19 juin 2013

On dort au Kentucky

Je me suis réveillé à sept heures. Après un bon dodo complètement "légal", ça paraissait dans ma face que j'étais mieux reposé. Pas encore parfait, mais assez pour faire ma journée.

J'ai commencé par déjeuner. Dès sept heures trente, j'ai reçu un message du bureau! Alors que tout le monde commence à huit heures... Enfin. Anna qui demande vers quelle heures je crois que je serai là, afin qu'elle avise le client. Comme il me reste six cents kilomètres, plus les arrêts pour manger et besoin naturel, ça donne vers quatorze heures et plus, surtout plus. J'en profite pour demander si le temps que j'ai passé aux douanes est payé. On nous a toujours dit que si c'était que la douane est congestionné, non, mais que si c'est la faute du client, alors oui. Et si c'est le courtier?

Je pars finalement à huit heures. Après quelques longueurs de camions vers le sud, je prends la 90 vers l'ouest. Elle fait parti du New York State Thruway, alors elle est à péage. Une des raisons pour laquelle on ne peut pas vraiment abuser du système. Je reçois un message de Anna: le client est avisé. J'imagine que ça signifie que ça va bien!

Au moment de la pause, je m'arrête à la halte de Clarence, NY. Et pour mon bonheur, il y a un Tim Hortons. Ce sera donc la pause café et muffin. Et ils ont même mon préféré, aux framboises. Succulent et réconfortant, comme toujours.

Je continue jusqu'à Buffalo, NY, puis en Pennsylvanie, via Érié, et finalement en Ohio. J'arrête à la halte de Conneaut, voisine de la pesée routière, tout juste en entrant dans l'état. La halte semble abandonnée, c'en est louche! Beau temps pour dîner.

Alors que je mange, Anna téléphone afin d'avoir une idée de mon arrivée. Elle doit aviser le "lumper" de mon entrée chez le client. Puis, c'est Martin qui appelle pour mentionner que le client est ben fin de m'attendre, mais qu'il ne dépassera pas seize heures. Et sinon, ça ira à samedi...

Parenthèse: un "lumper" ou plus souvent des "lumpers": ce sont des sous-contractants qui ne sont ni employés par l'entrepôt, ni le client, ni le transporteur, qui sont là, parfois à rand frais, pour décharger la remorque.

Je finis donc de manger en vitesse puis je reprends la route. En approchant de Cleveland, OH, je prends la 271 vers le sud. Puis la OH-8 sud m'amène à Akron, OH. Elle rejoint la 77 juste au moment où je dois la quitter pour me rendre chez mon client. Je connais le chemin, alors je me rends, après m'être enregistré à la guérite, directement au quai. Tout le monde est prêt.

Les employés ici n'ont pas le droit (ne veulent pas?) d'entrer dans la remorque. Alors c'est moi le chanceux qui doit descendre les pneus et les sortir de la remorque. Eux les piles sur les palettes. Alors que je commence, un gars arrive et me tend ce qui ressemble à une facture. Il me demande ce que je veux qu'il fasse. Je vais les descendre, alors roule-les dehors. 381 pneus plus tard, je sais qu'il s'appelle Vaughn, qu'il a été militaire dans toutes les divisions, qu'il a vu les chutes Niagara, et qu'ils voudraient bien aller visiter plus loin dans les terres. Un bien bon gars!

On a mis deux heures à sortir tous les pneus. Et évidemment, la plupart était des pneus de 4 x 4. Gros et mous. J'ai signé sa facture puis je l'ai envoyé tout de suite à Anna, à sa demande.

Je suis ressorti de là, pour me rendre à mon deuxième client, lui aussi à Akron. J'ai pris la 77 sud pour une sortie, puis la US-224 vers l'est. Ensuite, la OH-241 sud. Ça ressemblait de plus en plus à un client où j'étais déjà allé il y a quelques années. C'était si nouveau que ni Google Maps, ni le super GPS de mon ami AP ne savaient où c'était! Mais j'avais trouvé quand même...

Effectivement, il s'agissait du même client. Il m'a délesté de deux boites, en mentionnant que le client demande à ce qu'il expédie les moules dans une boîte avec son couvercle, mais eux les envoient sans ledit couvercle. Hé ben!

Une fois décharger, je me suis avancé et, après avoir refermé mes portes, je me suis installé pour souper. Je venais de tomber en mode relax...

Après avoir mangé, il fallait rejoindre Lebanon, TN pour le lendemain. Je suis donc retourner vers la US-224 que j'ai prise vers l'ouest. Elle devient la 76, qui nous amène à la 71 sud.

J'ai filé la dessus pendant un temps. J'ai fait une pause à la halte de Congress, OH. Puis j'ai repris la route pour m'arrêter finalement à Jeffersonville, OH. Après avoir fais le tour du TA, je me rends compte qu'il n'y ait plus aucune place de disponible.

Je traverse donc en face au Kentucky car il semble y avoir des places de libre. C'est là que je passerai la nuit. Et ça me fera grand bien.

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