11 mai 2013

Rencontre inattendue

Je me suis réveillé tôt ce matin. J'avais très bien dormi, Comber, ON étant un endroit relativement paisible, mais l'abondance de client et la proximité d'une cour de transit pour la compagnie Bison Transport pour leurs trains routiers. Encore que, je choisis mon emplacement afin d'être loin de l'autoroute, comme toujours, mais dans ce cas aussi loin de la section où eux risquent plus de brasser.

Donc, à part ma belle Caro qui s'est offusqué que sitôt le matin, je rotte, je pète et je mouche (dure matin...), tout allait bien. J'ai bien mangé, puis je suis parti. Dans ma tête, ça adonnerait très bien pour que j'aille au gym de Milton, ON, vers le milieu de l'avant-midi. J'ai vu qu'un autre TJB était là lui aussi, à l'autre bout de la cour. Assurément arrivé après moi.

À mon passage, la balance de London, ON était ouverte, par un beau samedi matin. Il faut dire que tout comme celles de la 75 à North Baltimore, OH et de Monroe, MI, et celles de Windsor et Gananoque sur la 401 est en Ontario, elles sont toujours (ben, très souvent) ouvertes les vendredis soirs, samedis et dimanches. Ils veulent attraper ceux qui reviennent de loin, d'une longue semaine, et qui pourrait avoir défoncé leur maximum "hebdomadaire" de 70 heures. Tenez-vous le pour dit... Dans mon cas, si je reviens du Texas, ou d'une distance semblable, alors ça va me concerner. Mais en général, je serai légal jusqu'à la maison, au moins sur le 70 heures. Merci d'ailleurs à TJB qui me laisse mener ma barque à mon rythme, qui me semble parfois bien lent, mais au moins est passablement fait dans la légalité. Quel stress en moins d'opérer de cette façon!

Caro me revient de bonne humeur un peu plus loin. Elle voudrait qu'on aille au gym ensemble dimanche. Bon, déjà que je saute une journée en y allant aujourd'hui... Mais au moins, j'ai couru aux États-Unis, alors j'ai respecté le "une fois au deux jours" pour la semaine qui se termine. Ok, nous sommes d'accord. On ira dimanche, j'y retournerai mardi en partant. Profitons du fait que mon entraîneur a pris congé lundi car c'est sa fête!

Je change donc mes plans. Plutôt que d'aller au gym à Milton, ON, j'irai au Tim. Moins bon pour la santé! Mais tout d'abord, là aussi la balance est ouverte! Mais c'est une épidémie aujourd'hui... Je sors donc à la sortie suivante, Trafalgar Road, pour le relais semi-louche avec pas d'nom. Je vais me stationner et marche jusqu'au Tim. Celui-là, il faut l'aimer pour le fréquenter! Je remarque qu'il y a beaucoup de monde à la brasserie. C'est surprenant car en général, on dirait qu'il n'y a jamais vraiment de monde là. C'est pourtant bien comme nourriture... Mais c'est en quelque sorte dans un Parc Industriel où il n'y a pas vraiment de civilisation autour (lire: des maisons).

Je vais donc au traditionnel café et "j'ai ben mérité un muffin". À mon retour, je remarque que les automobiles sur le stationnement sont toutes des Mustangs, de différentes époques. En fait, presque toutes... Entre autre une des nouvelles Thunderbird. Bref, surement un Club de passionnés qui étaient là pour déjeuner puis échanger. Et ils sont maintenant tous dehors. Je préfère ne pas m'y attarder, je serais tellement capable d'y coller quelques heures! Viens un temps où on a hâte de rentrer.

Je reprends donc la route avant d'être trop rêveur pour être efficace. Déjà que je me fais dépasser par plusieurs bateaux, car c'est une très belle journée pour mettre à l'eau, si je me fis aussi à mon Facebook. Un jour, je serai de ceux-là.

La traversée de Toronto, ON se fait comme un charme. Je dois être juste assez tôt pour être avant tout le monde. Ou tout le monde il est déjà parti loin loin... Enfin, ça se passe bien, c'est ce qui importe dans le cœur du camionneur impatient de rentrer à la maison.

Je m'arrête à la halte ONroute de Trenton, ON pour dîner. En repartant, un confrère passe sur l'autoroute. Et il se met à me parler. On fait donc un bout ensemble. Et plus il parle, plus je me dis: "on s'est déjà rencontrer". Puis, il dit qu'il a travaillé chez East Angus... Oui, c'est bien lui. D'ailleurs, c'est rendu plutôt rare que les confrères aient de la jasette. Ça se remarque!

Je sors à la halte ONroute de Morrisburg, ON pour un dernier café. Lui continue car il arrêtera à Lancaster, ON. Je vais donc ramasser ledit café et je reprends la route. Prochain arrêt: Havre de paix! Ça commence à sentir la maison...

J'arrive chez TJB à dix-huit heures. Je me dit que je vais aller souper et revenir me ramasser après coup. Je vais donc décrocher ma remorque au fond de la cour. Je trouve qu'il y a beaucoup de camions et de remorques... Peut-être à cause de la Fête des Mères qui approche, les gars essaient de se planifier un retour à temps?

Alors que je suis presque prêt à partir, je vois un confrère arriver. Je crois reconnaître mon bon copain Daniel. Mais comme il est relativement nouveau et que je ne l'ai vu que sur Facebook, c'est ben embêtant. Alors qu'il passe devant moi, il me fait des grands gestes. J'ai bien l'impression que c'est lui. Je vais donc à sa rencontre. Effectivement, c'est bien lui. Nous nous perdons donc en conversation. Je suis content de voir qu'il adore ça chez nous; c'est un peu moi qui l'a amené, alors c'est plaisant! Et le temps passe...

Au moment de partir souper, il est rendu vingt heures! Je constate que je n'ai pas d'argent comptant, alors je ne peux pas aller à la Patate D.C.. Je choisis donc d'aller au Tim de Saint-Rémi. Mais je me rends bien compte que c'est loin, Saint-Rémi... Et comme je devrai revenir pour rapailler mes trucs, on n'est pas sorti de l'auberge!

Saint-Rémi est depuis plusieurs années "envahi" par des mexicains l'été (ne rien y voir de péjoratif; ils viennent ici pour travailler sur les fermes, un travail que, semble-t'il, "on" ne veut plus faire...). Mais là, au Tim, qui est l'attraction du village, en plus d'une Econoline et de ses huit-dix travailleurs, il y avait même quelques dames, fort jolies au demeurant, et même une famille complète, dont les trois enfants parlait très bien français, signe qu'ils y sont depuis plusieurs mois. La place était donc remplie de latinos. Assez dépaysant et inhabituel hors de Montréal. Est-ce, donc, qu'il y a parmi ces travailleurs temporaires des gens qui ont décidé de s'installer à plus long terme? Ça reste à voir, pour l'instant, pas le temps de m'y consacrer...

Après avoir englouti ma soupe et mon sandwich, je suis retourné au garage afin de paqueter mes petits. Ça a heureusement été un peu plus vite que je l'aurais cru. Il faut dire que je suis généralement prêt, à quelques informations près à entrer dans mes rapports, et quelques affaires à remettre dans mes sacs de vêtements, à partir.

Lorsque je suis parti, il était tout de même rendu vingt-et-une heures trente! Et tout s'est bien déroulé jusqu'à la maison. Je suis finalement rentré à minuit trente. Toute une semaine!

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