28 septembre 2008

Repos bien mérité

Après avoir travaillé fort, comme en témoigne un précédent message (et notez qu'en fait, c'est Caro qui a fait le gros du boulot quoique Sarah a prodigué les encouragement et pelé quelques tomates, en essayant, avec son sourire rouge de cloune de nous faire croire qu'elle n'en avait pas mangé, et que moi j'ai surtout fait les commissions, parce qu'on manque toujours d'une ou deux petites choses et de gaz propane, ben évidemment!), donc dis-je, après le travail vient le repos...

En cherchant le plus récent vidéo de Jessica Simpson, j'en ai trouvé un autre, extrait de la bande originale du film Shérrif, fais-moi peur (bon, la traduction n'a certainement pas eu ce titre, comme les Pierrafeu, mais dans mon temps, ça s'appelait d'même). On comprend mieux pourquoi elle a bifurqué vers le country, surtout lorsqu'on voit Willie Nelson.

Cou donc, comment se fait-il que je n'ai toujours pas vu ce film encore??? Comme il est impossible d'intégrer ces vidéos, voici les liens:

Pour le vidéo These boots are made for walkin':
http://www.youtube.com/watch?v=ReXt4l9r2pA

Pour le vidéo Come on over:
http://www.youtube.com/watch?v=DIl7PGHVjdU

27 septembre 2008

Un peu d'humour

Pendant que la campagne fait rage et que les Conservateurs continuent d'empicetter le bon peuple (eux savent nous dire ce que nous pensons!), pourquoi ne pas plutôt se tourner vers l'humour...

Voici le site d'un groupe de Québec qui fait de très bons vidéo très amusants. Amusez-vous bien!

J'ai aussi des tomates

Hier, Caro a fait trois mannes de tomates: entières pour la plupart, mais aussi en sauce. Sa succulente "sauce-tomtate-avec-toutte-dedans-et-que-tu-ajoutes-à-des-pâtes-avec-rien-d'autres", parce que l'huile, les épices, les fines herbes sont déjà dans l'pot.

Hier soir, elle est venu me chercher, moi qui était de retour de l'Indiana. Nous sommes revenus à la maison tard tard, soit passé minuit. Et je n'ai même pas été accroché ma remorque, ce qu'initialement je devais faire avant de me stationner pour mon congé.

Et, aujourd'hui, comme hier Caro avait pris soin d'emplir le Bleu de mannes de tomates, nous avons tous les deux fait un autre trois mannes de tomates, cette fois-ci plutôt en sauce, mais avec quelques unes entières. Et Caro avait aussi amené trois mannes pour notre amie Gigi... Ben oui, Caro fait maintenant le traffic de légumes!

Ne restera que le jus de tomates à faire... Parce que les tomates italiennes (celles que nous utilisons pour la fameuse sauce et les tomates entières) commencent à se faire rare, mais que les tomates rondes normales sont toujours disponibles... et que pour le jus, n'importe quel "scrap" de tomates peut faire l'affaire (pensez-y en vous débouchant une canne!): mais dans notre cas, nous utilisons de bonnes tomates, alors il n'en est que plus succulent.

Aujourd'hui donc, près de quatre-vingt pots de tomates au total, et un peu moins pour la journée d'hier (entières, elle prennent moins d'espaces).

Et chéri, pour tous ses efforts, je te lève mon chapeau!

22 septembre 2008

J'ai des poires

Voilà, je reviens de la conserverie (le nom est exagéré, mais lorsque nous emménagerons notre maison, ce sera la première chose que nous modifierons!). Bon, l'aménagement est temporaire-permanent depuis... six ans.

Toujours est-il que nous avons fait, avec une boite de poire de trente-huit livres (j'ai corrigé le poids dans le message précédent), quarante-cinq pots de 500 millilitres de poires en quartier.

Que de bonnes collations pour cette hiver!

Et comme il fallait bien diner, j'ai goûter à la jardinière de légumes qui a commencé à mariner dans son jus. Succulent, et ça va s'améliorer en vieillissant, comme Caro, enfin je l'espère... :P

Les tomates débutent...

Il y a une semaine, lorsque je suis parti travailler, nous sommes arrêté chez notre fermier préféré, ou plutôt à son kiosque de ville d'Anjou, pour y acheter deux mannes de tomates italiennes.

Dès sont retour, Caro s'est affairé à cuire, éplucher et empoter tout ça. Le résultat: quarante-six pots de 1 litres de tomates rondes.

Ensuite, une jardinière de légumes, en deux recettes différentes. Résultat: deux fois six pots de 500 millilitres.

Et aujourd'hui, on s'attaque à une boite de trente-huit livres de poires...

21 septembre 2008

La culture est en péril.

Si vous ne l'avez pas encore vu, voici le vidéo Culture en péril. Bravo aux artisans qui ont réalisé le vidéo. Et profitez-en pour voter du bon bord! Parce que chaque vote compte!

Ah, and if you know some great canadian, there is also a version with lyrics in there own foreign language... ;)

Légumes à tout faire...

Caro a trouvé cet article et ce vidéo quelque part sur la toile. Si vous avez un surplus de récolte en ce début d'automne, voici un exemple de ce que vous pouvez faire avec les restes...

12 septembre 2008

Le camionnage et la rémunération, ici et ailleurs

Je savais bien que Fred'n Co allait corriger mon tir, parce qu'il n'y a rien comme le vécu. Ça se présente aussi compliqué d'évaluer un salaire de camionneur là-bas que ça peut l'être ici. Ici, on peut presque dire qu'il y a autant de façon créative de payer un chauffeur qu'il y a de compagnies de tranport. À la fin d'une semaine de travail, par contre, si on fait une moyenne sur quelques semaines, ça revient un peu à la même chose, avec quelques dollars en plus ou en moins pour un travail équivalent (même kilométrage avec le même nombre de livraison et de cueillette). Par contre, des milliers de chauffeurs qui quittent leur emploi après un an ou deux dans une compagnie (et parfois moins!) croient que "c'est ben plus payant chez l'voisin".

Au Canada et au Québec, question salaire, on peut par contre suivre une certaine logique qui veut que plus la proportion de kilométrage passée du côté américain est élevée, plus le salaire de base (ou le taux au mile) est élevé. Bon, avant que les gars de l'ouest me lance des roches, j'ajoute que ça s'applique sur la ligne qui va entre les Maritimes jusqu'à Windsor, ON. Évidemment, il s'agit là d'une généralité. Il y a certainement des exceptions.

Les chauffeurs dans les Maritimes sont moins payés que ceux de l'est du Québec, qui sont moins bien payé que ceux de la Beauce et du grand Québec, qui le sont moins que ceux du centre du Québec (Trois-Rivières, Victoriaville et Drummondville), qui le sont moins que ceux du grand Montréal... que de l'est de l'Ontario... que du grand Toronto... que ceux de Windsor (qui est juste de l'autre côté du pont Ambassador de Détroit, MI.

Étant donné que la majorité du travail à partir du Québec et du Canada se fait à destination des États-Unis, nous sommes un peu tous sur la route en direction des États-Unis. Sauf les compagnies de colis et de couriers, les compagnies se consacrant strictement du côté canadien de la frontière semble plutôt rare. Il y en a bien qui se consacre à deux ou trois provinces, mais bien peu qui les font toutes, ou encore des Maritimes vers la Colombie-Britannique... D'ailleurs, le commerce des biens ne le justifie pas, la grosse majorité des échanges commerciaux se faisant entre le nord et le sud. Mais il ne faut surtout pas le dire aux fédéralistes, qui tentent de nous faire croire que l'économie va s'écrouler le jour où le Québec choisira d'assumer seul sa destinée...

*****

Et où ai-je donc pris mes informations pour l'Europe? Je me suis laissé berner par les médias! Même moi, ça peut m'arriver... Ici, dans la plupart des journaux et magasines de camionnage, lorsqu'on parle de "là-bas", c'est toujours bien mieux: moins d'accident parce que les camions sont limités à 90 km/h depuis des lunes, des moteurs avec un monstre de "torque", qui en plus est toujours disponible plus bas dans les tours-minutes que chez les trois américains, des salaires à l'heure, peu importe si c'est la conduite, l'attente, le travail qui n'est pas de la conduite, un maximum d'heures par jours, par semaine, une ou des journées où les camions n'ont pas le droit de rouler (ça a déjà été comme ça ici, quand j'étais très jeune), plus de problème de douanes depuis la grande Europe, et quoi d'autres encore! Bref, probablement que, dépendemment du pays où le Untel journaliste va faire une visite, il se fait raconter une façon de faire, qu'il étant par la suite à toute l'Europe parce que c'est bien plus facile que de chercher à savoir comment les autres pays fonctionnent.

Trop souvent vu d'ici, depuis le début de la grande Europe, on a l'impression que "tout est devenu pareil partout", tout s'est magiquement harmonisé en un (ou peut-être deux) clin d'oeil. La simple logique veut que ce ne soit pas si simple.

*****

Comparons avec le si bon Canada. Dix provinces différentes. Il y avait donc dix "lois du log book" différentes. Ah, dans quelques cas, c'était quand même assez prêt, mais jamais tout à fait identique. Pendant des années, les associations de camionnage principale du pays ont demandé à tout le monde ce qu'il voulait comme nouvelle loi pour harmoniser tout ça. Évidemment, ce n'est pas évident de concilier les chauffeurs de longues distances, de local, du nord, les véhicules-équipement (comme les camions de bûcheron ou les véhicules pour l'entretien du réseau électrique qui peuvent être utilisé dans des situations d'urgence), etc.

Après plusieurs années de pseudo-recherche, ils accouchèrent finalement de la règle miracle, avec une foule de provisions pour différentes situations, qui devait satisfaire le plus grand nombre. Deux ans (il me semble) plus tard, les provinces, qui sont responsables du transport terrestres, ne l'appliquent pas toutes pour tous les camions de la même façon, si bien que le camionneur ne sait pas toujours comment il doit se comporter d'une province à l'autre. Comme par exemple, en Ontario, ils ont décidé qu'un numéro de camion sur un log est un numéro de plaque minéralogique. Ce n'est requis nulle part, mais c'est leur interprétation!

Ah, et comme les États-Unis ont fait la même chose quelques mois auparavant, les deux pays, dont le commerce et le transport sont si inter-dépendant, n'ont évidemment pas pu harmoniser leur deux lois ensemble, nous faisant du même coup comprendre un seul système pour tout notre travail! Mais comme m'a rétorqué mon copain Le Soldat, si on ne pouvait pas se tromper, comment pourrait-il (les inspecteurs) nous coincer?

Et c'est pareil pour les capacités de poids: aucune province et état n'a exactement le même système: parlez-en aux chauffeurs de B-Train. Ils ont a chargé d'une façon pour les routes secondaires au Québec, une autre façon pour les autouroute québécoise et ontarienne, une autre façon pour le Michigan (le seul état à accepter les B-Train et les essieux multiples) et une autre façon pour les états contigus où par contre ils n'amèneront qu'un bout du train à la fois! Ouf...

Évidemment, question de poids, il y a toujours un minimum passe-partout, qui permet de tranporter un chargement sans se soucier de où la route nous mène. C'est pour cela que nous chargeons à 80 000 lbs lorsque nous partons pour les États-Unis, même si le maximum autorisé pour le Québec et l'Ontario est de près de 90 000 lbs (donné en kilogrammes, équivalent à environ...).

Bon, merci de m'avoir lu, parce que ça fait du bien d'en parler!

10 septembre 2008

Le camion est prêt!

À la surprise générale, mon camion est déjà prêt! Nous sommes surpris car, à l'origine, le garage devait recevoir les pièces aujourd'hui vers midi, venu expressément par avion, et l'opération aurait dû prendre quinze heures. Le garage étant ouvert jusqu'à minuit, ça nous amenait tout de même demain en début d'après-midi.

Mais même si nous n'en savons pas les raisons, toujours est-il que le camion est prêt! Je peux donc retourner sur la route...

Un autre vidéo qui fait réfléchir...

À voir. Je n'ai pas pu l'inclure directement, mais je crois que c'est le groupe qui a désactivé la fonction. Pour une fois que j'avais presque trouvé comment faire...

http://www.youtube.com/watch?v=9ylgchWR-Ig

Grosse vie sale?

Je suis donc présentement à l'hôtel su'l bras. Comme j'ai dit à Gringo, qui par hasard me téléphona hier matin pendant ma randonnée de remorque, je fais mon bénévolat... Ah, bien sûr, lorsque le camion brise, nous avons une compensation financière: un montant forfaitaire qui couvre chaque journée de travail perdu (dont il ne reste plus beaucoup une fois les repas payé) et l'hotel est payé sur présentation de la facture. Je considère donc cela comme du temps perdu. Notez que ma compagnie n'est pas mieux ni pire que toutes les autres à ce sujet... à moins que quelqu'un m'indique le contraire en commentaire!

J'ai souvent dit, à propos de la rémunération des camionneurs, que nous faisons un bon salaire lorsque nous roulons à 105 kilomètres/heures. Mais il est impossible de maintenir cette vitesse en moyenne (à cause des arrêts, de la circulation, des montagnes et quoi d'autres qui nous ralentissent). C'est pour tout les à-côtés où nous ne sommes pas suffisamment compensé:
- pour ne jamais faire dodo à la maison;
- pour passer son temps de commnunication en téléphone cellulaire en interurbain;
- pour tous les repas pris au restaurant (merci, Paul Martin!);
- pour ne pas voir grandir ses enfants;
- pour le stress de la route;
- pour tous ses agents de loi (police, "balances", douanes et autres) pour qui nous sommes coupables avant de poser les questions;
- pour ne pas pouvoir avoir une vie sociale (à cause de la totale imprévisibilité de l'horaire;
- pour tout le temps d'attente qui n'est que pâlement compensé par la pseudo-norme de l'industrie, et tellement compliqué à obtenir;
- pour l'obligation de faire plus que huit heures de travail dans une journée, et plus de quarante heures par semaines sans aucun temps supplémentaire (ah, personne ne nous y oblige vraiment, mais nous suivons tous le maximum d'heure de conduite permise par la loi, soit 11 ou 13 heures par jour, et 70 heures par semaine);
- et surement bien d'autres que j'oublie...

Bref, à quand un travail payé à l'heure? Si je demande une grue, une bétonnière ou une pépine pour travailler chez moi, on me demandera de payer tant de l'heure, peut importe si j'ai pensé demander un camion pour transporter la terre. Par exemple, l'ami Omer devra payer une centaine de dollars l'heure pour une grue pour ériger un mât pour une antenne cellulaire à son camp dans le bois, et pas juste pour le travail, mais pour tout le transport de la grue qui, bien sur, part de la ville!

En Europe, les camionneurs sont payé à l'heure, maximum huit heures par jour et... un nombre d'heure qui m'échappe par semaine. Et, c'est drôle, mais je crois bien que personne n'a besoin, et surtout n'a intérêt, de fourrer le système pour se faire une paye! À quoi bon rouler plus si de toute façon ta paie sera de huit heures? Ici, au contraire, étant payé au miles, plus tu fais de miles, plus tu auras une bonne paye, et dans beaucoup trop de cas, plus tu auras de la considération des répartiteurs et des patrons!

Bref, oui, nous avons un bon salaire lorsque nous roulons, mais n'oubliez pas aussi que n'importe qui qui mets environ 80 heures de son temps pour le travail aura une bonne rémunération...

Pensez-y lorsque vous croiserez un "embarras dans l'chemin" qui amène vos biens dans les commerces...

Fais ça vite, prends ton temps!

8 septembre 2008

Fait-ça vite, tu n’as pas grand temps!

On se le fait dire souvent, mais il vient un temps où nous pouvons le savoir par nous même. Comme je n’étais parti que dimanche matin, je savais bien que je serais un peu serré pour la livraison, et par conséquent pour le retour.
Vers huit heures, j’ai envoyé mon message habituel à Lori, disant mon heure d’arrivée chez le client, soit onze heures. Jean-Pierre, du côté des départs, m’avait spécifié « en matinée »… j’étais donc dans les temps.

La route en Virginie et en Caroline du Nord (les I-81, I-77 et I-85) étant passablement côteuse, je fus ralenti passablement dans mon périple. Vers onze heures, voyant que je n’y étais pas, j’envoyai un autre message à Lori : je serai là pour midi. Cette fois-ci, elle me répondit que mon voyage de retour étant à Spartanburg, SC, une quarantaine de minutes de mon lieu de livraison, je n’avais pas trop de temps à perdre car le client fermera à seize heures. Bon, un autre cas de « Fais ça vite prends ton temps (RIP Marie-Soleil) »!

Tout d’abord, sur MapPoint, le client aurait dû se trouver au sud du village voisin. En vrai, je ne le trouvai pas, donc j’ai poursuivi ma route. Comment faire autrement de toute façon, car nul endroit où stationner, ni plus pour faire demi-tour. Vive la campagne. De toute façon, selon les adresses sur les boites aux lettres, c’était plus loin au nord. Me fiant sur les adresses, je continuai ma route. Vint le village de Earl, NC, puis, les numéros montant toujours, arriva, au milieu de nulle part, une méga-usine de polymère! Justement celle que je cherchais!

Je me présente donc à la guérite pour m’enregistrer. L’usine est très clôturée, très bien gardée, comme c’est souvent le cas des usines de « chimiques ». La dame prend mes coordonnées, me fait écouter le court vidéo de circonstances (qui ne dit pas vraiment ce qu’ils fabriquent, mais ça semble plutôt dangereux!), me demandent si j’ai des pantalons, des souliers fermés, des lunettes et un chapeau. Ouf, c’est sérieux. À plus de trente degrés (oui, en Celsius), disons que j’arrive en short et en sandales… Bref, j’ai tout sauf les lunettes (en fait, je ne sais jamais où je les ai rangé la dernière fois, alors je préfère en redemander!)… Ça s’annonce chaud.

Une fois ces quelques (he-hum) formalités réglées, elle me remet la carte de l’usine avec le chemin pour les quais tracé en jaune. Je retourne donc au camion, je m’habille de la tête aux pieds (il fait déjà chaud!) et je pars pour le quai numéro huit.

Avance un peu, tourne à droite, contourne à gauche, un arrêt, continue au bout, tourne à gauche (méchante « tinque à l’eau »), un arrêt, encore un bout, un deuxième arrêt, au poteau rouge de pompier, tourne à gauche, c’est la cour. Les quais sont à ta droite, tu prends le huit, neuf ou dix.

Sur la dernière rue, juste avant le poteau rouge pompier, il y avait une série de lance d’incendie. La base ressemblait un peu à une borne fontaine, mais sur le dessus, il y avait une lance pivotante!!! Ça rassure! Les pompiers n’ont même pas le temps de brancher les tuyaux si un incendie se déclare!!! J’imagine que le premier employé qui passe se met à arroser...

Bon, la porte dix a une citerne devant elle, et la huit est prise, il me reste donc la neuf. J’ouvre mes portes et je m’y installe. Puis, je me dirige à côté de la porte sept, où la sécurité m’a dit que se trouve la porte humaine (quelle belle expression mal traduite!).

Arrivé à l’intérieur, on me prend pour un extra-terrestre (et ce n’est pas pour mon allure!). Le préposé me demande qui m’a envoyé là. Ben, c’est la sécurité, c’est assez compliqué, je n’aurais pas improvisé tout ça! Les autres s’informent à savoir ce que j’amène. Lorsqu’il leur dit, tous ont le rire qui veut dire : ah pas encore!
Après deux ou trois téléphones, on me dit que je n’ai qu’à ressortir de l’usine et d’aller plutôt livrer à l’entrepôt de la compagnie. L’entrepôt est situé juste à côté de l’usine, mais EN DEHORS de l’enclos sécurisé! Donc, je me suis tapé tout ça pour rien? Semble-t’il.

Arrivé à l’entrepôt, je fus déchargé en une trentaine de minutes, comme quoi, lorsque tu trouves finalement la bonne porte, ça va assez rondement.

Pour couronner le tout, j’envoie donc un message à Lori pour lui indiquer que je suis maintenant vide. Elle me renvois un numéro 1-800 où je dois moi-même téléphoner pour recevoir mes indications. Dans notre compagnie, c’est plutôt rare que ça arrive. Mais le plus drôle, c’est que lorsque j’appelle, le message dit : le numéro que vous tenté de rejoindre est inaccessible de l’endroit où vous appelez!!!

Heureusement, avec un numéro local, ça a mieux été!

L'embrayage me lâche

Bon, une fois au garage, ce n'est pas l'embrayage. D'ailleurs, le remorqueur bougonneux l'avait entendu:
- Ça semble venir de l'arrière-train!
Mouahahaha. Mon arrière-train, bien qu'ayant pris de l'amplitude, ne semble pas empêcher mon camion d'avancer. Après tout, mon camion tire 36363 kilogrammes régulièrement... Alors mon gros petit moi de 100 et quelques kilogrammes, ça ne doit pas faire un gros changement.

Voici donc ce que j'ai pondu en attendant la remorque (au Saguenay, on appelle ça une remorque, bon!)

*****

9 septembre 2008

Depuis hier, mon camion, quelque part sous le capot, faisait des Ke-Klougnes. Genre je roule, tout va bien et, pour aucune raison, tout à coup, un Ke-Klougne se fait entendre. Cela se produisait une fois de temps à autre, lorsque ça tire, lorsque ça pousse, lorsque ça force, lorsque ça roule en flottement. Tout le reste allait bien : les vitesses, la puissance, le mordant (bon, pour un Mercedes, on devrait plutôt parler de non-mordant), de ce côté, tout va bien.

Ce matin, donc, de tôt matin (pour arriver au bureau au plus vite), je suis parti sur la route. Aussitôt qu’il m’était légalement possible, soit à quatre heures et des poussières, j’étais sur la route. J’avais dormi à Graham Forge, VA. Je croyais que j’aurais à faire le plein, alors en allant aux toilettes, je n’avais pas acheté de café (pourquoi payer pour ce que l’on peut avoir gratuitement). De retour au camion, je me rendis bien compte que, le repos ayant rebalancé les réservoirs, faire le plein pouvait attendre un peu. Il faut savoir que la pompe de carburant s’abreuve du même côté que l’indicateur de niveau, donc ce réservoir semble descendre plus vite qu’en réalité. En quelques minutes, les deux réservoirs reprennent un niveau semblable, ce qui, à l’indicateur, donne un niveau plus élevé de carburant. Il n’y en a pas plus, mais il est séparé également des deux côtés. Pendant que le camion roule, il n’y en a pas moins, mais il est séparé en deux parts inégales, un peu plus du côté conducteur (dans mon camion en tout cas), et un peu moins du côté passager.

Donc, j’ai décidé de partir comme ça, et de faire le plein au besoin un peu plus au nord. Je suis parti sur la I-81. Tout allait aussi bien qu’hier, avec les Ke-Klougnes. Après quelques minutes, je me suis rendu compte que je n’avais donc pas de café. Tout en essayant encore de chercher si une situation donné amenait plus de bruit, de trouver une circonstance qui pourrait aider le mécanicien qui aurait à trouver le problème, je me suis dit que Elliston, VA pourrait faire un bon endroit pour me dégourdir les jambes et me procurer le divin liquide noir. J’avais un gros quarante-quatre miles, soit environ soixante-et-onze kilomètres de fait, je méritais donc une pause (hihihi, c’est bien évidemment sarcastique!).

J’emprunte la sortie, je tourne à gauche, je passe au dessus de l’I-81, je tourne dans l’entrée des camions. Je passe par les pompes avec l’intention de me stationner plus loin, tiens, juste à côté du camion là-bas, une centaine de mètres au-delà des pompes. Je n’aime pas vraiment, bien que je le fasse parfois moi aussi, me stationner aux pompes « comme si je venais de faire le plein », comme le font trop de chauffeurs américains. Cette façon de faire a déjà failli d’ailleurs me couter ma réputation, mais ce sera pour un autre billet… Je préfère donc me stationner hors de la route naturelle de ceux qui sont là pour faire le plein.

Donc, j’entre dans l’entonnoir inversée qui mène aux pompes. Comme ça monte assez abruptement (c’est quand même la Virginie, où rien n’est horizontal), je manœuvre mes vitesses (vers le bas bien sur) afin de ne pas perdre mon air d’aller et pour ralentir en douceur. Je me faufile dans une allée, et les Ke-Klougnes se font plus insistant. Je réussis à peine à libérer la pompe (donc à ne plus la bloquer pour le prochain client), et là, comme ça, tout bonnement, le Câlice de Mercedes ne veut plus avancer! En effet, quand ça va bien, j’ai un Western Star, mais quand ça va mal, même si ce n’est pas la faute du moteur, j’ai un Mercedes!!! J’ai beau y aller avec douceur et compliments, rien n’y fait. L’embrayage ne répond plus! J’essaie de toutes les façons, rien à faire. Je descends pour observer que, comme on nous enseignait à l’école, « y’a rien qui pu et y’a rien qui pend », que rien ne coule ou ne semble avoir coulé récemment. Comme je disais avec mon frère à propos de nos premières motoneiges : « cris, y’a tout pour marcher », sous-entendant : alors, pourquoi donc qu’il ne fonctionne pas?

À ce moment, des Ke-Klougnes, j’en ai ben en masse. Aussitôt que je relâche l’embrayage, la pédale monte beaucoup plus haut qu’à l’habitude (encore hier, et même ce matin, la pédale opérait normalement) et pour le peu qu’elle mord, ça fait un vacarme d’enfer!

Il est donc cinq heures, je ne peux plus bouger, je bloque les pompes dans un relais… Avoir su, au moins, je me serais levé plus tard! Bon, comme disait le Bonhomme dans l’Héritage : « on sait ça y’inque après, pas avant! »

Me mettant dans la peau de Martin (tient, il est de retour au garage, lui? Je suis donc le deuxième plus vieux chauffeur de la compagnie sur la route), celui que je dois réveiller (à cinq heures, ouf!), je n’ai pas vraiment envie de lui téléphoner… En même temps, je ne pourrai pas bouger de là par moi-même. Et même si je le pouvais, maintenant je ne reprendrais plus la route avant de faire vérifier les Ke-Klougnes. Jusqu’à maintenant, c’était loin d’être parfait, mais ça semblait dans les tolérances… En tout cas, dans MES tolérances.

Je téléphone donc à Martin, qui me répond évidemment comme un gars qui vient de se faire réveiller par un mausus de chauffeur mal pris qui « n’aurait pas pu dormir la nuit »… Notez que ces pensées sont de moi. Bon, normalement, je travaille sur les heures relativement normales soit de six ou sept heures jusqu’à quelque part entre vingt et vingt-trois heures, dépendamment des journées. Mais cette semaine et celle qui la précéda, j’ai commencé mes journées très tôt (genre deux ou trois heures) pour les finir bien sûr assez tôt (aux alentours de dix-huit heures). Il faut bien partir tôt si on veut arriver un jour!

Donc, le Martin, après s’être mis les yeux en avant des trous, écouta mon histoire de Ke-Klougne. Son ordinateur à la maison étant sur le mode Kapout, il m’indiqua qu’il devrait donc se rendre au bureau pour me trouver du secours. J’aurai besoin d’une remorqueuse et d’un garage capable de réparer (changer?) un embrayage.

Me voici donc, stationner près des pompes d’un relais « pas d’avenir » (ce sont mes préférés, et comme il y a juste moi qui les fréquente, généralement ils ferment leurs portes; celui-ci a d’ailleurs changé de bannière depuis mon dernier passage sur l’I-81; ça aussi, ça pourrait faire l’objet d’un autre billet, les endroits que je fréquente et qui ferment leurs portes).

Une heure plus tard, Martin me rappelle. Ah, il semble réveiller maintenant! Il me demande avec précision l’endroit où je suis, parce qu’il a trouvé un garage assez proche qui pourra faire le travail. Selon lui, il me faudra un embrayage. Et je suis quitte pour le motel! Wou hou, avec Internet, alors je pourrai publier ce billet!

Malheureusement, parce que tout ne peut être parfait, ça vient donc de « scraper » ma semaine… Je ne pourrai pas faire le deuxième voyage nécessaire pour compléter mon kilométrage régulier. Grrr.

3 septembre 2008

Ça y est, enfin...

Cet après-midi, nous nous sommes rendu chez la charmante notaire. J'ai trouvé: ce sont ces yeux qui la rendent magnifique! En plus, elle quitte demain pour aller se marier et ensuite elle part en vacances.

Les choses sérieuses maintenant. Nous avons donc signé tous les documents afin de transférer la maison à nos noms. Auparavant, il nous a fallu s'assurer que le compte de la Caisse Populaire contenait suffisamment d'argent pour la transaction. La notaire sert d'intermédiaire pour le côté financier de la chose.

Après vérification du certificat de localisation et du détail du contrat de vente, nous avons tous signé tour à tour. Des tonnnes de copies signées à quatre mains.

Puis, après le départ des vendeurs, nous avons de notre côté finalisé les testaments. Encore là, après vérification, ce fut au tour des signatures.

Ne nous restera qu'à aller rencontrer nos locataires afin de leur annoncer la nouvelles. Les vendeurs leurs auront annoncé la vente de la maison, mais ils sont déjà au courant que nous avions l'intension de les laisser finir leur bail, jusqu'en juillet prochain. Ce sera donc à ce moment que nous déménagerons.

Chérie, chérie, on a une maison!!!

2 septembre 2008

La rentrée scolaire

J'arrive, avec Caro et Sarah, de la rentrée scolaire! C'est certain que si ça avait été MON école Saint-Alfred (en transformation pour faire des logements sociaux), c'eût été plus émotif.

Mais c'était à l'école Bernèche de Saint-Jean-de-Matha. Soit que c'est rendu ben compliqué, ou bedon que je ne m'en rappelle plus, mais toujours est-il qu'aujourd'hui, nous étions la moitié de la classe de Sarah, pour environ une heure. L'autre moitié de la classe était passé avant nous. Demain, la première moitié y va toute la journée, puis la moitié qui inclut Sarah ira jeudi, pour finir par toute la classe pour toute la journée vendredi.

Et comme ce sera bien épuisant, ce sera la fin de semaine!

Nous avons donc rencontré Évelyne, la professeure, Anne-Marie, la stagiaire, Francine, l'aide et la surveillante du diner et même Claudie, la professeure d'éducation physique, auquel nous avons pu expliquer l'état de santé de Sarah ainsi que les particularités à surveiller.

Tous ces gens sont bien sympatiques. Tous les enfants se sont amusés pendant que nous défaisons les sacs avec tout ce dont une écolière de maternelle a besoin. Puis, ils ont eu une collation et un conte.

En une heure, tout ceci s'était déroulé et nous étions déjà prêt à retourner chez nous. Sarah aurait bien continué plus longtemps, et elle nous a demandé de lui réexpliquer encore et encore pourquoi elle ne pouvait pas y aller à tous les jours tout de suite.

Bon, les vacances des parents commencent maintenant!

Retour en arrière

La semaine dernière, nous avons, Caro et moi, fait des conserves: des pêches et de la salade de fruit. Caro avait déjà fait des pêches deux jours avant mon arrivée. Elle avait également fait des confitures de fraises lorsque les fraises sont arrivées.

Revenons à nos pêches. Lors de l'arrivée des pêches de l'Ontario (les plus locales disponible ici), elles se donnent quasiment (pas chère pas chère). Pour quatre paniers de pêche, il résulte 13 pots de 500 ml. Caro en a donc fait quatre paniers seule, et nous en avons fait un autre quatre paniers ensemble, pour un autre 13 pots.

Ensuite, ce fut le tour de la salade de fruit. Une fois que les couteaux sont affutés, pourquoi ne pas continuer la cuisine? Nous sommes donc retourner à la Ferme Régis, notre méga-fruiterie-légumerie locale. Nous y avons trouver à peu de frais d'autres pêches, des nectarines, des poires, des pommes, des cerises et des raisins.

De retour à notre station de cuisine de conserves, situé chez nos amis Colette et Omer (en attendant notre propre cuisine dédiée dans notre future maison), nous nous sommes mis à la découpe de tous ses fruits. Ensuite, la mise en conserves. Au total, 24 pots de 500 ml de salade de fruit.