26 juin 2010

Hommage à Sophie-Les-Camions

Drelin, drelin... Tiens, me dit l’afficheur (ce qui est louche, vu que je ne l’ai plus), encore Boubou! Encore, parce que la veille, nous avons parlé pendant une heure! Je me dis qu’on doit bien avoir épuisé tous les sujets.

Le Boubou m’explique qu’il est en studio pour l’émission Truckstop Québec. Il voudrait que je fasse un hommage à notre Sophie-Les-Camions, à être enregistré pour ensuite être monté et diffusé en ondes ce mercredi. Hmmm, moi pis les voies, le téléphone, la radio… Autant j’adore Sophie, autant je suis touché par ce qui lui arrive, autant je suis un peu gêné de participer. La peur bleu de « choker »… En même temps, la belle Sophie a besoin en ce moment de tous les appuis et de tout le support qu’elle peut… En jasant un peu, je finis par accepter. Sophie mérite que je fasse un effort, après tout!

Nous convenons que le tout se passera vers vingt heures. Je devrai être arrêté, question de sécurité et de me faire entendre sans bruit de fond. Tout en poursuivant ma route, je me fais des discours dans ma tête (et parfois tout haut!). Aussi, je vérifie où je pourrai me stationner aux alentours de dix-neuf heures quarante-cinq, question de ne pas passer des heures arrêter (en fait, je n’ai vraiment pas de temps à perdre!). Je choisis le Pilot de Jackson, MS. Sophie d’ailleurs aime bien le café des Pilot… Moi aussi. Ça adonne don ben! J’y serai dans un peu plus d’une heure. Dans quoi me suis-je donc encore embarqué?

Juste avant d’arriver, je reçois par courriel-téléphonique le numéro de téléphone du studio. Une fois stationné, je constate qu’un camion est bien positionné pour ma tentative de projet « un camion par jour » que j’ai commencé cette semaine pour Le photographe ambulant. Tantôt, en allant chercher mon café! Je m’installe donc, crayon et papier en main, et je compose…

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Ah! Sophie-Les-Camions,
Autant elle est timide et secrète, autant elle se révèle dans son blogue. Je l’ai lu depuis la page un. Quelle vie, quelle femme exceptionnelle!
Sophie, c’est la détermination, le dépassement de soi incarné. Dressez-lui une barrière, elle la défoncera! Bien peu la voyait travailler, encore moins camionneuse… Sophie les a tous fait mentir!
Je veux te dire, Sophie, toute mon admiration. Tu as tout mon appuie, tout mon support aussi. Tu dois voir ce moment comme une nouvelle étape dans ta vie. Je suis certain qu’une fois la poussière retombée, tu sauras nous surprendre encore une fois.
Prends soin de toi, on est tous avec toi.
Ton ami Jeff, Le Train De La Nuit, et la petite famille.

*****

L’heure dite arriva. Je compose, ne sachant pas trop dans quoi je m’embarquais… Évidemment, je crois que c’est bien plus de ne pas trop savoir ni connaitre qui sera à l’autre bout du fil… et, comme dirait Pérusse à Sexe-et-conseille, nos 450 000 auditeurs! Si c’est pas le Boubou lui-même qui me répond! « Tiens, t’es rendu Big, Boubou! » Après un peu de blabla, on me met « dans le studio ». À partir de ce moment, j’entends tout le monde autour. L’animateur qui fait un test de son avec un interlocuteur par Skype; Boubou qui reçoit les appels des autres amis qui feront comme moi. Après quelques essais pour confirmer que le son est au poil (c’est quand même loin, le Mississipi), je suis le premier à passer. Je lis donc mon texte (ci-haut), en essayant de ne pas trop avoir l’air du gars qui lit son texte. Une certaine fébrilité me gagne. Une fois terminé, l’animateur confirme que c’est techniquement parfait, coupe le son de mon téléphone, et donne la parole aux deux autres. Je peux les entendre, et eux aussi ont un témoignage touchant. C’est que c’est quelqu’un, notre Sophie!

Les seuls que je ne pourrai pas entendre, par contre, sont Boubou, qui lui est en studio, et Yvan Domingue, si je ne m’abuse, le directeur des ressources humaines chez Trans-West, l’employeur de Sophie, Boubou et les autres, qui sera rejoint par téléphone plus tard dans la semaine.

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Encore touché, pour ne pas dire ébranler par tout ça, je suis allé me chercher un café (à plus de 35 degrés, beau temps pour prendre un café!). En passant, j’ai photographié le camion qui cachait le camion que j’aurais voulu prendre initialement… Bingo! Trois en trois!

L’émission a été diffusé mercredi le 23 juin, entre 20 et 22 heures, sur XM Radio et sur Internet.

Un excellent restaurant!

J’adore la Louisiane. Pour l’histoire des cajuns, si proche de la nôtre. Peut-être aussi parce que c’est une vision notre future, n’en déplaise aux immobiles de la langue…

Toujours est-il que récemment, nous avons une recrudescence de voyage à destination de Lake Charles, LA. Comme pour les Lebanon, TN, qui viennent du même client, je crois que j’en ai plus que ma part, et pour la même raison : j’habite à deux pas de l’usine qui nous les fournit! Je ne m’en plaindrai surtout pas, si ce n’est qu’ils sont trop pompier (ça, ce n’était pas grave jusqu’à ce soir!). J’adore ce secteur. Il y en a pour qui c’est la Californie… moi c’est la Louisiane (et le sud du Texas, et le Mississipi, et l’Alabama, et pour finir la Géorgie). Le sud-est américain, quoi! Moins glamour, mais plus humain… enfin, je crois.

J’ai toujours su, par science infuse, qu’on mange très bien en Louisiane. Probablement parce qu’il y a là-bas moins de « restaurants à chaine » et plus de restaurants indépendants. Je rêve encore d’aller manger chez Landry, chez Bergeron ou chez Préjean! Ou de tomber sur un souper-spectacle! Parce qu’en plus de la bonne bouffe, j’adore la musique cajun.

Encore faut-il en avoir le temps… et y arriver à l’heure des repas. La pêche étant aux cajuns ce que les beleuets sont aux Jeannois, il faut bien sur aimer les fruits de mer pour apprécier la cuisine cajun. Il y a quelques voyages, je suis passé à côté du buffet fruit de mer du vendredi au Kings Truck Stop d’Iowa, LA. La religion catholique voulant qu’on s’abstienne de manger de la viande le vendredi, il n’est pas rare de trouver poissons et fruits de mer dans les buffets du vendredi chez l’Oncle Sam. L’aviez-vous remarqué? Vous en savez maintenant la raison (ceci dit pour mon jeune public!).

Tout ça pour dire que je fais un spécial restaurant lorsque je traverse la Louisiane. À la recherche de la bonne bouffe. Aussi pour les Hooters, mais c’est très rare qu’un stationnement digne de recevoir un camion et sa remorque est situé près d’un Hooters. Ça fait longtemps d’ailleurs pour le Hooters… Tellement pas souvent « lay-over »…

J’y arrive! Ayant livré à Lake Charles mes boites vides, je me vois assigné, contrairement aux derniers voyages où j’ai rechargé à Lake Charles même, un chargement pour Port Neches, TX. Wow, je suis tout emballé : un changement! Même notre voyage préféré finira par devenir routinier! Je commence dès lors à chercher dans ma célèbre mémoire où je pourrais arrêter manger. Je me dis qu’entre Orange, TX et Port Neches, TX, il y a toute une panoplie de restaurant, alors je devrais bien être capable de trouver un stationnement. Hé ben non, j’avais tort! Par contre, juste avant d’arriver à mon client, une façade avait attiré mon attention : Larry’s French Market & Cajun Cafeteria. Dans ma tête, un « market », c’est un marché. Je me dis : ça doit être une épicerie avec un endroit pour y manger. Je poursuis ma route au-delà de la rue de mon client, afin de me rendre au village. Peine perdu : il y a bien quelques restaurants, mais toujours le problème de stationnement.

Je décide donc de revenir sur mes pas et d’aller « squatter » le stationnement en face de chez Larry. Il y a trois stationnement chez Larry : à chaque bout de la bâtisse, ainsi que de l’autre côté de la route. C’est ce dernier que je choisis. Et il doit servir, ce stationnement : une traverse piétonnière, avec bande peinte et feu clignotant y est disponible!

Je traverse le boulevard et j’entre. À ma surprise, les deux tiers de la surface consistent en une brasserie, le tiers restant étant une cafétéria. La caissière voyant que je n’ai aucune idée dans quoi je me suis embarqué me dit :
- C’est pour manger?
- Eee oui…
- Fais la file et prends-toi un plateau!
Tiens, une vraie cafétéria, comme à l’hôpital! Premier îlot : bar à salade. Je réussis à décoder le prix : pas cher si c’est pour accompagner un gumbo géant. Ah, il y a du gumbo, me dis-je! Va pour la salade alors. Modèle IKÉA : tu l’assembles toi-même. À ce moment, je ne sais même pas ce que ça a l’air, un gumbo. Seulement, c’est comme le met national des cajuns. Je me dois d’essayer ça, depuis le temps que j’en rêve!

Arrivé à la hauteur des plats de gumbo, ce n’est pas rassurant. Ça ressemble, vu d’en dessus, à un ragout pas trop ragoutant, justement. Et la dame remue tout ça pour en servir aux gens qui me précèdent… Eux en prennent principalement en accompagnement de leur met principal. Ça doit être comme les patates pour les Maltais : ils en mangent tellement avec tout qu’on est (la génération de moi et mes cousin-e-s) pour la plupart traumatisés des patates! Mais je m’égare… Donc, malgré l’apparence semi-douteuse, je fais un homme de moi et je me jette à l’eau. Il faut bien manger local en voyage, fut-ce un voyage d’affaire…
C’est mon tour. Je constate qu’il y en a quatre sortes!!! Et trois formats. Oh… Saucisses, poulet, crevettes et écrevisses. Ben là, ça prends des fruits de mer… Va pour la crevette!
- Gumbo géant aux crevettes.
- Ça vient sur un lit de riz…
- OK.
- Avec « ché pas quoi » ou de la salade de patates. (J’ai compris sur le coup, mais je ne me souviens plus…)
- Va pour la salade de patates.
Ça va ben adonner avec ma salade IKÉA… La dame prend la grosse bolle, étend ben du riz pour couvrir le fond, et ajoute le gumbo : ben des crevettes (encore sans pétrole, pensez-y!), ben du bouillon. Alors qu’elle manœuvre la louche, j’entends crier au loin :
- Vous buvez quoi?
Cherchant du coin de l’œil s’ils sont Coke ou Pepsi, je trouve et dis :
- Sprite.
En moins de temps qu’il en faut pour faire « pouiche » (c’est de la liqueur en fontaine!), j’ai un grand verre avec ben de la glace… Dehors, il fait près de 100 Fahrenheit (ça fait presque 38 Celsius!), alors ça prend de la glace! La non-caissière me fait une facture. Comme j’ai l’air de chercher mon argent elle me dit :
- Vous payez en sortant, près de la porte.
Déformation professionnelle. Dans de nombreux restaurants qui sont soit des buffets, soit qui s’apparente à une cafétéria, on paie en arrivant… Ils sont fou, ces américains!

Je me choisi donc une table. Je m’installe, avec mon magazine de bateau (ça fait concept avec le décor) et mes assiettes. Tout en dégustant la salade IKÉA, j’observe la décoration. Dommage, j’ai laissé la caméra dans le camion. Ça me fera une raison pour y retourner! Tout est décoré « pêcheur-marin-bateau-antique »! Je suis aux anges.

Puis, arrive le plat de résistance tant attendu. Le gumbo aux crevettes. Ce fut délicieux. Le riz, cuit préalablement à la vapeur, prend la saveur du généreux bouillon, et y termine sa cuisson. La crevette fut généreuse (il y en avait en masse!)… La saveur bien présente! Un délice… Et le format approprié pour en faire son plat principal.

À l’entrée, on annonçait le buffet fruit de mer seulement pour un peu plus de 20$, les soirs sur la fin de la semaine… Dommage, je suis reparti quand arrive le souper! Je m’en suis tiré pour moins de 15$, incluant le Sprite à 2$ (hé baptême!).

Vraiment, une adresse à conserver! Le plus drôle, c’est que ce restaurant est situé non pas en Louisiane, mais au Texas! Mais ça doit être pour ça que ça s’appelle French Market…

Larry’s French Market & Cajun Restaurant
3701 Atlantic Highway
Groves, TX 77619

P.S.: Pour nos chauffeurs : tout juste avant d’arriver au client de Port Neches, dans le village précédant…

9 juin 2010

Ma jeunesse par les "chars"!

Il y a quelques semaines, début mai, lors d'une de nos innombrables discussions (ou peut-être séance de picossage!) avec Isa-Le-Cherokee, j'ai eu une de mes nombreuses réponses courtes! Après de légères modifications et ajouts, je la retranscris ici pour votre bon plaisir.

*****

Quand j'étais très jeune, mon père vénérait les véhicules de la famille Chrysler, et tout spécialement le moteur V-8 318. Nous avions un Plymouth Sattellite, comme le Général Lee dans Sherriff, fais-moi peur, sur lequel j'avais dormi sur la tablette de la vitre d'en arrière en montant à Sept-Iles, chez tante Jocelyne. J'avais moins de six ans, parce que mon frère n'était pas né. Pour l'anecdote, avec ce char, mon père avait reculé dans le coin de la maison, un peu trop pompette... Donc, on a eu pendant des années une aile du char réparée mais non peinturée, et une encoche dans le coin du clapboard!!!

Ensuite, premier char neuf du paternel, un Dodge Monaco vert forêt (c'était l'époque!). Premier accident dans la famille, une femme avait embouti les deux portes (du même côté bien sur!)... Réparation très bien faite, parce que tout le reste du char a fini par se manger par la rouille (ça aussi, c'était l'époque!), sauf ces deux portes-là!

Celui que j'ai conduit illégalement: un Dodge Diplomat rouge et blanc. Et c'est drôle, parce que, en même temps que le précédent, mon oncle Marc avait un Plymouth Salon (pareil, mais brun)... et en même temps que le Diplomat, lui avait un Diplomat rouge au complet! Et les clef étaient les même! Bonjour la sécurité!

Ensuite, les huit-cylindres étant pratiquement disparus de la circulation, c'est là qu'est arrivé le Chrysler LeBaron... avec un vénérable 2,6 litres! Super confortable, mais vache comme les 2,6, 2,5 et 2,2 du temps. Et contrairement à la rumeur, si peu plus économique que le Diplomat. Vrai que ça dépend toujours de comment c'est m'né!

Un 4, c'est moins intéressant, mais continuons pareil: le 2,6 a sauté, la compagnie nous en a installé un beau neuf. Mais un beau jour, la rouille s'est installé autour des puits des amortisseurs avants. Avant que ça tombe à terre, il a bien fallu s'en débarrasser!

Arriva le Dodge Spirit rouge, un V6 3,0 litres. Ça, ça torchait solide... mais, comme toute bonne berline de bonhomme, ça ne tenait pas trop dans l'chemin. Après une an, accident de face qui détruit le nez au point de légèrement déplacer le moteur. Comme ça ne fait pas toujours des enfants forts...

Il en restait un neuf, même année, qu'on a pu avoir pour pas cher. Même mécanique. Celui-là, ma mère l'a usé, puis mon frère l'a eu après...

Dans ces années-là, jeune étudiant, après une année d'autobus de la CITS en allant au CÉGEP, mon père m'a un peu poussé dans l'cul afin que je me trouve une automobile. La perle rare fut un Ford Escort, manuelle... En peu de temps, le moteur a sauté. On l'a fait changé... mais à y penser, je ne suis pas certains que le nouveau moteur n'était vraiment mieux que celui qu'il remplaçait!

Comme mon père pensait à changer son pick-up, je lui ai proposé de vendre mon Escort et de l'échanger avec ledit camion. Je me suis donc ramasser avec un Mazda B2000, l'original! On pourrait dire: dans l'temps que c'était des Mazda, pas des Ford!

À mon premier été sur la route, ma mission consistait à aller rejoindre la famille au chalet à Ferland-Boileau. De mon Jonquière natal, comptez environ une heure... Je suis monté en tabarnak! Le Mazda, y marchait pas rien qu'un peu... et ça tenant quand même bien dans l'chemin! 17 ans, nouveau chauffeur... 140 km-h! En entrant dans le village de Boileau, à 15 minutes d'arrivée au but... Shit, c'était la police! Mon premier ticket de radar. Je me suis juré que c'était mon dernier... et ça a tenu pendant un très long moment (une bonne dizaine d'année!).

Après le Mazda, je me suis trouvé une vrai job, pour la Société Radio-Canada. Vint donc le moment de me trouver un vrai char. Avant que vous de faisiez dans vos culottes, je qualifie de vrai char, dans ce cas-ci, un véhicule qui pourra être possédé à long terme. L'histoire s'écrira d'ailleurs à TRÈS long terme!

Étant génétiquement vendu moi aussi à Chrysler, nous avons fait la tourner des concessionnaires. L'un d'eux avait la perle: un Plymouth Sundance de curé! 4 ans, 40 000 km, pour la moitié de sa valeur initiale. Après un essai, et toutes les technicalités, je me suis retrouvé seul, tard le soir sur la route!

En peu de temps, j'ai réalisé qu'avoir dépensé plus pour un neuf, ou une sportive, ne m'aurais donné aucun satisfaction supplémentaire. J'étais heureux! Et il me restait de l'argent!

Après onze ans, arrivé à 325 000 km, il a fini par rendre l'âme! J'ai remercié le ciel pour avoir déniché un si bon véhicule!

À ce moment, Caro, et assez vite, une petite Sarah, étaient arrivé dans ma vie. C'est d'ailleurs Caro qui a profité des derniers moments plus que moi.

Sans véhicule, nous avons dû magasiner en catastrophe. Chanceux dans notre malchance, nous avons déniché une vielle Volkswagen Passat. Même âge que le Sundance, mais un peu moins de 200 000 km. Pas jeune, mais en ordre, récemment remonté, etc. Un autre char de curé. La blonde du vendeur, qui n'aimait pas conduire une manuelle, avait hérité du Pontiac Grand Am de son grand-père, qui avait décidé de cesser de conduire.

Par mon frère, qui avait lui une Jetta ancestrale, nous étions devenu vendu à Volks. Nous aurions préféré une Diesel, mais dans le délai requis, il a bien fallu faire un compromis! Pour la petite histoire, nous avons roulé le Passat pendant dix-huit mois, au cout de revient de 100$ par mois! Lorsqu'il nous a lâché (l'embrayage), ça ne nous a pas vraiment dérangé. Comme dirait ma mère: la crème était sorti de d'dans!

Un événement heureux était arrivé pendant ce temps. J'avais complété le paiement de ma Harley. Ça dégageait donc l'équivalent d'un vrai paiement de voiture. Malgré que nous avions prévu prendre le temps de magasiner pour le prochain, évidemment que nous avons été un peu pris de court. Par contre, nous avions maintenant un vrai budget à y consacrer.

J'avais un seul critère: vu notre kilométrage élevé, une cinquantaine de miliers de kilomètres par année, le moteur devait fonctionné au Diesel. Ça en élimine une bonne gang! Caro avait elle aussi un seul critère: n'importe quelle couleur sauf gris-argent. Ça, c'est un peu plus compliqué. Les Jetta sont tous gris. En tout cas, à l'époque, c'était vrai!

À notre premier arrêt, chez Joliette VW, il y avait dans le coin de la cour, celui que nous avons baptisé Le Bleu. En passant, un excellent concessionnaire, tant pour la vente que pour le service. Nous avons bien fait la tournée, mais c'était toujours Le Bleu qui ressortait du lot. Nous avons donc sauté dessus. C'est le cas de le dire, car pendant que nous achètions, il aurait été vendu! Environ à 10 heures le lundi matin.

Nous roulons cette perle, sans problème, depuis ce temps. Pour l'avenir, Caro meurt pour un Tiguan. Moi, en bon bonhomme à chapeau, je penche plus vers la Passat CC.

De son côté, ma mère est présentement l'heureuse propriétaire d'un Chrysler Sebring, avec le 2,7.

Ça complète le portrait de mes 23 ans sur la route.

P.S.: Lorsque j'avais l'âge du primaire, notre locataire avait une Firebird 454 (6,6 litres)... et elle m'emmenait à l'école avec! Bon, l'hiver, je payais pour: son char de brosse, c'était une Tercel! Mais elle m'emmenait quand même!!!