17 décembre 2013

Ronne de lait du Michigan

 À mon réveil, c'était la mini-tempête. En fait, il tombait une légère neige. J'ai fait un peu de travail dans les papiers. Puis, l'inspection et ce fut un départ.

Sur la 401 ouest, il y avait un fort vent de face. Très fort même. Malgré cela, les éoliennes de Tilbury, ON était, pour la plupart, au repos. Cou don, si ça ne tourne pas quand il ne vente pas, ni quand il vente, il reste quand?

J'ai pris la ON-3 nord au bout de la 401 pour traverser la ville et me rendre à la boutique hors-taxe pour une pause. Puis, j'ai traversé le pont Ambassador vers Détroit, MI aux douanes. Je m'approche dans la première ligne la plus à droite.

Cette porte a un système d'inspection à rayon-x, mais il n'a jamais vraiment été utilisé. Cette fois, la lumière rouge est allumée. J'attends un peu. Les petites lumières, sur les boites de chaque côté, sont vertes. Je décide donc d'avancer au douanier.

Il me dit que j'aurais dû attendre que la lumière passe au vert. Oups, ça doit fonctionner! Il vérifie mes papiers, puis m'indique d'aller au rayon-x, celui "d'en arrière"... C'est le prix à payer pour mon erreur. Ne jamais agir comme si on a quelque chose à cacher devant un douanier: c'est la fouille assurée!

J'avance et contourne le bâtiment principal. J'arrive à la file pour le rayon-x: il y a cinq camions devant moi! Pas sorti de la proverbiale auberge! Je garde un oeil sur l'horloge, car bien que mon client est à une quinzaine de minutes des douanes, j'ai peu de temps de jeu avant l'heure de mon rendez-vous, fixée à dix heures.

Alors que le temps passe, et que les camions avancent lentement, j'envoie un message à Anna: c'est tellement long au rayon-x que je serai légèrement en retard, genre quinze minutes, si tout continu comme ça.

Mon tour arrive enfin. J'entre dans le bâtiment. Je descends et vais au bureau des douaniers pour faire étamper ma feuille, qui me servira de billet de sortie. Ici, c'est la machine qui bouge sur la longueur du camion. Puis, surprise, la douanière sort de son bureau. C'est la première fois que ça arrive. Je crois qu'elle vient vers moi, mais je suppose que si ils avaient trouver quelque chose d'illicite, les deux seraient sortis. Mais elle passe devant moi et va plutôt inspecter l'intérieur de la cabine! Hé ben, c'est vraiment la première fois que ça arrive comme ça!

Tout est bien qui finit par finir bien. La douanière me demande si je joue de la guitare, signe qu'elle a vu la boite (ben, c'est difficile à manquer, quand même!). Oui, je zigne un peu, mais de là à dire que je joue... Je suis donc libéré! Je pars enfin.

Après être enfin sorti des douanes, je prends la 96 ouest. Après quelques sorties, je prends la voie de service puis après être passé par dessus l'autoroute, j'arrive directement chez mon client.

La fille à la réception est une jolie blonde aux yeux magnifiques. Je fond presque, mais je suis un professionnel! J'attends un peu d'avoir un quai. Puis arrive mon tour. Je vais donc reculer la remorque au quai afin d'être déchargé. J'envoie mon message à Lori afin de savoir la suite, puis j'attends d'être déchargé. Lori me répond: ce sera une ronne de lait! J'adore ça.

Premier arrêt: Rockwood, MN. MN??? Impossible, c'est trop loin. Surement MI, j'y suis déjà! Tout concorde pour le Michigan, mais je relève quand même l'erreur à Lori, au cas. Je me suis déjà trompé d'état une fois, étant allé au Texas plutôt qu'en Arkansas, une erreur de cinq cents miles, si ma mémoire est bonne. C'était au temps où tout se faisait par téléphone, alors avec un répartiteur qui parle avec une patate dans la yeule...

Quand même confiant, je pars. Je prends la 96 est. La réponse arrive: c'est bien plutôt MI! Je sors pour la MI-39 sud. Puis je prends la 75 sud pour quelques kilomètres. Je sors directement sur la rue de mon client.

Je me stationne, puis j'entre au bureau dans l'entrepôt. Le client me demande un numéro de commande. Je dois retourner au camion. Je vérifie dans mon téléphone: je l'avais! J’avais juste oublié de le transcrire... Misère! J'envoie un message à Lori. La réponse arrive rapidement: je vais à Holly, MI, pour deux cueillettes.

Je suis chargé, alors je sors pour refermer les portes. Malheur! Le gars m'a chargé en 48 pieds! Je me pousse car le suivant est déjà sur la panique, et je retourne voir le gars. Il bougonne et dit que j'aurais dû lui dire avant. Ben, ma commande ne fait que vingt milles livres... Ça ne surprendra personne qu'ils veulent rajouter des palettes! Sauf lui, apparemment!

Il décharge le tout et recharge plus compacté. Voilà... Va profiter de ton vendredi. J'imagine que j'ai retardé sa fin de journée, mais bon. Je vais voir la gentille secrétaire pour qu'elle faxe mes papiers à Lori, puis je retourne sur la route.

Je prends la 75 nord pour passer Détroit, MI et je continue. Je n'avais encore jamais fait cette route aussi loin. Je passe devant le site de conception de Chrysler, où était (est?) assemblé la Viper. Aussi impressionnant qu'à la télévision!

Je sors directement sur le boulevard qui m’amène au client. J'attends mon tour, puis je donne ma commande. Je ne sais pas trop ce qui se passe, alors j'ai bien peur qu'il me charge à l'envers! L'ordre est important pour celui qui ira livrer le voyage... Il finit par me donner un quai, où je vais reculer ma remorque.

En attendant, je fais connaissance avec un chauffeur de l'Ontario. Il habite dans le coin de Wyoming, ON. Il vient régulièrement ici, alors tout va bien. Ses amis lui envoient des messages disant que la 402 est glacée comme jamais, entre les kilomètres 44 et 75. On verra ben...

Une fois chargé, je faxe mes papiers, puis je pars. Je vais rejoindre la 75 nord, puis la 475 nord m’amène a la 69 est. Je m'arrête au Meijer de Davison, MI pour souper, et pour du lait. J'envoie un message à Sylvain: pis, mes trois codes à barres?

Il m'appelle: il y a un problème. L'un des chargements a été oublié! Ben, il ne sait pas trop en fait. Il vérifie et me fait signe. C'est qu'il faudra faire vite: je suis presqu'arrivé aux douanes! Je m'arrête au Pilot de Smiths Creek, MI. Je fais un arrêt au lavage de vitres. Elles sont encore plus salées de l'extérieur qu'elles n'en avaient l'air de l'intérieur!

Je vais ensuite me stationner pour attendre des nouvelles de Sylvain. Qui tardent à venir... Pis bon, on dort ici! Décision prise...

Je reçois la réponse de Sylvain à vingt-deux heures. Mais ça ira à demain...

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