27 octobre 2008

M pour musique

J'ai écouté cette semaine la première émission de M pour musique, diffusé à Radio-Canada et animé par France Beaudoin.

C'est ben évident que j'ai un faible pour la musique, ainsi que pour France Beaudoin. Elle est dans cette émission comme un poisson dans l'eau. On y passe d'une prestation à l'autre et tout se déroule rondement.

Bien sûr, une telle émission sera à l'image de ses invités. Certains pourraient faire que la sauce ne prennent pas. Mais j'en serais bien surpris.

Finalement, comme j'ai dit à Caro: "on dirait un Belle et Bum avec du budget". J'ai hâte de voir les suivants.

Encore des élections?

Ah, moi qui avait décidé de faire réajuster mes médicaments afin de ne plus être hystérique face à la politique...

Voilà qu'on apprend par cette nouvelle sur le site de Radio-Canada que Jean Charest déclencherais des élections pour la mi-décembre! Wou hou!

Honnêtement, je vais modérer mes commentaires, car je consens que de laisser un commentaire plus long que le message d'origine n'est pas approprié. Je m'en excuse auprès des bloggeurs concernés. Je vais faire attention.

*****

J'ai ajouté, dans l'en-tête, mon adresse de courriel. Ceux qui veulent m'écrire directement, vous êtes les bienvenue.

21 octobre 2008

Le démagogue!

J'ai traité un démagogue de démagogue, chez Sophie, et ce me fut reproché. Alors j'ai été vérifié, avec les joies d'Internet, si j'avais bien utilisé le bon mot, ce qui pour moi est de la plus haute importance.

Voici donc la définition que j'ai trouvé chez Wikipédia:

La démagogie (du grec demos « le peuple » et ago : « conduire ») est une notion politique et rhétorique désignant l'art de mener le peuple en s'attirant ses faveurs, notamment en utilisant un discours simpliste, occultant les nuances, utilisant son charisme et dénaturant la vérité.

Le discours du démagogue sort généralement du champ du rationnel pour s'adresser aux passions, aux frustrations de l'électeur. Il recourt en outre à la satisfaction des souhaits ou des attentes du public ciblé, sans recherche de l'intérêt général mais dans le but unique de s'attirer la sympathie et de gagner le soutien. L'argumentation démagogique est délibérément simple afin de pouvoir être comprise et reprise par le public auquel elle est adressée. Elle fait fréquemment appel à la facilité voire la paresse intellectuelle en proposant des analyses et des solutions qui semblent évidentes et immédiates.

Le terme « démagogie » aujourd'hui est largement perçu avec une connotation péjorative. En effet, l’étymologie du mot grec traduit plutôt le terme « démagogue » comme celui qui éduque, qui conduit le peuple.

La démagogie, même si elle est inhérente à toute démocratie, fausse le jeu d'une conception idéalisée de la démocratie produisant bien souvent des effets contraires à l’intérêt général.

Souvent confondue avec le terme populisme, la démagogie se différencie de celui-ci dans la mesure où elle renvoie à l'idée de "dire au peuple ce qu'il veut entendre" (d'où l'utilisation de termes simplistes), alors que le populisme renvoie à l'idée de "faire ce que le peuple souhaite".

Voir aussi argument par le double standard.


Est-ce que les animateurs de radio dites poubelles s'approchent de la démagogie? Je dirais qu'ils sont les maitres pour se tenir en équilibre sur la ligne qui limite le bons sens. C'est pour ça que, parfois, il y a dérapage et la ligne est franchie. Tous ces animateurs ont un cahier de poursuites ça d'épais pour le démontrer.

P.S.: notez qu'il n'y a aucune trace de mensonge dans la démagogie. On parle de dénaturer la vérité, la trituré, joué avec, la rendre simple ou simpliste.

Je le réitère, le problème n'est pas tant tel ou tel animateur, mais plutôt ceux qui en font une religion.

Quelques lectures politiques!

Bon, je sais qu'il est un peu tard pour cette élection-ci, mais il n'est jamais trop tard pour commencer à bien s'informer, ou pour lire une analyse des résultats. De toute façon, en ces temps de gouvernement minoritaire, on pourrait retourner en élection théoriquement en tout temps.

Commençons par l'analyse des résultats de la dernière élection par le Sénateur indépendant Jean-Claude Rivest. Si ma mémoire est bonne, il fut conservateur dans une autre vie... Je trouve sa lecture des événements assez réaliste, sans partisannerie.

Ensuite, une réplique à tous ces anciens bloquistes qui ont viré capot et qui ont craché bien du venin au début de la récente campagne électorale. On y trouve quelques unes des valeurs conservatrices que nous ne partageons pas vraiment (pas du tout?) au Québec.

Pour connaitre le personnage qui nous gouverne, il faut bien sur chercher en dehors de nos bons médias traditionnels. Un livre a été écrit sur Stephen Harper par Pierre Dubuc, de L'Aut'Journal, peu après la précédente élection, la première qui porta les conservateurs au pouvoir.

Une technique des Harper et Bush de ce monde est de répéter des mensonges (ou des absurdité) jusqu'à ce que la population y croit ou y voit des bonnes choses. Joseph Facal remet ici quelques pendules à l'heure, dans sa chronique du Journal de Montréal.

Par la suite, pourquoi pas le regard de deux great canadian sur le mépris des conservateurs pour tout ce qui s'appelle artiste ou culture. Parce que c'est bien de mépris qu'il s'agit, pas simplement de réviser quelques programmes de subventions.

Finalement, une crotte que j'ai moi aussi sur le coeur, pourquoi faudrait-il un CHU pour les anglais de Montréal alors qu'ils ne composent que huit pour cent de la population du Québec? Ne serait-il pas plus logique d'avoir un seul CHU francophone à Montréal, et pourquoi pas un deuxième dans la capitale nationale pour desservir l'est du Québec? Combien d'année faudra-t'il avant de retrouver du budget pour la santé dans les régions? Voici une analyse un brin satirique, mais si vrai, de Claude G. Charron du journal Le Couac.

20 octobre 2008

Bon, ça commence!

Ayant appris, en parlant avec notre locataire lors de la signature du bail, que l'ancien propriétaire était assez jambon (pour rester poli) et disait au locataire: tu veux qu'on répare ceci ou cela? Ben, paye la moitié et on va le faire (en plus, il disait ON en pensant plutôt: arrange-toi donc a'ec tes troubes!). Un vrai montréalais!

Donc, le locataire nous a montré et expliqué ce qui est à réparer dans la maison, et seulement avec les points qu'on pourrait presque qualifier d'inhumain (j'exagère à peine là), on en a pour un bout. Manque d'isolation flagrant dans une fausse porte qui ne sert plus, un calorifère qui ne fonctionne vraisemblablement plus, son thermostat qui semble lui aussi défaillant... Il chauffe le dehors, comme on dit!

On a donc décidé de commencer par les deux portes d'entrées, qui semblent avoir déjà servi sur l'Arche de Noé (pour parler comme notre si bon premier ministre (câlice, on se serait cru aux États quand il a dit çca!!!)).

Après un peu de magasinage, Caro a récolté des prix et inventorié des savoir-faire. Nous avons donc choisi Portes et fenêtres Verdun. Mais comme il faut bien attendre son tour, l'exécution des travaux sera effectuer au début décembre!

C'est parti pour la remise à niveau!

On se fait un petit cadeau

Depuis quelques semaines déjà, je cherchais le Show du Refuge afin de répéter le bonheur de l'an passé. Comme l'an passé, j'ai cherché sur le site de Admission, mais jamais je n'avais de réponse positive. Comme l'an passé, c'était juste avant le Souper de Noel de la compagnie, je me disais que c'était le temps... Mais on n'en avais entendu parler nulle part.

Cette semaine, Caro a reçu, avec Google Alertes Actualité, des nouvelles de ce spectacle. Il a déménagé au Théâtre Saint-Denis, et les billets sont en vente sur TicketPro. Ah...

Mais, ce sera un mercredi! Zut... Avec mon travail, c'est déjà assez difficile de pouvoir être LÀ à une date précise, mais le mercredi, on oublie ça. Surtout que c'est temps-ci, je ne peux pas vraiment me permettre de couper une semaine en deux. Donc, c'est triste pour la cause et pour le spectacle, mais on ne pourra pas y aller.

J'avais aussi pensé aller voir le Gala de l'ADISQ, au Forum (ah, je suis vieux, je sais bien que c'est le Centre Molson... pardon? Le Centre Bell? Quand j'ai décroché du hockey, les Nordiques commençaient à redevenir bon, fait que...). Donc, pour le trentième anniversaire de l'ADISQ, le spectacle se déplace au Centre Bell donc, il y aura plus de place pour les ti-joe-public comme nous. Et à seulement cinquante dollars par billet, ça ne fait pas cher pour voir presque tous les artistes qu'on aime.

Mais, lorsque j'ai regardé pour des billets, ceux disponibles étaient dans l'jubé, en haut loin loin. Alors tant qu'à les voir "gros comme une tête d'épingle", comme dirais ma mère, on va se contenter de l'enregistrer à la télévision.

Mais comme je suis en manque d'un bon spectacle, nous avons cherché un peu afin de se trouver quelques choses à se mettre sous la dent. Et l'heureux élu est Éric Lapointe, ce 21 novembre, au Centre Culturel de Joliette.

Et, pour la Saint-Valentin (on ne sera pas en retard!), on regarde pour Dany Bédar au Vieux Sainte-Martine, à Sainte-Martine, en Montérégie.

Et on se garde un porte ouverte pour Nicolas Ciccone en mars.

17 octobre 2008

Le respect des lois? Wal-Marde ne connait pas!

Ne voulant surtout pas respecter ses employés, Wal-Mart ferme une unité qui s'était récemment syndiqué, soit le garage de son magasin de Gatineau. Pour cinq employés et pour une augmentation de moins de trois dollars l'heure (quand on sait qu'un employé à temps plein chez Wal-Mart ne fait même pas quarante heures par semaine), donc pour environ six cents dollars par semaine, le garage ne serait plus rentable au point de bafouer les lois du travail du Québec! Allo, le ministre du travail? Deux en deux pour Wal-Mart, est-ce qu'on les croit encore?

Avec des profits dans les miliards de dollars, il ne faudrait surtout pas que les employé-e-s en profitent. Ce sont quand même eux et souvent elles qui les font faire, ces profits!

La nouvelle sur le site du journal Le Droit, et sur le site de Radio-Canada.

Moment cochon

17 juillet 2008

La semaine dernière, j’ai roulé avec Le Ti-Gras de Békin lui-même, aussi appelé Roch. Il est chez TJB depuis un peu plus d’un an et demi. Et si ma mémoire est bonne, il s’agit de son premier travail de camionneur. Mais, comme plusieurs, il a eu une autre vie avant les camions : il a tout fait dans un restaurant (tous les postes), incluant en posséder un. D’où son surnom.

Il me racontait, pendant que nous roulions, qu’il avait fait le tour de ses folies de nouveau chauffeur (genre : vite, vite, vite, pas le temps de manger, ni dormir, etc.) et que, de plus en plus, il allait se permettre de souffler par le nez. Comme cette fois qu’il me raconta où, ayant presqu’une journée devant lui pour rouler environ 400 kilomètres, il s’arrêta près d’un lac en Oklahoma, sur le bord de l’autoroute, pour quelques heures. Il en profita pour se baigner près d’un quai. À son retour au quai, après avoir nagé un peu, un policier l’attendait! Mais détrompez-vous, rien de répréhensible : le policier avait fait de ce quai le lieu de sa pause-café d’après-midi depuis des années.

Donc, disait-il, il allait de plus en plus se permettre des petits arrêts pour prendre un repos dans la nature, à un centre commercial, au cinéma, dans un bon restaurant, etc. Bref, il faut bien faire son travail, mais entre le point de départ et le point d’arrivée, en autant que nous respections les heures de rendez-vous lorsqu’il y en a, nous sommes libres de nos mouvements… ou de nos arrêts.
Tout ça pour dire que, dans mon cas, aujourd’hui, j’ai environ une heure de route à faire en huit heures. Mon rendez-vous, d’abord pour 13 heures (heure centrale) s’est repoussé de lui-même à 17 heures (heure centrale). Et comme j’étais vide dès 9 heures (heure centrale)…

J’ai donc tenté de me trouver un endroit pour y passer un peu de temps. Avant de partir de chez mon client, j’ai préparé mon diner afin qu’il se réchauffe pendant que je quittais la ville de Brookfield, une banlieue de Milwaukee dans le Wisconsin. Sur la partie autoroute du trajet, j’ai bien vu un ou deux centres commerciaux, mais il ne semblait pas très invitant pour un camion et sa semi-remorque. On verra plus loin, me suis-je dit.

La partie que je pourrais qualifier d’hors autoroute (quoique…) était plutôt dans un terrain où ne s’aligne que fermes et autres fermes. Magnifique panorama. J’ai vu une méga-fromagerie sur ma gauche, mais trop tard pour y entrer. Aussi un dépanneur qui avait pris soin d’aménager quelques stationnement pour les camions mais, avec le camion qui me collait au cul, je n’osai pas changer de voie afin d’y entrer non plus.
Ayant de plus en plus besoin d’une toilette, et me doutant bien que j’allais arriver dans le village de ma destination sous peu, je cherchais de plus en plus un stationnement qui semblait accueillant pour tout mon bazar. Au devant de moi, comme une révélation, je vis quelques remorques bordant la route. Puis, une enseigne jaune familière à tout bon camionneur : « CAT Scale ». Le nom signifie Pesée pour camion certifiée et automatisée (Certified Automated Truck Scale). Et assurément, elles sont toutes situées sur le terrain d’un relais de camion, grand ou petit.

Je tourne donc dans le rang pour entrer sur le stationnement du relais. Je constate qu’il s’agit en même temps d’une boutique de fromage. Le Wisconsin étant l’état des productions laitières, il est conséquent qu’il soit aussi un gros producteur de fromage. Malheureusement, trop souvent, il s’agit de simple cheddar orange. Bon, j’exagère un peu, mais disons que la diversité n’est pas toujours au rendez-vous.
Après avoir couru à la salle de bain (ça fait du bien!), je suis donc allé par curiosité dans la section consacrée aux fromages (et autres produits du terroir, ai-je constaté). Oh wow! Je me sentais comme Alice au pays des merveilles!
Il y avait des dizaines de fromages différents, de toutes saveurs et de différents âges, des saucissons d’été, au porc, au bison et à l’élan, des moutardes, des trempettes, des cadeaux pour l’amateur de fromage, et même du vin (dommage que je doive conduire…).

Je me suis donc procurer deux ou trois petites choses : un paquet de fromage en crotte au piment fort, un pot de fromage à tartiner suisse aux amandes, un cheddar aux canneberges et chippotle (je ne sais pas ce que c’est, mais c’est fort!), une saucisse au bison et des ti-biscuits secs afin de tartiner ledit fromage à tartiner.
Évidemment, j’ai du laisser le fromage au porto, les moutardes et trempettes ainsi que le bon vin sur place! Non sans peine bien sûr… Trop de choix, parfois, ça fait plus de mal que de bien!

De retour dans le camion, où m’attendais le pâté chinois concocté par mon amour elle-même, pâté dont j’avais trouvé la portion un peu petite en le transférant dans le réchaud, je me suis dit : que ça adonne donc bien! Mon diner est un peu trop petit pour mon appétit, et j’arrive avec plein de bonnes choses qui se mange!
J’ai goûté au fromage suisse à tartiner, sur les biscuits, et à un bout de la saucisse au bison. En plus de mon fromage Perron du Lac habituel et dudit pâté chinois de Caro. Succulent, démentiel et délicieux. Ne manquais sérieusement que le vin, qu’évidemment je ne peux toucher lorsque je suis en mode « travail ». Mais je me suis imaginé, et c’était déjà bien suffisant.

Par la suite, au moment d’écrire ce texte, je me suis aperçu que j’allais m’endormir! Alors, le ventre plein, je me suis étendu, repu, pour cuver mon vin (qu’incidemment, je n’avais bu qu’en imagination!)…

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P. S. : Ceux qui disent que l’on mange donc si mal aux États-Unis devrait lâcher les J Volants… Oups, je devrais dire, devrais changer de restaurant. Notre problème en camion, en est souvent un de stationnement.

La route des pauvres

7 septembre 2008

La semaine dernière, comme nous passions chez la notaire pour finaliser l’achat officiel de la maison, ainsi que les testaments et les mandats en cas d’inaptitude, j’ai dû commencer ma semaine de travail mercredi soir… Ouf! Il ne restait donc pas beaucoup de temps. En effet, moi qui viens d’une région où tout le monde travaille dans une usine qui n’arrête jamais, autant pour les jours de la semaine que pour les fêtes et congés fériés, j’aurais cru qu’en étant camionneur, je pourrais livrer n’importe quel jour de la semaine, autant de jour que de nuit. Ah, que je m’étais mis le doigt dans l’œil. Bien sûr, il y a parfois des clients où la production fonctionne sur 24 heures, parfois même sept jours par semaine, mais ce n’est pas dit que la réception et l’expédition (ce dont les camionneurs ont besoin) fonctionnent en dehors des heures de bureau classiques.

Toujours est-il que l’on m’assigna un chargement de carton (le carton qu’on enroule sur un rouleau de papier pour le protéger pendant son transport) à destination de la ville de Franklin, VA. Avec, selon les papiers de douanes du client, un passage à la douane de Champlain, NY. Et contrairement aux papiers habituels (disons plutôt : les plus courants), il n’y avait aucune possibilité de choisir à laquelle douane la compagnie ou moi-même préférions traverser. Je dis tout ça parce que qui dit « douane de Champlain » dit « New York Thruway, New Jersey et la I-95 » tout au long jusqu’à Richmond, VA. Bref, pas le plus intéressant chemin pour les camionneurs. Pour toutes sortes de raisons, il eût été plus pratique de traverser à la douane d’Alexandria Bay, NY, un peu plus à l’ouest. Celle-ci permet de se sauver de toute une panoplie de routes et ponts à péage, ainsi que d’éviter les villes de New York (qui malgré qu’on ne fait que l’effleurer a une circulation incroyable!), Philadelphie, Baltimore et Washington, DC.

J’ai donc commencé mon voyage par aller accrocher ma remorque au garage et à me rendre pour la nuit à l’Oasis (je crois que ça ne s’appelle plus comme ça!), à Saint-Bernard-de-Lacolle, à six kilomètres de la douane. En partant de tôt matin, je pourrais rejoindre mon client pour sept heures, tel que demandé par mon répartiteur, sous prétexte que ce client n’est pas le plus rapide sur le déchargement, et que comme c’était un vendredi, il fallait s’assurer d’être capable de recharger le voyage de retour.

Peu après six heures, j’étais à la guérite de la douane de Champlain, NY. À mes dernières visites à ce port d’entrée, j’avais visité le Rayon X à chaque fois, sauf celle où j’ai dû aller comprendre la nouvelle façon de faire des courtiers de douanes (le mien n’avait pas de bureau sur place!). Et d’avance, une douane où l’on ne passe pas souvent n’a pas de donnée nous concernant dans son système, alors c’est toujours plus incertain. Disons qu’un douanier qui voit des données pour chaque semaine avec le même camion et le même nom, ça se présente mieux.

Mais pas toujours, semble-t’il. Cette fois, je suis passé comme une lettre à la poste. J’étais bien content, et aussitôt de retour sur l’I-87. Ah, cette route est mythique pour moi. Dans mon premier travail de camionneur, je faisais cette route à presque toutes les semaines, parfois même deux fois dans chaque direction. Il y a bien des voyages où l’on prenait la direction de Derby Line, VT, et plus rarement (c’était pour les voyages de bazous), celle de Highgate Springs, VT (ah, Chez Bernadette avec sa ravissante Bernadette!), mais la I-87 représentait quelque chose de spécial. Une certaine évasion peut-être. Ou peut-être cela a-t-il à voir avec le fait que ce soit la route pour New York? Je ne sais pas trop. Possiblement même tout ça à la fois.

Ou est-ce simplement que, faisant maintenant plus souvent la section centrale des États-Unis, je me retrouve le plus souvent sur la 401 en Ontario pour me rendre à Détroit, MI alors toutes les autres routes me provoquent un sentiment de manque? C’est bien possible, et ça expliquerait pourquoi la 17 en Ontario, direction Sault-Sainte-Marie, me fait le même effet.

Toujours est-il que me voilà sur la I-87. La première heure se passe sur le plat, puis arrivent les Adirondack. Cet amalgame montagneux, car je ne suis pas certain qu’on peut parler d’une chaine, est magnifique en toutes saisons. Et si vous avez la chance, allez vous y promener. Mon péché? Une crème glacée de chez Ben & Jerry au Lac Placide. Suivi de celui de Caro, des ailes de poulets au Bears’ Den sur la NY-37 chez les Mohawk, près du pont de Cornwall, ON.

De retour en camion. La I-87 dans les Adirondack compte deux côtes majeures. En fait, majeures pour l’est du continent. Une fois que tu as vu les rocheuses via la I-70 à Denver, ça remet en perspective la notion de ce qu’est une côte. Donc, la première côte arrive à Elizabethtown, NY. Ici, on sépare les hommes des enfants. Ou les camions montés pour faire le centre des États-Unis (c’est mon cas) de ceux montés pour la côte est. Mon Wes’ est plutôt lent lorsqu’il s’agit de travailler fort. J’ai donc tout le temps voulu pour observer la flore et les parois rocheuses. Magnifique!

La deuxième côte arrive à Warrensburg, NY. Un peu plus douce que la précédente, elle n’en pogne pas moins au cœur pour autant. Ensuite, tout ce qui monte redescendant, la descente nous amène au Lac Georges. Pour y être allé une fois lors de l’Américade (le congrès de l’AMA), ce village est aussi très beau, sur la rive d’un grand lac paisible.

Un peu plus loin arrive Wilton, NY et son Scotty’s Plaza. J’y ai si souvent mangé. Et dormi aussi. Je me demande ce que la belle Charlie est devenu. On a vu sa bedaine se gonfler, puis, elle a cessé de travailler. Je l’ai vu lorsqu’elle est revenue présenter son poupon. Un bel adon. Et Angela, qui me charme toujours autant, sans que je ne sache pourquoi.

Bon, comme il n’y a pas de temps à perdre, je remplis ma tasse de café et je reprends la route. Une cinquantaine de kilomètres plus loin arrive le New York State Thruway, l’autoroute à péage qui relie New York, la capitale Albany, Syracuse et Buffalo. Cette route est complètement autonome de l’État, autosuffisante : les péages reçus suffisent pour l’entretien, la réfection et le développement. Elle a même sa propre troupe de policiers, qui ne sort jamais de ce territoire. Bon, c’est assez dispendieux pour un camion, par contre. Mais bon, un péage est déduit des taxes de carburant et de circulation à payer (ailleurs, je ne suis plus certain, mais c’est le cas sur le New York Thruway).

Sur l’autoroute payante, il y a une halte complète à chaque 50 kilomètres environ. Lors de la construction des haltes, il fut décidé d’y aller en PPP : celles où il y a un WcDo ont été payé par, et appartiennent à, WcDo. Les autres appartiennent à l’état de New York. J’arrête donc manger mon diner à la halte de Modena, NY, juste avant de ressortir de la section payante (car en approchant de la ville de New York, l’autoroute demeure le New York State Thruway, mais il n’y a plus de péage.
Une fois rassasié, j’ai repris la route. Un peu plus loin, j’ai payé mon dû, puis j’ai senti une petite excitation m’envahir : le New Jersey approchait. Je suis passé devant le Ramapo, la dernière halte avant la grande ville. Cette halte est beaucoup trop petite pour tous les camions qui tentent de s’y arrêter avant une livraison pour le lendemain soit à New York, soit dans le New Jersey. Et les relais de camions qui sont pour ainsi dire inexistants dans les environs! Comment peut-on être arrivé pour une livraison à six ou sept heures alors que le plus proche relais est à plus de deux heures de route? Probablement pour cette raison que beaucoup de camionneurs fuient New York comme la peste!

Puis, peu après le village de Ramapo, j’ai tourné sur la I-287 afin de contourner la ville de New York. Aussitôt sur cette route, l’affiche nous souhaitant la bienvenue au New Jersey nous salue. Avant de s’y présenter, nous devons savoir (par science infuse, parce que ce n’est indiqué à aucun endroit) que toutes les routes secondaires de cet état sont interdites au camions. TOUTES! Tellement toutes que même les routes dont le numéro débute par les lettres US (sous-entendant que le gouvernement fédéral a contribué à sa construction et contribue à son entretien), qui ne peuvent être interdite au camion, par le fait qu’elles font parti de ce qui est appelé aux États-Unis le réseau national d’autoroutes, sont interdites dans le New Jersey! Les camions ne peuvent circuler que sur les autoroutes, en bleu dans l’atlas Road & McNally. Avec les autoroutes payantes… Seules exceptions : si vous allez livrer ou cueillir un chargement à l’intérieur de l’état. Parce que le New Jersey est un état où tout le monde passe, mais peu s’y arrête…

Ah! Le New Jersey! Combien de chargements de cuivre livrés à Kenilworth? Et un chargement de contreplaqués indigne même de faire du feu ramassé au port de Camden! Et les conteneurs du port d’Élizabeth! Et combien d’autres endroits que j’ai oubliés… Le plaisir d’être « crocheté » partout, parce que les rues ont été conçues du temps des calèches. Depuis le temps, arriva l’automobile, le camion (de 96 pouces), le camion plus large (de 102 pouces)… Et toujours, l’impossibilité de se stationner nulle part! Sauf derrière les Wawa! Enfin, une chaine de dépanneurs qui pensa à nous : ça nous arrive d’avoir envie d’un café et besoin d’une toilette!!! La plupart des Wawa, présent dans le New Jersey et l’est de la Pennsylvannie surtout, ont quelques (de 3 à 5 disons) places qui peuvent contenir des camions.
Autrement, dans le New Jersey, les relais de camions… je devrais dire, les endroits où il est possible de se procurer du carburant sont si minuscules que lorsqu’un camion fait le plein, sa remorque dépasse un peu sur la rue!

Et c’est au New Jersey que j’ai compris, alors que j’étais un tout jeune débutant de quelques mois d’expériences, comment il est possible de manipuler un ensemble camion et remorque (cette fois, la remorque avait quarante-cinq pieds) dans un endroit exigu.

Un mois plus tôt, j’avais été à Long Island City qui, comme son nom ne l’indique pas, est situé dans le quartier du Queens de la grande ville de New York. Ce fût un événement mémorable en lui-même. L’endroit où j’avais dû entrer avec le camion et la remorque était, pour dire le moins, très exigu. Je devais effectuer un virage sur la gauche dans une rue à sens unique, à une voie et demi de large, avec des automobiles stationnées de chaque côtés, à perte de vue… sauf quatre ou cinq place devant la porte par laquelle je devais entrer. Après trois essais, et de nombreuses réflexions avant chacun, j’avais finalement réussi. Une fois à l’intérieur, j’avais pu voir que les camions du client empruntait la même technique que moi, mais avec un camion à nez court, sans couchette, et avec une remorque de… pas plus de trente ou trente-cinq pieds! Rappelons que mon camion avait un gros nez, une couchette de quatre pieds, et ma remorque mesurait quarante-cinq pieds… Ça m’avait fait un velours. Et j’avais compris que, malgré la grosseur du véhicule, si le chauffeur s’y prend de la bonne façon, lentement et tout en douceur, il est possible de passer par les chemins les plus petits, les plus encombrés…

Revenons donc au New Jersey. On m’avait assigné un chargement de billots de bois d’œuvre. Je me suis tout d’abord présenté au champ, tel que demandé par mon répartiteur. Il y avait bien de la machinerie abandonnée, mais pas de signe de vie. Après un peu d’attente, le fermier à qui appartenait la terre vint faire son tour. Il était surpris de ma présence. Le client n’avait pas prévu de se rendre cette journée-là. Je lui répondis que si on m’avait dit de me présenter, ça devait être que le client finirait bien par arriver! Que j’étais naïf à cette époque…
Vers la fin de l’après-midi, le fermier téléphona à mon client. Évidemment, je n’étais pas à la bonne place. Il me transmit les indications pour retrouver mon client, qui m’attendait sur les lieux de la coupe de bois.

Arrivé à la bonne sortie d’autoroute, la camionnette annoncée m’attendait. Je la suivis afin de me rendre là où m’attendaient les billots. Dans une toute petite rue, dans un nouveau quartier en construction. Le client m’indiqua l’endroit où il voulait que je place ma remorque. Ouf! Je vais devoir manœuvrer!

J’ai dû monter, à reculons, en tournant sur ma gauche à quatre-vingt-dix degrés, dans un petit chemin de terre battue, incliné à environ quarante-cinq degrés dès le bord de la rue, s’élevant presque plus haut que le toit de mon camion, en zig zag, pour finir sur un plateau à peine long comme le camion et la remorque. Là encore, j’ai réussi.

Le client, pensant que j’allais abandonner avant d’avoir réussi, s’étonna lorsque je débarquai du camion afin de le regarder charger les billots. Il me dit :
- Tu es un très bon chauffeur!
Après l’avoir remercié pour le compliment, je lui ai raconté mon aventure à Long Island City…
- Mes confrères ne me croiront pas lorsque je vais leur dire que j’ai fait monter un camion jusqu’ici! a-t-il répondu.
Ah ben le mausus! C’était donc un défi qu’il m’a lancé. J’étais encore plus fier de l’avoir relevé. Et encore plus convaincu que je pouvais manœuvrer mon camion n’importe où, même si ça ne semble pas avoir d’allure!!!

Toutes ses pensées m’aidèrent à parcourir l’I-287. De mémoire, je savais que je devais prendre la voie de service à la hauteur de la I-78, afin de mieux prendre la US-202. Voilà, je devenais illégal. Par contre, mon beau-frère m’avait raconté, lui qui patauge dans ces régions, que jamais il n’avait vu personne ne se faire vérifier. J’étais donc confiant, mais c’est toujours les choses qui ne se peuvent pas qui m’arrivent, alors j’étais un peu inquiet… Je n’avais donc pas intérêt à me faire remarquer.

L’US-202 est un boulevard urbain où se sont installé beaucoup de laboratoire pharmaceutique. Il y a donc une circulation assez intense le jour. Ça m’a permit de me rappeler que jadis, nous empruntions cette route de soir! Il y a donc aussi de nombreux feu de circulation. Donc, c’est long… Puis arrive la NJ-31, au deuxième rond point. Dans mes débuts, il n’y avait pas encore beaucoup de rond point au Québec, alors c’était plutôt rigolo de franchir ces intersections.

Puis, en peu de temps, me voici rendu dans les banlieues de Trenton, NJ. C’est ici que je rejoins l’I-95, que je reprends vers le sud. En quelques minutes, me voici en Pennsylvannie, pour la grande traversée de Philadelphie. Par cette route, la ville de Philadelphie se traverse plutôt bien. La circulation est plus intense perpendiculairement, soit d’est en ouest. J’ai pu voir les ponts vers le New Jersey qui étaient très densément peuplés. Mais sur ma route, presque rien!
La I-95 longe la rivière Delaware. Nous pouvons donc y voir beaucoup de ports et une énorme base navale. Ensuite, vient l’aéroport, aux côtés des stades de baseball et de football et de l’aréna, respectivement pour les Phillies, les Eagles et les Flyers, pour le peu que je m’y connaisse en sport professionnels.

Peu après arrive le Delaware. Le premier état à avoir signé la constitution américaine. Si petit qu’on se demande pourquoi il ne fait pas parti du Maryland? D’ailleurs, je me demande bien ce qui a définit les frontières des états américains? Parfois, c’est évident, comme lorsqu’il y a une rivière qui sépare deux états, mais pour les états rectangulaires, comment ont-ils fait?

J’ai pris l’I-495 pour contourner la ville de Wilmington, DE. Parce que l’I-95 a une drôle de configuration dans la ville de Wilmington : assez tordue, disons. La I-495 de son côté, continue de longer la rivière Delaware. J’y ai donc encore vu des ports, et la zone industrielle de cette ville.

En peu de temps, j’ai rejoint l’I-95, dont il ne restait plus beaucoup. Et c’est à ce moment que j’ai pensé à la « route des brokers »… Dans mon ancienne vie, nous empruntions cette route régulièrement. Certains chauffeurs l’appelaient la « route des brokers » parce qu’elle permettait de contourner tous les péages, sauf celui du New York Thruway. Contourné le Delaware Turnpike, contourné les deux péages du Maryland ainsi que le tunnel de Baltimore (qui en plus est souvent congestionné) et finalement évité la congestion perpétuel de Baltimore et Washington. Bref, un bon coup, monétairement (pour la compagnie) et en temps. Et comme c’était plus long pour économiser de l’argent, j’ai de mon côté donné le nom de « route des pauvres » à ce chemin.

Poursuivant ma route, je devais emprunter la sortie 1, tout juste avant le péage, pour suivre la DE-896 sud. Je rejoindrais ensuite à US-301 qui me ferait traverser le Delaware à travers champs.

En sortant de la ville de Middletown, juste avant la frontière avec le Maryland, je me suis arrêté au relais de camionneur. J’en ai profité pour m’acheter un souper : ce fut des lanières de poulet maison. Accompagnés de patates en pointes (ressemblant à nos patates grecques) et d’une boisson gazeuse. Tout pour la santé, quoi! Au moins, les lanières étaient si grosses que je n’en ai point manqué! Ce qui est loin d’être le cas dans les restaurants-minutes (ce que j’ai vérifié depuis dans un Wendy’s sur la 401!)…

Une fois rassasié, je suis reparti pour conquérir le Maryland. J’ai repris la US-301 vers le sud en direction de Washington, la capitale. Quelques kilomètres plus loin, la pancarte « Bienvenue dans le Maryland » nous accueille, ainsi que la halte-kiosque touristique habituelle. Cette section du Maryland, un peu à l’écart de l’autre partie, plus continentale, est très axée sur les vacances et la présence du l’océan et de la baie de Chesapeake. J’ai habitude de dire que « chaque maison a un bateau accroché à sa galerie »… Bon, disons que ce n’est pas toutes les maisons qui ont un accès direct à l’eau, mais on peut voir que le loisir principal est le nautisme. Et je n’ai donc pas de difficulté à partir dans mes rêves…

À Queenstown, la route devient la US-50 et elle bifurque directement vers la ville de Washington, soit franc ouest. Évidemment, il faudra bien traverser la baie… Et voilà que, même si je l’avais oublié, se dresse devant moi le pont de la Baie! Moi qui aie le vertige, j’en tremble d’avance, aussitôt que je voie les affiches disant « Pont de la Baie, par là ». Alors j’ai le temps d’avoir peur d’avoir peur bien avant d’arriver. Je me souviens que j’ai toujours eu la chienne d’emprunter cette route. Et voici que, ayant pleinement le choix de mon trajet, je l’ai emprunté volontairement! Ah, là je me reconnais!

Le pont de la Baie est un immense pont d’une hauteur gigantesque. Il est constitué de deux sections totalement indépendantes, une pour chaque direction. À cet endroit, la baie de Chesapeake fait six kilomètres et demi de largeur. Et ce qui me traumatise le plus, c’est que le pont n’a pas vraiment de côtés : un simple morceau de métal se rapprochant d’un madrier. Alors, évidemment, je me vois déviant un peu de ma voie (les camions doivent rouler dans la voie de droite), qui n’est pas plus large que le minimum, touchant le rebord et, avec le balancement de la remorque, littéralement crissé l’camp en bas! Et le pont est tellement haut que, pendant la descente aux enfers, tu as tout le temps qu’il faut pour téléphoner à tous tes amis pour faire tes adieux… si tu n’es pas trop occupé à faire dans tes culottes! Bref, ça me fout la chienne.

Je croyais dès mes débuts que j’avais la phobie des ponts, mais la circulation sur différents spécimens m’a depuis révélé que j’ai hérité du vertige de ma mère. Je n’aurais pas pu hériter que des bons côtés, évidemment! Le pont de la baie de Chesapeake, en Virginie, long d’une trentaine de kilomètres, incluant deux tunnels, à fleur d’eau (tellement que lors de forts vents, les vagues passent par-dessus alors il doit être fermé à la circulation), me révéla que, bien que pas rassuré du tout de rouler au dessus de l’eau aussi longtemps, je n’eus pas si peur que ça. Je dois aussi me parler (afin de me convaincre que si le pont tient debout depuis si longtemps, il doit être capable de supporter la circulation) lorsque le pont semble fait en cure-dents, comme ceux, dans le Kentucky, sur la US-68 entre Canton et Aurora. Ces deux ponts sont très vieux, et ils sont construits à la manière des ponts couverts, sans les murs. Ils étaient si peu larges que si j’avais eu à rencontrer un autre camion, je crois que les miroirs auraient fait Ke-Kling… Mais, bien que constituant un raccourci, j’étais le seul clown qui s’était aventuré par là en camion, au début de la nuit en plus!

Le pont Huey P. Long, près de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane (que je crois d’ailleurs avoir reconnu dans les photographies de Sophie), m’a impressionné lui aussi, mais sans toutefois me traumatisé. Il monte très haut, très rapidement, et le train circule entre les deux sections automobiles. Par contre, le train doit monter moins abruptement, donc le rail commence à monter en ville, lentement et longtemps. Et il redescend de la même façon de l’autre côté, lentement et longtemps…
Donc, les ponts qui montent très haut, pour laisser passer en dessous les immenses bateaux transatlantiques, m’impressionnent ou me traumatisent, c’est selon… Je préfère les tunnels!

Revenons donc au Maryland. Une fois redescendu du pont de la Baie, qui n’est pas payant en direction de Washington, en peu de temps j’étais rendu à Washington. J’ai donc pris la I-95 en direction sud. À cet endroit, la I-95 contourne la ville de Washington. Le pont au dessus de la rivière Potomac vient d’être reconstruit ces dernières années. Avant, il y avait une section levis afin de laisser passer les bateaux, mais celui-ci a été construit un peu plus haut. Bien sur, arrêter la circulation d’une autoroute à six voies ne devait pas être une mince affaire.
Ensuite, la route se poursuit vers le sud en Virginie. Une heure et demie plus tard, j’arrive à Richmond, que je contourne via la I-295. Et c’est probablement la seule ville où la voie de contournement est plus courte que la voie qui passe à travers!
Sitôt de retour à la I-95 au sud de la ville de Richmond, je sors de l’autoroute pour prendre la VA-35 vers l’est, pour rejoindre ma destination, soit la ville de Franklin, VA, qui est situé assez proche de la côte. Comme il y a un petit relais, j’en profite pour me procurer un café, parce que je me doute bien, à voir la route sur la carte et ce que j’en vois à ce moment, que si ce n’est pas tout de suite, ce ne sera que rendu à l’autre bout, donc chez le client.

À ce moment, il me reste quatre-vingt kilomètres. La route s’annonce très étroite, et il fait un temps brumeux. Et il fait encore nuit. Je reprends donc la route, café en main (ben, en fait, dans le porte-tasse qui tourne). Je déambule lentement sur la route. Il y a peu de monde de si tôt matin. Arrivé au village de Courtland, VA, je tourne avec la VA-35… pour me rende compte que je devais continuer tout droit, dans le village, sur la route qui devient la US-58! Oups. Je me stationne sur une excroissance sablonneuse disponible par hasard au bon moment, je constate mon erreur, et je fais demi-tour.

Je reprends donc la US-58 pour les vingt-cinq kilomètres restant, qui se dérouleront sans problèmes. Arrivé dans la ville de Franklin, VA, je me suis dit, comme m’avait dit un garagiste de Clermont, QC : « si tu cherches le moulin à papier, cherche la boucane, c’est là! » Bien sur, j’aurais dû savoir, moi qui ai grandi à l’ombre d’une usine de papier, qu’une colonne de vapeur en sort toujours dans le ciel… Mais, en ce matin brumeux, où l’on ne voyait « même pas l’chien su’l hood » (expression du temps où je conduisais un Mack : un camion Mack a toujours un chien Bouledogue sur le bout de son capot), chercher de la vapeur ne m’était d’aucune utilité! De la route, j’arrivais à peine à distinguer les maisons. Une fois le village traverser presqu’en entier, alors que je me cherchais presqu’un endroit où me stationner afin de chercher des informations, je vis une pancarte disant : « camion pour l’usine de papier, continuer sur la route par là », ce qui donnait droit devant moi. Après, par contre, plus aucune indication… On se serait cru à Montréal, où les pancartes sont si rares!

J’ai donc décidé, voyant quelques remorques dans une cours, de m’y stationner afin de chercher dans mon ordinateur « où c’est que l’criss que l’usine est passée ». Ah, je devais contourner par en arrière afin de rejoindre la bonne rue. Probablement que la rue où il y avait la pancarte disant de passer tout droit avait été bouché par un agrandissement quelquonque, assez courant dans le domaine des pâtes et papiers : on agrandie? On ferme la rue!

Bref, à la première tentative, j’entre à une guérite destinée aux billots, où le gardien me regardait comme un extra-terrestre, comme si je devais savoir où était l’usine! Notez qu’à ce moment, pourtant si près, je ne l’avais toujours pas vu, ladite usine!!! Quand on dit brumeux… Le bon gardien m’indiqua par où passer. Enfin, presque. Disons qu’il a oublié un arrêt… mais lui qui travaille sur le premier coin du terrain de l’usine, il n’a probablement jamais été via l’autre coin! Et comme le chauffeur de camion finit par développer un sixième sens, ou une chance du débutant permanente, j’ai suivi mon pif-o-mètre et j’ai fini par trouver la bonne entrée.

Comme les indications grosses comme ça disait que les chargements « autres que des billots » n’avaient pas à se présenter sur la balance, j’ai fait le tour. Tiens, je constate en l’écrivant que la première guérite à billots devait être pour le moulin à scie, alors que celle-ci était pour le moulin à papier. Grosse usine, je vous dis!
Je me suis stationner où j’ai pu, pour ensuite me rendre au bureau de la réception. Et le gars, qui semblait me prendre encore là pour un extra-terrestre, m’indiqua le bon quai, et me remit un plan pour que je m’y rende.

En quelques minutes, j’étais reculé au quai. Et un peu plus tard, les chariots-élévateurs, assez nombreux, se rendirent compte qu’il y avait du travail, alors l’un d’eux s’est amené afin de me délester de ma cargaison.

Et pour un client où, supposément, je devais arriver tôt parce que pas plus vite
qu’il faut, en moins de deux heures, j’étais reparti. Compte tenu de toutes les péripéties qu’il m’est arrivé, j’estime que c’est un temps rapide… Ça doit être Méo qui a trouvé ça long! Pour lui, plus de cinq minutes, c’est long… alors une heure ou deux, pourtant un temps normal, c’est une éternité!

Adoptons la rivière Noire

1er octobre 2008

Il y a de cela maintenant quelques temps, Mamie Pain d’Épices et ses amis nous avaient conviés, nous et bien sûr quelques autres villageois, à un pique-nique familial dont la finalité était l’adoption par les enfants du village de la rivière Noire.

Par une température magnifique, nous avons pu assister à une pièce de théâtre monté par les élèves de quatrième année de l’École Bernêche, celle que fréquente Sarah. L’histoire relatait le choix, par une déesse (la déesse Terre?) de plusieurs amis afin de sauver la rivière, habitat naturel de la tortue des bois. Ses amis étaient des amérindiens ainsi que des fées, tous et toutes avec une faculté particulière lui permettant d’accomplir sa tâche.

Pour les aider à guider la tortue des bois vers la rivière Noire, elle qui ne se sent plus bien dans la rivière l’Assomption, ils ont capturé une fillette qui déambulait dans la forêt et la transformèrent en tortue des bois. Heureusement, ça n’a pas eu l’air trop douloureux. ;)

Les costumes que tous les comédiens portaient étaient simplement magnifiques. Et que dire de la franche camaraderie qui régnait dans la troupe. Chacun savait ses répliques, ainsi que celle de presque tous les autres alors, lorsque certains se sont un peu enfargé dans leur texte, un voisin était toujours là pour aider, dans une belle folie. Vraiment, du beau travail d’équipe.

Ensuite, les enfants de quatrième année nous ont lu les mots qu’ils avaient préparés pour l’adoption de la rivière. Tous ont promis de la sauvegarder et de la protéger pour les années à venir. Les enfants avaient travaillé très fort, car ce fût là de très belles paroles.

Puis, nous avons eu la chance de faire une danse de l’algue verte. Grâce à la belle folie d’Ariane, tous, parents et enfants, nous avons formé une ronde très grande (c’est qu’il y avait beaucoup de monde!) au son du tam tam. Puis, suivant les paroles d’Ariane, nous avons vibré comme l’algue, nous avons bougé avec les vagues, nous fûmes arraché par le torrent, nous avons été bouffé par les poissons. Ouf, pas facile la vie d’algue!

Bien sûr, nous avons ainsi compris que la vie de tous les êtres vivants est inter reliée. Nous dépendons tous les uns des autres, et nous faisons tous parti de la grande nature. C’est pour cela qu’en protégeant la nature, nous nous protégeons nous même.

Bien sûr, il y a une distribution de petit homme en pain d’épices, toujours délicieux.

J’ai bien aimé constaté que les gens de Saint-Jean-de-Matha, autant les professeurs d’école que les habitants, jeunes et moins jeunes, sont des gens qui s’impliquent et pour qui l’entraide est importante. Et toujours dans une bonne humeur éclatante. Les idées ne manquent pas, et la participation des villageois non plus.

Pour l'offre d'emploi

Fred n'Co m'a bien fait rire avec son commentaire. C'est vrai que ça a l'air de ça, mais je le jure, personne de la compagnie n'est au courant, j'ai écrit ça de bon coeur. En même temps, je suis conscient que si c'est LA meilleure compagnie de transport pour moi, ce n'est pas dit que ce sera LA meilleure pour les autres. Nous avons chacun nos goûts et nos désirs en transport, il faut trouver la compagnie qui s'y adonne.

Parce que d'une compagnie à l'autre, les différences réelles sont mineures. On les verra bien souvent dans les relations entre les répartiteurs et les chauffeurs, et entre la direction et les employés.

Les petits pépins quotidien du transport, que j'appelle parfois les irritants (ça gratte un peu, mais on endure), ce sont les mêmes partout, parce que c'est l'industrie qui les causes, pas telle ou telle compagnie.

Précision: la semaine dernière, Jean-Pierre (le répartiteur) me disait qu'ils ont fait (ben, ils NOUS ont fait faire...) cinquante voyages avec trente camions. Il est donc possible que là où je dis "Un voyage par semaine", l'on doive de plus en plus parler de UN ou DEUX voyages par semaine.

Cette fois, je suis usurpé!

Amateur de radio XM, j'ai besoin de vous...

Je revenais de Chicago, juste en arrière de l'aéroport O'Hare. En arrivant à l'I-80, je me fais passer par un VTL. Je n'en fais aucun cas, ni lui non plus. Un peu plus tard, un peu plus loin, dans le Michigan, le même VTL me passe encore. J'avais arrêté pour un café à la sortie 29 du Michigan (j'ai déjà dit que je préfère les relais sans avenir?), alors j'imagine que lui aussi a fait une pause quelque part...

Chauffeur VTL: TJB, d'la copie?
Moi: Oui je suis là (ce qui est d'ailleurs surprenant, ma radio étant le plus souvent sur le 19, comme aujourd'hui dans Chicago, ou fermée).
V: Est-ce que c'est ZZ Top?
M: Oui c'est en plein ça.
V: Le ZZ Top qui appelle de temps en temps à Truck Stop Québec sur XM Radio?
M: Euh, non, pas pantoute!
V: ZZ Top, TJB, j'ai vu ta barbe...
M: Oui oui, c'est ben moi, pis à trente camion, je suis le seul vrai barbu digne de se faire appeler ZZ Top, même si ce n'est pas réellement mon surnom. Mais tout le monde m'appelle comme ça, alors...

On se met donc à parler un peu. Il me raconte qu'il y a un ZZ Top, qui se dit de TJB, bref, qui se fait passé pour moi, qui appelle de temps en temps à l'émission Truck Stop Québec. C'est pire.

Comme j'expliquais à mon nouvel ami, je n'ai aucune radio satellite, et je n'appelle jamais dans une ligne ouverte (je l'ai fait à quinze ans environ, et j'ai figé... ce fut ma seule fois). À peine ai-je fréquenté le forum sur Internet de Truck Stop Québec. Je me sers du site pour les liens des courtiers en douane afin de vérifier un PARS de temps à autre (parce qu'en temps normal, c'est le bureau qui fait ça), comme je viens de le faire il y a quelques minutes, sans plus.

Donc, impossible que ce soit moi. J'aimerais que ceux qui écoute cet émission tente de remarquer si un ZZ Top de TJB laisse des commentaires. Si c'est bien le cas, dites-lui qu'il n'est pas trop brillant. Empruntez le nom d'une autre personne, c'est encore pire que de rester anonyme.

Vaut mieux en rire...

13 octobre 2008

Un autre ancien amour

Oh boy, je m'en vais demain matin pour le Massachussets, la ville de East Longmeadow. C'est une banlieue de Springfield. Cette ville qui nous a donné les motocyclettes Indian. Les vraies là, pas celle du retour californien d'un fabricant de chandail... qui a fait faillite en quelques années.

C'est aussi là que j'ai connu Carla. Carla était une serveuse du relais de Springfield. Avec sa tenue et sa chique de gomme, elle semblait sorti tout droit des films Brillantine. D'une autre époque, quoi! Un personnage en elle-même. Et tout ça s'en même lui avoir vraiment parlé...

Messagerie via le téléphone cellulaire

Nous avons appris récemment, au grand dam de plusieurs, que les messages textes entrants sur les téléphones cellulaires sont devenu payant (pour Bell, pas pour l'usager!). Ce qu'ils ne nous avaient pas dit, les coquins, c'est que le tarif pour les messages envoyés aussi se modifiaient, de le façon suivante:
- message entrant: 15 cents;
- message sortant, envoyé du Canada: 15 cents;
- message sortant, envoyé des États-Unis: 60 cents.

Ouch! Ah ben les mautadines... (ben oui, j'ai plutôt chanté une grand'messe). Comme nous (TJB) n'avions pas été avisé (oui pour les messages entrants, mais pas pour le double tarif, quelqu'un le savait?), mon bureau a obtenu de se faire créditer le premier relevé. Dans mon cas, ça représentait treize dollars. Ça va vite.

Alors chez nous, on a décidé de plutôt revenir au téléphone, qui ma fois semble de moins en moins cher (mais c'est comme l'essence à un dollar et dix... tellement pas cher!). Parait-il que la quantité de messages envoyés a doublé ou triplé depuis un ou deux années. Augmenter le tarif est certainement une façon de tenter de ralentir le traffic. Encore une fois à nos dépends...

Offre d'emploi pour camionneur

TJB est présentement (Toujours, comme toutes les compagnies!) à la recherche de chauffeurs, homme ou femme.

Les camions sont presque tous récents, généralement à trois ou quatre ans, ils sont vendu ou "mis sur la ville". Mais même si quelqu'un vous dit le contraire, et c'est arrivé, vous n'aurez pas un 2009 en arrivant, même avec toute l'expérience que vous pourriez avoir ailleurs. Celui à qui on avait dit ça avait plus de 25 ans derrière le volant. Il n'a pas aimé ça... Nous avons notre équipe de mécaniciens, et l'entretien est impeccable. Un bris sur la route, très rare vu l'âge des camions, sera traité rapidement, avec lay-over, motel, remorquage, etc. (c'est le bureau qui cherche et règle tout).

Les voyages "normaux" sont du type "un par semaine", une semaine durant quelque part entre quatre et huit jours, mais faisant toujours une moyenne qui se tient. Exemple: vous faites un Texas, attendez-vous la semaine suivante de recevoir un tour plus court, la moyenne des deux donnant une distance raisonnable. Le terrain de jeu général va de la Virginie à la Géorgie, en passant vers le Texas et remontant vers l'Iowa jusqu'au Minnessota puis vers Chicago. La plupart du temps, chaque chauffeur "fait" son horaire: Tu veux partir quand? Et sous-entendu, c'est à chacun de le dire, As-tu besoin d'être revenu pour un jour en particulier? (Pour n'importe quel raison, un marriage ou un jambon dont le spécial fini samedi... ils ne demandent pas.) Et en peu de temps, ils savent qui veut faire combien de milage en moyenne par semaine.

Le plus souvent, les voyages sont des charges entières: un seul client. Il arrive parfois qui il a des lots brisés (LTL), surtout pour le retour. Les cueillettes LTL sont toujours choisies et assignés pour à peine augmenter la distance. Plusieurs sont des clients réguliers, et "vite chargé". Un petit plus $$$ ramassé par terre.

À côté de ces voyages, il y a bien sur des plus longs et des plus courts, mais la compagnie ne cours pas après. Il y a par exemple des clients de notre client vache à lait qui sont à moins de 350 miles allé de Montréal (environ). La compagnie ne les cherche pas, mais comme les répartiteurs apprennent les destinations une fois que les remorques sont chargées, ils les prennent. Et croyez-moi, les accepter est bien peu en comparaison de tous les autres destinatitons qu'ils nous offrent. On a aussi eu une fournée de voyage pour un spectacle de Las Vegas. Mais encore là, ce sont des exceptions qu'on prend lorsqu'elle passe.

La paye est semblable à d'autres compagnies, disons dans les biens payés (selon ce que j'ai entendu de deux différents Trans-Force cette semaine). Le milage sera presque toujours là, même en des temps difficile comme présentement. On a eu un mois de mai difficile, mais pour le reste, pas vraiment de différence. Et lorsqu'il manque de voyage, le milage baisse pour tout le monde, alors chacun a quand même une paye, quoique un peu plus petite que le régulier. La paye est toujours déposé à la bonne date, et le montant est presque toujours correct. Il y a bien parfois des erreurs, mais ce sont justement des erreurs, et elles seront corrigés aussitôt que mentionné. Jamais de mauvais volonté ici. Aussi, les cartes pour le carburant fonctionnent en tout temps et partout. Pas vraiment de consigne pour où aller (tout le monde sauf moi allant déjà à la même place!), seulement de faire le plein en Ontario avant de passer les douanes, et de revenir en essayant d'arriver le plus bas au terminal (où nous avons notre propre pompe qui n'écrit pas l'heure, pensez-y!). Justement, il y a un système de bonus pour l'économie de carburant, qui peut atteindre de bons montant, verser à la fin du mois, qui représente, au premier niveau, un minimum de 1 cents du mile environ (ce n'est pas calculé comme ça, mais ça revient à environ ça... et plus).

Les lay-overs et le temps d'attente sont très rare. Dans mon cas, j'ai encore trop de doigts après plus de neuf ans pour compter mes lay-overs...

Les vacances et congés demandés sont toujours respectés, sauf pour un bris, évidemment. Un téléphone cellulaire peut être fourni, moyennant certain frais. Chaque chauffeur est un nom, pas un numéro. Chacun est toujours libre de dire non... pour se voir dire par le patron que: si tu regardes ça comme ça, qu'est-ce que tu pourrais faire? Ne pas y voir un tordage de bras, mais des fois on ne voit pas ça d'un angle possible, et présenté autrement, c'est moins pire. Mais ça finira toujours par: fais de ton mieux et tu nous rappelle demain pis on verra où tu es rendu.

Les répartiteurs font de l'excellent travail: les camions roulent, et chaque chauffeur fait le milage qu'il désire en moyenne. Tous sont d'un politesse et d'une gentillesse incroyable (des fois, je me demande comment ils font!), sans aucune rancune parce que le chauffeur a refusé le voyage X hier. Ils veulent que les camions roulent, ils s'arrangent pour que le chauffeur soit content et roule.

Le patron est très accessible, très "parlable" et très disponible et à l'écoute. Il veut vraiement notre bien, s'intéresse aussi à ce que notre vie de famille soit bien ordonné malgré le travail pas toujours évident du chauffeur, parce que le chauffeur n'est pas tout seul la dedans. Il fonctionne beaucoup avec des moyennes et du donnant-donnant: si tu fais un bon coup pour la compagnie (un voyage que personne ne veut faire, ni même toi au départ ou une voyage qui... he-hum, se loggue un peu serré, par exemple), ça va te revenir, et pas dans deux ans. Selon les disponibilités des voyages bien sur...

Voilà, je crois que ça fait le tour. Pour d'autres informations officielles, communiquez directement avec la compagnie.

Transport Jocelyn Bourdeau
845 rue Notre-Dame
Saint-Chrysostome, Québec
450-826-1129 ext. 228
Demandez si il y a toujours un besoin pour un chauffeur (presque en tout temps).
P.S.: On vous demadera fort probablement d'ou vous connaissez la compagnie. Sentez-vous à l'aise de mentionner ce blogue. Je ne reçois rien, sinon que de bons commentaires...

4 octobre 2008

Ajout pour Mayrand

À propos du chez Mayrand...

La beauté de la chose, c'est justement que n'importe qui peut y aller. Il n'y a pas de carte de membre pour le "vra monde". Parce qu'un commerçant peut en avoir une, mais à part leur donner accès à deux caisses réservées aux membres, et la possibilité de faire préparer leur commande avant qu'ils se présentent sur place, on ne peut pas dire qu'il n'y ait un avantage réel autre (comme côté prix, par exemple, ils auront quelques spéciaux particuliers, mais c'est assez rare (ça m'a pris des années à m'en rendre compte!)).

En passant, quelqu'un de débrouillard en camion pourra s'y stationner sans trop de problème. Il y a une série de quai, du côté est du bâtiment, et le voisin est une discothèque, donc le stationnement est grand, sans obstacle, et sous-utilisé le jour. Bref, ce ne sera pas évident d'y aller avec une remorque, mais faisable. Peut-être pas à toutes les fois, genre comme.

Je préfère cet endroit aux Costco, justement pour la raison de la carte de membre. Dans ce cas, le premier quarante dollars (si je ne m'abuse) économisé n'en sera pas un, puisqu'il ne fera que remboursé la carte de membre. Bien des utilisateurs "légers" ne font donc jamais d'économie. Aussi, juste le fait de pratiquement remplir un panier, gigantesque en plus, faisant une facture démentiel, ne représentent pas vraiment une économie (c'est aussi le principe Wal-Mard).

À savoir si ça ressemble aux Presto... Difficile à dire, j'y suis entré une fois, et j'étais plutôt jeune, alors je ne peux pas vraiment me prononcer. Je sais par contre que nous avons visiter quelques fois un magasin-entrepôt ailleurs dans Montréal, appartenant à Provigo, où les produits étaient les même qu'en épicerie normale, mais vendu en caisse.

Chez Mayrand, il est possible d'acheter les petits objets en caisse, en demi-caisse, ou en pack de six, le prix s'ajustant en conséquence. Comme par exemple la soupe, les légumes en conserves, etc. Il y a aussi souvent des paquets de deux "tépés" ensemble, genre deux 5 kilos de farines, encore là un peu moins cher que un par un. Il est donc possible, en gérant un peu son inventaire et son budget, de ne pas tout acheter la même semaine, ce qui serait assez dispendieux. Bien sur, si tu achètes une caisse de ti-pois, ça va prendre quelques mois avant d'en avoir besoin à nouveau.

Voilà...

J'ai pris ça chez Mayrand

Dans l'est de Montréal, sur le boulevard Métropolitain (ou l'autoroute 40) à la hauteur de... Ben, entre le Volkswagen Pas Gentil (c'est Sarah qui le dit!) et disons le tunnel, il y a un magasin Mayrand.

C'était un magasin destiné au "Commercial et Institutionnel". Je dis c'était parce que c'est de plus en plus pour le public "normal", au grand désespoir des vieux clients.

Ce qu'on y trouve? De la bouffe en format gros. Et en marque "normale qu'on connait" ou "italienne en laquelle on peut avoir confiance". Si vous cuisinez beaucoup, pour les ingrédients, c'est la place. Non, il n'y a pas vraiment d'article de cuisine, comme des chaudrons ou des couteaux (on a une autre ressource pour ça... dans un message plus tard).

Tout a commencé lorsque nous fréquentions un Lobelaw (Lobelaw Marie, Lobelaw!). J'ai remarqué qu'un sac de farine coutait 5,00$, 6,00$ ou 7,00$ pour un format d'un kilo, de deux kilos ou de cinq kilos (bon, genre là, l'exactitude de ma mémoire est légendaire...). Je me suis dit: diantre, on paie juste pour le sac de papier! On pourrait facilement penser que le sac, peut importe le format vaut 4,00$ et que le contenu vaut 1,00$, 2,00$ ou 3,00$. Bref, on paie pour la manipulation plus que pour le produit. Payer un employé pour ensacher des petits sacs ou des gros sacs, il ne fera pas vraiment plus de sac dans une journée, alors le sac coute la même chose au bout du compte, à quelques grenailles près.

J'ai donc conclu que, si nous pouvions trouver un format encore plus gros, et que nous faisions la manipulation nous-mêmes, il y aurait certainement des économies supplémentaires. Et lorsque vous avez une quasi-cannerie artisanale qui passerait pour industrielle, je vous dit que j'en ai couraillé des sacs de sucre et des bidons de vinaigre!

Caro m'a donc amené à ce magasin, que ses tantes, grandes cuisinières elles aussi, fréquentaient. Imaginez, la grand-mère cuisinait tout le souper du Jour de l'An pour plus de deux cents personnes de son vivant! Caro a donc de qui retenir. Chez Mayrand, donc, par ici les fromages... pas des morceaux d'un quart de huitième de kilos à 60$ du kilo, non, la rondelle au complet pour ce prix-là. Du sucre, de la farine, de la cassonade, du riz, en petits sacs de 10 kg, souvent plus gros. Le beurre d'arachide? En chau'ière de 10 kg. Tous les légumes en conserves? En cannes de... 2 ou 3 litres. Des épices, bases de soupes ou fines herbes? En chau'ière ou en bidon digne du lave-vitre de l'auto (ok, en bien meilleur par contre!).

Fruits et légumes? Han! Des champignons normales de l'Ontario, comme ceux dans les ti-plats bleus, en boite de cinq livres! Des pommes, oranges, pamplemousses? À la caisse (envrion 12 kilos). Tout ça frais comme si mes amies de Trans-West débarquaient directement dans la cours. Pas en état de pourrissement comme chez Super C ou Maxi. Mes pommes que j'achetais chez Maxi et Super C pourrissaient avant que je revienne de voyages (je pars 5-6 jours à la fois). Celle de Mayand? J'ai déjà acheté une boite et j'en ai eu pour... 3-4 semaines. Les dernières furent aussi bonnes que les premières!

Pour les carnivores? De la viandes en méga morceaux, au prix du cochon ou de la vache... encore là, tu paie le travail du boucher: moins il a à en faire, moins le morceaux est cher. Disons qu'une longe de porc, que tu n'as qu'à trancher pour faire des steaks, coute un prix ridicule, et c'est tellement bon! Encore là, pas de la scrappe comme dans les magasins cités plus haut.

Et maintenant s'est ajouté le poisson et les fruits de mers...

En plus de ça, dans le rayon du "pas nécessairement moins cher, mais en gros", il y a toute la quincaillerie de plats et de boites de carton que vous avez déjà vu dans une cabane à patate. Aussi, liqueurs douces, bonbons, "peanuts" en tout genre, friandises de chocolats, gommes, bonbons et Hall's à la boite, etc.

Bref, probablemnet que si ça se mange, ils en ont.

C'est par contre une entrepôt, et il faut parfois lutter avec les chariots élévateurs ou une palette oubliée au milieu d'une rangée. Mais moi, ça me rappelle NG à Jonquière (là je vais voir si j'ai des vieux lecteurs... :P).

Lorsque tu calcules ce qu'un produit te coute à la longue, tu te rends compte que bien souvent, tu payes ben plus cher en ne payant pas cher! Faite le test, cessez d'acheter chez Wal-Mard, et vous commencerez dès lors à économiser!

Des exemples? Une imprimante Lexmark ne coute presque rien, mais son encre est parmi les plus dispendieuses et les plus petits formats. Ou une automobile coréene qui ne coute pas chere à l'achat, mais coutera le double d'essence d'une japonaise et d'une allemande. Et on ne parle pas de l'entretien et des éventuelles réparations...

Hey, encore une fois, ça fait du bien d'en parler!

P.S.: ah, tout ça pour dire qu'on est revenu avec, entre autres, 10 kilos de spaghetti et 10 kg de lasagne! Avec une amie, on partage le spaghat...

Les joies de l'école

Cette semaine, Sarah revient de l'école et dit à sa maman:
- Aujourd'hui on a eu la visite de la protéine dentaire.
- Pardon? Qui est allé à l'école? redemande Caro.
- La protéine dentaire... elle a examiné nos dents et...
- Ah, ce ne serait pas plutôt l'HYGIÉNISTE dentaire?
- Ah, oups.

Les deux éclatent de rire, Sarah se rendant compte de son erreur...

Mais le plus drôle. Sarah a une brosse à dent électrique. Caro lui a toujours dit que ce n'était pas la meilleure façon de se brosser les dents. Un peu pour qu'elle apprenne la façon de faire à la bonne vieille mitaine, et un peu aussi pour ne pas qu'elle en réclame une nouvelle lorsque celle-ci sera passé date.

Ben, qu'a fait Sarah, brillante comme pas une, et vite comme une abeille? Elle a posé la question à l'hygiéniste dentaire, bien évidemment. Alors à son retour, elle a expliqué à sa maman que ça faisait bien, et que même si elle ne marche plus (à cause des piles), ben, elle peut faire le mouvement comme avec une brosse normale!

Ah l'école... on ne pourrait plus rien lui cacher!

C'est fait! Ou le pouvoir d'un X.

Hier, je suis allé voté. Du bon bord, bien sûr! Comme ça, je m'assure d'être disponible le jour du scrutin. En effet, à chaque fois où je me rends au vote par anticipation, je suis en ville le jour de l'élection. Et à chaque fois où je me suis dit: bah, je vais être revenu, ben, je n'y fus pas. Grrrr.

Pour moi, allez faire mon X à chaque fois qu'on me le demande est de la plus haute importance. Notez que certains peuvent bien faire plusieurs X, c'est aussi un message qui doit être entendu, si quelqu'un croit que "les politiciens, c'est tout du pareil au même": ben, allez voter pour tout le monde. Imaginez si parmi disons deux tiers des électeurs se déplaçant pour aller voter, la moitié de ceux-ci faisait annuler leur vote (il y a plusieurs façon de le faire, dont voter pour tous les choix): on aurait donc un tiers de la population qui s'en câlice, parce qu'elle ne s'est même pas déplacé, et qui devra subir le choix des autres en se la fermant, un tiers de la population qui a voté parmi les choix proposés, et un tiers qui s'est déplacé, mais qui a dit que aucun candidat ou parti ne le représentait suffisamment pour y donner son X. J'imagine qu'avec un tel résultat, ça se poserait des questions dans les partis politiques.

D'ailleurs, une des dernières choses qu'à fait Jean Chrétien avant de partir à la retraite, que certains ont qualifié de coup de cochon pour son successeur, fût de limiter le financement des partis politiques par les grosses compagnies, en imposant un montant limite par don par personne physique, comme le Québec l'avait fait en 1976, mais en plus en donnant au parti, à même les fonds publiques (les impôts, notre argent) un montant pour chaque vote reçu, présentement de 1,50 ou 1,75$. C'est ce qui fait d'ailleurs que le Parti Vert est maintenant capable de se payer de la visibilité.

Votre vote sert donc aussi à aider le parti que vous choississez à continuer de travailler pour faire valoir les idées auquel vous croyez (puisque vous avez voté pour eux). Important donc de voter pour ses idées, et non pour gagner. Après coup, nous vivrons avec le choix démocratique de chacun. Qu'il soit comme le nôtre, ou différent. On vit bien avec l'ADQ au Québec et la fin du monde n'est toujours pas arrivé. Bon, je la sens venir pour eux, mais on verra ben, et ça dépend de la décision de Charest. Mais je mets un vieux 2$ en papier pour dès après l'élection fédérale...

Et si vous trouvez ça donc cher pour des incompétents, et que ça revient trop souvent, ben, dans certains pays, on a des dictatures où le citoyen n'a pas droit à la discidence (Chine ou Corée du Nord), d'autres où c'est risqué pour sa vie que d'aller exercer son droit de vote (où l'intimidation règne avant et après)...

Ici, on peut toujours dire qu'ils ne font pas notre affaire, qu'ils ne respectent pas toujours leurs promesses, mais justement, on peut tout dire ça, l'écrire dans un blogue qui reste des années en public, et leur signifie notre approbation ou non à chaque fois que demandé.

On peut toujours râler contre nos député-e-s, mais oui ils font un travail remarquable, difficile, de plus en plus ingrat, et surtout, ils le font pour nous, chacun des citoyens, même si nous ne votons pas tous pour celui ou celle qui sera élu.

Une façon de savoir ce que fait son député, que j'utilise d'ailleurs, est de le suivre avec les Alertes Actualités de Google.

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Pour suivre les actualités d'une personne ou d'un sujet avec Google Alertes Actualités:

- Vous devrez tout d'abord vous être créé un identifiant dans Google. Vous prenez votre adresse courriel, mais vous pouvez prendre un mot de passe différent que celui de votre boite aux lettres.
- Vous vous rendez sur la page de Google Actualité.
- Vous choississez Alertes Actualités dans la colonne de gauche, vers le bas.
- Vous entrez le ou les Termes Recherchés dans la case approprié. Attention, pour une expression, vous devez mettre des tirets entre les mots, sinon chaque mot sera chercher séparément. Aussi, vous devez préférablement être suffisamment précis, sinon vous m'en voudrez de vous avoir inciter à faire inonder votre boite aux lettres. Incrire Volkswagen-Jetta amènera certe moins de volume, et plus pertinent, que d'inscrire simplement Automobile.
- Une fois le sujet indiqué, choisissez Actualité et Selon l'actualité dans les menus déroulants, puis Créez l'alerte.
- De là, vous pouvez en créer d'autres. Peut-être serait-il bon pour commencer d'en créer une et de voir ce qui se produira dans votre boite aux lettres. Pour voir si vous aimez le principe, et la quantité de courriels générés. Une exemple parmi les miens: en demandant des informations avec le mot-clé Cascades, pour la compagnie de pâtes, je reçois bien des nouvelles de cinéma et de nature!

Si vous faite ceci à partir de Google.ca en français, vous recevrez les nouvelles publiées dans les journaux francophones du monde entier. J'imagine que si vous démarrez avec la page anglo, ce sera la même chose mais venant des journaux anglos... mais je ne l'ai pas encore expérimenté. Il y a bien une ou deux chanteuses que je pourrais suivre ainsi...

Ben, je suis content d'en avoir parlé!