19 février 2008

Beau nom pour un village!

Cette semaine, en passant sur la US-63, dans le Missouri, entre Columbia (sur la I-70) et Rolla (sur la I-44) via la capitale Jefferson City, je suis passé dans le village montagneux appelé Westphalia! Tsé, moi qui en veut un, j'étais tout ému...

Pierre Lapointe - DJ Champion

Cette après-midi, j'ai écouté le spectacle que Pierre Lapointe donnait l'été dernier au Francofolies avec l'Orchestre Métropolitain de Montréal. C'était un montage diffusé à ARTV récemment.

Peut-être est-ce parce que Monique Giroux a tellement vanté ce spectacle unique, mais j'ai été un peu déçu. On dirait que je me serais attendu à plus. C'est certain que le montage ultra-serré n'a probablement pas aidé. Il n'y avait presqu'aucun commentaire entre les chansons, presque pas d'applaudissement.

Pierre et son groupe ont été à la hauteur de leur talent. Yannick Nézet-Séguin et son orchestre aussi. Ce dernier est aussi très expressif dans sa direction. Les arrangements pour orchestre étaient vraiment bon, grâce à la musique originale qui s'y prête si bien.

J'ai hâte quand même d'avoir le disque, et l'éventuel DVD.

Et être parmi la foule d'une centaine de mille personne, ça devait vraiment être l'extase total...

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Et j'avais reçu, à notre Noel culturel, le CD-DVD de DJ Champion en spectacle. Pardon? Du "dance", moi ça? Ben quin!

Wow! Quelle performance! Ce gars est vraiment une machine derrière son (ses?) ordinateur(s)... Il agit en fait comme un chef d'orchestre avec ses trois guitaristes, sa bassiste et sa chanteuse, Betty Bonifasi. Il indique a chacun quand entrer en jeux et de quel façon. Dans une espèce d'improvisation débridée, je suis certain que tout est prévu et exécuter de mains de maitres par le groupe.

Et la voie de Betty, époustouflante! Avec beaucoup d'énergie sur scène, elle interprète avec brio les chansons auquelles elle prend part. Bravo!

C'était le dernier spectacle de la tournée, au Métropolis, et le public était lui aussi en feu, participant et interagissant avec les musiciens. Bravo public!

P.S.: je pense que j'aime ça, les disques en spectacles...

18 février 2008

Enfin!

J'ai toujours pensé que le gouvernement se doit de donner l'exemple... Il est plus que temps que les sacs de plastique soient éliminés.

http://www.visiondurable.com/article-181085-Finis-les-sacs-jetables-a-la-SAQ.html

17 février 2008

Je le savais...

Il y a quelques temps, je me suis dit qu'avec deux fois le besoin du service routier, j'étais dû pour une troisième fois. Tsé, comme l'année où, dans l'espace de deux ou trois mois, je m'étais fait rentrer dedans par un Dune Buggy à Saint-Jean-Vianney*, je m'étais fait accrocher avec l'automobile de courtoisie (il faut le faire!) et, boutte d'la marde, je m'étais accroché en motoneige!

*Saint-Jean-Vianney est un village qui était situé entre Jonquière et Shipshaw. Le 4 mai 1970, un glissement de terrain majeur entraina la moitié des maisons du village dans une marée de bouette, dans la bien nommée Rivière aux Vases, qui elle se déverse dans le Saguenay. Plusieurs personnes ont été sauvés à cause qu'ils étaient dans la salle communautaire du village, à écouter les séries de la coupe Stanley! Dire que, les terrains étant tellement peu cher, mon père, comme plusieurs de ses confrères de travail, a bien failli nous y établir...

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Ce matin, sur la route depuis un bon bout, dans la pluie battante, avec un revirement au verglas annoncé pour tout l'Ontario, les essuie-glaces commençaient à épaissir pas mal. Mais, au sol, rien pour ameuter sa mêre...

Jusqu'à ce que... Arrivé à London, ON, sur la 401, à la hauteur de la 402, je constate qu'un Trans-West roule dans la voie de droite sur les feux d'urgence, très lentement. En même temps et à la même hauteur, dans la voie de gauche, une maudite Civic fait la même chose. Au pif, ils doivent aller à 20 kilomètres/heures, pas plus. De loin, je commence à ralentir afin de choisir là où je vais passer entre les deux ou à côtés. Je remarque que la Civic est un peu frippé, et que sa roue arrière droite tourne comme une roue de carosse d'épicerie (ou comme dirait mon cousin Mario, a "wobble" ben...). Je remarque aussi un 4X4 dans le fossé, de reculons. Je me dis: "encore un zouf qui s'est dit qu'un 4X4 est tellement plus sécure qu'une automobile".

Puis, je constate que je n'ai plus aucun contrôle sur mon camion ni plus sur ma remorque. Quand ça mordait encore, je devais rouler environ à 40 kilomèetres/heures. Le derrière de la remorque se garoche de gauche à droite, lentement, mais surement. La patate se met sérieusement à pomper. J'ai le cellulaire entre les cuisses (belle place, mais avec mon écouteur dans l'oreille, le fil est trop court pour que je le laisse sur le tableau de bord ou sur le plancher), la musique pas mal forte (c'était je crois Henri Salvador), et je vois un gros Trans-West rouge sur des portes chromées qui s'approche trop vite à mon goût. En fait, il n'était pas si proche, je dirais une vingtaine de mètre... mais avec aucun contrôle sur rien, je le vois venir vite en mausus.

Tout en manoeuvrant du volant et du frein en douceur pour essayer de limiter les dégâts, au mieux reprendre le contrôle, j'en profite pour envoyer le cellulaire sur le plancher, baisser le volume de la radio, tout en gardant un oeil sur le Trans-West. J'ai juste le goût de lui dire: "tasse-toi dans l'accotement pis accélère mon homme" mais dans ma tête, les chauffeurs en équipes ont leur radio-CB fermée pour ne pas déranger celui qui dort, alors je garde ça pour moi. Par un miracle qui me prouve encore une fois qu'il y a un dieu pour les épais (!), je réussis à reprendre un certain contrôle, mais dans un angle quasi épeurant qui m'amène dans le muret au centre de la route. Encore tout en douceur, je réussi à me redresser dans le sens de la voie, neuf pneus dans l'accotement, les neuf autres sur la route. Heureusement pour moi, l'accotement à cette hauteur était comme picossé, prêt à être recouverte à nouveau. Mes roues de gauche ont donc pu "presque mordre", suffisamment en tout cas pour me sauver la carcasse.

Si la patate ne m'a pas explosé, je suis convaincu que je suis fait fort en criss. Je n'avais jamais eu aussi peur en véhicule, automobile, camion, motoneige et motocyclette inclus (même la fois où, en moto, dans une courbe à planche sur la 15, la craque du milieu entre les deux voies étaient aussi large que mon pneu... ça crisse un coup). Ouf!

Dix minutes plus tard, il n'y avait plus de trace du verglas. Que de la pluie battante jusqu'à la maison. Ouf, je vous dis!!!

12 février 2008

Non mais, ça se peut-y?

Encore une osti d'fois, nous avons cette semaine fait l'usage de l'assistance routière du Bleu!

Tout allait pourtant si bien. Nous revenions, tous les trois, de Notre-Dame-du-Mont-Carmel. Caro et Mélissa avaient acheté une panoplie de moules à chocolat et à gâteau, alors nous devions allé les chercher. Nous y sommes allé via l'autoroute 40, Mont-Carmel étant une banlieue de Trois-Rivières. Alors, dans mon idée toujours en vigueur de revenir par un autre chemin, j'ai décidé de revenir par Charette (dire que j'y ai habité un an!), sois par les terres. Ben oui! Ça m'apprendra, ciboire!

Alors que nous venions de passer la frontière Mauricie-Lanaudière, soit de Saint-Édouard (tsé, le Zoo de Saint-Édouard) à Saint-Didace (tsé, pas vraiment connu!!! hihi), j'aperçois une patente, un cossin, une osti de cochonnerie qui traine à peu près à un tiers de la voie, devant moi, sur la droite de la route. Après coup, je crois que ça pourrait être un patin de gratte, ou comme disent les Mourialais, un patin de charrue. Sur le coup, je tire à gauche pour l'éviter, mais pas suffisamment.

Ke-Klougne....... "Crisse de cochonnerie d'in jambes" que je me dis. Puis, quelques centaines de mètres plus loin, un genre de vibration et un son de "griche griche".
- Je pense que c'est une crevaison, dit Caro.
- Mene Me Neme, que je bougonne.

Et, la meilleure, c'est qu'on sait à peine plus que la dernière fois où nous sommes! Au moins, une boite aux lettres et un arrêt (complet, avec un nom de rue en haut) se trouve tout prêt. Caro put donc relayer les informations au service routier.

Une heure plus tard, nous étions de retour sur la route, avec un beau pneu de rechange (un vrai, pas le petit beignet...).

Par contre, comme un malheur n'arrive jamais seul, nos freins ont commencé à crier, signe qu'ils achèvent. Le problème, c'est qu'ils sont encore presque neuf... Le bleu ira donc au garage demain pour voir clair dans tout ça. J'espère que mon pneu sera récupérable, il est à environ la moitié de sa vie utile.

Je pense que la fin de semaine prochaine, je reste "che nous"...

6 février 2008

Le dernier continent

La semaine dernière, pendant le cour de chocolat de Caro, je suis allé au cinéma. J'ai choisi de voir le film Le dernier continent, de Jean Lemire.

Premièrement, le clip dans le Bye Bye de RBO était d'autant plus succulent une fois que tu as vu le film. Évidemment, ça ne peut pas vraiment faire autrement, on voit Jean Lemire à peu près sur tous les plans de caméras, l'air un peu tête en l'air, cheveux dans le vent...

L'histoire du voyage: ils sont partis du Québec en bateau, le Sedna IV, un "boat-à-wel" à quatre mats, pour se rendre en Antarctique, afin d'y passer l'hiver, prisonniés des glaces.

Le film débute alors qu'ils sont presque rendu. Ils rejoingnent une base et s'installent dans une baie pas très large. Ils sont ravitaillés en nourriture par un brise-glace. Après quelques jours, une méga-tempête éclate. Les amarres pètent l'une après l'autre... On a vraiment l'impression d'y être. Ils doivent sortir de la baie pour aller s'amarrer un peu plus loin.

Puis, plus le temps passe, moins la glace prend. L'équipage commence sérieusement à "dépressionner" car ils ne peuvent quitter le navire avant que la glace ne soit prise.

Puis, un beau matin, la glace fini par prendre. À ce moment, ils sortent dehors pour faire du ski, du patin et de la raquette. On peut observer une maman phoque et son petit bébé sur la banquise, ainsi que les manchots.

Les images sont magnifiques. J'ai ressenti le même "trip" que lorsque j'avais vu Antartica, un bon vieux film japonais de chien de traineau. Ça m'a rapellé aussi les émissions de Jacques Cousteau, ou encore du Royaume des animaux, que j'écoutais dans ma jeunesse.

Et ça donne une petite idée de ce qu'est la vie sur un bateau. J'en veux encore plus un. Le seul défaut du film (mais il fallait bien faire des choix), c'est qu'on ne voit pas vraiment ce que les autres (les scientifiques entre autres) sont allé faire là.

Très bon film finalement.

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Et hier soir, pour la même raison, j'ai failli allé voir L'âge des ténèbres. Malheureusement, il ne passait qu'après vingt-et-une heure. Ce sera pour une autre fois.

Quelle chanson!

Je n'ai pas l'habitude de parler de chanson anglophone (ils ont déjà la majorité de l'espace et du temps d'antenne) mais celle-là, je l'adore (la chanteuse) et cette chanson est tout simplement magnifique.

En plus, il y a la traduction des paroles, au cas où votre anglais ne serait pas trop parfait.

http://fr.youtube.com/watch?v=wUhCK-JKMQE

4 février 2008

Ma première école!

Dans mon temps, nous étions, semble-t'il, beaucoup plus d'enfant qu'aujourd'hui. Nous avions donc une école d'environ 300 élèves pour les maternelles à la troisième année, et juste à côté, une école des grands pour les quatrième à la septième année d'environ 300 élèves aussi. Tout ça pour une infime partie de Kénogami (oui, je suis né avant la première fusion de Jonquière!). Il faut dire que toute cette partie de Kénogami était constitué de construction de la même époque, donc les jeunes familles s'y établissaient toutes.

Tout ça pour dire que ma toute première école, l'École Saint-Alfred, sera bientôt transformé en logements sociaux. Au moins, ça servira à la communauté...

http://www.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2008/02/03/001-ecole-logement-sociaux_n.shtml

Les joies de l'hiver

La fin de semaine dernière, nous allons en voiture à destination de Saint-Gabriel-de-Brandon. Ça me fait rire, parce que mes parents sont justement allés en voyage de noce à Saint-Gabriel! Dire que de nos jours, les gens vont dans le sud pour y faire... rien! Il faut croire qu'un voyage de noce ne sert pas à grand chose!

Toujours est-il que ma chocolatière préférée, Caro, voulait aller voir à l'Émaüs local si il n'y aurait pas un réchaud ou un genre de poêlon électrique. Nous voici donc parti en famille avec le Bleu pour une ballade "d'abord qu'on ne revient pas deux minutes avant de souper"...

À notre arrivée à l'Émaüs, comme Sarah fait la sieste, je reste avec elle dans l'automobile. J'en profite pour faire l'échantillonage des stations de radios disponibles dans les environs. Peu de temps plus tard, Caro revient. Je vois qu'elle a quelque chose dans les mains. "Tient, elle a trouvé d'quoi!" Un poêlon électrique pour le chocolat, bien sûr à un prix ridicule.

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Comme on a un peu de temps, aucun autre arrêt de prévu, nous décidons d'aller nous promener un brin et de revenir via l'autre versant du lac Maskinongé. Je préfère toujours, autant que faire se peut, revenir par un chemin autre que celui qui nous amena. Nous reprenons donc la route dans le village de Saint-Gabriel, vers l'est. Nous traversons une partie du village, et nous constatons que, pour le village des environs avec les taxes municipales les plus élevées et probablement le plus grand nombre de maisons, l'état des infrastructures (lire les rues) fait plutôt pitié. Ça ne nous tente pas vraiment, mais y habiter, je poserais assurément la question à qui de droit: "Mais où va l'argent des taxes?"

Reprenant la route numéroté, nous sortons du village. Du côté est s'alignent campings et multitude de chalets. Puis, nous prenons la route qui nous mènera vers Saint-Damien, via Mandeville. Une suite de maisons de campagne et de chalets en tout genre s'offre à nous. Puis, comme dans ma tête, à Mandeville, il n'y a que "deux maisons pis un four à pain", lorsque je vois la pancarte verte "Mandeville par là, 2 km", je me dis qu'on pourrait bien aller voir le village.

Nous tournons donc "par là", soit à droite. Nous traversons le village de Mandeville qui semble ne plus vouloir finir. Finalement, c'est un assez gros village. Nous continuons notre chemin, pour voir où nous aboutirons. Nous voici donc, en peu de temps, devant une grosse affiche disant: "Bienvenue au lac Mandeville". La route continue tout droit, alors nous continuons. La route fait le tour du lac, qui est de bonne dimension.

Puis, au détour d'une courbe vers la droite, comme je suis porté à me tenir un brin trop à droite, je "tombe" à côté de l'asphalte, sur l'accotement. Malheureusement, un autre zouf est passé avant moi. C'est en fait précisément parce qu'un autre zouf a laissé une trace que je me suis retrouvé... dans l'champ, sti! Tout juste dans la courbe, une trace débute dans l'accotement, environ de 4 ou 5 centimètres de profond. La trace s'éloigne peu à peu de la route... Peu importe ce que je fait avec le volant, la voiture suit la trace...

Et Zouing! Nous voici caler dans le fossé, dans le trou laissé par le véhicule précédent. Le bleu est au 45 (bon, disons à une trentaine de degrés) et il y a de la neige jusqu'à en haut de la porte (au bas de la fenêtre, genre comme...) du côté passager. Caro qui presque dormait est maintenant bien réveillée. Sarah se réveillera peu de temps après notre pause involontaire et, voyant que le bateau tangue un peu trop, se demande bien ce qui se passe! De mon côté, je suis en beau caltor (beau juron!) un peu à cause de ma fausse manoeuvre, mais beaucoup pour le temps perdu.

Tendant le téléphone à Caro, je lui suggère de contacter l'assistance routière de VW. Moi qui n'avait jamais compris le but des abonnés CAA-Québec (surtout que ce sont tous des gens qui possèdent des véhicules presque neufs!), je peux vous dire que, depuis quelques semaines, nous faisons une surutilisation de notre assistance routière (illimité semble-t'il).

Mais, la question qui tue vient de la dame assez rapidement:
- Où êtes-vous? dit la dame. Elle a un gros accent de vieille montréalaise, genre "ménâge, garâge, repassâge". C'est déjà mieux qu'un tamoul qui n'a jamais mis le pied au Québec (comme le service à la clientèle des téléphones, câblodistributeurs et autres cartes de crédit).
Caro me regarde, interrogatrice.
- Mandeville.
Bon, c'est peut-être officiellement Saint-Charles-de-Mandeville, je ne connais pas vraiment le coin et ses particularités...
- Mandeville, dit Caro. Un instant.
Caro me regarde...
- Explique lui donc par où nous sommes passé, moi, j'ai dormi des bouts, je ne le sais même pas trop trpo.
Bon, moi qui haït le téléphone pour mourrir (tu vois Sophie, tu n'es pas seul!), je prend l'appel.
- Bon, nous sommes parti de Saint-Gabriel-de-Brandon, en direction de Saint-Damien, genre. Puis, nous avons tourné vers/dans Mandeville. Quelques kilomètres plus loin, à la sortie du village, il y a le lac Mandeville. Une route en fait le tour, nous sommes dessus. Il y a bien une intersection devant nous, mais sur l'Arrêt, il n'y a pas de nom de rue. Il me semble que c'était Chemin du lac Mandeville.
- Si vous êtes près de Saint-Damien, je vais communiquer avec le remorqueur que j'ai à Saint-Damien...
- Ouin, quelqu'un de la place va surement savoir "où cé qu'el criss qu'on s'est fourré".
Ben, je n'ai pas exprimé mon idée dans ces mots-là, mais ça voulait dire ça... ;)
- Le remorqueur ou ben moi-même va vous recontacter dans quelques minutes, ajouta-t'elle.

Ah... allons donc visiter les environs. Je pars à pied voir les deux ou trois voisins immédiats. Évidemment, personne n'est à la maison un beau lundi après-midi! Au moins, la température est magnifique. Si au moins nous avions des raquettes, ça ferait de quoi à s'occuper!

Tiens, le téléphone... Je regarde l'afficheur: c'est mon patron. "Bon, c'est ben l'temps" que je me dit. Il veut savoir quand je suis prêt à repartir. Dans ma tête, ça fait: "le plus tard sera le mieux"! Mais ce n'est pas une réponse valable... Il m'offre le choix entre mardi (le lendemain) ou mercredi.
- Je vais y aller avec le mercredi, que je réponds.
Je pourrai prendre le temps de me remettre de mes émotions.

Quelques minutes plus tard, un autre appel.
- Remorquage Machin, de Saint-Damien...
Après les salutations d'usage, vient la question fatidique:
- Vous êtes où?
Dans ma tête, malgré mon bouillant caractère de bougonneux, j'ai juste envie de rire aux éclats de la situation. Et c'est là qu'on voit qu'un "local", ça connait son environnement...
- Je suis sur la route qui fait le tour du lac Mandeville.
- OK. Pour essayer de voir par où je dois passer, explique-moi par où tu es arrivé.
Je lui relate la suite des événements décrits plus haut.
- Et devant moi, il y a une grosse affiche qui dit: "Bienvenue au lac Mandeville".
- Ah, et il doit y avoir une compagnie d'excavation pas loin, j'en suis sur.
- Çartain, nous sommes juste en face de son entrée!!!
- Ah, ça va, je sais exactement où vous êtes. Nous serons là dans environ une heure.

Environ une heure plus tard, le camion arrivait. En cinq minutes, l'automobile était de retour sur la rue. Signe ici, signe là, et nous étions reparti vers la maison.