19 décembre 2013

Changement de régime...

Après quelques mois à écrire comme une machine, c'est avec le message d'hier que je mets un terme à cette série de type Journal Intime. Au moment où j'écris, ça fait déjà deux semaines que je ne compose plus les messages que vous venez de lire. J'avais de l'avance... Et ma foi, ça fait du bien de prendre une pause.

Je suis à paufiner la direction que je donnerai à mes récits, et les publications devraient reprendre en janvier 2014. J'ai déjà plusieurs idées, alors vous ne perdez rien pour attendre.

Merci de continuer à me suivre...

18 décembre 2013

Le retour du tamoul blanc!

Je me réveille très tôt, avec le cadran. Mais je le repousse à plus tard! Au deuxième essai, le réveil est plutôt difficile! Mais je déjeune quand même. Puis je sors faire mon inspection.

Puis, je pars sur la 69 est jusqu’à Port Huron, MI, où je joins la 94 est pour quelques longueurs de camion vers le pont Bluewater, puis j'arrive à la douane de Sarnia, ON. Le passage est vite fait, alors je repars sur la 402 est.

À mi-chemin, là où mon ami disait qu'hier c'était l'enfer, pas vraiment de trace de tempête.
Bon, apparemment, c'était plutôt glacé comme tel. Pas d'énorme chute de neige à vue d'homme.

J'arrive à la 401 que je prends vers l'est. Je traverse London, ON et je m'arrête au ONroute de Woodstock, ON pour la pause café et muffin. Il y a du monde à la messe aujourd'hui!

Je reprends la route et traverse Toronto, ON. Ça va plutôt bien. Je m'arrête au ONroute de Port Hope, ON pour diner. Tiens, deux autres TJB. Tiens, ça ressemble au camion à Jean-Paul, un ancien TJB. C'est bien ça!

En entrant à l'intérieur, ils sont là: Gilles et Jean-Paul. Je vais me chercher un East Side Mario's et je m'installe avec eux. L'autre est PeeWee, et il mange dans son camion. Jean-Paul raconte ses péripéties avec son camion depuis son départ de chez nous. Toujours plaisant à revoir, le Jean-Paul.

Eux reparte avant moi, car je dois... he-hum... visiter le trône! En repartant, j'envoie un message à Martin: je dois finir au garage. Puis, je roule tranquillement... Tout à coup, m'arrive un problème digne du tamoul blanc! Ça faisait longtemps que je n'avais rien eu de ce type...

Mes lumières de manque éventuel de DEF avaient allumé dans Toronto. Je me suis dit: on doit être bon pour Napanee, ON (sinon, de toute façon, où ailleurs puis-je en trouver en pompe?)...

Arrive Brighton, ON et tout s'arrête. Au début, je me demande ce qui se passe. Mais ce n'est pas long que je me dis: le DEF!

Je m'arrête sur le pas-d'accotement de la 401, d'autant plus pas déneigé, évidemment. J'installe les triangles, puis j'appelle au garage de la compagnie.

Je dois essayer de "clairer" l'chemin... En redémarrant, ça avance! Les lumières se sont éteintes pendant la pause. Je me rends donc au ONroute de Trenton, ON.

Et comme j'ai les gosses bénites, il y a du DEF en boîte dans le Canadian Tire... J'en achète donc un bidon, que je verse tant bien que mal dans le réservoir. Pas si évident la première fois.

Ouf! J'étais à ça d'avoir besoin d'une remorque, comme on dit au Saguenay! Je vais me ramasser un café et un muffin au Tim pour me remettre de mes émotions. Martin m'appelle pour vérifier l'ordre de mes livraisons.

Je repars et roule jusqu'au ONroute de Morrisburg, ON où j'arrête pour souper. Puis, je continue jusqu'au train, à Dorval ou Lachine, QC, ce n'est pas trop clair! C'est sur la ligne... C'est ici que je laisse ma remorque. En ressortant, je croise Pizza qui arrive sans remorque.

Je continue jusqu'au garage de TJB. Je fais le plein de diesel, puis de DEF. Je constate que le camion de Pizza est ici. Il vient d'ailleurs me voir. On ne comprend pas trop pourquoi je suis revenu sans remorque, et que lui est parti de Saint-Laurent pour aller chercher une remorque où j'ai laissé la mienne... Des fois, les répartiteurs là, on ne les comprend pas!

Je vais ensuite me stationner dans un coin afin de compléter mon enveloppe pour Jolie-Julie. Puis, je transfère le bagage dans l'auto de la compagnie. Enfin, je me couche pour une courte nuit.

Car le lendemain matin, j'ai dû partir beaucoup trop tôt pour compenser pour Caro qui, malgré onze ans de vie commune, ne comprends encore rien au monde du transport. Misère...

17 décembre 2013

Ronne de lait du Michigan

 À mon réveil, c'était la mini-tempête. En fait, il tombait une légère neige. J'ai fait un peu de travail dans les papiers. Puis, l'inspection et ce fut un départ.

Sur la 401 ouest, il y avait un fort vent de face. Très fort même. Malgré cela, les éoliennes de Tilbury, ON était, pour la plupart, au repos. Cou don, si ça ne tourne pas quand il ne vente pas, ni quand il vente, il reste quand?

J'ai pris la ON-3 nord au bout de la 401 pour traverser la ville et me rendre à la boutique hors-taxe pour une pause. Puis, j'ai traversé le pont Ambassador vers Détroit, MI aux douanes. Je m'approche dans la première ligne la plus à droite.

Cette porte a un système d'inspection à rayon-x, mais il n'a jamais vraiment été utilisé. Cette fois, la lumière rouge est allumée. J'attends un peu. Les petites lumières, sur les boites de chaque côté, sont vertes. Je décide donc d'avancer au douanier.

Il me dit que j'aurais dû attendre que la lumière passe au vert. Oups, ça doit fonctionner! Il vérifie mes papiers, puis m'indique d'aller au rayon-x, celui "d'en arrière"... C'est le prix à payer pour mon erreur. Ne jamais agir comme si on a quelque chose à cacher devant un douanier: c'est la fouille assurée!

J'avance et contourne le bâtiment principal. J'arrive à la file pour le rayon-x: il y a cinq camions devant moi! Pas sorti de la proverbiale auberge! Je garde un oeil sur l'horloge, car bien que mon client est à une quinzaine de minutes des douanes, j'ai peu de temps de jeu avant l'heure de mon rendez-vous, fixée à dix heures.

Alors que le temps passe, et que les camions avancent lentement, j'envoie un message à Anna: c'est tellement long au rayon-x que je serai légèrement en retard, genre quinze minutes, si tout continu comme ça.

Mon tour arrive enfin. J'entre dans le bâtiment. Je descends et vais au bureau des douaniers pour faire étamper ma feuille, qui me servira de billet de sortie. Ici, c'est la machine qui bouge sur la longueur du camion. Puis, surprise, la douanière sort de son bureau. C'est la première fois que ça arrive. Je crois qu'elle vient vers moi, mais je suppose que si ils avaient trouver quelque chose d'illicite, les deux seraient sortis. Mais elle passe devant moi et va plutôt inspecter l'intérieur de la cabine! Hé ben, c'est vraiment la première fois que ça arrive comme ça!

Tout est bien qui finit par finir bien. La douanière me demande si je joue de la guitare, signe qu'elle a vu la boite (ben, c'est difficile à manquer, quand même!). Oui, je zigne un peu, mais de là à dire que je joue... Je suis donc libéré! Je pars enfin.

Après être enfin sorti des douanes, je prends la 96 ouest. Après quelques sorties, je prends la voie de service puis après être passé par dessus l'autoroute, j'arrive directement chez mon client.

La fille à la réception est une jolie blonde aux yeux magnifiques. Je fond presque, mais je suis un professionnel! J'attends un peu d'avoir un quai. Puis arrive mon tour. Je vais donc reculer la remorque au quai afin d'être déchargé. J'envoie mon message à Lori afin de savoir la suite, puis j'attends d'être déchargé. Lori me répond: ce sera une ronne de lait! J'adore ça.

Premier arrêt: Rockwood, MN. MN??? Impossible, c'est trop loin. Surement MI, j'y suis déjà! Tout concorde pour le Michigan, mais je relève quand même l'erreur à Lori, au cas. Je me suis déjà trompé d'état une fois, étant allé au Texas plutôt qu'en Arkansas, une erreur de cinq cents miles, si ma mémoire est bonne. C'était au temps où tout se faisait par téléphone, alors avec un répartiteur qui parle avec une patate dans la yeule...

Quand même confiant, je pars. Je prends la 96 est. La réponse arrive: c'est bien plutôt MI! Je sors pour la MI-39 sud. Puis je prends la 75 sud pour quelques kilomètres. Je sors directement sur la rue de mon client.

Je me stationne, puis j'entre au bureau dans l'entrepôt. Le client me demande un numéro de commande. Je dois retourner au camion. Je vérifie dans mon téléphone: je l'avais! J’avais juste oublié de le transcrire... Misère! J'envoie un message à Lori. La réponse arrive rapidement: je vais à Holly, MI, pour deux cueillettes.

Je suis chargé, alors je sors pour refermer les portes. Malheur! Le gars m'a chargé en 48 pieds! Je me pousse car le suivant est déjà sur la panique, et je retourne voir le gars. Il bougonne et dit que j'aurais dû lui dire avant. Ben, ma commande ne fait que vingt milles livres... Ça ne surprendra personne qu'ils veulent rajouter des palettes! Sauf lui, apparemment!

Il décharge le tout et recharge plus compacté. Voilà... Va profiter de ton vendredi. J'imagine que j'ai retardé sa fin de journée, mais bon. Je vais voir la gentille secrétaire pour qu'elle faxe mes papiers à Lori, puis je retourne sur la route.

Je prends la 75 nord pour passer Détroit, MI et je continue. Je n'avais encore jamais fait cette route aussi loin. Je passe devant le site de conception de Chrysler, où était (est?) assemblé la Viper. Aussi impressionnant qu'à la télévision!

Je sors directement sur le boulevard qui m’amène au client. J'attends mon tour, puis je donne ma commande. Je ne sais pas trop ce qui se passe, alors j'ai bien peur qu'il me charge à l'envers! L'ordre est important pour celui qui ira livrer le voyage... Il finit par me donner un quai, où je vais reculer ma remorque.

En attendant, je fais connaissance avec un chauffeur de l'Ontario. Il habite dans le coin de Wyoming, ON. Il vient régulièrement ici, alors tout va bien. Ses amis lui envoient des messages disant que la 402 est glacée comme jamais, entre les kilomètres 44 et 75. On verra ben...

Une fois chargé, je faxe mes papiers, puis je pars. Je vais rejoindre la 75 nord, puis la 475 nord m’amène a la 69 est. Je m'arrête au Meijer de Davison, MI pour souper, et pour du lait. J'envoie un message à Sylvain: pis, mes trois codes à barres?

Il m'appelle: il y a un problème. L'un des chargements a été oublié! Ben, il ne sait pas trop en fait. Il vérifie et me fait signe. C'est qu'il faudra faire vite: je suis presqu'arrivé aux douanes! Je m'arrête au Pilot de Smiths Creek, MI. Je fais un arrêt au lavage de vitres. Elles sont encore plus salées de l'extérieur qu'elles n'en avaient l'air de l'intérieur!

Je vais ensuite me stationner pour attendre des nouvelles de Sylvain. Qui tardent à venir... Pis bon, on dort ici! Décision prise...

Je reçois la réponse de Sylvain à vingt-deux heures. Mais ça ira à demain...

16 décembre 2013

Jamais deux sans trois

Hors-série...

La scène se passe au retour du Minnessota, après une journée à rouler sur la 17 en Ontario, de Nairn Center, ON à Montréal, QC. Journée où il est tombé une trentaine de centimètres de neige! Je suis exténué, à tel point que le lendemain matin, j'avais perdu mon téléphone... dans mon lit!

***

Martin m'avait assigné une remorque vide à ramener à Joliette, de notre cour de Montréal-Est, où je devais laisser ma remorque de papier.

La journée avait été longue : bien du froid, de la glace de North Bay à Chalk City, de la neige ensuite jusqu’à la fin. Et tout s'était allongé : les arrêts, les repas, etc... J'avais mon osti de voyage!

J'arrive dans la cour : je vois tout de suite ma nouvelle remorque. C'est la première du bout. Je la reconnais à ses panneaux larges. Martin m'a spécifié de laisser deux courroies logistiques. Bref, ça va pour le mieux.

Notre section est à moitié pleine : quatre remorques toutes du même côté, et un espace équivalent libre, bien déneigé. Sous les remorques, il y a des restes de tempêtes, surtout sur le devant. Avec mon camion a un seul différentiel, ça promet! Et la mienne est la pire du lot.

Je commence par décrocher ma remorque pleine au bout de la section bien dégagée. Le camion me surprend par sa traction. Ses nouveaux pneus, plus agressifs que les précédents, ont du mordant.

Je m'approche de ma nouvelle remorque. Je recule par petit coup, question de taper la trail. La neige est à la moitié de la hauteur des roues, alors je dois prendre mon temps. Si la remorque touche a mes roues arrières, je suis cuit! Je le sais, je l'ai déjà fait! Chaque fois, je vais un peu plus loin sous la remorque. Le dernier coup, je reste coincé à mi-chemin. Plus possible de sortir, mais pas encore accroché!

Après quelques essais, il me vient une drôle d'idée : je vais installer les boyaux d'air, et tenter de tirer la remorque. On verra ben. Souvenez-vous, elle n'est pas accroché... Je sors donc accroché mes boyaux et mon fil.

Essai suivant. J'y vais très délicatement. Ce n'est pas le moment de faire un geste brusque. Et il y a beaucoup de neige à écraser par les roues de la remorque. Remorque qui est vide, donc bien qu'elle pèse un peu sur le tracteur, c'est moins qu'une remorque chargée. La remorque avance lentement, mais elle tient. J'avance pour la sortir complètement de sa place tout en surveillant dans les miroirs le moindre signe qu'elle se décroche. Je recule ensuite pour bien l'accrocher.

Je sors ensuite pour aller faire une vérification vite fait. Arriver à l’arrière, je vois qu'elle est scellée. Louche : il ne m'a pas parlé de livraison. Alors que je termine et que je me dirige vers la boite où sera la facture, pour peu que ce soit une livraison, mais qu'il aurait omis de me dire.

C'est alors que j'aperçois le numéro : 531196!!! Merde, j'ai besoin de la 531198! Tout ça pour même pas la bonne remorque...

Bon, au point où je suis rendu, je déplace la remorque dans une place déneigée. Je la décroche puis je vais prendre position devant la vraie remorque dont j'ai besoin. Elle a de la neige sous le nez, mais seulement d'un côté. Encore là, ça promet!

Je tape la trail une fois, puis je tente le grand coup, après avoir vérifier que la hauteur de la sellette est bonne. Je tape le fond. Je descends pour remonter les pattes et brancher les boyaux d'air. La remorque semble plus reculée que les autres, si je me fie au garde-boues.

J'embarque dans le camion pour la sortir de son trou. Comme ça mord bien, merci à mes nouveaux pneus plus agressifs, je pèse plus pour ne pas m'enliser. Je commence à avoir ma journée dans le corps là... Ben, la remorque est restée là! Elle n'était pas accrochée!!! Ça explique le recul comparativement aux garde-boues, ce n’était pas seulement une question de position de tige d'accrochage. Vrai que nos remorques sont toutes identiques, en fait, il n'y aurait pas de raison.

Heureusement, les tuyaux n'ont pas arrachés, comme ça m'était arrivé au Wisconsin. J'ai donc redescendu les pattes pour accrocher à nouveau, réellement cette fois, la remorque. Ouf!

J'ai fait ensuite mon enveloppe pour la laisser sur place avant de poursuivre ma route.

Quelle journée!

Manquer le train

La routine du matin: déjeuner, inspection et, comme prévu, le tableau de bord est revenu en vie. Je pouvais donc partir en paix. Direction, la 71 nord. Puis, en arrivant à Cincinnati, OH, la 75 nord.

Cincinnati était bloquée. J'ai donc décidé de semi-contourner. J'ai pris la 275 est, puis la 471 nord. Entré en Ohio, la US-50 ouest me ramena via la 71 sud à la 75 nord. Un peu au ralenti aussi, mais j'imagine, j'espère en fait, que j'ai sauvé un peu de temps. Enfin...

J'ai reçu un message de Martin: j'ai jusqu'à 17:30 pour me rendre au train. Trente minutes de plus qu'hier?!? C'est toujours ça de pris, mais j'ai quand même un doute. Si j'arrive à temps, ce sera de justesse. On saura ben assez vite... De toute façon, ma remorque, elle, sera déjà arrivé. Ce qui arrivera avec l'autre, ça devient la responsabilité de la répartition.

Je me suis arrêté à la halte routière de Piqua, OH pour une pause. Puis, j'ai avancé jusqu'à la halte routière de Findlay, OH pour diner. Ensuite, direction Détroit, MI. J'ai pris une pause à la boutique hors-taxes avant de franchir le pont Ambassador vers les douanes de Windsor, ON.

La traversée fut simple et rapide. J'ai traversé la ville par la ON-3 sud et j'ai pris la 401 est. Je me suis arrêté au Relais Routier de Comber, ON pour faire le plein. Il n'y a que deux pompes à cause des travaux, alors j'attends, et j'attends encore. Mon tour finit par arriver. Après coup, je me rends compte que maintenant, toutes les pompes sont disponible pour le système Cardlock... Avoir su!

Je me stationne et je vais au Tim pour un café et un muffin. Il y a des traditions qu'on garde... Puis, j'ai repris la route 401 vers l'est. J'ai envoyé un message à Martin: ce sera vraiment par la peau des fesses.

Puis, vers le kilomètre 60, soit tout juste une quinzaine de minutes après avoir quitté le Relais Routier, la circulation s'arrête nette! Martin m'appelle au même moment pour me lancer le traditionnel "go go go"... Je lui annonce le bouchon: je roule à moins de dix kilomètres-heure! À ce rythme, c'est juste si je serai à temps demain... Il me reconfirme que ma remorque sera là et que c'est ce qui importe le plus en fait. Sous-entendu: il s'arrangera avec la livraison en temps et lieu.

Je décide de contourner le bouchon. Je prends la ON-40 nord jusqu'à la ON-2 est. Puis, un rang avec pas de nom me ramène à la 401 est, au-delà du bouchon. On n'est jamais vraiment certain d'avoir sauvé du temps dans ce genre de situation, mais bon, ça fait voir l'arrière-pays!

Je roule ensuite jusqu'au ONroute de Woodstock, ON. Je soupe au East Side Mario's; ça fait du bien, et pas qu'à l'estomac.

Je me rends ensuite à Milton, ON au train. J'arrive trois heures après l'heure prévu. J'ai quand même fait le maximum dans les circonstances. Je ne sais pas trop où est passé le temps, d'ailleurs! J'échange ma remorque pour la nouvelle, j'en fais l'inspection, puis je reprends la route 401 ouest. Maintenant, plus rien ne presse. Jusqu'à un certain point, du moins...

Je roule et je m'arrête dès le ONroute de Cambridge, ON. Il faut bien un café et un muffin. Finalement, un dernier bout de route jusqu'au Esso de Chatham, ON où j'ai établi le campement pour la nuit. Ouf!

15 décembre 2013

Service trois étoiles

Je me suis tout d'abord réveillé avant le cadran. Mais je me suis rendormi. Lorsque le cadran sonna, ce fut beaucoup plus difficile!

J'ai quand même déjeuné. Puis je suis sorti faire mon inspection. Je suis ensuite parti vers la 75 sud. Puis presqu'aussitôt, j'ai pris la 71 sud vers Louisville, KY.

J'ai envoyé un message à Lori: je serai à Lebanon, TN vers midi. Puis je me suis arrêté pour une pause au Pilot de Pendleton, KY.

Je suis reparti vers Louisville, KY où j'ai pris la 264 ouest pour contourner la ville et aller rejoindre la 65 sud. Je me suis arrêté au Exxon à Smiths Groove, KY pour dîner.

J'ai continué sur la 65 sud jusqu'à Franklin, KY où j'ai pris la US-31W sud, puis la TN-109 sud.

Quand je suis arrivé enfin à Lebanon, TN, il était treize heures. Ouf! J'étais plutôt fatigué...

Le chienneteur m'attrape au passage: il me donne un numéro de quai pour y laisser ma pleine, puis il me sort une vide et la laisse au milieu de la place. Je me recule au quai, puis j'envoie un message à Lori.

Je sors décrocher la remorque. Puis je m'avance pour aller accrocher la vide. Je sors à nouveau pour en faire l'inspection. 

Je remonte dans le camion. La réponse de Lori est entrée: on va à Clarksville, TN. Je sors dans la ruelle pour mettre de l'ordre dans mes papiers. J'en profite pour me faire un café.

Puis je pars sur la TN-109 nord jusqu'à la 40 ouest. Je prends ensuite la TN-155 nord jusqu'à la 65 que je prends nord. Je sors pour la US-31W sud et... Crisse, je m'en vais à Springfield!!! Demi-tour...

Je passe sous l'autoroute et je reprends la 65 sud. Je sors pour la TN-45 ouest. Martin m'appelle. Il demande si je veux revirer au train. Ben, c'est le souper de Noël là... C'est juste un Livonia, MI, une banlieue de Détroit... Bon, ok, je le prends pour la paye! Je continue sur la 24 ouest jusqu'à Clarksville, TN où je prends la US-79 nord.

J'arrive dans le parc industriel où se trouve mon client. Une fois la barrière et ses formalités réglées, je m'installe au quai. Steve commence avant que j'entre. Je signe moi-même les papiers, puis je vais au bureau pour faxer les papiers de douanes à Lori. Ici, je viens tellement souvent que je connais la procédure. Et Steve est à l'aise à nous laisser faire. J'en profite!

Une fois chargé et la barrière passée côté sortant, c'est un départ! Je retourne à la US-79 que je reprends vers le nord. Je reçois rapidement un message de Patricia: les papiers sont reçus. En arrivant à Russellville, KY, je traverse la ville pour aller rejoindre la US-68 est.

Je reçois un autre message de Patricia: c'est déjà accepté aux douanes! C'est du service... Puis arrive Bowling Green, KY. Je prends le Wiliam H. Natcher Parkway sud. Je m'arrête pour souper au Marathon de Bowling Green, KY. Il est plutôt mal placé, mais il est seul dans son secteur...

Je poursuis ensuite vers la 65 nord. Je me rends jusqu'au Pétro de Glendale, KY. Je pèse mon ensemble, puis je vais me chercher un café. À mon retour au camion, je constate que le trouble normal est réapparu: le tableau de bord ne s'allume pas. Toutes les autres lumières sont allumées à l'extérieur, alors rien pour empêcher de rouler.

Je retourne ensuite à la 65 nord  jusqu'à Louisville, KY. Je contourne par la 264 est pour aller joindre la 71 nord. Je m'arrête finalement au relais pas de nom à Warsaw, KY. La nuit sera bonne!

14 décembre 2013

Vieux copain

Je me suis réveillé, puis j'ai déjeuné. Ensuite, l'inspection des équipements. Enfin, le départ et début de la journée.

J'ai roulé sur la 401 ouest jusqu'à la halte routière de Ingersoll, ON où je me suis arrêté pour dîner.

De retour sur la route. À London, ON, il y avait beaucoup de neige sur la route. Et bien des branleux. Vive les débuts d'hiver en Ontario! Tellement de branleux d'ailleurs, que seule la voix de gauche est déneigée. Pardon?

Ironiquement, vers West Lorne, ON, c'était redevenu sur le gazon. Je me suis donc rendu à Comber, ON au Relais Routier. C'était le temps de faire le plein de diesel. Puis, autant ramasser un café et un muffin.

Je me rends ensuite directement aux douanes de Détroit, MI. Dans la file, j'arrive à côté d'une vieille connaissance du temps de SAF... Il y a bien un bon deux deux ans qu'on ne sait vu. Il me raconte qu'en 2012, sa femme, puis sa mère sont décédées. Ouch! Par contre, il a depuis rencontré l'amour en Jamaïque et s'aligne pour devenir citoyen et habiter là-bas à mi-temps.

Nous finissons par passer à nos douaniers respectifs. Puis, nous prenons chacun notre route. La mienne est la 75 sud. Je me rends au Sunoco de Luna Pier, MI pour souper.

Je reprends la route ensuite jusqu'au TA de Wapakoneta, OH où je m'arrête pour une pause café.

Je fais ensuite un dernier droit jusqu'à Cincinnati, OH. Puis en entrant dans le Kentucky, je m'arrête à la halte routière de Florence, KY pour la nuit.

On est encore loin...

13 décembre 2013

L'oublie

Hier, en m'annonçant que j'irai à Lebanon, TN, Anna me dit que Marc-André va m'envoyer mon numéro de voyage demain. Je demande si elle sait à peu près quand... Elle a un "bof" sous-entendant que ça peut être long... Ça arrive que les voyages de pneus, normalement chargés dans la soirée précédente, soit chargés dans la nuit, voire en début de journée. Je suis même déjà parti vers le souper une fois. Alors je ne me formalise pas trop de ça. Je n'ai pas l'horaire de production...

Ce matin, je n'avais pas de nouvelles de Marc-André. Mais ce n'est qu'après dîner que j'ai téléphoné. Marc-André fut tout surpris de savoir que j'attendais après lui pour le numéro de facture qui me permet de sortir la remorque de la cour. Car tout le reste ne presse pas avant d'arriver aux douanes, ce qui n'est que pour demain.

Il m'envoie donc mon numéro alors que je descends à Joliette, QC. Inutile de préciser que j'avais mis depuis longtemps mon bagage dans le camion.

J'arrive à l'usine de pneus. Procédure habituelle: barrière, en arrière à la belle Martine, remorque accrochée, inspection. Puis, je mets de l'ordre dans mes papiers. Retour à la barrière. Et une fois tout vérifier et contre-vérifier, c'est un départ! Impossible de sortir d'ici avec la mauvaise remorque!

Je suis aller rejoindre la 158 ouest pour passer derrière Montréal. Je me suis rendu jusqu'à la 25 sud. Puis, la 440 ouest m'amena à la 13 sud. Je suis finalement arrivé à la 40 ouest. Un petit bout sur la 30 est et me voici sur la 20 ouest.

À la sortie pour Valleyfield, QC, 14, tout va bien. Puis la suivante, pour Côteau-du-Lac, QC, je dépasse les grattes! Misère... Bon, elles ne font que mettre du sel, mais ça promet pour plus loin!

Je m'arrête des l'Ontario au premier ONroute à Bainsville, ON pour souper. Il ne neige déjà plus. Alors que je repars, pendant quelques kilomètres, il y a de la neige au sol, mais ce n'est pas trop long avant qu'il n'y ait même plus de traces. Fausse alerte, donc!

J'ai continué ainsi jusqu'au ONroute de Napanee, ON. Je m'y suis arrêté pour une pause, mais j'ai vite décidé que c'était ici qu'on établissait le camp de nuit. Ça va aller à demain... Je suis terriblement loin!

11 décembre 2013

Entretien digne de la Formule Un

Je me suis réveillé à l'heure voulu. Malgré la courte nuit, car il ne faut pas rentrer plus tard que le nécessaire non plus. En même temps, être arrêté à placotter est presque tout aussi reposant que de dormir profondément, n'ayez crainte...

Après un bon déjeuner, je suis sorti pour faire l'inspection. Fiston faisait encore la marmotte. Puis je suis parti vers la 401. Tel que je l'avais vu hier, je suis repassé devant le siège social et l'entrepôt de pièces de Volkswagen pour le Canada.

J'ai envoyé un message à Martin: je dois finir au garage. Il m’appela aussitôt: je dois m'y rendre au plus vite. Ils feront mon camion avant dix-sept heures, et je retournerai vers la maison avec.

J'envoie donc un message à Pierre-Luc: je serai là vers seize heures. Il me répond rapidement de ne pas dépasser seize heures car après il n'y aura plus de mécanicien. Ouf! Ça leur laisse une heure...

Je me suis arrêté au ONroute de Odessa, ON pour dîner. Je pouvais observer mon heure d'arrivée sur le GPS, qui s'ajustait à mesure que je mangeais. Ça va aller, mais c'est serré.

J'ai repris la 401 et j'ai roulé jusqu'au ONroute de Morrisburg, ON. En faisant vite, il me restait tout juste le temps de saisir un café et un muffin. Ça me permettra de tenir jusqu'au garage.

En entrant au Québec, j'ai roulé sur la 20 jusqu'à la 201 sud. J'ai traversé Valleyfield, QC et à Saint-Antoine-Abbé, QC, j'ai pris la 209 nord jusqu'au garage de TJB.

Pile poil à seize heures, je décrochais la remorque. J'ai avancé le camion jusqu'à la porte du garage, qui s'est ouverte devant moi. J'ai entré le camion sur le puit. Mission accompli pour moi...

Jacques et Pierre-Luc se sont mis à la tâche. Ils ont changer les deux pneus sur l'essieu moteur, changer l'huile, vérifier la jauge de niveau de diesel, et ajouter une poche de sel pour l'hiver. Ouf! Mission accompli pour eux...

Pendant qu'eux s'affairaient ainsi, je suis allé au bureau. Je fus accueilli par une chorale de "bonne fête"!

Puis Martin me demanda si j'étais bien pressé de repartir. Pas trop non, il faudra bien souper avant. Ces qu'il y a une remorque qui s'en vient, qui doit aller à Montréal-Est... Vendu!

Lorsqu'ils m'ont redonné mon camion, je l'ai sorti pour aller me stationner de façon à voir arriver les remorques. Puis je me suis installé pour souper. Le temps de terminer, mon confrère arrivait.

J'ai terminé puis je suis allé accrocher la remorque. Après une inspection rapide, je suis parti vers Montréal, puis vers l'est.

Je me suis rendu à notre cour pour y décrocher ma remorque. Puis, je suis reparti sur la 40 est jusqu'à la 31 nord. Ensuite, la 131 nord m'amena jusqu'à la maison.

Une autre belle semaine...

10 décembre 2013

Rencontre avec Fiston

Après le traditionnel déjeuner, je suis sorti pour faire l'inspection des équipements. Puis je suis parti sur la 80 est. J'ai eu un pincement devant le Iowa 80, mais pas le temps cette fois. On se reprends...

J'ai pris une pause à la halte routière de Princeton, IL. Puis, j'ai continué ma route jusqu'à la halte routière de South Holland, IL. Il était déjà l'heure de dîner.

J'ai reçu un message de Sylvain: mon voyage est accepté aux douanes. Je commençais d'ailleurs à me demander...

J'ai repris la route 80 est puis, à Gary, IN, j'ai pris la 94 est vers Détroit, MI. Je me suis arrêté à la halte routière de Battle Creek, MI pour une pause. Ouf, ça va rondement...

En approchant Jackson, MI, je me rends compte que le Meijer que j'ai programmé est trop loin de l'autoroute. J'en trouve un autre à Ann Arbor, MI.

Je continue donc jusque là. Il commençait à être temps, car les douanes approchaient! Il était par contre plutôt difficile d'accès. Mais de l'extérieur, très joli!

J'y ai trouvé du lait, de la crème, des biscuits, du chocolat, et une sandwich au poulet tout chaud. Ce dernier m'a permis de souper vite fait!

Je suis reparti ensuite rejoindre la 94 est. Je me suis arrêté à la boutique hors taxes de Détroit, MI. Mon confrère Fiston décollait au même moment. Nous nous sommes donnés rendez-vous à Comber, ON pour continuer ensemble jusqu'à Toronto...

J'ai ensuite traversé le pont Ambassador pour aboutir aux douanes de Windsor, ON. Je suis passé assez promptement.

Puis j'ai traversé la ville par la ON-3 sud jusqu'à la 401 que j'ai pris vers l'est.

Je me suis arrêté au Relais Routier de Comber, ON. J'ai fait le plein de diesel. Puis je suis allé au Tim pour le café et le muffin. Mais pas de trace de Fiston.

En revenant au camion, je vois qu'il m'avise par Messenger qu'il est à Tilbury, ON. Ah! On se pognera au vol...

Je suis donc parti. Et effectivement, il apparut derrière moi au passage à Tilbury. Nous avons donc placoté camion, transport, TJB et, bien sûr, des autres!

Arriva Toronto que nous avons même traversé en un rien de temps. Nous nous sommes arrêté au Flying J de Pickering, ON.

Nous sommes entrés pour quelques minutes, mais en sommes ressortis quatre heures plus tard! Donc au milieu de la nuit...

Moi qui n'avait pas mis le chauffage, il faisait un froid sybérien dans la couchette! La nuit sera courte...

9 décembre 2013

On va ben n'importe où!

Je me suis réveillé avant le cadran. Je voulais me rendre au client et manger sur place, mais tant qu'à être déjà debout, j'ai décidé de changer les plans: mangeons ici avant de partir. Et avec du bon pain maison en plus...

Lorsque je suis sorti faire mon inspection, j'ai constaté qu'il faisait moins trois... Brrr! Tout un contraste avec hier.

Je suis parti par la IA-143 nord. Puis j'ai pris la IA-10 ouest. Et finalement, la US-75 nord m'amena à Sioux Center, IA. J'ai tourné sur le chemin du client, en sortant de la ville au nord. En peu de temps, j'étais sur une route de garnottes. On est bien en Iowa!

Je surveillais les adresses et je n'étais plus certain d'être au bon endroit. Arrive l'adresse. Oh! Première chose: c'est une ferme! Est-ce que je m'aventure sur le terrain avec mon ensemble? Je m'arrête sur le chemin, près de l'entrée. Je descends avec la lampe de poche pour aller m'assurer que l'adresse est la bonne. Voisin de la boîte aux lettres, une affiche au nom de mon client. C'est bel et bien ici.

Je remonte dans la camion. Je recule de quelques longueurs, car j'aurai besoin de tout ce que je peux prendre comme largeur pour pouvoir entrer dans le chemin de la ferme. En longeant l'enclos, je constate que ce sont des veaux. Chaque enclos, en s'éloignant de la route, contient des veaux de plus en plus jeunes. C'est une maternité de veaux! On livre ben n'importe où!

Je m'avance dans le chemin droit jusqu'où je peux. Mais bien que je vois les camions du clients stationnés sur le côté, il ne semble pas avoir d'issue pour mon cinquante-trois pieds! Il faudra bien que je me retourne pour sortir... Ou bien ce n'est pas ici que va la livraison!

Ça m'était arrivé, à Watertown, NY: j'entre dans une rue résidentiel. L'adresse que j'ai est celle de la maison du propriétaire, pour la facturation, sans doute. Mais l'usine est plus loin, hors de la ville, comme de raison!

Je suis en avance, alors j'attends un peu. Puis je sors à la recherche de quelqu'un qui sait. J'ai vu des gars qui construisent un hangar de plus, un autre qui nourrit les veaux, mais personne encore ne sait intéressé au zouf qui arrive ici en dix-huit roues!

La fermière sort et me dit par où je dois passer pour contourner les bâtiments et où je dois m'installer. Les gars devraient arriver bientôt. Je suis sceptique, mais si elle le dit. Au moins, ça veut dire que c'est bien ici...

Je retourne au camion. Je recule de quelques longueurs, puis je prends le chemin entre les bâtiments. Les veaux me regardent avec un drôle d'air. Ils doivent trouver que mon tracteur est bizarre...

Un peu plus tard, le père arrive. Il m'indique comment m'installer et entre temps, un autre gars arrive avec le chariot-élévateur. Il n'y a bien sur pas de quai, alors le père ira dans la remorque avec un pousse-palette, et l'autre en bas les ramassera pour les amener dans l'entrepôt ensuite.

Je retourne au camion et j'envoie un message à Lori: nous sommes en train de vider. Et ça va rondement. Le père, il sait où il s'en va! La réponse arrive: on va à Red Oak, IA. Je suis maintenant vide. Je sors et ne trouve plus personne! Après un peu de recherche dans l'entrepôt, je finis par les retrouver!

Je referme les portes et me dirige vers le rang. En m'en allant, je fais quelques photos de la ferme. Je fais un peu peur aux veaux... Ils ne sont pas habitués à voir pareil camion!

Je vais rejoindre la US-75 sud. Je la suis jusqu'à la 29 que je prends sud elle aussi. Je m'arrête pour dîner au Conoco d'Onawa. C'est tout frais rénové, alors c'est beau et propre. Je me ramasse un café et il n'est que quatre-vingt-cinq cents! Ma foi, c'est un mode de vie en Iowa!

Je repars sur la 29 sud. Je me rends jusqu'à Council Bluffs, IA où je m'arrête au TA pour faire le plein de diesel. Ça me permettra de revenir jusqu'à l'Ontario.

Je reprends ensuite la 29 sud pour quelques sorties, puis je prends la US-34 est. Le GPS me fait prendre une route en garnottes. Je devrais me méfier plus, c'est quand même un modèle pour automobile! J'arrive chez mon client de part derrière. Ça ira pour cette fois.

Je me stationne est vais au bureau de l'expédition. Le gars ne reconnaît pas mon voyage par son numéro. Mais alors que j'allais demander plus d'informations à Lori, il se retrouve avec la destination. On va s'en sortir! Il me dit de reculer au quai. Ça change de l'autre chauffeur qui avait l'air de dire, alors qu'on attendait, qu'il était là depuis le matin. Ne jamais se fier sur les non-employés.

J'attends dans le camion. Une fois terminé, la dame vient me faire signer les papiers. Elle me dit que je peux aller en haut pour les faxer. J'avance donc le camion pour fermer les portes, et le gars pose le scellé afin de garantir que personne n'ouvrira les portes. Je me stationne sur le bas côté, puis je vais au bureau principal au deuxième étage.

La dame envoie pour moi les papiers chez TJB à Lori afin qu'ils soient envoyés aux douanes. Je peux donc partir.

Après être sorti de la ville, je prends la US-34 est. Puis, je prends la US-71 nord qui m'amène jusqu'à la 80 est. Je m'arrête pour souper à la halte routière de Casey, IA.

Puis, je repars jusqu'au Pilot de West Des Moines, IA. C'est ici que je pèse le voyage. Je ramasse au passage un café. Je reprends ensuite la 80 est pour me rendre jusqu'à la halte routière de Tiffin, IA où je m'arrête pour la nuit. Ça va faire du bien...

8 décembre 2013

La tornade

Je me suis réveillé quinze minutes après le cadran. Je me rends compte ainsi que je n'avais pas activé le cadran. J'ai bousillé l'heure de réveil et l'heure tout court hier. Alors semble t'il qu'en remettant tout ça en ordre, je l'ai aussi désactivé.

La nuit a été mouvementé. Il y a eu beaucoup de vent. Hier soir, malgré que le camion indiquait dix degrés, je trouvais que le ciel était annonciateur d'une tempête de neige! D'ailleurs, ce matin, il fait déjà quatorze...

Après un classique déjeuné, je suis sorti pour faire l'inspection des équipements.

Puis je suis parti sur la 94 ouest. Le temps n'avait pas changé, et c'était venteux. J'ai pris la 80 ouest après être entré en Indiana.

Je me suis arrêté au Pétro de Gary, IN. Si il y a quelques semaines je n'ai fait qu'y passer, cette fois, j'irais à l'intérieur. J'ai d'abord trouve un endroit où me stationner en "squatteux", car le vrai stationnement est terriblement loin du bâtiment principal.

Le relais est tout simplement magnifique. C'est une ode aux travailleurs de l'acier, si nombreux dans la région. En effet, il y a plusieurs usines d'acier, et elle sont immenses! Je suis d'ailleurs marqué à vie (au fer rouge!) par ma livraison chez US Steel!

Le relais a la forme d'une usine du début du siècle précédent, soit un aire très haut au centre, avec des sections plus basses de chaque côté. L'un des côté est le dépanneur, l'autre est le restaurant à l'avant, et les douches à l'arrière. La section centrale est le couloir où l'on circule. Elle est parsemé de photos anciennes et d'objets significatifs des vielles usines d'acier. Il y a même des figurines grandeur nature en action. Vraiment très réussi.

Ma visite m'a laissé le même sentiment que lorsque nous arrêtions jadis à l'ancien Pétro de Lake Station, IN, un peu à l'est. Mais celui-ci appartenait à un franchisé, avec trois autres Pétro, et un jour, il les a tous vendu à Flying J.

Je me suis permis un dîner cochonneries: j'ai ramassé un mini-sous-marin, ainsi qu'un Doritos latinos extra fort, et un gâteau à la citrouille. Délicieux, mais pas vraiment santé!

J'ai repris la 80 ouest. Après être entré en Illinois, et avoir passé le péage, soit vers Joliet, IL, la radio annonçait des "Tornado Warning" et des "Tornado Watch" pour différents contés en Illinois et en Indiana. Devant moi, le ciel s'est obscursi et le vent se faisait de plus en plus fort. Selon la radio, ça s'en allait droit vers Chicago, IL, derrière moi. Le problème avec les contés, c'est qu'on ne les connaît pas, nous, les touristes. Alors difficile de savoir si on doit se mettre à l'abri.

Étant chargé à pleine capacité, la remorque est demeurée stable. Quelques bons coups de vent ont fait bouger la cabine, mais rien de si grave. Je me suis arrêté au BP de Geneseo, IL pour une pause bien mérité. Le beau temps était revenu depuis quelques kilomètres.

J'ai repris ensuite la 80 ouest vers l'Iowa. Je suis passé devant le Iowa 80 en me disant: "peut-être en revenant"! Je préfère ne pas m'y arrêter lorsque le temps est compté.

J'ai pris la 380 nord. Je me souviens de l'avoir pris dans ma vie de plate-forme! Il y à plus de dix ans donc. Tellement que j'ai compté cinq relais, incluant le Flying J au bout. Je me suis d'ailleurs arrêté au Sinclair de Center Point, IA pour la pause café. Avec tout ça aujourd'hui, ce n'était pas l'envie qui manquait de rester là pour la nuit. Mais je suis un professionnel! J'ai donc visité le relais. Il y a une belle fontaine à l'intérieur. Et le café ne m'a coûté que 75 cents! Ça c'est plaisant...

J'ai repris la 380 nord. Elle est devenu la US-20 ouest. J'ai vu que la 380 se poursuivait au nord de la ville. Hé ben! J'ai continué sur la US-20 ouest puis j'ai pris la US-59 nord. J'ai ensuite pris la IA-3 ouest jusqu'au Marcus Junction à Marcus, IA. Bien que courte, la nuit allait être bonne.

7 décembre 2013

Soupe pis couche

J'avais réglé le cadran pour une nuit canadienne, avec ambition d'aller m'entraîner au gym de Milton, ON. Ça fait donc une courte nuit. Mais c'est pour une bonne cause: moi! J'ai besoin de m'encourager...

Un message m'attendait au réveil: Catherine est passé dans la nuit, elle s'est stationnée juste à côté de moi. Vers trois heures. Je venais probablement à peine de m'endormir, mais je n'ai eu connaissance de rien.

J'ai donc tranquillement pris mon déjeuner. Puis je suis sorti pour faire l'inspection des équipements. Et j'étais enfin prêt à partir.

J'ai pris la 401 ouest vers Toronto, ON. Avant d'y entrer, j'ai fait un arrêt express à la halte routière de Clarington, ON. Puis, j'ai entrepris la traversée.

Ça s'est bien déroulé. Si bien que j'arrivais à Milton, ON. Je suis aller me stationner au Pétro-Canada. Puis, j'ai marché pour aller au gym. C'est déjà une partie de l'entraînement!

J'ai travaillé fort, mais la beauté des dames fut ma récompense. Une fois bien épuisé, je suis retourné au camion pour dîner.

Puis j'ai rejoint la 401 ouest. Je me suis arrêté au ONroute de West Lorne, ON pour la pause café et muffin.

J'ai continué ensuite jusqu'au Flying J de Tilbury, ON. Je me suis d'abord pesé. Une chance, j'étais trop pesant sur la remorque. J'ai donc replacé les essieux, et reconfirmer sur la balance. Cette fois, c'était parfait.

J'ai donc ensuite fait le plein de diesel, puis de DEF. Il y avait plusieurs autres chauffeurs de TJB. Nous nous sommes croisés au moment de payer, et nous avons échangé des salutations.

Je suis parti ensuite vers la ville de Windsor, ON. J'ai pris la ON-3 vers le pont. Je suis arrêté à la boutique hors taxes pour le café gratuit.

Puis j'ai franchi le pont Ambassador pour arriver aux douanes américaines. Il y avait si peu de monde, pour une fois, que je me suis arrêté directement à la guérite, devant le douanier. Profitons-en!

Le passage fut donc rapide. J'ai contourné le site pour aller prendre la 96 ouest. Quelques kilomètres plus loin, j'ai pris la 94 ouest vers Chicago, IL.

J'avais faim. Il était tard. Je me suis arrêté à la première halte routière disponible, soit à Ypsilanti, MI.

Puis je suis reparti sur la 94 ouest jusqu'au Citgo de Marshall, MI où je me suis arrêté pour la nuit. Me semble qu'on n'est vraiment pas loin!

6 décembre 2013

Petite journée

Hier, Anna me téléphone pour me prévenir que j'irais à Sioux Center, IA. Et comme c'est à deux jours et quart de route, ça me demande donc de partir dès ce soir, vendredi. La remorque s'en vient déjà, et elle sera à notre cour de Montréal-Est, QC.

Ce matin, malgré le mal de tête, j'ai préparé mon bagage avec Caro. Elle plus pour la nourriture, moi plus pour les vêtements.

Caro est parti de son côté pour aller chercher Sarah qui revenait d'une journée aux quilles et à la piscine. J'ai fait l'inspection du camion et je suis parti. 

J'ai pris la 131 sud jusqu'à Joliette, QC, puis j'ai pris la 31 sud. J'ai roule jusqu'à la 40 que j'ai pris vers l'ouest. En entrant à Montréal, je suis sorti pour rejoindre notre cour de Montréal-Est, QC.

J'ai trouvé, puis accroché ma remorque. Je suis ensuite sorti pour en faire l'inspection. Puis, retour dans le camion pour finaliser mon enveloppe. Je suis ensuite allé la déposer dans la boîte au courrier interne pour qu'elle se rende jusqu'à Jolie Julie.

Je me suis avancé ensuite de quelques longueurs de camions pour m'arrêter au Mike's du Pétro-Canada d'Anjou, QC. J'ai mangé un bon penne en table d'hôte, soit avec la soupe, le dessert et le café inclus. Pas gratuit! Encore une chance que j'ai pris la portion modéré, moins cher que la complète! Mais au moins, délicieux. Et service impeccable...

J'ai repris la 40 ouest pour traverser Montréal. Puis en arrivant en Ontario, elle est devenu la 401 ouest. J'ai roulé ainsi jusqu'au ONroute de Mallorytown, ON pour la pause café et muffin.

Puis, j'ai repris la route avec ambition. Mais je me suis finalement arrêté au ONroute de Trenton, ON pour la nuit. Il était passablement tard sur mes habitudes, soit une heure du matin! Wow! Je m'épate. La nuit allait être bonne.

4 décembre 2013

À mon avis

Après une bonne nuit bien reposante, j'étais prêt à faire face à ma journée. J'ai déjeuné. Puis je suis sorti pour faire mon inspection. J'étais ensuite prêt à partir.

Je suis donc aller rejoindre la 401 est vers Toronto, ON. La traversée s'est déroulée rondement. Puis j'ai continue jusqu'au ONroute de Trenton, ON pour la pause café et muffin.

J'avais vu sur Facebook que Camille Ti-Rouge était parti presqu'en même temps que moi. Je le disais justement qu'il devait très probablement être prêt de moi, un peu devant ou derrière. Ben, il arriva au ONroute tout juste avant moi. C'est ben pour dire!

Nous avons donc roulé ensemble et placoté de tout et de rien. C'est toujours plaisant d'avoir de la compagnie... Puis, je l'ai lâché en entrant au Québec. Je me suis arrêté à la halte routière de Rivière-Beaudette, QC pour dîner.

Martin me téléphone alors pour savoir si je voulais prendre le Virginie qu'il avait en main. À bien y penser, je commençais à en avoir assez. Alors comme il me lassait le choix entre ça et la maison, j'ai pris la maison, avec un départ pour samedi.

En repartant sur la 40 est, je reçois un appel de Jocelyn. Il me demande mon avis car il est à commander d'autres Peterbilt. Des options à ajouter ou des fonctions de plus? Je ne vois rien pour le travail que l'on fait. Excellente combinaison comme ils sont là... Ça m'a fait tout un velours d'être consulté! Merci...

J'arrive donc à Saint-Laurent où je n'ai qu'à sortir de la 40 pour arriver directement chez mon client. Ils ont une nouvelle cabane pour les gardiens. Ça fait du bien pour eux, la vieille roulotte de chantier qu'ils avaient depuis des lunes n'était pas très chic!

Le gardien me donne une section où laisser ma remorque. Je m'y rends et la décroche. Je vais ensuite dans la section des vides. Mais il n'y en a pas des nôtres. J'envoie donc un message à Martin pour avoir la suite. Puis, je sors de l'enclos pour aller attendre la réponse dans l'allée.

La réponse arrive: il y a une vide à Boisbriand, QC. Je vais donc rejoindre la 40 ouest jusqu'à la 13 que je prends nord. Et je suis en plein dans l'heure de pointe. Je prends le boulevard Sainte-Rose à Laval, QC vers l'est comme raccourci pour aller joindre la 15. Je la prends nord pour traverser le pont et sortir aussitôt. J'arrive presque dans la cour du client encore une fois.

Je trouve rapidement ma remorque. Je l'accroche et en fait l'inspection. Puis, c'est le temps d'aller souper. Je vais reprendre la 15 nord pour me rendre à la 640 est. Je choisis de garder mon enveloppe avec moi. Il sera plus simple de la laisser en repartant ce lutte fois-ci.

Je me rends jusqu'à la 40 que je prends est. Puis je m'arrête à la halte routière de Lavaltrie, QC pour souper. Il était temps!

Je reprends la route pour aller joindre la 31 nord jusqu'à l'usine de pneus. J'y laisse ma remorque après l'avoir correctement balayée.

Je retourne ensuite prendre la 131 nord jusqu'à la maison. Le congé de la fin de semaine sera bien mérité.