31 mai 2013

Petit bonus

Suite à la dispartition du récit de la journée, je vous donne celui-ci plus rapidement...
Il s'est donc passé une journée (le court récit) depuis la dernière vrai publication.

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Je me suis réveillé quelques fois pour évacuer le café d'hier soir. Au moins, la température ici a été très clémente. Ça devait être vrai que la tempête se dirigeait franc nord.

Par contre, après m'être réveillé à quatre heures quelques matins de suite, ce fut bien difficile ce matin de me rendormir après sept heures. Déjà que je ne suis pas très dormeux le matin...

Aujourd'hui, je traverserai l'Oklahoma. C'est déjà un beau moment en soi. Et par la US-69 jusqu'à Big Cabin en plus. Une petite merveille de mon travail.

À la pause du matin, j'avais retrouvé la forme. Suffisamment pour envisager faire ma course à pied. Vrai qu'en descendant, je n'en avais tout simplement pas le temps.

Je me suis donc arrêté au Love's d'Eufaula, OK. Cette petite ville est situé en plein coeur du lac Eufaula, un réservoir en fait. Alors ça tourne autour des bateaux. D'autant plus que c'est un long congé. C'était donc une belle place à aller découvrir au pas de course.

J'ai vérifié avec Google Maps si je pouvais faire le tour de quelque chose. Parce que c'est tellement plus agréable de ne pas revenir sur ses pas. C'était le cas. Le temps de mettre mes vêtements de course, et d'aviser Caro, et j'étais sorti.

J'ai tout d'abord longé l'autoroute sur la voie de service. Puis, au coin de la rue principale, un coup d'œil à la faune qui faisait le plein des motomarines. Ensuite, vers la ville. Puis, sur la US qui me ramena, en longeant la voie ferrée qui elle bordait le lac, vers le Love's. Sur ce dernier bout, il faisait pas mal plus chaud! Et j'ai trouvé un disque compact de EasyRider. Il ne semble pas égratigné, alors j'ai hâte de voir si il fonctionne.

De retour au camion, il était temps de dîner. La course, ça donne faim. Je suis en suite reparti vers le nord. Il y avait beaucoup de monde sur la route, mais ça allait quand même bien.

Après avoir vu plusieurs banderilles de bienvenue, j'ai finalement vu le site de Rocklahoma, un festival rock qui se tient toujours lors de la fin de semaine du Mémorial Day. Un genre de Woodstock, quoi! Et ça attiré... J'ai même vu une file qui attendait à la machine à glace!

Je suis arrêté ensuite à Big Cabin, OK, au relais du grand indien. En allant sur leur Facebook, je constate qu'il y a un nouveau propriétaire. Hé ben! L'économie tournant au ralenti aux États-Unis depuis quelques années, c'est difficile dans le monde des relais de camionneurs. Moins de camionneurs, qui achètent de moins en moins hormis le diesel...

Je me suis acheté un gâteau aux carottes roulé, un genre de Billot-Log aussi gros que dans mon souvenir (parce que ceux d'aujourd'hui en ont bien reperdu...)! Avec un Doritos à trente sous, pour vrai! Ça a remplacé ma cochonnerie d'hier soir, dont j'ai dû me passer faute de machine à cochonnerie chez mon client.

J'ai ensuite repris la route 44 vers Joplin. Et une fois dans le Missouri, j'ai continué jusqu'à Mount Vernon, MO pour y mettre du diesel. Avec ça, je serai bon pour me rendre en Ontario, où je pourrai m'en donner à cœur joie!

Je ne suis arrêté au Love's de Rolla, MO. C'était l'heure de la pause-café. Ça me rappelle qu'on ne semble plus aller au client de bouffe à chien, juste un peu plus loin ici dans le chemin. C'est vrai que c'était long à chaque fois...

Je suis réparti ensuite avec de grandes ambitions, mais ce ne fut pas très long avant que la fatigue Be me gagne. Je suis sorti au Mr. Fuel de Villa Ridge, MO, mais il était déjà plein. Et son voisin qui avait un stationnement raisonnable a été fermé...

Je me suis souvenu d'un Pilot un peu plus loin. Je cherche avec l'application... En effet, à Pacific, MO, à cinq minutes plus loin. Inutile donc d'essayer d'être créatif ici. Pour cinq minutes, je suis bon.

J'ai donc repris la route vers l'est. Deux sorties plus loin, je sortais. J'ai dû ensuite faire un bout sur la mythique Route 66. Puis passer sous la 70 pour rejoindre le Pilot. Et le stationnement est derrière, tout là-haut dans la montagne! En quelque sorte, c'est la démonstration que les terrains optimaux sont déjà pris, et que les nouveaux relais sont dans de drôles de places, étranges et difficilement accessibles.

J'ai d'ailleurs eu de la difficulté à me stationner! Mais la nuit sera bonne... À classer dans les "il faut être brûlé pour aller là"!

La galère!

Merci à Notes, tous les écrits de la journée sont disparus. Un genre de copier-coller impromptu qui a mal tourné...

Il est où, mon ordinateur?

Résumons, mais c'était crissement plus beau à l'origine...

Je me suis rendu à Dallas, TX. La livraison s'est fait rapidement. Ensuite, à Denton, TX pour recharger. Et me voici au Choctaw Travel Plaza, voisin du Casino, à Calera, OK. Le temps est à la tempête, ce qui n'est pas très rassurant après Moore, OK.

 Maudite technologie...

30 mai 2013

Indy 500

Aujourd'hui, c'est la journée où il faut que je m'avance le plus possible de mon client. Demain, au plus tôt, je dois être vide afin d'être prêt pour aller chercher mon voyage de retour. Une fois rechargé, plus rien ne pressera. D'autant plus que ce sera vendredi. Alors pas question de se dire: "si ça ne fait pas, on ira demain"... Il n'y a pas de demain!

C'est donc pour cela que des quatre heures, j'étais réveillé. En fait, je me suis réveillé tout juste avant que le cadran sonne. Les oiseaux ne pensaient même pas encore à faire cui-cui.

Pour me donner un bon élan, parce que le camionnage, c'est aussi une bonne part de "psychologique", j'ai déjeuné avant de partir. J'avancerai les autres repas... Au début, je ne mangeais pas avant quelques heures, afin de ne pas trop chambouler les autres repas. Parce que manger "aux heures du monde normal" est une des façons de se faciliter la tâche. Il faut croire que j'ai franchi un autre pas.

Je suis donc parti à cinq heures. Ce ne fut pas très long que la circulation laissa entrevoir le début de la journée. C'est fou, ce qu'il y a de gens qui commence à travailler à six heures...

Je suis arrivé à Indianapolis, IN au tout début de l'heure de pointe. Mais Indy est une ville qui ne se bloque pas. Est-ce la configuration ou la répartition de ses habitants, je ne sais pas. C'est aussi la seule ville où je préfère prendre la 70 en son cœur plutôt que l'une ou l'autre des 465 qui la ceinture. En fait, au bout de la 69, je prends la 465 vers l'est pour quelques longueurs de camions, puis la 70 vers l'ouest. De là, je traverse la ville.

En sortant, après l'aéroport où le tout Fedex est stationné, je me suis arrêté à la halte de Mooresville, IN pour une petite pause. De la façon que cette halte est configurée, on se croirait très loin de l'autoroute. Et pourtant... Le résultat est très reposant, que ce soit pour un court ou un long arrêt, voire même la nuit.

J'ai ensuite repris la route, qui me mena vers Brazil, IN, puis Terre Haute, IN. En chemin, il y avait encore des travaux. Heureusement pour moi, les ralentissements étaient de l'autre sens. Chanceux pour cette fois!

En entrant en Illinois, plus de travaux. Ils ont dû mieux faire la première fois... Je me suis rendu jusqu'à Effingham, IL au Truck-O-Mat pour dîner. Et le café et le maïs soufflé gratuit. On y prend goût!

En repartant, je prends la 57 vers le sud. Alors que je mangeais mon maïs, le Fred me parle par Messenger. Il est un peu désespéré de sa situation qui ne bouge pas. Il se méritera assurément un prix pour sa patience et sa détermination. Quand tu veux faire les choses comme il se doit, il faut être patient! Bon courage, l'ami! Le sirop d'érable n'en sera que meilleur.

Je trouve que ça va plus vite depuis que je suis parti d'Effingham. C'est assez étrange. Mais bon, ça avance, c'est le principale!

Je reçois un courriel de Jocelyn, le grand patron lui-même. Il nous annonce que la structure des bonis va changer avec le mois de juillet. Auparavant, le boni était donné selon l'économie de carburant d'un chauffeur. Dorénavant, il sera versé selon les habitudes de conduite. C'est à ça que servira le système Isaac, à recueillir les données pour établir les montants.

Rendu à Marion, IL, la balance est ouverte, ce qui n'est pas une surprise. Et il y a quelques camions en arrière, ça semble travailler fort.

Je fais une pause à la halte de Stokes, IL. De là, il reste un peu plus de trente miles à l'état de l'Illinois. Et ce bout de la 57 est reconnu comme étant source intarissable de revenu pour la police locale (lire: c'est le festival du radar). Et c'était pire lorsque la limite de vitesse était à 55 miles à l'heure pour les camions. Il y en aura effectivement deux cette fois-ci, direction nord.

En approchant le pont qui me mènera dans le Missouri, enjambant le Mississippi, je trouve que l'eau est haute. Les zones tampons sont partiellement inondées. Bref: Y'a de l'eau...

En entrant dans le Missouri, pas de surprise, la balance est ouverte. Grosse journée! Heureusement, mon poids est légal. Et lorsque c'est le cas, aux États-Unis, c'est quand même très rare que tu vas te faire sortir du lot pour vérifications... Notre compagnie doit avoir bonne réputation! À Sikeston, MO, je prends la 55 sud vers Memphis. Je suis environ aux deux tiers du parcours.

À la halte de Marston, MO, je m'arrête. Je suis brûlé. Je décide de faire une sieste. Et vu l'heure, je souperai au réveil. Je règle donc le cadran à dans quarante-cinq minutes, en espérant ne pas faire pire que bien. J'allume le ventilateur car il commence à faire chaud. Et je m'étends...

À mon réveil, il fait chaud, mais pas encore comme dans un four. Le cadran a fait son travail, mais je me sens beaucoup mieux. Je prépare mon souper, et je m'exécute. Ça aussi, ça fait du bien.

Et me voici reparti. C'est encore loin, Grand Schtroumpfs! À quelques kilomètres de West Memphis, AR, la circulation bouchonne légèrement. Il y a une voie de bloquée pour cause de travaux. Et comme c'est trop souvent le cas, les gens ne savent pas trop quoi faire. Il y a la théorie de ceux qui veulent que tous forment une seule ligne deux fois trop longue. Et il y a ceux qui veulent que les gens se cèdent mutuellement le passage au moment opportun, soit quand la voie ferme réellement. Et la guerre est proche à chaque fois! Parce qu'il y a surtout ceux qui veulent imposer leur vision à tous les autres, comme les créateurs de bouchons qui sortent de leur voie pour paralyser la voie voisine sans avancer. Parce que si eux choisissent d'attendre dans la longue voie, alors personne ne doit prendre la voie qui roule... Misère!

Je finis par en sortir. Je prends donc la 40 vers l'ouest et Little Rock, AR. Quelques minutes plus loin, je m'arrête au TA de Earle, AR pour la pause café. Et comme ça va bien, je crois que je serai encore bon pour un bout d'écoute plus que raisonnable. La sieste aura donc été plus que bénéfique...

En repartant, je discute par Messenger avec Catherine. Elle attend des nouvelles de Mathiew pour son "road test" chez nous. En espérant que tout soit pour le mieux, et au plus vite.

Je prends la 440 qui contourne la ville. Je m'arrête à Little Rock, AR pour une pause. Caro est à monter une page pour le Marché Matha, son nouveau projet.  Ça me fait un velour, car c'est exactement ce que j'aurais voulu qu'elle fasse (le marché). Avec à peu près la même installation. Comme quoi mon idée n'était pas si mal. Son seul défaut en fait, c'est qu'elle venait de moi...

En repartant, je me siège vers la 30, qui me mènera jusqu'à Dallas, TX. Et je roule dans le couché de soleil. Il en sera ainsi jusqu'à Gurdon, AR, où je m'arrête à Southfork, présenté comme le relais de la dernière chance, le dernier pour les prochains soixante miles. Autant arrêter ici, car je sais que je ne serai certainement pas bon pour me rendre à Prescott, AR et encore moins Texarkana, AR. La nuit sera encore courte, mais on commence à en voir le bout.

29 mai 2013

Quand on se réveille avant Toronto...

J'étais couché sur le bord su stationnement de la halte routière. En fait, lorsqu'on fait ça, et j'étais loin d'être le seul en ce soir de brume, on empêche ceux qui voudraient prendre une place régulière qui se libérerait. Déjà que c'est assez hardu en temps normal... Mais bon, des fois, dans l'épuisement, on prend ce qui reste.

Par centre, évidemment, les autres camions m'ont passé à deux pouces des oreilles toute la nuit. Ça fait donc des nuits pas si reposantes. Je me suis donc réveillé vers cinq heures pour besoin naturel. Il commençait à faire claire et les ti-z'oiseaux chantaient. Je me suis recouché ensuite en espérant que je me rendormirais. C'était mon jour de chance. C'est le cadran qui me réveilla à six heures quarante-cinq. Le temps de déjeuner et de visiter la salle de bain pour gros travaux, et je quittais une heure plus tard.

Comme quoi il faut toujours être prudent, la balance de Bowmanville, ON était ouverte. J'avais fait une nuit de durée canadienne, mais j'étais légal... Et j'aurais en prime le temps d'aller au gym de Milton, ON. Je prends de moins en moins de chance avec mon registre. J'imagine que c'est de la sagesse. Il y a très longtemps que j'ai compris que c'est la façon la plus simple de gagner ma vie.

La ville de Toronto s'est traversée sans trop de problème. Ou comme disent les chroniqueurs: "avec les ralentissements habituels"!

J'ai donc fini par aboutir à Milton, ON. Je suis sorti pour le gym et je suis allé me stationner au Pétro-Canada un peu plus loin. Autant faire comme ça avec la découverte que des gens travaillent vraiment dans les locaux voisins.

J'ai trouvé mon entraînement moins difficile que lundi dernier, avec mon entraîneur. Ça doit être parce que je m'améliore... Et que lentement, je connais mieux mon programme.

De retour au camion, j'ai pris mon dîner. Je trouvais qu'il était rendu plutôt tard, mais bon... J'ai mis de l'ordre dans mon registre, et je suis finalement parti. J'ai du faire un arrêt express au ONroute de West Lorne, ON. Ça m'a permis de me prendre une collation. La dernière fois, je m'étais rendu directement à Comber, ON, et j'avais trouvé le temps long.
En approchant Tilbury, ON, j'ai croisé AP. Comme je ne lui ai pas parlé au CB, il m'a téléphoné! J'ai donc pu savoir qu'il revient de Lake Charles, LA. Et que ça n'a pas été très bien. Surtout que la survie de l'usine dépend de lui! Enfin, vous voyez le genre... Au moins, Jocelyn lui-même l'appuie par devers le client.

Je suis arrivé à Comber, ON au relais routier, alors la conversation a été de courte durée. AP fait partie des quelques uns avec lequel je pourrais parler pendant des heures... À faire attention, car le cellulaire, c'est loin d'être gratuit!

J'ai fait le plein de diesel. Un zouf à la pompe d'à côté avait laissé tourné son moteur, alors on ne s'entendait pas penser! Et c'était un courtier (un "brokeur")... Il paie son carburant lui-même; ça joue directement sur sa marge de profit. Bref, il ne peut pas ne pas savoir ce que ça lui coûte! Mais ne disait-on pas il y a quelques années qu'environ la moitié des courtiers ne devraient pas avoir de camion, faute de comprendre la base de comment ça fonctionne?

Enfin. Je suis allé chercher ma carte-cadeau à l'intérieur et en revenant, je me suis dit que je ne m'étais pas pesé. Mais bon, c'est vrai que la balance d'hier m'indiquait un poids qui semble correct (elle nous pèse en roulant, alors il reste une marge d'erreur). Considérons-nous comme légal.

Je m suis rendu jusqu'à Windsor, ON. En passant sous une section, je me suis dit que ça va ressembler à ce que l'autoroute Décarie à Montréal aurait dû ressembler, l'eussent-ils terminer...

Je suis arrêté à la boutique hors taxes pour un café. Mais il y avait foule. J'ai dû attendre quelques minutes dans la rue avant de pouvoir avoir une place de stationnement. Faut vouloir un café!

De l'autre côté du pont, la voie Express était presque libre. Et j'ai eu le douanier sifflant. Peu de mots, quelques notes, et me voilà relâché. On aime ça comme ça!

Je suis ensuite parti vers le sud sur la 75. J'avais très faim, mais je préférais traverser les douanes avant de manger. Et ça signifie que ça irait à Newport ou Monroe, soit encore une bonne demi-heure.

La vie à décider pour moi. Je me suis aperçu que j'étais à la sortie pour la 275, qui est tout juste après celle pour Newport! Ce serait donc Monroe, MI, au TA.

Une fois rassasié, je suis reparti vers Toledo, OH. J'y ai pris la 475 jusqu'à la US-24. Celle-ci m'emmena vers l'ouest jusqu'à Fort Wayne, IN. J'ai alors pris la 469 qui m'amena à la 69. Je l'ai pris vers le sud, en direction d'Indianapolis, IN.

Mais l'ambition du départ s'est peu à peu estompé. Et, je le savais bien, je ne me rendrais pas jusqu'au bout de mes projections initiales. Je suis donc sorti à Warren, IN au relais qui change de nom pour la nuit. J'ai réglé le cadran pour très tôt, car la route était encore longue...

28 mai 2013

Destination: Texas

Voici le début de mon récit. Vous me pardonnerez de commencer un mardi, mais le récit étant plus long, ainsi que le voyage (je ne suis revenu que ce matin...), vous en serez récompensé plus tard...

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Hier, Caro m'a dit que mon téléphone TJB émettait des sons. J'ai regardé et constaté qu'il y avait un message de Martin. Il avait un Dallas, TX  pour livraison ce vendredi. J'ai rappliqué au plus vite afin de ne pas laisser passer ma chance. Les voyages de plus de deux jours aller simple sont rendus une rareté. Ce sera donc Dallas, qui sera à notre cour de Montréal-Est vers au moins quinze heures. Le voyage était à charger à Château-Richer, QC, près de la ville de Quebec, ce matin.

Et une parenthèse. Pendant la fin de semaine, j'ai eu l'ami Marteau par Messenger et aussi Zello. Il est rendu chez Beauregard à faire du dompeur en trois essieux. Il est très content et considère qu'il a amélioré son sort. Je suis contant pour lui. Et je lui souhaite que ça dure longtemps...

Aujourd'hui, j'ai donc eu tout le temps voulu pour préparer mon départ. Nous avions, Caro et moi, commencé hier. Vêtements, nourriture, eau, le tout adapté pour un voyage plus long que les habituels Lebanon! Ou les autres, car très souvent, ma semaine de travail dure entre quatre et cinq jours. Cette fois, on approchera le sept jours.

Vers treize heures, alors que je finalisais la tonte du gazon (dans l'état qu'il était, je peux parler de défrichage!) sur mon John Deere, Caro arrive toute énervée avec mon téléphone de la compagnie. C'est Martin. Il me dit que mon voyage arrivera à Montréal-Est dans une heure. Il l'a appris il y a peu de temps car ce matin, le bureau à eu un panne d'Internet. Je suis aussi surpris; mais si Martin peut savoir où est ma remorque, c'est probablement un de nos camions qui le ramène. Ce sont les camions qui ont les bidules pour être suivi par satellite...

Je finalise donc les travaux entrepris la veille et ce matin. Ça adonne bien, Caro doit partir elle aussi. Je pars finalement à quatorze heures trente. Je crois que ce sera du sport cette semaine.

À Lavaltrie, QC, sur l'autoroute 40, une voiture de police se fraie un passage parmi la circulation relativement dense. Je devrais plutôt dire qu'elle tente de se frayer un chemin. Allo le monde? Un véhicule d'urgence "sur les flashs", on se tasse et on laisse passer! Me semble que c'est l'évidence même. Quelques minutes après, une deuxième voiture de police nous dépasse encore. Et elle aussi doit travailler fort pour passer. Mais dans quel monde vivons nous?

En franchissant le pont pour entrer sur l'île de Montréal, je constate qu'il y a en sens inverse un accident, où plusieurs voitures de police sont au travail. C'est donc là qu'ils allaient. Et derrière eux, un bouchon monstre!

J'arrive à notre cour de Montréal-Est à quinze heures trente. J'accroche ma remorque et je fais l'inspection. Je confirme avec Martin qu'il n'y a pas de rendez-vous de livraison. Mais évidemment, je dois quand même être là le plus tôt possible pour faciliter la tâche de Lori.

Je repars. De là, je ne peux me sauver de la traversée de Montréal. La circulation est au ralenti. Mais je m'en sauve quand même bien compte tenu de l'heure à laquelle je suis parti.

Je me rends jusqu'à la halte de Ingleside, ON où je m'arrête pour souper. Par la suite, je roule jusqu'à la halte de Napanee, ON, ou je déclare ouverte la pause café et muffin. De là j'ai l'impression que je pourrais le rendre jusqu'à Milton, ON, ou au pire à Mississauga... On verra.

La fatigue commence assez rapidement à me gagner. Je ne traverserai assurément pas Toronto ce soir. De toute façon, ça m'aurait amené très tard, selon mon horaire normal!

Ce sera finalement à la halte de Clarington, ON que je poserai mes pénates pour la nuit. Et avec la brume de plus en plus épaisse dans laquelle je m'enfonce, je crois que c'est une très bonne chose.

24 mai 2013

Finalement

 Je me suis réveillé tôt, même avant le cadran. Quand la semaine s'est bien déroulé, que les nuits ont été reposante, c'est ce que ça donne. Je pouvais donc prendre mon temps. Pas le choix, car j'étais stationné à deux pas de la balance de Milton, ON... bien qu'en fait, c'est bien plus souvent le soir, comme hier, qu'elle est ouverte habituellement. Mais pourquoi prendre la chance?

Je suis donc parti dès sept heures. C'était long congé, alors tout pouvait arriver. Déjà que l'Ontario est généralement plutôt embourber... Je devais aussi me renseigner sur la fin de ma semaine. Je ne savais encore pas trop quoi faire de mes spas. Non, inutile de m'envoyer vos adresses! Mais ça, ça pouvait attendre un peu plus loin.

Je devais aussi faire le plein de DEF avant de rentrer. Ben, disons qu'ainsi ce serait moins de trouble lors du départ. Plus flexible, disons, sur l'horaire... Pour ça, ce serait fort probablement Napanee, ON. C'est alors que je me suis dit que je conspuais le Frying J de Tilbury, l'ancien Pilot, mais que je ne rechignais pas à m'arrêter au J de Napanee. Bon, allez donc savoir! C'est le changement qui doit me mettre en mausus. Mais je vais survivre...

Il y eut bien du monde sur la route à partir de Toronto. Un peu comme toutes les fins de semaines, mais en pire, comme chaque longue fin de semaine. On dirait que tout le monde se donne le mot pour aller vers l'est. Il faut redoubler de prudence, car pour beaucoup de ces gens, les longues fins de semaine et les vacances sont leurs seuls sorties de l'année. Alors il n'est pas rare de rencontrer des gens pas très habitués à fréquenter les autoroutes.

J'ai donc fini par aboutir à Napanee, ON. La circulation était encore plutôt dense. Généralement, il en est ainsi jusqu'à Kingston. Beaucoup moins de monde poursuive la route jusqu'à Montréal, encore moins au-delà...

J'ai fait le plein de DEF. Ensuite, j'ai écrit un message à Martin afin de savoir ce que je faisais en arrivant. Les destinations étant Mirabel et Joliette, j'étais volontaire pour y aller. Par contre, j'ai l'impression que c'était un magasin plutôt qu'un entrepôt, la dernière fois, celle-ci étant à Laval. De deux choses l'une: ou c'était un magasin, ou l'entrepôt avait déménagé depuis le temps. Après tout, c'était il y a longtemps.

J'ai avancé le camion et je suis allé chercher ma facture. De retour au camion, la réponse était entrée: je devais laisser la remorque dans notre cour de Lachine, puis à la maison directement. J'ai ensuite entré les informations sur le rapport approprié, et je suis reparti. Je commençais à avoir hâte d'arriver à la maison.

Quelques minutes plus tard, le téléphone de la compagnie sonne. C'est Martin. Il demande si j'ai eu ces deux messages. Un seul, dis-je. Alors il m'explique qu'il y aura une remorque vide à prendre de la cour de Lachine à amener vers l'usine de Joliette. C'est ben correct avec moi... Alors que je raccroche, je constate en effet le deuxième message. Quand je dis que ce n'est pas fini tant que je ne suis pas assis à la maison...

Je m'arrête pour diner à la halte ONroute de Mallorytown, ON. Après avoir mangé dans le camion, je vais aux toilettes. L'eau chaude était manquante. Mon hypothèse: il est passé tellement de monde que le chauffe-eau ne fournit plus. Ça vaut ce que ça vaut, mais si c'est le cas, ça fait dure!

Je reprends la route, qui est effectivement beaucoup moins achalandé depuis Kingston. Je m'arrête en entrant au Québec, à la halte de Rivière-Beaudette. J'y vois enfin un deuxième camion stationné du bon sens! À l'intérieur, je visite la toilette... qui a de l'eau chaude! Et je ramasse un café et un muffin. Ça va boucher un trou...

Alors que ça sent de plus en plus la maison, j'arrive à notre cour de Lachine. Quelques places sont disponibles... et une de nos remorques a été laissé dans la mauvaise section. Je pourrais la remettre dans notre section, mais je vais penser si ça me tente de le faire. Après tout, je ne suis pas plus catholique que le pape moi non plus! Je prends une place et je décroche ma remorque. En regardant mon message, je constate que celle que je dois ramener est justement celle dans la mauvaise section. Ça adonne donc bien!

Comme c'est la coutume, je finalise mon enveloppe avec les documents de ma semaine qui doivent se rendre au bureau et je la dépose dans la boite aux lettres. Je vais ensuite accrocher ma nouvelle remorque. J'en fais ensuite l'inspection mécanique et je m'amène à la barrière. Je suis heureux de la voir s'ouvrir, signe que le message requis avait bien été envoyé, et que le gardien l'a correctement archivé. Car il serait impossible de sortir une remorque de là sans autorisation!

À l'heure qu'il était, je pouvais espérer arriver à la maison à une heure raisonnable pour souper. Un peu tard, mais quand même. C'est alors que Caro proposa de venir me rejoindre avec Sarah et le souper. Je lui ai donc à mon tour proposé que nous allions faire acte de présence à la rencontre du samedi soir de Tuning Lanaudière, un beau groupe de passionnés d'automobiles que je suis sur Facebook depuis quelque temps. Elle accepta, et ce fut marché conclu. Et le souper venait d'avancer d'une bonne demi-heure...

La circulation à Montréal était relativement normale. J'ai donc pu me rendre à l'usine de Joliette en peu de temps, tenant au courant Caro de mes mouvements, afin qu'elle et Sarah partent "juste dans l'bon temps". Le temps de m'enregistrer, de nettoyer l'intérieur de la remorque et d'aller faire signer ma passe de sortie, et j'étais déjà sur mon départ. Ça sentait de plus en plus la fin de la semaine.

Je me suis par la suite rendu au stationnement où la rencontre allait avoir lieu. Caro et Sarah sont arrivé peu de temps après moi. Nous avons soupé, puis nous sommes traversés au Tim Horton pour un p'tit café. Ensuite, les automobiles ont commencé à arriver. Nous sommes allé à la rencontre des gens. Et, fidèle à mon habitude, la gêne du début a vite fait place à de belles rencontres. Nous y avons vu là des beaux bolides, et leurs propriétaires, du ben bon monde, comme on dit chez nous... Et mon camion a bien sur fait jaser! Ce fut somme toute bien agréable. Nous récidiverons, c'est certain.

Caro avait quitté assez tôt, car elle avait littéralement un pain sur le feu. Moi et Sarah avons fraternisé pendant un bon moment avec tout le monde. Puis ce fut le temps de rentrer à la maison. Nous avons retrouver le camion, puis sommes parti vers Saint-Jean-de-Matha.

23 mai 2013

Visitons Berea, KY.

Ce matin, pour faire changement, on se lève tôt! Avec la journée d'hier, il va ben falloir rouler un jour... Mais avant six heures, j'avoue, c'est un peu tôt.

Parmi mes balados, je choisis de regarder des vidéos. J'ai quelques émissions accumulées, et comme je ne les regarde pas en roulant, ça te bouffe une mémoire... Ça doit être ça qui est en partie à la source de mon éternel problème de mémoire.

En revenant du bâtiment, je remarque que c'est un de ces matin brumeux, et qu'avec les montagnes du Tennessee, c'est plutôt magnifique.

Une fois parti, je constate que la Grange, dont j'ai parlé hier, est dans le Kentucky! Je pouvais bien ne pas la retrouver dans le Tennessee...

Je m'arrête à Berea, KY. Il y a un Arby's, avec un micro-stationnement pour quatre camions, cinq tout au plus. C'est l'heure de la course, alors qu'il ne pleut pas et ne fait pas encore trop chaud. Façon de parler, parce qu'il fait bien près de 20 degrés...

Ayant découvert au gym que le temps au repos devait être un peu plus long (je faisais trois minutes de course pour deux de marche), je me suis crée une intervalle à quatre minutes de course pour deux de marche. C'est le même rapport que ma nouvelle au gym à deux pour une. On verra bien ce que ça va donner.

À mon retour, j'ai lâché un Ouf bien senti. Il faisait chaud et humide. Autour de 20 degrés. J'ai bien aimé la ville, plutôt bien. Pour la course, ça a très bien été. Un peu long pour la première fois, mais à peine. Il faut croire que je suis meilleur que je le pense. 

Le temps d'une pomme et d'un lait au chocolat, et de remettre mon linge de vrai monde, et je repartais. Je me suis rendu à Corinth, KY, pour y dîner.

De retour sur la route, je reçois un message de Marc-André. Il me dit de casser le deuxième code barre, car je n'ai pas les escaliers. Pas certain de comprendre, je lui répond que je pourrais aisément faire comme si les escaliers avaient disparus. Il me revient en demandant si je les ai, les escaliers, car le client lui dit que non. Et comment que je les ai! Alors là, "pu parsonne comprends pu rien"!

Il finit par me revenir en disant de ne rien changer. Bon, comme hier soir...

Je me suis arrêté à la halte de Piqua, OH. Puis, ensuite jusqu'à Toledo, OH ou la circulation s'est arrêté. L'accès à la 475 étant fermé, ça refoulait vers la 75.

Je suis sortie au McDo au nord de la ville. Je m'y suis installé pour souper. Puis je suis allé vite fait au Meijer. 

Et c'était le temps de repartir vers les douanes. Après une courte pause sur le stationnement de la boutique hors taxes, je me suis présenté de l'autre côté du pont, aux douanes. La douanière, une jolie blonde aux yeux bleus trop maquillés, m'a passé très rapidement. Il n'y avait pas beaucoup de monde...

Je me suis ensuite rendu à Comber, ON pour faire le plein au Relais Routier. Ensuite, une visite au Tim voisin pour le café et muffin, un classique!

Et pour finir, j'ai poursuivi ma route jusqu'au FifthWheel de Milton, ON. Ça fait longtemps que je n'y ai dormi. Et je constate encore une fois que les gens ne savent pas comment s'y stationner! Et en me stationnant, la lumière de DEF s'est allumée. Il faudra y voir dans la journée de demain.

22 mai 2013

Tourniquet

Je me suis réveillé tôt; les petits oiseaux chantaient. C'est la première fois cette année que je les entends. Petit bonheur. Je suis finalement parti à six heures trente.

Une heure plus tard, dans le coin de Smiths Grove, KY, j'ai envoyé à Lori mon estimation d'arrivée, afin qu'elle puisse accorder tout ses violons. Autour de dix heures, comme toujours.

Je me suis arrêté quelques instants au Marathon de Franklin, KY. Il y avait, comme tous les matins, un monde fou. Je suis reparti ensuite par les terre en direction de Lebanon, TN. À Portland, TN, c'était l'entrée en classe. La limite de vitesse devant les deux écoles secondaires passe à 15 miles à l'heure plutôt que quarante-cinq. Et très souvent, bien que pas ce matin, il y a un policier qui surveille. Drôle, mais tout le monde roule à quinze...

Ensuite, arrive Galatin, TN, puis la route tourne vers Lebanon. Le futur pont avance. La route qui y mènera est faite, du moins les voies nord, puisque les voies sud seront là où nous passons, sur la vieilles routes.

Et me voici à l'entrepôt de Lebanon. Je m'arrête à la guérite. Pendant que le gardien s'occupe des papiers, je vais débarrer mes essieux afin de les reculer. Nous terminons en même temps. Lui va ensuite vérifier la remorque. Et me voici à la recherche d'une place.

Il y en a quelques unes. Et il reste au moins deux remorques vides aux quais. Je choisis mon stationnement afin de ne pas trop me donner de misère. Il y en a un devant plusieurs places vides aux quais. Ça fera bien l'affaire. Car il fait reculer du mauvais côté, celui où on ne voit pour ainsi dire pas. Et si des remorques sont à tous les quais, alors ce n'est pas très large! Bref, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.

Je décroche ma remorque pleine, mets à jour quelques papiers, puis je vais devant moi accrocher une remorque vide. J'envoie un courriel à Lori avec le numéro de la remorque. Ici, pas de numéro de remorque, pas de voyage de retour. Je m'avance au milieu de la cour, pas trop dans les jambes quand même, puis je sors faire les vérifications d'usage.

Lorsque j'ai fini, voilà Marc-André, Le Kid, qui arrive. Je lui mentionne que je vais dîner dans la rue... Il me répond qu'il viendra me trouver pour un brin de jasette. Et mon courriel qui arrive. Ce sera Athens, TN, aux spas. Tiens, c'est mon tour. Par contre, en vérifiant avec Google Maps, je constate que je suis déjà en retard, si je me fis à l'heure du rendez-vous. Autant prendre le temps de manger...

Le temps de finir de dîner, Marc-André arrive dans la ruelle à mes côtés. On en profite pour placotter un peu, vu qu'on ne se voit pas souvent. Heureusement qu'il y a les médias sociaux! Lui ira à Springfield, TN. Je suis surpris. Habituellement, les voyages qui retournent près de Joliette nous sont dévolus, nous qui habitons dans ce coin. Mais bon, les voies de la répartitions sont impénétrables...

C'est beau être en retard, mais on ne fera pas exprès non plus... enfin pas plus qu'il faut. Nous partons donc chacun de notre côté, sur la quarante. Moi, je pars vers l'est.

Je me suis rendu jusqu'à Crossville, TN où j'ai pris la US-127 sud, commençant ainsi mon périple au travers des terres. Après avoir traverser la ville, j'ai pris la TN-68 qui coupe à travers les montagnes. Et ça monte, et ça descend... J'adore!

Je suis ensuite arrivé à Springville, TN pour suivre la US-27 pendant quelques longueurs de camion. Et reprendre la TN-68. La section suivante longe plusieurs sections d'un réservoir de la rivière Tennessee. J'ai même franchi un pont au dessus d'un barrage et d'une écluse. Assez capoté comme vu. Un peu plus loin, j'ai pris la TN-305 sud qui m'amena à la 75. Puis, une sortie plus au sud pour sortir presque dans la cour de mon client. Il est quatorze heures trente.

Le gardien m'envoie me stationner au fond de la cour de garnotte. Je me rends au bureau pour donner signe de vie. Il y a deux camions aux deux quais, et un local en attente. Et ensuite moi.

Le gars me dit que mes spas sont prêts, alors je n'ai qu'à m'amener à mon tour. Je retourne au camion. Et l'attente débute. Les employés s'en vont tous. Ils ont fini leur journée! Au moins, il reste ceux de l'expédition! Et le gardien.

Je m'installe pour souper vers quinze heures. À l'heure de mon réveil, c'est le temps. Je sors ensuite visiter les lieux. D'abord le petit jardin extérieur, canards inclus. Puis, je vais voir la salle de montre. Tous les modèles de Œufs BBQ, trois piscines, et bien des accessoires. Et une mare aux poissons.

Vers dix-sept heures, le gardien vient me dire de prendre le quai sept lorsqu'il se libérera. C'est le camion gris, puisque d'ici, je ne vois pas ni les quais, ni même les camions. Et aussi que je peux m'approcher un peu plus, au travers des spas, qui envahissent la cour.

Puis, à dix-sept heures trente, mon quai se libère. Wou hou! Je peux enfin prendre place. Mais je ne suis pas sorti de l'auberge pour autant.

Ils ont fini par terminer. Le gars du bureau est venu me chercher afin que nous nous occupions des papiers. J'ai finalement deux chargements: un avec les spas, et un avec des échelles de piscines. Celui-ci s'en va à Joliette. Je me demande si j'irai le livrer moi-même? On verra...

Je signe les papiers. Je remplis ensuite les papiers pour la douane. Et le client les face au bureau pour moi. Je peux ensuite me ramasser.

De retour au camion, Patricia m'appelle. Comme il y a deux clients, j'aurais dû utiliser deux codes à barres. Je m'en doutais, mais je n'ai pas pris de chance. Et c'est plus simple de rajouter un code à barre que d'en faire annuler un. En tout cas, le risque d'erreur est moins grand. J'envoie donc la nouvelle version de la page erronée par l'application de fax. Puis, je peux finalement avancer le camion pour fermer les portes, mettre le seau de sécurité, et partir. Il est vingt heures avec tout ça!

Je prends donc la 75 nord. Elle m'amène jusqu'à Knoxville, TN, qu'il faut traverser et contourner à la fois. Puis, l'autoroute reprend vers le nord. Et au nord de Knoxville, les relais sont rares, et même difficiles à repérer. La dernières fois, j'avais trouver celui qui est fait comme une grange. Mais je serais incapable de dire où il se trouve... La plupart du temps, merci aux montagnes, on verra les relais en disant: ah, c'était là... Une fois passé devant. Sans compter les nombreux Pilot qui sont pour automobiles seulement.

J'ai vu la pancarte bleu pour un Pilot, un complet, juste au nord de la ville. C'était la première fois que je le remarquais, celui-là. Ça adonnait bien, car mon temps de la journée était écoulé. La nuit se passerait donc à Heiskell, TN.

21 mai 2013

Douanes: faciles!

Je me suis réveillé tôt, comme je l'aime. Une fois Toronto traversée, de toute façon, ça ne peut que bien aller. Quoique Toronto, ça va tout aussi bien, mais plus lentement. Je constate que mon téléphone du bureau n'a pas son accès à Internet. Étrange... Vrai que rien n'est arrivé depuis mon départ, seulement hier soir ici alors que j'ai découvert une connexion Internet.

Dès six heures quarante-cinq, je partais. Et, bien que j'aie commencé à trouver le temps long vers West Lorne, ON, j'ai réussi à me rendre jusqu'à Comber, ON pour y faire le plein. Aux pompes, il y avait Denis, le chauffeur du vieux Volvo rouge vin. Ça devient de plus en plus une pièce d'anthologie, ce camion, avec les derniers départs... Il me raconta qu'en plus de ses problèmes au cœur, il s'est déchiré les deux tendons d'Achille! Ouch...

Je suis allé chercher ma carte-cadeau à la caisse, puis je suis parti vers les douanes. Je me suis arrêté comme chaque fois à la boutique hors taxes. Une très jolie femme, à la chevelure magnifique, m'a salué à mon arrivée. Les employées là-bas sont toujours plutôt jolies, l'université toute proche fournissant un bassin d'employées potentielles infini... Mais celle-ci avait un petit plus.

Au moment de repartir, je me suis dit que peut-être le téléphone retrouverait ses données en trouvant le réseau américain. J'enverrai un message au bureau lorsque j'aurai le wifi, puisqu'à la maison, ça fonctionnait très bien.

De l'autre côté du pont, je fut surpris qu'il n'y avait presque personne. Des guérites étaient libres... Dont toutes celles du côté Express! On met un X sur le calendrier...

J'ai donc traversé le temps d'un échange de quelques mots avec le sympathique douanier. Puis je me suis rendu jusqu'à Newton, MI pour dîner. Et toujours pas de traces d'Internet. J'ai pu envoyé mon message à Marc-André, notre répartiteur/technophile. Mais comme il dine lui aussi, je n'ai pas pu avoir sa réponse avant de repartir.

Deux heures plus tard, j'ai enfin eu l'éclair de génie. Première chose à faire: redémarrer! Tadam... Magie, Internet revient. Et dans mes courriels, la réponse de Marc-André: redémarrer! Comment ai-je pu? Je suis moi-même le premier à donner ce conseil quand ce sont les autres qui ont un problème... Misère! Honte à moi.

J'ai donc arrêté au TA de Wapakoneta, OH pour une pause. Ensuite, de retour sur la route, au grand vent. En arrivant à Dayton, OH, je croise un premier confrère, muet. Puis, un kilomètre plus loin, un autre: c'est Gilles. Nous échangeons quelques mots: tout va bien dans les deux directions, à part que lui, côté nord, est un peu dans le bouchon.

La faim me tenaillait. J'ai finalement décidé d'avancer mon souper. Je me suis arrêté au Pilot de Franklin, OH. En faisant le tour, je constate qu'il est plein. Ça ne surprend personne, et encore moins depuis qu'ils ont commencé les travaux dont on ne saurait deviner l'issu!

Je me suis donc rendu au McDo voisin. Le problème était de sortir du Pilot en direction est. La véritable sortie tourne vers l'autoroute seulement, soit vers l'ouest. Il faut donc emprunter l'entrée pour partir dans l'autre direction. Et à l'heure du repas, tout le monde il veut rentrer, et la circulation est à son meilleur... Ce fut long, mais j'ai fini par réussir! Je me suis stationné et j'ai enfin pu déguster mon repas.

Lorsque je suis reparti, ou était-ce avant de m'arrêter, j'ai croisé deux confrères. Un non-identifié, et l'ami Reefer. Il faut dire que les environs de Cincinnati, OH, autour de l'heure du souper, sont un haut lieu pour y rencontrer des TJB. Ceux qui vont à Lebanon y croisent ceux qui en reviennent. Sans compter les Danville et les autres destinations dans le Kentucky et le Tennessee. 

Je me suis arrêté à la halte de Richwood, KY. Dire que ça m'arrive de dormir ici. Encore un peu loin pour être efficace! Cette fois-ci, il y avait encore bien peu de camion. Je suis reparti avec encore deux heures et quart en poche pour finir ma journée. Il me semble que ça a passé très vite!

Je suis arrêté au Love's de Shepherdsville, KY. Mais avec l'ajout du garage, il y a moins d'espace de stationnement. Déjà qu'il était limite. Alors je dus me rendre à l'évidence, c'était plein. Ce n'est plus ici qu'on passera la nuit.

Je me suis dit que le Pilot de Lebanon Junction ferait l'affaire, à douze miles plus loin. Mais j'avais oublié l'existence de la halte routière, tout juste au sud de la sortie. En même temps, c'en est une qui est toujours pleine, même un arrêt-pipi en plein jour peut être laborieux!

À ma grande surprise, je m'y suis trouvé une place. Et même que quelques camions ont quitté après mon arrivée. Peut-être une question du moment de l'arrivée...

Enfin, la nuit allait être bonne...

20 mai 2013

On recommence

J'ai envoyé un message au bureau avant d'aller déjeuner avec les P'tites Madames du village. Mon téléphone étant vide, je l'ai ensuite branché dans le camion. Je n'aurais qu'à y jeter un œil à mon retour.

Et effectivement, lorsque je suis revenu, Anna m'avait envoyé mon message. Ce serait Lebanon, TN. Comme j'avais déjà préparé mon bagage hier, il ne me restait qu'à partir.

Je me suis rendu à l'usine de Joliette pour y accrocher ma remorque. Au passage, Dalton achevait d'accrocher sa remorque. Ensuite, je me suis rendu à l'expédition, où cette fois, Mohamed me remit les papiers pour le voyage.

Ensuite, de retour au camion et à la recherche de la remorque. Et une fois trouvée, ne restait qu'à l'accrocher. Puis, après l'inspection d'avant départ, je suis passé aux papiers. Commencer avec tous les rapports pour relater ce que je fais de mon temps. Et avec toutes les certifications récentes, il y en a un et un autre.

Je pouvais ensuite m'avancer à la guérite. Et ce fut le grand départ. Je me suis rendu au Pétro-Canada de Laval, QC pour manger mon dîner. 

Ensuite, il fallait traverser Laval jusqu'à la 13, et la prendre pour rejoindre la 40. La circulation était somme toute légère. Je pus donc sortir du grand Montréal assez rapidement. Bonne affaire!

Entamant l'Ontario, je me suis arrêté au ONroute de Ingleside, ON pour la pause café et muffin. Ça fait du bien. Et ça bouche un trou.

J'ai repris la route ensuite. L'ami Louis m'a téléphoné, alors ça a fait passé un bout de route. Il sera en vacances la semaine prochaine. Ça me rappelle que je prends toujours mes vacances tardivement! Mais on est fait fort... Et parlant de copain de la route, le Mao qui m'a parlé hier soir à la maison. Il sera à nouveau grand-père, alors il est tout heureux d'être content...

Tout ça m'a amené au ON route de Napanee, ON. C'était déjà le temps de souper. Je vous ai déjà dit que parfois j'ai l'impression de ne faire que manger? Ben, c'est le cas aujourd'hui! Vrai que notre seul gestion de la journée, outre planifier le carburant aux deux jours, est la bouffe! Et avec les grosses villes, on a à se demander si on a suffisamment faim pour manger avant ou assez de résistance pour attendre après.

De retour sur la route, je me suis rendu aux abords de Toronto, ON. Avant de m'y aventurer, je me suis arrêté à la vieille halte de Clarington, ON.

Une visite aux toilettes plus tard, je pouvais repartir pour affronter la grande ville. Et vu l'heure, la circulation était clairsemées. J'ai donc pu continuer jusqu'à Milton, ON où j'ai établi campement pour la nuit.