31 décembre 2007

Mon Noel

Arrivé en camion le 23 décembre au soir, nous avons dormi chez tante Anna, qui habite près de Saint-Chrysostome. Sarah m'attendait très réveillé, même si l'heure du dodo était dépassé de beaucoup.

Le lendemain, nous étions sur la route dès sept heures du matin. Après une pause au Cap-de-la-Madeleine chez Oncle Tim pour redéjeuner, nous avons filé jusqu'au limite de Québec, pour un arrêt-pipi à la halte avant d'entrer dans la capitale. Nous avons ensuite roulé jusqu'à l'Étape pour la traditionnelle pause-pipi. Il y avait peu de monde sur la route, anormale pour un 24 décembre, mais probablement que beaucoup avaient pris congé lundi pour allonger la fin de semaine. Puis, nous nous sommes rendus chez Mamie, pour un repos bien mériter! L'arrivée a été à 14 heures.

Sauf que ce ne fut pas de tout repos! Nous avons réveilloné toute la nuit chez Maman, avec les Maltais, ce qui n'était pas arrivé depuis belle lurette. Nous avons fait un échange de cadeau en famille amincie (maman, mon frère et moi). Et pour une fois, aucun cadeau ridicule n'a été donné ou reçu. Par contre, ce fut un Noel culturel: beaucoup de livres, de disques compactes et de DVD furent échangés, à mon plus grand plaisir. D'ailleurs, allez découvrir les bandes dessinées régionales sur ce site, elles sont excellentes!
http://www.leventquivente.com/bd.htm

Ensuite, la visite est arrivé. Oncle Marc (mon deuxième père) et tante Françoise, qui a cette année survécu à un cancer du sein, ainsi que le beau Francis, mon cousin canadien (il est rendu à Ottawa) sont arrivé en premier. Tous les autres sont arrivés... ben, ils ont plutôt téléphoné pour que nous allions les chercher. Mon frère s'est dévoué.

Peu de temps après son départ, il revenait avec tante Huguette et oncle Jean-Denis, qui n'avaient pas passer les fêtes à Jonquière depuis 12 ans, ainsi qu'avec tante Henriette. Ne manquait que oncle Gabriel qui est à Montréal pour prendre soin d'une vieille tante de sa conjointe Normande.

Nous avons donc fêter toute la nuit. Et manger abondemment bien sur, et but de la bonne bière!

*****

Le lendemain, jour de Noel, tout ce beau monde se retrouvait chez oncle Marc et tante Françoise, pour un bon souper à la tourtière (la vraie, celle du Saguenay-Lac-St-Jean). Françoise, qui avait peur d'en manquer, en avait demander une deuxième à Henriette. Les Maltais, ça mange en mausus... mais pas tant que ça quand même!!! On en a bien ri. Mais la veillée précédente avait été dur, alors nous nous sommes quittés tôt.

*****

Famille expatriée oblige, nous avions le 29 décembre un autre souper-réveillon chez Roméo et Sophie, à Montréal. Nous étions les filles de Roméo, soit Carole et Brigitte, chacune avec leur camionneur préféré et Sarah, moi et Jean, et les filles de Sophie, soit Véronique et Dora. Celle-ci avait toute sa suite, soit Daniel son amoureux, Lorena, Allan, Brandon et Denise, les enfants (de 15 ans à 6 mois). Et tante Anna, que Brigitte et Jean avait ramassé en passant (c'est presque sur leur chemin).

Nous avons encore manger (quoi d'autre???), fait un échange de cadeau, jouer à quelques jeux (ben, pas moi mais les autres!) pour en faire une autre belle soirée! Puis, ce sont nous les chanceux qui avaient à ramener Anna chez elle, en échange d'un gîte pour la nuit. Ouf...

*****

Et ce soir, je m'apprète à commencer le visionnement des émissions spéciales de fin d'année à la SRC. Pour finir demain avec le traditionnel souper du Jour de l'An des Labrèche. Comme je recommence le travail dès le deux en avant-midi, nous irons encore chez Anna pour le dodo, me permettant ainsi d'être plus prêt du camion pour recommencer ma nouvelle année de travail.

Shrek de Noel

Peu avant Noel, chez tante Anna, nous étions tous à écouter les inepties de la télévision du temps des fêtes (une chance qu'il y a Ciné-Cadeau et Musimax!). Tout à coup arrive le Shrek de Noel. Moi et les dessins animés modernes, ça fait deux. Ma fille commence à peine à connaitre Walt Disney, c'est vous dire... Je préfère de beaucoup les dessins animés de Télé-Québec.

Donc, nous nous laissons intriguer tous les trois par le Shrek de Noel. Et plus l'émission avançaient, plus nous trouvions que c'était de nous qu'ils parlaient. Sarah est comme L'âne qui parle sans arrêt, qui tourne autour de Shrek, et que l'on doit repousser si l'on veut avancer. Caro est comme Princesse et ses trois bébés, car elle aussi est à son meilleurs si elle s'occupe d'un paquet d'enfants. Et je suis évidemment Shrek, celui qui bougonne tout le temps, qui hait Noel pour mourrir, et qui préférerait que tout le monde reste chez eux (façon de parler) plutôt que de nous imposer la fête...

Je suis donc Shrek... wou hou.

Pour Noel, j'ai donc reçu un Shrek haut d'même et Sarah un Âne qu'elle ne quitte presque jamais. Caro n'a pas trouvé de Princesse pour elle, mais elle ne perd rien pour attendre.

30 décembre 2007

Bonne fête Sarah!

Aujourd'hui, tôt le matin vers une heure, ma petite Sarah a eu 5 ans. Je te souhaite de poursuivre cette belle aventure qu'est la vie avec nous. Derrière les mauvais tours que tu nous fais, il y a tellement de beaux moments de pure bonheur que je ne voudrais pour rien au monde t'échanger.

Et, pour le plaisir, récapitulons un peu:

Le 30 décembre 2002, à l'Hôpital Anna-Laberge de Châteauguay, naquit en à peine plus d'une heure de travail, une mini-Caro de cinq livres et quinze onces, qui se pointa le nez sans préavis cinq semaines avant le temps. Comme c'était imprévue, papa était en route pour la Caroline du Nord ce soir-là. En effet, j'avais pris la décision de travailler entre Noel et le Jour de l'An puisque, normalement, nous aurions la visite de la cigogne le premier jour de février. Et comme c'était prévu que je prendrais quelques semaines de congés parentaux...

Le 2 janvier 2003, dans un Hôpital Sainte-Justine techniquement fermé pour cause de Jour de l'An, Sarah, accompagnée de sa maman et de sa marraine (parce que papa, vidé, avait pogné la gastro dans l'hôpital... et se vidait!) passait le premier d'une longue série d'examen au cours duquel nous apprenions l'existence de deux souffles au coeur, l'un dit fonctionnel et l'autre majeur. Le plus petit des deux trous n'aurait donc pas eu besoin d'être opéré, Sarah aurait donc très bien pu vivre avec comme ça (les gens qui disent: "pfff j'en ai un souffle au coeur, pis ça ne m'empêche pas de vivre", ben, il s'agit d'un souffle fonctionnel).

Par contre, le gros trou faisait 7 millimètres de diamètre. Ça donne à peu près le diamètre d'un stylo. Maintenant, on dit en général que notre coeur a environ la grosseur de notre poing fermé (là, je vous imagine, fermant un poing et dire: ah, donc le mien est gros comme ça!). Vous avez certainement en tête la grosseur d'un petit poing d'un bébé. Comparez maintenant ça à la grosseur d'un stylo... le stylo sera plus gros qu'un des doigts du poupon. On parle donc d'un problème assez majeur.

Nous avons donc passé plusieurs visites à Sainte-Justine pour un suivi médical très assidu. Très vite, nous avons su qu'elle devrait être opérée, et que l'idée du départ était de la rendre à six mois, parce que plus vieille égale plus grosse, donc plus facile pour le ou la chirurgienne.

Autrement, la vie normale a suivi son cours, autant que la vie peut nous sembler normale avec un bébé naissant! Ouf, pendant un temps, nous tournions de d'sourre, comme on dit...

Vers le 8 janvier 2003, nous étions tous à Jonquière, parce que Mamie, entre l'accouchement prématuré et le beau temps d'hiver (où ça la tempête?), n'avait toujours pas vu sa première petite fille. Beaucoup de monde nous ont dit que nous étions "des malades" de partir sur la route avec un si petit bébé! Mais de faire Châteauguay-Montréal (presqu'une heure de route), ça ne semblait pas grave...

Le 13 mai 2003, âgée de 4 mois et demi, Sarah a été opéré à coeur ouvert. La chirurgienne aux gros doigts bourrus a fait un excellent travail, autant avec les parents avant l'opération qu'avec la fille sur la table.

Donc, avant même d'avoir six mois, ma belle Sarah avait vécu passablement plus que bien des adultes...

Et dire qu'elle a commencé la Passe-Partout en septembre dernier... On vient d'avoir "ça"!

29 décembre 2007

Mes bons voeux.

Avec un peu de retard, je vous souhaite à tous un Joyeux Noel et une Bonne Année 2008, remplie de santé et de bonheur.

P.S.: l'ordinateur chez ma mère étant en mode Kapout, je n'ai pas pu écrire le chapitre de Noel. Je le ferai donc dans les prochains jours, grâce à ma si bonne mémoire!

17 décembre 2007

La santé, ça doit demeurer au public

Après avoir dû défendre avec un ami d'un ami que le privé n'amènerait rien de bon dans le domaine de la Santé, que le problème vient bien plus d'une mauvaise gestion et d'un manque de ressource, et que le privé rejetera tout ce qui n'amènera pas un profit à court terme, voici un article qui décrit ce qu'une toute petite chose (comme engagé, après en avoir trouvé une, une nouvelle anesthésiste) peut engendrer comme évolution.

http://www.hebdosquebecor.com/rej/12162007/rej_12162007_A11.shtml

Quelques nouvelles

Pour ceux qui ne peuvent que rager au sujet de l'hiver, je vous dis: acheter une souffleuse (ou faites déneiger par quelqu'un d'autre), et jouer dehors (ski, motoneige, raquettes, glissade etc...).

Et lisez cette nouvelle...
http://www.hebdosquebecor.com/rej/12162007/rej_12162007_A13.shtml

Ainsi que ces commentaires d'une sénégalaise qui vit à Jonquière... Belle façon de voir la différence de perception...
http://dimanchematin.com/2007/12/17/du-sable-a-la-neige/
http://dimanchematin.com/2007/12/10/une-neige-inoubliable/

Et celui-ci d'un "pure-laine"...
http://dimanchematin.com/2007/12/09/il-a-neige-il-neige-et-il-neigera/

Pis ce n'est pas encore l'hiver!!!

J'ai entendu, il y a quelques années, un petit nouveau qui débute chanter que Mon pays, ce n'est pas un pays, c'est l'hiver. Monsieur Gilles Vigneault, un de nos plus grand poète.

Oh que cette semaine, on voit qu'il avait raison! Hier matin, nous nous sommes réveillé, Lagaffe et moi, tout juste à la sortie de Toronto. En temps normal, il ne nous restait que quatre heures trente pour regagner notre bureau. Plus deux heures pour arriver à la maison, j'aurais donc dû y être vers environ quatorze heures.

Mais après avoir rouler moins vite en camion, après avoir dû déneiger l'automobile, ou dans ce cas l'igloo mobile, laissée stationnée "dans l'temps qu'il faisait encore beau", après avoir suivi les grattes sur la 132 qui roulaient à trois de larges à vingt kilomètres/heure, après avoir souper chez Mike's (à Anjou, jouxtant le Pétro-Canada) où nous avons chacun dégusté et savouré un des "spéciaux 40ième anniversaire", après avoir repris la route et finalement, sur la 31, rencontré la tempête (moi une tempête, il faut qu'il neige, pas juste du vent, de la rafale ou de la poudrerie, ça c'est du vent...), nous sommes arrivé, moi et Lagaffe qui avait gentiment accepté de venir me reconduire jusqu'à la maison, à Matha vers vingt-et-une heure trente! Ouf...

Comme dans mon temps, dans le temps où il neigeait à mon anniversaire (fin novembre) et que les motoneiges circulaient dès décembre...

Et l'hiver ne commence que le 22 décembre cette année!

5 décembre 2007

J'ai ma photo dans ta chambre...

Tiens, je viens d'ajouter une photographie de mon humble personne dans mon profil. Comme ça, tous pourront voir la bette de la bête qui écrit humblement sa petite vie bien ordinaire!

Bon, le format et le type d'image ne me rend pas nécessairement justice, mais j'espère pour les lecteurs qu'ils vous sera possible de faire quelques choses avec ça.

Dans le pire des cas, un jour je serai plus connaissant... hihi.

Ma belle Sophie!

Go Sophie Go!

Par une coincidence du mausus (je n'arrête jamais là!), je t'ai vu au J Volant de Napanee, ON. L'espèce de barbu assis à la table du bout qui vous a discrètement dévisagé tout juste avant votre départ, c'était moi!

Le temps que j'allume (voir mon texte que je pourrai publier un peu plus tard), vous étiez déjà parti. :(

Un de ces quatre, on se rencontrera bien pour vrai. :)

4 décembre 2007

Papa, il neige!

Dimanche soir, je suis rentré dans la cour, au bureau. Moi et Grenouille, nous préférions rentrer le soir même plutôt que se lever tôt le lendemain pour finir le voyage. Nous avions réussi, peu après Kingston, à dépasser la tempête. Toute la journée, nous avions été dans la pluie, qui tourna au verglas, qui redevient de la pluie... pour finalement devenir sec (la chaussée et le temps). Par contre, au Québec, on prévoyait la tempête du siècle. Un bon pied de neige (comme dans mon temps!). Pour les jeunes, un pied, c'est trente centimètres! ;)

Nous sommes arrivés vers minuit trente. Au sec. Aucune tempête en vue. Conscient par contre que la tempête finirait bien par nous rattraper. En peu de temps, j'étais dans les bras de Morphée.

À mon réveil, peu avant le cadran, j'ouvre les rideaux: givré et enneigé, le pare-brise me bloque la vue vers l'extérieur. Ce qui veut dire que la tempête est arrivé dans la nuit. J'allume la radio, car C'est bien meilleur le matin. Desautels de la circulation relate l'état de fin du monde sur l'Ile. Je me dis: aujourd'hui, ce sera une ambiance de War Room dans le bureau. Je m'habille et je sors dehors, désireux d'aller "partir le café" pour bien commencer ma journée... et celle des autres.

L'eau étant gelée (notre bureau actuel est comme une maison mobile), et de toute façon l'eau du village donnant le flu (s'cuzez, mais j'ai assez usé ma toilette pour le savoir!), je dois attendre que quelqu'un arrive pour ouvrir la porte de la section du bureau pour avoir accès à la "machine à eau".

Après un bon café ou deux, nous allons déjeuner Grenouille et moi Chez Nat. Tous les deux, nous attendons que nos camions soient prêts pour repartir sur la route pour la journée. De mon côté, j'aurai une livraison à faire à Drummondville avant de... je ne sais pas (à ce moment-là). La rumeur m'envoie même au Lac (ouf, beau temps pour aller loin!).

Vers midi, on me dit que je dois amener Jean-Pierre chez Peterbilt, d'où il ramènera un camion que le concessionnaire nous prête pour deux jours. Comment ne pas penser que nous sommes rendu BIG? Finalement, au moment de partir, nous nous faisons dire que ce projet est reporté.

Je pars donc seul pour Drummondville. Lentement mais surement. Ma tante Huguette disait, il y a longtemps, que le coffre-fort ne suivra pas le corbillard. Oups! Mauvais proverbe... celui qui s'applique le mieux est plutôt celui-ci: Mieux vaut arriver en retard qu'arriver en corbillard! En temps de tempête, la meilleure solution reste de prendre son temps. Aucun client ne se plaindra d'un retard un jour de tempête.

Par téléphone, je demande à Caro, à la maison, de vérifier mon adresse sur Mapquest. Par ce temps où rien n'est déblayé correctement, je me verrais mal me stationner quelques part pour vérifier moi-même sur mon ordinateur... et y rester! Elle me renvoie les directions par message-texte sur mon téléphone.

Arrivé à Drummondville, je sors à la sortie 175, tourne à droit, boulevard Haggerty à gauche, et mon client est devant moi. Le plaisir commence (et je n'en ai encore aucun doute!). J'entre dans la cours et me stationne. Un employé qui déneige (déterre?) son automobile m'indique à quel porte je dois me présenter. J'entre avec mon connaissement.
- Tu es de quel compagnie?
- TJB.
- Et tu es déjà ici? À quel heure avais-tu rendez-vous?
- Ben, midi et demi je crois (il est rendu quinze heures et même plus!).
- On ne t'attendait pas aujourd'hui. Ton rendez-vous a été déplacé à demain! Je vais vérifier si ils ont le temps de te prendre.
Ouf, ne me dites pas que j'ai mal compris mon répartiteur! Ce ne serais pas la première fois! La dame revient.
- Va t'en à la porte 17, en arrière. Les gars t'attendent.
Soulagement dans la tête et joie dans le coeur! Bon, peut-être que lorsque je vais téléphoner au bureau... mais on verra rendu là!

Je dois retourner sur la rue, pour prendre la rue de côté, pour entrer dans la deuxième cour, par en arrière de l'usine. C'est un cul-de-sac. Au bout, une étroite entrée me mène vers une dizaine de quais de chargement, situé en deux sections. Aucun ne semble libre lorsque je regarde les numéros de portes. Ah, le voilà. La 17 est la dernière porte sur le bord du mur. Donc, la moins bien dégagée. Et les quais sont en pente! Je suis déjà convaincu que je ne sortirai de là qu'au printemps! Ça commence bien.

Grâce au trottoir, à la galerie, à la boite sur le côté, reculer au quai n'est pas de tout repos. Je dois arrivé un peu de biais du côté aveugle. Doucement, je prends position et redresse mon équipement au dernier moment. Je vais voir à l'intérieur afin de savoir si je me suis correctement enligné. Comme tout est parfait, je retourne dans mon camion pour que l'employé ait le champs libre pour effectuer son travail.

Environ une heure plus tard, la lumière passe au vert. Je démarre le moteur, je laisse la pression d'air remonter, j'enfonce les deux boutons pour barrer les différentiels, j'appuie sur la pédale d'embrayage, je pousse le bâton de la transmission et je relâche doucement l'embrayage pour avancer. Rien. J'essaie de partir de la troisième, de la quatrième, de la cinquième (sur 10): toujours rien. Aucun mouvement, pas même une petite branlette. Je vais vérifier si le crochet a bien été enlevé... c'est bien le cas.

La grosse boite qui m'intriguait commence à m'attirer. Je vais voir et je l'ouvre: bingo! Une pelle et du sel à profusion. Je commence par nettoyer tout la neige autour des roues motrices. Ensuite, je saupoudre de sel assez généreusement. Je recommence mon jeux de bâton. Toujours rien. Je commence à bougonner.

Comme il est plus de seize heures, je téléphone au bureau.
- J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle: je suis vide à Drummondville... et je ne suis pas capable de sortir d'ici!
- Bon, tu es le troisième aujourd'hui!
Vive les tempêtes! Évidemment, du bureau, ils ne peuvent pas faire grand chose. Au moins, ça fait un peu de support moral.

Attention: le langage va se corser...

Je retourne à ma pelle et au sel. Je suis maintenant en beau câlice. Je charris l'osti de sel à la grosse crisse de pelletée sale. Mon osti de truck, tu vas sortir en crisse de s'osti de trou à marde. Je garoche et garoche encore du sel et du sel.

Puis, en douceur, bien calme (des fois, lâcher une couple de câlice, ça fait du bien!), je remonte derrière le volant. Je commence en troisième. À peine si ça bouge. Quatrième, pareil. Cinquième. Ça bouge un peu pas mal. Espoir. Je débraye doucement, puis relâche. Je répète l'opération quelques fois. D'une fois à l'autre, le camion s'avance un peu plus. Puis, lorsque je sens que ça mord vraiment (de peur mais quand même), je le pousse à fond (tu vas sortir mon câlice!) et tiens bon. Je sens que les pneus grugent de toutes leurs forces, et le camion qui s'avance très lentement. Ça vire "de t'sour" autant que sur une piste de "drag"!

Une fois rendu sur le plan horizontal, j'immobilise le camion. Je redescend pour aller refermer les portes de la remorque. J'en profite pour aller voir mes traces: ouf, une vraie "beurre" de drag, avec la neige expulsée assez loin! J'y suis vraiment allé à fond! Au moins, j'ai réussi à sortir en relative douceur.

Je recommunique avec mon répartiteur pour la suite des choses. Je dois laisser la remorque chez un transporteur ami de Drummondville, puis j'ai la permission d'amener le camion chez moi. À mon départ de la prochaine semaine, je passerai ramasser une remorque à L'Assomption. Ça adonne très bien, Caro étant trop mal en point de son genou pour venir me chercher dans une telle tempête.

Je me rends chez le transporteur en question, à quelques coins de rue de mon client. Une fois les formalité de sécurité passé, je me cherche un endroit pour y laisser ma remorque. La chargeuse géante est au travail pour le déneigement. Malgré cela, le stationnement n'est que partiellement déblayé. Je réussi à me reculer dans un endroit relativement normal pour y décrocher ma remorque. Par contre, je ne suis pas capable de me déloger d'en dessous! L'opérateur de la chargeuse viendra à mon aide en me sortant à l'aide d'une chaine.

J'ai vraiment mon gros crisse de voyage sale à ce moment précis. Mes petits souliers de petteux sont trempes de bord en bord, évidemment mes bas aussi.

Et j'ai une de ces faims... Burger Nounours me viendra en aide pour ce souper. Je ne suis pas vraiment certain de pouvoir sortir du stationnement du restaurant, mais bon, au moins, j'aurai le ventre plein.

Une fois bien nourri, puis légèrement reposé, le retour s'est bien déroulé. Par contre, avec un simple camion, la tenu de route sur glace était au minimum et la conduite devait s'effectuer en toute délicatesse.

À mon arrivée à la maison, après une bonne douche (je veux un bain tourbillon!), ma tendre Caro m'avait préparé des chaussons à la fraise et rhubarbe et du bon café. Succulent et réconfortant. Merci chérie. XXX.

Service interrompue

Mon fournisseur Internet sans fil, sur la route, a un conflit avec son fournisseur. Mon abonnement a donc été suspendu. Il est bien spécifié que le temps de mon abonnement est suspendu afin que nous ne perdions pas de temps... enfin je me comprends! :)

C'est donc pour cette raison que je ne peux publier les textes que j'écrit sur la route. Mais vous ne perdez rien pour attendre. En attendant, je publierai de la maison.

26 novembre 2007

Toute une semaine! Première partie...

En fait, je devrais dire: toute une quinzaine!

Je n'ai pas eu d'accès Internet depuis un bout de temps, parce que je ne suis pas aller suffisamment loin. Un soir j'aurais pu, mais il semble que la connection ne se faisait pas. J'avais une connection au serveur de mon fournisseur, mais je n'étais pas capable d'accéder au réseau. Il devait y avoir un oiseau sur le fil...

Me voici donc à la maison, après tout ce temps. Pendant que mes femmes font la sieste, je peux donc me laisser aller à l'écriture. Ça me manquait...

*****

Tout d'abord, il y a deux semaines. J'étais à la maison et j'avais donné comme "désir de départ" le lundi. En jasant avec mon répartiteur le matin, il me dit qu'il y avait à ce moment deux possibilités: un voyage pour "je ne me souviens plus où" ou encore aller en chercher un à Dolbeau. Après m'avoir dit qu'il me retéléphonerais plus tard, dans une heure ou deux, j'ai commencé à me dire que se serait bien trippant d'aller au Lac. Par contre, avec mes pneus-fesses, ce n'était pas si rassurant en fait. On verra ben...

Environ une heure plus tard, mon répartiteur me confirmait que je partirais pour Dolbeau dans la journée, après m'avoir demandé si je me sentais à l'aise avec l'état de mes pneus et la possibilité de neige (dans le Parc, il peut neiger environ 10 mois par an). Il ajouta que je pouvais bien en profiter pour aller voir moman en passant. J'étais bien content, mais je lui dit: c'est pas un trop gros détour? Parce que dans ma tête, Dolbeau-Jonquière, c'est quand même une bonne trotte. J'entends les touches du clavier claquer à l'autre bout du fil, et il me dit: c'est juste 50 miles de plus (que le meilleur chemin), pis tu mérites ben ça!

Ouf! C'est toujours très agréable de se faire dire que nos efforts sont appréciés. Je le sais d'instinct que c'est le cas, mais dans le feu de l'action, on se le fait rarement dire.

Je raccroche. Je dis à Carole et à Sarah: faites vos bagages, on s'en va chez Mamie! Et Sarah qui, dans la porte de la salle de bain, se retourne vers moi et dit: pour vrai? Oui oui pour vrai Sarah, que je lui répond. Elle était tellement contente de voir Mamie et tellement drôle à voir, ça valait l'effort que ça me demanderait.

Nous sommes donc parti en vitesse pour nous rendre au camion. Nous avons diner chez Burger Nounours en chemin, puis nous avons récupérer mon camion et la remorque qui m'était assignée.

Nous étions donc en route. C'était la première fois que j'amenais Sarah et Caro depuis un bon bout de temps, ça n'avait pas été possible avant, pour toutes sortes de raisons. C'était la première fois aussi que Sarah était suffisamment grande sur son siège (installé sur le siège du passager) pour voir à l'extérieur du camion. Et à l'âge de la curiosité extrême en plus. J'en ai eu des questions!

C'est quoi cette lumière-là? Pourquoi elle clignotte? Il sert à quoi le gros bouton rouge? Pourquoi tu as allumé la radio-là, ça n'arrête pas de faire du bruit! C'est qui qui parle? Est-ce que c'est Grenouille?

Ouf, imaginez ça pendant des heures et des heures... Et, trop excitée, elle ne s'est bien sur pas endormie comme elle le fait en automobile! Caro par contre, au prise avec une douleur à un genou qui l'empêche de dormir une bonne partie de la nuit, s'en est donné à coeur-joie dans le dodo. On me dirait qu'elle n'a pas embarqué que je n'aurais pas de misère à le croire. D'un autre côté, elle en avait tellement besoin.

Nous avons fait un bref arrêt à Deschambault, un peu avant Québec. Là, nous avons acheter quelques cochonneries qui se mangent pour tenir le coup jusqu'au souper, que nous pourrions prendre en sortant du Parc, soit environ deux heures plus tard. Et nous voici reparti.

Québec à l'heure de pointe s'est plutôt bien traversé, et la neige, que j'étais pourtant assuré de voir dans le Parc, ne s'est pas présentée. À Laterrière, nous avons téléphoné chez Moman pour savoir si elle n'aurait pas un petit quelque chose pour nous faire souper. Des pâtés à viande! Comme ils étaient frais de la veille, nous avons sauté sur l'occasion.

Une heure plus tard, j'immobilisais le camion devant la maison de mon enfance. Ça me fait toujours une petit quelque chose au coeur... un genre de fierté. Après avoir débarqué les femmes et les enfants d'abord (et le bagage bien sur!), je suis allé stationné le camion au bout de la rue pour la nuit.

Une fois assis pour souper, je dirais à peine 30 minutes après avoir mis pied à terre, quelqu'un dit: regardez dehors, il neige à plein ciel! Nous l'avions échappée belle. Nous avons donc manger et parler longuement avant d'aller au lit pour quelques minutes, car nous devions être à Dolbeau pour "la première heure"... ce qui est autour de huit heures du matin. Et bien que l'ordinateur disait une heure et quart, je savais par expérience qu'on en avait pour au moins deux heures en camion.

Le lendemain matin, je me suis réveillé à cinq heures. Avant le cadran! Nous avons donc déjeuné. Puis, après avoir constaté que la neige avait neigé une bonne partie de la nuit, je me suis demandé ce que mes pneus-fesses en penseraient. Je me suis donc rendu jusqu'au camion. Je pus constaté qu'une automobile avait été sentir assez près du camion, car ses traces l'ont trahis. Heureusement, aucune trace de pas (genre vol ou vandalisme) n'a été relevé autour du camion.

J'ai donc démarrer le camion afin de l'approcher de la maison. Le stationnement étant fait de sable, le départ se fait plutôt facilement. Mes deux femmes étaient maintenant prête, alors nous sommes tous montés à bord, bagages inclus. Maintenant sur l'asphalte et avec environ trois pouces de neige au sol, le camion se remit difficilement en mouvement, même avec les deux "lock" de différentiels en fonction. La rue étant extrêmement horizontale, la mise en mouvement se fit de justesse. La journée va être longue, me dis-je.

Dans toute la ville de Jonquière, le déneigement avait été fait, mais il restait un peu de neige sur la voie. Je dois dire qu'à ce moment la remorque était vide, depuis notre départ en fait. Par chance, il n'y avait pas de vent. Notre route jusqu'à Dolbeau a été très bien, un peu difficile parce que sur neige, surtout entre Alma et Dolbeau, soit le côté nord du Lac, mais somme toute très bien.

Une fois arrivé dans la portion Mistassini de la ville (maintenant nommé Dolbeau-Mistassini), je me suis mis à douter. Et ça m'arrive toujours lorsque je n'ai pas de temps à perdre. En plus, sur la gauche, il y avait un moulin assis (ou est-ce à scie?) de la même compagnie que la papetrie où nous allions. Au même moment, j'aperçois la boucanne caractéristique aux usines de papiers. Les deux usines sont situés de part et d'autre de la rivière, l'une côté Mistassini, l'autre côté Dolbeau. Alors que je passais sur le pont reliant tout ça ensemble, mon répartiteur me téléphone. Je l'informe de "t'es rendu où?" et lui me confirme l'adresse de l'usine où je vais.

Comme j'avais consulté Mapquest avec le bottin téléphonique avant de partir, je savais que je devais prendre le boulevard Walberg à gauche, puis la Quatrième avenue encore à gauche. Je constate que la première rue est interdite au camion. C'est bon signe. Dans le sens que ça pourrait être un raccourci pour l'usine. Je me rends donc à Walberg, je manoeuvre pour tourner à gauche et... Câlice... "Depuis qu'y'ont construit... le Centre d'Achat"... Vous connaissez la chanson des Colocs? Ben, en fait il s'agit de Normandin, mais j'ai longtemps pensé qu'il s'agissait de Dolbeau. Eux, le centre d'achats, ils l'ont créé en reliant les bâtiments existant des deux côtés du boulevard Walberg à quatre voies. Donc, de la route 169, il reste un bloc normal et ensuite, sur quelques blocs, il n'a y a plus de boulevard, mais un centre commercial. Il faut donc circuler en faisant le tour. Si ça vous tente d'aller voir en touristant, ça vaut la peine. Mais en camion, ce n'est pas évident.

Je dois donc faire le tour et, bien sur, j'ai choisi le mauvais côté, soit à droite. La quatrième avenue donne au milieu du centre commercial. Impossible de traverser. Je me demande même si il y a une autre issue. Je poursuis mon tour de ville. Doucement pour ne rien briser. Une fois de l'autre côté, je vois un camion de copeaux de bois sortir d'une rue. Tiens, c'est là qu'on entre!

Je descends l'entrée et je me dirige vers le stationnement des remorques. Mon répartiteur m'avait dit que je devais imprimer les factures moi-même à la guérite de l'usine. Ce qui ne me rassure pas vu les difficultés que j'ai eu dans le passé chez un autre client avec un système du même genre. Je place ma remorque vide entre les autres, et je repars en camion pour la guérite. Je trouve la porte, vois le gardien (non mais t'as vu l'air bête? au moins, je n'ai pas affaire à lui directement!), et je trouve aussitôt le poste de l'ordinateur destiné au chauffeur.

À ma grande surprise, il y a des instructions très claires imprimées et insérées dans un cartable. De plus, les instructions à l'écran sont tout aussi claires. Une fois mes trois feuilles en main, je repars pour trouver la remorque de mon chargement. J'ai hâte d'avoir du poids sur mes roues. Je téléphone au bureau pour dire que je suis prêt. J'aurai pour deux jours de route, à destination de Hartford, WI, un client où je suis déjà allé.

Après une visite au Métro pour se procurer un repas de rois pour le diner, nous sommes en route pour Montréal-Est, où je débarquerai mes deux femmes. Nous passons par la route de La Tuque, puis par l'autoroute 40. Après deux bonnes journées agitées, je laisse mes deux femmes après un bon souper près du Pétro-Canada de Montréal-Est.

La suite au prochain épisode... ;)

10 novembre 2007

Je suis publier (presque!) prise 2!

Moment d'émotion ce matin, alors que je soupais tranquillement à Cardinal, ON.

Oui, je dis bien "soupais" car, quand tu commences ta journée à 1h30 le matin, tu dines vers 4h00 et tu soupes vers 9h00... J'ai fait ce genre de journée toute la semaine, parce que lorsque je suis parti, lundi passé, après avoir souper à Montréal-Est au Mikes/Pétro-Can (ou deux camions du CFTR arrivaient justement en même temps que moi), donc, dis-je, je soupe avec mes deux femmes à une heure un peu tôt pour le souper. Donc, je suis prêt à partir, après moult bisoux et caresses d'au revoir, dès 18h00. Tout heureux d'être content, vu que j'ai environ 4 heures de routes à faire pour aujourd'hui. Ça donne une belle heure pour se coucher, ce sera donc parfait!

Mais... Ben évidemment, rien n'a fonctionné comme ça. Pour Sophie, et d'autres qui commencent ou désirent faire ce qu'il faut pour commencer: une chose importante à savoir au tout début de ta carrière est qu'en camion, tu ne peux jamais être sure de rien, tu ne peux faire aucun plan précis. Nous vivons l'aventure avec un grand V... (?!?). Un pessimiste dirait que "toutte finit toujours par chier"! Je me contente de prendre ça avec un grain de sel... et quelque fois, la salière ou même la poche de sel au complet! Bref, comme ben d'autre métier, il faut aimer ça!!!

Mais, donc, de peine et de misère, j'ai réussi à joindre le relais dit Chez Réal, à Bainsville, ON. Ça, c'est tout juste passé la "ligne" de l'Ontario. Une grosse heure de route! Ouf! Et de peine et misère en plus. C'est le cas de plusieurs chauffeurs de se coucher assez tôt la première journée d'une semaine... mais là, c'est l'boutte!!! J'ai battu mon record de "coucher tôt" précédent qui était 20h00...

Tout ce préambule pour dire que j'ai passé la semaine à me lever à 4h00, puis à 3h00, puis 2h00 et finalement 1h30 ce matin. Ce qui explique que je soupais vers 9h00. Bon, est-ce que tout le monde me suit toujours??? (Ici, j'éclate de rire en me disant que je voulais écrire trois ou quatre lignes...)

Donc, j'arrive à Cardinal. Je ramasse mon Actualité pour lire un peu (avec ce "maudit" Internet, j'ai encore diminuer mon temps de lecture de magazine!). Comme il achève, je ramasse le suivant, soit un Highway Star. En entrant dans le relais, je regarde les nouveaux magazines gratuit de camion disponible. J'ai déjà le Highway Star courant, mais pas le Transport Magazine. Je le ramasse donc.
http://www.transport-magazine.com/ezc2/control.php?&topgroupname=Accueil
http://www.highwaystarmagazine.com/

À ma table, la charmante Laura prend ma commande, une traditionnelle omelette espagnole. En attendant, je téléphone à mon patron pour savoir ce que je fais de ma remorque. Comme j'ai un chargement à être livré à Montréal près du tunnel, il me dit de laisser remorque et camion dans notre cour de Montréal-Est. Ah, et je repars lundi. Le patron est surpris. J'ai vraiment une réputation au bureau moi... pourtant, je suis probablement un des chauffeurs avec la routine la plus facile à suivre... mais jamais pareil (c'est ça qui doit les mêler!) en fait de jour de la semaine...

Ensuite, je feuillette mon nouveau magazine pour sentir, car je le mettrai sous la pile pour le lire vraiment en son temps. Je tourne les pages en lisant les titres et en regardant les images (tient, comme avec un Playboy!)! Puis, une liste dans un coin attire mon attention. Je focus: ce sont des adresses Internet. Je reviens d'un paragraphe, et je lis quelque chose comme:

La semaine dernière, j'ai publier des adresses de blogues, mais on m'a fait remarquer qu'ils étaient en anglais. En voici donc d'autres en français cette fois.

Et qui était dans la liste: moi, Sophie, Stef, Belle Louve et quelques autres (maudite mémoire!). Wow, j'ai relu pour être sur. Oui oui, je suis bien dans la liste.

Alors bienvenue à ceux qui me liront par cette connection. Souvent sur un blogue, l'auteur se demande si il y a des lecteurs... J'en avais au moins un! Qui en plus écrit dans un magazine... Hihi.

P.S.: Pourquoi je dis Prise 2 en titre? Dans mon temps, ou plutôt dans l'temps qu'il y avait encore un hiver, j'écrivais dans un forum dédié au merveilleux monde de la motoneige. En lisant le magazine Motoneige Québec, un tout petit article parle de l'existence d'un groupe de discussion sur Internet consacré à la motoneige, et animé par une joyeuse bande de passionnés. Et pour étayer le propos, 3 articles extraits dudit forum... dont le mien où je relatais le bonheur, que dis-je, l'extase, que j'avais eu en visitant le Salon de la motoneige à Québec.

Moment de fierté. :)

6 novembre 2007

À vos marques...

En fin de semaine, j'ai regardé le film À vos marques, Party! Comme nous l'avions manqué au cinéma (on n'a jamais le temps d'y aller à temps!), nous l'avons "loué" à Vu sur la "Patante à Soucoupe". Il dormait depuis un bout de temps dans la boite, et comme j'ai pris de l'avance sur mes émissions de télévision "normales", j'ai décidé de regarder un film en banque... et c'est sur celui-là que je suis tombé!

J'ai adoré ça. Tous les comédiens sont bons, l'histoire se tient toute seule, la musique est approprié, bref, j'en veux plus! Et comme nous savons qu'il y aura une suite, je serai exaucé!

Ça faisait juste drôle de voir une partie de la gang de Ramdam jouer d'autres personnages. Mais après un moment, on s'y fait... sauf pour les personnages de Manolo et Mariane (Maxime Desbiens-Tremblay et Mariloup Wolfe) dont la relation dans le film conserve un arrière-goût incestueux!

Bref, un bon moment de cinéma! J'ai hâte de voir la suite...

30 octobre 2007

Et demain?

Demain, mon assignation est pour Plano, IL. Comme le patron fonctionne par moyenne, après un long voyage, nous en recevons toujours un plus petit. Je serai donc de retour dimanche matin...

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Maudite fête commerciale: si maman pense de prendre quelques images de ma belle Sarah en habit d'Haloween, je pourrai en publier... ;)

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Je me suis inscrit sur FaceBook! Ça fait du bien d'en parler... hihi

De retour du Mexique...

La semaine dernière, je me suis rendu aux portes du Mexique. J'ai été assigné à un chargement livrable à Eagle Pass, TX, que j'ai gagné en environ trois jours et demi sur la route. Arrivé en après-midi, j'ai pu aller souper dans un restaurant "presque mexicain" pour manger plus mexicain que dans un Taco Bell (ce qui est autant mexicain que le pâté est chinois...).

Le lendemain matin, je me suis rendu comme normalement chez mon client. Mais qui dit Eagle Pass (ou Laredo) dit mexicain, et qui dit mexicain dit "pas nerveux". Donc, vers dix heures, je commençais à être délester de mon chargement de petits bacs de plastique (du genre dans lequel nous achetons la viande en épicerie).

Vers midi, j'étais en fin prêt pour me rendre chercher mon chargement de retour. Comme à ma dernière visite aux portes du Mexique, j'avais un chargement de pièces (surtout du filage) destiné à une usine d'électroménager situé près d'ici (à la maison), à ramasser à Laredo.

Ce chargement a été un peu difficile à obtenir. En effet, probablement qu'une partie de celui-ci
était toujours du côté mexicain à mon arrivée, pourtant tout juste avant l'heure de mon rendez-vous. Car la première remorque, située juste à côté de la porte humaine, était la remorque de la compagnie mexicaine qui traverse la frontière. Et elle changea pendant que j'attendais mon chargement.

Cinq heures plus tard, j'étais près à repartir de là. En revenant, j'ai attendu mon ami Grenouille à Effingham, IL. Cette ville se présente comme "la croisée des chemins des amériques". On y compte six relais pour camion plus un qui est fermé. Grenouille arrivait de l'Oklahoma. En l'attendant, j'ai passé une soirée et une matinée à me reposer. Ça m'a fait du bien.

Dès son arrivée, nous avons repris la route pour nous rendre, pensait-on, aux douanes! Pfff... Nous avons campé à Napoléon, OH, après une journée de... cinq heures pour moi! Ouf. Le lendemain matin, par contre, dès quatre heures du matin nous étions sur la route. Le but étant d'arrivée au bureau autour de l'heure du souper.

Je devais arrêter aux douanes américaines pour faire annuler un "bond en transit". Ce papier est une autorisation pour un chargement venant d'un autre pays de transiter via les États-Unis pour une destination finale au Canada. Dans deux cas sur trois, j'avais des papiers de ce genre. Une heure plus tard, je prenais le pont Ambassadeur pour me rendre à la douane du Canada. Je suis arrivé, par hasard, dans la lignée du douanier venant de Sainte-Martine (le village de tante Anna, qui est situé près de Saint-Chrysostome, où se situent nos bureaux).

Nous nous sommes arrêté à Marysville, ON pour le souper. La charmante serveuse semblait enceinte. Mais ni moi ni Grenouille n'avons osé le lui demander. Ce n'était pas tout à fait évident... Mais elle était si radieuse, nous sommes sur que c'était le cas, et non un petit bourrelet difficile à cacher... :)

Nous sommes donc rentré au bureau en début de soirée, ravis tous les deux d'avoir passé presque deux jours ensemble.

21 octobre 2007

Nous irons au spectacle!!!

Je viens de nous acheter des billets pour aller au Show du Refuge, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. J'ai déjà hâte. Caro est folle comme un ballet, elle qui écoute ça depuis presque toujours à la télévision et qui ne savait jamais quand et où ce spectacle se déroulait, et comment faire pour y assister.

J'ai été chanceux de lire le Journal de la bonne journée, pour savoir que les billets sont en vente depuis hier. Profitant de mon Internet au diesel, j'ai donc passé la commande sur mon heure de diner tout à l'heure...

Et Caro de me demander: Qui va être là c't'année? Et moi de répondre: ceux que je t'ai dit l'autre jour!!! Belle communication...

Bon, je retrouvé un article... Nous verrons en compagnie de Dan Bigras, Amaghawe, Élizabeth Blouin-Brathwaite, Marco Calliari, Charly Pop, Garou, Lulu Hughes, Laurence Jalbert, Jorane, Marie-Mai, Loreena McKennitt, Kim Richardson, Louis-Philippe, Robert Sirois et Andrée Watters!

Hmm si je fais le total, ça devrait donner un mausus de bon spectacle. Et ne me cherchez pas lorsque ça passera à la télévision, nous serons tellement haut et adosser au mur que je tomberai en bas de ma chaise si une caméra vient me chercher (avec mon air sympathique et toujours reconnaissable à 100 miles!).

Retrouvez l'article ici: http://www.cyberpresse.ca/article/20071017/CPARTS04/710170601/5085/CPARTS04

10 octobre 2007

Je retrouve mon Wess'

Comme je ne suis pas vite, je publie ce texte avec quelques semaines de retard...

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Aujourd'hui, je repars avec, enfin!, MON camion. On a beau dire qu'un camion c'est un camion pis que l'important c'est en fait la paye au bout de la route, lorsqu'il y a un bris et que l'on doivent en prendre un autre temporairement, on a le sentiment de n'être "pas chez nous". Par contre, avoir un (ou quelques?) vieux camion de trop pouvant servir de bouche-trou permet au chauffeur dont le camion est gravement malade de pouvoir quand même travailler sur la route.

Mon camion de remplacement avait une super tenu de route, une super suspension: une Hendrickson. Au milieu des deux semaines où je l'ai conduis, on lui a même ajouté des pneus neufs à l'avant, ce qui améliora encore plus la "conduite". Wow, époustouflant! Suspension Hendrickson et pneus Michelin, une combinaison exceptionnelle.

Sur mon camion régulier, la suspension de série (une Airliner de Freightliner, achat de compagnie oblige) a été choisie. Le comportement routier est passablement moins bon. Avec une remorque, la différence est présente, mais somme toute assez subtile. Par contre, sans remorque, ça brasse comme une vieille Civic... À preuve, celui qui a ramené mon camion de Détroit Diesel à Montréal a fait tombé tout un paquet de feuilles, papiers, photos et autres cossins des tablettes au plancher. Argh! Il faut y aller d'extrême douceur avec mon camion... et ne venez pas me dire que ce sont les routes... aux z'États, c'est la même mausus d'affaire!

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La semaine dernière, alors que j'étais encore à la maison, mon patron me dit que j'aurai à ramasser mon camion chez Détroit Diesel, pour le ramener au bureau, afin de remettre mes choses dedans (que j'avais laisser dans le vieux Wess'), pour ensuite aller chercher une remorque dans le village voisin (plus au sud, sur la frontière de l'état de New York) chez un bon client, pour ensuite me rendre à la douane de Chateaugay, NY et me rendre dans la Pennsylvannie pour y faire ma première livraison. Ouf.

J'aurai près de 600 miles à faire, avec un rendez-vous (et c'est de la nourriture donc, pas de jeu possible!) le lendemain matin pour 7 heures. Je suis donc "dans l'jus" avant même de partir de chez moi. Je devrais dire que je n'ai aucune minute à perdre, car à ce moment-là, comme dirait l'autre, "ça se pouvait encore". Mais je ne savais pas l'avenir, ben évidemment.

Car ça a évidemment dégénéré. On dirait qu'à chaque fois où le temps est compté, c'est là où tout se donne le mot pour nous retarder. C'est pour ça qu'en temps normal, il ne faut pas faire par exprès pour perdre notre temps... même si ce sera dans ce temps-là que nous arriverons d'avance, avec ben du temps "libre" (et ne pas confondre temps libre et possibilité de perdre son temps).

Donc, nous partons tous, en famille, vers Montréal. Arrivé au garage, je récupère mon camion (enfin, on me le donne), je l'approche du Bleu (mon automobile), je transfère mon bagage hebdomadaire dans la couchette, j'embrasse mes femmes, et elles s'en retournent vers la maison. Je classe un peu mes choses, en étant tout content de retrouver MON camion. Puis, je pars enfin. J'embarque sur la voie de service, j'enclenche les vitesses. Puis, à peine arrivé au deuxième palier, le téléphone sonne. Excuse-moi chérie, mais ma première réaction est:
- Weyons câlice, elle vient juste de partir, veux-tu ben me dire qu'est-ce qu'a veut! (remarquez le bel accent saguenéen...).
Pourtant, en me disant cela, je saisis mon téléphone pour voir qu'en fait, c'est l'bureau! On me dit que mon camion a encore une légère fuite, découverte après l'essai sur route, et qu'il serait bien illogique de reprendre le camion pour le leur retourner dans une couple de semaines. C'est vrai que, comme aurait dit ma grand-mère: ce serait jouer dans notre pisse! Par contre, répondis-je, c'est que je suis maintenant à pied, ma meilleure blonde étant repartie...

On va aller te chercher, qu'on me répond... Ouf, une autre heure chez l'iâbe! Je commence donc à dépressionner, pour prendre de l'avance! Moins d'une heure plus tard, Jean-Pierre arrive. Je retransfère tout mon bagage dans la camionnette de la compagnie, et nous partons vers le bureau. Tant qu'à faire, autant arrêter chez l'imprimeur pour ramasser une couple de boite d'étiquettes pour la douane. Juste en passant...

J'arrive au bureau. Mon ami Grenouille est là, avec son épouse. Comme c'est l'heure, nous allons diner tous ensemble (après que j'aie tout retransférer encore une crisse de fois mes ostis de cossins!). De toute façon, il faudra bien manger bientôt, autant le faire au village en agréable compagnie. Mon patron trouve qu'il est tard pour moi et mon voyage... moi aussi, mais je ne suis pas répartiteur.

Après un bon diner, je finis par partir pour aller cueillir ma remorque. Je me rends chez notre client, qui a plusieurs entrepôt dans le village voisin. Je passe devant une de nos remorque dont je n'arrive pas, en roulant, à lire le numéro. Je continue vers l'entrepôt principal, là où je suis certain que quelqu'un de vivant sera présent pour me répondre, mon temps étant de plus en plus compté! Évidemment, le "vivant" en question est bien gentil, mais il est au courant de rien! Il doit faire deux appels téléphoniques avant de me dire que la remorque que j'ai vu est bel et bien celle-là qu'il me faut.

Je reprends la route pour revenir sur mes pas de moins d'un kilomètre (mais en camion, c'est toujours long). J'accroche la remorque, je ramasse les papiers dans le nez (dans la petite boite à cette effet) et je me dis que j'ai probablement quelques choses à signer et à laisser au client. J'entre à l'intérieur, j'attrappe (?) l'employé pour me faire confirmer que je n'ai rien à laisser sur place (paperassement parlant bien sûr). Je fais le tour de la remorque et me voilà parti vers le sud pour rejoindre la douane.

Juste avant d'arriver, la montée est assez abrupte, et c'est à pas de tortue que je m'approche du territoire douanier. Je dois m'arrêter à une centaine de mètres parce que des cônes bloquent l'accès. Le "côté canadien" est en train de passer un camion aux rayons X alors ils ont installé un périmètre de sécurité. Un douanier se tient à côté de moi. J'en profite pour lui demander si la douane du "côté américain" est bien celle de Chateaugay. Il vérifie avec ses confrères par radio, car il n'est pas du coin... pour me répondre que non! Sti... comme si j'avais le temps!

Je choisis de reculer jusqu'à l'intersection précédente (environ 1 kilomètre) plutôt que de demander aux z'amaricains si je peux me r'virer sur leurs terrains. Je suis à peu près sur qu'il n'y aura de toute façon pas plus d'espace que de ce côté-ci. Et depuis le sti-d'onze-septembre (jour où les américains sont devenus fous), ce ne sont plus des affaires à faire! Par chance, à cette heure, il n'y a pas eu une seule automobile sur mon chemin.

Je finis par me retourner, pour revenir de quelques kilomètres sur mes pas (encore!). L'intersection que je dois prendre est en angle aigu (style à l'envers) et, bien sur, un véhicule est stationné "là où ça fait mal" ou encore, juste à la belle place que "si y'était pas là, j'aurais de la place à bien passer". Bon, il ne faut pas s'arrêter à la configuration du terrain, mais plutôt travailler en conséquence et réussir à passer. J'effectue donc la manoeuvre serré, en passant très près dudit véhicule. Au bout de ma remorque, la dénivellation fait que "toutte vient toutte croche", tout tordu. Mais, "c'est faitte fort" et l'équipement survit. Il suffit d'y aller très lentement, et en douceur.

Quelques minutes plus tard, je suis à la bonne douane, celle de Chateaugay, NY, au sud de Huntingdon en fait. Un camion Robert y est à mon arrivée. En peu de temps, un autre Robert est en arrière de moi. Pendant que je me rend à l'intérieur pour y faire traiter mes papiers, on inspecte les entrailles de mon camion. En resortant, la douanière me dit que sa mère habite toujours dans les environs de Bedford, PA, là où je m'en vais! C'est fou, les américains sont tellement mobile comme peuple, à l'intérieur de leur pays, qu'ils ont toujours une relation dans le coin où tu t'en vas.

J'emprunte la US-11 vers le sud pour aller joindre la I-81. Cette route me rappelle des souvenirs de mon ancienne vie. J'ai tellement souvent emprunté la US-11 dans le sens inverse pour y amener des billots à Huntingdon, dans une usine de bâton de hockey. Et j'adore lorsque le travail m'amène dans des chemins hors des sentiers battus (lire: prendre une route que je n'utilise pas fréquemment). Après 3 heures de routes, j'arrive enfin à Watertown, NY, là où la US-11 rejoint la I-81. Trois heures pour 200 kilomètres! Vive les autoroutes quand ça presse!

Après un bon Rock Star (hey hey A wanna be a rock star!), un sandwich et un chips (un souper de camionneur!), je repars via l'autoroute pour aller dormir le plus loin possible. Plus j'en ferai ce soir, moins il en restera pour demain matin (ou cette nuit, c'est selon!)...

Je décide de camper à Harford, PA pour la nuit. En fait, pour un semblant de nuit. Je n'ai pas beaucoup de temps devant moi (attention: professionnel en action, n'essayez pas ceci à la maison!) avec un rendez-vous pour sept heures demain matin. Au petit matin, je me réveille et constate qu'un autre camion de ma compagnie, un des deux autres identiques au mien en plus, est stationné tout juste à côté de moi. Ce n'est pas dans mon habitude de réveiller les gens, et à cette heure-là, je me ferais probablement tuer sur le champs, peu importe de qui il s'agit!

Me voici reparti dans les côtes de la Pennsylvannie. À sept heures trente, avec à peine un peu de retard, j'arrive chez mon client, tout heureux d'être content. Une fois ma remorque déchargée, je constate qu'un autre camion prend ma place au seul quai de disponible. Parfois les rendez-vous ne servent qu'à ce que tous les camions n'arrivent en même temps; ça semble être le cas cette fois-ci.

Mon chargement de retour est pour Minerva, OH. Bon, encore une place au bout du monde alors qu'un bon dodo ferait tellement de bien! Je reprends donc la I-76 jusqu'à Pittsburg, où je bifurque pour traverser la ville pour aller rejoindre la US-30. Je passe donc par le coeur de la ville, en longeant l'une des rivières, pour prendre un pont en angle droit qui m'amène directement dans un tunnel! Cette ville, construite sur un Y de rivières dans une zone très montagneuse est en quelque sorte une merveille d'inginérie routière. Les nombreux ponts et tunnels sont fascinants. D'un autre côté, ça ne prends pas grand chose pour bloquer tout ça! J'ai fréquenté ces environs plusieurs fois dans une autre vie.

Une fois rejointe, la US-30 devient une petite route à deux voies. Encore un peu de bonheur devant moi! Sur la carte, je constate que je ferai une toute petite incursion par la Virginie Occidentale. Wou hou! Ça n'arrive pas souvent. Mais ce sera quand même ma deuxième visite cette année dans cet état. Curieux quand même! La route est sineuse, toute en côte. Le paysage est magnifique. Puis, arrive une intersection. Le genre d'intersection en Y où, peu importe le côté où l'on va, le besoin de ralentir est faible... En un éclair, je prends à droite. Je viens de m'auto-fourrer! Évidemment, je ne le sais pas encore! À vu de nez, la route semble s'être rétrécie. Mais, tout comme à Montréal, ils m'énagent les pancartes, alors je ne sais pas si je suis sur la bonne voie ou non...

Je roule à travers monts et montagnes pendant presqu'une demi-heure avant de recontrer un endroit où je peux stationner mon véhicule. Un autre Y, où j'ai pris à gauche pour aboutir sur un stationnement de restaurant. Je sors et pars à pied jusqu'à la série de pancartes que j'aurais dû voir, n'eût été que je me concentrais sur un stationnement! Je prends note des numéros de routes et je retourne à mon camion. Je sors la carte pour constater l'étendue des dégâts. Effectivement, j'ai mal-fourché au premier Y! Mince consolation, je suis présentement du bon côté pour retrouver le droit chemin... Par contre, je ne passerai pas en Virginie Occidentale. On ne peut pas tout avoir.

Je repars. En peu de temps, j'arrive dans un village où seule deux entreprises monopolisent tous les habitants: une usine du côté gauche de la route, et une source d'électricité du côté droit. Difficile à dire, mais je crois bien que c'est un réacteur nucléaire. Un étrange sentiment de "p'tit bras qui m'pousse dans l'front" m'envahit. Le pont que je dois prendre pour enjamber la rivière passe entre l'usine électrique, tout juste à côté de la turbine. Je peux voir l'eau qui coule pour la refroidir. Je suis tout prêt.

En sortant du pont, je rejoins puis traverse une ville. De ce côté de la rivière, une usine d'acier (semble-t'il) consomme le courant produit de l'autre côté. Une ville d'acier ressemble à une autre ville d'acier dans les environs de Pittsburg: même genre de maisons, même saleté, même odeur. Et je dirais quasiment que les gens ont le même allure! Probablement que toutes ces usines, et donc toutes ces villes, ont été bâties en même temps.

Passé cette ville, je rejoins la US-30 qui est devenu presqu'une autoroute. J'en ai encore pour moins d'une heure. Lori m'a dit que je devais me peser avant d'arriver, car je devrai avoir un poids avant et un poids après. Ouf, je ne suis pas tellement dans la civilisation par ici. Par contre, je me dis qu'avec autant d'agriculture, il devra bien y avoir une meunerie quelque part, et qui dit meunerie dit balance. On verra bien.

Effectivement, peu avant d'arriver chez mon client, dans le village de Kensington, OH, une entreprise de services agricoles (genre engrais) attira mon attention. À mon arrivée dans la cour, un homme vient me voir. Je lui demande si leur balance fonctionne et si je peux me faire peser. Bien sur. Il va avertir l'employée. J'embarque sur la balance et, via le haut-parleur, elle me dit qu'elle a effectué l'opération. Je recule mon camion et je vais la voir à pied pour avoir mon billet. Wow, quelle beauté! (héhé, maudit gars!!!) Je la remercie pour ses bons services, je retrouve mon camion et je reprends la route.

Arrivant dans la ville de Minerva, je dois me trouver un stationnement pour pouvoir m'informer à savoir où se situe mon client. Ça fait parti de la joie de ne pas avoir son propre camion (mon ordinateur est dans mon camion régulier, car je n'ai pas d'électricité dans celui de rechange). Je vois un stationnement improvisé avec deux camions juste à côté d'un Dairy Queen (la diarée de la reine!), alors je tourne en catastrophe pour y accéder. Après avoir immobilisé mon camion, j'entre à l'intérieur. La préposée ne sait pas trop comment m'expliquer, alors une autre charmante dame prends le relais. Se servant avec aisance de son décolleté plongeant, elle m'indique que je n'ai qu'à prendre à gauche au Y, mais que c'est un peu louche que j'ai a me rendre dans ce coin en camion. Ce doit être dans l'ancienne usine Machin qu'elle me dit, juste avant le rail de chemin de fer.

Avec tout la misère du monde (ben, j'exagère un peu, disons que c'était plutôt serré), je tourne sur le boulevard Grant (nommer ça un boulevard, c'est de l'optimisme majeur), pour avancer en douceur. J'entrevois une usine sur ma droite, alors j'entre dans le stationnement. Un homme sort et vient à ma rencontre. Après lui avoir demandé si je suis bien à la bonne place, il me demande si j'ai mon poids "à vide". Je lui tends la feuille. Il m'indique une porte où me reculer. En environ un heure, il aura entré plusieurs boite de plastique en granule, du type "usagé pour recyclage". Ensuite, il m'indique où je dois aller pour me peser "en charge", dans une usine de déchiquetage de pneus. Moi qui croyais que je reverrais la dame de Kensington. Snif! Je dois tourner à gauche au Y (le même d'où je suis arrivé), puis dans 5 miles, sur la gauche, je verrai l'usine en question. Il me fera tous mes papiers à mon retour, avec le poids corrigé.

Je pars. En sortant du village, la route devient immédiatement tortueuse. Cela rend difficile la recherche d'affiche de compagnie où de numéro d'adresse. À peine parti, je vois ma balance... évidemment trop tard pour y entrer. Une expression que nous utilisons souvent en camion, en pointant vers en arrière de nous, est: C'tait là! Comme nous ne pouvons pas nous arrêter en catastrophe assez vite pour la plupart des situations, il arrive régulièrement que nous ayons à aller nous retourner plus loin afin de revenir sur nos pas. Parfois, ce n'est pas évident et il faut aller assez loin pour ce faire. Cette fois, ce ne sera pas nécessaire. Un kilomètre plus loin, il y a une cours où je peux manoeuvrer pour changer de cap et revenir sur mes pas (décidément!) pour me rendre sur la balance. La dame me remet un billet avec mon poids avant et après (elle m'a demandé mon poids à vide et l'a entré à la main). Elle me souhaite même bon retour au Canada (certaines personnes ont le sens de l'observation...)! Je préférerais me faire souhaiter bon retour au Québec, mais c'est une autre histoire.

De nouveau chez mon client. Avec tous mes poids, il peut me faire toutes mes factures. Il m'explique, et il le calcule devant moi, que leur balance pour les palettes semblent avoir un désajustement, car leur poids calculé n'arrive pas avec le poids pesé. En me remettant mes papiers, il m'indique qu'il n'a pas de télécopieur, alors je devrai m'arranger par moi même. Pas grave, vu l'heure qu'il est, je ne passerai certainement pas la douane aujourd'hui! Je communique à Lori et me voici reparti.

Mon chemin de retour est de reprendre la US-30 vers l'est, d'aller joindre la OH-11 via la OH-154 est, de prendre la OH-11 vers le nord jusqu'à la I-90 vers l'est, puis la I-81 vers le nord jusqu'à l'Ontario. Je suis parti depuis peu de temps lorsque le téléphone sonne. Mon patron, qui m'avait dit qu'il me ferait envoyer une remorque "sur la 401" afin que je fasse deux voyages, est à planifier la chose. Nous convenons d'un point de rencontre. Mon confrère dormira à la frontière du Québec et de l'Ontario, chez Réal Truck Stop pour tout dire! Je suis bien content de voir que ma semaine qui a drôlement débuté finira par faire quelque chose de bien malgré tout.

Mais je dois donc revoir la fin de mon chemin. Plutôt que de me rendre jusqu'à la I-81, je devrai bifurquer vers Buffalo, passer la douane du Pont de la Paix, contourner et traverser Toronto, pour rencontrer mon copain et échanger nos remorques à Bowmanville, ON. De là, il me restera une journée de travail pour effectuer ma livraison à Plano, IL. Ce client est ouvert en tout temps, et notre "voyage de retour habituel" aussi (à tout le moins le soir), alors, rien ne presse.

Je roule pendant une heure trente environ pour joindre le Pétro de Girard, OH. Je peux alors envoyer mes papiers au coutier en douane. Normalement, c'est Lori qui s'occupe de tout ça, mais lorsque nous chargeons un peu tard, et-ou que nous avons a traverser la frontière tôt le matin, il faut revenir à l'ancienne mode (beaucoup de compagnies fonctionnent toujours comme ça, nous nous considérons chanceux!) et le faire soi-même. Je remplis donc les papiers correctement, puis je les envoies au courtier. À l'heure qu'il est, soit un peu après souper, il semble que ce soit l'heure où tout le monde envoie ses papiers. L'appareil du courtier ne fournit pas à imprimer ce qu'il reçoit. Je pars donc sans savoir si ils ont au moins reçu mes papiers. Car depuis peu, non seulement il faut que les papiers aient été envoyer, reçu et traité, mais nous devons en plus avoir avec nous un numéro de transaction "long d'même" qui démontre justement que tout a été fait correctement. Avec ce numéro, même si l'informatique est plantée, le douanier sait que "tout est correct", et alors il nous envoie la main.

Deux heures et demi plus loin, je m'arrête pour vérifier mes papiers par téléphone. Je suis à Angola, NY, dans le centre de service situé sur un ilôt au centre de l'autoroute. Pour y accéder, nous devons emprunter un pont piétonnier au dessus de la voie rapide! L'économie substancielle vient du fait qu'une seule halte peu servir les deux sens de l'autoroute. Je téléphone au bureau de mon courtier de douane. Je lui donne mon numéro d'identification du voyage (lui aussi "long d'même"), et la dame vérifie, me dit que "tout est ben beau", et me donne mon numéro de transaction.

Comme je pète le feu, je décide de poursuivre la route, au moins jusqu'aux douanes. D'autant plus qui il y a un nouveau relais de camion qui a ouvert récemment à quelques kilomètres seulement du pont. Mon patron a bien voulu me "crinquer sans trop le dire clairement" afin que j'aille coucher directement à Bowmanville, mais "heille là wo", on verra...

L'avantage lorsque j'arrive tard aux douanes, spécialement en ces temps de "bizarre-économie-dû-à-un-dollar-parti-à-la-hausse-à-une-vitesse- de-malade", est qu'il n'y a à peu près personne. C'est le cas cette fois. Je m'avance jusqu'à la guérite qui se libère en même temps que j'arrive. Bonjour, zip zip, bonsoir. En un coup de lecteur de code-barre, toute l'opération est faite. Je m'avance à la guérite suivante pour payer les frais pour le pont. Puis, je me rends, un peu à tâton, jusqu'à la sortie pour le nouveau Ultramar. Il est minuit.

Après une visite des lieux (beau site), je me procure un café pour tenter de poursuivre ma route. Je me rendrai jusqu'au Relais Routier (Esso) situé un peu avant Hamilton. Ouf. Aussitôt stationné, la fatigue me gagne.

Le lendemain matin, je pars tôt (trop tôt pour rien, mais comme je n'ai pas parlé à mon confrère la veille...) afin de me rendre à Bowmanville. Évidemment, je dois faire comme si j'entre à Toronto. Et avec la configuration des autoroutes, je le répète trois fois! Peu après huit heures, je téléphone à Morue, le chanceux qui m'amènera ma remorque. Il m'apprend qu'il partira à huit heures trente. Je peux donc l'attendre pour midi trente environ. Ça adonne juste bien avec mon voyage (celui qu'il m'amène), pour Plano, IL, qui me prendra une journée.

À mon arrivée, je m'installe au lit pour finir la nuit que j'ai écourtée. Dès midi trente, une Morue cogne à ma porte. Déjà, me dis-je en bougonnant! L'échange de remorque est vite fait, suivi bien sur d'une mise à jour des potins.

Je me rends ensuite à Détroit pour y traverser les douanes. Je poursuis par la I-94 vers Chicago. Arrivé à Marshall, j'entends parler par la radio que l'autoroute est fermé pour cause d'accident. Je décide donc de sortir à la sortie 92 pour une visite de l'arrière-pays. En passant sur le viaduc, je constate que la file de véhicule est quasi rendu jusque-là. Je roule pendant un temps au pif, longeant l'autoroute dans des rangs pas nécessairement recommandables pour un camion. Au moins, je ne croise ni ne suis personne. Pendant un long moment, je suis tout seul dans mon petit chemin perdu. Puis, évidemment, je rejoins la meute qui tente de faire le tour du bouchon. À ce moment, la vitesse devient à pas de tortue. Alors que je regagne l'autoroute, la fatigue a fait son oeuvre. Je décide donc de camper à Benton Harbour, MI, au petit Mobil sympathique.

Je me lève en pleine forme pour finir le bout de chemin qui me reste. Dès huit heures, j'avise Lori que je serai chez le client vers treize heures pour y échanger ma remorque pour la vide qui y est depuis une semaine. Tout le monde est content et la vie est belle.

En quittant l'autoroute à Morris, IL, je sens que la fin approche. Dans la ville de Yorkville, il y a des travaux qui ralentissent énormément la circulation. N'empêche que je réussi quand même à atteindre mon client, à retrouver ma remorque vide (ce n'est pas toujours évident vu l'immensité des stationnements) et je contacte Lori pour la suite des choses.

Je suis envoyé à Chicago Heights, IL, une banlieue au sud-est de la ville de Chicago. En m'y rendant, je me fais raconter que ce sera long... Tant qu'à faire! À mon arrivée, on m'indique une porte. En fait, on me donne une dizaine de porte en me disant d'en prendre une qui sera libre. Premier problème, toutes les portes sont prises. J'attends donc que l'une d'elles se libère. J'y place ma remorque et, comme indiqué, j'entre à l'intérieur attendre qu'on m'appelle.

Un peu plus tard, l'opérateur vient me chercher car je dois être sur place pour compter mon chargement à mesure qu'il est chargé. Je m'aperçois à ce moment que je ramène des croustilles. Des "Kettle Cooked" en plus, mes préférées! L'homme m'indique que je dois compter les caisses, qu'il le fera lui aussi, et que si nos totaux concordent, je pourrai partir aussitôt mes papiers complétés.

À chacune des palettes, il me dit donc le nombre de boites qu'elle contient. J'inscris sur ma feuille. Tout se passe bien, et rondement. Au final, j'additionne, et lui aussi. Je lui donne mon total... Il me dit un autre chiffre. Il recompte et commence à bougonner (probablement en pensant qu'il devra décharger la remorque complète pour recompter), puis se rend compte de son erreur. Il me dit que j'ai raison! Ouf! Nous nous rendons au bureau, où mes papiers sont complétés en peu de temps.

J'ai donc ramené le chargement sans trop de problème (il était temps!) à Montréal...

29 septembre 2007

Les oreilles de Sarah.

Sarah voulait des boucles d'oreilles. Sarah avait déjà eu des boucles d'oreilles, étant un beau bébé tout neuf... et j'ajouterais: si tranquille! Mais nous avions dû les lui retirer lors de son opération. Et de fil en aiguille, nous ne les avons pas remises en place suffisamment rapidement, alors les trous se sont refermés. Tout comme sa maman qui n'a qu'a enlever les siennes quelques heures afin que les trous ne se referment.

Plus tard, nous nous disions, moi et Caro, qu'ils seraient bien temps de lui faire repercer les oreilles. Sarah aussi en avait manifester le désir. Le problème était plutôt que maman et papa avaient trop la chienne pour y aller eux-même! Un étrange sentiment s'était emparé de nous deux, soient un genre d'incapacité à envoyer notre enfant, notre bébé, notre chaire se faire charcuter! Bon, il est bien évident que, d'une certaine façon "Y'a rien là", mais on dirait que la réaction que je m'attendais d'avoir était un peu la même qui si je voyait quelqu'un la frapper, la blesser.

Après en avoir parler autour de nous, Parrain Cochon* s'est avancé pour lui offrir comme cadeau d'anniversaire (de l'an dernier) les boucles-d'oreilles ainsi que le perçage bien entendu. L'hiver passa, puis le printemps, et même une partie de l'été. Tante Coco, qui veille à ce que Sarah demeure très féminine nous dit alors qu'elle irait, elle, si Parrain Cochon* n'aboutissait pas.

C'est alors que Caro me rapella que les boucles-d'oreilles étaient en fait le cadeau d'anniversaire dudit Parrain Cochon*. Et comme il est lui aussi camionneur, il est difficile de prévoir une rencontre. Lorsque la rencontre fut annoncé, Caro lui demanda si il avait pris des informations à "la bijouterie au coin de la rue" parce que ce n'est plus tout le monde qui perce les oreilles. Il ne l'avait pas fait.

Caro, Sarah et Parrain Cochon* s'amenère donc sur place et, alors que la dame avait Sarah par la main pour l'emmener en arrière pour faire boucherie, l'homme demanda:
- Elle a quel âge?
- Quatre ans, répondit Sarah.
- On ne fait pas ça en bas de sept ans, renchérit l'homme, à la surprise de tous, y compris l'employée!
Lorsque Caro me téléphona pour me donner les nouvelles, elle me raconta que les oreilles n'avaient toujours pas été percées!

Il fallait donc trouver un plan B. Je me suis finalement dit qu'il était de notre devoir de parent de "s'occuper" de notre fille. Caro téléphona à notre bijouterie préférée, située dans les Galeries Joliette. La même qui a réparé son bracelet Medic-Alert. La relation avec un bijoutier étant basée sur la confiance, on ne changerait pas une formule gagnante.

Sauf qu'eux même ne perçaient plus les oreilles. Ils nous référèrent à la Parfumerie Jocelyne, elle aussi dans le même centre commercial. En allant magasiner, nous avions préparé Sarah psychologiquement aux atroces douleurs qui l'attendait (ben, pas trop atroces quand même!) afin que sur le fait, elle ne trouve pas ça si pire. En montant le Centre d'achat, nous avons tous remarqué où était situé ladite parfumerie. Nous avons fait tous nos arrêts, pour finir par les boucles-d'oreilles.

Plus nous nous approchions, plus Sarah marchait en avant de nous, d'un pas décidé, assuré. Elle entra donc la première dans la boutique. La dame lui demande:
- Est-ce que tu viens te faire percer les oreilles, toi?
- Ben oui, dit Sarah toute sure d'elle.
La dame sort donc un tableau dans lequel sont présentées toutes les boucles disponibles. Elle nous demande, sachant bien qu'on a un genre de mot à dire, si on les veux en vrai or ou en plaqué. Comme Caro a un peu de misère avec certains métaux, nous choisissons le vrai or. Elle invite donc Sarah a choisir parmi celles en or. Elle choisit celle en forme de fleur. Une pierre fait le bouton et les pétales sont en or. Caro est bien contente, car c'était son choix aussi. Sarah choisit ensuite une couleur pour la pierre.

Vient donc le moment tant redouté... par les parents! On sort le banc de bar, papa assoit Sarah dessus.
- Fais attention, c'est branlant et pas mal haut, il ne faut pas bouger.
- OK.
La dame donne un petit toutou à Sarah et lui dit de le tenir bien fort. Elle en donne un gros pour le papa en lui disant de se placer juste en avant de sa fille pour qu'elle le regarde. En même temps, elle montre a Sarah le petit machin qui va faire le travail. Une autre dame vient pour aider afin que les deux côtés soient fait en même temps, comme ça ça pince une seule fois. Les deux dames s'installent, se positionnent parfaitement, et... 1, maman préfére tourner le dos, 2, 3, Go! Clic, les yeux de Sarah viennent un peu "tout croche", à ça de verser une larme... et papa serre très fort son toutou! La dame parle à Sarah de n'importe quoi, ce qui lui change les idées instantanément. Pas un son, pas une larme. Wow, bravo ma belle Sarah, tu es vraiment une championne! Papa par contre... Qu'est-ce qu'on peut être moumounne parfois!

Il est vrai que ce n'était pas la première fois qu'elles perçaient des oreilles, ces charmantes dames. Le plus drôle, c'est lorsque la dame a demandé à Sarah:
- Est-ce que tu vas aller à la Passe-Partout?
- Oui.
- À Saint-Jean-de-Matha?
- Ben oui!
Et Caro qui me regarde en voulant dire: est-ce qu'on a dit qu'on habitait là? Non... la dame a dit ça comme ça, en étant sur qu'elle dirait non. C'est qu'elle habite elle-aussi à Matha et elle est parent-bénévole pour les activités de l'école! C'est ben pour dire...

* On appelle Parrain Cochon le conjoint de la marraine qui n'est pas le parrain. On appellera ainsi Marraine Cochonne la conjointe du parrain. Ceci bien sur lorsque le parrain et la marraine ne forme pas un couple.

Ma première image!

En fouillant sur la toile, je suis tombé sur cette image de deux camions de ma compagnie. Deux de mes confrères sont en effet allé parader dans Le plus long convoie de camion du monde!

Chez TJB, on est rendu BIG!

P.S.: c'est moche, il y a un petit bogue de format...
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27 septembre 2007

Quelle semaine!

J'étais parti avec un autre camion cette semaine, le 863. Je l'aurai encore pour la semaine qui s'en vient. En effet, mon habituel 892 passera une partie de la semaine en "mille morceaux". Ce n'est jamais évident de changer de camion pour un voyage, mais c'est encore mieux que de rester sur le carreau en attendant! Le garage attend un bout de tuyau particulier (la joie d'un moteur Mercedes!) tellement peu en demande que la compagnie n'en a même pas en inventaire! Alors nous attendons que le fournisseur en déniche un et l'envoie à Montréal. Autant dire qu'on en fabriquera un spécialement pour mon camion.

*****

C'est pour ça que mes visites se sont fait plus rares. Le vieux camion n'ayant pas l'électricité, je n'ai pas pris la peine d'amener mon ordinateur.

20 septembre 2007

Mon vieux Wess est à 'pitale!

Hier soir tard, j'ai fini par entrer au bureau. J'ai commencé par aller livrer mon propre voyage à Saint-Hyacinthe...

Petite parenthèse: je le savais pourtant, mais au moment de chercher Saint-Hyacinthe dans mon ordinateur (pour la rue bien sur, je savais quand même où se situe la ville!), j'ai indiqué Ste-Hyacinthe, persuadé que Hyacinthe était une fille. Bon, ça fait une couple d'année que je n'ai pas croisé quelqu'un nommé Hyacinthe, alors je ne savais plus... Ensuite, j'essaie avec Sainte écrit tout au long, parce que comme dirait Sylvie Fréchette: un ordinateur, ça s'trompe pas! Je me suis en effet rendu compte récemment que certains villages étaient indiqués par St ou Ste, tandis que d'autres le sont par Saint ou Sainte. Pire encore, j'ai trouvé Saint-Hyacinthe, mais St-Hyacinthe Airport?!? Les deux façons!

J'arrive donc chez mon client, une entreprise de céréales et farines au sens large des termes. Je me stationne au milieu de la cours, si restreinte. Je vais pour voir quelqu'un à la réception. L'un des employés affairés au chargement de leur camion de livraison vient me voir. Lorsqu'il voit que j'ai un plein camion pour lui, il m'envoie plutôt dans un entrepôt un peu plus loin sur la même rue. J'y étais déjà allé pour un autre client.

En arrivant, je vais voir, encore là, quelqu'un de la réception. L'homme cherche son adresse sur la facture. Ce n'était pas trop évident. Je lui montre en disant: c'est pour eux autres, mais ils m'ont dit que "pour un voyage plein, t'amène ça là-bas"... fa que me v'là! Il me regarde en souriant: "Eux autres, ils ne veulent pas TROP travailler..." puis me désignent une porte. Il ajoute: "Présentement, on est dans l'jus, ça va être un peu long... environ 45 minutes!" Hmmm, en dessous d'une heure pour une livraison, c'est assez exceptionnel! Je ne lui ai pas dit, tout d'un coup que ça lui aurait tenté de prendre son temps. La "norme de l'industrie" pour le délais de livraison est de deux heures; bien souvent, ce n'est qu'après ce temps que le temps d'attente est payé.

Une fois vide, je suis dirigé vers la compagnie qui va chercher nos voyages au Lac Saint-Jean pour y laisser ma remorque vide, aux limites d'Anjou. Ensuite, puisque je suis là, on me donne la mission de ramener la remorque d'un client sur le boulevard du Tricentenaire de Montréal (à l'extrême est de l'Ile) vers notre cours de Lachine. Ouf! Il est peu avant 17 heures avant mon arrivée chez le client, alors pour moi ça signifie Bonjour le bouchon...

Et effectivement, le boulevard Métropolitain est bloqué (en permanence!) entre les deux 15! J'en profite pour utiliser la pseudo-voie de service afin de gagner du temps. Avec toutes les lumières que j'ai fait, je me demande si j'ai vraiment avancé plus rapidement, mais il y a toujours au moins l'effet psychologique qui me fait une petite joie.

Dans notre cours de Lachine, j'y dépose la remorque chargée, j'y constate qu'on a ENCORE une nouvelle remorque (toute blanche sans le lettrage de la compagnie) et j'accroche la remorque qu'on m'a attribué pour finalement aller chercher un dernier chargement à Laval.

Une fois sur place, je constate que l'endroit est très exigue. J'ai de la misère à enfiler dans le chemin qui mène à l'arrière de la bâtisse, j'ai peine à tourner au coin arrière pour poursuivre mon chemin (c'était vraiment limite, ne manquait plus que j'ai besoin d'avancer mes essieux de remorque au maximum!) et pour finir, c'est assez serré pour reculer au quai de chargement pour cause de palettes en quantité industriel déposée jusqu'à l'extrême limite possible en avant des quais! Quand on dit: fucker le chien, c'est mon tour cette fois-là!

Arriver à l'intérieur, je dis à l'employé que j'espère qu'il sait plus que moi ce que je viens chercher (ça c'est quelque chose de pas trop professionnel, mais quand le bureau est fermé, on fait ce qu'on peut!). Je lui précise qu'il serait bien surprenant que ça ne soit pas destiné aux États-Unis. Ça tombe bien, il a un voyage pour Trans-West destiné en Ontario (surprenant mais bon, je ne connais pas vraiment leur vie!) et un pour le Texas avec un fournisseur dont on tire une certaine portion de nos voyages. Je me dis qu'un jour, peut-être que Sophie sera la chanceuse qui viendra chercher ce chargement ;) et je prends l'autre. C'est en fait un demi-chargement. Une fois arrivé à l'étape de l'impression des papiers, c'est moi le chanceux qui est là lorsque l'imprimante décide de bouffer une feuille! Le gars fait bien ce qu'il peut, mais je crois que l'informatique n'est pas sa branche forte. Finalement, après une éternité qui en fait a du n'être que quelques minutes, il effectue une réimpression et, signe ici, pèse fort, etc, et me voilà parti!

Je me rends au "méga" Ultramar sur le boulevard Dagenais pour y trouver un souper et relaxer un peu. Je finis par rentrer au bureau vers 22h30, bien content que c'est journée soit terminé.

Le lendemain, à mon réveil, j'allume mon téléphone et un message texte entre presqu'aussitôt: mes amours sont presque arrivé! Déjà! Ça ne devait pas leur tenter de dormir! En fait, ça leur tentait de me faire un plaisir et de mettre de la joie dans mon coeur. Réussi!

Ah, et pourquoi ce titre? Hihi, moi pis ma grand yeule hein???

Après un bon déjeuner chez Francine (nom officiel: Restaurant F. Bourdeau) où tous les employés sont toujours bien contents de nous revoir, me voici de retour au garage. J'amène Jean-Pierre voir la fuite d'antigel. Elle coule vraiment, tous les environs de la fuite sont jaune! Peu après, Jocelyn arrive et constate. Un appel confirme que la réparation, sous garantie (on est chanceux, ça achève!), sera effectué directement chez Détroit Diesel à Lachine (Mercedes pour camion, ça leur appartient). Ça semble bien n'être que le joint d'étanchéité, mais comme m'a dit René, l'aviseur que j'ai rencontré chez DD, c'est sur qu'une fois les mains dedans, on voit plus ce qui en est.

C'est un travail qui, au mieux, devrait prendre un peu plus d'une journée. Il y a donc une mince chance que je reparte avec mon propre camion dès samedi. En vérité, je préfèrerais ça ainsi. Par contre, j'ai paré à l'évantualité où j'aurais à prendre le camion bouche-trou pour une semaine. Chanceux, c'est aussi un Western Star! Par contre, dépendamment des surprises possibles, ça pourrait être plus long.

Et cette semaine, je dois partir tôt car nous avons une méga-fête samedi pour la jolie Lorena, ma nièce qui aura quinze ans. Sinon, je préférerais attendre mon camion... ça ne ferait qu'on long congé!

18 septembre 2007

Résultats d'élections

Quand j'étais jeune, j'écoutais l'album (sur cassette huit pistes, ce qui ne me rajeunit pas!) Exit, des Cyniques, grâce à mon oncle Marc "Yé bon mononcle"... Pour les jeunes, les Cyniques sont aux années fin '60, début '70 ce que RBO est aux années '90 (cou donc, c'est ben vieux RBO???). Et Exit, les perspicaces l'auront compris, étaient le spectacle d'adieu du groupe. Vraiment drôle! Entre autre dans le groupe, Marc Laurendeau, maintenant "lecteur des journaux" à C'est bien meilleur le matin, à la radio de Montréal de la Première Chaine de Radio-Canada.

Toujours est-il qu'ils y disaient: "Libéral d'Outremont... les libéraux présenteraient un cochon à Outremont pis y serait élu!".

*****

Pas cette fois! Thomas Mulcair, probablement le meilleur ministre de l'environnement que nous ayons eu au Québec depuis un bon bout de temps, ce qui causa sa perte d'ailleurs, a été élu pour le Nouveau Parti Démocratique. C'est Stéphane Dion qui doit manger ses bas!

Dans Roberval-Lac-St-Jean, le maire de Roberval est maintenant devenu le député pour le Parti Conservateur. Denis Lebel a été élu par une écrasante majorité. Je ne peux pas croire que quelqu'un se trouve des affinités avec ce parti... surtout au Lac! Déception.

Et dans Saint-Hyacinthe-Bagot, Ève-Mary Thaï Thi Lac a été élue pour le Bloc Québécois par la peau des fesses suite à la montée du candidat conservateur. Là encore... voir le commentaire au paragraphe précédent.

*****

Ce que tout ça veut dire? Dans une élection partielle, le vote est souvent protestataire, souvent une approbation ou une réprobation du gouvernement. Il est donc fortement (dans Roberval) et passablement (dans Saint-Hyacinthe) approuvé! :( Quelqu'un pourra-t'il m'expliquer ce qu'ils ont fait concrètement pour nous?
- Ils ont reconnu la nation Québécoise.
- Ben, à peine de bout des lèvres et avec rien de concret au bout!
- Ils ont...
- Scrappé l'accord de Kyoto sur la même base que les Amaricains (heille, eux autres ils l'ont!)
- ...
- Et surtout ils s'entêtent à faire la guerre câlisse, la vrai guerre, pas La guerre des tuques!
- Heu...

Le pire, c'est que ces partielles annoncent un vent de gouvernement majoritaire pour la prochaine élection. Et à ce moment-là, peut-être que bien des gens comprendront pour qui ils ont voté.

C'est bien ça le problème!

16 septembre 2007

La soupe est chaude

Je suis en ce moment à Dexter, dans le Michigan. Depuis quelques semaines, mon valeureux Western Star à moteur Mercedes démontre des signes de vieillissement. Après l'histoire du turbo, voici que mon camion a soif. En effet, je dois vérifier et garder à l'oeil le niveau de liquide de refroidissement plus souvent qu'à la normale. Dis en mes mots: il pompe le Prestone à chau-iére!

Et ce matin, avec L'autre JF, un confrère avec qui j'ai roulé hier soir (et pour ne rien cacher nous avons dormi sur le même stationnement), nous avons découvert, enfin, où se situe la fuite. Parce que c'est bien beau de dire qu'il boit comme un ivrogne, mais si il ne fait pas pipi plus souvent, où va le liquide?

Il n'y avait jamais de tache au sol, le niveau d'huile n'augmente pas, rien de sale autour du moteur, de la pompe à eau, du réservoir d'expension, bref, "Y'a toutte c'qui faut pour marcher"!!! Mais à un gallon par semaine, c'était sur que quelque chose clochait.

Ce matin, donc, nous avons trouvé. Une légère coulisse, une sorte de suie blanche (du "Prestone" cuit ou séché) sur le coin du bloc moteur, juste en bas du joint d'étanchéité (de la tête ou du couvercle de valve, là, fouille-moi!). Il y avait aussi une toute petite tache au sol, qui semblerait avoir été causé par mon camion (parce que parfois il y en a tellement que c'est difficile de savoir à qui appartient la tache!). Le démarreur aussi, juste en dessous dans ce même coin, est maintenant passablement sale.

Je devrai donc annoncer la bonne nouvelle à mon bureau dès lundi. Ça sent les grosses dépenses! Heureusement, je crois bien que ça pourra être réparé sous garantie... mais il était temps que ça arrive, parce que j'approche du kilométrage maximum de ladite garantie...

J'espère juste que tout ça pourra être réparé dans un congé régulier (peut-être un peu plus long que d'habitude) car je n'ai pas vraiment envie de changer de camion pour une ou deux semaine. On verra...

14 septembre 2007

Je change de route...

Depuis un bout, j'ai l'impression d'être attitré à la Géorgie. C'est un peu un concours de circonstance qui vient avec l'endroit où je stationne mon camion, et le sous-traitant qui amène ces voyages tout juste à côté de mon camion. Ça adonne de même...

Tout ça pour dire que demain, je pars plutôt pour Kansas City! Wou hou, joie dans mon coeur!!!

*****

La semaine dernière, je suis allé à Mableton, en Géorgie justement. Pour la distance, ça donne un voyage correct, sans plus. Avec les récentes semaines, qui furent vraiment minimes, le bas de laine commençait à être vide. J'allais commencer à me plaindre afin de récolter un peu plus de travail (et, croyez-moi, ce n'est vraiment pas mon genre!).

Mais la loi de la moyenne a encore frappé! J'ai d'abord reçu un voyage de retour à cueillir à Birmingham, en Alabama. Déjà, ça allongeait mon "rond". Puis parfois, dépendemment du marché, il arrive que j'aie des lots brisés (en langage de camion, du LTL) à ramasser. Il faut tout d'abord qu'il reste de l'espace de plancher disponible, qu'il reste un peu d'"espace" en poids, et que je sois au bon endroit au bon moment...

Cette semaine, ce fut mon tour! J'ai tout d'abord été l'heureux élu pour ramasser la palette de DVD à Terre Haute, en Indiana. Toute une trotte, en partant de l'Alabama. En plus, sur une route où je ne passe jamais. Ça ajoute à mon plaisir de rouler une route hors des habitudes. À partir de ce moment, ma semaine commence à être plutôt consistante. Je suis content du retour à une certaine normalité.

Tout juste avant d'arriver à Terre Haute, j'apprends que j'aurai une autre palette à ramasser en Illinois! Comme je suis en Indiana, ça vient de rallonger mon voyage assez substanciellement. Me voici redevenu "tout heureux d'être content"! Je ramasse donc ma première palette (les DVD). Comme je suis le seul camion à mon arrivée, cela va très rondement. Signez ici, allez voir madame en arrière, elle amène la palette et la dépose dans ma remorque. Pour ressortir, le gardien me passe le détecteur (un peu comme pour monter à bord d'un avion...) pour voir si j'ai pris quelques DVD sans autorisations. Peut-être que j'ai l'air louche! ;)

Après avoir reçu les indications à l'ancienne mode, la messagerie du téléphone ne fonctionnant pas, et après avoir vérifié à l'aide de l'ordinateur où se situe mon client, me voici reparti. J'ai environ 140 kilomètres à rouler, ce qui, dans ce type de route, devrait me prendre environ 2 heures.

Tout juste avant d'arriver, Jean-Pierre me téléphone pour m'annoncer que je n'ai pas reçu la bonne palette à Terre Haute! Déjà que ce soit Jean-Pierre qui appelle est louche. Sa fonction consiste à veiller à la conformité, à la sécurité et à l'entretien des véhicules. Ces derniers temps, Jocelyn (le patron redevenu répartiteur) a beaucoup de chat à fouetter avec sa conjointe enceinte jusqu'aux oreilles et notre futur terminal dont la construction est débuté récemment. C'est donc Jean-Pierre qui prend la relève en cas de besoin... Je devrai donc retourner à Terre Haute. Décidément, ma semaine se rallonge... et s'embellit d'heure en heure!

À Urbana, en Illinois, je me rends à l'université, dans un laboratoire du département d'agriculture pour y cueillir une cheminée (?!?) qui leur a servi pour effectuer des tests. Un camion me suit et m'accoste alors que je me stationne devant la bonne bâtisse.
- Es-tu perdu? Avec un "53 pieds" par ici, je me suis dit que tu étais certainement perdu!
- Ben, je viens de trouver où je vais... c'est là, dis-je en pointant le bâtiment.
L'homme regarde mon papier (mes indications) et en voyant le nom de la compagnie, il me dit:
- En 25 ans ici, je n'ai jamais entendu parlé de cette compagnie!
Bon, ça part bien! Il compose le numéro de téléphone qu'on m'a donné pour se faire expliquer là où je devrais me présenter. On lui donne un autre numéro de téléphone. Cette fois, on lui répond que "c'est bien là" et qu'il arrivera dans quelques minutes. J'ouvre donc mes portes et, peu de temps après, j'entends arriver un chariot-élévateur avec un espèce de tube.

En quelques minutes, me voilà prêt à souper. Je communique avec Lori pour me faire confirmer que je dois retourner à Terre Haute. Elle doit contre-vérifier avec le client, afin de ne pas m'envoyer là-bas pour rien. Pendant ce temps, je vais vérifier les boîtes sur la palette en question à la recherche d'indice... Pas évident! C'est la même adresse de livraison, alors pour le reste, normalement on ne pose pas de question. Je compte le nombre de boîtes... 60 boîtes, alors que les papiers en dénombrent 49! Ha ha! Au même moment, Lori me dit qu'apparemment je dois y retourner. Je lui fait part de mes découvertes. Nous décidons donc qu'il y a erreur, et me voilà reparti.

De retout chez le client, j'explique le tout à la dame "de soir" qui n'est, évidemment, au courant de rien, tout ça s'étant découvert peu avant 16 heures. Comme c'est assez évident, elle comprend immédiatement et doit faire approuver l'échange de palette par sa supérieure. Nous nous rendons compte que la palette que j'ai reçu en est une que le client (Terre Haute) expédie, alors que celle dont j'ai besoin en est une que le client (Montréal) va chercher. C'est subtil, mais ça change tout! Et ça me donne quelques miles en plus (et par le fait même des dollars!).

Après un dodo à Daleville, Indiana, le reste du voyage s'est déroulé sans anicroches. Le total de kilomètres parcourus est très bon, ce qui regarnira un peu mon bas de laine, malmené par les dernières semaines...

24 août 2007

Semaine normale mais pas vigoureuse...

Cette semaine, je suis allé au Wisconsin. J'ai traversé Chicago par la ville, pour... sauver les péages (des fois il faut ce qu'il faut!). Ensuite, j'ai contourné Milwaukee, mon client étant situé dans les banlieues au nord-ouest de cette ville. En passant sur la voie de contournement, pourtant pas pour la première fois, j'ai vu plusieurs usines de Harley-Davidson. Tout simplement immense.

Ensuite, j'avais à échangé ma remorque, en début de soirée, pour une déjà chargé de petit moteur électrique de laveuse... que j'ai livré hier matin à Montréal.

Le voyage s'est bien déroulé, mais il faut un peu court. Je repars samedi matin pour Eau Claire, encore une fois dans le Wisconsin. Cet état est un de mes préférés: je me sens comme chez nous, au Saguenay. Beaucoup de forêts, de lacs et de rivières, de chasse et pêche (essayez donc de dire "pêche et chasse"), d'usine de papier, de petites routes louches, bizarres, tortueuses et perdues au fond de nulle part. Le bonheur.

Par contre, ce voyage sera encore une fois un peu court, mais je serai de retour si vite que je vais refaire un autre voyage.

P.S.: les connections Internet y étant rare, c'est un peu pour ça que je publie moins souvent... mais comme la longueur de mes messages l'indique, je prends de l'avance quand même.

21 août 2007

Réflexion...

Ai-je déjà mentionné que je ne suis pas capable de faire une histoire courte?

Une semaine avant les vacances... (première partie)

25 juillet 2007

La dernière semaine sera la plus longue...

Il y a des moments, dans la vie du camionneur, où l'on dirait que le diable se met de la partie et nous balance tout son bagage de merde sur la tête. Il ne pourrait pas saupoudrer sur différentes personnes une petite merde ici et là, faisant ainsi un léger malheur à beaucoup de monde en même temps. Que non, cette semaine, c'est MON tour, et comme je le dis parfois: "Toutte arrive en même temps!" Ce qui empire le tout, c'est que cette semaine est la dernière semaine de travail avant les vacances... toujours bien mérité quand nous sommes camionneurs.

Dès mercredi, Joe me demande si je serais partant pour repartir samedi pour la Floride. La Floride, de par la rareté des voyages et de par son climat, est en quelque sorte considérée comme une récompense. Beau voyage tant que tu voudras, encore faut-il être prêt à repartir. À ce moment, je n'avais pas encore chargé mon voyage de retour... et moi qui aie d'énormes difficultés à évaluer "où je serai quand", il ne faut pas me demander de savoir si je serai revenu quand pour repartir là... (enfin, je me comprends!!!). Un calcul rapide me dit que je serai prêt pour repartir dimanche. Je veux bien concéder que plus vite je repars, plus vite je serai en vacances, mais il faut quand même un minimum de repos entre les voyages. Comme disait mon père: on ne travaille pas pour le diable... non, son frère!!! On oublie donc la Floride...

Vendredi, en me confirmant mon départ pour Waycross, GA, Joe me dit qu'il me faudra dénicher un fax pour samedi matin afin que Josée puisse m'envoyer mes papiers de douanes. Ainsi, je serai prêt à partir dimanche matin. En parlant avec ma douce moitié, nous confirmons que son amie en a deux et qu'au pire, notre bon pharmacien est un gars ben équipé...

Samedi matin, aussitôt dit aussitôt fait. Mais ça ne fonctionne pas. Premier essai avec le fax: il y a quelque chose qui cloche. Deuxième essai avec le Tout-en-un: tout, mais pas de fax! Ça devrait donc s'appeler un Tout-sauf-un-fax-en-un! Un coup de fil plus tard, la soeur de l'amie, qui a un bureau à la maison, se fera un plaisir de laisser son fax répondre. Josée s'exécute et Ta Dam, il ne me reste plus qu'à aller le cueillir... avant 11h00 puisque c'est l'heure à laquelle Josée termine. Heureusement, tout est parfait.

Dimanche très tôt, la petite famille embarque dans Le Bleu (c'est le nom de notre automobile) pour un voyage matinal. Trop matinal à mon goût, mais des fois il faut ce qu'il faut... une chance que c'est parce que les vacances approchent! On déjeunera en chemin. Un arrêt pour un bon café du père Van Houtte au méga-dépanneur de Matha (le sale qui a amené WcDo au village!), mais suite à une mésentente de couple, la dégustation de café matinale est reporté à une date ultérieur. Les joies des caractères de cochon mélangés avec le métier de camionneur, additionné d'un réveil trop tôt après une nuit commencée trop tard, couronné d'une petite puce qui se réveille en panique au milieu de la nuit. Ouf, tout pour être bien reposé!

Nous déjeunons à Lachenaie, chez Tutti Frutti. Les déjeuners y sont excellents, le service l'est tout autant. Ensuite, au camion pour y embarquer tous mes cossins: nourriture, eau, vêtements propres, et surtout le fax tant nécessaire. Sarah a peur de manquer son "babye-bisoux". Du calme que je lui dit, je ne suis pas encore parti! Embrassade et accolade à chacune de mes deux amours, et les voilà parti, la musique à tue-tête!

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Je constate que le numéro du scellé est indiqué sur le fax. Il ne pourra pas correspondre étant donné qu'il ne m'ont pas faxé la "pinne". Je dois donc choisir entre ne pas en mettre (ce qui serait louche puisqu'il y a un numéro sur le papier, et donc dans le système de la douane) ou en mettre un qui bien évidemment n'aura pas le même numéro que sur le papier (ce qui au moins n'éveillera pas de soupçon). Entre deux maux, je choisis le moindre: la deuxième solution. En apparence, tout sera parfait. Et comme les douanes sont revenu au temps où "tout le monde se fie sur tout le monde", ça devrait aller. (Attention, le chauffeur, la compagnie de transport ainsi que le client doivent être vérifiés et autorisés afin que ça fonctionne ainsi... n'allez pas penser que n'importe qui entre n'importe quoi!!!)

La douane se franchit facilement. Il y a peu de gens, autant du côté Touristes que du côté Camions. Je reçois la bénédiction de l'Oncle Sam (lui-même!) et je suis de retour sur la route. New York et la Pennsylvannie se traversent bien, mais la fatigue m'empêche d'atteindre mon but, soit Jessup, MD. Je m'arrête environ une heure avant ce point. Heureusement, à Shrewsbury, PA, il y a une place qui m'attend. C'est toujours un peu risqué à cet endroit, car il n'y a qu'environ 20 places. Je devrais bien être capable de récupérer l'heure manquante demain.

Lundi matin. J'effectue ma ronde de sécurité (merci à Histoire de camionneurs, sur les ondes de TQS, qui m'a fait réaliser son importance). Je constate que ma roue qui suintait ne suinte plus... elle pisse l'huile. Mon ancien patron m'avait déjà dit: comme c'est la même huile que dans le différentiel, il y en a tellement qu'elle n'en manquera pas. Bon, ma roue AVAIT pissé, car elle était sale, noircie par l'huile, gommée par la poussière, avec un peu d'huile au creux de la roue, avec le pneu tout huilé. Je décide de partir et d'en aviser Jean-Pierre (le responsable de la sécurité) plus tard dans la journée.

J'attends l'heure du départ à la minute près pour être en toute légalité, car je sais que la balance à l'entrée du Maryland est presque toujours ouverte. C'est le cas. Je constate qu'ils ont ajouté une pré-pesée (sur laquelle nous sommes pesé en roulant) et le système m'indique la voie de gauche/contournement. Je me rends à Baltimore, que je contourne vers l'ouest. Ensuite, je poursuis vers Washington, que je décide de contourner du côté ouest aussi, vu les travaux pour le nouveau pont du côté est. En approchant la voie de contournement, il y a une balance, souvent ouverte elle aussi, qui en passant s'évite très facilement (oups), qui se prend d'une drôle de façon. Peut importe de quel côté de la voie de contournement nous allons, il faut tout d'abord choisir le côté ouest, mais garder la voie de gauche. Il y a une sortie pour la balance ainsi qu'un stationnement pour le covoiturage. Les camions font donc le tour de la cour de la balance, passent devant la cabane, terminent le tour (ça donne un tour complet autour de la cabane) et en resortent, croisant au passage ceux qui entrent. Un peu pas mal beaucoup mal foutu. J'imagine qu'ils ont voulu occupé un terrain leur appartenant déjà, tout en ne faisant qu'une balance pour... deux, trois ou quatre directions!!! Même après avoir passer dessus, je ne suis même pas certain.

À ce moment, en ressortant, je mélange 495 Sud et 495 Ouest. Bon, déjà si il y a un à-gauche et un à-droite, ne devrait-il donc pas s'agir d'Est et Ouest? J'imagine que si nous sortons la carte, ça doit être justifié. Tout ça pour dire que je prends le mauvais côté. J'endure mon mal, et une fois sur place, je constate que les travaux sont si avancés que nous passons maintenant sur le nouveau pont. La circulation est à peine perturbée. L'échangeur au sud de Washington est lui aussi complété. C'est vrai que je ne passe pas souvent dans ce secteur, mais cela faisait si longtemps que ces chantiers étaient ouverts... Bon travail et merci à tous ceux qui y ont travaillé.


*****

En sortant du brouhaha de Washington, après une dizaine de kilomètres, il y a une balance. Et en Virginie, toutes les balances sont toujours ouvertes, sauf quelques jours par an. Celle-ci est très achalandée. Elle est amalgamée avec la halte routière pour les camions, qui est distincte à cet endroit de celle pour les automobiles, située quelques kilomètres auparavant. Je me dis que ça ferait un bon endroit pour diner. Alors je me présente à la balance et je constate que la pré-pesée, qui sert à faire dévier tous les camions plus légers n'existe plus. Elle a été remplacé par du béton! Donc, tous les camions sont invités à se rendre directement sur la balance de pleine longueur. Ce qui cause évidemment un embouteillage... Après un temps, la flèche de contournement s'active, puis l'indication "Open" change pour "Close" sur l'autoroute, comme le démontre les camions qui recommencent à circuler sur celle-ci. Mon tour vient. Je m'avance sur la plaque. Je dois maintenant attendre la lumière verte ou l'indication verbale qui me dira que tout va bien. C'est un peu long. Une seule personne opère les deux balances situées de chaques côtés de l'autoroute, ce qui parfois ajoute au temps de réponse. Je sais que mon poids est correct et je commence à me demander ce qui se passe. Lumière verte. J'y vais sans demander mon reste.

Un peu en avant, une voiture de police s'avance en barrant la voie. Une main sort par la fenêtre et fait signe de le suivre. Qu'est-ce que j'ai fait??? Je suis donc l'autopatrouille qui s'engage dans la halte routière. Il s'arrête derrière le "chanceux" précédent, toujours au dessus du puit souterrain. J'ai été choisi au hasard pour une vérification mécanique Type 1 (la plus complète). Que je suis donc chanceux! À ce moment, je me demande bien ce qui va arriver avec ma roue huileuse. On le saura bien assez vite. L'agent me demande mes papiers: permis de conduire, facture de chargement, d'où je viens et où je vais, papier du camion, et il jette un oeil dans mon registre des heures de travail. Là, je suis parfait... j'ai déjà trop eu de billet d'infraction (1 ou 2, maudite mémoire!). Je ne prends plus de chance. Bon, honnêtement, je suis presque parfait. ;) Mais cette fois, il n'aura rien à redire. Et en effet, il me remet mon registre aussitôt. Je lui demande pour aller à la toilette car je sais que nous en aurons pour environ une heure, une heure durant laquelle je me dois d'être présent. Il acquiesce et va "ouvrir ma facture"...

À mon retour, le chanceux précédent est passé à la deuxième étape. Je peux donc avancer mon camion au dessus du puit. L'agent m'explique qu'il va tout vérifier et que si tout est parfait, j'aurai une belle étampe (tiens, comme à la maternelle!). En effet, lorsqu'une inspection révèle un camion en parfait état, nous recevons un autocollant de couleur qui nous exempte d'inspection pour un trimestre dans toute l'Amérique du Nord (et comme on ne peut pas aller plus loin...). La couleur correspond au trimestre, et il y a un chiffre qui est le dernier chiffre de l'année en cours: 7 pour 2007. Et comme une inspection prend environ une heure dans un horaire où chaque minute compte, ne pas se faire revérifier pendant quelques mois est du temps de gagner. Il passe donc sous le camion pour mesurer l'ajustement des freins. Ensuite, il me dit d'avancer le camion dans le stationnement pour le reste de l'inspection. Toutes les lumières sont vérifiées. L'état sous le capot est vérifié. L'état des pneus... les miens sont plutôt avancés, mais il faut croire qu'ils sont dans les limites de la loi. Le jeu dans la direction, le fonctionnement des essuie-glaces, du klaxon et de l'alarme de basse pression d'air (pour le système de freinage) sont aussi vérifiés. Tout est parfait jusque là.

Puis vient la roue suspecte... Mon coeur se serre. Je l'observe du mieux que je le peux par les miroirs. Après quelques minutes, il vient me voir. Il m'explique qu'un joint d'étanchéité qui coule n'est pas un motif pour mettre le véhicule hors-service (ouf!), mais que je devrais y voir sans délai. Toute la roue et le pneu étant bien huilé, ce pourrait être dangereux pour le feu... et bla bla bla, autouroute bloqué, bla bla bla, toute une collection de camion d'urgence, bla bla bla, camion, remorque et chargement perdu, etc, etc. Il me donne presque la chienne... (les policiers américains sont assez bon comédien quand vient le temps de faire peur aux gens afin qu'ils comprennent le danger de la situation).

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Je repars de là en croquant ma sandwich... Plus loin, après le diner normal (des travailleurs normaux), je rejoins Jean-Pierre pour lui faire part de ma roue qui coule. Dois-je paniquer que je lui demande. Ce serait mieux de la faire réparer, car on ne sait pas vraiment si il reste beaucoup d'huile, et en roulant, l'huile chauffe, donc elle se liquéfie, et cela coule donc plus vite, la rotation aidant en plus... Il me conseille un garage à environ une heure et demie plus loin.

J'arrive et je constate qu'il y a 4 camions de stationné directement devant le garage. Je ne suis pas sortie d'ici! Je vais m'enregistrer et j'attends. Je commence par souper, ce sera ça de pris. J'aurai encore beaucoup de route à faire en sortant de là. Mon tour finit par arriver, alors j'entre le camion à l'endroit désigné. Le mécanicien qui fera le travaille se paye ma tête en me montrant la différence entre un "wheel seal" et un "hub seal". Bah, c'est pour ça que je conduis et que tu répares! En une heure, tout est prêt. J'ai une belle roue qui ne coule plus, mais qui est sale comme ce n'est pas permis. Ce n'est pas la réparation qui est longue, c'est d'arriver au mécanicien (tient, c'est comme pour nos médecins!!!).

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Lorsque je m'arrête pour passer la nuit, je considère que je ne suis pas suffisamment loin. Par contre, il vaut mieux arriver en retard qu'arriver en corbillard... Je m'installe donc dans une halte routière de la Caroline du Sud. Pour une fois, je serai bien stationné, parfaitement entre les lignes du stationnement. J'arrête le moteur, j'entrouve les fenêtres, je règle le cadran pour quatre heures (ouf!) et je m'installe pour un peu de lecture avant d'aller au lit. Avec la lumière allumé, il est évident de l'extérieur que je ne dors pas. Alors que je commence à me dire que je devrais aller au lit, on cogne à la porte. Je me relève. Un jeune homme m'explique qu'il fait ben pitié, que sa blonde n'a pas mangé, qu'ils sont tellement loin, qu'ils manquent d'essence, etc (la rengaine habituelle). Pourtant, cette fois, il semble si sincère qu'il passe à un cheveux que je craque. Je lui dit quand même que je ne peux l'aider. Je ne suis pas le père des enfants pauvres. Et comme on ne sait jamais si l'histoire est vrai ou non, moi je préfère me dire égoïstement: "qui mange d'la marde!". À bien y penser, c'était le deuxième de la journée après le gars qui, avec sa soeur, avait besoin d'un peu d'argent pour de l'essence pour pouvoir rentrer à la maison. Non mais...

Je m'étends et je m'endore paisiblement. Après un trop court moment de repos, je suis réveillé par des toc toc sur le mur. Je sursaute. Puis je rage un peu. "C'est qui le tabarnak"; "Cou donc, y'é quel heure? Trois heures!" J'écoute la façon de cogner, et ce n'est pas celle d'un policier américain: si sec, fort et violent que tu sautes de ton lit et tu retombes sur tes pattes tout habillé! Pas cette fois-ci. De plus, les fenêtres étant ouvertes, un policier crierait assurément. Je ne bouge pas, je ne sors même pas de mon lit. Il y a deux possibilités: ou c'est encore mon quéteux (le même ou un autre), ou c'est une prostituée (ce qui me surprendrait en pleine halte routière et qui de toute façon ne m'intéresse pas: je ne paye pas pour du sexe). Après deux ou trois fois, ça arrête. J'attends un peu, mais je suis tellement sur l'adrénaline (et en beau fusil!) que je crois bien que je ne me rendormirai pas. De toute façon, je dois me lever dans une heure. Bon, aussi bien partir tout de suite! (Attention les enfants, professionnel en action, n'essayez pas ceci à la maison!).

Je prends mon temps pour m'habiller et je démarre ma journée. Il me reste un bon bout de chemin à faire, et environ la moitié seulement sur l'autoroute I-95. Le reste aura donc une vitesse moyenne plus basse. Un peu plus loin, je m'aperçois que je n'ai pas cherché mon client sur mon logiciel de cartographie. Comme j'y suis déjà allé dans une autre vie, je me dis que "ça finira bien par me revenir!". Tout se passe bien jusqu'à l'arrivée dans la ville de Waycross où, enfin, ma mémoire me revient. Je sais où est mon client! Je suis tout heureux. J'ai un peu de difficulté à me rendre car, conformément à mon souvenir, la rue est en dessous du viaduc qui coupe l'autre rue qui, auparavant, donnait l'accès. Finalement, après quelques ratafions, détours, zig zag etc, j'arrive devant le client en m'exclamant: "câlice, c'est pas le bon client!". En effet, le client de mon souvenir reçois des rouleaux de carton, et celui que je cherche recevra, aussitôt que je l'aurai trouvé, du bois pour fabriquer des sommiers.

Je ne suis donc pas plus avancé. Je me rends donc au petit dépanneur qui a un stationnement de camion pour y cueillir de l'information et trouver mon chemin. Ça tombe bien, il semble que tous les policiers municipaux viennent y ramasser un café. Tout d'abord, je cherche la rue dans mon logiciel. Inexistante, trop nouveau probablement. J'ai une version un peu passé de mode... En allant à l'intérieur du dépanneur, j'entends une dame qui cherche elle aussi une rue se faire dire par un des policiers qu'il ne connait pas car il n'est pas vraiment de Waycross!!! Je décide de téléphoner à Joe, mon répartiteur. Après tout, ça fait parti de son travail que de m'aider à trouver mon chemin. À son grand étonnement, je suis son premier appel de la journée. C'est que je n'ai pas habitude de téléphoner au bureau pour le plaisir! Il me donne des directions que je tente tant bien que mal d'associer avec la vraie vie dans mon logiciel et sur la carte de l'atlas papier. Je décide d'une façon de faire lorsque je constate qu'une voie de contournement a été créée à l'ouest de la ville. Bingo, voilà mon client, dans son bâtiment tout neuf, qui se dresse devant moi.