27 mai 2008

Des fois, ça va mal "à choppe"...

8 mai 2008

Bon, il fallait bien une première fois. En fait, je ne suis pas certain, mais je crois bien que ce soit ma première réclamation.

Tout d’abord, en revenant de la semaine dernière, j’avais eu ma glacière qui s’est mise à fonctionner « à claque » mais, comme le nom le dit, lorsque je constatais que le ventilateur ne fonctionnait plus, une ou deux claques et c’était reparti.

Il y eut ensuite ma cafetière, plus précisément ma bouilloire. Depuis quelques temps, elle aussi avait besoin de se faire un peu brasser la cage pour que sa lumière s’allume (signe qu’elle se met à chauffer), ainsi que pour que la lumière de l’interrupteur s’allume (signe qu’il est bien en position Marche). Cette semaine, elle a vraiment lâché! Comme elle ne voulait pas se mettre à chauffer, j’ai dû faire plus ample investigation. Pour découvrir qu’elle a chauffé des entrailles, par l’extérieur, là où ça n’avait pas sa place. La carcasse a un peu fondue. Donc un peu tordue, ce qui l’empêche de fonctionner. Capout donc la bouilloire…

Puis, juste avant d’arriver, heureusement car ainsi je n’ai rien perdu de la nourriture, je me suis rendu compte que le ventilateur de ma glacière ne fonctionnait plus. Les taloches ne la ramenant plus à la vie, je dus me rendre à l’évidence : capout le frigo (heureusement, j’en ai un deuxième qui peut faire office de temporaire; et heureusement bis, probablement qu’un nouveau moteur va réparer le tout en toute simplicité).

Tout ça pour dire que j’étais rentré mercredi (soit le 7 mai). Joe me demanda d’aller livrer ma palette à Sherrington si c’était possible de par le temps. Ce fut le cas, car je suis arrivé chez le client vers quinze heures. Ensuite, j’ai enfin pu casser la croute… car je m’étais pressé un peu afin justement d’arriver assez tôt pour effectuer ma livraison. Une fois rassasié, j’envoyai un message texte à Joe pour l’aviser que je devais passer au garage, à quelques villages à côté.

Pour la semaine suivante, et en fait pour rallonger un peu celle-ci, Joe me donna une livraison pour Saint-Félix-de-Valois. Il m’indiqua aussi que j’irais chargé mon départ de la semaine prochaine à Berthierville, à destination de Lafayette, en Louisiane. Ne le dites pas trop fort, mais je suis prêt à bien des bassesses pour un voyage en Louisiane!

J’accroche donc ma remorque. Avec le connaissement, je constate que le chargement en est un de meubles qui arrivent du Wisconsin, d’ailleurs un client où je suis déjà allé charger. Je sais donc presque assurément où se situe le client où j’aurai à livrer, les magasins de meubles étant somme tout peu nombreux dans un village!

Le lendemain, je me présente donc à l’adresse indiquée. Évidemment, je ne peux pas livré directement sur place. Ils ont un entrepôt juste un peu plus bas sur la grand-route. L’employé qui m’accueille m’indique le chemin.

Je suis attendu pour une heure, et l’homme qui me reçoit sait les détails de mon chargement avec que je lui donne le connaissement, ce qui est bon signe. Je m’attends bien à ce que ça prenne un bon bout de temps à décharger, comme cela avait pris un bon bout de temps lorsque j’avais chargé à l’autre bout. Il s’agit tout de même de deux cents trente neuf meubles différents, tous sortis un à la fois au petit chariot. On m’indique un quai, où je devrai reculer aussitôt que la camionnette qui y est pour ramasser des palettes en sera sortie.

Comme je suis arrivé à l’envers (par le mauvais côté de la rue), je dois donc me retourner afin d’arriver du bon sens (lorsque l’on a à reculer avec une remorque, il y a toujours un côté qui fonctionne mieux que l’autre). J’en profite pour aller ouvrir mes portes.

J’ouvre la première porte. Je constate que le chargement est plein « jusqu’aux portes ». J’ouvre délicatement la deuxième porte. Il y a un meuble tout en haut qui branle un peu. Je vais chercher ma tige-crochet (qui sert à décrocher la remorque normalement), et je pousse un peu sur l’article branlant. Je pousse plus vigoureusement. Il ne bouge que très peu.

Pendant ce temps, la camionnette s’est avancée. Je m’avance donc à mon tour jusque dans la rue, la traversant au complet tout en me positionnant pour le quai. À mesure que j’avance, j’observe à l’arrière que rien ne tombe… ce qui est le cas. Au départ, la cour était en sable avec de légers trous. Devant les quais par contre, c’était asphalté. Alors que je commence à reculer, j’entends un gros « poooouf » très sourd au loin derrière. Un automobiliste, qui attendait que « l’osti d’truck s’enlève de dans l’chemin », baisse sa fenêtre et dit :

- Y’a quelque chose qui est tombé!

Un employé de l’entrepôt sort à la course pour tasser la causeuse de mon chemin! Sti, la causeuse branlante a crissé l’camp en bas du deuxième! Je me sens blêmir…

Je termine la manœuvre de recul, puis je vais constater les dégâts avec le gérant de l’entrepôt, sorti lui aussi pour la même raison. Il me montre les dommages, en fait minimes, mais la causeuse est désormais invendable quand même : le cuir d’un des bras est égratigné sur environ dix centimètres sur dix. À peine, je vous dis! Mais moi le premier je ne l’achèterais pas comme neuve… Je ne suis pas fier de moi.

Je vais téléphoner à Joe, mon répartiteur, pour l’aviser de la situation. Le client fera de même avec son fournisseur. Après nous saurons ce qu’il faut faire. Je demande combien de temps il leur faudra pour vider la remorque, car en plus de « feeler cheap », je suis affamé, et comme par hasard, un Benny est tout juste à côté! Certainement plus d’une heure, me répond-t-on.

Arriver au restaurant, j’envoie un message à Caro, que j’ai « échappé » une causeuse. Voyant sa réponse, je constate qu’elle pense au pire. Je l’appelle donc pour la rassurer que je n’étais pas en dessous de la causeuse lorsqu’elle tomba!

*****

Évidemment, ce sont des choses qui arrivent. Mais pour ma part, je travaille très fort afin de donner le meilleur service possible, dans le meilleur délai possible, tout en respectant les heures de rendez-vous, etc. Alors lorsqu’une telle erreur se produit, ça me mets en beau fusil! Bien sur, après, il est facile de constater que j’aurai préférablement dû ne prendre aucune chance et aller chercher quelqu’un en autorité dans l’entrepôt. Ainsi, eux auraient eu à décider s’il y avait apparence de danger. Alors soit ils auraient décidé de descendre ladite causeuse à la main à l’extérieur, soit ils auraient décidé de la laisser en place en haut. Ce faisant, et la causeuse tombant, c’eut été leur problème!

L’important est d’apprendre de ses erreurs. Croyez-moi, on ne m’y reprendra plus!

*****

Samedi, je cherchais partout un moteur pour ma glacière. J’en ai finalement trouvé un à Woodstock, ON, au TA. Après l’avoir payé, je me suis dit qu’il faut être granole en mausus pour réparer ses objets plutôt que de les jeter pour simplement en acheter un nouveau… en tout cas, c’est ce que le prix des pièces suggère : le moteur coute presque la moitié du prix de la glacière complète! Belle société…

Le soir, avant d’aller au lit, je me suis donc lancer dans la réparation électrique. Malgré un DEC sur quatre ans en électronique, j’étais tout stressé devant la tâche immense à accomplir! Je dois ici préciser deux choses :

1- La confiance en moi n’a jamais été ma qualité première;

2- Ça démontre à quel point je n’étais pas dans ma branche en électronique!

Une fois le couvercle enlevé, j’ai constaté que le ventilateur extérieur était tellement rempli de poussière et de cheveux qu’il ressemblait bien plus à un beigne qu’à un ventilateur! Un peu de nettoyage s’imposait depuis très longtemps je crois!

J’ai donc retiré les deux vis étoiles qui retenaient le support du moteur. J’ai tenté, sans succès, d’enlever le couvercle intérieur afin d’atteindre le ventilateur de ce côté. J’ai donc pris la chance de tirer sur le moteur, en espérant que le ventilateur demeurerait accessible d’une quelconque façon.

Je me retrouvai donc « en remontant », comme dit Mononque Marc. Après avoir « fucké le chien le plus possible » pendant deux ou trois minutes (quand même!), le ventilateur intérieur tenait profondément sur le moteur. Le côté extérieur, beaucoup plus évident, fut assemblé en deux minutes : insérer les fils, les visser dans la barre électrique (vive Coleman), installer le support, brancher l’alimentation pour constater que tout fonctionne (yes!), débrancher à nouveau pour poser le couvercle extérieur, remettre la nourriture dedans et finalement rebrancher!

Laisser pénétrer le sentiment de fierté et d’accomplissement (oui oui, ça ne me prend pas grand-chose!)… Après coup, je me suis rendu compte que la glacière refroidit encore plus que lorsqu’elle était neuve. Ça aura fait du bien!

P.S. : si vous êtes l’heureux propriétaire d’une glacière qui se branche dans l’allume cigarette, retirer le couvercle extérieur afin de nettoyer le ventilateur une ou deux fois par année. Si vous désirez en acquérir une, les Coleman sont mieux faits que les Koolatron…

Aucun commentaire: