1 décembre 2009

Des bouts de vie...

La semaine dernière, après un premier dodo dans une halte routière de Ingersoll, ON, je me réveille. Jusque-là, tout allait bien! J'allume le plafonnier. En deux minutes, il s'éteint! Mauvais, très mauvais signe! Il faut savoir que le courant de la couchette coupe si la tension atteint douze volts, afin de préserver la capacité de redémarrer le moteur en tout temps.

Et comme j'ai reçu des batteries neuves il y a deux voyages (sur trois semaines, voir le message précédent), pourquoi causeraient-elles problème? Je commence donc à jurer contre mon vénérable Vieux Wes'... Honte à moi, mais comme je devrais déjà avoir une heure trente de plus à mon compteur, sur un voyage de trois jours à destination d'Orange, TX, ne pas être capable de partir à l'heure permise par la loi et mon registre me met en beau fusil...

Après quelques essaies, je décide d'aller me chercher un bon café! Ensuite, un autre essai infructueux. Quand on dit: rien, c'est rien... même e-rien! Juste un clic dans la bobine, mais aucun "rwe" dans le moteur!

Donc, je téléphone à Martin, par un beau dimanche matin. Évidemment, il est en congé et je n'aime pas vraiment déranger... mais je me convainc que ça fait parti de son poste de se faire déranger "en tout temps"! Pas évident de trouver un garage... il finit donc par m'envoyer Pardu et Gilles, deux vieux potes de la compagnie.

Après un survoltage assez coriace, j'ai fini par faire démarrer le moteur. La consigne fut de laisser tourner le moteur en tout temps, parce que la valeur du carburant serait assurément moindre que celle d'une éventuelle réparation sur le bord de la route!

Outre que c'est contre-nature pour moi de laisser tourner ledit moteur pendant que je mange et que je dors, le reste de la semaine s'est bien déroulé. La livraison et la cueillette a été fait rondement, et le retour aussi. Vers deux jours avant d'arriver, je me suis dit: pourquoi le camion tourne donc? Ah oui... Je commençais à en avoir assez. Contre nature je vous dit!

De retour au Québec, on me demanda de laisser la remorque dans notre cours de Lachine. Par la suite, j'avais une autre remorque à ramener au garage, ou mon camion serait traité pendant mon congé. Ce qui fut fait. En peu de temps, j'étais dans l'automobile et en route pour la maison... en fait, chez mon frère, ou Caro, Sarah et ma mère m'attendaient.

À mi-chemin, le téléphone sonne. Mon répartiteur me demande ou je suis. Il se trouve que j'ai oublié de retirer mon cadenas sur ma remorque. Il faut savoir que je n'ai pas l'habitude de l'utiliser, seulement dans quelques situations exceptionnelles. Morue, le chauffeur de ville chargé de s'occuper de ma remorque, était donc dans l'impossibilité de faire quoi que ce soit!

Je m'y suis donc rendu afin de désinstaller ledit cadenas, afin que Morue puisse faire son travail.

Ensuite, à la maison... après avoir laissé Sarah chez mon frère, qui lui arrivait de Moncton, NB, chez Molson pour tout vous dire ou il avait passé la semaine. Pour la petite histoire, il n'est pas camionneur, il est plutôt technicien en instrumentation, mais souvent il fait plus de kilométrage que moi... enfin, presque!

Nous avons ensuite attendu notre matelas pendant une partie de notre samedi, fébrilement parce que nous étions pressé de nous rendre au souper de noel de TJB. Nous avions deux heures de route à faire, le souper se tenant dans la ville de Valleyfield, QC.

Chanceux dans notre malchance, le camion s'est pointé ici peu avant midi. Les deux hommes ont entré, monté puis assemblé la base et les matelas dans l'espace d'une heure environ. Wow! Nous nous sommes donc étendu (habillé là, partez pas de rumeur!) afin de tester notre nouveau lit. Un peu plus et nous y restions. N'oubliez pas que nous sommes sur les matelas de camping depuis l'entrée dans la maison, Sainte Caro!

Donc, nous avons charger le coffre du Bleu de pots Mason: des tomates et d'autres légumes, ainsi que confitures et gelées que Caro a vendu à mes confrères et consoeurs de travail, ainsi qu'un cadeau de remerciement pour mon patron et sa compagne, Jocelyn et Êve. Avec tout ce que j'ai dans la compagnie (rien de bien spécial, rassurez-vous, mais tellement beaucoup pour moi et ma petite famille), je trouvais que ça méritait un petit cadeau! Le cadeau, mais je crois surtout la carte qui l'accompagnait, a touché droit au coeur.

Ensuite, vite sur la route afin de nous rendre, après une pause diner chez l'oncle Tim, à l'hôtel Plaza Valleyfield. Dès dix-huit heures, nous sommes donc descendu en bas, près de la salle habituelle réservée à nos activités pré-noelliennes.

Le souper fut excellent. Un cochon complet, des pâtes avec sauces assorties, et tous les accessoires requis. Succulent comme à chaque année. Ensuite, musique vivante et sur disque pour faire digérer le tout. Je crois que tout le monde a beaucoup aprécié leur soirée.

C'était drôle par contre de constater que nous, Caro et moi, ne connaissions pas une bonne partie des chauffeurs. Ça doit être ça, vieillir... et habiter loin du bureau! Drôle aussi de pouvoir nous faire une table de Lanaudière, parce que nous sommes quatre de cette région. Notre table fut de très agréable compagnie. Merci au gars, ainsi qu'à leurs conjointes.

Le lendemain matin, un bon déjeuner extra-ci, extra-ça, et à volonté en plus, nous attendait. Constatant que "ça s'améliorait depuis quelques années", Êve me dévoilà que le restaurant avait changé de propriétaire! Ah ben...

Le soir venu, nous avions prévu un souper de fête pour moi et mon frère, avec ma mère, venu de Jonquière pour l'occasion (ça prend vraiment une occasion!) et Dora. Après avoir discuté entre fêtés, nous nous sommes entendu moi et Nicolas sur le type de restaurant. Mon frère nous a donc déniché un restaurant chinois dans le quartier chinois, ce qui, avouons-le, adonne donc bien! Le problème, c'est qu'il fallait bien qu'il fasse le lien entre sa tête et le restaurant physique! Après avoir marché un peu, nous avons trouvé le Restaurant Beijing.

Ce fut une excellent souper. Après avoir sélectionné divers mets dans le menu trilingue (notre cantonais, ou était-ce du mandarin, n'étant pas terrible, nous nous sommes concentré sur la section en français), le serveur, bilingue et demi, se chargea de traduire nos choix en signes chinois afin que le chef puisse comprendre ce que nous désirions manger.

Le tout fut préparer en peu de temps (rappelons que nous étions six à table, et que le restaurant était rempli à sa pleine capacité). Le service fut impeccable, très rapide et très courtois.

Une fois le repas complété, nous sommes retournés chez Nicolas ou un bon gâteau au chocolat nous attendait. Miam.

Pour conclure, cet après-midi, je suis descendu dans les méandres de la maison. Le but de l'expédition était de fermer la valve de la sortie d'eau extérieur, afin de protéger la tuyauterie du gel (il a justement neigé hier soir et cette nuit).

Il faut savoir que, dans notre vieille maison (plus de cent ans), il n'y a pas de sous-sol. L'espace, d'environ un mètre de haut, est assez restreint. Le sol est en terre sablonneuse, très sec d'ailleurs. Le tout est chauffé, pour aider le chauffage du haut. J'ai donc pu vérifier, et augmenter, le degré auquel la température sera maintenu. J'ai fini par trouvé ladite valve, relativement bien cachée entre deux solives.

Après tout ça pour la fin de semaine, je me suis informé à savoir si mon Vieux Wes' serait prêt à me retrouver dès demain, vers midi. Ce sera fait, dixit Martin. Je m'y rendrai donc avec joie...

Maintenant, le grand décompte est commencé: j'attends qu'à rentre! Pensez-y, elle est un peu subtile!

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