28 juillet 2009

Refouler aux douanes

J'ai déjà dit, sur Facebook, quelque chose comme: "je ne serai jamais d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort afin que vous ayez le droit de le dire". C'est une parole célèbre dont, mes excuses, j'ai oublié la source. Je crois que, pour ce que je connais des libertariens, ça pourrait s'appliquer à cet événement.

Nos bons douaniers ont refusé l'entrée au pays à deux visiteurs américains pour des raisons plus ou moins nébuleuses. Que l'on soit d'accord ou non avec les idées qu'ils venaient défendre dans une mini-tournée au Québec et en Ontario, je crois que nous sommes loin d'avoir affaire ici à de dangereuses personnes. De toute façon, les vrais malfaiteurs se présentent rarement à visage découvert (si vous voyez les images du Wannabago, on ne peut pas dire qu'ils étaient discrets)!

L'histoire, bien sur pas vraiment diffusée par nos bons médias, est racontée ici, et commentée ici et ici.

Avez-vous dit: liberté d'expression?

20 juillet 2009

Journée de plein air

En ce beau lundi de juillet (allo, le ciel, on est passé la mi-juillet là, alors vous pourriez sortir la chaleur), nous avons décidé d'aller passer la journée au Hâvre Familial de Sainte-Béatrix, le village voisin du nôtre. Ça fait un bon moment que nous voulions y poser les pieds, alors aujourd'hui, LA belle journée du mois, nous nous sommes dit que c'était le temps.

Hier donc, Caro et moi avons décidé de la chose, mais Sarah étant ce qu'elle est (une enfant!), nous ne lui avons rien dit à ce moment. D'ailleurs, dès hier elle a bien essayé de savoir, torturant sa mère alors qu'elle s'en venait à ma rencontre au camion. Maman n'a pas cédé, Sarah n'a pas su.

Ce matin, nous avons donc demandé à Sarah d'enfilé son maillot et de s'habiller ensuite par dessus. Elle a alors dit: on va à la piscine? Non... S'en ai suivi un jeu de Devine le mot qui n'en finissait plus! Elle n'arrivait même pas à nommer un autre endroit ou nous pouvons aller en maillot, mis à part le spa (qui incidemment est plus ou moins brisé, donc temporairement hors d'usage). Un moment donné, à cinq minutes du départ, elle a finit par dire: un lac? Bon, on s'approche!

Le plus drôle, c'est que Sarah est allé à ce même endroit avec sa classe vers la fin de l'année. C'était en plus, malchanceuse, le jour ou elle allait pour son rendez-vous annuel à l'Hôpital Sainte-Justine. Mais comme maman a la prévoyance de prendre le premier rendez-vous du matin, Sarah est revenu juste avant diner sur le site du Hâvre. Elle était bien contente, mais pas autant que la belle Brigitte et Roxane, deux mamans accompagnatrices de la classe!

*****

Nous avions donc fait un pique-nique pour le diner. Il y a bien une cafétéria sur place, mais seulement pour les "camps d'été". Il est impossible d'y manger pour le monde "normal". Tout était donc parfait pour la journée. De la bonne bouffe, des maillots, un beau site... Go go go!

En partant, une visite au bureau de poste. On avait hâte de recevoir le petit paquet de Isa-les-Savons. En plus de l'allocation familiale, il y avait effectivement une petite enveloppe contenant les savons promis. Merci Isa.

Ensuite, sur la route pour nous rendre au Hâvre. En peu de temps, après avoir passé tout droit parce qu'on voulait montrer à Sarah la maison de son copain d'école, nous revenons sur nos pas, voyons ladite maison, envoyons la main à Jean-Claude qui, hasard, embarquait dans son automobile... En peu de temps (c'est quand même juste à côté!), nous voici sur le stationnement. Une bande de "déguisés" nous indique l'endroit ou nous devons payer notre entrée.

À cet endroit, on paie (un gros 10$ par adulte, et 6$ par enfant de 5 à 10 ans me semble). Ce qui nous donne accès à tous ce qu'il y a sur le site. Nous avons commencé par le pédalo. D'un modèle louche (ben, il y a aussi des Pélicans normaux!), ressemblant à une tortue, j'avais du mal à pédaler... Au début, Sarah avait un peu peur car, évidemment, ça branlait un peu sur les flots. Mais elle a finit par se faire à l'idée. Nous avons aussi fait du canot. Cette fois, je crois que Sarah a vraiment eu peur que nous chavirions. Il faut dire que le canot que nous avions choisi était un modèle avec "pas d'ligne en d'sous", ceux qui tangue si facilement. Ouf! Caro, qui a toujours son éternel problème de genou et d'épaule fragile s'est un peu "dérinché" l'épaule.

Ensuite, nous décidons que c'est un bon moment pour aller manger notre pique-nique. Nous retournons donc à notre table. Tiens, voici les légumes, la trempette, la salade de macaroni, le jus, la vaisselle, les ustensiles... et on entend Caro dire: Oups, j'ai oublié l'pain!

Moi qui a d'habitude la peau de la mèche assez courte, je l'ai trouvé pas mal drôle. Caro nous explique alors qu'elle a vu le pain LÀ, qu'elle s'est dit "il ne faudrait pas que je l'oublie ici", et qu'elle a continué les préparatifs de la journée.

C'est-y juste moi ou bedon il suffit de voir quelque chose et de dire: "si je laisse ça ici, je vais l'oublier c'est ben évident" et de se rendre compte qu'on a effectivement l'objet en question un peu plus tard?

Bon, une chance qu'on a toujours beaucoup de légumes et que c'était une salade de macaroni. Il ne restait plus grand chose à la fin du repas, qui fut par aillerus délicieux. Juste pas d'pain!

Par la suite, retour au quai pour aller faire un tour de "méchant pédalo": un style de catamaran qui aurait été croisé avec un ponton (on peut assoir six personnes dont deux pédaleux). Caro ne voulant plus que de servir de balan (pour ménager son genoux), elle a choisi la chaise du dépressif, sur le bout du boudin. On l'aurait juré (la chaise) directement au dessus de l'eau! Sarah s'est installé à mes côtés, mais elle ne pouvait atteindre les pédales. Elle faisait donc face à l'immense trou. Car en pédalant, parfois le clapoti nous arrose les pieds, ce qui est bienvenue par journée de chaleur (en tout cas, j'imagine!).

Ce véhicule m'a rappelé les Cyclopal, qui sont offert sur la rivière Aux Sables, à Jonquière. Je ne sais plus d'ailleurs si ils s'en fabriquent toujours. Dans les deux cas, un petit effort peu faire avancé l'embarcation assez rapidement. Ça devient vraiement un moyen de transport, pas juste une façon de voguer autour du quai.

Puis, Sarah Mlle Pipi-aux-deux-minutes a eu un besoin. J'ai donc mis la pédale à fond pour nous ramener au quai. Sarah courut aux toilettes. Peu de temps après, il devait être environ deux heures et demi, et ce afin de ne pas trop nous dépayser, il se mis à pleuvoir. On a bien tenté de savoir, en lisant le ciel, si ça se terminerait en peu de temps, mais nous avons finalement décidé de partir un peu avant la fin de la journée...

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Par la suite, nous sommes allé à Saint-Alphonse-Rodriguez, pour profiter de la vente annuelle (on donne le stock) de Coco Labine... Sarah et moi (car c'est plus dificile de faire des bobettes pour satisfaire TOUTES les femmes!) avons fait le plein de sous-vêtements! Vous pouvez commandez par Internet, service très rapide et sur. Sauf la vente annuelle, il n'y pas moyen d'acheter en personne. Les sous-vêtements sont fabriqué dans Lanaudière. Très confortable.

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Nous sommes ensuite rentrer à la maison pour nous préparer un souper de steak de veau sur BBQ. Ainsi que de nombreux repas pour le camion...

Excellente journée!

12 juillet 2009

Le BouBouQ

Hier se tenait le premier événement marquant, je l'espère fortement, le début d'une tradition (les autres participants diront ce qu'ils pensent de ce point).

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Auparavant, petit préambule...

Jadis, je dirais il y a une dizaine d'années, nous avions, nous étant le noyau fort d'un forum de motoneige que je fréquentais, eu l'idée d'organiser une fin de semaine de camping sur le terrain du chalet du père de l'un d'entre nous. Il y avait bien quelques années que nous nous connaissions, via le forum. Une fois dans l'hiver, une randonnée était organisée pour ceux qui pouvait y prendre part. Je n'ai jamais pu, vu mon métier, être là au moment ou il le fallait pour y participer. Par contre, comme pour tout bon sport d'hiver, la saison morte est beaucoup plus longue que la haute saison. Nous avions donc un bon huit à dix mois d'inativité auquel seul le forum servait à nous contacter. Pour plusieurs, l'activité inverse (la motocyclette) servait de raison de rencontre l'été venu.

Donc, cette fois-là, au chalet dudit père de l'un d'entre nous (désolé, je me souviens à peine de quelques noms, mais j'ai un souvenir impérissable de l'activité et de quelques participants), doté d'un très grand terrain (incluant un lac!) et situé "dans l'bout du Lac Etchemin", nous étions plusieurs à avoir apporté tente et bonne humeur pour envahir le terrain. Quelques uns, dont la belle Lessard, avec son bébé naissant, avait eu droit au traitement royal du chalet! Que de placottage échangé, de repas partagés, de houblons et autres brevages ingérés, avec veillée au feu, etc...

Au réveil, il y en avait même qui venait à peine d'aller au lit... et qui en plus était déjà debout, dont Jean-Marc et l'ami de Saint-Étienne-de-Lauzon. À peine avaient-ils, ces deux-là, mal aux cheveux!

Bref, une fin de semaine mémorable, duquel sont nés quelques amitiés encore durable...

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Il y a donc depuis tout ce temps que je me disais qu'il faudrait bien récidiver, avec un groupe ou un autre. Avec les années, je suis passé par divers forums, canaux IRC, et maintenant blogues, mais jamais l'occasion ne s'était présentée à nouveau. Il y a bien le Blogue Off de Montréal, mais ses participants semblent bien difficilement sortable de leur ile!

Voilà donc que récemment, je dirais dans les cinq dernières années, que je suis différents blogues plus assidument. Je les classerais dans quelques domaines: camionneurs-euses, politiques de diverses tendances (parce que pour valider mes idées, j'ai besoin de celles des autres (lire: contraires aux miennes), personnels et corporatifs (lire: blogues d'un journaliste ou d'une personnalité connus dont les trouvailles sont copier-coller sur tous les blogues que nous fréquentons).

De ceux-là, une certaine amitié a germé. Évidemment, certains (dont Y s'pogne :P) me diront que c'est impossible de savoir avant si nous sommes vraiment amis, et bla bla bla, avec la simple lecture d'un blogue. Il faut bien sur savoir (deviner?) le niveau de sincérité que chacun met dans son blogue. Pour ma part, ce que j'écrit ici est la vrai vérité véritable (ben, MA vérité...). Si vous me voyez en personne, vous verrez le même homme, avec les mêmes idées. Mais ça, à chacun d'en juger!

Donc, parmi nous, et un peu plus avec la complicité de Facebook et des 10-4, certains de notre cercle de blogueurs ont développé des affinités au-delà de la lecture d'un autre quelquonque blogue... Mais Internet étant ce qu'il est, évidemment, nous habitons tous aux quatre coins du Québec, que dis-je, on a même un français dans le groupe!

Est donc apparu l'idée, à l'origine par Boubou et Aeterna je crois, de nous constituer un BBQ de la mort. J'ai donc reçu l'invitation officielle de la part dudit Boubou, via Facebook. Il offrait généreusement de nous concocter un souper cinq étoiles suivi du traditionnel feu de camp. Accessoirement, un degré variable selon les participants de niveau d'alcool pourrait être ingéré! Le tout se déroulerait chez lui, à Victoriaville.

Comme Victo est à plus de deux heures d'ici, il nous fallait trouver refuge pour la nuit. J'ai donc lancé une perche auprès d'une autre participante, Isa-Les-Savons en lui disant que ce serait "son genre" de posséder l'attirail du parfait campeur. Elle en a bien rit, mais ce sera partie remise: ceux-là retournait chez eux à la fin de la soirée (ah, le monde sage!).

J'ai donc ensuite demandé à Boubou lui-même s'il connaissait des campings aux alentours de sa ville. Il m'en a bien sorti deux, mais évidemment, je les ai oublié. Par chance, j'avais vérifié sur ce site ou étaient ces campings. J'ai donc pu y retourner au pif-o-mètre pour me rendre compte que je n'étais pas certain desquels. Après en avoir préselectionné trois dans les alentours, j'ai donc soumis mes choix à Caro... parce que c'est bien toujours la dame qui décide!

Notre premier choix a donc été le Camping Plage des Sables, à Princeville. À une dizaine de minutes du Pow Wow. Il y a un lac, des jeux d'eaux, une cantine (à vendre pour les entreprenants), et bien de la places pour y recevoir les campeurs.

Dès le matin, nous étions tous les trois fébriles à l'idée de rencontrer nos ami-e-s virtuel-le-s en personne. Nous avons donc tenté de partir tôt, mais comme ça nous est impossible, c'est finalement vers dix heures que nous avons pu quitter Saint-Jean-de-Matha. Depuis que nous avions fini le déménagement que nous en avions des fourmis dans les jambes...

Premier arrêt: l'oncle Tim de Berthierville. Cet endroit est une fausse halte-routière. L'autoroute 40 n'en comptant pas suffisamment, et de toute façon, elles sont fermées pour démolition/reconstruction d'une halte privée (y faut ben faire comme l'Ontario en se faisant croire que "c'est partout comme ça": des haltes avec essences et restauration trop rapide pour être bonne...

Il y avait là foule, comme d'habitude. La file du service à l'auto était comme d'habitude, soit jusqu'à l'autoroute. Ben, à peine si j'exagère! Mais disons suffisamment de véhicule pour empêcher ceux qui le veulent de se sationner. Après être passé à l'intérieur, le nouveau problème était de sortir de là! Certains ne sont même pas foutu de se placer dans leurs voies de service à l'auto, ce qui par le fait même bloque la voie de la sortie... Grrr!

De retour sur l'autoroute. Ça roule et ça roule, la musique dans l'tapis, ça chante, ça jase... Le gros fun, l'esprit vacancier est à son meilleur. N'oublions pas qu'avec le déménagement, nos habituelles vacances ont été chamboulé et ce voyage d'un gros deux heures trentes de route représente en gros le seul moment d'évasion vacancière au programme. Il fallait donc que le souvenir soit bon... Ça commençait bien!

Arriver à Trois-Rivières, voyant le pont, Sarah demande: est-ce qu'on est à Québec? Non, Sarah, à Trois-Rivières. Monte le pont, descend le pont... j'en ai mis des randonnées à moto avant d'être assez brave pour le traverser. Bon, c'est un peu psychologique... mais merci môman, j'ai hérité de ton vertige!

Maintenant, dans l'ancien concessionnaire Plymouth que je fréquentais est installé Blanchette Harley-Davidson, qui a absorbé mon concessionnaire de Saint-Casimir. Que de souvenir! On leur envoie la main en passant...

Puis, à la demande de mes femmes, on se doit de faire un arrêt pipi à Saint-Célestin. Comme c'est dans ce village que j'ai eu mon premier travail de camionneur (et que j'en suis à mon deuxième, si on exclue les diversions du destins), j'ai donc dit à mes passagère que j'irais leur montrer la ou je travaillais avant. Ben, passer devant est ben en masse, de toute façon, depuis le temps, tout ceux que je connais n'y travaillent probablement plus!

De retour sur l'autoroute pour un petit bout de 20, puis sur la 955. Rendu là, ça commence drôlement à sentir Victo! Au bout de l'autoroute, virage à gauche sur la 122, direction Princeville. Comme nous avions un petit creux, pour ne pas dire un gouffre, nous décidons d'arrêter en quelques part à Victo, en passant. Nous tournons en rond en constatant que ça a changé beaucoup depuis ma dernière visite (du temps de mon ancien travail justement) pour finir par atterir chez Max Poutine. Deux trois cents sortes de poutine, aucune qui n'accotte la poutine ordinaire de chez Bébé ou de chez Grégoire! Pour une région qui a inventé le met... et qui a de mausus de bon fromage en plus! (Bon, j'entends Boubou qui trépigne...)

Ensuite, vers le camping. Nous nous enregistrons, nous choisissons un terrain, et nous nous y rendons. Je prends bien soin de vérifier le sol afin de localiser les souches et les cocottes. Nous étendons le condo et procédons à l'assemblage.

Comme il nous reste un peu de temps, nous allons marcher afin de visiter le terrain de jeux. Sarah est bien contente de passer ne serait-ce que quelques minutes sur un terrain de jeu. Nous retournons à l'auto alors qu'il reste trente minutes avant l'heure dite/non dite.

*****

Nous arrivons donc là ou Map Quest nous indique que Boubou devrait habiter! Mais il y a problème: c'est une compagnie de transport. Bon, peut-être que la carte n'est pas exactement à jour (bon, techniquement, ça ne se peut pas, mais tsé, des fois...)! Je vais à une rue plus loin, cherche par-ci, un peu par-là, afin de voir une des rues dont nous avons le nom (parce que j'avais quand même fait un plan sur papier). Pas de chance, rien ne correspond! Avant de paniquer, je vais à l'intersection précédente, là ou "me semble que ce devrait être ici", mais je m'étais fier à la technologie. Si ce n'est pas là, on appelera Boubou pour savoir "ou c'est qu'el criss qu'il est caché"!

Comme de fait, j'avais bien figuré! Tourne ici, à droite, à gauche, à droite, à gauche, Sarah surveille les numéros de porte. Au loin, je vois bien l'attroupement de véhicules. Nous y voici! Que la fête commence.

Nous approchons de la porte avec fébrilité. Comme c'est une "porte à scrigne", nous entendons les voix avant même qu'ils nous voient. Comme on ne peut pas cogner dans une moustiquaire (hein? c'est féminin, moustiquaire?), je dis: Toc toc toc.

Et nous entrons tous. Sophie, qui apparemment ne se pouvait plus de faire ma rencontre, vient aussitôt me faire la bise. Salutation ensuite de Jonathan, du frère de Boubou, et de Benoit et sa charmante copine.

Il y à partir de ce moment un drôle de phénomène. On se connait, mais on ne se connait pas. Au début, nous sommes tous, je crois, un peu gêné. J'ai remarqué d'ailleurs, au fil des rencontres "à cause d'Internet", que souvent ce sont les plus gênés qui se présentent en personne... Une fois la glace brisée, les personnalité se révèlent et tout devient possible. Bien sur, une petite bière aide la jasette à s'établir.

Peu à peu, la conversation s'établit et les langues se délient. Puis, arrivent Isa-les-Savons. Avec son homme, Dominique et Gabriel, leur fils de quatre ans qui déplace plus que sa portion d'air! Le garçon voulait en plus donner un bec à Sarah qui, ben là, n'est pas une fille facile (en tout cas, c'est ben la première fois qu'on en avait connaissance!!!). Il n'aura pas réussi de toute la soirée!

Pendant ce temps, aux fourneaux, Boubou, son frère et Sophie nous concotaient toute la boustifaille pour au moins le double des personnes présentes! Boubou devrait avoir des lunchs pour quelques semaines! Juste après les crudités, nous étions assez bien rassasié, mais nous commencions à peine! S'en ai suivi un repas délicieux. Brochettes, salades et légumes étaient au rendez-vous. Le tout suivi par des desserts de Sophie, dont un à l'apparence un peu louche, mais au gout exquis (So, on garde la recette!), ainsi que la salade de fruit d'Isabelle. Nous en avons profiter pour avoir une pensée pour Fred qui, malgré la distance, était un peu avec nous.

Le repas a été un succès. Les amitiés virtuelles ont, je le crois sincèrement, franchi une étape supplémentaire. Bien sur, nous étions tous un peu gêné (fouille-moi ben pourquoi d'ailleurs!), mais pendant et après le repas, déjà nous avions l'air beaucoup plus à l'aise les uns parmi les autres.

Mais toute bonne chose a une fin. Telle Cendrillon, nous devions retourner au camping avant vingt-trois heures, sinon le camping serait devenu citrouille (ben, la barrière eût été fermé et il eût fallu marcher un mausus de bon bout (parce que les terrains sans service sont toujours dans l'fond, juste avant les vaches!)). C'est donc un peu à regret que nous avons quitté ce magnifique groupe de joyeux lurons.

Nez Rouge oblige, Caro nous a donc ramené en toute sécurité à notre tente... Et c'est là que ça c'est corsé!

En débarquant de l'automobile, j'avais les deux pieds dans l'eau, un bon trois pouces. Pas grave, je me dis, c'est fait un peu comme un fossé. Je vais à la tente (il fait noir comme chez l'iâbe, vu qu'un zinzin a sectionné un poteau de l'Hydro juste un kilomètre avant le terrain de camping!) pour constater si dégât il y a. Tsé, j'ai justement vanté ma super tente qui, depuis quelques années, a subit moult test d'eau, et jamais n'a pris l'eau. Je suis donc telllllement confiant!

Ben, il y a une limite physique à tout! Il faut préciser que nos tentes (parce qu'elles sont deux) sont reliés par un tunnel et que, entre les deux, il n'y a pas vraiment de joint au plancher (les murs et le toit, ça va). Alors est-ce que l'eau est entré par là? Nous ne le saurons pas. Mais toujours est-il que la tente baignait dans deux-trois pouces d'eau (sous le plancher là, ça faisait flouche-flouche en marchant, mais à l'intérieur, il y avait juste assez d'eau pour dire que les couvertures et le sac de couchage soit suffisamment imbibés pour être inutilisable! Côté Sarah, n'ayant qu'un sac de couchage et un oreiller, c'est encore plus humide.

Dormant debout, et pensant à la barrière qui ferme à vingt-trois heures, je demande un deuxième avis. Après inspection des lieux plus en profondeur, Caro conclue que, même en acceptant une part d'humidité plus élevée que la normale des campeurs, même là, c'est encore ben d'trop détrempé. Je tente de voir avec Boubou s'il y a possibilité d'étendre nos matelas chez lui, mais peine perdu (la maison est déjà pleine de nature!). Je m'en doutais un peu, mais je devais vérifier quand même.

Nous décidons donc de dormir dans l'auto! Volkswagen n'a t'elle pas inventé le Westfalia? Prenons ça comme une pratique! Pfff... Bien sur, avoir eu une familiale, ça aurait fait plus long de plancher, mais les familiale TDI sont extrêmement rare (fa qu'on a pris le Bleu!). Donc, pour la deuxième fois, nous avons dormi dans l'auto (l'autre fois étant Caro seulement Chez Annie à Métis-sur-Mer, parce que notre vieux matelas avait fait une crevaison... et pas pour cause de jeux trop excessif, bande de pervers!).

Caro n'a donc à peu près pas dormi de la nuit. Moi probablement à moitié, et Sarah ne s'est aperçu de rien!

Vers cinq heures ce matin, Caro, écoeurée de tourner en rond, sorti pour commencer à démonter la tente! Peu après, je me réveillais, et le temps que je constate l'état des lieux, Sarah demandait pour aller aux toilettes.

À notre retour, nous avons donc tout réemballer grossièrement (il faudra bien sur remonter la tente afin de la faire sécher) et quitter les lieux au plus sacrant. Tant qu'à ne pas dormir, autant rouler!

Après un déjeuner vite fait à Trois-Rivières, chez Théo, nous étions de retour à la maison peu après neuf heures.

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En guise de Post Scriptum, j'ajouterais que ce qui a fait le succès incroyable de ma fin de semaine de motoneige fut le fait qu'elle s'étendait sur deux jours. Tout le monde a eu le temps de se dégêner et de faire plus ample connaissance. Sans rien enlever au BouBouQ, ça ajoute un petit plus.

Ce BBQ de la mort fut un événement mémorable pour toute la famille Maltais. Je vous aime tous qui étiez présent, et on se reprend n'importe quand!

10 juillet 2009

Retour sur le déménagement

Ah le premier juillet, Fête Nationale du déménagement! Il y a quatre ans que nous n'avions pas fêter. Oui, déjà quatre ans (et un mois pour être juste) que nous avons immigrer à Saint-Jean-de-Matha. Tout d'abord dans un logement, un peu pour savoir si on allait aimer le village.

Tout de suite la grande question: pourquoi avoir choisi ce village perdu, quand même à deux heures et plus de mon travail (et plus, c'est qu'il faut traverser Montréal et ça, ça peut ajouter entre zéro et deux heures au voyage)?

C'est la faute à Caro! En effet, alors que je l'ai connu, elle venait de quitter un gars de Saint-Zénon, ou elle était depuis un an (et plus?). Elle suivait donc une formation à Rawdon. De ce cours, elle a connu des femmes, dont quelques unes sont devenues de très bonnes amies. L'une d'entre elle habite Saint-Jean-de-Matha. Mon métier m'amenant à n'être jamais à la maison (et ce, peu importe l'endroit ou se situe la maison!), l'adresse postale ne me dérange pas vraiment. Pas chez moi à Jonquière, à Saint-Chrysostome ou à Saint-Jean-de-Matha ne fait vraiment aucune différence. Autant donc travailler à ce que ma famille soit la plus heureuse possible. Pour ce faire, que Caro soit près de ses amies était un gros plus.

D'ailleurs, une fois la décision prise de nous établir à Saint-Jean-de-Matha, le sourire de Caro s'est instanément élargi. Ne restait qu'à trouver l'appartement. Ce qui fut fait en deux téléphones.

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Pendant les quatre années passées dans le village, nous avons pu constater la quantité et la qualité des commerces du village, la qualité des services municipaux en comparaison avec le niveau de taxation de notre village (et comparativement aux villages voisins) ainsi que la gentillesse et la bonne humeur de la population. De plus, l'an passé, avec l'entrée de Sarah à l'école, nous avons pu constater la mentalité et le sens professionel du personnel de l'école.

Bref, avec les années, notre désir de s'incruster ici s'amplifiait de plus en plus. En même temps, depuis presque toujours, l'idée de nous bâtir un camp en bois rond ou en pièces sur pièces nous trottaient dans la tête. Malheureusement, financièrement parlant, il a bien fallu se rendre à l'évidence que, malgré que nous aurions fait une bonne partie des travaux nous même, c'était beaucoup trop dispendieux pour ce que nous étions prêt à payer. En voulant garder un parent à la maison (et au Québec, ça prend un travail assez payant pour que ce soit rentable pour le deuxième parent de travailler), il fallait faire des choix. Et l'un de ceux là fût le prix que nous pouvions nous permettre pour une maison.

Nous avons trouvé ce que nous voulions, au prix que nous voulions... L'affaire fut conclu en septembre dernier. La maison étant louée, il fallait donc attendre le traditionnel premier juillet pour s'en donner à coeur-joie! Ce qui en fait faisait bien notre affaire, car il fallait bien réemballer tous nos menus objets afin de les changer de maison... Deux coins de rues, ce n'est pas loin, mais c'est le même travail. Y'a que le chauffeur qui en a pour moins longtemps... et ça se trouve que c'est le même gars que le déplaceur de boites (Caro s'est en grosse majorité tapée le travail d'emballage des objets, merci mon amour).

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Nous en arrivons donc au déménagement proprement dit. Récemment, dû à un bon client, j'ai la possibilité de faire des "un peu plus petit voyage" qui, en contrepartie, me permettent d'amener le camion à la maison. Question mileage (donc paye), c'est un tantinet court, mais le camion à la maison, ça fait parti du non-monnayable, comme j'appelle. Tout ça pour dire que j'ai eu l'offre d'un voyage en Louisiane pour ma dernière semaine avant les vacances, que j'avais astucieusement placé pour la semaine du déménagement, ainsi que la suivante. Partant un mardi (avec la journée de l'arrivée précédente), ça me faisait revenir assez tard par rapport au premier juillet... Hmmm... Moment de réflexion: un peu moins de temps, mais ça me donnait quand même deux jours et un peu plus; en plus, en vacances, on manque toujours d'argent, vu la façon dont nous sommes payé ainsi que la façon dont la paye de vacances est calculée; un long voyage était donc bien placé! D'autant plus que je suis prêt à bien des bassesses pour aller en Louisiane (tsé, loué un bateau-maison pour des vacances, j'adorerais!). Marché conclu pour Lafayette, LA.

La tête remplie de musique cajun, je suis revenu vers la maison pour livrer le lundi matin, le 29! Après avoir mis mon répartiteur au courant (j'avais procédé avec le grand patron directement), je me suis donc rendu chez moi avec mon camion et ma remorque. En plus, j'avais la plus récente de la flotte! Ça adonne de même, mais comme dirait l'autre, "Y'a rien d'trop beau"!

Je me suis donc stationné là ou il est légal de le faire, devant chez moi, de l'autre côté de la rue. Il fallait donc que je traverse la rue à chaque voyage de diable, généralement avec quatre ou cinq boites à bord. Au moins, je me suis dit que la petite marche m'empêcherait de me brûler trop vite, une sorte d'échauffement permanent (parce que j'ai eu mal au dos pendant deux semaines lorsqu'on a fait le jardin, faute de m'être échauffé correctement: on appelle ça vieillir). Je devais donc faire attention à moi, parce que l'aide était somme toute plutôt rare (j'en reparle plus tard)!

Rendu au premier juillet lui-même, je me suis dit que si je me sationnais sur le côté de la maison, directement au pied de la galerie (qui est plus ou moins une zone interdite), je pourrais assurément profiter de la tolérance du jour (d'autant plus que l'Imbécile de la ville a été démissionné assez vite).

À la mi-matin, mon meilleur frère est venu à mon secours, tout juste après Mélissa, une bonne amie à nous. Ainsi qu'Omer et sa camionnette. Ce qui résume l'aide que nous avons eu. J'aimerais remercier tous ceux que j'ai aidé à déménager de ne pas s'en être souvenu alors que c'était moi qui avait besoin d'aide (dispence à tante Huguette qui, à plus de 70 ans, a bien mérité de se reposer, ainsi qu'à Mario qui se mariait trois jours plus tard).

Avec l'aide de mon frère, l'embarquement des gros objets fut un jeu d'enfant. Tsé, quand tu n'as pas besoin de parler pour te comprendre, ça part bien... Avec l'aide de Mélissa, Caro a pu égarer les quelques boites qu'elle avait spécialement identifiées afin que nous puissions les déballer en premier. Heureusement, Méli a fait plusieurs autres bons coups pour se racheter. On t'aime pareil, Méli! Avec la camionnette d'Omer (ainsi que ses bras), nous avons pu déménagé les électroménagés, car c'eût été difficile de le grimper dans la remorque à quatre pieds de haut. Merci à vous trois.

En fin de journée, mon frère commençait à trépigner d'impatience, car il partait le lendemain pour Woodstock en Beauce, le chanceux! Nous sommes donc allé redescendre les gros objets à la maison dès le soir même afin de profiter de son humble personne. Une première bonne chose de faite!

Vers la fin de la journée, la future résidente de notre logement commençait à trépigner elle aussi. Elle nous avisa qu'elle sera là dès le lendemain matin afin de peinturer le logement, et qu'elle emménagerait le samedi suivant. La journée s'achevant, Caro lui a téléphone afin de s'entendre avec elle que nous pourrions lui libérer le logement pour le lendemain matin, mais que nous aimerions finir le tambour, le sous-sol et le demi-sous-sol sur terre battue pendant la journée du lendemain. Elle accepta, à notre grand soulagement. Ouf... Parce qu'il faut croire qu'on en a en criss du stock!

Après trois jours de chargement, nous sommes donc finalement arrivé à la fin! Y'était temps, car nous arrivions à la fin de la remorque! Cinquante-trois pieds de "menus objets"!!! Menu, menu, il faut s'entendre! Et n'oublions pas que les "gros meubles" avait déjà été débarqués/déménagés (lire: causeuse, cache-un-lit (hide-a-bed), deux frigos, un congélateur debout, laveuse, chesseuse et lave-aisselle)! Alors mon ami Soldat, qui a déjà fait du démènagement (mon ancien patron avait une division déménagement), me disait que trois maison peuvent entrer dans une remorque de cinquante-trois pieds. J'étais sceptique, me disant qu'il ne connaissait pas les Maltais, ou ma blonde! En considérant que nous avons un peu relâché la hauteur de l'empilage après un tiers, mais que les électros et autres gros objets ont été livré séparément, on peut dire qu'on en rempli plus de deux tiers d'un cinquante-trois pieds!!! Ouf, et re-ouf!

J'ai donc déplacé le camion et sa remorque dans la cours de notre maison. Avec la configuration du terrain et la non-largeur de la rue, j'eus cru avoir la chance de démontrer mon impatience légendaire... Juste avant moi, j'ai vu "le gars du lait" qui a réculé dans la cours de l'entrepôt du village (un peu plus loin sur ma rue) les doigts dans l'nez, avec son W900 et la même rue pas suffisamment large, sans se reprendre... Ça m'a piquez un peu, et j'ai fait pareil! :P Je devais ensuite avancé la remorque à égalité avec le trottoir, donc décrocher le tracteur en vitesse pendant qu'il est dans la rue, et en bloque la moitié. Malgré ça, la remorque dépassait amplement la porte d'entrer.

Nous avons commencé un peu à faire le déchargement, mais on commençait déjà à voir la pression descendre. Sauf que plus nous prenions notre temps, moins il aurait rester de temps de vacances. Et Mario qui se mariait le s'quatre...

Le lendemain, nous avons donc commencé plus hardiment à décharger le camion. En même temps, il fallait bien qu'un minimum de nettoyage soit fait. Caro s'affaira à cette partie. Pendant ce temps, nous déchargions... un peu de lavage, du transport, de l'entreposage.

La journée suivante, c'était jour de mariage (voir texte précédant). Méchant Pow Wow! Ouf, tout pour se reposer! Mais quelqu'un m'avait déjà dit, et c'est donc vrai, que pendant un congé, on doit cassé sa routine; ça ne veut pas nécessairement dire de ne rien faire... La noce étant à Chambly, nous avons couché au Motel.

À notre propre surprise, le lendemain dès midi, nous étions de retour à la maison, plus en forme que jamais. Comme dirait mon patron, Go go go... là, nous avons retrouver notre vitesse de croisière. La journée se déroula rondement.

Une autre journée, et nous avions enfin une pleine journée devant nous. La forme était encore là. Bon, disons que nous avons rouler sur l'adrénaline... Le déchargement continua à bon rythme.

Puis, en fin d'après-midi, un coup de téléphone: mon frère a un appel de service à faire à Saint-Zénon, un peu au nord de notre village. Voilà Caro qui sort ses charmes, ainsi que sa bonne boufffe, et qui réussit à convaincre mon frère pour un petit extra-coup de main. Que voulez-vous, on a la dent sensible dans la famille!

Les moyens morceaux peuvent donc être déchargé eux aussi. Il faut comprendre que Caro, du haut de ses cinq pieds, arrivait à peine à descendre les objets de la remorque. Et pour avoir fait le travail en bas alors que Caro était dans la remorque, je peux vous assurer que "ça tire d'in bras" pas mal plus lorsque tu dois tirer et descendre les boites de la remorque.

Une fois mon frère reparti, il ne restait plus qu'une rangée de boite et demi. Dès le lendemain matin, ce fut fait assez rapidement. Ouf!

Après donc six jours de dur labeur, le déménagement est terminé. Ah, pas trop vite, j'ai pu ramener le camion et la remorque au garage, afin que mon camion subisse sa vérification et sa reconstruction bisannuelle (le garage en profite pour faire des vérifications plus en profondeur qu'à l'habitude). Il reste bien sur à ranger les meubles, à déballer les boites. Tout ça en faisant bien sur les ti-pots de conserves afin de profiter des fruits et légumes de saisons.

On a donc de la gelée de fraise, au cas ou la semaine prochaine, le temps des fraises soient terminé...

8 juillet 2009

La noce médiévale

Samedi dernier, le s'quatre juillet en après-midi, nous étions conviés, toute la famille Maltais, à la noce en l'honneur des épousailles de Mario et Lyne.

J'avais déjà fait un appel à tous ici même afin de trouver un endroit ou je pourrais me procurer un costume. Caro a eu comme réponse de son côté de vérifier là ou l'on peut louer des costumes pour l'Halloween! Ah ben!

Caro fit un arrêt à la boutique La différence en ballon, de Saint-Ambroise-de-Kildare, qui loue tant les costumes que les chapiteaux et toute le tra la la. Bingo!

Quelques jours plus tard, elle m'y emmenait. Une chance que la dame connaissait le domaine du costume, car il faut faire la différence entre le médiévale, le Nouvelle-France, etc... Ah ben oui, et comme nous ne sommes pas ceux qui connaissont vraiment ça, nous nous serions gourés!

Vu notre format légèrement arrondi, la dame, après nous avoir quelques fois dit: non (lire, vous ne rentrerez jamais dans ça!) a, à notre demande, plutôt sorti les quelques choix dans lequel nous pourrions entrer. Ça limitait à deux ou trois costumes pour moi et la même quantité pour Caro.

Pour Sarah, il y avait deux robes, une majestueuse, mais un brin trop longue, et qui aurait pu lui être un peu trop extravagante (on en avait quand même pour plusieurs heures ainsi accoutrés!), et celle que nous avons choisie. Avec une tresse appropriée (merci à Luce la coiffeuse pour le travail), elle avait vraiment l'air d'une jolie princesse.

Caro a choisi une belle robe crème et jaune/doré. Le genre Madame de Pompadour. De mon côté, je serais un messager: chemise en trois épaisseur (y'était mieux de ne pas faire trop chaud), chapeau à plume et pantalon noir.

Nous avons donc conclu les réservations d'usage. À cet endroit, il est possible de passer chercher les costumes une ou deux journées avant la vraie date et de les rapporter un peu après. Bref, tu loues pour la fin de semaine, en quelque sorte.

Quelques jours plus tard, mon meilleur frère se présentait à la même boutique afin de se choisir lui aussi un costume. Tellement svelte, il voyait plusieurs choix s'offrir à lui. Il faut croire que l'amateur de médiévale est plutôt mince! Sarah a donc trouvé ça drôle de le voir essayer des costumes qui s'apparentaient beaucoup a des robes! Il finira par choisir un costume de combattant.

La veille de la noce, nous nous sommes donc présenté à ladite boutique afin de ramasser les costumes. Le lendemain, jour de la noce, nous devions passé chez Luce, la coiffeuse officielle de Sarah, afin de lui arranger la tignasse. Ensuite, direction Chambly.

Nico (mon frère) qui revenait de Woodstock en Beauce, nous téléphona afin de savoir ou est-ce qu'on irait couché ben saoul le soir de la noce. Je lui ai dit que le Motel Bon Repos semblait un bon choix, directement dans la ville de Chambly. Selon mon calcul, il serait là environ trente minutes avant nous.

À son arrivé, il reconnu Laval, un cousin de Gatineau, qui avait cru bon lui aussi de chosir le même motel! Combien de chance??? Puis, nous approchant de Chambly, nous avons vu le site de la noce: les Jardins du Magnolia, situé à Carignan. Quelques minutes plus tard, nous arrivions à notre motel. Ce fut presqu'un choc culturel, après tout, c'est un endroit plus que centenaire!

En déballant les costumes, je me rendis compte que je n'avais pas eu les pantalons! Grrr. Mon costume nécessitant des pantalons noirs "normal", ils n'étaient donc pas inclus à même le costume. Au moins, je n'avais pas trop l'air extra-terrestre avec mes shorts noirs (une chance qu'elles n'étaient pas vert fluo!). J'étais déçu, mais bon... ça ne pouvait pas être parfait!

Une fois costumés, en sortant, nous avons rencontré un couple qui arrivait. Voyant notre allure, la dame dit: allez-vous au noce de Lyne? Ben, pour être franc, je ne sais pas son nom, mais ça doit bien être ça! Rigolo... Nous nous sommes rendu ensuite aux Jardins. Dès notre arrivée, nous avons rencontré la famille du marié: oncle Jean-Denis et tante Huguette, les cousines Sylvie et la belle Hélène, toutes deux très jolies, ainsi que les filles d'Hélène, Audréanne et Daphnée, qui ne peuvent pas renier leur mère! Deux beautés elles aussi. Pour compléter les représentants de la famille Maltais (le bord du marié), Laval et Diane.

La cérémonie a été très touchante, très émotive. Ça sentait l'amour. Évidemment, avec une belle mise en scène digne de l'époque médiévale. Le groupe de médiévaux amis des époux a participé au spectacle. On se serait cru au théâtre! Très beau.

Puis, une photo de groupe. Ensuite, les nouveaux mariés sont parti dans le petit bosquet batifoler avec le photographe. Pardon? Ah, ils sont allé dans le jardin pour la séance de photo. Moi pis mon obsession...

Pendant ce temps, nous nous sommes installé sous le chapiteau afin de commencer à mettre nos potins à jour. Il y a eu distribution de petites bouchées. Un magicien était sur place afin de nous mélanger les esprits. Il était vraiment bon. J'ai fini par embarquer! À la télévision, on se dit qu'il doit bien y avoir un côté que la caméra ne voit pas, alors "il est de ce côté le truc". Mais à deux pouces du nez, c'est encore plus incroyable!

Avec le retour des mariés, nous sommes passé au vin d'honneur dans l'autre section du chapiteau, laissant ainsi la place au traiteur pour qu'il s'installe dans la section principale. Les mariés devaient boire dans une coupe capoté en forme de robe ou tu dois boire dans la robe, en tenant le balan. Par la suite, tu dois faire boire l'autre personne à même la petite coupe. C'est difficile à expliquer, mais j'en veux une, une coupe comme celle-là!

Nous avions ensuite une heure pour visiter le Jardin lui-même, encore là pour laisser le temps au traiteur de faire son travail. En cas d'orage (parce qu'on en a eu un par heure environ), nous devions regagner la section recluse. Heureusement, nous n'en avons pas eu besoin: le beau temps à réussi à tenir pour une heure!

Nous avons ensuite retrouver nos tables, selon les désir des époux. Comme ils nous connaissent bien, nous étions assis avec les mêmes personnes que nous avions naturellement choisi dès le départ. Le repas consistait en un cochon entier, avec ses légumes. Impeccable! Le vin coula a flot. Le houblon aussi.

Après le repas, Audréanne, qui est la filleule du marié et qui prend des cours de chant depuis belle lurette, interpréta Une chance qu'on s'a de Jean-Pierre Ferland
de superbe façon. Elle était très nerveuse avant de monter sur la scène, car elle n'avait eu aucune pratique avec le groupe de musicien. Vraiment, bravo! Puis le groupe s'activa de plus belle pour nous faire danser comme des malades. Croyez-moi, si je me suis déguisé et que j'ai même dansé comme un fou, c'était vraiment un événement important!

Nous sommes rentrés au motel, fatigués, repues, vidés (ça faisait quand même trois jours que nous chargions notre camion de déménagement!) et enchantés! Et il n'était que vingt-trois heures! Vive les mariages en début d'après-midi!

Ah, j'oubliais... Lors du traditionnel lancé du bouquet, Caro l'a reçu en plein front! Elle a eu la douleur au front pour le reste de la soirée (et même le lendemain!)... et moi la douleur de devoir me marier bientôt! Oups!

*****

Mario, le marié, est le cousin duquel j'ai été le plus proche pendant une bonne partie de mon enfance, et le début de ma vie adulte, du temps béni ou nous étions encore à Jonquière.

Caro me souligna, au cours de la journée, qu'elle croyait reconnaitre l'accent dit du lac Saint-Jean (qui ça qui a un accent???) parmi les invités. Vérification avec le marié: Lyne est originaire du Saguenay elle aussi, et en plus a vécu pas si loin que ça de Mario tout ce temps-là. Mais ce n'est qu'une fois rendu à Montréal (et j'ajouterais après bien des aléas de la vie) qu'ils se sont connus!

Nous nous sommes donc retrouvés, sans le savoir, dans un party de bleuet!