26 novembre 2007

Toute une semaine! Première partie...

En fait, je devrais dire: toute une quinzaine!

Je n'ai pas eu d'accès Internet depuis un bout de temps, parce que je ne suis pas aller suffisamment loin. Un soir j'aurais pu, mais il semble que la connection ne se faisait pas. J'avais une connection au serveur de mon fournisseur, mais je n'étais pas capable d'accéder au réseau. Il devait y avoir un oiseau sur le fil...

Me voici donc à la maison, après tout ce temps. Pendant que mes femmes font la sieste, je peux donc me laisser aller à l'écriture. Ça me manquait...

*****

Tout d'abord, il y a deux semaines. J'étais à la maison et j'avais donné comme "désir de départ" le lundi. En jasant avec mon répartiteur le matin, il me dit qu'il y avait à ce moment deux possibilités: un voyage pour "je ne me souviens plus où" ou encore aller en chercher un à Dolbeau. Après m'avoir dit qu'il me retéléphonerais plus tard, dans une heure ou deux, j'ai commencé à me dire que se serait bien trippant d'aller au Lac. Par contre, avec mes pneus-fesses, ce n'était pas si rassurant en fait. On verra ben...

Environ une heure plus tard, mon répartiteur me confirmait que je partirais pour Dolbeau dans la journée, après m'avoir demandé si je me sentais à l'aise avec l'état de mes pneus et la possibilité de neige (dans le Parc, il peut neiger environ 10 mois par an). Il ajouta que je pouvais bien en profiter pour aller voir moman en passant. J'étais bien content, mais je lui dit: c'est pas un trop gros détour? Parce que dans ma tête, Dolbeau-Jonquière, c'est quand même une bonne trotte. J'entends les touches du clavier claquer à l'autre bout du fil, et il me dit: c'est juste 50 miles de plus (que le meilleur chemin), pis tu mérites ben ça!

Ouf! C'est toujours très agréable de se faire dire que nos efforts sont appréciés. Je le sais d'instinct que c'est le cas, mais dans le feu de l'action, on se le fait rarement dire.

Je raccroche. Je dis à Carole et à Sarah: faites vos bagages, on s'en va chez Mamie! Et Sarah qui, dans la porte de la salle de bain, se retourne vers moi et dit: pour vrai? Oui oui pour vrai Sarah, que je lui répond. Elle était tellement contente de voir Mamie et tellement drôle à voir, ça valait l'effort que ça me demanderait.

Nous sommes donc parti en vitesse pour nous rendre au camion. Nous avons diner chez Burger Nounours en chemin, puis nous avons récupérer mon camion et la remorque qui m'était assignée.

Nous étions donc en route. C'était la première fois que j'amenais Sarah et Caro depuis un bon bout de temps, ça n'avait pas été possible avant, pour toutes sortes de raisons. C'était la première fois aussi que Sarah était suffisamment grande sur son siège (installé sur le siège du passager) pour voir à l'extérieur du camion. Et à l'âge de la curiosité extrême en plus. J'en ai eu des questions!

C'est quoi cette lumière-là? Pourquoi elle clignotte? Il sert à quoi le gros bouton rouge? Pourquoi tu as allumé la radio-là, ça n'arrête pas de faire du bruit! C'est qui qui parle? Est-ce que c'est Grenouille?

Ouf, imaginez ça pendant des heures et des heures... Et, trop excitée, elle ne s'est bien sur pas endormie comme elle le fait en automobile! Caro par contre, au prise avec une douleur à un genou qui l'empêche de dormir une bonne partie de la nuit, s'en est donné à coeur-joie dans le dodo. On me dirait qu'elle n'a pas embarqué que je n'aurais pas de misère à le croire. D'un autre côté, elle en avait tellement besoin.

Nous avons fait un bref arrêt à Deschambault, un peu avant Québec. Là, nous avons acheter quelques cochonneries qui se mangent pour tenir le coup jusqu'au souper, que nous pourrions prendre en sortant du Parc, soit environ deux heures plus tard. Et nous voici reparti.

Québec à l'heure de pointe s'est plutôt bien traversé, et la neige, que j'étais pourtant assuré de voir dans le Parc, ne s'est pas présentée. À Laterrière, nous avons téléphoné chez Moman pour savoir si elle n'aurait pas un petit quelque chose pour nous faire souper. Des pâtés à viande! Comme ils étaient frais de la veille, nous avons sauté sur l'occasion.

Une heure plus tard, j'immobilisais le camion devant la maison de mon enfance. Ça me fait toujours une petit quelque chose au coeur... un genre de fierté. Après avoir débarqué les femmes et les enfants d'abord (et le bagage bien sur!), je suis allé stationné le camion au bout de la rue pour la nuit.

Une fois assis pour souper, je dirais à peine 30 minutes après avoir mis pied à terre, quelqu'un dit: regardez dehors, il neige à plein ciel! Nous l'avions échappée belle. Nous avons donc manger et parler longuement avant d'aller au lit pour quelques minutes, car nous devions être à Dolbeau pour "la première heure"... ce qui est autour de huit heures du matin. Et bien que l'ordinateur disait une heure et quart, je savais par expérience qu'on en avait pour au moins deux heures en camion.

Le lendemain matin, je me suis réveillé à cinq heures. Avant le cadran! Nous avons donc déjeuné. Puis, après avoir constaté que la neige avait neigé une bonne partie de la nuit, je me suis demandé ce que mes pneus-fesses en penseraient. Je me suis donc rendu jusqu'au camion. Je pus constaté qu'une automobile avait été sentir assez près du camion, car ses traces l'ont trahis. Heureusement, aucune trace de pas (genre vol ou vandalisme) n'a été relevé autour du camion.

J'ai donc démarrer le camion afin de l'approcher de la maison. Le stationnement étant fait de sable, le départ se fait plutôt facilement. Mes deux femmes étaient maintenant prête, alors nous sommes tous montés à bord, bagages inclus. Maintenant sur l'asphalte et avec environ trois pouces de neige au sol, le camion se remit difficilement en mouvement, même avec les deux "lock" de différentiels en fonction. La rue étant extrêmement horizontale, la mise en mouvement se fit de justesse. La journée va être longue, me dis-je.

Dans toute la ville de Jonquière, le déneigement avait été fait, mais il restait un peu de neige sur la voie. Je dois dire qu'à ce moment la remorque était vide, depuis notre départ en fait. Par chance, il n'y avait pas de vent. Notre route jusqu'à Dolbeau a été très bien, un peu difficile parce que sur neige, surtout entre Alma et Dolbeau, soit le côté nord du Lac, mais somme toute très bien.

Une fois arrivé dans la portion Mistassini de la ville (maintenant nommé Dolbeau-Mistassini), je me suis mis à douter. Et ça m'arrive toujours lorsque je n'ai pas de temps à perdre. En plus, sur la gauche, il y avait un moulin assis (ou est-ce à scie?) de la même compagnie que la papetrie où nous allions. Au même moment, j'aperçois la boucanne caractéristique aux usines de papiers. Les deux usines sont situés de part et d'autre de la rivière, l'une côté Mistassini, l'autre côté Dolbeau. Alors que je passais sur le pont reliant tout ça ensemble, mon répartiteur me téléphone. Je l'informe de "t'es rendu où?" et lui me confirme l'adresse de l'usine où je vais.

Comme j'avais consulté Mapquest avec le bottin téléphonique avant de partir, je savais que je devais prendre le boulevard Walberg à gauche, puis la Quatrième avenue encore à gauche. Je constate que la première rue est interdite au camion. C'est bon signe. Dans le sens que ça pourrait être un raccourci pour l'usine. Je me rends donc à Walberg, je manoeuvre pour tourner à gauche et... Câlice... "Depuis qu'y'ont construit... le Centre d'Achat"... Vous connaissez la chanson des Colocs? Ben, en fait il s'agit de Normandin, mais j'ai longtemps pensé qu'il s'agissait de Dolbeau. Eux, le centre d'achats, ils l'ont créé en reliant les bâtiments existant des deux côtés du boulevard Walberg à quatre voies. Donc, de la route 169, il reste un bloc normal et ensuite, sur quelques blocs, il n'a y a plus de boulevard, mais un centre commercial. Il faut donc circuler en faisant le tour. Si ça vous tente d'aller voir en touristant, ça vaut la peine. Mais en camion, ce n'est pas évident.

Je dois donc faire le tour et, bien sur, j'ai choisi le mauvais côté, soit à droite. La quatrième avenue donne au milieu du centre commercial. Impossible de traverser. Je me demande même si il y a une autre issue. Je poursuis mon tour de ville. Doucement pour ne rien briser. Une fois de l'autre côté, je vois un camion de copeaux de bois sortir d'une rue. Tiens, c'est là qu'on entre!

Je descends l'entrée et je me dirige vers le stationnement des remorques. Mon répartiteur m'avait dit que je devais imprimer les factures moi-même à la guérite de l'usine. Ce qui ne me rassure pas vu les difficultés que j'ai eu dans le passé chez un autre client avec un système du même genre. Je place ma remorque vide entre les autres, et je repars en camion pour la guérite. Je trouve la porte, vois le gardien (non mais t'as vu l'air bête? au moins, je n'ai pas affaire à lui directement!), et je trouve aussitôt le poste de l'ordinateur destiné au chauffeur.

À ma grande surprise, il y a des instructions très claires imprimées et insérées dans un cartable. De plus, les instructions à l'écran sont tout aussi claires. Une fois mes trois feuilles en main, je repars pour trouver la remorque de mon chargement. J'ai hâte d'avoir du poids sur mes roues. Je téléphone au bureau pour dire que je suis prêt. J'aurai pour deux jours de route, à destination de Hartford, WI, un client où je suis déjà allé.

Après une visite au Métro pour se procurer un repas de rois pour le diner, nous sommes en route pour Montréal-Est, où je débarquerai mes deux femmes. Nous passons par la route de La Tuque, puis par l'autoroute 40. Après deux bonnes journées agitées, je laisse mes deux femmes après un bon souper près du Pétro-Canada de Montréal-Est.

La suite au prochain épisode... ;)

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