30 novembre 2013

Mission accomplie!

Hier, Martin m'appelle. J'irais chercher une remorque à Montréal-Est pour livrer chez Val Logistiques avant d'aller chercher mon Lebanon à l'usine. Et on se garde la porte ouverte pour un deuxième tour en revenant. Ça me va. Anna m'envoie mon assignation en fin de journée.

Ce matin, Caro et Sarah partent de leur côté chez Hector et Rose. Nouveauté: Caro s'est trouvé un travail qui peut aboutir sur quelque chose. Enfin!

Après avoir terminer l'embarquement de mes bagages, et fait une rapide inspection du camion, je pars pour Montréal-Est, QC. Il est huit heures trente.

Je prends la 131 sud vers Joliette, QC puis la 31 sud. Elle m'amène à la 40 ouest que je suis jusqu'à l'entrée de Montréal, QC.

J'arrive à notre cour. Je vérifie le numéro de ma remorque, et je l'accroche. J'en fais l'inspection. Puis, c'est un départ vers Joliette, QC. Je retourne à la 40 que je prends vers l'est. Puis la 31 nord me ramène à Joliette, QC.

Je me stationne dans le coin de la cour de Val Logistiques. Je vais ensuite m'enregistrer au bureau. En espérant que ça ne prenne pas trop de temps. Mon rendez-vous en réalité n'est qu'à treize heures. Le gars est d'ailleurs surpris de me voir aussi tôt.

Il vient vérifier mon sceau, puis me donne le quai numéro cinq. J'ouvre les portes et je m'y recule. Puis, je m'installe pour dîner. Autant en profiter. Ici, ils ont un peu inventé la lenteur, bien que ce soit beaucoup mieux plus récemment.

Le déchargement commence. Et se fait assez rapidement. J'ai quand même eu amplement le temps de dîner. Alors ce sera ça de sauvé! Le gars vient lui-même me porter la facture signée. Merci.

Je m'avance et je referme les porte. Puis je retourne à la 131 nord pour quelques kilomètres. J'arrive à l'usine. Je m'enregistre à la guérite. Puis je vais à l'arrière tout d'abord nettoyer la remorque. Un simple coup de balai. Ici, ils refuseront de charger une remorque trop sale ou simplement poussiéreuse.

Ensuite, je vais décrocher la remorque dans la section des vides. Puis, au bureau pour y ramasser les factures de mon voyage. Les numéros concordent. Je peux donc aller chercher, puis accrocher ma remorque. J'en fais l'inspection, puis je retourne à la guérite. Le gardien fait ses vérifications, et je peux partir.

Je prends la 131 sud puis, aussitôt qu'elle devient la 158, je m'arrête au Tim pour un café et un muffin. Ça ouvre l'appétit, tout ça.

Je retourne donc à la 158 que je prends vers l'ouest. À Saint-Esprit, QC, elle rejoint la 25 que je prends sud. En entrant à Laval, QC, je prends la 440 ouest. Puis la 13 sud me ramène à la 40 ouest. Un saut sur la 30 est et me voici sur la 20 ouest. En entrant en Ontario, elle devient la 401, mais je m'arrête déjà au ONroute de Bainsville, ON. Déjà le temps de souper.

Je repars sur la 401 ouest pour commencer, enfin, la partie consistante de mon voyage. Je me rends jusqu'au ONroute de Napanee, ON pour la pause café et muffin.

Puis, un dernier droit jusqu'à la halte routière de Clarington, ON. Je ne me sens pas la force de traverser Toronto ce soir. Alors ce sera ici que j'établis le camp de nuit. Je me trouve pas très loin, mais en comptant la distance parcourue pour aujourd'hui, soit six-cent-quatre-vingt-dix kilomètres, je me dit: mission accomplie!

28 novembre 2013

La belle Province

 Je me suis réveillé quelques fois en pleine nuit. Vraiment, manger avant de me coucher ne me fait plus. Bon, cette fois-ci, c'est plus que je me suis couché immédiatement après avoir souper. Mais le résultat est le même: burp!

Pour déjeuner, je me suis rendu à La Belle Province, dans le même bâtiment que le Tim. J'ai appris qu'il y a maintenant quelques Belle Province qui offrent les déjeuners. Et d'ailleurs, la prochaine étape, certains restaurants offriront des cafés et desserts.

Au départ, je trouvais ça un peu cher sur le menu. Mais en recevant la facture finale, le prix indiqué incluait les taxes et le café. Finalement, en jetant un œil aux autres prix, c'était franchement pas cher!

Je pouvais maintenant commencer ma journée. Je suis allé rejoindre la 132 est. J'ai pris le tunnel L.H. Lafontaine pour aller rejoindre la 40 est. J'ai ensuite pris la 31 nord jusqu'à l'usine de pneus.

Après m'être enregistré à la barrière, je suis allé balayer ma remorque et je l'ai décroché dans la section des vides. Après avoir fait signer mon billet de sorti, je pouvais retourner à la barrière, puis prendre la 131 nord jusqu'à la maison.

Encore une fois, le congé était bien mérité...

27 novembre 2013

J'ai faim!

Je me suis réveillé tout juste avant le cadran. J'ai donc pris mon déjeuner. Puis-je suis sorti faire l'inspection des équipements. Puis, ce fut le départ sur la 401 vers l'est.

J'ai traversé la ville de Toronto, ON puis je me suis arrêté au ONroute de Port Hope, ON. J'ai diner au Extrême Pita.

Je suis reparti et je me suis arrêté pour la pause café et muffin au ONroute de Mallorytown, ON. J'ai envoyé un message à Martin pour savoir ce qui arriverait après mon passage chez TJB. Il me rappela: j'irai avec une vide à l'usine de pneus de Joliette, QC, puis à la maison.

J'ai donc repris la route jusqu'au Québec. J'ai pris la 201 vers Ormstown, ON. Je me suis arrêté au Toit Vert pour souper. Mais ce restaurant ferme à quatorze heures! J'ai donc repris la route pour me rendre jusqu'à TJB.

J'ai décroché ma remorque pleine. Puis j'ai complété tous mes documents pour y laisser mon enveloppe. J'ai ensuite accroché ma remorque vide. Je suis rapidement parti, car il se faisait tard pour souper.

Je me suis rendu jusqu'au Tim chez l'Indien pour souper. Puis, après un peu de relaxation, j'ai décidé de dormir ici. À l'heure qu'il était, j'étais encore loin d'être à la maison. Alors autant finir tout ça demain.

26 novembre 2013

J'ai trouvé le coussin

 Je me suis réveillé juste avant le cadran. Et j'avais un dilemme aujourd'hui: est-ce qu'on déjeune ici, ou on attend à Nashville, où je dois arrêter pour faire le plein de toute façon dans environ une heure trente. Je dois donc, en quelques minutes, sentir jusqu'à quel point j'ai faim. Je finis par choisir de manger ici.

Je fais ensuite mon inspection. Il fait très froid ce matin. L'hiver, assurément, s'en vient. Puis, je prends la route 40 vers l'est. En entrant à Nashville, TN, je prends la 65 nord puis la 24 est pour sortir au TA.

Je fais le plein de diesel sur un côté et je me ramasse un café. Et je visite le relais, où tout est décoré en fonction de la musique. Ça vaut le détour.

Je repars par la 24 ouest pour aller rejoindre la 65 nord. J'envoie un message à Martin pour lui dire que je veux rentrer à la maison et repartir samedi. Il me répond rapidement que ça ira; je commence par laisser ma remorque chez TJB.

Je fais un arrêt express à Upton, KY. Puis, un saut de puce jusqu'au Pétro de Glendale, KY. J'ai pris un "skillet" avec des biscuits ouverts, recouverts de morceaux de steak, de patates, du fromage et de sauce, le tout recouvert avec les œufs. Ce fut délicieux! Ah oui: "skillet" est le nom donné aux assiettes dans les restaurants des Pétro, qui se nomment incidement "Iron Skillet". D'ailleurs l'un des meilleurs restaurants dans les chaines de relais routiers américains.

Avant de partir, je fais la traditionnelle visite au magasin pour voir les cossins. La plupart du temps, c'est un peu toujours la même chose d'un endroit à l'autre. Mais Caro veut que je lui achète un coussin de voyage. Et la visite valait la peine: il y en a un ici exactement comme elle cherche! Bingo...

Je suis ensuite reparti par la 65 nord jusqu'à Louisville, KY où j'ai pris la 264 est jusqu'à la 71 nord. Et à Cincinnati, OH, j'ai pris la 75 vers le nord. Je me suis arrêté à la halte routière de Florence, KY pour une pause café.

J'ai repris la route pour traverser la ville puis je me suis encore arrêté à la halte routière de Monroe, OH pour une autre pause. Ensuite, j'ai repris la route jusqu'au TA de Wapakoneta, OH où je me suis arrêté pour souper.

Je suis reparti vers le Meijer de Toledo, OH où ce fut la pause épicerie. Puis, un saut à Détroit, MI pour une pause express à la boutique hors taxes. Enfin, de l'autre côté du pont Ambassador pour aboutir à la douane de Windsor, ON. Je suis tombé sur un douanier plutôt blasé...

J'ai traversé la ville pour me rendre au Relais Routier de Comber, ON. J'ai fait le plein de diesel. Puis je suis allé au Tim pour le café et le muffin.

J'ai pris la 401 est pour me rendre jusqu'au Shell de Drumbo, ON où j'ai établi le campement pour la nuit. Il fera beau demain...

25 novembre 2013

Memphis, Tennessee

Je me suis réveillé à sept heures. Je me dis que je prendrais bien six mois de vacances... Sans amener mon problème avec moi. Toujours impossible de discuter avec elle, il y a toujours de quoi. Ça aussi, ça me tue. Et probablement plus que je le pense. Mais elle je veut pas que le problème se règle. Enfin...

Je déjeune et j'envoie un message à Lori. Elle me répond que mon voyage sera prêt à treize heures. Bon, ça me laisse le temps de végéter. Mais avoir su, je ne serais pas debout.

J'ai fait l'inspection de mes équipements et je suis parti sur la 40 ouest. Je trouverai bien un endroit où aller perdre mon temps d'ici Memphis.

J'arrête justement au Shell de Mason, TN. Mais ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Et il n'y a pas Internet. Alors je ne sèche pas ici. Je reprends la 40 jusqu'à Memphis, TN où je prends la 240 ouest. Puis, je sors pour le boulevard Perkins qui sert de raccourci pour aller rejoindre la US-78 est.

Je m'arrête au Pilot pour dîner au Arby's. En prenant ma commande, la fille me demande si je suis irlandais! C'est à cause de ma barbe. Bon, difficile de constater que je suis roux avec le peu de cheveux qu'il me reste! Je lui réponds que c'est mon arrière-grand-mère qui était irlandaise, alors ça laisse des traces.

Alors que je mange mon sandwich, arrive un gars avec un t-shirt où c'est écrit dans son dos: "Je supporte les relais avec tous les services". Ce sont des t-shirts disponibles dans les TA, et possiblement les Pétro, car ce sont les seuls relais qui ont toujours un garage et un restaurant avec service au table. Systématiquement. Sauf les plus petites chaînes, comme les SAPP Bros. Et quelques de plus en plus rares indépendants. Pilot les achète trop souvent et se fait un plaisir d'y fermer le restaurant pour mettre un McDo (comme à Lebanon Junction, KY, où il y avait l'une des meilleures cuisines sur la route que j'ai eu l'occasion de manger) ou au pire un Subway (comme à son jumeau de Sonora, KY). Le chauffeur moyen peut bien avoir laissé place au chauffeur énorme. On sait pourquoi! Bref, le gars au t-shirt est égaré. Ou ne pratique pas ce qu'il prêche.

Comme mon client est à quelques longueurs de camion, j'en profite pour faire une sieste. Ça va faire du bien. Ça va, en fait, compléter ma nuit.

Le temps venu, j'ai repris la US-78 est puis j'ai tourné sur la rue de mon client. Je suis passé droit, étant trop à droite et le client étant à gauche alors que la rue redevenait à deux voies. Je suis donc aller me retourner plus loin pour mieux revenir. Le gardien m'a donné les directions pour aller à mon client. C'est qu'il y a plusieurs entrepôts, comme un village. Et même probablement plusieurs clients par entrepôt, parfois. Bref, il faut savoir où l'on va...

Je me rends donc au bureau d'expédition. Le client me donne un quai, où je m'empresse de reculer ma remorque. Puis commence l'attente, et le chargement. J'ai d'ailleurs été chargé en exactement deux heures. Et en allant signer les papiers, le gars me dit qu'il sait très bien que si il dépasse deux heures, alors il se fera taper sur les doigts. Excellent pour nous ça!

Je me suis avancé du quai pour refermer mes portes, puis j'ai envoyé mes papiers à Lori pour la douane. J'étais plein jusqu'aux portes. Je suis retourné au gardien, qui me laissa sortir. J'ai repris la route jusqu'au Pilot où j'ai pesé mon voyage. Plein aux portes, à capacité presque maximum, pas de chance à prendre. Mais cette fois, mon poids était parfait, bien balancé.

Je pouvais donc repartir par la US-78 ouest. Puis, comme c'était un bon raccourci, j'ai repris le boulevard Perkins vers le nord. Ensuite, la 240 est me ramena à la 40 est. Je l'ai suivi jusqu'au Pilot de Stanton, TN où je suis arrêté pour souper. Il faisait déjà noir. Devant, de l'autre côté de la rue, il y avait une petite remorque-restaurant qui s'annonçait au CB. Aussi la boutique de CB, justement, qui faisait de même. Les deux d'ailleurs mentionnaient l'autre dans leur boniment. Des fois, avoir ma bouffe maison m'empêche de profiter de tous ces attraits. On r'viendra en West'...

J'ai repris la 40 est par la suite et je me suis rendu jusqu'au North Forty de Holladay, TN pour la nuit.

24 novembre 2013

Livrer de soir, ça me tue

Je me suis réveillé à sept heures. Surprise! Il fait clair comme le jour. Mais je me suis quand même retourner dans le lit. Pourtant, impossible de redormir avant que le cadran sonne, trente minutes plus tard.

J'ai déjeuné, puis je suis sorti pour faire l'inspection. Puis, je suis parti sur la 75 sud. Je m'arrête pour une pause à la halte routière de Wapakoneta, OH. Je reprends la route ensuite pour me rendre à la halte routière de Monroe, OH cette fois pour y dîner. Je suis assez décalissé, mais je ne peux plus en parler, car l'accidentée a semble t'il le monopole de la douleur. La dernière fois que j'ai eu mal quelque part...

Je repars sur la 75 sud. Arrive Cincinnati, OH, puis la grande côté de Covington, KY. Tout en haut, je prends la 71 sud vers Louisville, KY. Je m'arrête au Pilot de Pendleton, KY. Pour la pause café, j'agrémente avec des noix de cajou et une saucisse avec son fromage jalapeños. Cochon...

Je reprends la route jusqu'à la 264 ouest pour contourner Louisville, KY. Contourner est un grand mot, parce qu'on passe plutôt en plein cœur de la ville. Je prends ensuite la 65 sud.

Je m'arrête pour souper au Smiths Grove Travel Center de Smiths Grove, KY. Ce me fait drôle, car souvent, ça me prend tout mon petit change pour arriver ici pour dormir. Je suis environ douze heures à côté de mon horaire habituel. D'ailleurs, je me demande si je vais voir des "soupeux de Lebanon".

Un dernier bout sur la 65 sud jusqu'à Nashville, TN où j'ai pris la 40 ouest. À Dickson, TN, j'ai pris la TN-46 nord puis la rue de mon client. Je crois l'apercevoir... Mais non, celui-là a Aluminium dans le nom. C'est le suivant.

Il faut tourner à angle inverse dans l'entrée. On dirait une entrée pour auto. C'est pourtant la bonne! Il n'y à plus de gardien dans la guérite. Je suis donc les affiches pour la réception des rouleaux. J'arrive finalement au quai de réception. Il y a déjà un camion.

Je vais à l'intérieur pour donner signe de vie. Je dois avoir ma veste de sécurité car le bureau est à l'autre bout de l'entrepôt. Je retourne donc au camion pour l'enfiler. Je reviens dans l'entrepôt. Je longe les wagons puis arrive tout au bout au bureau. Le gars prend mes informations, mais il me dit de revenir dans une quinzaine de minutes, soit après dix-neuf heures. Ça doit être le gars de jour qui achève... Il me dit que je serai vide en quelques minutes. Pas de misère à le croire, c'est quand même juste six rouleaux!

Je retourne au camion. J'en profite pour me faire un café accompagné de biscuits. Je retourne voir le gars, qui arrive justement derrière moi. Je dois prendre la place au quai aussitôt que le suivant a terminé.

Je retourne au camion et j'ouvre mes portes, question d'être prêt, car ça devrait aller vite. Et effectivement, je n'ai pas le temps de finir ma collation que l'autre gars s'avance. Je prends donc place au quai, qui est drôlement placé. Je dois tortiller pour y arriver, mais on a vu pire.

Je suis vidé rapidement. J'avance le camion et je me "ramasse"... À la guérite, un confrère arrive: il a rendez-vous pour minuit. Je le rassure qu'il sera très probablement vidé avant, ce n'est quand même que six rouleaux!

Je retourne à la TN-46 sud vers la 40, que je prends ouest. Je roule un peu jusqu'à ce que la fatigue me gagne. Je sors donc au relais North Forty de Holladay, TN pour la nuit. Ouf. Deux livraisons de soir de suite, ça me tue...

23 novembre 2013

La carte cassée

Je me réveille à sept heures pour besoin naturel. Il fait noir comme en pleine nuit. J'essaie de me rendormir. Mais peine perdue... Autant déjeuner. Je sors ensuite pour faire mon inspection. Puis, c'est un départ.

Je vais rejoindre la 401 ouest. Je roule jusqu'au ONroute de Trenton, ON où j'arrête pour dîner. Je reprends ensuite pour un bout jusqu'à la halte de Clarington, ON. Ça ne fait pas très long, mais ne jamais s'aventurer à Toronto, ON sans avoir été faire le vide et sans un bon café. Et son ami le muffin, bien sûr! Ben, dans un élan d'enthousiasme, la fille du Tim casse ma carte! C'est du passage dans la craque ça, mes amis... J'espère que ton chum n'est pas aussi vigoureux. Quoique... Bon, enfin, je vais devoir m'en procurer une autre à mon retour. Et transférer le rechargement automatique. Belle affaire!

Je prends donc la route et traverse la ville de Toronto, ON. Ça va bien, outre les travaux, je me sens seul sur la route. Je m'arrête au ONroute de Cambridge, ON pour une pause. J'ai l'impression de m'arrêter à chaque poteau. Et pourtant...

Je reprends la 401 ouest pour un bout. Je décide me arrêter au ONroute de West Lorne, ON pour souper. Puis, un petit bout rapide jusqu'au Flying J de Tilbury, ON. Je commence par me peser. Je suis surpris d'être aussi léger. Je vais donc faire le plein de diesel et de DEF. En allant chercher mon reçu, je ramasse un café.

Puis je reprends la 401 ouest jusqu'à Windsor, ON. Je traverse la ville et je me rends à la boutique hors taxes. Arrêt vite fait, puisque j'ai déjà un café. Je traverse le pont Ambassador et j'arrive aux douanes de Détroit, MI. Il y a bien peu de monde. Le passage est donc rapide. 

Je prends la 75 sud après avoir contourner les bâtiments des douanes et de la boutique hors taxes. Je continue jusqu'à la halte routière de Bowling Green, OH où je m'arrête pour la nuit. Ce sera sûrement bruyant, mais c'est tout ce dont je suis capable. Ça ira à demain!

Et avant d'éteindre mon cerveau, je recule l'heure du cadran pour être prêt pour demain.

22 novembre 2013

Vous avez dit: Âge d'Or?

Je me suis réveillé assez tôt avec la circulation. C'est comme si j'avais dormi dans la rue. J'ai tenté de me rendormir, mais peine perdue...

Lorsque sonna le cadran, c'était comme si j'avais eu une dure nuit! Ouf... J'ai pris mon déjeuner, puis je suis sorti pour faire l'inspection de mes équipements.

Puis, je suis allé au Dunkin Donut pour ramasser un café. Le gars me dit: 1,05$. Je lui tends un dollar, et alors que je cherche un cinq sous, je vois passer sur la caisse: Senior Rebate. Le gars dit: Oups! 0,95$... Et lui me remet cinq cents. Ben là, rabais de l'Âge d'Or, svp, on se garde une p'tite gêne! Notez qu'avoir sa tasse de voyage ou, dans certains cas, être camionneur, donne le même rabais. J'imagine que la caisse était programmée comme ça...

Je suis parti par la 395 sud que j'ai suivi quelques sorties. Et la sortie donnait directement dans la cour du client. Le gardien vient me voir: ici, on attend dans la file qu'un quai se libère. Le camion devant moi passe. Je m'avance d'un espace et je vais m'enregistrer. Il faut même donner l'immatriculation de la remorque! C'est sérieux.

Le gardien me donne mon OK. Je dois donc aller prendre place au quai. Puis, avec dossard, lunettes et chapeau de sécurité, j'entre à l'intérieur. Je passe au bureau, qui revérifie tout, immatriculation incluse.

Puis, "mon" gars me fait signe. Il me demande si j'ai déjà chargé ici. Non... Il m'explique alors ma contribution dans le processus: il mettra en tout six grosses bobines de câble de cuivre. Trois en avant, trois en arrière. Je dois installer cinq morceaux de bois, avec trois clous chacun. C'est précis. Il me tend un marteau géant, car un plancher de remorque, c'est probablement le bois le plus dur que j'ai vu.

Six bobines! Ça fait plus de sept mille livres chacune! Wow... Pendant que je réfléchis, les trois premières bobines sont en place. Je vais donc clouer mon premier bloc de bois pour les retenir dans le nez de la remorque. Il amène la première du groupe d'en arrière. J'installe les trois blocs devant celle-ci. Puis il amène les deux autres. Je mets le dernier bois. Voilà, presqu'aussi solide que le pont de Québec, aurait dit mononque Marc.

Je retourne au bureau pour les papiers. Nous devons attendre pour avoir la valeur de ce voyage, essentielle pour les douanes. Oulà! Plus de cent cinquante mille dollars... Le gars envoie mes papiers au bureau. Et aussitôt la confirmation revenu, je suis prêt à m'avancer à la barrière.

Le gardien jette un œil, colle l'enveloppe destinée au client sur le mur de la remorque. Je ferme les portes, et il scelle lui-même le tout. J'envoie un message à Lori puis je pars. Et comme il n'y a pas de place pour rester quelques minutes pour voir ma route, j'improvise. Je retourne sur la 395 sud en me disant que "me semble que je coupais un peu plus loin vers le nord"... En espérant que ce n'était pas plus au nord! Alors que je prends de la vitesse, je constate avec le GPS que j'ai fait le bon choix. Bon...

Quelques sorties plus loin, je dois faire le tour du trèfle pour prendre la CT-2 ouest. Il n'y a pas de rampe directe! C'est pire... La route est montagneuse et les couleurs sont magnifiques. Ici, c'est encore le beau de l'automne. En arrivant à Hartford, je prends la 84 ouest puis la 91 nord.

Je roule jusqu'au Massachusetts. À Springfield, MA, je traverse la ville puis je prends la 90 ouest. Je m'arrête à la halte routière de Blanford, MA pour dîner. Tout en m'installant, je reçois un message de Patricia: c'est accepté aux douanes. Bien. Ça, c'est du service!

Je reprends la route ensuite sur la 90 ouest. J'entre dans l'état de New York puis, approchant d'Albany, NY, je sors du Thruway pour continuer sur la 90 ouest. Je sors pour prendre la 787 nord qui contourne la ville. Puis je sois prendre la NY-7 ouest pour aller rejoindre la 87 nord. 

Je m'arrête au Scotty's de Wilton, NY pour la pause café. Ici aussi, des dizaines de souvenirs... Avant de quitter, j'envoie un message à Martin. Comme je vais bientôt perdre le signal du cellulaire pour environ une heure, et qu'eux vont finir par quitter le bureau, je dois savoir quel bord je prends avec ma remorque, et la suite.

J'ai repris la 87 nord. Quelques minutes après, Anna me revient: je vais chez TJB. Un voyage pour Dickson, TN m'y attend, à livrer dimanche soir. Me voici rendu le livreur du soir!

Je roule donc dans les montagnes avec le cœur léger. Je fais un arrêt express à Lewis, NY. Je continue ensuite jusqu'à Champlain, NY pour souper chez Champlain Peterbilt. On y prend goût. Il n'y a presque personne. J'y mange un bon "open steak sandwich"... Typiquement américain.

Je vais ensuite vers les douanes. Le passage est assez rapide. Je suis la 15 nord pour deux sorties, puis je prends la 202 ouest vers Hemmingford, QC. De là, un bout sur la 219 sud vers la Covey Hill pour contourner le pont en réparation. Je réussi à tourner pour la 203 et je le rends donc jusqu'au garage de TJB.

Je vais décrocher ma remorque au fond de la cour. Puis, je vais faire le plein d'un côté de diesel. Ce sera suffisant pour me rendre à Tilbury, ON où il est moins cher qu'ici. Ensuite, je finalise mon enveloppe, bien mince cette semaine! En allant la laisser au bureau, je revient avec un café. Sylvain, qui était là à mon arrivée, n'y est plus. Et le camion de Jocelyn y est encore. Il est peut-être parti en camion.

Je vais accrocher ma nouvelle remorque. J'en fais l'inspection avant de finalement partir. Je prends la 209 sud jusqu'au village, puis la 203 nord vers Howick, QC. De là, je coupe par dans le village et dans les terre vers Valleyfield, QC en passant par Saint-Louis-de-Gonzague, QC. Je rejoins la 930, puis je sors pour la 201 nord. Je traverse Valleyfield pour aller rejoindre la 20 ouest. Elle devient la 401 ouest en entrant en Ontario.

Je me rends à Cardinal, ON où je m'arrête pour la nuit. Je suis bien avancé et livrer dimanche soir me fait moins peur. On verra ben...

21 novembre 2013

Récupérons le camion

Je me suis réveillé à cinq heures trente. Au moins, à l'heure où je m'étais couché, ça faisait une nuit quand même. J'ai fait un départ express et à six heures, je quittais la maison.

Je me suis arrêté au Tim de Notre-Dame-de-Lourdes, QC pour y ramasser un bagel et un bon café. Puis j'ai continué jusqu'à la 31 que j'ai pris sud. Puis j'ai pris la 40 est. En arrivant presque à Montréal, QC, il y eût un léger ralentissement. Mais rien de grave. Ce doit être une belle heure pour partir.

J'ai pris la 25 sud vers le tunnel, puis la 132 ouest. Finalement, la 30 ouest et la 209 sud. Je suis arrivé chez TJB à huit heures. Tellement que les répartiteurs étaient à fumer sur le perron. Comme c'est jour d'Halloween, tous les employés de bureau (enfin, la plupart) se sont déguisés, incluant même Ève et, surprenant, Jocelyn!

Une fois les amusements terminés, Pierre-Luc me remis les clés du super Kia d'Exellence Peterbilt. Je suis aller y mettre un peu d'essence.

Je suis parti ensuite par la 203 sud. En arrivant à la 202, elle est fermé parce qu'un pont est en reconstruction. Je continue donc plein sud jusqu'à la Covey Hill, que je prends vers l'est. Ensuite, je prends la 219 nord vers Hemmingford, QC, puis jusqu'à Sherrington, QC. Une fois le village traversé, je prends la 15 nord pour ressortir la sortie suivante.

En prenant le rang, je constate que c'est à même le garage de la compagnie Beauregard, où sont rendus Marteau et Reefer. Hé ben...

Je stationne la super limousine et je vais au bureau pour les formalités d'usage (signer ici). Puis, je retrouve mon camion. En l'inspectant, je constate qu'ils ont changé un boyau. Mais apparemment rien d'autre. C'en est presque louche!

Je programme le GPS pour TJB. Il me fait prendre un autre chemin, via Saint-Michel, QC, puis Saint-Rémi et enfin vers le sud pour Saint-Chrysostome, QC. En arrivant, je vais accrocher ma remorque. Puis je vais voir Anna afin qu'elle me donne un peu d'argent: mes réserves sont plutôt à sec. Ensuite, je vais voir Martin au garage, car Pierre-Luc est en réunion. Je ramasse un gallon de liquide de refroidissement et je m'informe pour savoir si ils ont "fait" mon camion avant de l'envoyer. Non? D'accord. Je devrai donc revenir dans deux ou trois semaines. Bien.

Je pars donc par la 209 sud. En arrivant au coin où la 202 est fermée, je me dis que j'aurais donc dû y penser et passer ailleurs. Enfin. J'imagine que ça va passer.

Je me rends donc jusqu'à la Covey Hill que je prends vers l'est. Je continue jusqu'à la 219 que je prends nord jusqu'à Hemmingford, QC. J'y prends la 202 est vers Saint-Bernard-de-Lacolle, QC. Je regarde en passant le restaurant Chez Freddy, L'Oasis où je ne sais plus, mais pour cette fois, je poursuis mon chemin. Je prends donc la 15 sud jusqu'aux douanes de Champlain, NY.

Bien qu'il y ait passablement de camions, ça va assez rapidement, en tout cas, dans ma rangée. Je me demande ce que ça donne d'avoir une dizaine de guérites si il n'y en a toujours que deux d'ouvertes, plus parfois l'Express. Mais bon, qui suis-je pour juger?

Après avoir laisser mon autorisation à la deuxième guérite, je prends la 87 sud. Mais tout juste car je sors dès la première sortie pour Champlain Peterbilt. Il y a ici un tout petit relais où, semble t'il, l'on mange bien. J'y suis déjà aller, mais jamais pour un repas. Alors c'est aujourd'hui.

Il y a un spécial du jour à chaque jour, et un autre pour la semaine. Je prends celui-ci, un Philly Sandwich: un pain à sous-marins garni de bœuf en lanières, avec de l'oignon, du poivron et du fromage. Avec sa montagne de frites maison. J'imagine, avec le nom, que ça vient de Philadelphie. Mais ça reste à vérifier.

Il fallait maintenant partir. Le GPS donne 500 km pour le client. Pas si mal, mais il ne faut pas oublier que par ici, on est loin du midouest et des cent kilomètres-heures de moyenne. Pas vraiment de temps en trop donc, si on veut être là pour vingt-deux heures, heures de mon rendez-vous.

C'est donc un départ sur la 87 sud pour une autre sortie, où je prends la US-11 nord. Voyage à faire un jour, idéalement en Harley ou en Westfalia: prendre la 11 à Champlain, NY et la faire jusqu'en Louisiane, au sud de la Nouvelle-Orléans. Wow!

Juste avant d'arriver aux douanes, je prends la US-2 est. Je passe sur le pont au dessus du lac Champlain. C'est très venteux... Le pont est haut et long. Pas très rassurant. Une chance que j'ai un chargement de papiers, très lourd. Un peu plus loin, je prends la VT-78 est qui m'amène à travers quelques villages à la 89, que je prends sud. Il y avait plusieurs Border Patrol qui surveillaient la frontière. N'essayez pas de vous sauver du passage aux douanes, même en passant par une route sans douanes...

Je traverse le Vermont puis j'arrive au New Hampshire. Je me cherchais un endroit pour la pause, et je pense au relais de Lebanon, NH. Je cherche avec l'application de CAT Scale. Introuvable. Fermé? J'y vais de mémoire. Je sors et... Bingo, j'ai la bonne sortie. Mais la balance est "désactivée"! Ah bon...

Il y a ici, au The Fort de Lebanon, NH, de la très bonne bouffe. Mais je me contente d'un café et d'un muffin géant pour l'instant. Je souperai plus loin. 

Je reprends la 89 sud jusqu'à Concord, NH ou je prends la 93 sud. Je passe le péage et les deux haltes routières qui, dans le New Hampshire, vendent de l'alcool. Parlez-moi d'avoir confiance aux gens. Chez nous, ça avait fait scandale lorsque ça s'était su qu'il y avait un bar à L'Étape, dans le Parc des Laurentides. Ici, on ne parle pas d'un bar, mais d'une boutique comme la SAQ.

Je suis arrivé à Boston, MA et j'ai décidé de la traverser. Rendu si tard, il n'y avait plus grand danger de bouchons. Ça me permettrait de voir le "Big Dig". Et par conséquent de ne pas voir la ville. Ironique, quand même! Impressionnant, le tunnel, mais je l'ai trouvé un peut court. Peut-être parce qu'il a été en construction pendant si longtemps.

Au sud de la ville, je prends la MA-24 sud, puis la 495 nord. Quelques sorties plus loin arrive Taunton, MA et mon client. Comme il fait noir et que ce n'est pas trop bien indiqué, je fais le tour de l'imprimerie avant de revenir de la bonne façon. C'est assez restreint. Les bâtiments forment un U et les quais sont à l'intérieur!

Même trouver la porte est difficile! Cachée par un conteneur à déchet. Au bureau, je m'inscris et je n'ai qu'à retourner attendre dans le camion. Je m'installe alors pour souper en espérant que ça ne se termine pas trop tard.

Alors que j'achève de manger, le gars vient et me donne mon quai: le premier le long du mur, côté aveugle! Et je dois faire demi-tour car je suis du mauvais côté. Ouf!

Après quelques tortillages, j'arrive assez rapidement, à ma propre surprise, au quai. Je dois être bon!

J'ai été déchargé dans un temps normal. Et j'étais suffisamment en forme pour aller dormir plus loin. De toute façon, impossible de rester ici. Trop petit!

Je suis donc retourner à la 495 que j'ai pris nord. J'ai ensuite pris la 95 sud, puis la 295 ouest. Ensuite, la US-6 ouest m'amena au travers du Rhode Island! Un souvenir de plus...

Puis, j'ai pris la 395 ouest et arriva le Centre de service de Moosup, CT. Il était temps de poser mes pénates pour la nuit. J'étais près qu'arrivé!

20 novembre 2013

Le faux départ

Caro est parti tôt ce matin avec Sexy Claudine pour aller à l'Hôpital de Joliette pour son rendez-vous avec son endocrinologue. Quand je me suis réveillé, j'ai croisé Sarah qui achevait de se préparer pour l'école. Elle m'a dit que Caro m'avait sorti mon déjeuner. Belle attention.

J'ai donc préparé et mangé ledit déjeuner. Puis, j'ai envoyé un message à Martin pour savoir si j'avais bien un camion. Je suis traumatisé depuis la fois où j'ai descendu chez TJB et je n'ai eu mon camion qu'à la fin de la journée. 

Après avoir terminé la préparation de mes bagages, je n'avais toujours pas eu de réponse. Je décide de partir quand même. Je prends donc la 131 sud. En prenant la 31 sud, je reçois la réponse de Martin: je dois appeler Pierre-Luc. Oups, c'est mauvais signe.

Je m'arrête à la prochaine sortie pour téléphoner. Je tombe sur la boîte vocal. Je laisse comme message de me rappeler. Et j'attends. Et j'attends. Caro a terminé et elle est au Van Houte du centre-ville. Après une bonne demi-heure sans encore de retour, je décide d'aller la retrouver.

Je retourne donc sur mes pas pour prendre la 31 nord. Il y a un détour car il refont l'entrée de la ville. Je finis par atteindre le carré du centre-ville. Je me stationne et alors que je descends tout juste de la limousine, Pierre-Luc m'appelle. C'est plutôt grave, docteur!

Mon camion est chez Excellence Peterbilt et ils cherchent. Ils ont passé la journée la-dessus et continueront ce soir (ils terminent à minuit). Avec ce qu'ils ont déjà vérifié, ils sont confiants de terminer ce soir. Ça m'amène donc à ne partir que demain matin, à commencer par aller chercher le camion avec la pseudo-limousine qu'eux nous ont prêté.

J'avais appelé le malheur, alors il est venu. J'avais dit à Martin que je préfèrerais partir jeudi, mais comme c'est plutôt impossible, alors je me botterais le cul et je partirais mercredi. La vie s'est chargée de le rendre possible!

Pierre-Luc me passe ensuite à Martin. Dans les circonstances, j'irais au Massachusetts pour jeudi soir, puis je repartirais samedi matin pour la semaine "prochaine". Ça me va. Il faut bien travailler. Je devrai par contre arrive au garage tôt, pour être à mon camion pour dix heures. Ouf. On va se lever tôt...

Caro qui m'avait vu arriver a donc décommandé son amie qui s'apprêtait à venir la chercher pour la monter à la maison. Nous sommes allé au centre commercial pour dîner. Puis nous sommes retourner à la maison pour profiter de ce congé supplémentaire. C'est Sarah qui était surprise de me revoir.

18 novembre 2013

Rencontre avec Sylvain

 Ce matin, je me permets un déjeuner au Tim. Et je commande à un dame qui, malgré qu'il est très tôt, est toute heureuse de travailler! Gardez-là, celle-là... Ça change des airs de boeufs!

Après inspection des équipements, je pars sur la 401 est. Rendu vers Napanee, ON, Martin me demande si je peux aller livrer mon voyage à Saint-Laurent, QC. Je lui réponds qu'au point où j'en suis, quelques heures de plus ou de moins... Mission acceptée!

Je m'arrête au ONroute de Mallorytown, ON pour la pause café et muffin. Ça bouche un trou... Puis, je reprends la route jusqu'au Québec. Et comme ça roule bien, je continue jusqu'en ville. Je prends le rond point L'Acadie pour revenir sur mes pas, puis sortir vers mon client.

Je me souviens d'être déjà venu livrer chez ce client, il y a longtemps. L'endroit est très exigue, il n'y a pas de place pour stationner en attente, et cette fois, il y a un camion déjà reculer à l'unique quai! Le gars vient me voir pour m'expliquer comment on va laisser l'autre sortir, et moi m'avancer au quai. Parce que nous sommes au travers des automobiles des employés... comme si on avait de la place en trop!

Le gars sort en fait en "défonçant" vers le voisin d'en face. Ça me laisse toute la place pour manœuvrer et prendre place au quai. Je reste dans le camion et je me fais un diner de fortune avec mes restes, car j'ai vraiment faim. Mais il me reste toujours des petites choses intéressantes à manger.

Une fois vide, j'envoie un message à Martin pour recevoir la suite. Je sors de la cour pour aller attendre un peu plus loin. Mais je dois me trouver une rue suffisamment large pour me stationner en double. Sinon, il y a trop d'automobiles...

Je finis par recevoir mon assignation: je m'en vais au train! C'est en fait notre nouvelle cour pour l'ouest de Montréal. On s'est fait un peu mettre dehors de l'ancienne cour! L'adresse que Martin me donne n'existe pas. La cour de triage est à cheval sur deux, si ce n'est pas trois arrondissements de Montréal. En plus, il y a deux entrées (en tout cas pour les camions) au nord comme au sud, dépendamment d'où on arrive. Et j'arrive de celle que je ne connais pas!

Je finis par trouver sur le GPS avec des entités voisines que je crois connaitre. En espérant ne pas me tromper! Je rejoins donc la 40 ouest. Un gars de ville arrive sur ma droite. Je suis presque certain qu'il va à la même place que moi. Ou qu'au moins il sait le chemin. Je l'appelle au CB, mais peine perdu! Merci l'copain...

J'arrive bien où je dois aller, merci Garmin! Et mon pif... Une fois entré, je vais dans la section des vides pour y décrocher ma remorque. Mon ami arrive derrière moi, puis un autre confrère. C'est presque le party, mais je suis rendu ben sauvage... Mes confrères récents me le rendent bien... ou est-ce l'inverse?

Je change de section pour aller à la recherche de ma remorque pleine. Puis je ressors de l'enclos, et m'en vais cette fois rejoindre la 20, soit l'autre sortie, celle que je connais le plus. Mais la sortie ne se fait que sur un sens. Je dois donc prendre la 20 ouest et aller me revirer à la prochaine sortie. Je reprends alors la 20 est jusqu'à l'embranchement pour aller rejoindre le pont Mercier.

Je prends ensuite la 132 vers Sainte-Catherine, QC et je m'arrête au Tim du Pétro-T de Kahnawake, QC. C'est le temps de souper; ça fait un bien fou au moral...

Je reprends ensuite la route vers la 30, puis la 209 vers Saint-Chrysostome, QC pour arriver au Hâvre de Paix, chez TJB. Je vais décrocher ma remorque dans le fond de la cour. Puis, je fais tous mes rapports et mon enveloppe. En allant la porte à ma case, je fais connaissance avec Sylvain, le "nouveau" répartiteur de soir.

Ensuite, je retourne au camion et je fais mon rapport mécanique pour Pierre-Luc. Comme je n'ai pas le carnet officiel (j'imagine que le garage a omis de me le remettre à la dernière visite), je lui envoie par courriel. Ce n'est pas très long qu'il me répond, même à cette heure relativement tardive: avec tous les détails, et même deux photos, que j'ai inclus, ça va les aider à bien cerner les problèmes. Vrai qu'ils leur arrivent d'avoir des rapports du genre "camion brisé"... Nos mécanos sont de vrais magiciens, mais encore faut-il qu'ils sachent quel est le problème!

Je transfère ensuite mon bagage dans l'une des limousines et je me rends à la maison pour un congé bien mérité.

P.S.: Bon anniversaire, Nico!

17 novembre 2013

Bloqué aux douanes

Je me suis réveillé ce matin à l'heure des poules. Ça fait du bien. Au travail, je suis vraiment un lève-tôt, tout le contraire d'à la maison. J'ai déjeuné. Ensuite, je suis sorti pour faire l'inspection d'usage. Aucune trace de fuites.

Je suis donc parti par la 69 nord. En arrivant à Fort Wayne, IN, j'ai pris la 469 est jusqu'à la US-24 est. Je me suis arrêté au Meijer de Défiance, OH pour le magasinage. En plus du lait, j'ai trouvé des trottoirs "passés dates".

J'ai repris la US-24 est jusqu'à Toledo, OH où j'ai pris la 475 sud. Après avoir contourné la ville, j'ai pris la 75 nord pour la traverser. Je me suis rendu jusqu'à Détroit, MI où je me suis arrêté à la boutique Hors Taxes où je me suis arrêté pour dîner.  

J'ai ensuite traversé le pont Ambassador pour aboutir aux douanes de Windsor, ON. La gale: la douanière au pont n'aime pas que les papiers ont des rayures!

Elle me demande qui représente Carson, le courtier de ce client. Qu'en sais-je? Je cherche sur Internet et ne trouve pas. J'écris à Patricia. Elle ne sait pas elle non plus. Je dois aller à l'entrepôt. Au moins, je n'ai pas à repasser le pont...

Je m'avance dans la section où ils fouillent le camion. Puis, un douanier m'escorte jusqu'à l'entrepôt. En arrivant, après m'être stationné, je vais m'enregistrer. Patricia réussit à me rejoindre. Je dois voir avec Federated, qui est celui qui représente Carson à Windsor, ON.

Et comme de raison, c'est la plus éloignée des bâtisses! J'explique à la dame ce qui arrive. Elle me fait un papier comme quoi c'était déjà accepté par la douane. Je retourne aux douanes. Cette fois, la douanière me dit que mes papiers sont différent de ceux qui sont dans le système!

Je retourne donc au bureau de Federated. Cette fois, elle me donne une copie qui leur est arrivée directement de TJB. En vérifiant, je les trouve effectivement différents de ceux que j'avais avec moi.

Je retourne donc aux douanes. Mais ça ne va toujours pas! Cette fois, la douanière inscrit sur la feuille les informations dont elle a besoin.

Je retourne donc au bureau de Federated. Là, je commence à être légèrement exaspéré. La superviseur est maintenant là. Elle est habillée en Tim Horton. Elle semble comprendre mieux que l'autre ce qui arrive. Elle me fait une entrée à la main, avec toutes les infos requises. 

Retour à Federated. La superviseurs est là, en habit de Tim Horton! Elle comprend mieux et me fait une nouvelle entrée à la main. Aux douanes: ça passe finalement! Ouf! De 12:00 à 15:30.)

Ma visite aux douanes à Windsor, ON, version longue.

La gale: la douanière au pont n'aime pas que les papiers ont des rayures, sur plusieurs items, sur quelques pages. Elle demande qui représente Carson, le courtier, de Vancouver, CB, ici à Windsor. Fouille-moi! Alors qu'elle bizounne de son côté, je le trouve sur Internet. Mais ça ne presse plus. Je dois passer par l'entrepôt avant d'être parachuté aux États-Unis... possiblement.

Je m'avance dans la section Fouille. Ils inspectent le camion. Et m'escorte à l'entrepôt, une dizaine de minutes plus loin, en ville. Patricia m'appelle pour savoir ce qui arrive. Elle a parlé avec Carson et tout est parfait. Enfin, accepté.

Je m'enregistre à l'entrée, puis je vais chez le courtier, Federated, dans la dernière bâtisse au fin fond de la rue. La dame ne comprend pas trop pourquoi ils m'ont refusé. Elle me fait imprimer la page qui dit, par les douaniers, que "tout est accepté, on attend que tu arrives".

Je retourne aux douanes. La douanière me répond que "leurs" papiers et les miens ne sont pas identiques. Alors ça ne va pas.

Je retourne au courtier. Elle me sort une copie des papiers transmis par Patricia qui, c'est vrai, n'est pas exactement identique à la mienne.

Retour aux douanes. Pas mieux. Ils donnent plus de détails sur ce que le courtier devrait faire. C'est comme ça avec les douanes: ils te disent que "ce n'est pas correct" en croyant que le courtier saura. Et si le courtier ne sait pas, alors ça prend plusieurs visites avant qu'ils finissent par ajouter des détails.

Je retourne au courtier. La superviseure arrive derrière moi, en costume de Tim Horton! Faut croire que ça prend deux emplois, car juste travailler chez l'courtier, ça ne suffit pas. Enfin...

Elle comprend mieux ce qui se passe, alors elle me fait une entrée à la main, on pourrait dire "à l'ancienne". Elle m'explique ce qu'elle a fait, qui correspond point par point à ce qu'ont dit les douanes.

Retour aux douanes. Je présente le tout. Ça passe! Ouf. La douanière ramasse mon code barre qui dit que je suis "retenu", et me donne le code secret pour ouvrir la barrière de sortie. Un message à Patricia et je peux enfin partir. Je suis arrivé au pont à midi. Je repars à quinze heures trente!

Je retourne donc à la ON-3 et je traverse ce qui reste de la ville. Puis je prends la 401 est et je me rends jusqu'à Tilbury, ON au Flyng J.

Je fais le plein de diesel et de DEF. Puis, je vais me stationner pour aller souper. Et me remettre de mes émotions! Je mange au sous-marin au Subway. Une fois n'est pas coutume; au moins, ça change du Tim...

Après un moment de relaxation bienvenu, je reprends la route 401 vers l'est. Je fais un arrêt express au ONroute de Dutton, ON, puis je roule encore jusqu'au ONroute de Cambridge, ON pour la pause café. Encore une fois, ça fait du bien.

Je reprends la route pour traverser Toronto, ON. En son centre, la 401 est fermé, sur les voies Express. Il faut donc tous sortir sur les voies Collectrices. Alors c'est un peu le zoo... Pour ne pas dire le bouchon d'enfer. Ça complète bien la journée!

Je finis quand même par m'en sortir vivant. Je m'arrête au ONroute de Port Hope, ON pour la nuit. Ça fait pour aujourd'hui!

16 novembre 2013

Le colon

Alors que je viens à peine de me coucher, ça cogne à ma porte. Je laisse niaiser... Mais ça continue. Je me lève et tire un tantinet le rideau: un vieux barbu! Je me rassois en douceur... Mais il persévère. J'ouvre le rideau et la fenêtre:
- Peux-tu avancer, tu me bloques le chemin et ça m'empêche de sortir...
- Mmmm...
Colon à cul creux de calisse... Tu ne dors pas la nuit, toi, comme le monde normal? Et sinon, tu parles d'une façon de se stationner, sans savoir que tu ne seras certain de pouvoir partir! Grrr...

J'ouvre les rideaux, j'avance le camion, il décalisse, et je recule à ma place. Je retourne au lit, en beau tabarnak. Jambon!

La marmotte se réveille vers neuf heures. Ça fait du bien. Mais après deux nuits tardives, il n'est pas dit que ce soit reposant. Enfin!

J'ai un message de Patricia: il manque la page six dans ma montagne de papiers. Je la renvoie. Elle me répond rapidement qu'elle met le processus en marche. Pour la première fois, j'ai utilisé Camscanner, la nouvelle application que Marc-André nous a dit d'utiliser, parce "qu'elle coûte moins chère"! Ben là, entre gratuit et gratuit... Ils ont peut-être des frais de leur côté.

Après le déjeuner, ce fût l'inspection du camion. Quelques traces de gouttes, sans plus. Ça ira jusqu'à la maison! Je suis donc finalement parti sur la 44 est. Et à cette heure-là, il ne restait plus grand monde sur place.

Quelques kilomètres plus loin, Patricia appelle:
- Le courtier en douane n'aime pas trop que, sur certaines pages, il y a des rayures. Comment savoir si la marchandise n'a pas, par exemple, été chargée puis rayée sur papier?
Je lui explique que j'ai trouvé ça louche moi aussi, mais que je les ai reçu comme ça. Est-ce que la commande a changée en cour de route? Tout est possible.
Elle me dit qu'elle va expliquer tout ça au courtier, et si ma ne suffit pas, elle demandera au client des papiers plus... officiels!

Je m'arrête pour dîner à la halte routière de Saint-Clair, MO. En revenant des toilettes, un gars m'accoste:
- Mon camion, dit-il en pointant au loin, est brisé. Pouvez-vous m'amener au village de Saint-Clair?
Je m'en sauve avec la traditionnelle réponse:
- Les passagers sont interdits chez TJB.
Ce n'est pas réellement vrai, mais je ne vais certainement pas embarquer n'importe qui comme ça. Il y a tellement de rapaces dans les haltes routières. Aucune chance à prendre. Moi, quand je brise, mon patron paie pour un service routier qui se déplace. Si le tient ne le fais pas, change de compagnie! Désolé... Comme avec tous les quêteux auquel je n'ai jamais donné, je ne saurai jamais si il était sincère et honnête.

J'ai repris la route 44 vers l'est jusqu'à Saint-Louis, MO. Je me suis mis à penser qu'il me faudra bien un jour faire un long voyage en automobile à travers l'Amérique. Je n'aurais jamais envisagé ça avant, me disant que je passe mon année aux États-Unis, à quoi bon y venir en vacances? Ben, j'ai changé, je crois. J'envisage même d'y tenter ma chance un jour. C'est dire!

J'ai pris la 55 nord et j'ai franchi le pont sur le Mississipi. L'arche me regarda passer, impassible comme à son habitude. Plus loin, j'ai pris la 70 est.

J'ai fait un arrêt express à Mulberry Grove, IL. En reprenant la route, je reçois le message de Patricia: tout est beau pour les douanes. Bon, je commençais justement à me demander. Ça fera ça de régler.

Je me suis arrêté au Pétro à Effingham, IL, pour faire changement. Il y a si longtemps que je n'avais pas mis les pieds dans le bâtiment principal. J'y ai pris un café et un genre de gâteau-muffin très léger. Bien bon en plus.

Tout juste avant la sortie de Marshall, IL, j'ai entendu un bruit, suivi d'un brassage dans le volant. Un coup d'œil au miroir: j'ai roulé sur, ou passé vraiment près d'un cadavre de chevreuil. Enfin, il ne s'est pas présenté. Je prends la sortie pour aller constater les dommages, une crevaison étant si vite arrivée. Rien, heureusement, sauf une bouchée de viande sur mon marchepied. Ouf.

Je me suis arrêté au Pétro de Brazil, IN pour souper. J'étais surpris de constater que ça faisait presque deux heures depuis Effingham. Je me suis payé un classique spaghetti, avec son bar à soupe et salade. J'ai pris une soupe "Pepper soup", très bonne, et j'allume que ça revient à chaque automne, sans savoir le nom. Je me mets la dessus. La salade, comme toujours, d'une fraîcheur imbattable. Vive Pétro!

Je suis ensuite parti, toujours vers l'est sur la 70. À Indianapolis, IN, je me suis demandé si la 65 était réouverte. J'ai ouvert l'œil, et il shoot que oui. J'ai continué ma route au cœur de la ville. Effectivement, c'était réouvert. Côté est, j'ai pris la 465 nord jusqu'à la 69, que j'ai pris nord elle aussi.

Je me suis arrêté au Pilot de Daleville, IN pour la nuit. Et malgré le stationnement parfait, et même la connexion parfaite, il fut impossible d'être branché à Internet. J'allais donc dormir.

15 novembre 2013

Le client brouillon

Je me suis réveillé à neuf heures, par besoin naturel. Une vrai marmotte! J'étais en train de rêver à Fred... Il travaillait à Kénogami en attendant. Louche et drôle.

J'ai déjeuné en rêvant de Jeep et de Audi. Ça, c'est plaisant. Mais comme deuxième ou même troisième véhicule. On continuera donc de chercher une Jetta comme principal.

Je vérifie où je dois aller faire le plein sur ma direction: ce sera le TA de Mount Vernon, MO. C'est d'ailleurs toujours là sur la 44. L'inspection habituelle révèle qu'il n'y a toujours pas de fuite. D'autant plus louche, mais bon, on continue.

Je pars en allant rejoindre la KS-96 est. Elle m'amène à la US-400 est. Celle-ci me conduira jusqu'au Missouri, à la frontière de l'Oklahoma.

Et cela s'avéra une mausus de belle route, à travers champs, montagnes et vallées. Il y avait même une halte routière aménagée sur un pic, un cap, avec une vue qui devait être splendide. Mais je n'étais pas rendu à une pause. Je veux bien croire que ça ne presse pas, mais quand même. La meilleure façon d'arriver trop tard est de penser qu'"on a l'temps en masse"...

Rendu à Cherokee, KS (quel nom magnifique!), j'ai vu la possibilité de m'arrêter derrière un Phillips 66. Ça adonnait bien, c'était en plein le temps de dîner. Après coup, je suis aller me chercher un café pour les encourager. Mais il n'y avait pas de genre de cuisine-dessert maison. En vérifiant, j'ai vu que la fuite était revenu. Quelques gouttes seulement, mais tout de même.

J'ai continué sur la US-400 qui s'est mise plus loin à tricoter vers la 44. Un peu plus de civilisation aussi. Je suis finalement arrivé à l'autoroute, tout juste après être entré dans le Missouri. J'aurais bien aimé perdre mon temps à Joplin, mais dans les circonstances, valait mieux pas.

J'ai donc poursuivi ma route jusqu'au TA de Mount Vernon, MO. J'ai calculé que j'avais mille trois-cents kilomètres avant le prochain plein, alors il me fallait mettre cent-trente gallons. Effectivement, un camion consommera dix gallons à l'heure, en étant très pessimiste. J'ai donc mis cette quantité de diesel et j'ai lavé mes vitres, mes miroirs et mes lumières. Et bien comme il faut, car ici, c'est du vrai savon qu'il y a dans la chaudière.

J'en ai profité pour envoyer un message à Pierre-Luc au sujet de ma fuite. Rien pour paniquer, mais je lui rentrerais le camion lundi matin au garage. Avec, bien sur, le besoin d'une limousine TJB. Il me répondit rapidement que c'était parfait comme ça. Il avisera Martin. Bonne chose!

J'ai repris la route vers ma destination. En m'approchant, j'ai demandé au GPS de me sortir les restaurants à Springfield, MO, question de savoir si l'un d'eux était accessible en camion. Il y a un Cracker Barrel, et un Applebee's. On va bien souper!

Dès la sortie, je vois le Cracker Barrel, et constate qu'il est inaccessible en camion. Je roule donc vers le sud sur Glenstone Avenue. Le Applebee's de son côté est sur le stationnement du Walmart. Bingo, on a un souper! Par contre, étant dans la voie de droite, j'ai dû continuer un bout avant d'être capable de me tasser à gauche, pour pouvoir revenir par "en arrière" et finir par retrouver le stationnement dudit Walmart. Je me suis stationné dans la section "envahie" par les camions.

Springfield, MO est une genre de capitale des compagnies de transport, vu sa position géographique avantageuse. Il y a donc des camions un peu partout. À ma dernière visite, justement pour ce même client, il y avait eu la veille une tempête de verglas. Il y avait beaucoup de dommage. Et la fois précédante, la ville avait un air abandonné. Cette fois-ci, ça semble bien normal.

Je me suis donc rendu à pied au restaurant, sur le côté opposé. J'en ai profité pour passer dans le Walmart, question de profiter de la chaleur. Il m'a semblé qu'il était mieux que nos Walmart à nous, au Québec. Peut-être juste plus récent.

Me voici donc au Applebee's. J'ai commandé ma première Sam Adams à vie, après en avoir tant entendu parler en Nouvelle-Angleterre. Elle vient de Boston, MA et est très populaire là-bas. J'ai commandé un steak de surlonge dans le menu "HoneyPepper". Il fût simplement incroyable. La cuisson était parfaite, telle que demandé (ils ont souvent tendance à "surcuire", alors je commande "médium" en m'attendant à recevoir presque "bien cuit"). Il venait avec des oignons et des jalapeños frits, le tout déposé sur des patates, et avec la fameuse sauce au miel. Mon petit côté santé trouva que ça manquait un peu de légumes. Sinon, nous étions prêts de la perfection. La jolie Tiffany, et le beau Jason, ont été impeccables pour le service.

Une fois bien rassasié, je suis retourné au camion. Je me suis rendu au client, qui était un peu plus loin sur la même rue. Je me suis stationné et je me suis rendu au bureau d'expédition. La dame a fini par apparaître. Elle a vérifié mes neuf numéros de commande. Puis elle m'a retourné à mon camion. Il y a beau avoir environ vingt-cinq portes, il n'y a qu'un seul gars qui charge! À leur défense, peut-être plus en plein jour, je n'y suis allé que le soir. Mon tour viendra donc après le camion qui est au quai. Je suis retourné au camion. Je me suis fait un café pour compléter mon excellent repas. Et j'ai attendu mon tour.

Un gars est finalement venu me chercher pour me donner un quai. Puis commença le chargement. Quelques items, une pause, et rebelotte. C'est long. Tant et si bien que je fus chargé à vingt-trois heures! Je suis allé signer les papiers, et ramasser tous ceux pour les douanes. Je m'occuperai de tout ça à la deuxième entrepôt.

Je me suis "ramassé" en vitesse puis me suis rendu de l'autre côté de la rue. Même client, mêmes pratiques... Peut-être un peu plus brouillon par contre! Ici, j'avais trois numéros de commandes. Eux? Un seul. Commença la recherche des deux autres... J'ai eu le temps de préparer ma montagnes de papier pour la douane. Ils ont fini par dire qu'ils me donneraient la commande, mais que les deux autres iraient à plus tard: l'une n'étant pas complétée, l'autre pas fini d'emballer. Bon, j'ai ajouter leur papier à ceux que j'avais déjà. Puis j'ai demandé à ce qu'ils les faxent au bureau. Pendant ce temps, l'un d'eux est allé charger la boîte dans ma remorque. Au moment de recevoir ma confirmation, elle dit que j'avais envoyé vingt-et-une pages, alors que j'en ai vingt-deux... Il faudra éclaircir ça demain. Il y a une page qui ne doit pas avoir mordu...

Au moment de partir, il était une heure du matin. Voilà pourquoi je me suis permis un excellent souper! L'attente est plus facile après coup. Je suis retourné à la 44 que j'ai pris vers l'est. Puis je me suis arrêté au Love's de Strafford, MO pour y passer la nuit. J'ai envoyé un message au bureau pour la page manquante, afin qu'ils attendent avant de mettre "ça" en marche. Puis, je me suis enfin couché pour dormir...

14 novembre 2013

Pourquoi pas la peine de mort?

Je me suis réveillé ce matin juste avant le cadran. Mais j'en aurais pris beaucoup plus. J'ai déjeuné puis je suis parti sur la 80 ouest.

Je me suis rendu au Iowa 80 de Walcott, IA pour la pause. Je suis arrivé alors que les éoliennes partaient. Une après l'autre. C'est long longtemps.

J'ai repris la route vers l'ouest. Je me suis arrêté pour dîner à la halte routière de Grinnell, IA.

Au moment de repartir, je constate une fuite du liquide de refroidissement. Merde! Je trouve la goutte qui coule d'un tuyau sous le moteur. À deux endroits, même. Difficile d'en savoir plus. Difficile de voir si le tuyau lui-même a une fuite, ou si ce n'est qu'une coulisse... mais qui origine en fait d'ailleurs! En voulant resserrer le collet, ça cesse de couler. Magie? Ou est-ce du débordement? Je surveillerai ça de prêt. Et je devrais m'acheter un autre gallon de liquide de refroidissement, ayant mis le premier à la maison.

J'ai redémarré le moteur. Il ne coulait plus, ajoutant à la louchitude de la chose. J'ai donc repris la route. Si il se vide, il y a une protection et le moteur s'arrêtera avant qu'il n'y ait des dommages. Allons-y...

J'ai continué sur la 80 jusqu'à Des Moines, IA. J'ai alors pris la 35 sud. Je me suis rendu jusqu'à la halte de Osceola, IA. J'en ai profité pour vérifier ma "fuite". Sec comme la poche à Crésus. On continue...

En entrant dans le Missouri, je suis arrêté à la halte de Eagleville, MO, pour faire une sieste. Je n'en pouvais plus. Et personne n'est dans le feu, c'est quand même pour livrer demain, officiellement parlant. Et toujours pas de fuite.

À mon réveil, toujours pas de trace de fuite. Je suis donc reparti l'âme en paix. J'ai envoyé un message à Martin: je serai là ce soir pour la livraison, comme demandé, mais quand même seulement prêt à repartir demain matin pour aller ramasser le voyage de retour. Le transport, c'est un monde de communication. Ceux qui n'ont jamais ce qu'ils désirent, je me demande si ils formulent leurs demandes... En tout cas, je dois faire ça correctement, j'arrive toujours à avoir ce que je veux! Enfin...

Martin me répond qu'il a transféré mon message à Lori. Je continue tranquillement franc sud et je m'arrête finalement au Pilot de Kearney, MO pour souper. La réponse de Lori arrive: j'irai à Springfield, MO, aux ventilos, pour demain soir, après dix-huit heures. Wow, me semble que ça ne presse pas... Parfait avec moi. Je lui indique que j'ai reçu le message. J'entends râler un chauffeur: il trouve que 500$ d'amende pour passer par la rue interdite aux camions pour sortir du Pilot est un peu exagéré. "Pourquoi pas la peine de mort?", dira t'il, ironique...

Je reprends la route vers Kansas City, MO. Je remarque que le GPS me suggère de contourner par le côté ouest. Tiens, comme c'est l'heure de pointe, essayons. Il me fait passer par la 70 et la 335, ce que je ne ferai pas. Je préfère par la 35.

Je prends donc la 29 à rebrousse poil vers le nord, puis la 635 sud. Celle-ci me ramène à la 35, en plein dans le bouchon. Mais je crois, j'espère en fait, que j'en ai sauvé un bout. Pas si grave de toute façon.

En s'éloignant de la ville, la circulation a tranquillement pris un rythme plus régulier. J'ai continué ainsi jusqu'au TA de Lebo, KS. C'était l'heure de la pause café. Un coup d'œil à la fuite: toujours rien. En sortant de la visite aux toilettes, la dame achevait une nouvelle chaudronnée de maïs soufflé. Tiens, c'est vrai... J'ai donc accompagné mon café avec ledit maïs. Pas de traces de mes sept copains non plus. Suis-je le seul qui tient parole? Suis-je le seul, avec Gilles, à qui on a demandé d'être là jeudi soir? Je n'aurai probablement pas de réponses. À moins de rencontrer un des autres sur le retour.

J'ai décidé de sortir à El Dorado, KS pour passer "par en arrière", par la KS-254 ouest, plutôt que de me rendre en ville à Wichita par la 35. Bon, techniquement, ça ne change pas grand chose.

Je suis arrivé au client en prenant une petite rue que je ne connaissait pas. Avec rien dessus. Drôle. La barrière était ouverte, alors je suis allé directement au quai numéro six. On ouvre les portes, on recule les essieux, on prend place au quai. Puis je vais au bureau pour y laisser mes papiers. Le gars me dit qu'ils vont commencer dans environ une heure. Ils arrêtent une heure trente le soir comme le matin au début de chaque chiffre.

Je cherche mon chemin pour Springfield, MO, car je sens que ce sera hors pistes. Et comment!

Je m'étends pour un mini-dodo. Je suis tout ce qu'il y a de plus vidé! Je sens la remorque qui bouge à chaque rouleau qui sort. Mais je suis comme entre deux. Puis, je me réveille en sursaut. La lumière est verte. Terminé. Je retourne au bureau chercher les papiers. Je ne peux pas dire si ça fait longtemps que je suis vide. Peut-être pas tant que ça.

Je retourne au camion. J'avance, je replace les essieux, puis je ferme les portes. Puis, je sors de la cour pour aller dans la nouvelle rue que j'ai découverte. Ce sera sûrement tranquille ici. Je ne me sens pas la force de me rendre au relais, juste au nord de la ville. Ici, ça va faire pareil.

Ouf!

13 novembre 2013

Où suis-je?

Je me suis réveillé et je me demandais bien où j'étais rendu. Ça va mal. Le cadran sonna et me ramena sur terre. Au oui, je suis à Drumbo! Je me suis mis les yeux devant les trous, puis j'ai déjeuné. Après l'inspection rapide des équipements, je suis parti sur la 401 ouest.

Je me suis arrêté au Flying J de Tilbury, ON pour peser mon voyage. Je suis allé me stationner le temps d'aller chercher mon billet. J'ai croisé Gilles et PeeWee. Gilles s'en va lui aussi à Wichita. Et il sait qu'au moins Ti-Jean aussi. Martin m'a dit qu'on serait sept. D'où qu'il veut qu'on livre jeudi soir le plus possible. Ainsi, Lori aura la possibilité de nous envoyer un peu plus loin qu'habituellement pour le voyage de retour.

Mon papier confirmant que j'étais bien balancé en main, ce qui n'était pas le cas de Gilles, je suis retourné aux pompes afin de faire le plein de diesel et de DEF. Il était temps: les lumières clignotaient comme un sapin de Noël sur mon tableau de bord!

Après être allé chercher mon reçu, j'ai repris la route. J'ai traversée la ville de Windsor, ON. Je me suis rendu à la boutique hors taxes. La circulation s'arrêta net. Je suis allé chercher mon café et je suis retourné au camion. Plus rien ne bougeait.

Après quelques minutes, nous avons recommencer à circuler. Il y avait des travaux sur le pont Ambassador et ils ont dû arrêter la circulation. Et même alors que nous passions, les gars travaillaient presque dans notre voie, celle ouverte!

Il y avait beaucoup de monde aux douanes. Mais j'ai passé malgré tout dans un délai raisonnable. J'ai contourné le site et j'ai pris la 94 ouest. En regardant l'heure, je me suis dit qu'il était plus que temps de dîner.

Je suis me donc arrêté au Marathon de Romulus, MI pour dîner. Un genre de trou perdu comme je les aime. Et que seul moi connaisse. Cette fois, par besoin naturel, je suis allé visiter l'intérieur de la bâtisse.

C'est une genre de relais à l'ancienne. On y trouve un Subway, des compagnies de transport, et finalement le magasin. En trouvant les toilettes, j'avais littéralement l'impression d'entrer dans une grotte! La faute au choix de la céramique. Plutôt glauque comme endroit. Et avec le comptoir en aquarium, comme dans les grandes villes, ce n'est rien pour rassurer son homme!

Je suis ensuite reparti vers la 94 ouest, après avoir tricoté un peu "par en arrière". Je me suis rendu au TA de Battle Creek, MI pour une pause. Puis, j'ai continué jusqu'à Gary, IN.

Je me suis arrêté au nouveau Pétro. Wow, juste vu de l'extérieur, je capote. Je prendrai le temps de visiter plus tard. Mais c'est assurément un changement royale avec le vieux Steele City, où il n'y avait plus que moi qui allait.

Je suis vite reparti par la 94 ouest, qui est devenu la 80 ouest. La dame au péage était un peu trop enjouée. C'est bien agréable!

J'ai continué. Et malgré les ambitions du départ, j'ai dû me rendre à l'évidence: j'étais brûlé. Je me suis donc arrêté au Love's de LaSalle, IL pour la nuit. Ce sera tout pour aujourd'hui.