25 août 2008

C'était mon tour

La semaine dernière, comme retour après les vacances, je suis allé tout d'abord à Chicago. Une livraison de papier, un retour de croustilles (ben oui, on importe même des croustilles!!!) et le tout se déroula bien rondement...

Mais bien évidemment, un Chicago, ça ne fait pas une semaine. Ça prend trois jours au total. Il me fallait donc un voyage pour compléter ma semaine.

Mon meilleur patron-redevenu-répartiteur m'avait prévu un voyage pour Columbus, OH. C'était un peu loin pour le temps qu'il me restait mais bon, c'était "loggable" et faisable par du monde. Je n'aurais qu'à prendre mon temps pour le retour pour compenser. En revenant la fin de semaine, ça ne presse jamais, alors ça donne le temps de prendre le temps...

Fait que...

Je fais donc dodo dans la cours de la compagnie, et je finis par partir de là vers huit heures trente du matin. Je n'ai donc vraiment pas de temps à perdre... pour dire vrai, je manque un peu de temps. Il faudra couper quelques part...

La 401 se passe relativement bien. Je finis par arriver aux douanes de Détroit exactement à 21 heures 45. J'ai devant moi trente minutes restantes sur mon quatorze heures allouées pour ma journée. Donc, en sortant de là, je "devrais" me trouver un stationnement pour la nuit assez vite. Mais comme je dois livrer dès huit heures le matin suivant à cinq heures de là, je devrai donc étirer l'élastique passablement.

Il y a peu de monde en attente, mais ça regarde bien. J'avance à la place numéro deux (deuxième avant que ce soit mon tour). C'est un peu long. Le poste d'à côté se libère, et le mien ne bouge pas. Je décide de changer de rangée. C'est encore long. Puis vient mon tour.

Le douanier me demande plein de questions qu'ils ne demandent jamais:
- Depuis combien de temps je travaille pour cette compagnie?
- Combien de fois je passe aux douanes par année?
- Combien de camion possède ma compagnie?
- Combien parmi ceux-ci traversent la frontière?

J'ai répondu du mieux que j'ai pu. Il a fini par me dire, d'un ton de douanier autoritaire:
- Avance jusqu'à ce que ta remorque arrive égale avec le bord ici.

Je m'avance comme il me l'indique. Souvent, ils demandent de procéder ainsi afin de fouiller le camion. Parfois aussi, ils en profitent pour ouvrir la remorque et y jeter un oeil.

Cette fois-ci, au moment de mettre le pied à terre, les douaniers avaient déjà coupé le sceau et ils attendaient que j'arrive pour ouvrir la porte. Je m'exécute. On m'indique d'aller attendre "juste là" et un des deux douaniers passe son temps à me surveiller pendant que l'autre, celui qui m'a acceuilli, monte dans la remorque.

En marchant sur le dessus des "cannes" de compote de pommes, il se rend jusqu'à l'avant de la remorque. Je l'imagine en vérifiant chaque espace entre chacune des palettes. Il revient vers l'arrière et redessant. Il me demande de refermer la porte et s'en va dans le camion. Après quelques minutes dans mon bordel, il revient et il entre dans sa cabane et téléphone.

Je commence à me dire que je pourrais bien partir, mais que comme il a mes papiers et ma carte EXPRESS, je suis mieux d'attendre qu'il me la redonne (en fait, bien sûr, je n'oserais jamais partir avant qu'il ne me le dise).

Il ressort après quelques interminables minutes. En me donnant tous mes papiers, il ne dit:
- Allez au Rayon X, et ensuite à l'entrepôt.

Bon, j'ai pogné l'gros lot! Dans ma tête, ça fait: ça va être long (minimum une heure de plus) et donc il ne m'en restera plus beaucoup pour dormir. Je regagne donc le siège du conducteur. Je contourne le bâtiment principal pour me présenter dans la file d'attente pour le Rayon X. Comme c'est ma première fois depuis la nouvelle configuration, j'avance un peu à tâton.

Le Rayon X de Détroit ressemble à celui de Champlain, NY, où j'ai eu la chance de passer il y a quelques temps. Je procède donc de la même façon: avancez le camion, ne pas appliquez le frein de stationnement (j'espère que le plancher est parfaitement de niveau) et je vais dans la salle d'attente. En deux ou trois minutes, la machine a fini d'examiner la remorque et le camion au complet. L'opérateur me fait signe. Je retourne donc dans mon camion pour sortir de là.

Première étape complétée. Je dois donc maintenant aller me stationner au bout du stationnement (et c'est plutôt grand, mais au moins avec peu de camion). Il me faut ensuite revenir à pied, avec tous mes papiers. Je tâtonne encore afin de trouver la nouvelle façon de faire. Je trouve la porte, je suis le chemin en ne sachant pas trop où je vais, puis je trouve finalement un panier pour y déposer mes papiers. Ensuite, à la salle d'attente.

Après quelques minutes, disons probablement près d'une demi-heure, on m'appelle et on m'indique à quel quai je dois reculer mon camion. Donc, il me faut repartir à pied jusqu'au camion, ramener le camion, trouver le bon quai, ouvrir les portes (et seulement parce qu'ils ont déjà brisé le seau), et reculer tout ça au quai. Puis, retour à la salle d'attente.

Et là, dans la salle d'attente, on ne voit rien ni des quais, ni des douaniers dans le bureau. Que quelques vieux journaux passés date (comme chez les docteurs)... Et dans une salle d'attente, on attends... Puis, arrive minuit, alors changement de "chiffre", plus grand choses ne bougent pendant un moment.

Arrive un policier du Michigan. Il nous demande à tous nos permis de conduire, et ensuite d'aller chercher nos papiers de camions et d'aller le rejoindre dans son camion dehors. Bon, tant qu'à se faire vérifier tsé, enwoye... Il nous passe en revue un par un. Tous les papiers du camion, de la remorque, les permis, tout le gros "kit"! Il me remet la feuille qui dit que la vérification a été effectué. Je retourne donc dans la salle d'attente.

Et le temps passe. Tout ceux qui étaient là à mon arrivée, les cinq ou six autres chauffeurs, finissent par partir l'un après l'autre. D'autres sont arrivés, puis repartis...

Et le temps passe. Puis, après épuisement et dépression total pendant un bon bout, on me donne mon OK! Enfin... N'ayant pas de montre ni mon téléphone avec moi, j'ai hâte en mausus de savoir quelle heure il peut bien être rendu. J'embarque dans mon camion. Câlice, il est 3 heures et demi. Le temps de mettre mes papiers dans leurs places respectives, je paie le pont à 3 heures et quarante-cinq!!! Exactement six heures aux douanes. Ce doit bien être mon record à vie!

Tout ça pour absolument rien! Cris, y'a pas plus propre que moi et ma compagnie!

*****

J'avais hâte de voir la semaine suivante si j'allais y gouter encore... J'ai entré dans le pays comme d'la m... dans le t... de c...

J'ai entendu aussi un autre de nos chauffeurs, Plongeur, raconter que lui aussi a été vérifier assez creux par les douaniers... Ça me rassure!

C'est long longtemps...

Nous avons téléphoné chez la charmante notaire afin de voir si nous allions nous en sortir un jour. L'arpenteur ayant mis un peu de temps à envoyer tous les papiers chez la notaire, ça ajoute un peu de temps à la chose, mais demain, nous saurons où nous nous en allons.

Ça ne devrait pas être trop long, tout au plus quelques jours. Je commence à avoir hâte que ce soit signé-fini.

Le monde des fantasmes

Cette semaine, Caro et son amie Coco ont reçu le catalogue de Noel de Sears... Ben oui, il parait qu'on est rendu là.

Ben les deux veuves (une veuve de pêche et une veuve de camion) se sont mises à fantasmer sur les "beaux bodys" dans la section des maillots! Comme tous les ados ont fait avec la section des dessous féminins dans leur jeunesse (en les gars, dites-moi que je ne suis pas le seul?)!

Et Caro de dire:
- Je me sens comme mon chum qui dit après être parti un peu longtemps qu'il trouve les ontariennes belles...

Ça s'peux-tu? Fût-je parti aussi longtemps?

Mouahahahaha :)

18 août 2008

Nos médecins pour un système de santé publique

Voici le texte de la Déclaration de Montréal. Il s'agit de plusieurs médecins de différents domaines qui expliquent pourquoi la propagande nous dirigeant vers un système de santé privé est de la pure propagande, justement...

Il ne faut pas oublier que le plus grand groupe de presse au Québec, Gesca (tous les quotidiens sauf le Journal de Montréal et de Québec), est la propriété de Power Corporation, qui est propriétaire de quelques compagnies d'assurance: ils ont donc intérêt à ce que la population se mette à penser que le système publique va si mal... bref, là encore, ils (les journaux) biaisent le débat en leur faveur...

Donc, le texte est un peu long, mais très explicatif...

17 août 2008

Une première... et la suite d'un certain mépris des travailleurs.

Je cherchais une façon d'aborder le sujet depuis un bout, mais je ne savais pas trop comment. La fermeture du Wal-Mart de Jonquière en a écoeuré plusieurs, mais comme les succursales voisines de Chicoutimi et d'Alma (curieusement ouverte pendant que celle de Jonquière était en processus d'accréditation syndicale, permettant de dire que les ventes à Jonquière avaient terriblement baissées: ben quin, les gens du Lac n'avait plus à descendre au Saguenay!), bref, commes les deux succursales voisines vendent à plein, j'imagine que beaucoup de gens ont oublié...

Il faut voir le documentaire Wal-Mart: The High Cost of Low Price ou Le coût des bas prix pour voir la façon de fonctionner de cette compagnie. Et on y voit que des deux employées de Jonquière qui ont été les plus actives lors de la syndicalisation de la succursale ont été probablement tellement harcelé que l'une d'entre elle en est décédée!

Donc, la fermeture que plusieurs, dont moi, qualifie de sauvage du magasin de Jonquière, une nouvelle qui a fait le tour du monde, est tellement louche que la Cour Suprême va se pencher sur le cas. Et on sait que la Cour Suprême doit avoir amplement d'autres chats à fouetter.

Et le porte-parole de la compagnie de préciser, je le dis en mes mots: que l'amélioration des conditions de travail (lire augmentation des salaires, entre autres choses) va à l'encontre du modèle d'affaire de ladite compagnie donc, ils se sentent légitimé d'avoir fermé le magasin.

Tout ça avec des profits dignes de ceux des pétrolières!

Peu de temps après le magasin de Jonquière, celui de Saint-Hyacinthe obtenait une accréditation syndicale. Évidemment, et curieusement, celui-ci n'a pas été fermé! C'est aussi par la suite de la fermeture que nous avons vu apparaitre la campagne de promotion Achetez au Québec. Il a été dit que même si les achats sont effectué à un fournisseur québécois, les produits doivent quand même être fabriqué en Chine, ce qui crée énormément d'emploi chez nous bien sur! Réponse de la compagnie: on s'en fout où sont fabriqué les produits, du moment qu'on émet le chèque à une entreprise du Québec. En mes mots: on appelle ça du lichage de cul, ou en de meilleur termes

C'est maintenant au tour des employés de garage du magasin de Gatineau de recevoir une accréditation syndicale. Et comme c'est l'habitude, il y a fallu que la négociation se rende à l'arbitrage afin de pouvoir obtenir un contrat de travail.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Quel réaction a eu la chaine de magasin? Je paraphrase encore, mais: on pourrait bien fermer le département de mécanique, car de telles conditions vont à l'encontre de notre modèle d'affaire!

Et les lois du Québec, elles? (Pour les fédéralistes, ce sont des lois fédérales, fa que...). Le droit d'association et de représentation des travailleurs est un sujet depuis longtemps réglé ici. Et si vous voulez y faire des affaires, vous devez vous y plier ou bedon vous abstenir!

Comment il se fait que, par exemple, toutes les succursales de la Banque Laurentienne sont syndiqués et elles peuvent quand même offrir un bon service ainsi qu'arriver en ne demandant pas plus de frais que les autres banques? Probablement parce que des employé-e-s respecté-e-s sont plus productifs...

Un syndicat n'être peut-être pas la solution à tous les problèmes, mais ce n'est certainement pas la plaie que la droite, les patrons ou les jeunes Libéraux veulent que l'on croie que c'est...

10 août 2008

Vacances - Dimanche et Fin

Journée ensoleillée aujourd'hui. Un peu de nuage pour ralentir la cuisson, mais ce fut quand même chaud!

Aujourd'hui se sont tenu la deuxième partie des compétitions d'hommes forts. La première épreuve consistait en un genre de triathlon, soit porter un pneu de chargeuse (de presque 600 livres) sur cinq mètres, le retourner deux fois sur le côté, puis de prendre une poubelle (genre Rubbermaid pour l'extérieur) remplie d'eau et courir avec sur 5 mètres et en revenir en conservant le plus d'eau possible. Drôle au maximum! Éclaboussure et débarque garantie.

L'épreuve suivante s'appelle les Boules Atlas: il faut lever la boule sur un piedestal haut de... près de deux mètres je dirais (en tout cas, à hauteur des yeux de l'homme moyen). Il y a cinq boules. Elles pèsent de 100 à 300 livres, elles sont rugueuses et elles sont par terre. Les concurrents doivent les monter sur le piedestal une à une le plus rapidement possible. Ouf!

La dernière épreuve consiste en lever la roue de Donat, une genre de roue de charette qui pèse 600 livres à elle seule. Bien sur, pour ceux qui réussissent, on ajoute du poids.

Ensuite, il y a eu une démonstration de karaté par l'école de karaté du village. Wow, bravo les gars et les filles, la démonstration fut étonnante!

*****

Voici donc qui marque la fin de nos vacances 2008. Ouf, en deux jours, nous avons pris plus de soleil que pendant deux semaines les autres années...

Je retourne donc au travail dès demain matin, en direction de Chicago. On se voit sur la 401...

9 août 2008

Vacances - Samedi

Aujourd'hui, le soleil nous a fait grâce de sa présence! Même vers onze heures, rien n'était sûr quant à la présence de l'astre pour cette journée!

Le village s'est rempli très tôt de toute sorte de monde: les gens de chevaux (pour le tir), les gens de vieux chars (pour l'exposition de voitures antiques), les forceurs (pour les épreuves d'hommes forts), et bien des jeunes et moins jeunes pour visiter et profiter de tout ça.

Nous avons vu les chevaux travailler pendant quelques minutes. Les chevaux ont à tirer une plate-forme rempli (de plus en plus) de billots. Ils sont en équipe de deux par attelage. Ils sont évidemment très forts. Et le plus plaisant à regarder dans cette compétition (et c'eût été la même chose pour les chiens hier si tous les participants s'étaient présentés), c'est de voir la façon dont s'y prend le maitre afin de contrôler ses chevaux. On en voit qui utilise la douceur, la force, le bougonnage, la joie, etc. Et certains chevaux n'ont qu'à entendre le "cling" de l'attelage qui s'accroche sur la plate-forme qu'ils partent à la belle épouvante.

Tous les exposants aussi étaient présents à leur kiosque. Nous avons mangé de bonnes crêpes bretonnes au chocolat, des bonnes croustilles maisons faites avec une perceuse Makita!, et de bonnes saucisses su'l bâton à saveur de Louis Cyr (ne me demandez pas ce qu'il y a dedans!).

Sarah s'est fait maquiller le visage par la charmante équipe de Chez Benny. Au moins, ce n'était pas du maquillage Dollarama qui coule en deux minutes. Le maquillage a tenu malgré la chaleur accablante... et les nombreux frotti-frotta qu'elle se fit dans le visage. Du beau travail.

Nous avons regardé les hommes forts forcer... Aujourd'hui, c'était la levée du billot (en acier), le lancé du pneu et la brouette à Donat. Si vous trouvez ça cu-cul ou amateur, c'est que vous n'êtes jamais venu sur place. D'autres épreuves auront lieu demain pour les hommes.

Et le clou de la journée: peu après le diner, l'annonceur dit que Kim (la responsable des loisirs pour le village) organise une épreuve de force pour les moins de douze ans. Moi et Caro décidons d'y envoyer Sarah. Sur le lieu de l'épreuve, plusieurs jeunes se sont présentés. L'épreuve consistait en avancer une brouette de jardin sur environ quatre mètres avec des petites haltères de moins de dix livres.

Ils ont commencé avec une brouette vide. Et les haltères s'ajoutaient par tranche de dix ou vingt livres. La plupart des jeunes ont fini avec tous les haltères disponible dans la brouette, soit 142 livres (plus la brouette elle-même). Et Sarah? Elle a poussé 61 livres sur environ quatre mètres. Je me permets de rappeler que Sarah a cinq ans et demi et pèse elle-même 38 livres! Elle est très petite pour son âge. À l'essai suivant, avec 65 livres, elle a quand même parcouru la moitié de la distance. Bravo ma belle fille.

Et autant de soleil en même temps commence à me taper!

*****

Mon meilleur patron a échappé un voyage cette semaine. Alors c'est moi le chanceux qui ira à Chicago pour mardi midi. Ça signifie que je devrai partir assez tôt lundi matin du garage. Ça sent la fin...

8 août 2008

Vacances - Vendredi

Aujourd'hui, huit août, il y a exactement vingt ans que Félix Leclerc est décédé. Un monument de la culture québécoise. J'ai eu une pensé pour lui.

*****

Aujourd'hui était la première journée complète du festival. Début: treize heures. Début de l'orage: treize heures six minutes!!! Bien sur, il n'y a pas eu beaucoup de journée sans aucune goutte de pluie, alors bien sur chacune des journées a droit à son orage.

Vers l'heure du souper, les gens commencèrent à se présenter. Caro et Sarah connaissant tout le monde, nous avons bien évidemment vu "du monde qu'on connait". Au moment où les tirs de chiens* commencent, encore un autre orage s'abbat sur le site. Heureusement, nous avons pu nous réfugier sous la tente où les Cheerleaders des Pirates de Joliette se préaparaient pour leur numéro.

Le temps passa, et les filles commencèrent leur présentation. Encore cette année, elles furent tout simplement époustouflantes. Elles ont dû éliminer certains numéros, parce que le plafond du chapiteau était trop bas!

Nous sommes par la suite retourné pour la fin des tirs de chien. Et pour couronner le tout, les enfants (Sarah ainsi que Médéric, Jean-Félix et Émile, les fils de Roxane, la voisine) se sont défoncé dans les manèges...

*Notez que par tirs de chien, j'entends que les chiens sont attelés sur une remorque de 500 livres (au départ) dont le poids augmentent jusqu'à 800 livres cette année. Les chiens déprimaient probablement eux aussi, car l'an passé, certains avaient tiré plus de 900 livres.

7 août 2008

On s'incruste...

Aujourd'hui, une autre étape à été franchi dans notre incrustation à Saint-Jean-de-Matha. Tel la brosse à dent dans la salle de bain qui signifie que la blonde commence à s'installer pour longtemps, nous sommes maintenant membres de la Caisse Populaire de Saint-Jean-de-Matha, et nous avons nos cartes de guichet automatique.

C'est un symbole, mais pour moi, qui a le même compte de la même banque depuis que je l'ai ouvert à l'âge douze ans dans ma ville natale (Jonquière), changer de compte de banque, pour une Caisse Populaire en plus, est très significatif de mon désir de demeurer ici à long terme. Peut-être plus encore que l'achat de la maison lui-même! Auparavant, je n'avais jamais senti le besoin de transférer mes "finances" dans aucun des autres villages par où je suis passé, comme si je sentais que ce n'était que temporaire.

Pour résumer, il y eut Repentigny, Trois-Rivières, Sainte-Perpétue (celui dans le Coeur-du-Québec), Charette et Saint-Chrysostome. Après Repentigny, je suis retourné à Jonquière pour environ six mois, et au bout de tout ça, nous sommes atterris à Saint-Jean-de-Matha.

*****

Ensuite, nous avions rendez-vous chez le notaire. En fait, ce fut LA notaire du bureau du village qui nous a reçu. Nous y allions pour y faire rédiger nos testaments, les mandats en cas d'inaptitude ainsi que le contrat de vente de la maison. Tant qu'à se faire facturer, autant se faire toute une facture...

Madame Notaire nous a donc bombardé de question hypothétique afin de savoir nos quatre volontés. Que voulez-vous qui arrive si un meurt, si l'autre, si les deux, si vous et les enfants, si un est inapte, et l'autre, etc... En projetant le tout dans le future: et lorsque Sarah aura 25 ans? Ouf, nous avions déjà pensez un peu à tout ça, mais évidemment, comme c'est son travail, elle a trouvé une ou deux petites choses qui nous ont un peu ébranlé.

N'étant pas marié, il s'agit de considération que nous devions mettre sur papier. En même temps, je crois que je suis "pogné" avec Caro pour un bon bout... Hihi. Évidemment, c'est plutôt parce que je suis plutôt certain d'être avec Caro pour un bout que je fais tout ça. Nous sommes ensemble depuis six ans et demi et, comme dit Caro, si elle avait eu à partir, elle l'aurait fait depuis longtemps. Lire ici: la vie de couple, ce n'est jamais évident pour personne, alors ceux qui travaillent leur couple résistent aux intempéries! Et lorsqu'en plus de la petite vie normale, il y a un camionneur dans l'équation, ça ajoute bien du piquant.

En sortant de chez la notaire, nous désirions allé boire un café à la boulangerie du village (qui sert en même temps de café. En passant devant notre future chez nous, Caro s'écria:
- Hey, r'vire de bord, c'est l'arpenteur!
Nous avons donc rencontré les deux employés qui s'affairaient sur notre terrain. Ils nous ont indiqué qu'ils posaient des marqueurs, qu'après ils retourneraient au bureau avec les données, et qu'ils devraient revenir sur le terrain un peu plus tard. Ça s'en vient, donc...

Ah, Madame Notaire nous demanda qui était l'arpenteur impliqué. Nous lui avons donné le nom et elle répondit:
- Celui-là fait parti de ceux qui respectent leur délais, parce qu'il y en a d'autres que nous savons à l'avance qu'ils seront plus tard qu'ils le disent...
Bon à savoir.

L'offre d'achat spécifie le 30 août 2008 comme date limite pour la transaction, et Madame Notaire semblait très confiante que tout soit fait dans les délais. Nous devrions donc être propriétaire pour vrai d'ici quelques semaines.

Vacances - Jeudi

Ce soir, ce fut l'ouverture de notre festival, le Festi-Force de Saint-Jean-de-Matha. Nous nous y sommes tous présenté, mais nous avions soupé. Zut...

Comme c'était le tout-début, il y a eu les discours de tout un chacun, ainsi qu'un léger goûter succulent. Quoi, j'avais souper, mais c'était si bien présenté, par deux jolies demoiselles, gracieuseté de l'Auberge du Vieux Moulin de Sainte-Émilie-de-l'Énergie (le village à côté d'ici). Je n'ai donc pas pu résister!

Sarah a fait quelques tours (en fait, deux tours) de manège. L'an passé, les manèges étaient gratuit, alors elle s'en était donné à coeur-joie. Cette année par contre, comme tout bon Beauce Carnaval de ce monde, ça va couté un bras... ben non, fidèle à nous même, nous allons limité les dégâts. Sarah étant somme toute assez compréhensive, ça devrait aller.

Je vous invite donc, si vous n'êtes pas trop loin, à venir fêter avec nous et à voir nos hommes forts se faire aller (samedi et dimanche). Ah, et aussi les chiens (demain vers l'heure du souper) et les chevaux (samedi matin). Voir les animaux forcer est assez spectaculaire. Aussi assez spectaculaire de voir le maître commander son animal (ou ses animaux).

J'ai déjà hâte à demain.

P.S.: mon patron commence à me chercher! La fin des vacances doit être proche...

Vacances - Mardi et Mercredi

Petites journées tranquilles à la maison. Si ce n'est de...

Hier vers le milieu de l'après-midi, le téléphone de Caro sonne. C'est Colette, toute contente que l'on soit à la maison.
- Caro, on est embarré dehors!
Caro éclate de rire! Nous voilà en mission. Caro et Colette ont chacune la clef de la maison de l'autre, pour les "en-cas-que". Nous partons donc tous chercher la clef de l'automobile de Colette chez elle, et nous voilà parti pour Joliette, soit environ une vingtaine de minutes d'ici.

En peu de temps, nous arrivons au Ro-Na Régional, là où la gaffe fut fait. Omer, en déposant leurs achats dans le coffre, y déposa les clefs et... Les bras en l'air, il se mit à bougonner, dixit Colette. Il venait de refermer le coffre sur les clefs.

Nous leur avons remis l'autre clef, et ils sont parti aussitôt. Bien sur, ils avaient eu le temps de visiter et de revisiter le magasin.

Tant qu'à être sur place, nous sommes entrés à l'intérieur moi, Caro et Sarah. Lorsque tu viens de te procurer une maison, disons que les projets ne manquent pas lorsque nous visitons un magasin de ce type.

Près de deux heures plus tard, nous revenions enfin chez nous, la tête pleine de rêves (qui ne coutent rien, tant que ça reste dans notre tête)...

6 août 2008

Vacances - Lundi

La journée du retour à la maison. Le voyage s'est bien déroulé. L'Étape était rempli de voyageurs. Pour une rare fois, nous y étions pour diner à l'heure du diner, alors c'était bondé. Nous avons repris la route le bedon plein.

Arrivé à Québec, Caro avait besoin de marché un peu pour délier son genou (elle a le ménisque déchiré, alors elle est fragile du genou). Nous nous sommes dit: Pourquoi ne pas allez visiter MEC, la coopérative de plein air? Comme nous adorons ce magasin à Mourial, nous voulions depuis longtemps aller voir celui de Québec.

Nous avons donc arrêter dans un dépanneur afin de trouver l'adresse, parce que les bottins dans les cabines téléphoniques, c'est rendu une rareté! D'ailleurs, les cabines téléphoniques sont elle-même une rareté! Je suis donc entre dans mon Irving préféré et j'ai demandé le bottin à la charmante préposée.

En deux minutes, j'avais l'adresse. Par chance, l'annuaire de Québec a une carte intégré. Par contre, va donc trouvé une rue lorsqu'il y en a quatre avec le même nom! J'y suis allé au pif avec mon flair du camionneur.
- Ça doit être dans l'vieux!
Je mémorise donc le chemin. Nous étions quand même tout prêt. En peu de temps, nous trouvons l'endroit. La rue Saint-Joseph est un sens unique très étroit, avec stationnement d'un seul côté. Nous avons donc fait un bout avant de pouvoir nous stationner.

Juste avant de se trouver une place, la secrétaire du notaire nous contacte au sujet de la maison (voir autre texte). Caro lui parle pendant une bonne quinzaine de minutes. Je remarque que nous sommes dans le quartier Saint-Roch, le quartier pas-trop-riche-en-reconstruction/restructuration. Nous sommes stationné juste à côté d'une magnifique église (Saint-Roch?) qui me rappelle l'église Saint-Dominique à Jonquière. Peut-être est-ce le même architecte dans les deux cas?

Une fois l'appel du notaire réglé et le rendez-vous fixé, nous partons à pied en direction de MEC. Holà, dès lors que nous sortons de l'automobile, nos regards sont attirés par une grenouille géante. Les petites portes de Benjo, à hauteur d'enfant, nous intrigue, alors nous entrons.

Une visite vous convaincra... C'est probablement la plus belle boutique de jouet que j'ai vu dans ma vie. C'est immense et le contenu est tout simplement magnifique. Tous les jouets sont séparés en département, alors lorsqu'un type de jouet nous fascine... je veux dire, fascine notre enfant, bien sur, il va tout simplement devenir fou! Nous sommes tous les trois devenus fous.

Ayant un stationnement pour une heure seulement, nous ne pouvions trop nous attarder. Nous nous sommes donc rendu chez MEC. Nous avons été un peu déçu de l'endroit. C'est petit comparé à celui de Montréal. Nous sommes donc un peu resté sur notre appétit. Par contre, changement de saison oblige, nous avons trouvé des chandails pour moi et Caro à moins de la moitié du prix régulier.

De retour sur la route, nous avons souper au Motel Chavigny, à Deschambault. La bouffe y est toujours de qualité et le service impeccable.

Nous avons ensuite regagné la maison.

Vacances - Dimanche

Ce matin, nous sommes allés déjeuner aux 400 coups, au traditionnel déjeuné dominical des soeurs Couture (les soeurs de ma môman). Évidemment, nous étions les seuls "enfants de..." à être présent. On y a bien mangé, mais mon assiette brunch (aussi appelé "assiette pour un gros cochon") n'était pas si grosse que ça... Peut-être est-ce un effet de la population vieillissante de la région?

En après-midi, nous sommes allé prendre une crème-molle saucée dans le chocolat (un vrai délice!) à la boutique Bons Délices Et Péchés, situé près du Vieux Port de l'arrondissement Chicoutimi de la ville de Saguenay.

Nous avons ensuite fait le plein de souvenir à la boutique d'artisanat du Centre des Congrès de l'arrondissement Jonquière. Le propriétaire présent sur les lieux connaissait tous ses fournisseurs et nous présentait tous ses produits avec un plaisir contagieux.

Tant qu'à être rendu, nous avons visité Monsieur du Chaudron, la boutique de cuisine au Saguenay.

Et en fin de journée, nous avons rendu visite à l'oncle Marc et tante Françoise, qui s'apprêtaient à quitter pour leur chalet le lendemain. Nous leur avons promis une visite au chalet pour "el mann' né" pour la Xième fois. Que voulez-vous, ce n'est pas l'envie qui manque, mais le temps et la disponibilité des deux côtés.

5 août 2008

Vacances - Samedi

Samedi matin, je me suis réveillé très tôt. Je suis allé m'installé sur le bord du lac pour y constater le réveil de la nature. Le vent étant à rebrousse-poil depuis notre arrivée, il n'y a pas eu de grosses vagues (généralement après souper) quasi épeurantes. Que des nuages amenant la pluie; que de la pluie, justement. Et nous qui voulions un beau voyage "dans l'sud" pour pas cher, comme à chaque année...

Après quelques minutes sur le bord de l'eau, alors que les voisins et les voisines se réveillaient en douceur, arriva par derrière moi ma fille. En effet, mes deux femmes s'étaient semble-t'il réveillées presqu'à mon départ. Le bruit de la fermeture éclair a fait son oeuvre, comme je le craignais.

Nous sommes donc retrounés à la tente pour ramasser tout l'attirail de camping. Nous nous sommes dit que nous trouverions bien un restaurant pour déjeuner un peu plus tard sur la route. En un peu plus d'une heure, le tout était démonté, et ramassé. Je suis toujours surpris de la quantité de choses que nous pouvons entrer dans une Jetta! Mais il ne faudrait pas que nous ayions un deuxième enfant. Bon, un jour, nous aurons bien une boite Thule...

Nous nous sommes finalement rendu à Jonquière pour le déjeuner, au restaurant Chez Marco. Il y avait longtemps qu'on n'y avait pas mangé. Par la suite, nous sommes retourné chez Mamie pour le reste de la journée.

Vacances - Jeudi et Vendredi

Nous nous sommes réveillés très tôt. Il ne faisait pas très beau. Après un déjeuner délicieux comme toujours, nous sommes allés visités mon oncle Réal, qui est installé au Camping de l'Écureuil, voisin du nôtre.

Il était temps, parce qu'ils étaient en train de préparer leur départ pour la ville. Comme ils partent lundi pour une tournée au Nouveau-Brunswick, ils voulaient passer quelques jours à la maison pour les préparatifs. Nous avons eu le temps pour quelques potins, mais c'était déjà le temps de partir.

Peu après, il s'est mis à pleuvoir, tant tellement que lorsque ma mère est venu nous rendre visite, nous nous sommes rendus chez Gaby. Pendant que nous étions là-bas, un orage est passé. Puis un autre, puis un autre... nous avons arrêté de compter, parce qu'il a plu le reste de notre séjour au camping!

Nous avons donc fréquenté la roulotte neuve de l'oncle Gaby plus souvent que le lac lui-même, pourtant le but de notre voyage!

Un coup de vieux?

Ce matin, nous sommes allés en famille acheter ce dont Sarah a besoin pour commencer l'école. En maternelle, il y a bien sur peu de choses nécessaires. Mais, dixit Caro, c'est encore drôle selon les écoles: dans le village voisin de Sainte-Béatrix, Méli avait beaucoup de choses à prévoir pour sa fille qui ira elle aussi à la maternelle le mois prochain.

Tout ça pour dire que l'École Bernèche n'a pas de gros besoin pour ses élèves, parce que pour les autres niveaux, il n'y avait pas de si gros besoin non plus. Nous avons donc guidé Sarah qui a choisi ses quelques machins. Elle était vraiment contente de faire ses emplettes pour l'école. Qu'est-ce qu'elle a hâte de commencer!

Caro me racontait que certaines mamans, sentant leurs petits vieillir à l'approche de la rentrée, devaient s'y prendre à plusieurs reprises afin de complèter leurs emplètes. Nous, nous voyons bien Sarah évolué, mais nous nous sentons plutôt comme "enfin, les vacances commencent!!!"...

Et je n'ai pas trouvé ça cher du tout d'avoir un enfant à l'école. J'en prendrais une douzaine comme ça sans problème (si la nature peut juste coopérer).

N'empêche que, notre petite puce que nous avons encore l'impression de tout juste avoir a plus de cinq ans et demi! Il me semble que c'était hier que nous courrions encore Sainte-Justine, et à peine avant-hier qu'elle est née.

La concrétisation est proche

Hier (lundi), en milieu d'après-midi, la secrétaire du notaire nous a téléphoné afin de prendre quelques informations pour notre transaction. L'institution financière a mis comme date limite du premier paiement le 14 octobre 2008. Il faudra donc que tout soit en orde d'ici cette journée. Comme j'ai déjà écrit ici, il ne reste que des formalités à compléter par bien des gens plus ou moins en vacances.

Nous avons commencé à publiciser la nouvelle parmi les parents et amis. Tous sont bien contents pour nous. Mon oncle Marc nous a dit que le lila sur la photographie est croche. Nous n'avions même pas remarqué. Et en fait, le tronc principal est croche, mais la touffe complète est équilibrée... :P

Nous commençons aussi, lentement mais surement, à nous faire à l'idée que nous sommes désormais propriétaire. Comme nous n'habiterons pas la maison avant juillet prochain, il nous faudra probablement un certain temps pour s'ajuster!

4 août 2008

Vacances - Mercredi

Mercredi, nous sommes parti après le diner afin de nous trouver un camping pour trois jours avec accès directement sur le lac Saint-Jean. En téléphonant, pour une rare fois, à notre camping de prédilection, le Camping Municipal de Saint-Gédéon afin de réserver un terrain, vacances de la construction obligent, la réponse avait été un sec "Y'en reste pu!" ou encore, c'est complet.

Après consultation du guide touristique de la région, j'avais identifier les différents camping qui correspondait à notre unique critère: pouvoir se baigner dans le lac. Nous sommes donc parti, encore une fois, à l'aventure en ne sachant pas vraiment où nous coucherions le soir même. Comme a déjà dit mon ami Carlos, avec une tente, tu ne réserves pas, ils peuvent te donner n'importe quel bout de terrain défriché!

J'avais oublié ce judicieux conseil de campeur. Pourtant, l'an dernier, à Trois-Pistoles, il nous était arrivé la même chose: arrivé au camping, "C'est complet, mais..." et la charmante demoiselle nous avait présenté une série de terrain-bout-de-gazon de dépannage. N'eût été des "crisse de corneilles" (en référence à un message laissé dans le livre d'or avant notre passage: les corneilles y sont très nombreuses et elles entament le concert vers cinq heures du matin...) et de la température, ce séjour aurait été merveilleux.

Donc, notre premier arrêt, après la douce insistance de Caro, fut donc notre habituel camping dit complet. Nous choisissons ce terrain pour sa situation, sa propreté, son calme et aussi pour sa proximité avec les deux frères de mon père (donc mes oncles) qui campent à Saint-Gédéon.

- Bonjour, est-ce qu'il vous reste de la place pour une tente pour trois jours?
Ils se regardent tous (ils étaient trois en même temps à la guérite) et le gérant dit:
- On peut leur donner le 11B? Je vais leur montrer.
Habituellement, il s'agit de terrain non-officiel, donc certains campeurs pourraient les refuser parce que trop ceci ou trop cela. Bien que le 11B était éloigné des autres tentes, nous l'avons trouvé très bien et nous avons donc saisi l'occasion.

Nous avons installé la tente, la dinette et tout le bataclan. Vers quinze heures, nous étions prêts à aller affronter le lac. Il faisait très chaud, la plage était bondé (et les plages voisines aussi), les femmes étaient belles, la vie aussi. Le camping était vraiment rempli de gens, à notre grand bonheur!

L'eau était bonne. Pour ceux qui n'ont jamais mis le pied sur une des plages de Saint-Gédéon, je peux mentionner que ce côté du lac, avec peut-être Saint-Henri-de-Taillon, a les plus belles plages de sable fin de tout le lac. Peut-être ma cousine Isa, à Cuba en ce moment, pourra comparer pour moi l'état des plages là-bas avec le sable chaud de Saint-Gédéon (ne tenant pas compte de la température ambiante, mais seulement de l'état de la plage), mais pour moi qui n'ai toujours pas vu la Floride, le Mexique, Cuba et quoi encore vu de la plage, je crois que nous n'avons rien à leur envier (bon, ça ne dure que quelques mois par année ici, mais quand même...); peut-être me fais-je des idées?

À Saint-Gédéon, le fond du lac est en sable fin jusqu'à ce que la profondeur de l'eau nous fasse "perdre les fonds", justement. Et à ce moment, nous sommes très loin de la plage. Idéal donc si vous avez de jeunes enfants...

Vers dix-sept heures, nous nous sommes rendu à l'épicerie du village afin d'acheter du charbon de bois pour préparer le souper, ainsi que quelques cochonneries pour les collations. De retour à la tente, nous nous sommes concocté un excellent souper.

Bien repu, nous avons décidé d'aller visiter mon oncle Gaby, à trois campings plus loin, qui incidemment avait une nouvelle roulotte depuis le mois de mai. Après avoir visité la roulotte et mis notre placottage à jour, nous sommes retourné chez nous (ben, à notre tente!) pour un repos bien mériter. Sarah elle-même a sonné la fin de la journée en disant:
- On s'en vas-tu? Je suis pas mal fatiguée!
N'importe qui qui a des enfants comprendra que ce genre d'occasion ne se présente pas souvent, alors nous n'avons pas obstiné une seule seconde...

Vacances - Lundi et Mardi

Nous sommes demeuré chez môman ces deux journées. Pour se reposer un peu de la fin de semaine. Aussi afin de ne pas laisser môman se sentir que comme la gardienne de service. Il faut bien passer un peu de temps en famille.

À son réveil, Sarah était toute fière de nous annoncer qu'elle n'avait pas fait de mauvais rêves grâce à son capteur de rêve. Elle a même rêvé au Petit chaperon rouge, mais le Méchant Loup ne faisait pas parti du rêve. Wow, merci à Monsieur l'Indien pour ce bel objet efficace! Et ce que la confiance peut faire parfois dans le coeur d'une petite puce de cinq ans et demi.

Mardi, nous avons visité l'épicerie Corneau & Cantin afin de faire le plein de bonne bouffe pour nos trois jours de camping. J'y ai revu une de mes fantasmes d'adolescent: une ravissante caissière qui y travaille depuis dès années (une vingtaine, probablement, vu mon âge vénérable!), toujours aussi belle, l'air toujours aussi austère.

Après avoir raconté l'anecdote à Caro, nous avons pu partir pour préparer notre séjour de camping annuel à Saint-Gédéon-Granmont.

Et les gens ont voté pour ÇA

Les gens ont élu, sans savoir il est vrai, l'Équipe Libérale de Jean "Nous sommes prêt" Charest. Pour beaucoup de gens, à force de se le faire dire par Super Mario "J'aime passé aux nouvelles" Dumont, les vieux partis, c'est blanc bonnet et bonnet blanc... SVP peuple, éduquez-vous au lieu de vous laisser pèter de la broue par n'importe qui (comme les imbéciles de la radio-poubelle...).

Bref, le Parti Libéral a voté, dans son congrès jeune, des résolutions complètement absurdes...

- Faire l'éducation de nos enfants en anglais;
- Augmenter (tripler!!!) les frais d'université;
- Obliger le vote secret pour la syndicalisation et permettre de se retirer de son syndicat.

- Éduquer nos enfants en anglais? Qu'est-ce que c'est que cette connerie pur et simple encore? On ne parle pas ici d'enseigner l'anglais à nos enfants, que nenni, mais de les éduquer en anglais au primaire!!! Il a été mainte fois démontrer que les enfants ont besoin en bas âge de se faire inculquer une langue, pour ensuite apprendre un ou des autres langues. Déjà qu'actuellement les enfants auront une grosse heure d'anglais à chaque semaine! Ouf, une heure de perte de temps car d'une fois à l'autre, les enfants en auront oublié une bonne partie.

Comment se fait-il qu'avec les supposés si mauvais cours d'anglais que j'ai eu (j'ai 37 ans) au secondaire, j'ai pu partir en camion aux États-Unis pour gagner ma vie et ne plus jamais regarder en arrière? Ah, j'étais bien un peu gêner de m'exprimer au début (je le suis tout autant en français!), je cherchais mes mots, etc, mais ce n'est certainement pas à Jonquière que j'avais eu l'occasion de mettre en pratique ce que j'avais appris!

Ensuite, pourquoi seulement l'anglais, encore et toujours? Parce que c'est la langue des affaires? Et pourquoi pas l'espagnol ou le mandarin, qui sont parlé par infiniment plus de gens... Ou d'autres langue, qui ouvre la porte à d'autres cultures?

Et la langue française étant tout autant une langue internationale, malgré ce qu'en démontre la France, pourquoi ne pas s'appliquer à la perfectionner chez nos enfants, afin qu'ils la maitrisent et, surtout, qu'ils en soient fier (ici, il y a beaucoup de travail à faire parmi toute la population).

- Augmenter (encore!) les frais d'université: Pourquoi ceux qui veulent mieux financer l'éducation universitaire ont toujours la brillante idée d'augmenter la facture pour ceux qui la fréquente? Nous avons décidé il y a longtemps que la société éduquerait les jeunes, ce qui a permis la naissance d'une élite québécoise. Il n'est pas si loin le temps où les postes nécessitant des études universtaire étaient tous occupés par des anglos, plus à l'aise financièrement et qui donc avaient les moyens d'aller à l'école. Ce qui leur permettait, aux dits anglos, de nous démontrer de façon hautaine leur supériorité, mais ça, c'est une autre histoire...

Pourquoi ne pas prendre plutôt comme exemple les pays où l'éducation universitaire est gratuite? Les pays scandinave en sont un exemple. Population très semblable (en nombre) au Québec, et ils sont capables de se le permettre. Aussi, à Cuba, les études de médecine sont gratuite pour les étudiants venu du monde entier! Pas seulement pour les cubains. Et au dernières nouvelles, Cuba était toujours considéré comme un pays pauvre...

Ah, peut-être que si nous avions le contrôle sur la totalité de nos impôts!

- Obliger le vote secret et permettre de se retirer de son syndicat. Pourquoi devrait-on changer les règles de fonctionnement des syndicats? Y'a t'il un problème? Le vote secret permet d'empêcher l'intimidation dont les employeurs font usage dès qu'ils sont au courant qu'une tentative de syndicalisation est en cours. Les employeurs sont parfois prêt à tout (réf.: Wal-Mard et WcDo) pour empêcher leurs employés de s'organiser et de se faire respecter. Pourquoi la baisse des coûts d'opérations devraient toujours se faire sur le dos des employés? Pourquoi le prix d'un produit ou d'un service devrait toujours aller de plus en plus bas? Et au détriment de ceux qui travaillent à fabriquer ledit produit ou à donner le service? Belle mentalité!

Un syndicat permet de mettre des règles régissant le fonctionnement d'une entreprise qui sont équitables pour tous, sans discrimination. Par la suite, tout fonctionne par négociation: les deux parties demandent, rejettent, acceptent, etc. de nouvelles façon de faire. Autant en améliorant les conditions de travail lorsque la situation est bonne qu'en acceptant de les diminuer lorsque la situation est mauvaise.

Présentement, on peut compter sur les doigts d'une main (bon, peut-être de deux ou trois mains) la quantité de conflits de travail. Pour tous les travailleurs qui font parti d'un syndicat, ce n'est vraiment pas beaucoup...

Et pour la possibilité de quitter son syndicat, il s'agit probablement bien souvent de rare cas isolés. Pourquoi devrait-on changer complètement la structure pour quelques exceptions (on voit ce genre de proposition trop souvent)? Bien sur, il y a probablement des améliorations à apporter au système, mais de là à l'abolir???

L'article résumant les résolutions:
http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5g3rvBNCDRidi3dLA376vdB4W11JQ
Les explications du Comité Jeunes de la FTQ:
http://www.ftq.qc.ca/modules/nouvelles/nouvelle.php?id=1773&langue=fr
Le site de la Fédération Étudiante:
http://www.feuq.qc.ca/?lang=fr
Le site d'Impératif Français (qui démontre trop souvent comment le français est malmené au Québec et dans le monde):
http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/

3 août 2008

Vacances - Dimanche

Ce matin, nous nous sommes tous rendus au restaurant de Baie-des-Sables pour le déjeuner. Le genre de petits restaurant du village où quelques "locals" se rendent pour y manger leurs "deux oeufs - bacon". La réputation du restaurant, selon Coco et Omer qui y ont déjeuner tous les matins qu'ils furent à Baie-des-Sables, était "plutôt lent, mais ben bon". À notre arrivée, treize à la fois, nous les avons mis "dans l'jus" au maximum. De plus, le dimanche, ils font un brunch qui monopolise tout leur personnel...

Donc, le déjeuner fut bon, mais certains de notre groupe ont eu leur assiette lorsqu'il était presque temps de partir pour les premiers. Quand on dit "dans l'jus"...

Après un brin de jasette sur le bord du fleuve, nous sommes tous partis chacun dans notre direction... qui en fait est toute la même étant donné qu'il n'y a qu'une route qui revient de la Gaspésie!

Après un petit bout de route, notre premier arrêt fut à Sainte-Flavie au Centre Chouin'Art Le Pêcheur, où nous avons habitude de faire le plein de fruit de mer pour emporter. Ça paie la gardienne, ma mère, pour ses bons services, entre autre... J'avais remarqué lorsque nous avions passer en montant, qu'une partie des bâtiments avait été démoli. À ma propre surprise, monsieur Chouinart (enfin, j'imagine) nous raconta que la poissonnerie avait passer au feu en mai dernier, alors c'est pour ça qu'il était maintenant dans la rallonge (en quelque sorte). Il a un an pour décider si il reconstruit le tout.

Ensuite, un autre arrêt dans le même village, au Centre d'Art Marcel Gagnon. Là, nous y retrouvons assez souvent quelques souvenirs. Les Gagnon, père et fils, sont peintres. Le père est aussi écrivain, poête et bien autre chose. Il tient une auberge-restaurant où nous avions mangé l'an passé. C'était succulent d'ailleurs là aussi. Nous avons cette année trouvé un chandail pour Sarah.

Par la suite, nous sommes arrêté à Trois-Pistoles pour une mini-épicerie et une visite des boutiques à la recherche de quelques autres souvenirs. Va pour l'épicerie chez GP, l'épicerie régionale du Bas-Saint-Laurent, et maintenant de la région de Québec. La visite des autres boutiques pour les souvenirs n'a pas porté fruit.

Nous avons repris la route jusqu'à Rimouski, où nous avons fait un arrêt chez l'oncle Tim. On doit avoir des habitudes de route, parce que nous sommes arrêté au même restaurant que l'an passé!

Par la suite, ne restait qu'à nous rendre à l'aire d'attente pour le traversier, à Rivière-du-Loup. Là encore, nous n'étions pas au bout de nos surprises. Nous sommes allé rendre visite à Monsieur L'Indien, qui tient une boutique d'art authentique (pas des chinoiseries là) tout juste à côté du stationnement où l'on doit laisser l'automobile pour attendre le traversier.

Toujours à la recherche de quelques souvenirs, j'ai décidé d'acheter un capteur de rêves pour Sarah. En effet, Sarah a parfois un peu de misère à bien dormir, à cause de ses nombreux rêves, et surtout de quelques cauchemars qui la terrorisent. Je me suis dit que ça pourrait certainement l'aider. Je n'avais pas idée à quel point (à suivre plus tard, à notre retour)...

Par la suite, nous nous sommes installés au Resto-Bar Le Boucanneux, lui aussi près du quai. Ce restaurant est une brasserie fort sympathique où nous avons, là encore, très bien mangé. Tout un changement avec l'autre restaurant style cabane à patate. J'y ai choisi, pour faire changement, un délicieux hamburger. Caro, de son côté, une succulente salade du chef.

Le traversier se présenta à l'heure prévu. Pendant la traversée, quelques femmes ont cru voir des bélugas au détour de l'Ile dont j'oublie le nom (et dont Mapquest autant que Google ont tous deux perdu la trace). Pourtant, il s'agissait simplement de mouton (nom donné aux vagues qui font une légère mousse blanche), même vu de loin, c'était évident! Mais, comme l'a mentionné Caro, si ça peut mettre du bonheur dans leur coeur de croire qu'ils ont vu des bélugas, nous leur avons laissé ce plaisir! ;)

La traversée se déroula sans aucun problème, par un beau temps, et nous fûmes vite débarqué côté Saint-Siméon, étant dans le nez du navire. Dans l'arrondissement de La Baie de la ville de Saguenay, nous nous sommes arrêté pour y voir de l'extérieur la boutique de l'artisan verrier Giuseppe Benedetto. Wow, magnifique travail! L'atelier est situé juste à côté de la Savonnerie Olivier.

Puis, ce fut le retour à la maison familiale, chez Mamie. Sarah, évidemment, ne dormait pas encore. J'ai donc pu lui donné le capteur de rêve et lui en expliquer la signification.

2 août 2008

Vacances - Samedi

Samedi matin, dès six heures, nous nous sommes réveillé afin d'aller stationner notre automobile sur la première place de la première ligne pour l'embarquement de huit heures trente. L'ayant déjà pris l'an passé, nous savons de quel façon procèdent les préposés pour l'embarquement.

Nous nous sommes ensuite rendu au restaurant "du bas d'la côte" pour y prendre un bon déjeuner. Par chance, nous sommes entrés au restaurant parmi les premiers clients du jour. Parce qu'évidemment, nous n'étions pas les seules à vouloir être sur le premier bateau. Après un "pas pire" déjeuner, nous avons eu de la difficulté à sortir parmi tout ceux qui voulaient entrer.

Le bateau arriva vers huit heures, comme prévu. La traversée se fit sans embûche. Le fleuve était recouvert d'une brume légère. Au loin, tout semblait flou. Pour une fois que nous avions pensé à nos lunettes d'approche!

Peu avant dix heures, nous étions sur la route, à la recherche d'un bon p'tit café. Malheureusement, ou en fait, heureusement, nous nous sommes rendu jusqu'à Cacouna pour l'arrêt au Bar Laitier Ali-Baba. À cet endroit, ils fabriquent de la crème-glacée de style italien que tous les gourmets se doivent d'aller découvrir.

De retour sur la route, nous nous sommes rendu jusqu'au restaurant qu'on appelle entre nous Les Perroquets (désolé, je suis incapable de retrouver le véritable nom!) pour y déguster encore une fois un succulent diner de fruits de mer.

Le grand moment ultime de ce voyage en Gaspésie commençait approcher. Après le diner, nous nous sommes rendu jusqu'à Matane. Nous étions à la recherche d'un guichet automatique, mais en fait, nous n'en avons pas eu besoin. Nous avons donc rejoint le reste du groupe aux chalets du Motel Bel-Azur, à Baie-des-Sables.

Onze autres convives nous y rejoindraient. Certains étaient déjà arrivé, comme Coco et Omer qui, eux, y étaient même depuis deux jours. Mais où était Jean-Noël?

Jean-Noël est celui qui, le premier, a découvert le restaurant où nous retournons à chaque année, Le Matelot, à Baie-des-Sables. Jean-No (comme nous l'appelons entre nous) part souvent à l'aventure, roulant jusqu'au prochain Tim Hortons, puis encore un autre un peu plus loin. Il était donc rendu dans ce secteur il y a quelques années lorsqu'il s'arrêta pour souper au Matelot. Il aprécia tellement que l'année suivante, il invita ses frères et soeurs à se joindre à lui. Et comme Caro fait presque parti de la famille, nous nous y sommes rendu nous aussi.

Habituellement, Jean-No est le premier arrivé. Du genre à se réveiller au milieu de la nuit et à partir pour arriver à Baie-des-Sables avant diner. Noter que, comme nous sommes tous plus ou moins du grand Montréal, il nous faut donc environ huit heures de routes pour nous rendre sur place. C'est donc pour cette raison que nous couchons sur place.

Jean-No qui arrive le dernier est donc impossible. Quelqu'un lui téléphona donc à un moment donné. Il serait en retard parce que le fils de Christiane, sa passagère (il ne faut surtout pas dire "sa blonde"...), a perdu une roue sur son automobile et il a téléphoné à sa môman pour de l'aide. Voici donc nos deux moineaux qui rebroussèrent chemin pour environ une heure de route afin de lui porter secours.

À leur arrivée, le jeune avait retrouvé la roue. Ils ont donc dû courir chez Canadian Bing Bang pour acheter des pièces et des outils (en plusieurs voyage évidemment!) afin d'effectuer la réparation de la voiture. Puis, go go go, à Baie-des-Sables.

Lorsqu'ils sont apparus tous les deux, nous avons dit en coeur:
- Ça ne vous tentait pas de lui dire de téléphoner à 1-800-CAA?
Bon, enfin, ils ont bien fini par arriver, c'est ce qui importe!

Après la mise à jour des potins, nous avons pu nous rendre au Matelot pour l'heure du rendez-vous, soit vingt heures. Le serveur qui nous a... servi était originaire de Saint-Alexis-de-Montcalm, soit à une demi-heure de là où plusieurs d'entre nous habitons. C'est pire!

Nous avons, Caro et moi, opté pour la traditionnelle montagne de fruit de mer à 70$ pour deux. Le genre d'assiette qui comprend un peu de tout, en quantité industrielle en plus: deux homards, toutes les pattes d'un crabe, des moules, des crevettes de matanes, deux autres types de crevettes et des pétoncles grosse comme ça! Il y en a suffisamment pour deux.

Comme toujours, tout ça était succulent. Meilleur que l'an passé même, alors que nous y étions allé un peu plus tard en saison (une semaine ou deux, tout au plus). Notre serveur sympathique a effectué son travail d'une main de maitre. Il fut jadis un ancien professeur au primaire, alors pour lui, ce fut un changement de région et de domaine de travail radical! Bravo mon gars. Servir treize personnes comme tu l'as fait, en plus de toutes les autres tables bien évidemment, je te lève mon chapeau!

Pour finir la soirée, nous sommes retourné aux chalets pour y faire des heures de discussions (certains y ont consacré plus d'heures que d'autres!) consacrées à refaire le monde...