24 septembre 2006

Ma foi, un très sérieux texte sauce Globe and Mail!

http://www2.canoe.com/infos/chroniques/patricklagace/archives/2006/09/20060923-224711.html

Très rigolo, mais bien fait.

Nouvelles en vrac...

Pas de panique, le récit de nos merveilleuses vacances est "en construction" dans mon camion. Cela prendra donc un certain temps avant que je puisse le publier, mais je crois que vous ne perdez rien pour attendre!

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Mon ami Louis m'a téléphoné l'autre matin, alors que j'approchais de Saint-Louis, justement! Nous avons rendez-vous lors de ma prochaine visite à Jonquière. :) C'était comme si nous nous étions parlé la semaine précédante!

J'ai dû usé de ruse. On m'avait dit que "son nom est dans l'annuaire"... mais je ne le trouvais ni dans Canada411.com, ni dans le vrai annuaire en papier chez ma mère. J'ai donc envoyer un courriel à l'endroit où il travaillait jadis. Je me suis dit que dans le pire des cas, ils sauraient comment le rejoindre... Et vlan, le samedi suivant mon téléphone sonnait!

Vive l'Internet!

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La saison des conserves tire à sa fin. En effet, les légumes frais commencent à être difficile à trouver dans les kiosques. Je devrais dire les tomates fraiches... Et comme c'est là notre ingrédient premier... La production aura été très bonne cette automne. Caro a travaillé très fort, et j'ai pu l'aider deux fois si ma mémoire est bonne. Notre installation de brosse se rafine d'année en année, et notre plan pour notre éventuelle maison gagne en précision lui aussi.

C'est si bon de bien manger!

3 septembre 2006

La fin d'une époque, bis

http://www.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2006/08/30/005-saguenay_dry.shtml

Voilà, c'en est fait. Notre boisson gazeuse locale et si délicieuse s'éteint.

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Dans mon temps, j'ai eu la chance de travailler à la Laiterie Lamontagne de Jonquière comme étudiant. Et l'été, la main d'oeuvre supplémentaire des étudiants était employée au département des friandises glacées. Nous produisions sur place les Pop Sicle, Revell et Fudge ainsi qu'une ribanbelle de saveur de crème glacée Lamontagne. Tous les produits qui viennent dans un sac "collé à chaque bout" arrivaient d'ailleurs car ils nécessitent une machine spécialisée.

J'ai donc participé, pendant deux étés, à la fabrication des Pops en boite de 6, 12 ou 24 (ceux pour la vente à l'unité). À cette époque, les méga-boites pour les Loblaws de ce monde n'étaient pas inventées! Puis, à moindre rythme, venaient de temps en temps les Fudge et surtout les Revell. Les bleuets d'environ mon âge se souviendront que "dans not' temps", un Fudge ou un Revell acheté à l'unité au dépanneur était deux fois gros (presque!) comme un dans une boite familiale. En fait, c'était 75 ml et 55 ml. Vous vous souvenez, les gros rectangles pleins et unis? Maintenant, je crois bien qu'il ne s'en vend même plus à l'unité, des petits... ne reste que les affaires à 3,50$ hyper sucrées!

La machine sur laquelle nous les fabriquions était une chaine sur laquelle s'enfilait une quantité innombrable de moules. Ces moules recevaient le jus, le chocolat ou la crème glacée, selon ce que nous fabriquions ce jour-là, puis descendaient dans une saumure maison très froide. Après une quinzaine de pieds au froid, la chaine ressortait les moules, qui étaient aspergé d'eau chaude pour décoller la friandise à l'intérieur. Une pince prenait les bâtons, tirait dessus et six beaux Pops ou Fudge en ressortaient, pour être ensuite trempés dans l'eau afin de donner un beau fini lisse. Lorsque c'était des Revells, ceux-ci étaient plutôt trempés dans le chocolat bien évidemment.

Et laissé-moi vous dire que ce sont les meilleurs Revells jamais mangés dans toute ma courte vie! La crème glacée tendre, un peu comme une crème-molle à la crèmerie, et le chocolat encore tout chaud. Tout simplement délicieux. Et le pire, c'est que la crème glacée au début de la journée mettait toujours un certain temps avant d'arriver à la température idéale pour son cheminement dans la tuyauterie. Cela occasionnait à la sortie une variation de l'intensité (si on peut dire) et une fois dans le moule, la quantité pouvait être très variable dans les premières minutes. Donc, les premiers Revell à se présenter à nous variaient en format de "tout juste assez pour que ça tienne sur le bâton" jusqu'à "tellement gros qu'on a peine à y voir un bout de bâton qui en sort"!

Malheureusement, ceux-ci étant hors-norme, nous ne pouvions pas les mettres dans les boites!!! Ah nooooooooon! Alors ce sont ceux-là que nous mangions!!! Succulent avantage social!

Pour finir avec la fabrication, une fois trempée, la friandise tombait dans un sac ouvert d'un bout (ceux qu'on soufflait pour faire décoller) et glissait sur un tapis roulant. Au bout, nous n'avions plus qu'à les mettre soit dans les boites de 24 pour ceux à l'unité, ou soit dans la machine emboiteuse et à appuyer sur le bouton pour que tout se fasse tout seule. Une autre personne plaçait les boites dans une plus grosse boite qui était envoyé au congélateur.

Toujours est-il qu'un beau samedi matin de congé, alors que j'étais au camp à Lavoie (mon oncle Marc, son camp dit Du Couteau de Poche est situé sur la ZEC de la Lièvre, au Lac Saint-Jean), la radio annonce que la Laiterie Lamontagne a brûlé dans la nuit. Le travail s'envola en fumée... J'ai pu continuer à travailler pour le nettoyage des lieux pendant l'été suivant. Et encore une été ensuite dans le nouveau congélateur tout neuf.

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Tout ça pour dire que suite à cet incendie, la si bonne créme glacée Lamontagne fut produite à Québec par la Laiterie Laval, mais la recette ne fut pas tout à fait respecter, le goût n'y était plus vraiment, les gens ont graduellement cessé de s'en procurer, et ce bon produit régional a fini par disparaitre.

Même chose pour le Saguenay Dry. Le pain Rayon Soleil, surtout le pain Genre cuit sur la Sole, donc mon père raffolait tant, a subit le même sort suite à l'achat de la compagnie par Gailuron, maintenant POM. Le Red Champagne, autre boisson gazeuse, est toujours rescapée parce qu'un embouteilleur de Québec (je crois) en a récupéré les droits de production suite à la fermeture de la compagnie. Ce serait bien pour le Saguenay Dry, mais je ne crois pas qu'une compagnie comme Pepsi soit prête à lâcher le morceaux.

Vive l'achat de produit local! :)

P.S.: je suis en train de découvrir les boissons Kiri, faites ici pas loin. :)