27 mai 2008

À soère, on fait peur au monde

La phrase du titre a été prononcé par Robert Charlebois, il y très longtemps, avant un spectacle qu'il allait donné en France.

Mais elle pourrait s'appliquer à ce que j'ai entendu la semaine dernière et cette semaine. Alors que j'attendais mon tour pour livrer du papier journal à Saugerties, NY (là où le Woodstock original a eu lieu), je suis allé parler avec un homme qui, du haut de son nouveau Freightliner, tire pour SGT 2000. Il ne semblait pas né d'hier, ni à son premier camion, et pourtant, il croyait encore qu'en étant propriétaire de son camion, il pouvait travailler "quand je veux, si je veux, pour aller où je veux". C'est probablement vrai jusqu'à un certain point, mais c'est tout aussi faux jusqu'à un certain point!

Toujours est-il qu'il me raconta la fois où il s'est fait pointer le fusil en attendant dans la cour d'un client à New York City (à l'intérieur des clôtures là...). Résultat: 50$ US en moins et une bonne frousse.

Ensuite, il me raconta l'autre fois où, sur la rue, toujours à New York City, attendant son tour pour livrer, un homme grimpa sur le marchepied de son camion et lui pointa le fusil. Feignant de chercher son portefeuille, il aperçut la police qui, dit-il, se tenait toujours sur les lieux (c'est rassurant!). Une fois la police repérée, il ouvrit la porte d'un coup sec pour éjecter l'homme en bas. Les policiers virent la scène et s'amenèrent aussitôt. Le voleur en a mangé une câlice, à ce qu'il m'a raconté...

Autre endroit: Iowa 80, hier soir. J'entends une conversation... Un camionneur raconte que, sur la Pennsylvannia Turnpike (l'autoroute à péage), il avait aperçu au loin un automobiliste qui changeait une roue. En bon samaritain, il s'arrêta pour offrir son aide. L'automobiliste, raconta-t'il, sortit son fusil, le pointa en disant: "S'tu veux, toé?" (Bon, en fait ça devait ressembler plus à What the fuck do you want?). Le camionneur de répondre: "ben, je veux juste t'aider à changer ta roue. Si tu ne veux pas, pas besoin de sortir ÇA, tu as juste à dire que tu es capable tout seul!"

Câlice de belle société quand même...

Internet gratis

Cette semaine, j'ai livré à Shelby, IA. Ce qui est plaisant, en Iowa, c'est que les haltes routières offrent une connection Internet gratuite. C'est le cas aussi au Texas, mais peut-être pas dans toutes les haltes par contre.

Et sur mon chemin, j'en suis à mon deuxième relais avec une connection gratuite. Le premier est l'Iowa 80, situé à Walcott, IA (sortie 284 de la I-80, à voir, même si vous ne faites que "tourister" par là et que vous n'êtes pas camionneur). Le deuxième, où je me trouve en ce moment, est le Short Stop situé à Brooklyn, IA (sortie 201 de la I-80). Fuire les J Volants a ses avantages!

Dans la catégorie des connections à "squatter", le relais de New Buffalo, MI (sortie 1 de la I-94) en offre une lui aussi.

Des fois, ça va mal "à choppe"...

8 mai 2008

Bon, il fallait bien une première fois. En fait, je ne suis pas certain, mais je crois bien que ce soit ma première réclamation.

Tout d’abord, en revenant de la semaine dernière, j’avais eu ma glacière qui s’est mise à fonctionner « à claque » mais, comme le nom le dit, lorsque je constatais que le ventilateur ne fonctionnait plus, une ou deux claques et c’était reparti.

Il y eut ensuite ma cafetière, plus précisément ma bouilloire. Depuis quelques temps, elle aussi avait besoin de se faire un peu brasser la cage pour que sa lumière s’allume (signe qu’elle se met à chauffer), ainsi que pour que la lumière de l’interrupteur s’allume (signe qu’il est bien en position Marche). Cette semaine, elle a vraiment lâché! Comme elle ne voulait pas se mettre à chauffer, j’ai dû faire plus ample investigation. Pour découvrir qu’elle a chauffé des entrailles, par l’extérieur, là où ça n’avait pas sa place. La carcasse a un peu fondue. Donc un peu tordue, ce qui l’empêche de fonctionner. Capout donc la bouilloire…

Puis, juste avant d’arriver, heureusement car ainsi je n’ai rien perdu de la nourriture, je me suis rendu compte que le ventilateur de ma glacière ne fonctionnait plus. Les taloches ne la ramenant plus à la vie, je dus me rendre à l’évidence : capout le frigo (heureusement, j’en ai un deuxième qui peut faire office de temporaire; et heureusement bis, probablement qu’un nouveau moteur va réparer le tout en toute simplicité).

Tout ça pour dire que j’étais rentré mercredi (soit le 7 mai). Joe me demanda d’aller livrer ma palette à Sherrington si c’était possible de par le temps. Ce fut le cas, car je suis arrivé chez le client vers quinze heures. Ensuite, j’ai enfin pu casser la croute… car je m’étais pressé un peu afin justement d’arriver assez tôt pour effectuer ma livraison. Une fois rassasié, j’envoyai un message texte à Joe pour l’aviser que je devais passer au garage, à quelques villages à côté.

Pour la semaine suivante, et en fait pour rallonger un peu celle-ci, Joe me donna une livraison pour Saint-Félix-de-Valois. Il m’indiqua aussi que j’irais chargé mon départ de la semaine prochaine à Berthierville, à destination de Lafayette, en Louisiane. Ne le dites pas trop fort, mais je suis prêt à bien des bassesses pour un voyage en Louisiane!

J’accroche donc ma remorque. Avec le connaissement, je constate que le chargement en est un de meubles qui arrivent du Wisconsin, d’ailleurs un client où je suis déjà allé charger. Je sais donc presque assurément où se situe le client où j’aurai à livrer, les magasins de meubles étant somme tout peu nombreux dans un village!

Le lendemain, je me présente donc à l’adresse indiquée. Évidemment, je ne peux pas livré directement sur place. Ils ont un entrepôt juste un peu plus bas sur la grand-route. L’employé qui m’accueille m’indique le chemin.

Je suis attendu pour une heure, et l’homme qui me reçoit sait les détails de mon chargement avec que je lui donne le connaissement, ce qui est bon signe. Je m’attends bien à ce que ça prenne un bon bout de temps à décharger, comme cela avait pris un bon bout de temps lorsque j’avais chargé à l’autre bout. Il s’agit tout de même de deux cents trente neuf meubles différents, tous sortis un à la fois au petit chariot. On m’indique un quai, où je devrai reculer aussitôt que la camionnette qui y est pour ramasser des palettes en sera sortie.

Comme je suis arrivé à l’envers (par le mauvais côté de la rue), je dois donc me retourner afin d’arriver du bon sens (lorsque l’on a à reculer avec une remorque, il y a toujours un côté qui fonctionne mieux que l’autre). J’en profite pour aller ouvrir mes portes.

J’ouvre la première porte. Je constate que le chargement est plein « jusqu’aux portes ». J’ouvre délicatement la deuxième porte. Il y a un meuble tout en haut qui branle un peu. Je vais chercher ma tige-crochet (qui sert à décrocher la remorque normalement), et je pousse un peu sur l’article branlant. Je pousse plus vigoureusement. Il ne bouge que très peu.

Pendant ce temps, la camionnette s’est avancée. Je m’avance donc à mon tour jusque dans la rue, la traversant au complet tout en me positionnant pour le quai. À mesure que j’avance, j’observe à l’arrière que rien ne tombe… ce qui est le cas. Au départ, la cour était en sable avec de légers trous. Devant les quais par contre, c’était asphalté. Alors que je commence à reculer, j’entends un gros « poooouf » très sourd au loin derrière. Un automobiliste, qui attendait que « l’osti d’truck s’enlève de dans l’chemin », baisse sa fenêtre et dit :

- Y’a quelque chose qui est tombé!

Un employé de l’entrepôt sort à la course pour tasser la causeuse de mon chemin! Sti, la causeuse branlante a crissé l’camp en bas du deuxième! Je me sens blêmir…

Je termine la manœuvre de recul, puis je vais constater les dégâts avec le gérant de l’entrepôt, sorti lui aussi pour la même raison. Il me montre les dommages, en fait minimes, mais la causeuse est désormais invendable quand même : le cuir d’un des bras est égratigné sur environ dix centimètres sur dix. À peine, je vous dis! Mais moi le premier je ne l’achèterais pas comme neuve… Je ne suis pas fier de moi.

Je vais téléphoner à Joe, mon répartiteur, pour l’aviser de la situation. Le client fera de même avec son fournisseur. Après nous saurons ce qu’il faut faire. Je demande combien de temps il leur faudra pour vider la remorque, car en plus de « feeler cheap », je suis affamé, et comme par hasard, un Benny est tout juste à côté! Certainement plus d’une heure, me répond-t-on.

Arriver au restaurant, j’envoie un message à Caro, que j’ai « échappé » une causeuse. Voyant sa réponse, je constate qu’elle pense au pire. Je l’appelle donc pour la rassurer que je n’étais pas en dessous de la causeuse lorsqu’elle tomba!

*****

Évidemment, ce sont des choses qui arrivent. Mais pour ma part, je travaille très fort afin de donner le meilleur service possible, dans le meilleur délai possible, tout en respectant les heures de rendez-vous, etc. Alors lorsqu’une telle erreur se produit, ça me mets en beau fusil! Bien sur, après, il est facile de constater que j’aurai préférablement dû ne prendre aucune chance et aller chercher quelqu’un en autorité dans l’entrepôt. Ainsi, eux auraient eu à décider s’il y avait apparence de danger. Alors soit ils auraient décidé de descendre ladite causeuse à la main à l’extérieur, soit ils auraient décidé de la laisser en place en haut. Ce faisant, et la causeuse tombant, c’eut été leur problème!

L’important est d’apprendre de ses erreurs. Croyez-moi, on ne m’y reprendra plus!

*****

Samedi, je cherchais partout un moteur pour ma glacière. J’en ai finalement trouvé un à Woodstock, ON, au TA. Après l’avoir payé, je me suis dit qu’il faut être granole en mausus pour réparer ses objets plutôt que de les jeter pour simplement en acheter un nouveau… en tout cas, c’est ce que le prix des pièces suggère : le moteur coute presque la moitié du prix de la glacière complète! Belle société…

Le soir, avant d’aller au lit, je me suis donc lancer dans la réparation électrique. Malgré un DEC sur quatre ans en électronique, j’étais tout stressé devant la tâche immense à accomplir! Je dois ici préciser deux choses :

1- La confiance en moi n’a jamais été ma qualité première;

2- Ça démontre à quel point je n’étais pas dans ma branche en électronique!

Une fois le couvercle enlevé, j’ai constaté que le ventilateur extérieur était tellement rempli de poussière et de cheveux qu’il ressemblait bien plus à un beigne qu’à un ventilateur! Un peu de nettoyage s’imposait depuis très longtemps je crois!

J’ai donc retiré les deux vis étoiles qui retenaient le support du moteur. J’ai tenté, sans succès, d’enlever le couvercle intérieur afin d’atteindre le ventilateur de ce côté. J’ai donc pris la chance de tirer sur le moteur, en espérant que le ventilateur demeurerait accessible d’une quelconque façon.

Je me retrouvai donc « en remontant », comme dit Mononque Marc. Après avoir « fucké le chien le plus possible » pendant deux ou trois minutes (quand même!), le ventilateur intérieur tenait profondément sur le moteur. Le côté extérieur, beaucoup plus évident, fut assemblé en deux minutes : insérer les fils, les visser dans la barre électrique (vive Coleman), installer le support, brancher l’alimentation pour constater que tout fonctionne (yes!), débrancher à nouveau pour poser le couvercle extérieur, remettre la nourriture dedans et finalement rebrancher!

Laisser pénétrer le sentiment de fierté et d’accomplissement (oui oui, ça ne me prend pas grand-chose!)… Après coup, je me suis rendu compte que la glacière refroidit encore plus que lorsqu’elle était neuve. Ça aura fait du bien!

P.S. : si vous êtes l’heureux propriétaire d’une glacière qui se branche dans l’allume cigarette, retirer le couvercle extérieur afin de nettoyer le ventilateur une ou deux fois par année. Si vous désirez en acquérir une, les Coleman sont mieux faits que les Koolatron…

La traditionnelle cabane à sucre

29 avril 2008

En caravane, allons à la cabane…

Le Québec produit, si ma mémoire m’est fidèle, plus de 80% (si ce n’est pas plus de 90%) de tout le sirop d’érable de toute la terre. Il y en a bien un peu aux États-Unis, dans le Vermont et New York, mais semble t’il que ce ne soit pas beaucoup.

Dimanche dernier, c’était donc la traditionnelle visite à l’érablière Au petit bois, propriété de M. Vincent, une vieille connaissance de Méo, le beau-père. Comme nous ne faisons rien près de chez nous, cette érablière est situé à Saint-Stanislas-de-Kostka (hein? C’est où ça?). Ce village est situé au sud du sud de Valleyfield. Un peu plus, et il y a une douane à franchir. Je vous dis, nous sommes dans le plus austral Québec possible (à un ou deux village près).

Pourquoi aller si loin? En plus d’appartenir à une connaissance de la famille, on y mange merveilleusement bien, et merveilleusement à volonté en plus.

Nous nous sommes donc réunis, enfin ceux pour qui la tradition a une certaine importance, moi, Caro et Sarah, Méo et Sophie, ainsi que Dora, Lorena, Allan, Brandon et Denise. Véro ayant des travaux scolaire à compléter, elle n’a pas pu être présente.

Comme d’habitude, ce fut très bon, abondant et Dora a mangé comme une défoncée. Incroyable comme, étant si petite, elle peut engouffrer de la nourriture. Et c’est encore pire lorsque c’est de la cabane à sucre. Même l’an passé, enceinte jusqu’aux oreilles et tout fraichement débarquée, ne sachant en rien ce qu’elle mangeait, elle s’en était donné à cœur joie!

Et cette année, il y a eu une deuxième partie : Méo voulait aller voir son ami André, le fumeur de poisson. Nous nous sommes donc suivi jusqu’à Saint-Anicet, sur le bord du lac Saint-François. Arrivé à la boutique, il nous a expliqué que le poisson qu’il nous a vendu, il l’avait pêché lui-même il y a peu de temps. On ne peut plus frais, on ne peut plus délicieux! Miam… Une autre adresse à conserver.

Puis, ce fut le retour au camion. Nous avions amené Brandon avec nous. Sarah et lui n’ont pas arrêté de s’amuser ensemble tout au long de la balade. Ensuite, Brandon est monté à bord du camion. Il était bien intrigué de voir que j’y avais un lit, un « frigo », une table, des armoires. Il était aussi bien surpris de savoir que je n’emmenais pas Caro ni Sarah avec moi, et qu’en plus je partais pour toute la semaine… Ah les mystères du métier de camionneur! En plus vu du haut d’un petit bonhomme de cinq ans.

Pour moi, ce fut le moment de partir travailler. Pour Caro, elle retourna à Montréal, chez son père, pour y laisser Brandon. Nous pouvons affirmer que ce fut une excellente journée!

Pâques 2008

Vous souviendrez-vous de votre fête de Pâques cette année? D’ailleurs, fêtez-vous ça, Pâques? Au fait, c’est quoi la fête pour un athée?

Pâques, avant d’être… détourné par la religion, était en fait la fête du solstice du printemps. Pour savoir quand arrivera le jour de Pâques, il suffit de trouver le dimanche qui suit la première pleine lune du printemps. C’est pour ça que la date change d’une année à l’autre. C’est aussi pour ça que la température se réchauffe après cette fête : la température change très souvent après une pleine lune.

Toujours est-il que…

Nous avions décidé pour cette année de faire coïncider la petite virée printanière chez Mamie avec la fin de semaine pascale. Le métier de camionneur étant ce qu’il est, avec ses innombrables imprévus, il arrive parfois que le congé adonne un peu avant ou un peu après. En fait, ce n’est pas très grave pour la fête, car nous nous réunissons surtout pour la rencontre et les bonnes bouffes… Aussi, se présentant au vrai congé, nous pouvons y rencontrer mon meilleur frère, lui-même en congé.

Pour une fois, après avoir demandé une courte semaine de travail, j’étais de retour dès jeudi. Rentrant mercredi en début de soirée, on m’envoya livré mon chargement de papier-rebuts. À mon arrivée chez le client, à East Angus, QC, je vis l’affiche disant que leur congé était le lendemain. Ah, voilà donc pourquoi je fus le chanceux choisi pour effectuer la livraison!

Tout se déroula plutôt bien, et je fus envoyé à Montréal-Est pour finir mon trajet.

Le soir même, nous nous sommes rendu chez tante Anna pour y effectuer une première livraison de Créations Copines. Comme il était tard, nous y avons dormi.

Le lendemain, nous sommes retournés à la maison. Caro avait encore quelques créations à compléter. Samedi matin, Sarah avait son cours de danse. Et c’était jour d’essayage de costume en vue du spectacle de fin d’année. Aussi, c’était jour de photographie de groupe. Donc, impensable de manquer cette journée.

Après avoir vérifié la météo (ce n’est pas dans mes habitudes, je suis plutôt du genre « on traversera le pont quand on arrivera à la rivière » mais, le Parc ayant été fermé pendant plusieurs heures la veille, une fois n’est pas coutume…), je décidai que la meilleure route semblait être via La Tuque. On annonçait encore beaucoup de neige pour la section du Parc entre l’Étape et l’arrondissement Chicoutimi. Et comme nous étions pour arriver autour du souper du samedi…

Nous voici donc parti tous ensemble via les petites routes entre Saint-Jean-de-Matha et Shawinigan. Avec autant de neige accumulée, nous nous demandions, Caro et moi, si nous étions toujours sur la bonne route, tellement le paysage est étrange.

En prenant la route via La Tuque, nous traversons successivement Saint-Cléophas (Bonjour Chantale), Saint-Gabriel-de-Brandon (capitale de la motoneige), Saint-Didace (on y a fait une crevaison jadis!), Saint-Édouard (le zoo), Sainte-Angèle-de-Prémont, Saint-Paulin (Marguerite Volant), Charette (j’y ai habité un an), Saint-Boniface-de-Shawinigan, Shawinigan (Val-Shawi : tout y ferme!), Grand-Mère (on y a diné, vu le rocher en forme de grand-mère et passé sur le pont grillagé), Saint-Georges-de-Champlain, Hérouxville (fermé les fenêtres, barrer les portes), Saint-Tite (bien calme hors-festival), et Saint-Roch-de-Mékinac (où l’on y mange si bien). Ça peut bien nous prendre la journée…

Puis, retour sur la 155, direction nord. Go papa go. Une petite pause-pipi au Irving de La Tuque. Go papa go. Pause-pipi au Irving de Chambord (j’aime ça, les Irving!). Ça commence à sentir la maison. Et Sarah qui demande :

- - - Y’é où le Lac Saint-Jean?

- - Y’é là, dis-je en pointant par là, mais il est pas mal gelé à ce temps-ci!

Nous reprenons la route. Go papa go. Desbiens, Métabetchouan, Saint-Gédéon-Granmont (les plages, les campings, les vacances…), Saint-Bruno…

- Heille, regardez-ça… y’a pu d’Marchand, juste un peu de fumée… ça ne doit pas faire longtemps que ça a brûlé! Snif…

Effectivement, le journal nous appris que le restaurant Marchand, là où toute la région a déjà été manger une crème molle, là où de nombreux camionneurs « sur les chips » s’échangent le camion, là où toute la jeunesse de Saint-Bruno s’est élevée, le restaurant, dis-je, a passé au feu la nuit précédant notre arrivée.

Le maire raconte en riant que les pompiers étaient là avant le feu, d’où l’intervention rapide. Comment ça, direz-vous? Deux des pompiers étaient au restaurant pour s’y procurer une pizza!!! C’est à ce moment que le chef et une serveuse se sont aperçu que « ça sent donc ben l’feu ». Un peu de recherche plus tard, ils avaient trouvé le feu en question…

Le restaurant venait à peine de se vider de sa clientèle, tous étant repartis dès la réouverture des routes vers Alma.

Triste événement…

Nous avons poursuivi notre route vers Jonquière. Caro, encore à cause de la neige, ne sachant pas trop bien par quel chemin je l’ai amené (il faut dire qu’on arrive le plus souvent via Québec).

En prenant la rue Sainte-Famille, Sarah s’écria : « ça c’est le restaurant qui s’appelle Bébé ». Bravo Sarah, ton papa et ton parrain sont fiers de toi! Bébé est une institution qui coule dans nos veines… Un passage obligé à chaque visite à Jonquière!

Puis, direction chez Moman. Non mais avez-vous vu la quantité de neige? Comme dans mon temps!!! Il y a une quinzaine d’année et plus, c’était comme ça à chaque hiver. Le bon vieux temps!

Arrivés chez ma tendre maman, nous avons passé notre temps à remettre les potins à jour. En même temps, mon frère regardait le hockey des Saguenéens à la télévision (merci TQS), le fameux match où Chose Roy a démontré (encore une fois!) son si bon caractère.

Ma mère nous raconta qu’elle avait dû mettre son locataire dehors parce qu’il n’était pas de tout repos. Comme notre chambre était en quelque sorte juste à côté de son appartement, dans le sous-sol, avec des murs en carton (comme le dit la chanson), nous avons vécu le brouhaha jusqu’aux petites heures du matin aux premières loges! Je ne sais pas ce qu’ils faisaient de l’autre côté, mais ce n’était certainement pas silencieux! En plus, ça montait l’escalier en une seconde et ça redescendait aussi vite… ??? Et nous étions pratiquement couchés sous ledit escalier… :(

Sarah, elle, dormait dans la chambre du rez-de-chaussée. Au milieu de la nuit, on entend Sarah pleurer. Et elle se rapproche. Elle vient nous trouver. Elle dit qu’elle a fait pipi.

- Allez hop Sarah, couche-toi entre nous deux!

Ça, ça signifie qu’on ne reposera plus vraiment du reste de la nuit. Sarah, qui est petite comme une puce prend quand même toute la place dans un lit double. Il faut toujours qu’elle nous touche, pire, qu’elle nous pousse. Imaginez-vous dormir avec un genou ou une tête au milieu du dos qui pousse…

La nuit suivante, le voisin ne fut pas plus reposant. Sarah arriva encore au début de la nuit. Comme elle n’est pas vraiment capable de « péter de la broue » sans rire, nous avons découvert que ce qu’elle voulait était bien plus de passer la nuit coller-coller avec papa et maman. Ah ben là là, wo! Nous lui avons négocié un dodo dans l’autre lit d’ami dans la pièce d’à côté. Je me suis dévoué pour aller l’endormir, ce qui fut fait en deux minutes!

Mardi matin, je téléphonai au bureau afin de me faire donner un voyage de départ pour le lendemain matin. Joe me donna un voyage pour Mabelvale, AR. Beau voyage… on dirait que les distances augmentent récemment. Bonne affaire!

Nous quittons la maison de ma mère peu avant midi. Nous nous arrêtons Chez Bébé pour y manger la traditionnelle poutine (BBQ chérie). Une fois rassasiés, nous nous partons pour aller chez notre amie Nathalie. Elle nous fait visiter les récentes rénovations qu’ils ont effectuées dans leur sous-sol. Ensuite, elle nous présente les couches de coton dont elle est représentante. Puis, après un peu de bla bla, elle nous donne les plats à biscuit en tôle (le véritable but de notre visite) dont elle nous avait parlé.

Une fois tous les potinages complétés et toutes les commissions effectuées, nous prenons finalement la route pour la maison. Jusque là, ce fut une fin de semaine magnifique…

Parce que ça c’est gâté! Nous arrêtons faire le plein, comme toujours, au Pétrole RL à Laterrière, juste avant de prendre le Parc. Bien sur, avec notre Jetta Diesel, nous pourrions continuer sans faire le plein et nous rendre presque jusqu’à la maison. Mais par souci de relancer l’économie de la région, je me fais un devoir de refaire le plein dans la région avant de partir.

Environ trente minutes plus tard, à mi-chemin entre Laterrière et l’Étape, je vois au loin un camion à benne basculante (un dix roues à sable) qui sort d’une section de chantier pour prendre la route devant nous. Il est au loin et, comme je connais un peu le monde du camionnage, je le laisse toute la place désirée afin qu’il prenne de la vitesse.

Tout à coup, des objets tombent du camion et rebondissent sur la chaussé. Je parle ici de choses d’environ 15 cm sur 15 sur 30. Et ça tourne et rebondit et rebondit encore à hauteur de… je dirais près de deux mètres de haut (c’est difficile à décrire). Ça semble au départ être de la boue qui se dégage des roues, ce qui arrive souvent lorsqu’un camion de chantier roule sur la route après avoir roulé dans la boue…

En observant bien, nous nous rendons compte qu’il s’agit plutôt de roches!!! Genre de gros gravier concassé géant! Ouf, attention à vos têtes! Heureusement, nous étions suffisamment loin pour éviter que ces rochers ne nous retombent dessus. Imaginé une telle pluie de roche qui tombe sur le capot ou dans le pare-brise! Et si ça nous touche, c’est la mort assuré, j’en suis convaincu!

Je suis capable d’en éviter quelques unes, mais au total, il y en a tellement que je dois passer par-dessus plusieurs d’entres elles. Ça brasse un peu, mais ça roule. Alors je continue en évitant le plus possible les cailloux qui parsèment la chaussée.

Le camion lui, de son côté, poursuit sa route comme si de rien n’était. Presqu’à chaque tournant, à chaque bosse, une poignée de cailloux est saupoudrée sur la route.

- On dirait bien que son panneau est mal fermé! dis-je à Caro.

Les autres véhicules, arrivant en sens inverse, s’arrêtent et les gens en descendent pour constater les dégâts.

Puis, nous voyons notre camion immobilisé sur l’accotement. Le chauffeur est justement en train de « gosser » sur son panneau. Nous passons en beau mausus, sans nous douter de ce qui s’en vient!

Quelques kilomètres avant d’arriver à l’Étape, je commence à trouver que le Bleu tire un peu à droite.

- Câlice, on dirait bien que ça va nous prendre un alignement.

Plus ça va, plus ça tire… jusqu’à ce que ça se mette à faire des « scrounches ».

- Câlice, ça doit être une crevaison!

Je décide d’immobiliser le Bleu, mais en hiver démentiel dans le Parc, les accotements ont disparus! Je trouve un trou un peu à l’écart, mais en fait, je déborde dans la voie! Je n’aime pas trop l’idée mais bon, c’est un cas de catastrophe. Je descends pour constater l’étendu des dommages.

- Ah tabarnak! (allongez la liste de tous les mots religieux que vous connaissez, répétez quelques fois, et ça donnera à peu près ce que j’ai réellement dit!)

Mon pneu avant, côté passager, est à plat. La cause, évidente, et une encoche d’environ quatre ou cinq centimètres de profondeur sur la roue. Irréparable. $$$ et re $$$ (tche tching, tche tching). J’invoque encore une crisse de fois tous les saints du ciel. Ça ne donne rien, mais cââlice que ça fait du bien.

Je dis à Carole de demander l’assistance routière. Je vais voir le marqueur tout près pour savoir où nous sommes. C’est ben beau une assistance routière, mais encore faut-il leur dire où nous sommes! Nous sommes au marqueur 138, à quatre kilomètres de l’Étape, d’où partira la remorque. Au moins, ça ne devrait pas prendre six mois…

- Nous avons besoin d’aide, dit Caro.

- Pourquoi? Demande Madame Assistance Routière.

- Nous avons une crevaison, nous avons une roue de secours alors ce sera pour l’installer.

- Vous vous en êtes servi récemment, est-ce que votre roue de secours est toujours en bon état?

- Oui oui, c’est une roue pleine grandeur…

Après lui avoir donné les coordonnées, elle nous dit que le fournisseur de service devrait nous contacter dans quelques minutes. Caro me regarde et dit :

- C’est rendu que l’Assistance Routière s’informe de l’état de la roue de secours… Ils trouvent qu’on s’en est servi trop souvent!

Ben oui, comme si on faisait exprès! Quelques minutes plus tard, le garagiste de l’Étape nous appelle. Il demande ce qu’il aura à faire exactement car ses remorques sont sorties pour l’instant. Comme ce n’est qu’installer une roue, il nous dit qu’il viendra lui-même.

En peu de temps, il arrive… avec la gratte (tsé, le pick-up qu’ils prennent pour ouvrir leur cour là là?)!!! Au moins, la camionnette a des gyrophares.

En peu de temps, nous sommes de retour sur la route… pour s’arrêter aussitôt : après tant d’émotions, il nous faut un bon café! À l’Étape nous entrons tous pour une pause bien mérité. Nous en profitons pour nous asseoir un peu pour relaxer (même si nous n’avons fait que ça, s’asseoir et relaxer!).

Trente minutes plus tard, nous repartons, encore un peu sur l’adrénaline! J’indique à Sarah le restaurant Francinette de Stoneham (jambon fumé???) lorsque nous passons devant, car elle ne savait plus où il était situé. Nous traversons Québec sans problème. Nous décidons de nous rendre à Deschambault pour souper, à l’hôtel Chavigny (une autre bonne tradition). Nous mangeons très bien comme toujours.

En ressortant, nous avons des choses à mettre dans le coffre. Comme le derrière de l’automobile est dans l’eau, je dis à Caro que je vais reculer jusqu’au sec afin qu’elle s’exécute. L’auto semble croche, mais c’est toujours difficile d’évaluer la profondeur d’une flaque d’eau.

Je recule. Caro s’approche de la fenêtre (plutôt que du coffre, ce qui ajoute à la louche-itude). J’ouvre ladite fenêtre :

- Le pneu en arrière est à plat aussi!

- AH Câlice (ça vous surprend?)…

S’il a mis tout ce temps à dégonfler (au moins trois heures), je décide d’y mettre de l’air et de le surveiller jusqu’à la maison. Heureusement, il y a un garage juste à côté de l’hôtel. Mais y aura-t-il de l’air? Je cherche des yeux… Je trouve.

Veux-tu ben m’dire c’est quoi l’idée des machines à air qui coute trente sous? En plus, celle-ci en coute cinquante! Non, mais, la pancarte Esso, ça ne veut pas dire que c’est un garage ça? De l’huile? Du Prestone? De l’air? C’est tellement mieux un dépanneur avec des osties d’cochonneries!!!

Après une bonne respiration, je gonfle mon pneu à pression relativement correct (au point où nous sommes rendus!). Maintenant, nous n’avons plus de roue de secours, alors tout devra être parfait.

Après une trentaine de minute, je m’arrête pour constater l’état de mon pneu mou : il fait dire qu’il va bien, merci! Nous serons bons pour nous rendre à la maison. Caro demande à son ami de nous prêter son compresseur d’urgence pour le regonfler demain matin, car nous aurons à partir tôt pour que je rejoigne mon camion.

Un arrêt-pipi s’imposant, je choisis le Irving de Trois-Rivières, arrondissement Cap-de-la-Madeleine, une autre tradition. Comme Sarah est endormie, Caro y va en premier pendant que j’attends. C’est long… un moment donné, je décide d’aller voir pourquoi le chauffage du Bleu a cessé de fonctionner. Moi qui connais tellement la mécanique! J’ouvre le capot en faisant semblant de savoir ce que je cherche… Bon, j’exagère un peu. En fait, je cherche s’il n’y a pas un bout qui pend ou un bout qui pu.

Ah ah! Je trouve une pince oubliée sur un tuyau. La pince est juste au dessus de ma courroie de synchronisation. Je peux voir qu’avec la vibration, elle y touche parfois. Ben caltor! Caro étant passé chez le concessionnaire juste avant notre départ pour y faire changer une sonde de température, la pince doit surement venir de là… Je ramasse ladite pince pour que nous puissions la rendre à son propriétaire dès notre retour.

Comme la température à l’intérieur du Bleu a refroidi, je le redémarre. Au même moment, Caro revient. J’en profite donc pour aller m’asseoir à mon tour. Aussitôt assis, le téléphone sonne : Caro. Comme toujours, je me dis :

- Weyons Câlice, qu’est-ce qui ne peut pas attendre dix minutes que je chie en paix?

- Chérie, la lumière rouge vient d’allumer, est-ce que j’arrête le moteur?

- Oui oui, si c’est rouge, tu arrêtes tout!

Avec un moteur Diesel, aussitôt qu’il y a un problème de surchauffe, il faut couper le moteur immédiatement, même au milieu de l’autoroute. En fonctionnement normal, un moteur Diesel a l’aiguille de température coulée dans l’béton! (Attention, je parle bien ici d’un moteur d’automobile. Sur un moteur de camion, la température varie constamment, au gré de la puissance requise par le terrain et le chargement).

À ce moment précis, toujours bien assis, je sens tout le peu d’énergie qui me reste dans le corps descendre vers le bas et sortir de mon être en tombant sur le plancher. Un état dépressif m’envahi. SVP, ramasser toutes les cordes à distance de vue. (Prendre cette dernière phrase avec un léger grain de sel…).

Dans ma tête, ça se met à faire : Que Tching, Que Tching. Je vois les énormes travaux requis pour réparer tout ça, et je commence à bougonner en me disant qu’on a pris la peine de s’acheter un véhicule récent par écoeurantite de payer des réparations en quantité industrielle!

Lorsque je reviens à l’automobile, Caro me dit :

- Il n’y a plus de Prestone dans la boule (le réservoir d’expansion)…

- Grrr!

Caro téléphone à l’assistance routière pour voir ce qu’ils peuvent faire pour nous. Ils peuvent faire remorquer la voiture au concessionnaire le plus près, mais rien pour les humains. Il nous faudrait prendre un taxi et/ou un motel en attendant. Et moi qui part travailler demain matin de tôt matin…

Caro dit :

- Je vais téléphoner au garage, parce que je crois qu’ils ont un numéro d’urgence dans leur message sur le répondeur.

À notre propre surprise, ça répond :

- Joliette VW Bonjour.

Ah ben c’est vrai, le garage est peut-être fermé le soir, mais le vendeur est là par exemple. Caro lui explique notre problème. Il nous passe un « big boss » du garage (ou de la concession). À lui raconter notre histoire, il nous dit d’ajouter du Prestone en vérifiant qu’il ne coule pas directement sur l’asphalte. Si c’est le cas (qu’il ne coule pas par terre), ça ne saurait être bien grave. Nous n’avons qu’à surveiller le niveau aux deux minutes (bon, disons plus souvent que la normale!) et d’en ajouté au besoin.

Avez-vous remarqué qu’il est maintenant très difficile de retrouver des « affaires de char » dans un garage-qui-est-plutôt-un-dépanneur-qui-vend-de-l’essence? La morale de l’histoire, nous devrions tous avoir avec nous un ou deux litres d’huile à moteur et de liquide de refroidissement (ainsi que de l’huile à transmission automatique lorsque vous en êtes équipé) dans les catégories adéquates pour son véhicule. Parce que mes deux litres de Prestone-Irving pré-mélangés m’ont pris 15 minutes à trouver et m’ont lessivé de la valeur d’un 4-litres-qui-en-fait-8-litres! Ciel! Mais des chips et de la bière, j’en voyais partout par exemple!!!

En racontant l’histoire de la pince oubliée, nous avons demandé à être contacter par Martin, l’aviseur technique que nous connaissons bien. En nous mentionnant qu’un des deux aviseurs était en vacances, « big boss » nous promit qu’on nous contacterait dès le lendemain.

En arrivant dans la cour, une petite neige recouvre le sol. Comme il est un peu compliqué de tricoter dans notre entrée (commune avec le propriétaire-voisin) qui contient une bonne douzaine de véhicule (4 résidences dont un compagnie de taxis!), je fais, comme d’habitude, un croche sur la droite, descendant sur le « gazon » derrière la maison, pour mieux reculer en remontant pour coller ladite maison. Ce bout de terrain est en effet un peu plus bas que l’entrée elle-même. Et comme sous la romantique petite neige, tout est glacé (mais là, plus uni que la patinoire municipale…), et que je n’ai pas vraiment porté attention que la roue de secours est un pneu d’été (contrairement à nos excellents pneus d’hiver), évidemment, je ne suis pas capable de remonter la petite côte (je dirais environ dix à quinze centimètres de haut!)!!! Me voici donc pris dans ma cour, les roues avant en bas, les roues arrière en haut, plus capable de sortir de là… et moi qui travaille toujours demain matin (je devrais recommencer à revenir de voyage l’avant-veille de la journée où je travaille!).

Après avoir chanté une autre grand’messe, je dis à Caro, sur un ton qui sous-entend « ça va brasser tantôt » :

- Débarque Sarah (qui dort), et rentre dans la maison, je vais m’occuper de ça. Si j’ai besoin de toi, j’irai te chercher.

Voyant mon bon caractère à l’œuvre, elle obtempère. Je les suis avec les mains pleines de paquets, car je dois aller aux toilettes.

La bonne humeur étant à son comble, je reviens vers l’osti d’Bleu à Marde (il y a peu de jour où j’ai mon char de travers, mais là, c’tait l’bout d’la marde…). Après lui avoir faire savoir « qu’il va sortir de là le tabarnak », je m’assois derrière le volant. En reculant normalement, je constate que c’est beaucoup moins pire que la fois précédente. Probablement parce que Caro, Sarah et une partie du bagage ne sont plus à bord. Ah! J’essaie plus vigoureusement, en cherchant du même coup une trajectoire un peu plus facile. Un peu plus à gauche, un peu plus à droite, en essayant de chercher le peu de mordant sur le sol. Après quelques essaies, à ma grande surprise, je sors de là.

Afin de ne pas me refoutre dans le même pétrin demain matin, je me stationne dans la section du propriétaire. Lorsque j’entre dans la maison, en disant : « C’est fait » Caro me demande si j’ai réussi à sortir le Bleu du trou.

Oui oui, je suis moi-même surpris de la facilité de l’opération.

Nous avons pu enfin nous coucher, exténués après une pareille journée!

Le lendemain, très tôt, je vais voir l’état de mon pneu qui se dégonfle tout seul : il est encore bien, mais je ne prends pas de chance, j’irai ajouter de l’air au Couche-Tard. Ai-je déjà dit que ça me fend l’cul de payer pour de l’air? Ben caltor, ici encore c’est deux trente sous pour de l’air! Il faut étouffer vrai pour payer ça… Maudit monde commercial!

Je me rends ensuite à mon camion, content de retomber dans mon petit monde tranquille!

Évidemment, j’ai raconté mon aventure à mes confrères qui se relayaient pour rire de moi, ben, en fait de ce qui nous est arrivé! L’un d’entre eux, La Gaffe, m’a même dit que, cet été, plutôt que de prendre des vacances, il se contenterait de me suivre pendant les miennes. Avec tout ce qui va m’arriver, il dit qu’il aura du plaisir en quantité juste à me côtoyer!

Donc, pour notre retour du voyage de Pâques, nous sommes partis de la maison de ma meilleure mère vers 11h30. Nous sommes arrivés chez nous vers 22h30, exténués comme jamais. Tout ça pour environ 500 kilomètres!

Ouf!

En revenant, Caro a reçu un appel de Martin, l’aviseur technique de VW Joliette. Ils nous ont reçus à l’instant même, et le service reçu fut impeccable.

Nous pouvons facilement pardonner l’oubli d’un outil par le mécanicien, ça peut arriver à tout le monde. Ce que nous avons aimé, c’est la façon dont a été corrigé et vérifié l’erreur et les dommages collatéraux possibles. Merci.

18 mai 2008

Bravo Sarah!

Hier après-midi, dans le cadre de son spectacle de danse, Sarah a donné une performance tout simplement magnifique. Si l'an passé, à 4 ans, elle était très impressionnée de la scène, des gens qu'on ne voie pas, de la musique forte, etc, cette année, à sa deuxième présence, elle était beaucoup plus à l'aise sur scène. Il faut mentionner que le groupe des 3 à 5 ans de cette année a connu un peu les même difficultés, ce qui n'enlève rien par contre à la beauté de la chose.

Notre amie Sylvie, qui était assise du côté où Sarah était située, disait que les autres filles suivait Sarah des yeux pour savoir où elles étaient rendues! Ça fait un velour à papa...

Le spectacle dans son entier a été mené rondement par tous ceux et celles qui y ont participé, soit pas loin de deux cents personnes sur la scène à différents moments. Et tous ensemble pour le numéro de la finale. L'an passé, nous avions certains doute à l'effet que certaines personnes revenaient pour plusieurs numéros. Ce qui est le cas. Mais quand même, la majorité ne font que le numéro de leur "classe" (séparée par groupe d'âge ou par style de danse). Ça devient évident à la fin lorsque, un groupe à la fois, tout le monde monte sur scène en même temps. Ils sont tellement nombreux que les derniers doivent envahir les escaliers ainsi que les allées dans la salle! (J'écris et j'en vibre encore...)

Cette année, nous avions plusieurs personnes à encourager sur la scène: Sarah bien sûr, mais aussi Maya et Ményna, les filles de Mélissa, Blanche, une amie de la Passe-Partout de Sarah et Victor, le fils de Sylvie. Ils ont tous bien travaillé, et nous avons pu voir le fruit de leurs efforts. Bravo à tous.

J'ai déjà hâte de voir le DVD...

16 mai 2008

Go Sarah Go!

Demain en après-midi, ma petit Sarah fera son deuxième spectacle de danse, avec son École de danse Danielle et Josée, de Sainte-Mélanie dans Lanaudière.

J'ai très hâte de voir ce spectacle. L'an passé, nous avions aimé beaucoup le spectacle, et aussi l'organisation de la journée pour les toutes-petites.

Édith, son professeure de l'an passé et aussi de cette année, a écrit dans la carte de fin d'année (qu'elle écrit à la main pour chaque danseuse et Loic... ben oui, cette année, il y avait un gars avec les filles!) que ça paraissait dans sa danse que Sarah adore ça. Et ça, ça fait plaisir aux oreilles de papa.

Aussi, en plus de Sarah, nous pourrons encourager Maya et Ményna, ainsi que Victor, filles et fils de nos amies.

Nous avons tous très hâte à cette journée. Si Mamie est sorti de Jonquière, je crois qu'on peut qualifier ça d'événement! ;-)

10 mai 2008

Bonne fête des mères!

Ah! Une maman... Toujours là, toujours prête à aider, à s'oublier elle-même pour tout te donner! L'amour, le support, l'appui, l'écoute, et bien d'autres choses.

Que cette journée demain soit pour vous la plus belle. Laissez-vous gâter, pour une fois (c'est à nous de faire ce qu'il faut, nous vos enfants).

Je suis reconnaissant, maman, de tout ce que tu as fait, dans le passé, et pour tout ce que tu fais dans notre présent, malgré la distance.

Nous serons heureux de te revoir très bientôt.
Je t'aime!

*****

Quoi de plus beau qu'une maman? Quoi de plus émouvant qu'une femme enceinte? Enceinte jusqu'aux oreilles? Ça me touche à chaque fois. Que de travail et d'effort, récompensé par tant d'amour par la suite.

Pour tout ça, et bien d'autres choses, femmes, je vous aime!

9 mai 2008

Sophie les souliers

Ah qu'il fait bon de revoir une simple connaissance, mais qui est tellement contente de notre visite, et par le fait même de notre support dans son aventure!

Aujourd'hui, nous sommes allé à la boutique de Sophie les souliers (pour la différencier de Sophie les camions). Auparavant, Sophie était employée dans un magasin de soulier et d'orthèse-prothèse-etc. bien connu de Repentigny. Nous y avions toujours été bien reçu. Et bien traité par Sophie, qui de son côté s'occupe de l'examen des pieds, qui aide dans le choix des souliers, puis finalement fabrique et installe les orthèses.

Sarah a en effet l'arche du pied peu courbé. Donc, depuis qu'elle marche, nous sommes a corrigé le problème. Avec de bons souliers, des orthèses appropriées et les bons soins de Sophie, le problème est en train de se corriger de lui-même (ce qui est quand même assez courant chez les enfants).

À noter, si vous avez des enfants, nous en voyons toute une panoplie d'enfants dont les pieds sont renversés (tsé, comme les patins cassés de mon jeune temps) et donc, compromette leur stature. Et comme ils sont en croissance, c'est quelque chose de très important!

Toujours est-il que nous avons su, via une amie commune, que Sophie ne travaillait plus à la boutique de Repentigny, pour cause de s'être acheté une boutique elle-même à Sorel.

Ayant vraiment aimé comment elle s'occupe de Sarah, en plus du fait que l'ancienne boutique a abandonné la vente des souliers d'enfants, nous avons donc suivi notre loyauté et décidé de poursuivre la relation avec Sophie les souliers.

Pour se rendre sur place par contre, étant donné qu'il y a un fleuve (magnifique en plus) qui nous sépare de Sorel, ça devient toute une épopée! Par une chance du mausus, j'étais disponible pour y aller. Ça m'a permis de voir les locaux tous frais aménagé (ils sont passé du sous-sol à l'étage).

À notre arrivée, Sophie n'était pas encore revenu de sa pause-diner. Nous avons donc pu observer la quantité ainsi que la qualité des souliers disponible. Maman a commencé à pré-sélectionner des sandales et des espadrilles pour Sarah. Tant qu'à faire le voyage...

Aussitôt que Sophie est apparue dans le magasin, Sarah fût très heureuse, Sophie elle aussi, contente de voir que nous l'avions suivi, et moi et Caro étions content pour elle de voir ce qu'elle commençait à bâtir dans sa carrière.

Après l'examen routinier, que Sarah connait par coeur et anticipe, nous avons constater une partie du progrès de la forme de ses empreintes de pieds, signe que ça se replace tranquillement. Ensuite, au tour de l'essayage intensif: sandales par-ci et souliers par-là. Après quelques paires, les deux heureux élus étaient choisis.

Puis, Sophie a installé les orthèses neuves dans chacunes des paires de chaussures. Au moment de nous quitter, Sophie nous a dit combien elle était contente de nous voir lui faire confiance dans sa nouvelle boutique. Alors nous lui avons répondu que puisque nous étions bien reçu et bien servi, ça nous faisais un immense plaisir de faire la croisière requise (il nous faut prendre le traversier!!!) pour se rendre à Sorel.

Au fait, nous nous sommes aperçus, lorsque Sarah était jeune (elle qui est tellement vieille!) qu'elle tombait à tous les deux pas. Tellement qu'elle se faisait mal dans ses galles aux genous, qui ne venaient jamais à bout de cicatriser. C'est le cas plutôt extrême, mais c'est pour dire que les pieds mal formés ont parfois des conséquences étranges.

3 mai 2008

L'information indépendante

Voici un article de L'Aut'Journal qui explique un peu pourquoi il ne faut pas prendre pour du "cash" tout ce qui est dit dans les grands journaux ou les grands réseaux de télévisions ou de radios.

C'est fou tout ce que j'ai pu apprendre à lire des articles tirés de ce journal, version papier (lorsque je peux mettre la main dessus) comme version web.

http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=819

Mais où va t'il chercher tout ça?

Voici une sympathique liste des courriels d'informations que je reçois. Je suggère à tous les lecteurs de les demander, car j'y ai appris une foule de chose. Ça permet aussi de constater que les grands et moins grands quotidiens du Québec sont au mieux des relayeurs de communiqués, au pire des propagandistes de leurs propres idées...

http://www.branchez-vous.com/
http://www.lbr.ca/
http://lautjournal.info/
http://bouc.m-e-s.org/
http://www.m-e-s.org/
http://www.jeunespatriotes.org/
http://www.lequebecois.org/
http://www.auto123.com/
http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/
http://rpsquebec.qc.ca/
http://www.blocquebecois.org/fr/
http://pq.org/

Miss Poumons Roses

Voici l'adresse du blog d'une sympatique femme qui a reçu une greffe de poumon il y a quelques mois. Je vous invite à en prendre connaissance. Elle a un talent fou pour l'écriture.
http://poumonsroses.blogspot.com/

À tout le moins, je vous suggère deux extraits. Le premier concerne les joies d'un système de santé privé, un de mes sujets préférés (Le privé en santé, rien de bon...).
http://poumonsroses.blogspot.com/2008/04/acheter-son-air.html

Le deuxième extrait constitue en une réflexion de sa part au sujet du don d'organe. Évidemment, elle se sent directement concernée par le sujet.
http://poumonsroses.blogspot.com/2008/04/semaine-du-don-dorgane.html

Je suis un admirateur anonyme (hihi) de cette femme. Longue vie à toi, Jacynthe! xxx

2 mai 2008

Parlant de spectacle...

Sarah donnera son deuxième spectacle de danse samedi le 17 mai à la salle Rolland-Brunelle de Joliette. Elle commence à avoir très hâte. L'an passé, elle avait été très impressionnée par l'ampleur de la foule, le volume de la musique, etc... Nous avons hâte de voir le changement cette année, car nous avons l'impression qu'elle a tellement grandi et vieilli...

En plus, il y a cette année un garçon dans le groupe de ma fille. Caro dit même qu'il semble avoir un oeil sur Sarah.

*****

Ma fille adore la danse, la musique, les chansons... même la peinture et le dessin. Papa est bien fier d'avoir une petite artiste dans la famille. Si vous avez un jeune enfant qui semble porter vers les arts, je vous recommande fortement de l'inscrire dans une école de danse: c'est une belle formation, avec juste assez de discipline (elles n'ont que cinq ans après tout) mais tout de même en s'amusant énormément.

Aussi, il n'est pas trop difficile de voir ce qu'un enfant veut. Sarah est toujours prête à temps, toujours couchée tôt la veille (c'est à neuf heures le matin) et toujours vite habillée en se réveillant.

Ce n'était pas mon cas lorsque j'ai joué au baseball...

Des fois, nous avons le sens des valeurs ambigu

La semaine dernière, j'ai écouté l'émission de télévision que j'avais enregistré au vol intitulée: Rihanna Live à Montréal. Cela avait joué il y a quelques semaines...

Caro, quelques jours après que l'émission soit "apparues" dans la machine à soucoupe, me demande:
- Est-ce que c'est toi qui a enregistré ça?
Moi:
- Ben oui, moi Rihanna wouuu houuu houuu à chie pas d'marde, pis à Montréal en plus tsé, les spectacles enregistrés le sont très rarement près de chez nous.
Caro:
- À manque don' ben de sexe elle! On dirait un film de cul.
Moi:
- Ben, c'est assez évident dans les paroles de ses chansons, genre...

J'en fut presque tout excité (maudit gars, hein?) mais je me doutais bien que si ça avait été diffusé à la télévision, ça ne devait pas être si osé... Bon, pis il y a trente ans, on trouvait Madonna provocante, mais depuis, on a vu neiger!

Toujours est-il...

J'arrive ici, et un soir que Caro et Sarah était couché, je m'installe comme un vieux mononque cochon avec son film de fesse pour écouter ça.

J'ai trouvé le spectacle très bon. Elle a transformé sa musique vers le rock, avec beaucoup plus de guitare. Ça fait un peu beaucoup plus vivant que sur le disque, plus électronico-dance. Elle a deux choristes et quatre danseurs (deux hommes et deux femmes) en plus des musiciens. Et elle danse elle aussi. Ah, que c'était beau!

Bien sur, le budget n'a pas été mis sur les costumes: le couturier n'a certainement pas eu besoin de beaucoup de tissu pour l'habiller! Elle a quand même changé de vêtements plusieurs fois, toujours assez court et très sexy, mais quant à moi de bon goût pour elle.

Le lendemain, donc...

Moi:
- Où ça le film de cul dans le spectacle de Rihanna? Je n'ai rien vu là que je n'aurais pas regardé avec ma fille? Madonna, elle fait toujours beaucoup de mouvement érotique, et avec un ou une partenaire en plus. Rihanna, à part quelques mouvements du bassin suggestif... Rien pour scandaliser personne...

J'étais pourtant contre les téléphones cellulaires!

Mon patron ayant choisi, pour deux ou trois jambons qui ont abusé, de nous retirer la fonction 10-4, je suis donc allé me chercher un téléphone cellulaire à moi. Je pourrai ainsi recommencer à parler "gratis" avec ma chérie et ma fille. Gratuit est bien évidemment une façon de parler. Maudit évangile que ça coute un bras...

J'aurais bien voulu un Blackberry, mais il n'a pas la fonction 10-4. J'aurais bien voulu un iPhone, mais ce ne sera disponible ici que dans un an, si tout va bien. Et seulement chez Rogers en plus... Snif! Je crois que je m'en viens Mon'oncle gadget, comme mon confrère AP. Parce que je veux aussi un GPS, un scanner (pour écouter les fréquences de polices, entre autre chose). Il n'y a que la radio-satellite qui ne me fait ni chaud ni froid...

Les personnes concernées recevront mon numéro par courriel.