31 décembre 2009

En plein jour N!

Après une courte nuit (quiquonque a un enfant saura de quoi je parle!), nous nous sommes efforcés à avoir mal aux ch'veux pour une bonne partie de la journée. Le café coula à flot, mais il fut, question de justifier notre problème de boisson, d'Amarula et autre mélange brandy-machin (désolé, la bouteille n'ayant pas survécu, difficile pour moi de retracer la marque!)...

Le soir du 25, un autre souper. Le repas était la traditionnelle dinde, avec farce et tout le tralala. Bien sur, comme c'était chez mononcle Marc, Françoise et Francis, il y avait le traditionnel punch. Il est impossible de retracer la recette employée, mais il est toujours succulent! Et parfois allonger. Sacré problème!

Le matin du 28, nous avons décidé d'offrir le déjeuner à notre clique. Il faut savoir que tante Françoise étant allergique aux oeufs, et très sévèrement, tout le menu doit être adapté en conséquense en sa présence. Et comme je dis, il est beaucoup plus agréable d'avoir la compagnie de Françoise que de manger des oeufs (et tous les dérivés!)...

Donc, il suffit d'offrir le déjeuner, le repas où l'oeuf est roi, pour voir affluer la foule! Ce qui fut fait. La clique, les cousins Laval et Hervé de Gatineau en plus, mais Françoise exclue, revint donc chez moman pour le déjeuner. Moman ayant de plus en plus une propention à la panique, Caro a pris le contrôle de la spatule à oeuf. Et la main qui mène la spatule mène la cuisine!

Caro choisit donc moi sur la plaque à oeuf, Nico sur le montage d'assiette, et elle se réserva la manufacture de roties. Beaucoup de nos convives ayant reçu de nos conserves, dont évidemment des confitures, ils étaient donc bien heureux qu'on en ait des nôtres offertes pour le déjeuner! Ça leur permettait donc de ménager les leurs...

À ma propre surprise, je pus surtir les oeufs rondement, passant les assiettes au vol à mon frère, qui garnissait le tout de bacon, patates et fèves au lard. À la bonne franquette, nous avons tous déguster nos victuailles, en poursuivant la mise à jour des potins!

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Le lendemain, nous nous sommes rendu, moi, Caro et mon frère, à l'Hôpital de Jonquière afin de rendre visite à tante Henriette, donc la santé s'est détérioré récemment. Heureusement, c'est plus dû au fait qu'au départ, elle refusait d'être soigné. Puis, elle a fini par accepté que la vie valait la peine de continuer. Depuis ce temps, elle est en remontant la côte. Je crois humblement que notre visite lui a fait du  bien au moral. Elle a eu elle aussi droit à son cadeau de conserve puisque, la santé eut été là, elle aurait été du réveillon avec nous tous!

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Arrivé au 30, ce fut au tour de fêter l'anniversaire de notre petite Sarah. Elle a eu sept ans hier (au moment où j'écris)! Ils nous semblent, à moi et Caro, que c'était hier qu'elle se tenait sur mon bras! Les fesses dans la main, la tête qui touche à peine le bras! Mini-bébé, je vous dis.

Nous avons donc concocter, avec l'aide de Katy et sa trâlée (elle a quatre enfants et un conjoint) une mini-fête improvisée la veille. En après-midi, nous sommes allés nous glisser (au Saguenay, on SE glisse!) avant l'arrivée de nos invités. Eux trouvaient la température trop froide pour jouer dehors! Ils ne sauront pas ce qu'ils ont manqué. :P

Moi, Caro, Nico et Sarah avons eu bien du plaisir avec l'espèce de surf de Sarah, ainsi qu'un trois-skis et une soucoupe empruntés des filles de Yannick, qui ne pouvaient pas participer à la fête, leur maman fêtant son anniversaire le même jour! À la surprise de tous, la grand-mère est venu nous retrouver à notre lieu de descente, à quelques minutes à pied de la maison. À l'étonnement de tous, mamie s'est même essayer à une descente!

De retour à la maison, nous avons attendu l'arrivée de la trâlée. Après un peu de placottage, nous avons servi le souper. Tous furent très content d'embouveter le spaghetti préparé pour l'occasion. Ensuite, arriva le gâteau et les cadeaux. Sarah était très contente d'avoir eu une vraie fête le vrai jour de sa fête (ceux qui ont un enfant né fin décembre comprendront). Elle et ses ami-e-s se sont amusé-e-s comme fous et folles!

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Une fois tout ce beau monde reparti, j'ai pu regardé l'émission À l'année prochaine, version fin d'année de l'émission À la semaine prochaine, que j'écoute religieusement à la Première Chaine (et maintenant disponible en baladodiffusion). C'était assez plaisant de "voir" comment sont réalisées les prouesses techniques de cette émission humoristique radiophonique.

30 décembre 2009

La nativité... de qui déjà?

Arrivé à Jonquière, chez moman, nous avons révisé le programme des fêtes: Réveillon du 24 chez maman, souper du 25 chez mononcle Marc et tante Françoise, et le reste à la va comme je te pousse. Jour de l'An le premier sera assurément fêté à la maison... la nôtre (Caro ayant abdiqué la préparation du Jour de l'An "de son bord" pour cette année).

Maman, toujours à l'écoute de ses fistons, avait concocté une tourtière (du Saguenay, à ne pas confondre avec un pâté à la viande) parce que j'avais sous-entendu que "ça faisait longtemps qu'on n'n'a pas mangé"... Mon voeux fut exaucé, au grand désespoir de mon frère qui lui, travaillait jusqu'au 24 à midi. À son arrivée, il ne restait que la croûte! Mais au moins, lui, il pourra manger celle du Jour de l'An.

Après avoir chercher sur Internet, ma mère, Caro et Nico avait abandonné la recherche pour répondre à la fameuse question: à quel heure tu vas à la messe de minuit c't'année? En cherchant d'autre chose, j'ai trouvé le site du diocèse contenant tout ce qui concerne les messes de minuit, les églises (comme bâtiment) et les paroisses (dont plusieurs ont fusionnées vu la désertion pendant le reste de l'année).

Une fois rassuré, ma mère et ma fille ont pu allé à la messe de minuit de dix-neuf heures trente! Pendant ce temps à la maison, Caro et moi avons préparé la mise en scène du réveillon (que maman avait préparé de longue date, comme toujours: mangez pas ça, c'est pour Noël!).

Au retour des religieux, nous avons attendu patiemment l'arrivée de la visite pour le réveillon. La fébrilité commençait à gagner tout le monde. Vers vingt-trois heures, la visite arriva. Les oncles Gaby et Marc, tante Françoise et cousin Francis se sont joint à nous, soit Maman Nicole, Michel, mon meilleur frère Nico ainsi que moi, Caro et Sarah. Ne manquait que tante Henriette, retenu à l'hôpital.

Francis a fait la Fée des Étoiles et a distribué les cadeaux qui dormaient sous le sapin depuis quelques temps. Généreuse récolte cette année. Afin de préserver un peu de magie, parce que "ça achève", le Père Noël a laissé une lettre à Sarah. Dans la lettre, le vieux bonhomme en rouge explique que comme la famille (nous) a maintenant un sapin de Noël (ben, c'est peut-être plus un pin, mais bon...), il a laissé un cadeau à la maison!

Parce qu'on lui avait dit, les autres années, que le Père Noël laissait tous les cadeaux chez Mamie car elle, elle a un sapin. Pas de sapin chez nous, pas de cadeaux! Évidemment, Sarah s'en souvient.

Bon, qui dit réveillon dit Problème de boésson. Nous nous en sommes donc donné à coeur joie afin que la visite n'ait pas à ramener de bouteille semi-vide. Ben quoi?

Puis, vint le repas préparé par ma tendre maman. Abondance de nourriture, abondance de dessert. Miam. Merci maman.

La visite quitta vers quatre heures de la nuit, parce qu'il fallait bien se coucher avant le souper du soir même, et qu'"on n'a pu vingt ans"!

Nos activités de la nativité!

Mon dernier voyage de travail étant plutôt court, il s'est bien sur bien passé. Rien de neuf sous le soleil, c'est quand même TJB! C'est d'ailleurs bien de savoir que, en partant à quelques jours des vacances, à moins bien sur d'un bris mécanique, tout aura été prévu afin que le retour à la maison se fasse dans les temps demandés. Dans mon ancienne vie, nous étions loin du compte. En fait, c'était plutôt l'inverse!

Je suis donc rentré une journée avant la date demandée... parce que j'avais choisi un voyage qui partait une journée avant la date normale de départ après un congé raisonnable: j'ai fait mon effort, sachant que la compagnie fait le sien lorsque besoin il y a!

Le 22 décembre, je suis donc rentré au garage. Comme la journée était assez avancé et que nous avons besoin de six heures de route (plus les arrêts, les ci et les ça) pour nous rendre Chez Moman, nous avions donc décidé de souper et de dormir chez Tante Anna, qui habite à deux ou trois villages de celui où je travaille. Ça nous laissait toute la journée du 23 pour descendre à Jonquière...

Après un bon souper, même un cadeau (merci Anna) et un bon mais court dodo, nous étions sur la route vers six heures trente au petit matin. Toute la tribu était excitée d'être en famille, en vacances et à "ça" d'être en mode "Jonquière pis c'est Noël"! En bon camionneur, le temps des célébrations de fin d'année est, avec les vacances d'été, le seul vrai temps d'arrêt que nous prenons tous ensemble.

D'ailleurs, pour l'anecdote, je n'ai jamais travaillé entre Noël et le Jour de l'An. Jamais sauf en 2002... Cette année-là, j'avais décidé de passer droit parce que Caro était enceinte jusqu'aux oreilles et devait accoucher au début de février. En bon "gars qui veut être là", nous avions choisi de laisser tomber le congé des fêtes afin que je puisse commencer mon congé parentale peu avant le temps prévu de l'accouchement.

La nature triomphant à tous les coups, Sarah est née prématurément (de cinq semaines) un certain 30 décembre! Papa déambulait entre la Virginie et la Caroline du Nord... :(

Mais revenons à nos moutons... Nous avons donc descendu, tranquillement pas vite (c'est la seule vitesse que je connais)! Après un arrêt-café à Saint-Hyacinthe chez l'oncle Tim, nous sommes allé faire notre deuxième déjeuner aux Galeries de la Capitale.

La dame du restaurant, je devrais dire casse-croute, nous demanda d'où nous étions, et où nous allions. Saint-Jean-de-Matha, avons-nous répondu dans le brouhaha. Matane? demanda t'elle? Non, Matha!

Ah, elle venait de Matane, mais qui prend mari prend pays, probablement... Très sympathique, sans pareil pour cuire une "toast"... ;) (On rit ben, mais manquer des oeufs ou des hot-dogs, ça se peut!)

Après quelques boutiques ciblées (il manque toujours un ou deux gugus), nous sommes entrés dans l'animalerie près de l'aire des restaurants. Géant! Nous nous y sommes aperçu que nos cages d'oiseau, reçues gratuitement de la belle Julie-Wynie, valent leur pesant d'or! Merci Julie!

Par la suite, retour sur la route pour la traversée du Parc. Comme prévu il y a des années par mon oncle Marc, à l'époque à l'emploi du ministère des Transports, ainsi que par le monde qui a une logique normale, malgré que la quasi-totalité est maintenant à quatre voies divisées, il n'y a toujours en hiver que deux traces de déglacés "à l'asphalte". Bref, ils auraient pu mettre un simple terre-plein sur la ligne jaune, et c'eut eu le même effet!

Donc, sachant conduire en hiver et ayant de bons pneus (ironiquement, au Québec, il a fallu une loi afin que la quasi-totalité des automolistes comprennent qu'ils sont essentiels à la vie en hiver!), je me suis donc "tassé à gauche" et je suis descendu "inque su'une gosse" (et ma fille de dire: c'est quoi ça, une gosse?)!

Nous étions quatre ou cinq voitures à rouler ainsi, aux alentours de cent kilomètres par heure. Si l'un de notre clique non-officielle prenait la voie de gauche pour dépasser les branleux, le reste de la clique suivait.

Après un arrêt-pipi à l'étape, et un gratteux infructueux (il y a quelques années, Caro a gagné un radio-réveil, l'achat d'un Cadeau-Surprise à l'Étape est donc devenu une tradition), la route est redevenu sèche comme en été.

À suivre... parce que je ne suis pas capable de faire une histoire courte!

6 décembre 2009

J'ai eu des fleurs!

Des fois, on se fait lancer des fleurs... Des fois, c’est pas mal subtil... Des fois, on ne s’en rend compte que plus tard, tellement c’était subtil!!!

J’avais été assigné chez un client où j’étais déjà allé, du temps où nous tirions pour une autre compagnie, soit avant que TJB ne soit totalement indépendant. Ça ne s’était pas d’ailleurs très bien passé, surtout chez le client de l’autre bout en fait, ce qui m’avait marqué.

Pour faire une histoire courte, disons que le client, un distributeur alimentaire de la ville de Québec (ben, une banlieue) étant trop pauvre pour commander des palettes emballées de pellicule plastique, et en plus étant trop pauvre pour nous décharger lui-même (ou bien de payer un sous-contractant pour le faire), j’avais donc dû, bénévolement bien sur, c’est quand même le monde du transport, replacer six ou sept palettes sur les vingt dont les sacs de riz, qui ne touchaient ni au mur ni à une autre palette, s’était écroulés! En langage de camionneur, on dirait : le voyage a chié! De belles poches de riz de quarante kilogrammes! Osti... marqué à vie je vous dis.

Donc, hier, lorsque j’ai vu le nom du client, et dans la ville de Stuttgart, AR, il n’y a que celui-ci (toute la terre autour étant consacré à la culture du riz), j’ai eu une petite montée de pression. Mais l’indépendance de TJB nous ayant apporté beaucoup de bénéfice, ça se passerait assurément mieux!

Sachant presque où je m’en allais, je me suis présenté ce matin directement à la balance. Il faut savoir que ce client est presque un village en lui-même, un village dans le village, en quelque sorte! On m’indiqua où me présenter, Quai numéro cinq.

Je passai donc sous l’arche avec le nom de la compagnie, une longueur de camion en avant, tournai à gauche, une demi-longueur de camion, les quais sont à droite. Le numéro cinq est le premier, donc le plus facilement accessible. Mais il faut reculer du côté droit, celui où l’on ne voit pas réellement bien, ou en langage de camionneur, "blindside".

Les autres quais sont tous occupés. Je m’avance donc le plus possible, au coin de la cour. Il faut savoir que la cour est tout juste assez grande pour qu’un camion puisse y manoeuvrer, rien de plus, rien de moins. Probablement aussi que les mesures ont été prises du temps ou une remorque faisait quarante-cinq pieds de long... j’arrive avec ma "cinquante-trois pieds". Mon client hier me disait justement que "ça a l’air de ben plus de cinquante pieds, vu du quai"! Et mon Wes’ est passablement long lui-même, bien qu’"un Wes’, ça tourne pas mal"! Autant que nos Volvo, si ce n’est pas plus... Je me dis que j’ouvrirai les portes et déplacerai les essieux une fois bien aligné avec le quai.

Avec l’aide de mon précieux miroir électrique côté passager, je recule comme moi-même n’y arrive pas souvent (et parfois même "du bon côté"). Clic clic pow, au quai, je m’avance en ligne droite, descend pour ouvrir les portes et débarrer les essieux. De retour à bord, j’avance le camion afin que les essieux de la remorque, eux, reculent à l’extrémité du ladite remorque. En quelques minutes, je suis de nouveau au quai, prêt à être chargé.

Au moment d’ouvrir mes portes, mon voisin de quai, un immense Freightliner Classic jaune "long d’même" avec une remorque réfrigérée, revient du bureau et m’aborde :
- Ça ne doit pas être la première fois que tu viens ici, toi?
- Non (sans avoir vraiment le temps d’élaborer)…
- Parce que je t’ai regardé arrivé et reculé; moi j’ai eu beaucoup plus de misère que ça... je me suis repris plusieurs fois.
Moi, dans ma tête: ben, je veux ben croire que je suis déjà venu, mais ça fait si longtemps que ça ne compte même pas. Je dois juste être bon! :P me suis-je en suite dit en propageant le préjugé qui veut que "les américains, ça ne sait pas trop bien conduire un camion"...

On me chargea assez rapidement, car je ne recevais à ce quai que les quatre premières palettes. Le reste étant dans un autre entrepôt (un village, je vous dis!). Je déplace donc mon équipement vers l’autre quai. Je me rends vite compte que mon voisin de quai me suit lui aussi.

Au deuxième endroit, l’espace est beaucoup plus vaste, et la manœuvre se fait "du bon côté", ce qui facilite beaucoup l’approche. Me voici donc à nouveau au quai. Mon jaune voisin recule encore une fois au quai à ma droite, comme la première fois. Je vois bien qu’avec son Classic "long d’même", il doit être plus délicat et se reprendre deux ou trois fois, malgré l’espace disponible. Notez ici, pour les non-familiers (mais ça s’applique aussi aux automobiles), que la manoeuvrabilité d’un camion (ou d’un véhicule) dépend de la marque, du type d’essieu avant (certains ont des roues qui pivotent plus que d’autres) et de la longueur de l’empattement (la distance entre les essieux avant et arrières). Mon copain n’est pas vraiment avantagé en partant sous tous ces rapports!

Une fois que nous sommes tous à quai, la plupart de ceux qui occupaient les quais au premier entrepôt ont fait comme moi et mon jaune copain, je me mets à réfléchir. Et ce n’est que là que je me rends compte que la première fois, j’ai reculé "blind side"!!! Donc, au risque de me vanter un peu (il faut bien que je le fasse, les autres ne le font pas pour moi!!!), je suis rendu bon! :)

Vrai que, au moment de reculer, je ne me pose pas la question à savoir de quel côté je dois aller, ou si ça va être facile ou non. Je me concentre plutôt à calculer la manière de tortiller mon équipement, quel qu’il soit, afin que, comme dirait ma mère parlant de son mot croisé, "ça fitte dans l’trou"...

Ah, et ce client-ci a au moins les moyens d'avoir des palettes enrubannées de pellicule plastique, alors le chauffeur qui aura la chance d'aller le livrer, le retour en fin de semaine m'en dispensant, n'aura pas les mêmes problèmes que j'avais eu la première fois!

1 décembre 2009

Des bouts de vie...

La semaine dernière, après un premier dodo dans une halte routière de Ingersoll, ON, je me réveille. Jusque-là, tout allait bien! J'allume le plafonnier. En deux minutes, il s'éteint! Mauvais, très mauvais signe! Il faut savoir que le courant de la couchette coupe si la tension atteint douze volts, afin de préserver la capacité de redémarrer le moteur en tout temps.

Et comme j'ai reçu des batteries neuves il y a deux voyages (sur trois semaines, voir le message précédent), pourquoi causeraient-elles problème? Je commence donc à jurer contre mon vénérable Vieux Wes'... Honte à moi, mais comme je devrais déjà avoir une heure trente de plus à mon compteur, sur un voyage de trois jours à destination d'Orange, TX, ne pas être capable de partir à l'heure permise par la loi et mon registre me met en beau fusil...

Après quelques essaies, je décide d'aller me chercher un bon café! Ensuite, un autre essai infructueux. Quand on dit: rien, c'est rien... même e-rien! Juste un clic dans la bobine, mais aucun "rwe" dans le moteur!

Donc, je téléphone à Martin, par un beau dimanche matin. Évidemment, il est en congé et je n'aime pas vraiment déranger... mais je me convainc que ça fait parti de son poste de se faire déranger "en tout temps"! Pas évident de trouver un garage... il finit donc par m'envoyer Pardu et Gilles, deux vieux potes de la compagnie.

Après un survoltage assez coriace, j'ai fini par faire démarrer le moteur. La consigne fut de laisser tourner le moteur en tout temps, parce que la valeur du carburant serait assurément moindre que celle d'une éventuelle réparation sur le bord de la route!

Outre que c'est contre-nature pour moi de laisser tourner ledit moteur pendant que je mange et que je dors, le reste de la semaine s'est bien déroulé. La livraison et la cueillette a été fait rondement, et le retour aussi. Vers deux jours avant d'arriver, je me suis dit: pourquoi le camion tourne donc? Ah oui... Je commençais à en avoir assez. Contre nature je vous dit!

De retour au Québec, on me demanda de laisser la remorque dans notre cours de Lachine. Par la suite, j'avais une autre remorque à ramener au garage, ou mon camion serait traité pendant mon congé. Ce qui fut fait. En peu de temps, j'étais dans l'automobile et en route pour la maison... en fait, chez mon frère, ou Caro, Sarah et ma mère m'attendaient.

À mi-chemin, le téléphone sonne. Mon répartiteur me demande ou je suis. Il se trouve que j'ai oublié de retirer mon cadenas sur ma remorque. Il faut savoir que je n'ai pas l'habitude de l'utiliser, seulement dans quelques situations exceptionnelles. Morue, le chauffeur de ville chargé de s'occuper de ma remorque, était donc dans l'impossibilité de faire quoi que ce soit!

Je m'y suis donc rendu afin de désinstaller ledit cadenas, afin que Morue puisse faire son travail.

Ensuite, à la maison... après avoir laissé Sarah chez mon frère, qui lui arrivait de Moncton, NB, chez Molson pour tout vous dire ou il avait passé la semaine. Pour la petite histoire, il n'est pas camionneur, il est plutôt technicien en instrumentation, mais souvent il fait plus de kilométrage que moi... enfin, presque!

Nous avons ensuite attendu notre matelas pendant une partie de notre samedi, fébrilement parce que nous étions pressé de nous rendre au souper de noel de TJB. Nous avions deux heures de route à faire, le souper se tenant dans la ville de Valleyfield, QC.

Chanceux dans notre malchance, le camion s'est pointé ici peu avant midi. Les deux hommes ont entré, monté puis assemblé la base et les matelas dans l'espace d'une heure environ. Wow! Nous nous sommes donc étendu (habillé là, partez pas de rumeur!) afin de tester notre nouveau lit. Un peu plus et nous y restions. N'oubliez pas que nous sommes sur les matelas de camping depuis l'entrée dans la maison, Sainte Caro!

Donc, nous avons charger le coffre du Bleu de pots Mason: des tomates et d'autres légumes, ainsi que confitures et gelées que Caro a vendu à mes confrères et consoeurs de travail, ainsi qu'un cadeau de remerciement pour mon patron et sa compagne, Jocelyn et Êve. Avec tout ce que j'ai dans la compagnie (rien de bien spécial, rassurez-vous, mais tellement beaucoup pour moi et ma petite famille), je trouvais que ça méritait un petit cadeau! Le cadeau, mais je crois surtout la carte qui l'accompagnait, a touché droit au coeur.

Ensuite, vite sur la route afin de nous rendre, après une pause diner chez l'oncle Tim, à l'hôtel Plaza Valleyfield. Dès dix-huit heures, nous sommes donc descendu en bas, près de la salle habituelle réservée à nos activités pré-noelliennes.

Le souper fut excellent. Un cochon complet, des pâtes avec sauces assorties, et tous les accessoires requis. Succulent comme à chaque année. Ensuite, musique vivante et sur disque pour faire digérer le tout. Je crois que tout le monde a beaucoup aprécié leur soirée.

C'était drôle par contre de constater que nous, Caro et moi, ne connaissions pas une bonne partie des chauffeurs. Ça doit être ça, vieillir... et habiter loin du bureau! Drôle aussi de pouvoir nous faire une table de Lanaudière, parce que nous sommes quatre de cette région. Notre table fut de très agréable compagnie. Merci au gars, ainsi qu'à leurs conjointes.

Le lendemain matin, un bon déjeuner extra-ci, extra-ça, et à volonté en plus, nous attendait. Constatant que "ça s'améliorait depuis quelques années", Êve me dévoilà que le restaurant avait changé de propriétaire! Ah ben...

Le soir venu, nous avions prévu un souper de fête pour moi et mon frère, avec ma mère, venu de Jonquière pour l'occasion (ça prend vraiment une occasion!) et Dora. Après avoir discuté entre fêtés, nous nous sommes entendu moi et Nicolas sur le type de restaurant. Mon frère nous a donc déniché un restaurant chinois dans le quartier chinois, ce qui, avouons-le, adonne donc bien! Le problème, c'est qu'il fallait bien qu'il fasse le lien entre sa tête et le restaurant physique! Après avoir marché un peu, nous avons trouvé le Restaurant Beijing.

Ce fut une excellent souper. Après avoir sélectionné divers mets dans le menu trilingue (notre cantonais, ou était-ce du mandarin, n'étant pas terrible, nous nous sommes concentré sur la section en français), le serveur, bilingue et demi, se chargea de traduire nos choix en signes chinois afin que le chef puisse comprendre ce que nous désirions manger.

Le tout fut préparer en peu de temps (rappelons que nous étions six à table, et que le restaurant était rempli à sa pleine capacité). Le service fut impeccable, très rapide et très courtois.

Une fois le repas complété, nous sommes retournés chez Nicolas ou un bon gâteau au chocolat nous attendait. Miam.

Pour conclure, cet après-midi, je suis descendu dans les méandres de la maison. Le but de l'expédition était de fermer la valve de la sortie d'eau extérieur, afin de protéger la tuyauterie du gel (il a justement neigé hier soir et cette nuit).

Il faut savoir que, dans notre vieille maison (plus de cent ans), il n'y a pas de sous-sol. L'espace, d'environ un mètre de haut, est assez restreint. Le sol est en terre sablonneuse, très sec d'ailleurs. Le tout est chauffé, pour aider le chauffage du haut. J'ai donc pu vérifier, et augmenter, le degré auquel la température sera maintenu. J'ai fini par trouvé ladite valve, relativement bien cachée entre deux solives.

Après tout ça pour la fin de semaine, je me suis informé à savoir si mon Vieux Wes' serait prêt à me retrouver dès demain, vers midi. Ce sera fait, dixit Martin. Je m'y rendrai donc avec joie...

Maintenant, le grand décompte est commencé: j'attends qu'à rentre! Pensez-y, elle est un peu subtile!