2 mars 2013

On rentre au bercail

Pour faire changement, je me suis réveillé de tôt matin. Aussi tôt que la loi me le permettait en réalité. Il me restait à déjeuner, mais pas pour les autres repas. Je me suis donc exécuter. J'ai ensuite évalué que j'avais le temps en masse de me rendre à Boucherville pour ma livraison. J'étais curieux de savoir où j'irais ensuite... autant que possible directement au garage, mais ça, on ne le saurait qu'une fois livré sur place.

Mais auparavant, il fallait commencer par rouler. Je suis donc parti de Kingston dans un temps de neige légère. En route, j'ai rencontré quelques véhicules ayant quitté le chemin. Pourtant, le temps n'était pas si mal, en tout cas si on le compare à seulement la veille au soir. De mon côté, la routine. Si ce n'est que des gens qui refusent d'apprivoiser l'hiver, rien à signaler ou digne de ralentissement... Enweye en bas!

J'ai fait un arrêt à la halte de Rivière-Baudette, en entrant au Québec. Je me suis stationné à l'endroit, contrairement à tous les autres camions, comme d'habitude. Mais là, quelque chose que je n'avais encore jamais vu: deux camions, dont un que j'ai eu le temps de prendre en photo, à suivre sur ma page Facebook, stationné non seulement à l'envers eu aussi, mais dans la rue, enfin la voie qui sépare la section camion et autobus (ou Wannabago, VR et autres automobiles avec remorques). Le plus drôle, c'est que le premier, qui était face à moi, mais dans un espace sur ma gauche, me regardait avec le même air que si j'étais arrivé en soucoupe volante. Allo mon Joe, non seulement je ne suis pas dans l'erreur, même si tous les autres camions pourraient laisser croire le contraire, mais toi, tu es dans la rue! J'ai déjà eu les menottes pour bien moins que ça dans le Michigan!

Je suis donc rentrer à l'intérieur me chercher un café. Je me suis dit que ça irait tellement mieux ainsi pour l'heure qui me restait, ainsi que le retour... Alors que je déambulais, je me suis dit que je pourrais bien essayer la nouvelle autoroute 30, moins le pont (payant... pour eux), donc via Sallaberry-de-Valleyfield, QC. C'est bien la première fois que je pouvais m'en servir et en tirer un quelconque avantage.

J'ai donc repris la route. À la sortie 14, j'ai pris la 201 vers l'est. De l'autre côté de la ville, j'ai continué sur la nouvelle 530. Cette portion d'autoroute nous amène à la 30, juste de l'autre côté du pont payant, qui lui relie Vaudreuil-Dorion et la 40, en passant par la 20. J'ai donc roulé à belle autoroute toute neuve pendant un bon moment, jusqu'à ce qu'elle rejoigne l'ancienne partie, puis l'ancienne nouvelle partie, qui nous amène à la 15. Je l'ai prise vers le nord, et elle devient la 132, longeant la Voie Maritime du Saint-Laurent, avec le port de Montréal, et la ville, juste de l'autre côté de l'eau.

Encore quelques minutes plus loin, j'ai sorti pour la 20 est. Et quelques sorties plus loin, arriva ma sortie, soit pour la rue Nobel. J'ai tourné à droite. Mon client était en fait la deuxième bâtisse après le premier coin de rue. Passe l'entrée des automobiles. Arrive une deuxième entrée. Il y a une affiche: Camions, entrer par en arrière, via l'autre rue dans l'autre sens! Bon, c'est bien le temps de me le dire! J'ai donc tourné du mauvais côté à la sortie...

Je poursuis donc en avant, prend la première rue sur ma droite, à la recherche d'une cour pour pouvoir me tourner de sens. Peine perdue J'ai donc continué jusqu'au bout, pris à gauche, à la lumière, encore à gauche, pour revenir devant mon client, pour passer la sortie, pour prendre à gauche à la lumière. Et dans le coin de la rue, une entrée. Ah! C'est la même cour que nos amis, où on ne semble plus aller incidemment.

J'entre donc. Des indications m'envoient là où je dois aller. Il y a au moins trois compagnies dans cet entrepôt. Mon client est à la porte 12, sur la droite. Je roule en suivant un autre camion. Nous contournons le bâtiment. Arrive, presque de retour sur la rue Nobel, ladite porte 12. Je vais voir au bureau. Je serai déchargé à la porte 10, tout de suite après l'autre camion. Pas mal, mon rendez-vous étant à treize heures, et il est maintenant dix heures.

Une heure plus tard, le premier camion est terminé. Je prend donc la place. Ça va un peu lentement, mais bon, comme je suis bien avant mon temps, qui va s'en plaindre. Puis, ça ne bouge plus. Vers midi trente, alors que ça fait bien une trentaine de minutes qu'il ne se passe plus rien, je vais voir à l'intérieur. Mes papiers, signées, m'attendent sur le comptoir. Bon, moi qui croyais avoir vu quelqu'un sortir pour les apporter au camion précédant. Aurais-je rêvé à ça?

J'ai donc envoyé un message à Martin, disant que j'étais vide, et de ne pas oublier que j'allais au garage pour terminer. Puis j'ai avancé le camion et suis sorti pour aller refermer les portes de la remorque. Après mure réflexion, j'ai fini par décider d'aller diner au Voyageur, à l'autre bout du Parc Industriel, à la sortie De Mortagne. Très bon petit restaurant fréquenté par les routiers et bien d'autres types de... voyageurs! On y mange d'ailleurs très bien. Beau, bon, pas cher, comme on dit.

À mon arrivée, la réponse de Martin entrait: je vais porter la vide à Montréal-Est, de l'autre côté du tunnel Louis-H.-Lafontaine, à notre cour, puis retour au garage de TJB. Parfait, ce sera vite fait, bien fait, et la semaine sera terminer!

Je suis donc rentrer pour manger. Et comme j'avais dû me stationner en double (façon de parler), j'ai choisi ma table en fonction de pouvoir observer mon camion, au cas où l'un des autres camions ne pourrait pas repartir. Je me suis commandé une salade jambon fromage digne d'un roi! Tout en écoutant Gilles Proulx à la nouvelle radio Internet du Journal de Montréal. Il est tout à fait intéressant, le vieux routier de la radio...

Avec tout ça, deux heures plus tard, je retournais au camion. Oui, toute une heure de diner, me dirai-vous. Mais une fois les obligations remplies, on prend ça plus relaxe... DES messages du bureau avaient rentré en mon absence. Et un appel manqué. Je lis les messages de Martin: il y aura une remorque à ramener au garage, à prendre à notre cour où je vais laisser la mienne. Y'a rien là, pas de panique! Hihi...

Je suis donc parti en traversant le lac, littéralement, sur la partie sortante du stationnement. Je vous dit, mes roues de remorque était tellement immergées qu'on ne voyait plus le pneu! La partie du bas, s'entend.

En quelques clics, j'étais de retour sur la 20, vers l'ouest maintenant. Puis, elle devient la 25 nord en entrant dans le tunnel. Plus loin, la 40 est pour deux sorties. Passons près de la raffinerie, tournons à gauche, puis au bout, à droite. Nous voici chez TJB, version Cour de Montréal-Est.

J'y laisse ma remorque, non sans peine. Le sol, sous les remorques, est en sable mou, dégel oblige! Au devant, c'est maintenant asphalté. J'ai donc eu toute la misère du monde à réussir à sortir de sous ma remorque vide. Et tout autant à entrer sous la remorque pleine. J'ai fini par réussir!

Restait à accrocher la nouvelle remorque. Ben, croyez-le ou non, ce fut aussi difficile! Malgré qu'elle était chargée, celle-là, et donc qu'elle ajoutait du poids sur les roues du camion, ce qui aurait dû, hors dégel, leur donner plus de mordant. Quelques saints sont descendus du ciel, je dois dire...

J'ai fini par réussir. J'ai donc ramassé les enveloppes du courrier interne pour les ramener au garage. Et ce fut le temps de repartir. J'ai donc pris la route vers le tunnel, dont la circulation s'était passablement alourdie depuis mon passage en sens inverse. Mais ça allait quand même relativement bien malgré tout.

Je suis arrivé au garage quinze minutes avant dix-sept heures. Tout le monde s'est sauvé en me voyant... Ou était-il déjà l'heure pour eux de partir? J'ai eu, encore une fois, tout la misère du monde pour décrocher ma remorque. Il faut dire que les mécaniciens doivent inverser mes pneus, entre l'essieu avant, motorisé, et celui arrière, mort. Car ceux à l'avant ont perdu de leur mordant... Ça devrait aller mieux la prochaine fois. Au pire, ce sera parce que la neige aura fondue!

Je n'ai donc pas vu voir personne du bureau. Sauf Martin et Patricia... Martin fût tout surpris lorsque je lui ai dit que je repartirais dès samedi. Ben, depuis toujours que je prend le reste de la journée où j'arrive plus une journée complète de congé, non? Alors voilà, le temps de faire mes rapports, d'amener ça au bureau, avec les enveloppes des autres, de transférer les choses pour la maison dans la limousine, de rencontrer un confrère que je connais peu mais qui lui me connaissait (vive Facebook!), et j'étais parti.

Outre un arrêt pour souper au P'tit Québec de Saint-Constant, je me suis rendu directement à la maison...

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