et je mets ça dans la machine. Quelques minutes plus tard, je reçois la confirmation que tout est beau. Je retourne au quai. En peu de temps, le chargement est complété. Je peux donc ravancer le camion pour fermer les portes, y mettre le sceau de sécurité et replacer les essieux. Habituellement, je place le dernier essieux à la marque de quarante-et-un pied, et c'est parfait. Il ne restera qu'à vérifier sur une CAT Scale sur la route. Une heure c'est écoulé depuis mon arrivée. Très rapide encore une fois. Mais auparavant, c'est le temps de souper!

Le plus drôle dans tout ça, c'est que j'ai reçu ma confirmation pour la douane avant même d'être parti! Tu parles d'une rapidité...

Une fois bien rassasié, j'ai repris la route. Je suis retourné à la US-79, et je l'ai pris nord. Quelques minutes plus loin, j'entrais au Kentucky. Puis encore un peu plus loin, à Russellville, KY. Là, j'ai rejoint la US-68 que j'ai pris vers l'est. Elle m'amena jusqu'à la 65 que j'ai pris nord. Une heure trente plus tard, j'arrivais au Pétro de Glendale, KY. Je me suis pesé, verdict: au poil. Je pouvais donc dormir en paix.

Jusqu'en Ohio

Je me suis réveillé ce matin tout d'abord à six heures trente par le brouhaha de ceux qui stationnent leur camion à Milton mais qui voyagent en auto, donc ce sont probablement des chauffeurs de ville. Bref, les camions fonctionnaient au ralenti ou partaient en douceur. Mais reste que ça fait son bruit. Je me suis retourné de côté, et heureusement, je me suis rendormi. Je "devais" dormir jusqu'à passé neuf heures, selon l'heure de mon coucher. Ça ne pressait donc vraiment pas.

À mon second réveil, il était maintenant huit heures trente. Un peu tôt, mais beaucoup plus raisonnable. Je me suis donc installer pour manger en me disant que je pourrais même relaxer. Je suis finalement parti à neuf heures trente.

Je me suis rendu jusqu'à Comber, ON, qui est encore cette semaine notre point de ravitaillement attitré lorsque l'on passe par Détroit, MI. J'ai tout d'abord dîner. Puis, je suis allé faire le plein. Ensuite, à l'intérieur pour y cueillir ma carte-cadeau pour un achat futur chez Tim. Je les accumule. Il faudra bien que je les additionne un jour pour m'en servir!

C'était maintenant le temps de reprendre la route. Sauf celui qui est passé en trombe aux pompes alors que je mangeais, aucune trace de confrère sur la route. Je suis un peu tard pour les autres...

Je suis arrivé à Windsor, ON alors que la circulation commençait à se densifier. J'ai pris la voie de gauche car il n'y avait personne. Il faut avoir un voyage Express pour ce faire. Et c'est toujours le cas pour moi, merci patron.

À quatorze-heures trente, j'entrais à la boutique Hors-Taxes. Après l'habituelle visite aux toilettes, je me suis ramassé un café, et je suis retourné au camion. Le temps de monter le pont, et j'ai vu que ce ne serait pas facile. Enfin, normalement, j'aurais encore une fois tiré à gauche, mais le responsable de la circulation nous a dévié côté lent juste deux camions devant moi. J'ai donc dû "faire mon temps" en attendant dans une voie régulière. Évidemment, celle sur ma droite allait plus vite! Mais ça a fini par débloquer. Et un camion à la fois, nous avancions.

Lorsque je suis passé, ça faisait maintenant une heure que j'étais arrivé! Il y a longtemps que ça n'avait pas été si long...

Ne restait qu'à reprendre la route. J'ai contourné le territoire de l'autre boutique Hors-Taxes pour aboutir sur la 75 sud. Que ça sort bien depuis que les travaux sont complètes, et que nous avons la puce pour nous sauver du paiement...

Malgré l'heure, sortir de Détroit, MI à quand même été aisé. Passer Toledo, OH aussi. Juste avant d'y arriver, un confrère me dit qu'il y avait un autre TJB à la halte de Wapakoneta, OH. Ça adonne bien, je vais souper là. Mais il devait être en partant, car quelques minutes plus tard, il n'y était déjà plus. Je me suis stationné et j'ai préparé mon souper.

Par la suite, j'ai repris la route avec de belles intentions. Après tout, j'avais commencé la journée si tard, j'aurais du me rendre loin ce soir. Ben, le naturel est revenu au galop. Dès après Dayton, OH, j'ai commencé à calculer les heures d'arriver et donc en conséquence de dodo dans les environs. Et j'ai fini par me dire que Monroe, OH serait une belle place pour arrêter. Ça ne fera pas une grosse journée mais bon, à l'heure que j'ai eu ma remorque, au départ, on ne fera pas de miracle non plus!

10 mars 2013

C'est un départ

Pendant la fin de semaine, en fait, vendredi, Martin m'a appelé pour que je sauve la compagnie. Lire: défaire mes plans de partir dimanche pour partir samedi. Il lui restait deux voyages à placer, et plus beaucoup de chauffeurs disponible. Il était impossible de partir tard, alors avoir accepté, il aurait fallu que je parte avant que Carolle et Sarah soit de retour de Jonquière. J'ai tout de même pensé un peu, mais cette fois, j'ai refusé. Et comme j'ai accepté souvent depuis Noël, disons que j'en étais très à l'aise.

J'ai ensuite attendu afin de savoir où j'irais dimanche, comme prévu à l'origine. La journée de samedi passa. J'ai envoyé IN message afin de savoir vers la fin de la journée. Martin me dit alors que les Lebanon serait chargé tard. Et qu'en fait, seulement les trois premiers étaient déjà prévu. Et j'étais en ligne pour le cinquième! Au moins, j'étais assuré de partir dimanche, car il avait un autre voyage pour le Texas dont la livraison était variable. Je l'avoue, je souhaitais presque que ça foire! J'aurais ma réponse dimanche.

Ce matin, dimanche, les heures passèrent et les informations n'arrivaient toujours pas. À tel point que juste avant midi, je me réinformai car je devais bien savoir un jour où je m'en allais. Ou si ça irais à lundi, ce qui ne m'aurais pas déplu. Martin me répondit que Marc-André m'enverrait mes infos aussitôt que mon Lebanon serait prêt.

Ce qui arriva peu après treize heures. Je pouvais donc partir... Enfin, j'aurais bien aimé. La glace de la cour ayant fondu, je patinais sur place. J'ai donc dû user de mes techniques de conduites hivernales... Et de l'aide de Carolle (merci!) qui a mis du sel et du sable jusqu'à ce que j'arrive à retrouver le mordant. J'ai fini par réussir! Je pouvais enfin réellement partir.

Je me suis donc rendu à l'usine de pneus de Joliette afin de récupérer ma remorque. Après m'être enregistré à la barrière, je me suis rendu au bureau de l'expédition. Mohamed me remis les papiers de mon chargement. Je suis retourné au camion pour aller accrocher ma remorque. Pas difficile à trouver, c'était la seule TJB restante!

Ensuite, j'ai rempli tous les papiers requis par ma compagnie, les douanes, et les transports. On a parfois l'impression que ça ne finit plus. Finalement, je suis retourné à la barrière pour inspection finale et autorisation de quitter les lieux. Ouf...

Une poire en main, je suis parti cette fois-ci par l'autoroute 31. Je devais en effet me rendre à notre cour de Montréal-Est pour y laisser mon enveloppe de la semaine passée, afin qu'elle finisse par rejoindre Jolie Julie.

Ensuite, la traversée de Montréal pouvait commencer. Et en ce jour de fin de semaine, ça s'est bien passé. La prochaine pause fut donc au J Volant de Lancaster, ON, pour y faire le plein de DEF ainsi que de souper.

Ça ne surprendra personne, mais le stationnement de ce relais est des plus mal fait. Mais bon, c'est dans la culture de la maison... Trop petit et mal fait. C'était le cas à l'ancien de Vaudreuil, QC. Et celui-ci qui le remplace est pire, bien sur! Mais il y a quand même énormément de compagnie qui s'y arrêtent, même si en me fiant à notre tableau maison, le diesel y est très cher. Mais bon, à chacun ses qualités...

Je suis réparti ensuite pour de bon. La 401 m'attendait! Le soleil se coucha progressivement après mon départ. Ça allait bon train. Arriva le ONroute de Napanee, ON. Je m'y suis arrêté pour un café et un muffin. La fille me donne un verre pour le concours, au Tim. Hé ben, j'ai gagné! Un café, mais c'est déjà ça! Je serais ben surpris de gagner autre chose qu'un café ou une pâtisserie un jour...

Tout heureux d'être content, je repars. Des fois, ça ne prend pas grand chose! La route est belle, et sèche. Tout va pour le mieux. Je continue donc jusqu'à Clarington, ON, à la halte juste avant Toronto. Juste avant d'y arriver, je me fais passer par un de nos camion "comme si j'étais arrêté". Le camion entre lui aussi à la halte. Alors que je marche pour me rendre à l'intérieur, il repart déjà. J'apprendrai quelques minutes plus tard, merci à la technologie, que c'était Mathieu.

Une fois soulagé, je repars. Toronto sera passée ce soir, à ma propre surprise! Lorsque je pars au mieux de mon horaire, ça me prend tout pour la traverser et aller me coucher à Milton ou un peu plus loin... Et cette fois-ci, en ayant parti après dîner, environ quatre heures plus tard sur mon horaire habituel, je me rendrai! Hé ben...

À mon arrivée, il y avait quelques places disponible. J'en ai choisi une et m'y suis stationné. Ouf! Très bonne journée...

9 mars 2013

On finit toujours par rentrer

La nuit a, bien que reposante, été un peu courte. C'est souvent le cas lorsque c'est la journée où je reviens au Canada. Nous avons le droit de conduire deux heures de plus qu'aux États-Unis, et la nuit est de ce fait deux heures plus courtes. Comme je suis du genre à reprendre la route aussitôt que la loi me le permet, donc huit heures et quart après l'arrêt des machines (il faut compter le temps de l'inspection du matin), si on compte le temps de déjeuner et le temps de faire les papiers et de décompresser le soir avant d'aller au lit, il ne reste donc jamais grand temps pour dormir. Dire que cette loi est là pour notre bonheur et notre santé... Me semble, oui!

Après avoir bien sur visiter le vrai Tim Horton sur les lieux, je suis parti à six heures quinze avec en main un succulent bagel BELT (pour Bacon, Oeuf, Laitue et Tomate). Sans la patate, parce que c'est bien gras. J'ai fait un bout en observant de nouveau le lever du soleil. La 401 est orienté de telle façon qu'on a le soleil levant en pleine face à peu près toute l'année. Bon, parfois juste à gauche de l'autoroute, parfois juste à droite, et parfois directement au-dessus. Ça fait des images magnifiques.

Je me suis arrêté pour une première pause à la halte de Odessa, ON, juste avant la ville de Kingston. En repartant, il y a un arrêt de circulation. En fait, il semble. Je fourche à droite dans la sortie afin de contourner. Ce qu'il y a de bien en Ontario, sur presque toute la longueur de la 401, c'est qu'il y a des indications pour contourner lorsque l'autoroute ferme. N'importe quel étrange peut donc contourner de bonne façon en ne se perdant pas ou, comme c'eût été le cas cette fois, passer sur une écluse dont la limite de poids était de 13 000 lbs. En camion, j'en pèse près de 80 000 lbs. Par contre, en passant sur le viaduc, j'ai constaté que le problème était en fait que les travailleurs de la voirie étaient à installer juste en bas les cônes pour un chantier futur. Dans mon idée, aucune raison pour ralentir à l'arrêt complet! On s'entend, je suis tout à fait d'accord, et je le recommande même, qu'il faut ralentir aux abords des chantiers afin de protéger les travailleurs. Mais s'arrêter complètement? Là, crisse, wo!

Mais il était évidemment trop tard pour rester sur l'autoroute. J'ai donc monter nord pendant un bon bout, puis tourner à droite afin de finalement revenir vers la 401. Je me console en me disant que j'avais un autre camion qui me collait au cul, lui aussi dans le même cas. Et le paysage, très campagne, était magnifique. Une autre belle occasion de visiter l'arrière-pays.

En reprenant l'autoroute, autour de Cardinal, ON, le téléphone retentit. C'est Martin. Il me dit que je vais livrer mon voyage au passage en arrivant à Valleyfield, QC, car le client attend et sera là pour moi. Bonne affaire. Je lui glisse au passage que si il y avait une façon de me rendre au Saguenay pour y retrouver mes femmes, et en repartir lundi, ben, ça ferait bien mon affaire. Nous avons quelques clients par là, alors avec un peu de chance, il y aura de quoi pour moi. Bon, j'aurais pu effectivement m'ouvrir la trappe en partant, ça aurait eu augmenter mes chances.

Juste avant Cornwall, ON, un inconnu m'interpelle au CB. Un autre qui veut savoir les détails de mon camion, et de ma compagnie. Nous avons échangé jusqu'à ce que je sorte, car je devais dîner  En fait, ramasser mon dîner, vu que le client attendait après moi... Je suis donc sorti à la halte de Rivière-Beaudette, QC, afin de me ramasser une petite boite de poulet, pour faire changement du Tim.

Encore une fois, j'étais le seul stationné du bon sens. Mais bon, ça ne fait pas changement... Je suis reparti pour les quelques kilomètres qui me séparait de mon client. Chez qui je suis arrivé à midi pile! Tout le monde se sauvait encore une fois... C'est ma chance. Je prend donc le téléphone, mais personne ne répond. Par contre, en raccrochant, la barrière s'ouvre. Je découvre la réception selon les affiches sont toutes pas si mal. Comme les quatre quais sont occupés, je me stationne à l'écart et je pars à pied à la rencontre de quelqu'un. À l'intérieur, il n'y a personne! Parti dîner aussi, certainement. Je retourne donc à mon camion pour faire la même chose, mon wrap étant probablement de plus en plus froid.

Le gars vient me voir à son retour. Il ne semble pas savoir trop ce que j'ai comme produit. Ça me fait rire, c'est quand même votre adresse sur les papiers! Une fois les portes ouvertes, il allume et me dit de reculer à l'une des trois autres portes, libres celles-là. Car en fait, les quatre occupées étaient le côté expédition. Je m'exécute donc et amène la remorque, malgré les lieux exigus de la cour, à la porte désignée. Alors que je vais porter mes papiers à l'intérieur, le gars me dit qu'il veut mes clés. C'est vrai, c'était écrit sur le mur dans l'entrée... Je les lui donne. En retournant au camion, je me dit que j'ai l'air ben fin, ayant barré le camion avant de me rendre au bureau! Je suis donc embarré dehors! Je n'ai d'autre choix que de retourner dans la cage et attendre le retour de mon monsieur.

Le gars revient, il me demande si j'ai des papiers de douanes. Je répond par la négative. Il doit vérifier avec son patron. Je précise que ces papiers sont scrupuleusement conservés par la compagnie de transport, car si elle ne les a pas pour un chargement, de lourdes sanctions pourraient s'appliquer. Ils finissent par me laisser partir, en disant qu'ils vont s'arranger avec ça... Bon!

J'envoie un message à Martin pour savoir ce que je fais maintenant. Je sors ensuite de la place pour aller me stationner à l'ancien K-Mart en attendant. Le message arrive avant moi: je vais laisser ma vide à l'usine de Joliette, près de chez moi. Et comme je peux le faire en tout temps, je laisse un message à mon bon ami Louis, que je sais en congé, afin qu'on se prenne un café ensemble. Il est disponible, bien que pas longtemps. Gentil comme dix, il vient me chercher en plus! Ça nous donne le temps de mettre quelques potins à jour, mais bon, on a plus de temps quand on se voit sur la route. Ironiquement! On se r'prend, l'copain.

Il me ramène au camion et je peux donc partir vers chez moi. Je me rend vers Montréal, puis je prends la 13 vers le nord, pour passer "par en arrière". Traverser Montréal à l'heure de pointe, ouf... alors je préfère passer par là, la circulation ralentissant beaucoup moins dans le coin de Terrebonne et l'est de Laval. Et effectivement, c'était au ralenti. Dans Laval, Martin me revient: il n'a pas pu avoir de voyage pour que j'aille au Sauguenay: rien à Dolbeau, Roberval, Alma, ni ailleurs. Bon, ce sera pour une prochaine fois...

Je poursuis donc jusqu'à Joliette, afin de laisser ma remorque à l'usine de pneu. En arrivant, je constate qu'il y a plusieurs nouvelles gardiennes de sécurité. Alors qu'elles sont à changer de quart de travail, donc celles qui terminent côtoient celles qui commencent, il n'y en a qu'une que j'ai déjà vu. Enfin.

Délesté de ma remorque, je peux donc aller souper. N'ayant que le camion, je décide d'aller découvrir le Extrême Pita de Joliette. En débarquant du camion, l'odeur du bon poulet Benny & Co, juste en face, embaume l'air. Mmmm. Avec le McDo voisin, le Henry, le nouveau déli, les Tim, et d'autres que j'oublie, c'est vraiment le coin pour manger! Il y a justement un bon spécial pour le mois de mars. Presque gratis!

Après un bon repas, et un peu de relaxation, tout en lisant le Journal, parce que ça ne pressait pas de rentrer à la maison, mes femmes étant parties à Kénogami. Une autre belle semaine.

8 mars 2013

Au bord de l'eau

Réveil ce matin dès 5:30. Il me reste environ une heure trente avant de me rendre à mon client, dans la ville de Muskegon, MI. Je n'y suis jamais allé. Nous avons plusieurs clients dans les environs de Grand Rapid, vu la forte concentration industrielle. Mais Muskegon, encore jamais vu.

Je poursuis donc la 96 jusqu'à la ville de Grand Rapid, justement, et même au-delà. Un peu plus loin, l'autoroute se termine à la US-31. Moi, je prends la US-31 Bus (pour Business, qui rentre en ville) qui m'amène au cœur de Muskegon. Je tourne à gauche sur le boulevard. En fait, comme c'est souvent le cas au Michigan, on passe droit, il y a ensuite un virage en U dans le terre-plein, on revient sur nos pas, et on finit par tourner à droite.

Quelques longueur sur le boulevard, à gauche sur la rue du client, et m'y voilà. J'arrive donc chez mon client à 8:15. Je vais m'informer au bureau. On me dit de prendre l'un des deux quais. Ce que je fais, en reculant mes essieux et en y mettant les cales. Je suis déchargé ensuite assez rapidement. Car après être retourné chercher mes papiers signés à l'intérieur, puis avancé la remorque, lui fermer les portes et replacer les essieux, je constate qu'il ne s'est écoulé que quarante-cinq minutes depuis mon arrivée! Rapide.

Entre temps, j'ai reçu mon message pour la suite: ce sera Vicksburg, MI. Juste au sud de Kalamazoo, MI. À voir sur la carte, je crois que je suis déjà allé chez ce client. Et ça c'était très bien déroulé.

En sortant de Muskegon, je trouve que la ville à l'air d'une ville de vacanciers, de tourisme. Elle aurait sa place sur la Route 66. On y trouve des vieux motels, des vieux restaurants, des salons de quilles, et beaucoup de vieilles enseignes style néon. Très jolies, à visiter plus tard!

La route me ramène à l'autoroute 96 est. Environ une demi-heure plus loin, je prends la US-131 sud. Je traverse Grand Rapid, MI. Puis je continue toujours vers le sud. À Schoolcraft, MI, presque arrivé à la frontière de l'Indiana, je tourne sur la route W vers l'est. Une quinzaine de minutes plus loin, j'arrive chez mon client.

Effectivement, c'est bien celui que je pensais; je suis déjà venu. Je prend donc place au quai, puis j'entre dans l'entrepôt. Il faut sonner en entrant, alors je m'exécute avant d'entrer dans le bâtiment. Un homme finit par arriver dans la pénombre. Il me demande ce que je veux. Je lui montre mon numéro de commande. Il part au loin, et finit par revenir. Il saute sur le chariot-élévateur et commence. Je signe les papiers et je peux partir enfin. Le gars était bête comme ces deux pieds. Bête, mais semble-t'il efficace! Alors tant qu'il est efficace, moi... Comme disait ma grand-mère, c'est pas moi qui couche avec!

Je sors ensuite de la cour pour aller chez le voisin, un genre de dépanneur avec pompes pour camions qui peut presque faire office de relais. En tout cas, le temps que je mange mon dîner, ça fera l'affaire. Le voisin étant une meunerie, il y a beaucoup de camions qui circulent à cette intersection.

Je suis donc prêt à partir à treize heures. Il fait beau, je suis à une journée et demi environ de la maison, rien ne presse (en tout cas, il semble...) pour la livraison. Ça ira bien pour le retour. Je prend donc la route vers le nord qui m'amène directement à la 94, que je prend vers l'est, vers Détroit, MI, pour joindre le pont Ambassador. Il y a environ trois heures de route à faire pour m'y rendre. Pour varier, et parce que c'est un poil plus court, je prend la MI-14, qui coupe vers la 96. En approchant du pont, je me gourre, une deuxième fois, et je sorts à la 94 est. En fait, j'aurais dû continuer une ou deux sorties pour prendre la 75... Mais j'ai toujours de la misère à figurer où sortir en arrivant par la 94 ou 96...

Je sors donc un peu plus loin pour revenir par la M-10, qui traverse la ville et arrive juste à l'est du pont. De là, je retricotte vers le pont. J'entre du côté de la boutique hors-taxe, où l'on peut se stationner. Et j'ai une illumination: je n'ai pas eu mon avis du bureau que le voyage est accepté aux douanes. Ouf! Une chance que je ne me suis pas présenté directement aux douanes... Il est quinze heures trente. Lorsqu'on se présente aux douanes canadiennes avec un voyage qui n'est pas pré-dédouané, il faut retourner aux États-Unis, donc repayer le passage du pont, pour y retourner, et en revenir à nouveau (donc 45$ en surplus) et régulariser la situation. Donc attendre... Autant attendre par moi-même, ça ne coûte rien!

J'envoie un message à Lori afin de savoir. Parfois, ce sont eux qui ont vérifié il y a plus longtemps, donc ne le savent pas encore. D'autres fois, c'est vraiment pas traité encore. Quelques minutes plus tard, Lori m'indique que cette fois, il n'est pas accepté encore. Je dois donc attendre. Là, le téléphone a de la difficulté à trouver dans quel pays il se trouve. Il se branche donc parfois au Canada, parfois aux États-Unis. Lorsque c'est le Canada, en fait, le signal est faible, alors ça fonctionne, mais pas vraiment. Bref, certaines fonctions peuvent mal-fonctionner. J'ai pensé à ça après un temps. Et je devais aller aux toilettes. Je suis donc sorti du camion pour me rendre à la boutique. Je me suis dit que si c'était le cas, alors en bougeant le message finirait par entrer. À mi-chemin, le téléphone sonna le son de la messagerie. Voilà, j'aurais gagé. Je consulte: effectivement, mon voyage est maintenant accepté. Message envoyé il y a trente minutes! Merde, j'aurais pu partir...

J'ai donc pu partir dès mon retour. Tout d'abord, passé le péage, où l'on ne paie plus grâce à la puce. Le passage a été bien facile. C'était le changement de douanier, mais j'ai été chanceux: alors que mon voisin devait attendre, de mon côté je suis passé mais je crois que j'ai été le dernier à passer. Lorsque le douanier change, alors la barrière tombe et reste ainsi pendant environ cinq minutes, le temps que le douanier qui termine sorte et que le suivant s'installe.

Je me rend donc ensuite jusqu'à Comber, ON.C'est là que je fais le plein, et ensuite je me stationne pour souper. Un confrère vient me jaser de son problème de poids. Je ne comprend pas trop. Il part pour appeler au bureau, puis revient me dire que tout est ben correct. Je n'ai pas trop compris ce qu'il avait comme problème... mais au moins, il est venu me voir!

La noirceur tombe tranquillement, et je commence à me dire que ce serait bien de dormir ici, mais là, ce ne serait pas trop payant. Un peu de courage, et voilà, on repart! J'ambitionne de traverser Toronto; on verra bien. Je pars donc sur la route. Allez mon Jeff...

Je m'arrête à la halte de Woodstock, ON. C'est la pause café et muffin.Quelques minutes plus tard, on repart... Et arrive Toronto. En ce début de soirée, ça va bien. Très bien même. À voir le ciel, on se demande si il va neiger. Ce genre de temps. La météo annonce même plutôt le contraire. Des températures bien en haut de zéro.

Je m'arrête tout d'abord à la halte ONroute de Port Hope, ON. Vu l'heure qu'il est, c'est plein, au point que trois imbéciles sont stationnés dans l'entrée. À la vitesse où l'on arrive, il m'a été presque difficile de m'arrêter et de m'aligner afin de passer dans le peu de jeu qu'il restait entre eux. Calisse... Et il y avait, comme toujours, ben de la place plus loin, là où nous arrivons au ralenti! Après quelques tours autour du stationnement, j'ai constaté que personne n'était là que pour quelques minutes. Impossible donc de m'insérer quelque part pour la nuit. J'ai fini par décider de reprendre la route jusqu'au relais Ultramar de Port Hope, ON, quelques kilomètres plus loin. Là encore, pas vraiment de place, enfin, quelques unes inaccessibles car les zoufs se stationnent à la manière J Volant (c'est à dire bien trop avancé parce qu'ils ont tellement peur de se faire accrocher, tellement qu'ils font tout pour!)... Mais au moins, la possibilité de me stationner quelque part sans trop de nuisance pour la circulation.

Il était temps, il était rendu une heure du matin...

7 mars 2013

On y va ou on n'y va pas?

Le cadran me réveilla tôt. J'étais encore passablement dans les limbes. J'ai allumé la lumière, et je me suis retourné d'bord dans les couvertures. Je réfléchissais à repousser l'heure de réveil du cadran. En fait, rien ne pressait, et bon, même si la plupart du temps je repars aussitôt qui est légal de le faire, ce matin, mon état végétatif me recommandait de relaxer.

Ce que semble t'il je fie, plus ou moins involontairement, car lorsque je rouvris l'œil, il était six heures! Je l'ai toujours dit: lorsque ton corps a besoin de sommeil, il dort. Tu as beau lutter contre ça pendant un bout de temps, mais ce sera toujours le sommeil qui gagnera. Il y a longtemps que j'ai cessé de lutter de toute façon.

À ce deuxième réveil, je me suis donc installé pour déjeuner. Ensuite, j'ai repris la route. Alors que j'accepterais pour prendre ma vitesse, j'ai entendu un gars se plaindre que quelqu'un ne roulait qu'à quarante-cinq miles à l'heure. Difficile de dire si il parlait de moi, ça adonne bien, j'étais à ce moment à cette vitesse. Mais j'accepterais en sortant à peine de la rampe et qui plus est, la balance étant ouverte devant moi, je devais commencer à ralentir pour y entrer... Fa que bon...

La décrépitude de Détroit fait qu'il n'y à plus d'heure de pointe. Enfin, pas sur mon chemin! Éminemment triste... L'entrée en ville, bien que partielle (la ville étant plus au nord des douanes), s'est déroulée dans le calme le plus plat. Je me suis présente à la guérite vivante pour payer le pont. À ma propre surprise, la puce que l'on a est bonne sur les deux directions. Ça veut donc dire que les prochaines fois, je pourrai prendre les guichets inanimés, et ainsi passer encore plus rapidement. Merci patron!

Côté Windsor, ON, la traversée et la sortie de la ville se fait aussi rondement. La balance est fermée, c'est presque surprenant. Je poursuis donc jusqu'à Comber, ON au Relais Routier Impérial qui est c'est jours-ci notre arrêt désigné pour faire le plein. En arrivant aux pompes, je constate que "ah, c'est vrai", il n'y a pas de DEF ici. À me souvenir lorsque j'en aurai besoin. Genre en revenant.

Et on repart. Vers neuf heures, j'envoie un message à Martin, car je n'ai toujours pas eu de confirmation de la suite de mon voyage. Et si je vais au train, alors j'y serai dans environ deux heures, alors je devrai être au courant avant longtemps. La réponse est rapide: rien pour moi au train, continue jusqu'à Montréal. Je suis presque surpris qu'il n'y ait pas une remorque qui m'attende à Milton.

Je me rend donc jusqu'à la halte de Woodstock, ON. C'est l'heure du café et du "j'ai ben mérité un muffin". En entrant, je vois au loin un camion vert foncé, avec un nom sur la couchette. Je me stationne quelques places à côté. C'est Fiston, vois-je en débarquant. Je le connais... mais c'est qui? Maudite mémoire...

Je me rend donc à l'intérieur. En arrivant au Tim, le manteau TJB est au comptoir. De dos, je le reconnais: c'est Philippe. Et avec Philippe, on jase... On jase en dedans, on jase dehors, on jase à ça d'embarquer... On finit par partir, et on jase sur le CB! Lui s'en va au train. Ah tiens, il y avait un voyage pour toi? Ça a l'air!

Il nous reste environ une heure et quart avant le train (en fait, la cour d'embarquement, vous l'aurez deviné).

Le téléphone sonne. Au moment où je répond, plus rien. Je placotte avec Caro au travers de ça. Ça en fait de la jasette!

On croise d'autres TJB. Dont Gilles avec un des camions neufs. Son ancien vert a eu tellement de problèmes qu'ils ont fini par le lui enlever. Souhaitons lui bonne chance!

Le téléphone fini par resonner. Encore Martin: as-tu vu mon message? Non, j'y vais tout de suite. En même temps que je lis, il me le dit: finalement j'ai un Michigan pour toi au train. Ok, moi, ça me va. En fait, tout me va... Un message à la maison: on s'en r'tourne aux États!

Juste à temps, nous sommes rendu au marqueur 320, et nous sortons au 328. Et alors que j'étais au téléphone, nous avons aussi croisé le père de Philippe, ancien de chez nous parti vers d'autres cieux, qui nous dit qu'il y a un accident juste avant notre sortie. Nous avons donc pris la sortie 324, tournez vers le nord, fait trois ou quatre longueurs de camion, puis pris la route qui en gros longe l'autoroute. Quatre kilomètres plus loin, nous avons pris à droite, et ça nous a amené directement à la cour du train. Je me suis dit que je dinerais en sortant avec ma nouvelle remorque au relais juste à côté. Nous sommes donc entré dans la file. C'est bien la première fois que j'arrive là et qu'il y a foule. En même temps, je n'arrive jamais aussitôt dans la journée. Ça doit être pour ça! Et Philippe semblait d'accord avec ma théorie, lui qui est là plus souvent vers l'heure du dîner.

J'ai donc fini par passer le contrôle. Ensuite, je suis allé décrocher ma remorque côté Embarquement. Puis, je suis allé accrocher ma nouvelle remorque. Comme Anna m'avait envoyé tous mes numéros entre temps, j'étais donc prêt à finaliser tous mes papiers pour les douanes. Et cette fois, ce serait Port Huron, MI.

Ensuite, direction sortie. Je commençais d'ailleurs à avoir faim. Bon temps... Et tous les camions qui étaient entrer en même temps étaient prêt à sortir en même temps! Et si ils étaient deux lors de notre arrivée, il n'en restait qu'un seul à notre sortie, heure du dîner oblige. Mais bon, ça va assez rapidement, alors nous m'y avons rien perdu au change.

Je me suis arrêté des l'entrée voisine, et après les salutations d'usage à mon bon ami Fiston, un peu plus pressé car lui allait dans le Tennessee. Je me suis installé pour dîner.

Vers quatorze heures, j'étais prêt à reprendre la route. Deux heures pour échanger de remorque, bien manger et relaxer un peu, c'est excellent!

J'ai donc repris la 401 ouest pour environ une heure trente, jusque passer la ville de London, ON. De là, comme j'allais vers Port Huron, MI, j'ai pris la 402 ouest (le seul sens disponible de toute façon). Il faut environ une heure pour arriver à Sarnia, ON. Sarnia est la ville de naissance de Chris Hatfield, un astronaute actuellement sur la station orbital. Il est très actif sur Twitter si ça vous dit... Sarnia est aussi une ville de raffinerie. Avant vérification, je crois qu'il y a là la plus grosse raffinerie de la Pétrolière Impériale, mieux connu comme Esso. Je me demande d'ailleurs si d'autres pétrolières y sont présentes...

J'arrive donc à la fin de l'autoroute. Je constate qu'ils ont refait l'approche. C'est mieux délimité pour ceux qui vont vers le pont et les États-Unis, et les autres qui vont en ville. Avant, c'était un peu n'importe comment. Je paie le pont et je me stationne à la boutique hors-taxes. Je ramasse un café, et je jette un œil aux tartelettes au beurre. Elles ont l'air succulentes, et se vendent en paquet. Je finis par trouver celles à l'unité... Mais je me parle et je les laisse là. Café seulement.

Je retourne au camion. Un coup d'œil à ma feuille et ma carte Express, sorties et prêtes pour l'occasion. Je suis donc prêt à affronter Port Huron. Affronter est le bon mot. Cette douane est assez particulière. Et nous sommes quelques chauffeurs à l'avoir de travers. Mais bon, une ou l'autre... Et normalement, si tu es un inconnu, lire passer moins de une fois par mois, alors là, ils sont plus scrupuleux. Et à Port Huron, MI, ça peut être pire que pire.

Je m'attend à me faire envoyer aux rayons X, c'est le minimum. Ben le gentil douanier me dit: merci, bonsoir... Je lui souhaite bonne journée et je ne lui laisse pas le temps de changer d'idée. Car traverser en trente minutes, ce n'est pas habituel à Port Huron! Je capote...

En sortant, nous sommes sur la 94. La même autoroute qui mène à Détroit, MI. Elle continue ensuite au nord vers Port Huron. Je pars donc sud pour quelques minutes. Puis, environ 15 miles plus loin, je prend la 69 vers l'ouest. Je m'arrête dès la première halte dans la ville de Capac, MI. C'est déjà l'heure de souper. Un policier est en train de vérifier un camion un peu plus loin. J'espère qu'il n'est pas à vérifier tout ceux qui s'y présente, car bien que légal, je n'ai pas que ça a faire!

Heureusement pour moi, le policier quitte aussitôt qu'il a terminé avec le camion. Je peux donc finir de souper en paix. Puis, il est d' la de reprendre la route. Elle m'amène tout d'abord vers Flint, MI, connu comme une ancienne mecque de la compagnie GM. Ensuite vers la ville de Lansing, MI, la capitale de l'état. De Lansing, la 69 devient direction sud, comme son nombre impair l'indique. L'extrémité en est donc une anomalie.

Mais je la quitte afin de prendre la 96 ouest, qui me mènera à destination... mais demain matin seulement. Je prends en effet la première sortie pour m'arrêter au relais de Grand Ledge, MI. Un peu plus loin, il y a une balance, et elle est très souvent ouverte. Ce n'est pas de soir que je vais pousser la note.

Danville de tôt matin

Je me suis réveillé avant le cadran, à quatre heures et quart. À bien y penser, je me suis réveillé quelques fois dans la nuit... Dont une fois par la guedaille, j'en suis presque certain. Mon souvenir est maintenant flou, mais il me semble bien que j'ai entendu cogner dans la nuit. D'autant qu'il y avait un véhicule louche stationné entre les camions. Enfin...

Après le traditionnel bon déjeuner, cette semaine, le retour des Pitas-break avec le beurre d'arachide, banane et lait, suivi d'un café en partant, la route m'attendait. Le temps était beau, mais un peu froid. Les autres voitures étaient un peu frimassées.

Je suis arrivé à Danville, KY à 7:15, avec un rendez-vous pour 8:30. Je me suis présenté quand même à la réception, comme il n'y avait personne. J'ai eu la permission de me reculer au quai. Bonne affaire... Mais ce n'est peut-être que pour mieux attendre la même heure.

J'ai ensuite eu une conversation avec Daniel, un futur nouveau TJB. Il commence dans deux samedi. Il voulait avoir des détails sur comment sa fonctionne concrètement pour les départs. Je crois qu'il est fébrile à l'idée de commencer. Et comme il était répartiteur, c'est pour lui en plus un retour sur la route. En même temps, Caro me racontait que Sarah était dans un état semi-comateux, suite à sa sortie de l'avant-veille. Ça va être beau quand elle va courailler les bars! Aucun alcool impliqué et ça lui prend deux jours à s'en remettre!

Avec tout ça, je suis vide à l'heure de mon rendez-vous. Ça commence bien une journée! Je me ramasse et vais dans la section du stationnement à moyen terme. J'envoie mon message disant que je suis vide.

Il arrive un autre TJB. Tiens, c'est le même que j'ai passé aux douanes. Il est facilement reconnaissable à son bout de pare-choc manquant. C'est rare qu'on voit un de nos camions avec un manque esthétique. Le chauffeur vient me voir. Il est curieux de mon camion à un différentiel. Lui en a eu un automatique une semaine, et si au début il n'était pas très chaud à l'idée, il est revenu emballé. C'est ce que j'entends toujours à propos des camions automatiques: ceux qui l'essaient ne reviendraient pas en arrière. Un jour, ce sera sûrement mon tour, mais pour l'instant, j'ai un Peterbilt à user!

Mon message arrive: ce sera Nicholasville, KY. Le rendez-vous est à midi, et c'est à moins d'une heure d'ici. Mais là aussi, si il n'y a pas trop de camions, je pourrais passer avant mon temps. C'est déjà arrivé, alors j'y vais de ce pas.

Nicholasville est en fait la ville juste au nord de Danville. J'y suis passé en descendant. Il suffit de retourner à la US-27 nord, et en entrant dans la ville, tourner pour prendre l'ancienne route. Le parc industriel est à droite aux pompiers. Et le client au fond. Je me stationne dans le coin, un peu à l'écart, comme si j'allais attendre longtemps.

Je me rend ensuite au bureau. Il n'y a personne ici, comme camion, je veux dire. Je m'inscris. Le gars me dit de prendre la porte six... Ah ben!

Je retourne au camion. On ouvre les portes, recule les essieux, et amène le camion au quai numéro six. Voilà! Je vais à l'intérieur pour voir si la remorque a besoin d'être nettoyer. Je rencontre le même gars qui sort de ma remorque. Il me dit que c'est correct, qu'il va commencer dans quelques minutes. Parfait!

Je retourne dans le camion. Je prépare mon dîner. Après en avoir manger le trois quart, voilà mon gars qui cogne à la porte. Terminé? Apparemment oui! Je suis surpris. Il me semble que je n'ai pas senti beaucoup de va et vient... Vrai que comme se sont des bouteilles de plastique vides, c'est assez léger, alors si il y est allé délicatement...

Enfin bref, peu importe. Je suis retourné au bureau afin d'avoir mes papiers. Tout y est, merci, c'est rapide! Onze heures, et je retourne finir de dîner. Ensuite, j'envoie les papiers au bureau. Trois petites pages. Vite fait, bien fait. Onze heures trente, je pars. Et le rendez-vous qui était seulement à midi!

Je reprend donc la US-27 nord. À Lexington, KY, je prend la KY-4 qui contourne la ville. Puis au nord, la KY-922 qui m'amène à la 75, que je prend nord.

Après quelques minutes, je me dit que je devrai m'arrêter pour faire une sieste avant longtemps. On dirait que, la pression retombée, là, je ressent la fatigue de mètre levé tôt deux matin de suite. Je me rend donc jusqu'à Walton, au J Volant. C'est dire comment je suis fatigué... Même pour dormir, je n'aime pas les J. Enfin, en plein jour, au moins, il va y avoir de la place.

Je règle le compte à rebours du téléphone à quatre-vingt-dix minutes, et je m'installe dans les bras de Morphée. Et ce n'est pas très long avant que je ne sois effectivement parti.

Au réveil, j'ai très faim. Autant souper alors. Ce soir, ce sera pâté chinois. Miam... En allumant le téléphone, le message entre: chargement accepté aux douanes. Et au moment de partir, pas de nouvelles de Martin. Normalement, je dois aller au train pour échanger ma remorque et retourner vers les États-Unis. Bon, il reste encore bien du temps pour se revirer de bord. Et comme j'ai dit au bureau avant de partir, s'il n'y a rien au train, j'irai le chercher plus loin! Du moment que ça roule...

Je repars une fois bien rassasié. L'heure de pointe est presque là à Cincinnati, OH. Malgré cela, la traversée va bien, tout va dans un calme relatif. La route se poursuit et arrive ensuite Dayton, OH. Je laisse un message à Louis. Je lui demande de me rappeler; je veux savoir comment va Caroline. Lorsqu'il me rappelle, il me dit qu'il ne sait pas, car il n'a pas fini avec Virginie! Louis, c'est un tombeur!

Je m'arrête ensuite à Wapakoneta, OH. Je décide que c'est le temps de faire mon jogging. J'y pensais lorsque je me suis arrêté pour faire une sieste. À ce moment, ce n'était pas le temps. Mais maintenant, c'est le moment parfait. Je vais courir dans le cimetière, voisin du relais TA. Ai-je besoin de dire que c'est tranquille? En tout cas, j'ai bien aimé. En observant, je me rends compte que la technologie de la pierre tombale à bien évolué. C'est simplement magnifique! Dommage que ce soit par définition pour commémorer un triste événement...

J'ai donc tournoyé autour du cimetière deux fois, puis j'ai fait le tour du stationnement du relais, puis de celui du concessionnaire Western Star en face. Ouf, ça a fait du bien, mais c'était du sport quand même.

De retour sur la route, j'apprend que Sarah a eu son aquarium, merci aux Gravel. On passe donc d'un micro à un mini-aquarium. Et aussi qu'elle s'est couché tôt encore ce soir. Décidément, la fête a été dure!

Je me rend donc finalement à Luna Pier, MI pour la nuit. Demain, le soleil va se lever encore...