29 juin 2013

L'Ontario nord

La nuit fut relativement courte, comme à chaque fois qu'on revient au Canada. Lorsque je me suis réveillé, le premier TJB s'en allait déjà, vers le Soo. L'autre est parti un peu plus tard, mais je n'ai pas vu quel côté il a pris. Je ne crois pas que c'était mon copain rencontré en montant.

J'ai pris la route vers sept heures quarante-cinq. Les pompes avaient toutes des cônes. Une chance que je n'avais pas attendu pour faire le plein ici. De toute façon, je ne me serais probablement pas rendu!

En tournant au coin de la voie de contournement à Sudbury, ON, j'ai croisé un confrère qui montait lui aussi. Grosse semaine dans la nord!

Je me suis arrêté au MacEwen de Corbeil, ON. Enfin! Il y a si longtemps que j'attendais ce moment. La dernière fois, c'était en hiver, et le trou de bouette qui sert de stationnement n'est pas déneigé... Ou en montant et ce n'était pas un bon moment.

Ce que j'aime à cet endroit, c'est qu'ils font sur place du pain, des pâtisseries et autres biscuits. Tous les jours. Le matin, vers sept ou huit heures, ça sent toujours très bon. Je me suis trouvé cette fois des danoises "passées date" dans le rayon des rabais. Avec un bon café... Délicieux.

Je suis réparti ensuite avec le sourire qui reflétait ce moment de bonheur. J'ai roulé jusqu'au Irving de Pembroke, ON où je me suis arrêté  pour dîner. Il y avait beaucoup de touristes sur les lieux.

Je suis reparti vers Ottawa, ON. Ça commençait drôlement à sentir la maison. Mais j'avais encore plusieurs étapes à franchir avant de rentrer.

Comme entre autre m'arrêter au Relais Routier de Vaughn, ON ou North Glengarry, ON, selon respectivement le répertoire et Google Maps! Ici, le traditionnel café et muffin du Tim, mais comme c'est la spécialité régionale, un sac de fromage en crotte Saint-Albert, ou comme disent les franco-ontariens, la curd, fait juste à côté, à Casselman, ON. Très bon, mais chauvinement, je préfère le Boivin...

Je suis parti pour le dernier bout en direction de notre cour de Lachine, QC, destination finale de ma remorque. J'en ai profité pour jouer au facteur en ramassant les enveloppes à ramener au bureau. Cette fois, une seule, celle de mon ami Morue.

Je suis retourné au garage en camion, sans remorque. Un fait très rare en lui-même! Une heure plus tard, j'arrivais. J'ai fait le plein de diesel, puis de DEF. J'ai ensuite complété mes papiers. Ensuite, les enveloppes au bureau. Et mon rapport mécanique du camion au garage. Il y en avait long à faire...

Je suis ensuite monté au salon pour regarder la spectacle de la Fête Nationale sur les Plaines d'Abraham. Puis le film Louis 19, diffusé après. Tant qu'à se coucher tard...

Le lendemain, j'ai transféré tout mon bagage dans la limousine de la compagnie. Puis je suis allé parler avec Martin-du-Garage pour le déroulement de mon entretien, mais surtout du départ pour l'inspection annuelle. Une fois tout ça éclairci, il ne restait qu'à partir vers la maison.

28 juin 2013

On reprend le bois

Je me suis réveillé "tard" pour un besoin naturel, puis je me suis recouché. Je me suis réveillé à nouveau pour déjeuner. C'est alors que je me suis rendu compte qu'il n'était que sept heures! Il devait être assez tôt la première fois alors! J'ai mangé, puis, horreur, je me suis mis à chercher mon téléphone... Introuvable dans tous le camion. L'aurais-je oublier chez le client? Ah, non, je me souviens d'avoir noter quelque chose ici en arrivant, à moitié endormi, tellement brulé. Logiquement, il est donc forcément dans le camion. Je cherche donc partout où il m'arrive parfois de m'endormir avec. Introuvable!

Je capotais un peu, mais en même temps, il fallait qu'il soit dans le camion. J'ai fini par l'apercevoir, bien caché, en fait, bien rangé là où je le met tout le temps, mais horizontalement cette fois plutôt que verticalement. Invisible pour l'homme donc, surtout si ledit homme est encore endormi! Ouf!

Je pars donc à huit heures et quarante-cinq. Il me reste encore quelques minutes d'autoroute avant de rentrer dans le bois. Je pars donc sur la 94 vers l'est qui est au sud. Elle rejoint la 90 un peu plus loin. Je sors ensuite pour suivre la WI-82 est, qui deviendra la WI-23 est. Puis, je prends la WI-44 nord pour aller rejoindre la US-41 nord.

Je m'arrête pour manger au Mobil de Little Chute, WI. Je repars ensuite vers Marinette, WI, à la frontière avec le Michigan. Du côté du Michigan, c'est la ville de Menominee, MI qu'il faut traverser. Ces deux villes, bien que nordique, sont très liées aux affaires maritimes, tant pour le travail que pour les loisirs. Tout le monde et sa mère a un bateau!

À Escanaba, MI, je m'arrête au Elmer's pour le magasinage du lait. Il me semble que tout soit ici bien plus cher qu'au sud (lire: autour de Détroit, MI). Vivre au nord, ce n'est pas donné à tout le monde.

Je reprends donc la route un temps. Arrivant à la MI-35, il y a un détour à faire. Il suffit de continuer devant pour quelques mètres, puis tourner à droite pour aller directement à la 35. Je m'exécute pour m'arrêter ensuite pour souper à Newberry, MI, derrière le petit bar du sous-sol. Les habitués connaissent surement la place... Puis, ça commencent à sentir la douane.

Je repars avec la ferme idée de me rendre aux douanes. Mais je me dois de constater que quelques minutes un peu relâché ont vite fait de moi un gars qui a besoin de quelque chose... Comme genre une toilette! Je me dois donc de faire un arrêt-express à la halte routière de Sault-Sainte-Marie, MI.

Je me rends ensuite aux douanes, qui sont en fait quinze minutes plus loin. J'y passe comme dans le beurre, étant le seul camion des environs. Mais avec la configuration de l'endroit, je dois attendre après les autos. Je m'attendais à devoir aller à l'intérieur, comme lorsque j'arrive hors des heures, et un camion sur le stationnement m'incitait à le croire, mais non, j'ai été traité directement dehors à la guérite de la façon habituelle.

Je me suis rendu ensuite au super relais Flying J de Sault-Sainte-Marie, ON. Misère, il faut être pauvre! J'ai fait le plein de diesel... parce que de toute façon, impossible d'avoir autre chose! Que deux pompes dans un stationnement du pseudo concessionnaire Freightliner. Mais bon, à fréquenter les Relais Routier, on s'habitue à n'avoir aucun service. Dire qu'ils font des milliards de profits! Enfin...

Tout crinqué, même sans un bon café, parce que à l'heure qu'il était, ça ne me tentait pas de faire un arrêt supplémentaire au Husky, à l'autre bout de la ville, j'ai commencé la longue traversée du nord de l'Ontario. Il fallait que je sois assez confiant, car les stationnements pour camions, même improvisés, y sont plutôt rares.

Je me suis rendu jusqu'au Relais Routier de Nairn Centre, ON, où deux autres TJB étaient déjà dans les bras de Morphée. Je me suis installé tout au fond, tranquille. La nuit allait être belle et reposante. Mais il restait encore beaucoup de chemin avant le congé...

27 juin 2013

On vide, on remplit...

J'ai survécu à la nuit. Et il ne pleut plus. J'ai bien dormi, quoique pas très longtemps. Comme il y avait un voyage à ramasser tôt, je fais ma part en essayant de livrer tôt. Et en ne voulant pas vraiment passer la fin de semaine ici. Ça, ce n'est jamais payant pour personne.

Un gros quinze minutes après m'être réveillé, je suis prêt à partir. On mangera plus loin. Et c'est ce qui se produit lorsque j'arrive au Cenex de Barron, WI. Ça me confirme l'impression que j'avais hier soir: j'ai dormi cette fois-ci plus loin que la précédente. Ça me trouble d'en avoir manqué un bout...

La US-8 descend comme dans la face d'un singe au moment de traverser au Minnessota. De là, quelques minutes nous amènent à la 35 que je prends vers le sud. Puis assez rapidement je prends la 35W qui m'amènera vers Minneapolis. Je prends ensuite, au sud de la ville, la US-169, puis la County Road 101. Je suis les indications, mais je sors quand même machinalement une rue trop tôt. Voyant que ça ne fonctionne plus, je m'aperçois que dans ma tête, j'allais plutôt au client où nous allons parfois recharger des pots de verres. Oups!

Je fais donc demi-tour dans leur cour, puis je retourne d'où je viens. Pour prendre cette fois la bonne rue. Comme c'est un nouveau nom pour le client, les pancartes sont enveloppées, et on ne voit donc pas le numéro de l'adresse. Je passe droit, bien que je crois que c'est mon client. Je dois donc finalement me tourner, encore, dans la cour du voisin. J'arrive finalement à me rendre au bon endroit. Ouf...

 Je me dirige du bon côté, pour une fois. Je vais à pied à la porte qui dit que les rouleaux vont à la porte 7. Mais ce n'est pas si simple. Les rouleaux, oui, mais l'humain lui, doit plutôt aller près de la porte 5, malgré que c'est là l'expédition! La dame me dit qu'elle va aviser le gars et que je n'ai qu'à prendre la porte 7 lorsqu'elle sera libre et que mon tour sera venu.

Je retourne au camion. Je constate qu'il est indiqué sur la facture que je devrais attendre dans la rue. Oups! Je vais ouvrir mes portes. J'envoie un message à Lori pour lui indiquer que je suis rendu à bon port. Elle me répond que j'irai à Owatonna, MN, pour treize heures trente. J'aurai environ une heure de route à faire.

Bientôt, mon tour arrive. Je fais donc demi-tour, puis je recule au quai numéro 7. En allant mettre la cale à la roue, j'entends la suspension qui descend. Voilà! C'est une des quelques remorques dont la suspension descend lorsqu'on met les freins de stationnement. C'est pour ça qu'elle semblait avoir une fuite lorsque je l'ai ramassé au départ. Ce n'était pas une fuite... Ça ne devait pas faire très longtemps que l'autre chauffeur l'avait laissé là.

Le client vient chercher les papiers du voyage. Il me dit que je suis tôt, car il ne m'attendait pas avant lundi. Lundi?!? Ça ne pressait pas...

Je constate que le temps a passé et que, autant dîner. Ainsi, je serai prêt lorsque je serai vide. Lorsque j'ai pu partir, ça faisait quand même deux heures trente que j'y étais. Ouf! J'ai envoyé un message à Lori afin de lui indiquer, à sa demande, que je partais.

J'ai pris la County Road 101 vers l'est. Elle m'amena à la MN-13 qui me fait traverser la ville jusqu'à la 35W. Un peu plus loin, je rejoignais la 35, où il m'en restait pour un peu moins d'une heure. Arrivé à Owatonna, MN, je n'avais qu'à sortir et prendre la rue West Bridge à droite, et j'arrivais directement chez le client.

En arrivant, je me stationne là où je peux, comme le veux la consigne... Je me rends au bureau afin de m'enregistrer. Le gars ne semble pas certain de trouver un voyage qui correspond à mon numéro. Ça commence bien! Il semble quand même confiant, et me retourne à mon camion. Ici, on nous rappelle sur le CB lorsque votre tour arrive. Et il est écrit partout qu'une fois au quai, il faut vingt minutes pour charger, alors n'entreprenez rien qui va prendre une demi-heure...

Je retourne donc au camion. Je m'étends et ce n'est pas très long que je perds un peu la carte. Un peu, car j'ai plus ou moins l'impression d'avoir perdu la carte, mais pas vraiment d'avoir dormi. C'est une drôle de sensation. Et ça m'arrive souvent lorsque le client dit d'attendre qu'il rappelle par le CB: on ne veut pas manquer notre coup, surtout si, comme cette fois, on est vers la fin de la journée (bien que je ne sache pas si ils continuent de travailler le soir).

Alors que je me réveille de ma somnolence, je constate que j'y suis depuis une heure. Comme je ne sais même pas en fait si il y avait un voyage pour moi, j'envoie un message à Lori pour dire que rien n'a bougé. Elle me demande de lui faire signe lorsque ça fera deux heures que je suis là, soit dans une heure. Je me ré-étends, mais je peine à me rendormir, même si j'ai réglé une alarme pour être de retour au bon moment.

J'entends très mal un appel au CB. Je n'ai pas bien entendu, alors je demande de répéter. Le numéro de remorque est presque le mien, alors je demande si... Finalement, avec le numéro de la commande, c'est bien moi. Mon tour arrive enfin. Il reste alors quinze minutes avant que le temps d'attente payé ne débute!

Ça prend effectivement vingt minutes à charger. Et un voisin qui est allé au bureau avant d'enlever son camion du quai se l'ai fait dire joyeusement! J'avance donc ma remorque, je descends pour fermer les portes, et je m'avance au stationnement. J'avale un ou deux bouchées, car j'avais commencé à manger, puis je vais au bureau.

Je reçois mes papiers. Un fax est à ma disposition. C'est la première fois que je vois un fax que je peux utiliser mais dont deux numéros sont programmés, et tout autre appel est bloqué. Je le sais, j'ai essayé! J'envoie donc les papiers directement au courtier en douanes. Puis, je retourne au camion. Je finis tout d'abord de souper. Puis, j'envoie aussi les papiers au bureau, juste comme référence. La dernière fois qu'un client a faxé pour moi, ça n'avait pas trop bien tourné!

Je reprends finalement la route du retour. Je commence par la US-14 vers l'est. Puis, je dois prendre la US-52 est. Mais elle est nord-sud... je prend  nord, mais je trouve ça louche, selon le soleil. Je dégaine le Google Maps, pour me rendre compte que je devais la prendre en sens opposé! Vite, prochaine sortie, et on fait demi-tour. La US-52 sud m'amène à la 90.

Et voilà Martin, en plein vendredi, qui me fait une rentrée comme si j'allais vers la maison, comme d'habitude quoi... Je lui rappelle que je dois finir au garage pour mon entretien. Ce sera donc finalement Lachine, QC pour la remorque, puis au garage avec le camion seul.

J'arrive donc à la 90 que je prends vers l'est. Je prends une pause à la halte de Fremont, MN. Il y a de la mouche en tabarnak (ça, c'est plus que juste "il y a de la mouche"!)! Je me fais dévorer juste le temps que ça me prend pour aller et revenir des toilettes.

Puis, je me dis que je devrais arrêter au relais de Sparta, WI, car Louis adore ça aller dormir là. Mais je ne suis pas certain de le trouver. D'autant plus qu'il y a deux sorties pour Sparta. Il va falloir que je m'informe mieux à mon bon chum...

Je continue, mais je sors finalement à Tomah, WI. Mais je dois faire le tour de la ville, sans vraiment d'indications, car il y avait une affiche bleu à la sortie, mais en fait, il aurait été plus simple de nous faire continuer et prendre la 94 à rebrousse poil pour une sortie!

Je finis par rejoindre le relais. La nuit sera bonne, encore une fois. Mais mausus que je me sens loin de mon profit!

26 juin 2013

En passant par le Soo

En m'habillant, je me suis rendu compte que j'avais deux bas différents! Un noir et un bleu... Mais il paraît que ça arrive souvent à Sarah. Sauf que elle, c'est volontaire! Et elle choisi des couleurs qui contrastent un peu trop! Enfin...

Mon camion me donne une alarme de liquide de refroidissement en démarrant. Je retourne voir le réservoir: on voit bien le liquide par la lunette, mais c'est vrai qu'il n'y en a pas de trop. Après quelques minutes à se réchauffer au ralenti, l'alarme s'arrête. Un autre point à surveiller. Je vais au garage à mon retour, alors si je peux, je n'ajouterai pas de liquide. Enfin, je suis ça de prêt...

Je finis par partir à 7:45. Je commence par traverser North Bay, ON, puis je continue jusqu'à Sudbury, ON. Et tout de suite après arrive Nairn Centre, ON où je m'arrête au Relais Routier pour faire le plein de diesel. Un confrère arrive derrière moi. Et comble de l'ironie, il a dormi au Fifth Wheel voisin du Relais Routier où j'ai moi-même dormi, à North Bay, ON. Avoir su! Et il va à Shakopee, MN lui aussi. On va faire un bout ensemble...

Lorsque je repars, Lori appelle et demande si je serai là demain soir, car comme elle dit dans son message, le chargement de retour serait loin. Je la ramène sur terre en disant que je serai plutôt là vendredi en fin d'avant-midi! Ouch...

J'ai eu ma remorque mercredi au dîner, j'ai près de deux milles kilomètres à faire, dans des routes où la vitesse moyenne est très basse, parce qu'en ville, en montagne, en "route à rencontre"... Mon copain a eu à aller livrer avant de revenir chercher sa remorque, ce qui l'aura fait partir à peu près en même temps que moi... C'est long là!

Nous sommes arrêté dîner à Iron Bridge, ON, sur un stationnement en face du Shell. Pour ma part, il commençait à être temps! Mon copain n'était pas du type très volubile...

Nous sommes reparti ensuite pour le dernier bout qu'il restait vers Sault-Sainte-Marie, ON. Nous nous sommes arrêté au Husky pour la pause café. Et aussi parce que c'est le dernier arrêt possible avant les douanes. On ne peut même pas se fier à la boutique hors-taxes... Ça m'a permis d'apprendre que pour mon copain, c'était le dernier voyage. Il est retraité, mais il trouve que même à une semaine sur deux, il travaille trop. En fait, m'avouera t'il, il ne sait pas vraiment encore ce qu'il veut.

Un chauffeur nous accoste: il veut savoir par où passer pour aller au pont. Comme c'est difficile à expliquer, je lui dit de suivre les pancartes qui indiquent la route vers les États-Unis et ledit pont. Il repart bien heureux.

Café en main et après ces quelques mots, nous reprenons nous aussi la route vers le pont et les douanes. Et il y a foule aujourd'hui. La file se rend jusqu'au trois quart du pont, en chameau, qui est passablement long. On avancera à pas de tortue, ce qui me permettra de faire quelques images des écluses et des rapides.

Arrivent enfin les douanes. Et fidèles à leurs habitudes, nous devons passer aux rayons X. Ça arrive très souvent lorsque nous prenons une douane qu'à l'occasion. Donc, partout sauf à Détroit dans mon cas. Au moment de partir, ça fera une heure quarante-cinq que nous sommes arrivés.

Mon copain a lui aussi été dirigé aux rayons X. Je suis parti, car il me rejoindra facilement. J'ai donc pris la 75 sud pour quelques longueurs de camions. Rapidement arrive la sortie pour le bonheur, en tout cas pour moi. Je prends la MI-28 ouest. Environ une heure plus loin, la MI-117 sud qui m'amène à la US-2 que je prends vers l'ouest.

Nous arrêtons souper au Shell de Manistique, MI. Mon copain me dit que Martin s'est informé de son estimation d'arrivée. Tard, qu'il a dit.

Nous repartons. À partir de là la route longe le lac Michigan pour un bout de temps. C'est tout simplement magnifique! Oui, autant que le lac Saint-Jean, ce qui n'est pas peu dire.

Juste avant Rapid River, MI, nous croisons un confrère, un autre qui m'est inconnu. C'est déjà rare que nous soyons deux sur cette route, encore plus trois!

Nous arrivons ensuite à Escanaba, MI. Je me rends compte, après quelques intersections et feux de circulation, que j'ai semé mon copain. Il a dû avoir plus de lumière rouge que moi. Et comme il ne sait pas faire fonctionner un CB... Lorsque vient le temps de tourner, pour continuer sur la US-2, je me dis que très probablement il ne me verra pas et, comme il suit la route de son GPS, poursuivra par la MI-35. Comme j'ai retrouvé mon ordinateur, je devrais vérifier les deux chemins. Enfin, je suis plutôt certain que c'est ici que nos routes vont se séparer. On se reverra peut-être à destination. (Après coup, j'ai constaté que les deux routes ont la même distance, mais mon chemin étant en route "à rencontre" jusqu'à destination, elle prend plus de temps)

Juste avant Cunard, MI, deux chevreuils sont devant moi. L'un est sur l'accotement, terminant sa traversée, mais l'autre est en plein sur la route! Je lui klaxonne, par réflexe, et ça doit lui sonner une cloche, car il presse le pas afin que je le rate de peu. Ouf... Une chance qu'il n'a pas changé d'idée!

Plus loin, un cadavre de chevreuil gisait dans la partie gauche de ma voie. Comme il n'y avait personne d'autres à ce moment, j'ai pu faire le tour vers l'accotement pour l'éviter.

Et pour conclure avec la ménagerie, encore un peu plus loin, une bête traversait la route. Alors que je me dis qu'elle est trop lente pour être un chat ou un genre de furet, et que je m'aligne pour passer au-dessus, je constate que c'est une autre tortue! J'espère quelle n'aura pas été touchée par mes essieux! Touchée, je suis trop drôle! Sinon, elle aura probablement eu la peur de sa vie...

Rendu à Norway, MI, je prends la US-8 ouest, qui me mène presque jusqu'à destination. Mais tout d'abord, juste en sortant de la ville, arrive le Wisconsin. Puis, commence la longue traversée de la forêt. Quelques villes et villages, mais vraiment rien de majeur à signaler sur presque toute la US-8.

À Crandon, WI, alors que je me cherche un endroit de ravitaillement depuis quelques minutes déjà, je m'arrête à un Shell parce que ça urge. Puis, je me rends compte qu'il y a un petit espace pour les camions. Vrai que ça arrive souvent dans le Michigan et le Wisconsin, mais aussi d'autres États comme le Texas, le Minnessota et ceux du nord-ouest. Je reviens donc avec un café et je repars pour poursuivre ma route. Malgré l'heure qui avance, je suis encore en forme, et "c'est encore loin, Grand Schtroumpfs"...

Je terminerai ma journée à Tripoli, WI, dans la cour d'un détaillant de propane, qui est aussi un poste d'essence et de diesel. En espérant ne pas exploser dans la nuit (si vous voyiez les éclairs et l'orage de ce soir...)!

25 juin 2013

Minnessota, me voilà

Après l'échange de courriel matinal habituel, j'ai appris que j'irais à Shakopee, MN. J'en étais bien content, pour la distance, mais aussi pour le changement de région. J'aime bien la diversité des destinations. Je savais déjà aussi que la remorque serait à Montréal-Est vers midi trente.

Après avoir dit sur Facebook que je n'avais pas vérifié exactement où c'était, mais sachant de mémoire floue que j'y étais déjà allé, un confrère me répondit que c'était au sud ouest de Saint-Paul, MN.

J'ai donc renvoyé un message à Anna afin de confirmer la douane. Comme je m'y attendais, c'était bien par Sault-Sainte-Marie, MI. Wou hou! J'adore passer par là. Et double wou hou, ça va me permettre de rencontrer Louis qui, de son côté, revient par là.

J'ai fini par choisir de dîner avant de partir. Ça revient au même en temps, alors autant profiter d'un petit moment avec Caro. Je sais que ça lui fait du bien.

Je suis parti après le repas à destination de Montréal-Est. En arrivant à Joliette, j'ai croisé un confrère qui allait chercher son Lebanon, TN.

À Montréal-Est, QC, j'ai accroché ma remorque et j'en ai fait l'inspection. J'ai trouvé un genre de souffle à la suspension. Mais je crois que ce n'est que la suspension qui n'en finissait plus de se replacer. Les pneus étant tous intacts et bien gonflés. Je surveillerai cette section de prêt.

Puis je suis finalement parti pour la grande traversée de Montréal. Et comme toujours, c'était bloqué. Je peux bien passer par "en arrière" lorsque j'en ai l'occasion.

En sortant de l'île, à Vaudreuil-Dorion, QC, j'ai poursuivi sur la 40 vers Ottawa, ON. C'est pour ça que je devais savoir avant de partir vers laquelle douane je me dirigerais, car la fourche est au tout début du voyage.

En entrant en Ontario, j'ai fait un arrêt express au kiosque touristique de Hawksbury-Est, ON. J'ai ensuite continué jusqu'à Ottawa, ON, d'où tout le monde sortait. Ça alla bien au début, mais évidemment, de l'autre côté de la ville, ça c'est un peu gâter. J'ai donné rendez-vous à Louis pour souper à Arnprior, ON. Ça s'annonçait bien!

À la fin de la 417, je suis sorti pour le Pipeline Ultramar. Une dizaine de minutes après moi, la Goofy-Mobile arrivait, avec Louis bien sûr. Il avait un petit air énervé...

Nous sommes allé souper au restaurant du relais, le Hangar. Nous avons mangé un wrap, qui vient avec une soupe, et nous nous en sommes tirés pour 11,00$ chacun! On n'est pas au Fifth Wheel!

Nous avons passé un bon moment, comme à chacune de nos rencontres. Mais il fallait bien continuer. Shakopee, c'est encore loin! Je suis donc reparti vers l'ouest, sur la 17, à deux voies à partir de là.

Je retrouvais une de mes routes favorites. Et la soirée s'annonçait très agréable. Le fait que ma relation avec Caro se soit replacé aide énormément aussi. En espérant que cette fois, ce sera la bonne...

En entrant à Mattawa, ON, une auto patrouille, lumières allumées, nous accueillait. J'imagine qu'il y avait un problème au carrefour giratoire. Mais on n'y voyait rien. En tout cas, il fallait contourner au travers des maisons, dans un quartier pas tout à fait prévu pour les camions. Mais bon, on est chauffeur ou on ne l'est pas.

Nous sommes revenus sur la 17 de l'autre côté du carrefour. Puis, j'ai poursuivi ma route. Après avoir jonglé avec l'idée de faire une pause café et muffin et de poursuivre ma route, j'ai finalement opté pour un dodo au Relais Routier de North Bay, ON. Beaucoup trop tôt, mais avec l'heure où j'ai eu mon voyage...

22 juin 2013

Pas de vide? Maison...

 Ce matin, je suis parti un peu en avance, soit à sept heures quinze. C'était une belle journée tranquille. Tout s'annonçait pour le mieux.

La traversée de Toronto, ON s'est fait assez simplement. Il était encore tôt, alors les sorteux n'étaient pas encore... sortis! Bonne affaire pour le camionneur qui avait, malgré tout, hâte de rentrer à la maison.

Je me suis arrêté pour une pause au ONroute de Port Hope, ON. Ce fut bref. J'ai ensuite poursuivi la route jusqu'au Flying J de Napanee, ON. En effet, alors que je faisais le plein hier, je me suis rendu compte que j'aurais dû plutôt aller au Pilot afin de faire aussi le plein de DEF. Mais je me suis réveillé un peu tard. Je devais donc arrêter une fois de plus. Et à l’heure qu'il était, autant en profiter pour diner. J'ai fait le plein de DEF avant de repartir.

En échangeant quelques messages avec mon bon Louis Goofy, nous nous sommes donné rendez-vous au relais de Cardinal, ON. Lui partait, et moi je revenais. Et nous arriverions en même temps. Et comme nos deux situations familiales se ressemblent ces jours-ci... Que ça fait du bien de se réconforter entre bons copains! Je me suis permis une pointe de tarte aux pommes avec la crème glacée pour accompagnée mon café. On peut appeler ça un cas de force majeur!

Je me suis ensuite rendu directement à notre cour de Montréal-Est afin de souper, mais surtout d'y laisser mon enveloppe à destination du bureau. Ça commençait à drôlement sentir la maison.

Ne restait ensuite qu'à me rendre à L'Assomption, QC afin de me débarrasser de ma remorque. Et en arrivant, j'ai pu constater qu'il n'y avait pas de remorque vide. Franchement, cette fois, ça faisait bien mon affaire. Ça voulait dire que je m'en allais alors directement à la maison.

Et à la maison, m'attendait une réception très appréciée pour la fête des Pères.

Ce fut finalement une très belle semaine. Malgré toute la pression relative avec l’horaire quasi-invivable, jamais je n'ai douté de l'appui de mon équipe au bureau. Jamais un mot de trop, jamais un air de catastrophe ou de fin du monde. Un très beau travail d'équipe... et je serais porté à ajouter: comme d’habitude! Ça doit être ça, la confiance. Merci, gang!

21 juin 2013

Je retrouve l'autoroute (l'avais-je perdu?)

Le cadran me réveilla des six heures et quarante-cinq. Je dois avoir récupéré mon sommeil, car j'ai passé la nuit a me relever, non pas à cause des jeunes, mais possiblement à cause que le stationnement était en forte pente. Dormir "pas de niveaux", ce n'est pas reposant.

Après avoir manger et être sorti faire quelques photographies du vieux camion GMC, stationné juste à côté, je suis parti vers sept heures trente. Ça va bien quand ça va bien!

J'ai traversé une partie de la ville pour aller rejoindre la futur et nouvelle autoroute US-127. Futur car derrière moi, elle est en construction. Et nouvelle car devant moi, elle est ouverte. Le temps de sortir de la ville et j'arrivais au bout, pour prendre la KY-90 vers l'est. Je contemplais le paysage avec bonheur, d'autant que la fois précédente, j'ai fait ce bout en fin de soirée. Et c'est un coin que j'adore.

Arrivé à Somerset, KY, j'ai continué sur la KY-1247 vers le nord. Ça change d'avant où je traversais la ville sans savoir même l'existence de cette voie de contournement.

Plus loin, je suis tourné sur la KY-914 vers l'est. Elle aussi contourne la ville. Et elle m'a amené jusqu'à la KY-80. Que j'ai prise vers l'est. Et un peu plus loin, j'ai pris la KY-461 nord afin d'aller rejoindre l'autoroute. Juste avant la 75, la route devient la US-25 nord. Et juste au-delà de l'autoroute, le fameux relais en forme de grange, qui incidemment nous invite par le CB.

J'ai donc finalement retrouvé le merveilleux monde des autoroutes avec la 75 nord. Ça commençait à sentir, un tout petit peu, la maison. Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres...

Je suis arrêté au Love's de Richmond, KY pour aller faire mon jogging. Ça me manquait, et j'avais enfin le temps de prendre le temps.

Mais il faisait chaud, très chaud même. On n'a rien sans peine, à ce qu'on dit. Ben, il faut aimer être en santé pour courir par pareil température! À mon retour, j'ai eu droit au traditionnel lait au chocolat avec une pomme. Ça fait du bien!

Je suis ensuite réparti vers le nord. Je me suis rendu jusqu'à la halte de Richwood, KY pour dîner. Ensuite, j'ai traversé Cincinnati et continué jusqu'au TA de Wapakoneta, OH. Un café et deux jolies serveuses plus tard, je repartais.

Je me suis par la suite rendu au Meijer de Toledo, OH. Après avoir souper, je suis allé magasiner. J'ai acheté de l'ail américain (n'importe quoi de non-chinois est rendu une rareté), des biscuits, du lait et des bonbons sans sucre.

Je me suis ensuite dirigé vers le pont Ambassador et je suis arrivé aux douanes. Malgré les trois guérites ouvertes côté camions, c'était amplement suffisant. C'était passablement plus actif du côté des automobiles. J'ai ensuite traversé la ville de Windsor, ON et, heureusement, la balance était fermée. Pas que je n'avais rien à me reprocher, mais...

Je me suis arrêté au Relais Routier de Comber, ON. C'était le temps de faire le plein. J'en ai profité pour aller au Tim pour le traditionnel café et muffin.

Comme il me restait deux heures de conduite, je me suis rendu jusqu’au TA de Woodstock, ON, où la place ne manquait pas pour se stationner. La nuit allait être bonne et tranquille!

20 juin 2013

Le micro-Pilot

Je me suis réveillé un peu avant sept heures. Après une bonne nuit de sommeil. Là, je suis en forme pour vrai. Il fait dire que les nuits à la maison ont été mouvementées, une hystérique m'ayant réveillé à cinq heures alors que je m'étais couché à deux... J'ai réussi à redormir un peu, mais ça brûle son homme quand même.

Je voie un message à Lori pour lui dire que je serai là vers la fin de la journée. Il me reste encore autour de six cents kilomètres. Puis, le temps de me sortir d'ici, parce que je suis stationné devant le poteau de téléphone qui est entouré de cailloux, m'empêchant de partir vers l'avant, et me voici parti, un peu avant huit heures. Ça devrait bien aller...

Lori me revient dès son arrivée. Elle veut que j'y aille au plus crisse, car elle n'a pas rien qui peut se ramasser le soir. Ben, on va faire ce qu'on peut dans les circonstances là.

Je continue mon périple sur la 71 jusqu'à Louisville, KY où je prends la 264 en ville, puis la 65 sud. Et je m'arrête dès la halte de Shepherdsville, KY pour dîner. Une autre des très belles haltes du Kentucky.

En repartant, je reçois un message de Lori: je dois être à Smyrna, TN avant seize heures, puis ensuite à Cookeville, TN. J'ajouterais: fais attention à la porte! C'est effectivement là que j'ai brisé la porte de la remorque il y a quelques semaines.

Je traverse le Kentucky et je sors à Franklin, KY pour prendre la US-31 sud. Je fais un arrêt express au Marathon. Ça fait du bien. Un peu plus loin, en rentrant dans le Tennessee, je prends la TN-109 vers Portland, puis Gallatin et finalement Lebanon.

Je laisse ma remorque du côté des pleines. Il y en a déjà plusieurs aux quais. Et il en reste plusieurs à mes côtés. Une fois ma pleine décrochée, je constate que mes voisines sont toutes vides. Comme toujours, je choisis la plus récente, et je l'accroche. Je fais l'inspection et j'envoie mon message à Lori une fois que je suis certain qu'elle est vraiment vide.

Je vois arriver un confrère, inconnu, par la suite. Je ne suis même pas le dernier, un vendredi après-midi! Ouf... Ça expliquerait la quantité de remorque vide.

Je reçois le message de mon retour. On va à Smyrna, TN. Il est possible qu'il sera déjà chargé et que je devrai échanger de remorque. Bon, en autant que je peux repartir de là avant lundi, moi, ça me va... Et ensuite, Cookeville, TN, attention à la porte. Eux, il y a quelques personnes qui travaillent le soir, alors ça va. Et ça me fait revenir par ma route des bateaux préférée. Un pur bonheur!

Je prends donc la 840 pendant un bout, puis la TN-266 vers l'ouest. Je passe le golf, puis l'aéroport. Et voici mon client, une compagnie de lots brisés. En entant dans la cours, le chienneteux ramasse ma future remorque. Je vais donc le voir pour savoir où je laisse ma vide. Juste dans le coin là-bas. Je vas décrocher ma vide, et il m'approche la pleine. Il me dit qu'il y a un problème avec une des poignées. Je m'arrangerai avec ça.

Parenthèse: un "chienneteux", c'est la déformation et adaptation québécoise du mot anglais "shunter".

Une fois accroché, je fais l'inspection de ma nouvelle remorque. Je referme ladite poignée qui fonctionne comme une neuve. J'ai l'impression qu'il était simplement pas de niveau. Et aussi que cette compagnie n'a que des remorques à portes de types garages. Ça ne lui arrive jamais de fermer une porte, alors encore moins pas au niveau!

Je m'avance près des bureaux et je vais à la répartition chercher mes papiers. Il y en a "ça d'épais"! Je démêlerai ça plus tard. En sortant, un des employés me demande "c'est où ça, Saint-Chrysostome?" Je lui explique que nous sommes près de Montréal, et que non, l'autre compagnie, ce n'est pas nous. Ils nous donnent les voyages... Il me dit: "ça fait huit ans que je charge ces voyages pis je ne sais même pas où ils vont!" Hé ben...

J'envoie un message à Lori, et me voici en route vers Cookeville, TN. Je crois que je devrai remplir un réservoir bientôt. Je prends la TN-266 qui me ramène à la 840, puis celle-ci à la 40, que je prends vers l'est. Mais il est l’heure de souper, alors je m'arrête chez l'Oncle Pete, à Lebanon, TN. 

Je repars ensuite sur la 40. Je regarde dans les données de Seven Up là où je devrais faire le plein. Nashville était un très bon choix, mais je pars vers la direction opposée. Ah, le Pilot de Cookeville même va pouvoir me servir. Il y a mieux, mais pas sur ma route.

Arrivé à Cookeville, TN, je sors pour le Pilot. C'est le plus petit Pilot que j'ai vu. Un chemin qui même à trois pompes pour les camions. Et aucun stationnement. Ni avant, ni après. Je remplis donc un réservoir de diesel. Ça sent bon! Le voisin, c'est un Poulet Frit Kentucky. Je vais me chercher un café, et me voici réparti.

Une sortie plus loin, je sors et prends la TN-111 nord. Le temps de deux sorties, et je suis chez mon client. Je recule dans l'entrée en forme de "crisse de trou sale", mais avant de terminer la manœuvre, je me rends à l'arrière voir ce qui a cloché la dernière fois. Et c'est louche! Je crois que c'est la fourche de la poignée qui a touché le poteau de protection, et par extension cassé le coin de la porte. Et non l'inverse... En tout cas, je vérifie mon alignement afin d'être plus que certain de ne pas en briser une autre! Et comme ça va, je vais reculer la remorque au quai.

Je dois ensuite chercher mon homme. Et comme nous sommes hors des heures, il est difficile à trouver. C'est d'ailleurs lui qui me trouve. Il est en train de souper. Me passant son reste de pogo à deux pouces du nez, il me dit qu'il termine et vient me voir. Je n'en demandais pas temps... pour le pogo, je veux dire!

Je retourne au camion en attendant. Et il arrive assez rapidement. Mes quinze boites sont rapidement placés dans ma remorque. Les papiers signés, me voici dehors, à revérifier, on n'est jamais trop prudent, si la porte va passer. Ça devrait aller. Je vais donc avancer le camion, en douceur, jusqu'à la rue. Je descends ensuite pour aller refermer les portes. Comme des neuves!

De retour au camion, je téléphone à Patricia. La première cliente m'a dit qu'elle avait envoyé les papiers à plusieurs endroits, incluant Lori. À vingt-deux pages, je préfère vérifier avant de refaire le travail. Elle ne retrouve rien, et Lori ne lui en a pas parlé. Le mystère demeure. Mais je dois trouver un fax, parce qu'avec Drive Axle (l'application de fax), j'en ai pour la nuit!

Je retourne dans l'usine pour constater que les bureaux sont inaccessibles en soirée. Je devrai donc aller au relais louche. La dernière fois, ça n'avait pas été un succès. Enfin...

Je retourne donc à la TN-111 que je prends sud. Et juste après la 40, sur la gauche, voici mon relais miteux. Le méchoui permanent a l'air délicieux par contre.

Je reconnais la fille, une pakistanaise ou indienne, encore là, c'est pas écrit d'sus! La même que la dernière fois. Ça me surprend, car je croyais avoir lu que ce relais avait réouvert après avoir été fermé. Peut-être je me mélange de ville.

Je lui demande de faxer mon livre (!?!). Je sens dans ses yeux que ça va coûter cher. Je le sais déjà, c'est écrit 2$ la page. Et c'est long... Long... Mais long là! Je crois qu'elle a le fax sur lequel Noé a reçu les plans de son arche!

Au prix que ça coûte, je lui demande un reçu et une confirmation d’envoi. Déjà qu'à l'heure qu'il est, Patricia est parti... J'ai presque confiance! J'espère qu'il aura bien passé.

Il reste une heure de conduite à ma journée. Je reprends donc la TN-111 nord, mais ce n'est pas l'envie qui manque d'aller directement au lit. Mais je suis un professionnel...

Je me rends donc jusqu'à la US-127 à la frontière avec le Kentucky, que je prends vers le nord. Et dès la première ville, soit Albany, KY, je décrète la fin de la journée. C'est que le prochain arrêt est quand même relativement loin. La nuit sera bonne, à moins que les jeunes, dont le loisir semble être de se faire des beurres en char et de retourner en ville pour mieux en revenir, ne s'excitent trop pendant la nuit.

19 juin 2013

On dort au Kentucky

Je me suis réveillé à sept heures. Après un bon dodo complètement "légal", ça paraissait dans ma face que j'étais mieux reposé. Pas encore parfait, mais assez pour faire ma journée.

J'ai commencé par déjeuner. Dès sept heures trente, j'ai reçu un message du bureau! Alors que tout le monde commence à huit heures... Enfin. Anna qui demande vers quelle heures je crois que je serai là, afin qu'elle avise le client. Comme il me reste six cents kilomètres, plus les arrêts pour manger et besoin naturel, ça donne vers quatorze heures et plus, surtout plus. J'en profite pour demander si le temps que j'ai passé aux douanes est payé. On nous a toujours dit que si c'était que la douane est congestionné, non, mais que si c'est la faute du client, alors oui. Et si c'est le courtier?

Je pars finalement à huit heures. Après quelques longueurs de camions vers le sud, je prends la 90 vers l'ouest. Elle fait parti du New York State Thruway, alors elle est à péage. Une des raisons pour laquelle on ne peut pas vraiment abuser du système. Je reçois un message de Anna: le client est avisé. J'imagine que ça signifie que ça va bien!

Au moment de la pause, je m'arrête à la halte de Clarence, NY. Et pour mon bonheur, il y a un Tim Hortons. Ce sera donc la pause café et muffin. Et ils ont même mon préféré, aux framboises. Succulent et réconfortant, comme toujours.

Je continue jusqu'à Buffalo, NY, puis en Pennsylvanie, via Érié, et finalement en Ohio. J'arrête à la halte de Conneaut, voisine de la pesée routière, tout juste en entrant dans l'état. La halte semble abandonnée, c'en est louche! Beau temps pour dîner.

Alors que je mange, Anna téléphone afin d'avoir une idée de mon arrivée. Elle doit aviser le "lumper" de mon entrée chez le client. Puis, c'est Martin qui appelle pour mentionner que le client est ben fin de m'attendre, mais qu'il ne dépassera pas seize heures. Et sinon, ça ira à samedi...

Parenthèse: un "lumper" ou plus souvent des "lumpers": ce sont des sous-contractants qui ne sont ni employés par l'entrepôt, ni le client, ni le transporteur, qui sont là, parfois à rand frais, pour décharger la remorque.

Je finis donc de manger en vitesse puis je reprends la route. En approchant de Cleveland, OH, je prends la 271 vers le sud. Puis la OH-8 sud m'amène à Akron, OH. Elle rejoint la 77 juste au moment où je dois la quitter pour me rendre chez mon client. Je connais le chemin, alors je me rends, après m'être enregistré à la guérite, directement au quai. Tout le monde est prêt.

Les employés ici n'ont pas le droit (ne veulent pas?) d'entrer dans la remorque. Alors c'est moi le chanceux qui doit descendre les pneus et les sortir de la remorque. Eux les piles sur les palettes. Alors que je commence, un gars arrive et me tend ce qui ressemble à une facture. Il me demande ce que je veux qu'il fasse. Je vais les descendre, alors roule-les dehors. 381 pneus plus tard, je sais qu'il s'appelle Vaughn, qu'il a été militaire dans toutes les divisions, qu'il a vu les chutes Niagara, et qu'ils voudraient bien aller visiter plus loin dans les terres. Un bien bon gars!

On a mis deux heures à sortir tous les pneus. Et évidemment, la plupart était des pneus de 4 x 4. Gros et mous. J'ai signé sa facture puis je l'ai envoyé tout de suite à Anna, à sa demande.

Je suis ressorti de là, pour me rendre à mon deuxième client, lui aussi à Akron. J'ai pris la 77 sud pour une sortie, puis la US-224 vers l'est. Ensuite, la OH-241 sud. Ça ressemblait de plus en plus à un client où j'étais déjà allé il y a quelques années. C'était si nouveau que ni Google Maps, ni le super GPS de mon ami AP ne savaient où c'était! Mais j'avais trouvé quand même...

Effectivement, il s'agissait du même client. Il m'a délesté de deux boites, en mentionnant que le client demande à ce qu'il expédie les moules dans une boîte avec son couvercle, mais eux les envoient sans ledit couvercle. Hé ben!

Une fois décharger, je me suis avancé et, après avoir refermé mes portes, je me suis installé pour souper. Je venais de tomber en mode relax...

Après avoir mangé, il fallait rejoindre Lebanon, TN pour le lendemain. Je suis donc retourner vers la US-224 que j'ai prise vers l'ouest. Elle devient la 76, qui nous amène à la 71 sud.

J'ai filé la dessus pendant un temps. J'ai fait une pause à la halte de Congress, OH. Puis j'ai repris la route pour m'arrêter finalement à Jeffersonville, OH. Après avoir fais le tour du TA, je me rends compte qu'il n'y ait plus aucune place de disponible.

Je traverse donc en face au Kentucky car il semble y avoir des places de libre. C'est là que je passerai la nuit. Et ça me fera grand bien.

18 juin 2013

Une autre semaine

Ce matin, j'ai envoyé un message à Anna vers huit heures trente. Elle me répond presqu'instantanément que ce sera pour plus tard. Ce qui me dit que probablement que les Lebanon ne sont pas prêts.

Vers dix heures, Anna me revient: ce sera Akron, OH et Lebanon, TN. Mais elle n'a pas les coordonnées alors ça ira à plus tard assurément.

Je m'aperçois après coup que j'ai reçu les informations vers onze heures quinze. Et lorsque je me rend compte que je peux partir, il est plutôt l'heure de dîner. Je m'exécute donc avant de prendre la route.

Je pars alors qu'il est rendu midi et demi. La seule chose qui me chicote, c'est que j'ai un rendez-vous pour huit heures demain matin! Un rendez-vous à Akron? Ce sera assurément très rapide! Ou je finirai tard ce soir.

Arrivé à l'usine, les gardiens décident de reprendre ma photo. Ils disent que j'ai changé... Et ils me montrent la dernière photo qu'ils ont de moi. Wow! J'ai donc bien changé! Incroyable...

Je me rends ensuite à l'expédition. La belle Martine me remet mes documents. J'ai finalement trois arrêts: deux différents à Akron, OH et un à Lebanon, TN, où il ne restera plus beaucoup de pneus. De toute façon, ceux-là, je n'y touche pas. On ne fait qu'échanger la remorque pour une vide.

Je vais accrocher la remorque, et j'en fait l'inspection. Ensuite, je prends quelques minutes pour remplir tous les papiers requis. Et finalement, je retourne à la guérite.

Le gardien fait son inspection. Et il découvre que le numéro de sceau n'est pas le même que sur la facture. Mais comme j'ai trois factures differentes, il peut retracer que c'est bien la bonne remorque. Un simple appel à l'expédition règle le tout. Ouf! Parce que sinon, il faut sortir, aller faire demi-tour, revenir et retourner à l'expédition pour faire corriger la situation.

Cette fois-ci, donc, je peux partir ainsi. Je vais donc rejoindre la 158 pour passer en arrière et contourner, en tout cas en partie, Montréal. À Laval et Montréal, je traverse tout un orage.

Puis, une accalmie. Je me rends jusqu'à Bainsville, ON, au Relais Routier, pour faire le plein et souper. Avec le plein vient le café gratuit. J'appelle aussi Anna, mais comme elle est occupée, Patricia me donne l'ordre de mes deux clients à Akron, OH. Comme l'un d'eux implique des "lumpers" (main d'œuvre externe qui décharge les remorques), je préfèrerais arriver dans le bon ordre.

Puis, je reçois un courriel de mon ami Isaac. C'est le rapport hebdomadaire de ma conduite. Humblement, je m'épate moi-même. Jocelyn peut bien m'avoir téléphoné!

C'est bien beau mais c'est maintenant le temps de repartir. Alors que je tourne pour aller rejoindre la rampe qui mène à l'autoroute, un étrange rocher est presqu'au milieu de la rue. Et... Calisse, il bouge! C'est une immense tortue! Et elle traverse la rue comme si de rien n'était... Je lui laisse le temps de passer. Puis lorsque ça semble fait, je fait le tour en espérant qu'elle ne change pas d'idée et qu'elle retourne vers le fleuve. 

J'ai repris la route, plus vite qu'à pas de tortue. Je me trouvais très loin de mon profit. Ce client ne sait pas planifier ses voyages. Ça fait la même chose pour les voyages en Louisiane: il nous donne six jours pour faire l'aller-retour qui en prend sept. Et parfois plus! On va être tard à Akron... Ou se réveiller de bonne heure. Mais être là pour huit heures est proprement insensé.

Vers Mallorytown, ON, je croise l'ami Goofy. On s'échange quelques mots par Zello, mais il suit un autre TJB, alors il ne peut me parler longtemps. Ça adonne bien, car j'arrive dans une section où la communication est difficile, soit près des Milles Iles.

Je prends donc la sortie pour la route 137, dont peu de gens connaisse l'existence. Mais qui nous mène vers le pont des Milles Iles.

Il y a en fait deux ponts principaux: un au Canada et un aux États-Unis. Et les douanes sont donc, vous l'aurez deviné, entre les deux, sur la plus grosse île dont le nom m'échappe.

J'arrive au péage en suivant une tortue, au sens figuré, cette fois. Ça me fait drôle de payer en dollar, déjà tellement habitué à Windsor-Détroit et la puce. Et ça a augmenter à onze dollars. Après des années à sortir un dix, ça n'est plus suffisant.

Je me rends ensuite jusqu'à la boutique hors taxes. Il y a plusieurs camions stationnés n'importe comment. Au moins, c'est encore possible de circuler. Ça promet pour le temps des touristes!

Ensuite, je m'avance vers les douanes. Il y a plusieurs camions dans la file. Il faut dire qu'il n'y a que trois guérites ici. Et ce soir, une seule est ouverte.

Le douanier me demande qui est mon courtier. Je ne me souviens jamais de ce genre de détail, d'autant que c'est écrit sur la feuille que je viens de lui remettre. Je pense vite et dit: Jensen. Il me dit qu'ils ont une panne majeur d'informatique depuis plusieurs heures, alors je dois aller à l'entrepôt. Aux Milles Iles, les lieux sont limités. L'inspection commercial, secondaire et l'aire d'attente pour voir son courtier, ce qui n'arrive plus qu'exceptionnellement, est regroupé dans ce qu'on appelle "l'entrepôt". Le douanier conserve ma carte Express, s'assurant ainsi que je ne vais pas me sauver... Ou qu'ils me retraceront si je le fais.

Je fais donc le tour de la bâtisse pour me stationner. Puis je me rends dans l'entrepôt à la rencontre du douanier. Il m'explique la situation. Et je dois contacter le courtier afin qu'il leur face un papier qui dira que mes chargements ont bien été soumis à la douane. Et donc dédouanés.

Comme un chauffeur s'est récemment fait gronder pour avoir mal fait, je commence par téléphoner au bureau. Patricia est au courant de la panne. Je ne suis probablement pas le premier. Elle va s'en occuper et me rappelle.

Patricia me revient: la dame va faxer mes documents directement à l'entrepôt. Elle me donne même le numéro du fax. Et elle me demande de la rappeler lorsque je serai autorisé à partir.

Je retourne à l'entrepôt. Avant même que je n'aie à expliquer mon cas, car ce n'est plus le même douanier, je constate qu'il a déjà reçu mon papier. Il me demande la facture de douanes. Je l'ai, mais dans le camion. Enfin, ce serait supposé!

Je ramène tous les papiers que j'ai avec moi. Et je me mets à déboucher les enveloppes. Car maintenant que les papiers sont règles d'avance, ce n'est plus nous qui nous en occupons (en tout cas, chez TJB). Je retrouve ce dont il a besoin. Et il me dit que je suis maintenant autorisé à partir. Wou hou!

Je retourne au camion et j'appelle Patricia pour la mettre au courant. Puis je repars enfin vers le sud. Déjà une heure et demi que je suis là. Comme si j'avais le temps!

Il y a bien longtemps que je n'étais pas passé par ici. La 81, là où à mes débuts, je suis tant passé souvent. C'était notre terrain de jeux, en quelque sorte. Maintenant, je vais si peu souvent vers le sud-est que ce chemin m'est redeven presqu'inconnu...

À peine un peu plus d'une heure plus tard, j'en avais suffisamment. Je suis donc sorti à Central Square, NY pour y passer la nuit. Et voyant la distance qu'il me reste et l'heure qu'il est, en ajoutant la fatigue intense que je ressens, c'est évident, je vais chier le voyage.

Il arrivera ce qu'il arrivera.

16 juin 2013

Bonus

 Après une trop courte nuit, le réveil sonna pour cinq heures. Une journée de congé, direz-vous? Oui, mais pas tout à fait. Enfin, c'est pour la famille, alors ce n'est pas du travail. Par contre, je sers aujourd'hui de chauffeur pour Sarah qui a un rendez-vous à l'Hôpital Sainte-Justine, à Montréal, QC. En fait, elle doit aussi avoir un parent, ou à tout le moins un accompagnateur, car elle est trop jeune encore pour être traitée seule. Bien qu'elle en sache plus que moi sur son état.

J'avais avisé Sarah la veille de régler son cadran pour la même heure. Et sa mère n'est pas trop difficile à se réveiller tôt (quand tu te couches à l'heure où le monde normal soupe...). Nous avons donc déjeuner et sommes parti dès six heures. Le rendez-vous était pour neuf heures trente, alors nous serions probablement un peu à l'avance. Mais avec les bouchons typiquement montréalais, ce n'était pas gagné.

Nous sommes arrêtés au Tim à Repentigny, QC. Avant de rentrer dans la grande ville, ça prenait un café... de plus! En repartant, c'était le début du bouchon. Et ce fut le cas jusqu'au rond point L'Acadie. Nous avons avancé à pas de tortue. Parfois de tortue rapide, mais toujours tortue... Même en prenant la rue L'Acadie, c'était encore bouché jusqu'à Jean-Talon, pour cause de travaux cette fois. Une voie était fermée devant nous, en plus que la pépine avait à traverser la rue en va-et-vient de temps en temps.

Nous avons fini par nous en sortir. En approchant de notre but, nous avions, en bon gratteux que nous sommes, à trouver un stationnement gratuit avant d'arriver à l'hôpital. Et en fait, le stationnement régulier existe en fait plus ou moins, parce qu'ils sont à agrandir les bâtiments dans l'ancien stationnement. Autant s'arranger autrement.

La première section où nous trouvons souvent (on y va à chaque mois depuis plus d'un an; non, ce n'est pas pour son coeur) est déjà pleine. Je continue donc un peu plus loin. Puis, j'arpente une rue vers l'hôpital avant de faire demi-tour, car elle aussi est remplie. En reprenant une autre dans l'autre sens, je vois une place libre tout près. Sarah suggère que je continue en faisant le tour pour revenir par l'autre côté. Oh non, je fais demi-tour tout de suite, pour ne pas que quelqu'un d'autre le fasse et que nous arrivions devant une place prise.

Le Jette tourne sur un dix cennes, alors c'est vite fait. J'arrive à ladite place, qui est encore disponible. Il y a juste à côté une autre place, interdite celle-là, devant une borne-fontaine. Ne reste qu'à nous rendre à l’hôpital, qui en fait n'est qu'un coin de la rue. Excellent choix!

Ce qu'il y a de bien dans un hôpital spécialisé pour les enfants, c'est qu'il y a toute une panoplie de maman. Et trop d'entre elles sont belles... et gagas de leur rejeton! J'en étais à ces réflexions quand notre tour arriva. Sarah a fait ça comme une championne, comme toujours. Elle connait son dossier sur le bout de ses doigts, jusqu'au nom de ses médicaments! Moi qui ai vu mon père et ses multiples médicaments, dont lui aussi savait tous les noms d'ailleurs, en me disant qu'il y en a des bleus, des blanches, des "en long", des rondes, et ainsi de suite, ben, ça m'impressionne! J'imagine que tous ceux qui en prennent à long terme deviennent comme ça.

Une fois la visite terminée, nous montons d'un étage pour aller à la cafétéria. Il y a si longtemps que nous avons déjeuné que je décrète qu'"on a ben mérité un muffin"! Avec respectivement un café et un yogourt à boire. Excellents les muffins, dans la catégorie "santé"... Je ne sais pas si c'était réellement santé, sauf peut-être plus petits, mais ils étaient crissement bons!

Nous avons rejoint l'automobile. C'était maintenant le temps de sortir de là, et de retrouver l'autoroute. Merci aux sens uniques, aux interdictions de tourner à gauche à bien des intersections, et à ma volonté de ne pas faire la rue de la ville pendant des heures, je dois tricoter un peu pour me rendre jusqu'à la rue L'Acadie, puis à l'autoroute 40. Avec l'aide de Sarah, je finis par y arriver. Sarah, c'est aussi un GPS!

Un peu plus loin, je constate que Sarah ne me répond plus. Je regarde donc derrière, pour constater qu'elle s'est endormie. Ça va lui faire du bien. Elle est chanceuses, j'aimerais pouvoir en faire autant, mais encore faut-il que je conduise!

En arrivant au village, je suis arrêté au Métro pour y trouver un diner déjà fait, car il ne restait plus beaucoup de temps à Sarah pour diner avant de retourner à l'école pour l'après-midi. Lorsqu'elle fut reparti pour l'école, je suis retourné dans le camion afin de finaliser mes rapports et les envoyés à Jolie Julie au bureau. Je repartirai mercredi.

Ajout: mardi, j'avais un message de Jocelyn. Il veut me rencontrer pour m'indiquer comment je pourrai mieux travailler avec Isaac afin de maximiser mes bonus. Je lui ai fixé un rendez-vous au bureau à mon retour, car je devrai aller pour faire l'entretien de mon camion. J'ai aussi indiqué à Pierre-Luc que je veux qu'il me fasse faire le lettrage de mon nom à ajouter sur les côtés de ma couchette.

Ah, et Jocelyn m'a dit que mon économie de carburant était assez phénoménale... Hé ben!

Crisse chu ben!

15 juin 2013

Samedi mou

Le cadran sonna de tôt matin, cinq heures trente. Mais j'en ai profité pour flâner jusqu’à six heures quinze. Rien ne presse. Ou plutôt, je ne me presse plus autant que jadis. Ça doit être l'expérience.

Je me suis arrêté a Oshawa, ON, ayant le temps en masse de le faire, le client désirant recevoir la remorque dans la journée de dimanche, mais dans les faits, l'usine ne redémarre que le lundi matin. Je suis donc allé au gym pour pousser de la fonte. Ça faisait un petit bout de temps que je n'étais pas aller à celui de Oshawa. Un peu par manque de motivation sur la route, un peu par lassitude avec les récents événements dans ma vie personnel. Mais je me suis botté le derrière, et j'y suis allé. Et, ma foi, ça m'a fait grand bien! En sortant, j'étais encore une fois, fier de moi.

En resortant, je me demandais où manger. J'ai passé par dans le centre d’achats, et je me suis arrêté aux restaurants. Un italien a retenu mon attention. J'y ai mangé un bon spaghetti avec une salade grecque, servi par une sympathique asiatique. Très bon choix de menu mais aussi de restaurant. À retenir...

Je suis reparti ensuite en me disant que la fin de la semaine approchait. Toronto traversée, ça allait bon train. Arrivé au ONroute de Trenton, ON, j'ai fait un arrêt express. Puis, dans les environs de Kingston, ON, j'ai croisé le confrère Joker. Nous avons échanger quelques mots.

J'ai ensuite pris la pause café et muffin au ONroute de Odessa, ON. En reprenant la route, j'ai eu une bonne discussion avec un bon chum qui a bien du vécu. Il m'a fait voir ma réalité d'une toute autre façon. Merci l'ami.

Par la suite, un autre arrêt express à Iroquois, ON. Il était temps! Des fois, ça urge même... J'ai repris la route, soulagé, pour un dernier (presque) bout avant la maison. Je me suis arrêté à la halte de Rivière-Beaudette, QC. C'était le bon temps pour souper, mais je n'avais pas faim. J'ai donc décidé de continuer jusqu'à Montréal, une heure plus loin.

Je me suis rendu jusqu'à Montréal-Est, QC, où je me suis stationné au Pétro-Canada. Mais comme je trouve que ce sont des trop grosses portions au Mikes, dans le relais, je suis allé souper au Tim voisin, une bonne soupe et un bagel.

En repartant, je suis allé déposé mon enveloppe dans notre cour de Montréal-Est, QC. Par la suite, je me suis rendu au client, à L'Assomption, QC pour y laisser ma remorque. À la différence de la semaine précédente, le gardien me dit qu'il y a deux vides de notre compagnie. J'ai donc été décrocher ma remorque. Il y avait beaucoup plus d'espace que la semaine dernière. Les dimanches ne se ressemblent pas tous.

Je me rends ensuite dans la section des vides. Je vérifie la première remorque du bord. J'en fais le tour... Oups, c'est ma remorque de la semaine passée, celle à laquelle j'ai brisé une porte! Comme elle sera assurément refusée à Joliette, je change d'idée et vais vers l'autre disponible. Je l'accroche et la ramène à la barrière.

Puis, direction Joliette pour laisser la remorque vide et ainsi terminer ma semaine. En arrivant à l'usine, une drôle de clôture était dans le chemin. Je m'arrête dans l'ex-croissance où l'on peut stationner avant de tourner dans l'entrée de la cour. Je vais vers le gardien, qui lui aussi est sorti et vient vers moi. Le "clos" est fermé parce qu'il y a une ambulance sur les lieux. J'essaie de voir avec le gardien si il a une idée du temps qu'il peut rester. Évidemment, il est incapable de me donner une idée. C'est un accident de travail, alors je me sens un peu tout drôle.

En attendant, je vais me stationner en face en attendant. Et, comme souvent, alors même que je suis en train de changer de côté de rue, l'ambulance me sort sous le nez. Une fois stationné, j'attends de voir le gardien venir retirer la barrière, indiquant ainsi que nous pouvons recommencer à entrer et sortir du "clos".

Le temps d'aller nettoyer la remorque, la stationner et la décrocher, puis finalement d'aller chercher mon billet de sortie, et je revenais à la barrière. Ne restait qu'à me rendre à la maison pour profiter de mon congé...

14 juin 2013

Et on revient...

Le cadran était réglé pour cinq heures trente. Mais lorsqu'il sonna, il m'a semblé qu'il me dérangeait dans mon sommeil. C'est le propre d'un cadran, me direz-vous. Je l'ai quand même repousser à six heures trente. Heure à laquelle je me suis réveillé plus en forme. Un petit déjeuner vite fait, et j'étais sur la route à sept heures. Pas si mal, et facilement récupérable (le léger retard pris) dans la journée.

J'ai suivi la 75 vers le nord jusqu'à Knoxville, TN, où elle joint la 40. Fidèle à son habitude, la balance était ouverte. Elle fait partie de celles où, lorsqu'elles sont fermées, on fait un X sur le calendrier... Et plus loin, j'ai pris la voie de contournement qui mène à la 75.

En entrant dans le Kentucky, c'était l'heure du besoin naturel. La halte de Williamsburg, KY a bien servi pour un arrêt express.

Un peu plus loin, au cœur de Lexington, KY, un bouchon. Ce n'est pas très long que je constate un accident dans la direction inverse. Pourquoi donc cela cause quoi que ce soit en direction nord? Bande de Ouaireux! (Adapté de la célèbre expression d'Yvon Deschamps: "On veux pas l'sawoir, on veut le woir!")

L'accident donc, une camionnette avec une remorque à chevaux qui semble, c'est le cas de le dire, avoir ruée dans les brancards! Bien de la tôle froissée, des accessoires partout et, je l'espère, pas trop de blessure. Mais tout un bouchon derrière eux.

Peu de temps après, c'était déjà, ou enfin, l'heure de dîner. Je me suis arrêté à la halte de Georgetown, KY. On s'y croirait à cent miles dans le bois. Les haltes routières du Kentucky, très réussies.

En repartant, la balance de Georgetown est ouverte. Leur a t'on dit que le "72 heures" est terminé? Enfin, tant qu'elle nous fait passer sans tracas, ce n'est pas si grave.

Je me suis arrêté ensuite à la halte routière de Piqua, OH. Ouf, ce n'est pas le Kentucky! En tout cas, ça sert à ce que ça a à servir. Sans plus.

La traversée de l'Ohio s'est poursuivi sans encombre jusqu'à Toledo, OH où je suis sorti pour souper au Meijer. En faisant le tour de ma remorque, arrive en arrière la "bonne femme" du seul autre camion stationné au McDo où je m'installe, voisin du Meijer. Elle m'offrait son souper!!! Elle dit qu'elle en a trop pour elle et voulait me l'offrir. Eeee, non, merci. Là, est-ce que je vais accepter de la bouffe venu d'on ne sait où d'une pure étrangère, fut-elle rigolote et sympathique? Suis-je trop méfiant? En tout cas, je n'ose pas. Pas dans ce genre de situation.

J'ai souper et je suis allé ensuite faire mon petit magasinage. Je suis ensuite parti vers les douanes. Une heure plus tard, j'y arrivais. Le passage a été très rapide. Plusieurs guérites étaient ouvertes. J'ai poursuivi ensuite jusqu’à Comber, ON pour faire le plein de diesel, de café, et même du traditionnel muffin.

J'ai ensuite repris la route pour aboutir à Drumbo, ON au Shell, où ma foi j'étais seul sur tout le stationnement! Ça va bien dormir...