31 décembre 2006

Meilleurs voeux!

Joyeux Noël en retard!
Bonne et Heureuse année à tous. Je vous souhaite de la santé, la seule chose qui compte vraiment.

Ne soyez pas trop sage, et profitez de la vie.

12 décembre 2006

Pris dans la tempête!

Il y a deux semaines, sois tout juste après le souper "de noël", je reçois un voyage avec départ de Montréal-Est à destination de North Kansas City, MO. Mon camion étant retourné "tout seul" à Saint-Chrysostome pour cause d'inspection annuelle, je me dois de partir de la maison très tôt. En plus, je devrai faire un arrêt Réinspection à Valleyfield avant de partir réellement pour recevoir mon autocollant de conformité pour l'année qui vient. Je sens déjà, encore chez moi, que la semaine va être longue... Une chance au moins que je n'ai pas demandé à partir dès dimanche matin, tout de suite après le "lendemain de veille"!

Très tôt pour moi en mode travail, soit à 6h00, je suis debout. Réveille la conjointe, puis la fille. Un café, quelques roties et hop, dans l'auto. Nous voilà parti pour l'aventure. Direction Saint-Chrysostome. Temps de route: deux heures et plus, sans compter les bouchons. Nous avons à traverser Montréal. Lorsque nous partons de tôt matin, dans le sens de la circulation, nous choisissons d'aller rejoindre l'autoroute 25 car c'est la seule avec une voie réservée pour les voitures à trois occupants et plus. Comme personne (ou si peu) n'est trois dans son véhicule, nous avons pratiquement toujours une voie pour nous tout seul. Très pratique, à se demander pourquoi il n'y en a pas plus et aussi pourquoi si peu de gens décident de pratiquer une forme ou une autre de covoiturage.

Arrivé au camion, je transfère le bagage dans le camion. À l'intérieur, on m'indique que ma remorque est dans la cours et que je dois arrêter au garage qui fait nos inspections annuelles. Lori, la répartitrice côté retour, m'avise que je dois faire ma livraison assez tôt vendredi, car j'aurai à me rendre à Springfield, MO avant 14 heures. Ça donne presque 4 heures de routes! Ouf! Ça ne laisse pas beaucoup de place à l'erreur. Je décide donc de partir au plus vite. Tournée d'embrassades de rigueur avec les deux femmes de ma vie, et Pout Parti par là. Il est déjà 11 heures.

J'arrive au garage à midi moins deux... en tout cas juste assez trop tard pour que la secrétaire ne soit parti pour diner. C'est elle qui fait foi de tout... elle imprime LA feuille dont j'ai besoin pour rouler après le 30 novembre. On m'indique d'aller voir P.A. en arrière. Il est bien gentil et prêt à "regarder ça" sur le champ, mais il m'explique que si la secrétaire n'est pas là, c'est pas de chance! Bon, au moins ça me laissera le temps de diner moi aussi... De retour à 13 heures. P.A vérifie les deux points pour constater que les défaillances ont bien été corrigé. La première est sur la colonne de direction, la seconde est (sont, en fait) l'état des sabots de frein des roues arrières. Il m'apparait alors évident que le volant a perdu un certain jeu et est beaucoup plus ferme. Pour ce qui est des sabots, c'est probablement un relant de la fois où j'ai glacé les sabots sur ma remorque... ça ne pouvait pas ne pas avoir laissé de trace sur le camion. Le tout a pris un gros cinq minutes! Le mécanicien signe là où il doit, remet à la gentille secrétaire qui entre le tout dans le système de la SAA du Q, imprime ma copie et hop, me voilà reparti.

Pour ce voyage, à la vitesse (ou plutôt à la lenteur!) que j'opère, j'aurais dû être parti disons vers huit heures. Il est déjà passé 13 heures. J'aurai du rattrappage à faire. Au moins, je sais tout ça au moment du départ. Il ne me reste qu'à gérer le tout à ma convenance.

La première journée, sur la passionnante 401, se passe plutôt bien. Il fait beau, je suis en forme, la vie est belle. Je me couche un peu avant là où je l'aurais voulu, mais quand même toujours dans le domaine du raisonnable. Il me restera un peu plus d'une journée de route, mais en prévoyant 2 ou 3 heures pour le matin de la livraison, c'est faisable. Une bonne journée devant moi, mais faisable.

Le lendemain, je passe la douane vers 9 heures. Je suis "dans les temps". La radio commence à annoncer qu'il y a une tempête sur le mid-ouest... beaucoup de neige pour le Missouri. Bon, je traverserai le pont une fois à la rivière. De toute façon, un saguenéen n'a pas peur d'une petite bordée. Mon chemin consiste à aller prendre la US-24 entre Toledo, OH et Fort Wayne, IN, puis vers Indianapolis où je prends la I-70 vers l'ouest jusqu'à Kansas City. La route via la I-80 est à peine plus courte (environ 25 km), mais il faut passer le bouchon de Gary, IN. qui retarderait le voyage de plus de 15 minutes à coup sûr.

Dans l'après-midi, Grenouille me téléphone. Il me demande si je suis dans la tempête. Je réponds que non, qu'il n'a jamais fait si beau, et que tout va bien. Il me dit alors que Martin est arrêté à Joplin, MO et qu'il ne peut plus avancé à cause de la tempête. Je vais surement voir de la neige donc, car la tempête se dirige vers Chicago.

Vers Highland, IL, la pluie se met de la partie. En fait, il s'agit de verglas à son début. Lorsque je m'arrête à Troy, IL, pour une pause, je constate en débarquant l'état du verglas sur le stationnement et le trottoir vers la porte. Sur la route, la température était encore correcte pour circuler, l'eau étant projetée amplement des roues de ma remorque. Je me ramasse un café en me disant que les quelques 100 km de plus que je ferai à partir de là en seront 100 de moins à faire demain matin.

C'est là que la sauce a tourné!

Ce 100 kilomètres m'a pris près de deux heures à parcourir. Dès mon entrée au Missouri, la pluie se changea en neige glacée. Du type qui colle aux essuie-glaces et en fait des manches à balais. Ça nettoie tellement bien un pare-brise, un manche à balai! Au début, j'arrivais à maintenir une vitesse raisonnable. Mais rapidement, malgré le peu de véhicule sur la route, la chaussé devint bosselé, mal dégagé, les sorties parfois obstruées par le "ourlet d'gratte". Tout à coup, ralentissement... et arrêt complet. Je suis en pente montante. J'ai beau être chargé à bloc, je me doute bien que je ne repartirai "jamais" de là. La circulation est paralysée. Accident? Autoroute fermée? Nul ne sait. Le camion devant moi, qui était en train de changer de voie, tente de bouger. Il patine. J'essaie moi aussi de bouger. Je patine aussi. Je sors de ma tête tout ce que je sais des façons extrêmes de "partir" un camion qui patine. Je barre le différentiel, l'entre-deux essieux aussi. Heureusement, nous avons des "3/4 full lock". Par contre, ça patine quand même. Je passe les vitesses une à une en essayant très légèrement de faire bouger le camion. En première. En deuxième. En troisième. En quatrième. Pourquoi pas en cinquième. Oserais-je? Oui, je passe au palier supérieur et j'essaie même en sixième. Rien à faire.

Nous y passons un bon 30 minutes à ne pas bouger. Puis ça finit par redémarrer. Les automobiles partent évidemment les premières. Puis, un à un, les camions gossent, zignent et tataouinent pour finir par réussir difficilement à "s'arracher" et à rouler. Ouf. La camionnette qui me suit finit par voir que je ne suis pas sorti du bois et décide de me contourner. Enfin! Je peux donc reculer un peu pour mieux essayer d'avancer. En quelques essais, je suis parti. Il faut savoir que, parfois, le simple fait d'essayer de démarrer exactement là où nous nous sommes arrêtés peut amener un patinage des roues motrices. Les pneus étant chauds, ils font fondre la neige sous eux et l'eau devient de la glace en peu de temps. À partir de ce moment, ajouter un terrain inégal et bonjour les difficultés!

Malgré le vent, la visibilité réduite, la neige et un peu de fatigue, je réussis à joindre un nouveau "truck stop" tout petit, mais surchargé. De là, il me reste, à vitesse normale, un peu plus de 3 heures de routes pour le lendemain matin. Je règle mon cadran et le cadran de mon téléphone à poche (jamais trop prudent quand la nuit s'annonce courte!). Je me couche ensuite me laissant bercer par la couchette qui tangue au gré du vent. Dans l'état actuel de la température, en tenant compte du décalage horaire et de ma marge de manoeuvre, je m'endors avec la satisfaction du devoir accompli.

Bip... Bip... Bip... Mon réveil crie la torture. J'ouvre les yeux, regarde le mur en direction du cadran intégré de la couchette. Il est bien 5 heures du matin, heure de l'est. Ouf. J'ai une vague impression de ne pas avoir dormi longtemps. Normal: je N'AI PAS dormi longtemps! Je me relève (pour ne pas dire je me palante!) et m'asseoie au centre du lit. Je m'avance et d'un coup j'ouvre le rideau pour voir l'état de la nuit. Horreur! Le pare-brise est givré sur toute sa surface! D'instinct, je sais que ça ne va pas bien. L'idée de me recoucher en m'en "câlissant" est très forte... mais nous sommes vendredi et si je ne peux pas me rendre aujourd'hui chez mes clients (livraison et cueillette), je suis cuit pour une fin de semaine de repos forcé.

Mon professionnalisme a le dessus et je commence donc à enfiler mes vêtements. Je dois sortir mes bottes d'hiver car je n'en ai pas encore eu besoin. C'est la première fois qu'il fait si froid! La première chose qui se produit le matin étant trop souvent le besoin naturel (pensez-y comme il faut!), je dois donc courrir à la toilette. Heureusement, l'éclairage m'indique que l'endroit est ouvert de nuit! C'est déjà ça. Je gagne mon siège et tente de sortir... Tiens, la porte ne s'ouvre plus! J'en profite pour démarrer le moteur. Il part comme un neuf, n'étant arrêter que depuis si peu de temps. M'étant stationné sans trop savoir dans le sens du vent, il y a une couche très épaisse de glace qui recouvre tout le "côté chauffeur" du camion... ainsi que les entrailles de la porte fort probablement. Je dois donc sortir "côté passager"... en enjambant la valise de travail, le sac de pots vides, les boites de canettes vides à retourner, les souliers "d'été" ainsi que tous les papiers relatifs à mon chargement qui reposent entre les deux sièges. Je réussis à me rendre au bord de la porte, que j'ouvre en m'approchant, sans ne rien faire tomber dehors, tout en ne passant pas tout droit afin de ne pas tomber en bas. Ensuite, je peux me retourner en me demandant comment faire, trop habitué à descendre du "côté chauffeur", pour finalement descendre! Ouf, j'ai réussi... et tout ça pour ainsi dire encore endormi.

À mon retour (permettez moi de sauter quelques détails...), je dois entrer de la même façon, par le "mauvais côté" du camion. J'espère que la porte dégèlera avant la fin de la journée! Au moment du départ, je me demande si je réussirai premièrement à me rendre à l'autoroute. En effet, le stationnement n'a pas été déneigé. Il y a donc au moins 10 centimètres de neige partout. Et personne n'étant venu dans la nuit, il n'y a pas beaucoup de traces. Le camion s'élance en douceur. Je me faufile comme je le peux et je réussis à me rendre à la route d'accès, pas vraiment dégagée, qui m'amène à la rampe que j'emprunte pour regagner l'autoroute. Ouf! Ce n'est pas très beau. Mais comme je suis le seul assez fou pour être sur la route par un temps pareil, ça devrait aller. (Précisons que le degré de folie varie énormément entre mon Saguenay natal et n'importe quel état américain. Toute bordée de neige aux États-Unis amène une paralysie complète de la région touchée. Au Saguenay? Ce serait plutôt: Yahooo... Tient ma bière pis t'chèque ben ça!)

Demeurant professionnel, l'enjeu étant d'effectuer la livraison en parfait état, sécuritairement et légalement (notez l'ordre employé), j'entreprends donc mon épopée. J'arrive à prendre de la vitesse, mais pas beaucoup. Le vent est plutôt fort, la chaussée glissante et bosselée. Je sais déjà que je serai en retard. En fait, je n'ai pas vraiment d'heure officielle (lire: rendez-vous) pour la livraison. Mais je sais la distance à parcourir et le délai à respecter pour aller chercher mon chargement de retour. Et ce chargement de retour me demande d'être disponible assez tôt.

En temps normal, dans n'importe quel endroit, dès 5 heures le matin, il est facile de constater que, déjà, certaines gens commencent à se rendre au travail. Plus l'heure avance, plus la circulation augmente. En ce jour de tempête, la circulation reste très minime. Lorsque je constate que la quantité de voiture sur la route augmente, il est déjà 7 heures! Voyant l'indicateur de distance de l'autoroute, je constate que je n'ai pas été très productif. Lucien aurait-il raison? Pfff.

Puis, je dirais vers 7 heures et demi, la circulation s'arrête. Une fois arrêté, je me rends compte que le soleil est bien levé, très haut dans le ciel. Il fait un temps magnifique. Mais je suis arrêté! Mon ancien patron disait que "si les roues ne tournent pas, je ne fais pas d'argent". Un peu après huit heures, comme il se doit, je téléphone au bureau. J'avise Lori, notre répartitrice des chargements de retour, que je suis immobilisé sur l'autoroute, dans la tempête, sans savoir dans combien de temps je serai reparti. Comme je ne sais pas vraiment quand je pourrai être rendu à ma première destination, je ne sais trop quand pourrai-je me rendre à ma deuxième destination. Elle me dit qu'elle fera le nécessaire pour moi.

Commence alors un marathon d'attente très difficile entre moi et la route. Devant moi, je vois une automobile. Devant elle, il y a deux immenses Prévost transformés en Badabago, ainsi qu'une infinie suite de véhicule, tous dans la voie de droite, la seule où deux traces sont déglacées. Il y a bien un ou deux camionnettes qui ont empruntées la voie de gauche, mais vite plus personne n'osa s'y aventurer.

Dans un tel cas, on s'imagine toujours que "ça va réouvrir dans quelques minutes". Alors on commence par attendre en écoutant la radio. Puis, après un temps, on se dit que ce serait utile d'en profiter pour diner (je dine toujours tôt), mais en se disant aussi qu'il suffira de mettre le diner à chauffer pour que la route soit réouverte. Pas cette fois. Ensuite, on allume la télévision à la recherche de quelque chose d'intéressant à regarder. Puis, l'électricité vient à manquer; je redémarre alors le camion pour une heure environ, le temps de recharger les batteries. Le diner est bon malgré tout. Je m'étend un peu après le repas, mais je dois me relever à chaque cinq minutes pour regarder si les Badabago ont bougé.

Vers dix heures, Lori me téléphone pour me dire que mon voyage de retour a été changé pour une autre à ramasser à Kansas City, MO, soit de l'autre côté de la rivière. Une chose de réglé, mais encore faudra-t'il livrer avant. Vers treize heures trente, Jocelyn, mon répartiteur des voyages de départ me demande si je suis toujours au milieu de l'autoroute. Effectivement, zéro mouvement depuis avant huit heures ce matin! Je commence à voir la fin de semaine de repos forcé qui s'annonce.

Vers quatorze heures, la route est enfin réouverte. À deux doigts de la dépression, je redémarre finalement. Jocelyn me recontacte presqu'au même moment. Il me donne un numéro de téléphone cellulaire. Il me permettra de contacter une dame qui m'enverra quelqu'un du département de production pour me délester de mon chargement. La réception est fermée le soir et la nuit, mais la production fonctionne sur 24 heures. J'avise donc la dame que mon arrivée se fera vers dix-neuf heures.

La route était très bien dégagé maintenant, j'allais pouvoir rouler "pleine pine" pour le reste de la distance à parcourir. Du moins je le pensais. L'entretien des routes aux États-Unis étant géré par comtés, celui où la route avait été fermée était parfait. Mon hypothèse étant que la voirie a fermé sa section pour la déglacer à la niveleuse. Le soleil aidant, le travail fut admirablement bien fait. Ce n'était par contre pas le cas des autres comtés. Donc, ça a bien roulé dans les circonstances...

Vers vingt heures, j'arrivai dans la cours de mon client. Un appel à la dame et une heure plus tard, l'employé commençait le déchargement. Comme moi, il avait hâte de terminer. J'étais un surplus de travail pour lui. Par contre, dans un tel cas d'état d'urgence, tous sont conscient de la souplesse nécessaire et sont très coopératif. Je fut donc vide assez rapidement.

Sachant déjà mon voyage de retour, je me rendis de l'autre côté de la rivière Missouri. Après avoir donné mes informations à l'employé, qui a son tour m'indiqua une porte où me positionner, je pu enfin regagner mon lit. Il était maintenant vingt-trois heures! J'ai réglé le cadran pour le lendemain matin, et m'endormit presqu'aussitôt. J'ai senti le va-et-vient dans ma remorque vers une heure du matin, mais je me suis profondément rendormi très rapidement.

Le lendemain, je me suis réveillé avec le cadran, bien reposé. Je suis entré à l'intérieur pour y cueillir les papiers de mon chargement, pour ensuite partir vers la maison, lentement mais surement.

Tout au long de la route dans le Missouri, le paysage était à la désolation. Automobiles et camions enlisés sur le bord de la route, dans les rampes, dans les haltes routières, sur les stationnements... À l'est de Saint-Louis, du côté de l'Illinois, c'était plutôt du verglas. Le paysage était digne de celui du triangle noir d'il y a quelques années, près de Montréal.

La Garde Nationale a été demandé pour le grand Saint-Louis, afin de vérifier si des gens étaient demeurés chez eux, au froid et sans électricité.

Le reste de mon voyage s'est déroulé parfaitement. La semaine suivante, j'ai refait le même voyage de départ, comme pour exorciser cette semaine d'enfer! Au moins, je peux remercier mon équipe de soutien logistique, toujours là et toujours prète à réagir pour défaire et refaire leur plan de voyage.

Après un tel voyage, tous les autres deviennent si facile, si agréable...

26 novembre 2006

Un belle soirée!

Hier soir et ce matin se tenait la soirée des fêtes de notre compagnie de transport. C'était la troisième fois que cette soirée se déroulait depuis l'indépendance de la compagnie, soit le moment où nous avons commencer à transporter sous nos propres permis.

La soirée s'est très bien déroulée. Le menu consistait en un méchoui d'agneau accompagné d'une pièce de boeuf et d'une pièce de porc. Ceci précédé d'un soupe et d'une salade. Arrosez le tout avec une bonne rasade de vin et un soupçon de bière (ou de fort selon la préférence). Remuez vigoureusement par de la danse au son d'un bon groupe jouant de la musique variée. Laissez macérer pendant une nuit à l'horizontal à température de la pièce. Au réveil, saupoudrez le reste des aliments d'un bon brunch. Arrosez généreusement de café. Échantillonez au même moment les visages de tous et chacun pour s'assurer de l'état de santé général des participants. Finalement, se payer la tête de ceux qui doivent partir le jour même... mais il faut bien que la compagnie roule pour que le "party" se paye d'année en année!

*****

J'ai commencé à fréquenter le... gym du village il y a quelques jours. Je suis tellement plus en forme depuis, ce n'est pas croyable!!! Ben oui, moi-même qui s'entraine! J'aime ça et je trouve ça... entrainant, justement. Caro y va depuis un mois, et son amie Mélissa aussi. Caro a perdu beaucoup de poids depuis l'hiver, à force de marcher LA côte du village. Et depuis qu'elle s'entraine, elle a encore élargi son sourire. Caro, tu es belle à voir! Je t'aime! Bravo pour tous les efforts qui tu y mets.

23 novembre 2006

Un répit avant la grande fête.

Cette semaine, j'ai roulé sur une de mes routes préférées, soit la 17 en Ontario vers Sault-Sainte-Marie. Après un tel départ, déjà ravi, ce fut la MI-28 de l'Interstate 75 jusqu'à Wakefield, MI, puis la US-2 jusqu'à Superior, MI/Duluth, MN. Ensuite, l'Interstate 35 vers le sud et la MN-23 jusqu'à Sartell, MN, ma destination finale.

Au retour, Cold Spring et New Brighton dans le Minnessota sont les endroits où je me suis arrêté pour les chargements.

J'ai adoré mon voyage. Les paysages sont très beaux. La route suit longuement le bord de nombreux lacs et croise de nombreuses rivières. Je suis parmi les rares camionneurs qui aprécient vraiment ce coin de l'Amérique du Nord. La plupart évite cette région comme la peste... la simple mention de Sault-Sainte-Marie provoquant chez plusieurs une poussée de boutons! En fait, c'est une bonne chose. À chacun sa route préférée et tous les voyages pourront être livré "lundi matin première heure sans faute"!

Après Grenouille la semaine dernière, c'était à mon tour d'avoir la réputation et la progression de la compagnie sur mes épaules avec ce voyage de départ. J'étais en effet le chanceux qui a reçu le premier voyage d'un nouveau client très important (lire: qui pourrait éventuellement nous donner beaucoup de voyage). Il était donc de mon devoir d'arriver le plus tôt possible à destination, avec ma bonne humeur légendaire et mon plus beau sourire. Le voyage ayant été bien planifié, j'avais tout le temps voulu pour prendre mon temps (ce qui ne signifie pas "perdre" mon temps!).

L'usine était situé sur le bord du Mississippi qui, à cet endroit est à son début et pas très méchant. Contrairement à ce que plusieurs pensent, le Mississippi ne coupe pas les États-Unis complètement en deux. Au nord, il se perd quelque part au centre du Minnessota. Je devrais plutôt dire qu'il nait... Ce n'est qu'au fil de l'eau (c'est le cas de le dire!) qu'il devient de plus en plus gros et méchant. Il faut dire qu'en plusieurs endroits, d'autres rivières se joignent à lui, et cela se mélange en eaux troubles.

Beau fleuve en fait, très beau!

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Et je suis donc de retour et en congé, en attendant le souper annuel des fêtes de la compagnie, ce samedi. Moi et Caro avons très hâte. Ça nous donne, à tous les chauffeur-e-s et aux conjoint-e-s, un moment de répit très aprécié. De plus, ça nous permet souvent de faire connaissance plus amplement qu'un Allo Cé Qui? lancé sur le CB en se croisant sur la 401.

1 novembre 2006

L'émission qui dure depuis toujours...

Dans mon temps, on apprenait à parler anglais en écoutant The Price is Right. J'ai l'impression que cette émission est en onde depuis toujours. En fait, ça fait maintenant trente ans. Si j'y pense, j'avais donc 5 ans lorsque ça a commencé! Donc, presque depuis toujours en effet.

Toujours est-il que toute bonne chose a une fin. Booooooooooooooooooooob Barker... a décidé de prendre se retraite pendant qu'il est encore jeune!

http://www.radio-canada.ca/arts-spectacles/PlusArts/2006/11/01/002-barker.asp

30 octobre 2006

Mon beau pays, bis.

Ah, la désinformation! Ai-je déjà écrit ici qu'il faut diversifier ses sources d'informations pour contrer la transformation ou la déformation de celles-ci par les "convergences" de nos journaux et télévisions?

Donc, en revenant dans l'aire d'écoute de la Première Chaine cette semaine (aidé par la répétition des nouvelles de la fin de semaine par manque de reportages disponibles!!!), j'entendais Charest s'égosiller à l'effet que monsieur Bernard Landry était devenu fédéraliste. Je vous jure, ça sonnait comme ça. Comme la nouvelle disait que le tout suivait la publication d'une lettre dans la grosse presse, je me suis dit qu'en la retrouvant dans Internet, je pourrais mieux me faire une idée (et non suivre la pensée pré-mâchée à la mode!

Ce qui est dit dans le texte est que le Québec a déjà beaucoup d'organisme pour gérer lui-même ses affaires. Dans la nouvelle, Charest disait que le Canada était tant tellement gentil de nous avoir permis de nous développer autant que ça que nous serions fous de le quitter! Pffff.

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Une nation? Yes, sir!

Bernard Landry

L'ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, écrit à l'actuel premier ministre du Canada, Stephen Harper.

Monsieur le premier ministre,

le 24 juin dernier, à Québec, vous avez refusé de reconnaître l'existence de la nation québécoise tout en nous souhaitant par ailleurs une bonne fête " nationale ". Vous avez manqué ainsi une belle occasion de faire preuve de cohérence mais, en tout respect, peut-être aussi de franchise. Vous ne pouvez pas ne pas savoir que le Québec forme une nation: le monde entier le sait ou presque. Lester Pearson, Robert Stanfield et David Lewis le savaient déjà. C'était évidemment avant le négationnisme obstiné d'un Québécois, Pierre-Elliott Trudeau, qui a fait reculer sérieusement la lucidité canadienne en cette matière. Au Québec évidemment, la chose est maintenant consensuelle: René Lévesque le disait il y a longtemps. Jean Charest vient de le redire aux Français avec éclat l'été dernier comme son ministre Benoît Pelletier l'a écrit récemment dans Le Devoir d'une manière assez judicieuse.

Il faut avouer par ailleurs, à votre décharge, que le même Benoît Pelletier, avec une complaisance sans pareille, a tenté l'été dernier de vous excuser en prétendant que le mot nation n'a pas le même sens en anglais qu'en français et que dans votre langue maternelle il ne s'appliquerait qu'à des États possédant la souveraineté complète. S'il avait raison, vous auriez quand même pu reconnaître que le Québec forme une nation en français, une des langues officielles du Canada mais de toute manière, Benoît Pelletier s'est montré mauvais linguiste. Il semble n'avoir jamais remarqué que la reine Élisabeth et Tony Blair, dans leur langue nationale, parlent de l'Écosse comme d'une nation en dépit du fait que les efforts du Scottisch National Party ne l'aient pas encore amenée à son indépendance. D'ailleurs le fameux hymne écossais qui soulève les foules dans les stades est précisément intitulé " Flower of nation ". Il est évident que les Espagnols n'ont pas de problèmes non plus dans leur langue quand ils reconnaissent la " nacion " catalane. N'ayez donc aucune crainte, M. le premier ministre, vous pouvez dans les deux langues appeler notre groupe humain par son vrai nom: une nation ou " a nation ", aucun dictionnaire ne fait la moindre nuance.

Et nous avons tout ce qu'il faut pour mériter cette appellation: bonheurs et malheurs communs, projets et rêves communs, langue officielle et commune de communication publique, culture spécifique plus un fort sentiment de solidarité. En nous désignant correctement, vous feriez preuve de respect aussi bien envers nous qu'envers vos compatriotes du reste du Canada qui ont le droit d'entendre leurs dirigeants parler vrai. Ils ont tout intérêt à être informés de la réalité nationale québécoise telle qu'elle est, surtout que d'après des sondages récents seul un quart d'entre eux considère le Québec comme une nation.

Plus que sociologique

Au-delà de la dérive déjà mentionnée de Benoît Pelletier, je voudrais vous mettre en garde contre une autre qu'il a également commise tout comme l'ont fait aussi Stéphane Dion et d'autres, en toute bonne foi dans certains cas. Plusieurs en effet tentent d'édulcorer la réalité de notre nation en disant qu'elle ne serait que " sociologique " car elle n'est pas dotée d'un État jouissant de la souveraineté pleine et entière.

Cette façon de voir constitue une autre erreur. La nation québécoise possède et contrôle déjà un puissant État-nation, celui-là même que Jean Lesage appelait précisément " l'État du Québec ". Notre État-nation même sans la souveraineté complète est même plus puissant à certains égards que bien des États-nations formellement souverains ne le sont en réalité. Notre État dispose déjà d'importants moyens juridiques et financiers qui supportent des actions cruciales pour notre société dans les domaines de la culture, de l'éducation, de la solidarité sociale, de l'économie, de l'environnement, de la justice, du rayonnement international et nombre d'autres.

Quand Benoît Pelletier se rend, tous les mercredis, au Conseil des ministres, il ne fait pas de la sociologie ou de la science politique, il gère un puissant appareil étatique national de taille plus que respectable. La Caisse de dépôt, Hydro-Québec, la SAQ, la SAAQ, la SGF, instruments que sont loin d'avoir la plupart des pays membres des Nations unies, ajoutent au caractère d'État-nation de notre gouvernement. À tel point qu'au moment de l'indépendance, le Québec, pour exercer les nouveaux pouvoirs et responsabilités qui lui seront alors dévolus,- toutes nos lois, tous nos impôts et taxes et tous les traités internationaux- n'aura en pratique qu'un seul nouveau ministère à créer, celui de la défense nationale qui devrait d'ailleurs s'appeler celui du maintient de la paix. Il a déjà tous les autres, y compris celui des relations internationales, prêts à gérer l'ensemble des pouvoirs d'un État indépendant.

Même les libéraux

Récemment, celui qui pourrait être votre adversaire libéral aux prochaines élections, M. Ignatieff, vous a d'ailleurs pavé la voie puisque non seulement il reconnaît notre nation mais il l'a qualifiée fort judicieusement de nation civique, ce qui est profondément vrai et qui, soit dit en passant, fait ressortir l'absurdité mesquine et délirante des propos de Mme Jan Wong que vous avez si bien dénoncés. Dès sa naissance, notre nation a pratiqué un métissage intense avec les aborigènes d'abord et par la suite avec des hommes et des femmes, venus du monde entier qui se sont joints à elle pour élargir sa diversité et consolider son pluralisme. Notre aventure collective qui fut largement, il est vrai, celle de ceux qu'on appelait autrefois des Canadiens français déborde maintenant et depuis longtemps le cadre de l'ethnicité; elle est véritablement nationale et civique. L'expression " pure laine " ne convient plus vraiment qu'à ce qu'il nous reste d'industrie du textile!

Il y a à peine quelques jours, la section du Québec du Parti Libéral du Canada a également tourné le dos aux fondements même du credo canadien de Pierre-Elliott Trudeau en reconnaissant également notre statut national. Pour eux, c'est un revirement plus spectaculaire encore que s'il venait de vous!

Le temps est venu

Vous voyez, M. le premier ministre, vous avez maintenant toutes les raisons de ne pas attendre, si vous voulez nous souhaiter bonne fête " nationale " l'an prochain de manière cohérente, pour reconnaître ce que nous sommes vraiment, en votre nom et au nom du pays que vous dirigez. Cela ajouterait au dossier de franchise et de droiture que vous avez le mérite de vouloir cultiver et rendrait un énorme service, aussi bien au Canada qu'au Québec et à la vérité. Dans aucune hypothèse, la négation de la réalité ne peut servir de façon durable les intérêts des individus comme des peuples.

Évidemment, dès que cette reconnaissance sera réalisée, il faut que vous sachiez, en toute honnêteté, que vous serez par la suite confronté à la question suivante: pourquoi la nation québécoise devrait-elle se satisfaire du statut de province d'une autre nation et renoncer à l'égalité avec votre nation et toutes les autres? Encore et toujours une question de vérité et de cohérence.

Mon beau pays.

Voici une très belle description de ce qu'est le Québec d'aujourd'hui...
Je l'ai reçu par la liste de distribution du Conseil de la Souveraineté du Québec.

*****

MA PATRIE par Tania Kontoyanni

Je m’appelle Tania KONTOYANNI.
Mon nom et mon visage vous renvoient tous les jours mes origines étrangères
Et souvent vous oubliez que je suis, jusque dans mes trippes, une QUÉBÉCOISE.

Je suis née dans la ville de Québec.
Alors qu’au même moment, une cruelle dictature éclatait au pays de mes parents,
moi, j’avais la chance de naître dans un Québec au bord de « la révolution TRANQUILLE »…
À peine venue au monde, ma patrie m’enseignait que les bains de sang ne sont pas nécéssaires au changement. Ici, on allait faire les choses autrement.

Je suis entrée dans l’adolescence au moment où le peuple québécois revendiquait son identité distincte et tentait pour la première fois de se donner un pays. DÉMOCRATIQUEMENT.

J’ai grandi en ayant le privilège et le droit de célébrer la culture de mes parents, de m’éduquer, de me tromper, de changer de voie, de devenir ce que je souhaitais…
Le Québec a fait de moi une femme libre de ses choix et je me battrai toujours pour qu’il le soit aussi.

Quand je voyage à l’étranger et qu’on me demande : « c’est comment le Québec? »… mon cœur explose de fierté.
Parce que je l’aime!
J’aime ses vastes territoires qui inspirent la liberté.
J’aime me baigner dans l’eau claire de ses lacs.
J’aime emprunter les premières routes de son histoire, en canot.
J’aime le parfum de ses forêts.
J’aime m’apaiser devant son fleuve.
J’aime avoir le vertige de ses hautes gorges, de ses falaises et de sa beauté.
J’aime connaître le Québec de fond en comble, parce que l’on n’aime bien que ce que l’on connaît.
J’aime ses saisons, ses étés luxuriants, ses automnes flamboyants,
ses hivers durs et longs qui nous renvoient à la maison, à l’introspection et…
Oh combien j’aime ses printemps! Quand ça sent le lilas dans les ruelles de Montréal, tous les espoirs sont permis…

Et c’est en ma patrie que je fonde mes plus grands espoirs.
Parce que je vois la jeunesse Québécoise revendiquer sa place dans le choix de nos orientations,
Je la vois se préoccuper d’écologie, d’altermondialisme, d’éducation, de commerce équitable
Je la vois se conscientiser.
J’ai espoir parce que de plus en plus de Québécois troquent leur auto pour leur vélo, recherchent des aliments sains et décrient la surconsommation.
Parce que de plus en plus de Québécois comprennent que la démocratie c’est pas un X tous les quatre ans,
Si ça répond pas à nos aspirations, on prend les rues puis on le critique le gouvernement.
J’ai espoir parce que j’entends encore résonner, sur le sol gelé, les pas de centaines de milliers de Québécois manifestant contre la guerre.
J’entends résonner les pas de la solidarité envers les femmes d’ici et du monde entier.
J’entends encore et toujours notre générosité répondre aux grands drames humains.

J’ai espoir parce que nous sommes une poignée d’irréductibles,
Parce que notre langue est encore vivante,
Parce que la chanson populaire reprend ses propos révolutionnaires,
Parce que nos créateurs, malgré la pauvreté de leurs moyens, sont assez passionnés pour que nos arts et nos lettres fleurissent ici et ailleurs
J’ai espoir parce que nous sommes un « nouveau monde » et que tout est à faire…

Oui, j’ai l’espoir toujours vivant, qu’un très grand courant va se déployer comme le St-Laurent et prendra sa source ici, au Québec.
J’ai espoir que nous élèverons notre voix parmi toutes les nations de la terre et que nous saurons les inspirer.
J’ai espoir que nous préparons à notre manière, « tranquillement », notre prochaine révolution.

Nos forces vives,
C’est la sagesse des Premières Nations et le respect sacré qu’elles vouent à la nature,
C’est la détermination du peuple qui, abandonné à son sort, a réussi à défricher une contrée surhumaine, et fonder notre patrie : le Québec.
C’est le courage de tous ces immigrants qui ont quitté leur terre natale pour un avenir meilleur…
Oui, je le sais que c’est difficile de résister au courant dominant d’un capitalisme sauvage. Je l’entends bien, quand on me dit : « Utopie! Illusions! Idéalisme! »
Mais si le Québec m’a appris une chose, c’est qu’on ne baisse pas les bras, même après la déception !

Chefs et décideurs d’aujourd’hui et de demain,
Entendez-vous la voix du Québec?
La politique du mensonge et du faux-semblant,
La manipulation des masses,
L’indifférence face au destin de l’humanité,
Le Québec ne veut plus les endosser.
Pensez-y dans votre projet de société!

Nous devons, aujourd’hui, rassembler toutes les cultures qui se côtoient chez nous, autour d’un avenir commun.
Nous devons concevoir son image en puisant notre inspiration dans la source même de cette civilisation que les Québécoises et les Québécois ont bâti.
Et surtout, nous devons plus que jamais continuer notre marche vers un Québec qui soit le seul maître de son destin!

Les malheurs de Lulu...

À tous les "de temps en temps", Lucien Bouchard nous sort une nouvelle affirmation plus ou moins biaisée. La dernière voulant qu'on ne soit pas productif au Québec, parlant des employés en oubliant de relativiser avec les industries qui, trop souvent oublient de moderniser leurs usines pendant des années et se réveillent un jour aves des équipements archaïques. Ce n'est pas d'hier, mon père en parlait, à propos de l'usine où il travaillait il y a déjà plus de 25 ans!

Tout ça pour dire que Lucien étant relayé par l'empire de La Presse, il faut bien chercher ailleurs de l'information pour étayer son opinion quelque part au centre des extrêmes. L'autre dimanche, le 22 octobre 2006, j'ai entendu Jacques Parizeau en entrevue à l'émission de Joël LeBigot, qui a offert une autre vision, tout à fait opposé.

L'entrevue de Le Bigot avec Parizeau est disponible ici (allez au 22 octobre 2006): http://www.radio-canada.ca/radio/samedidimanche/entrevues.asp

Et le commentaire de Pierre Dubuc dans L'aut'Journal:
http://www.lautjournal.info/default.asp?manchette=218

25 octobre 2006

La télévision, j'en mange!

Vive l'enregistreur numérique!

Je viens de terminer l'écoute de la série télévisée Au nom de la loi, mettant en vedette Patrick Huard, Jacynthe René et Louis Champagne. Trés bonne série réalisé par Podz, le même qui depuis nous a donné Minuit le soir. J'ai d'ailleurs très hâte au retour de cette dernière cet hiver.

Patrick Huard veut dans la vie être reconnu comme artiste (dans le sens général du terme) et, pour ma part, je suis un fan fini. Peu importe ce qu'il touche, humour, drame, entrevue, au cinéma, à la télévision ou à la radio, je craque.

Il était à l'émission L'autre midi à la table d'à côté, sur la Première Chaine, avec "Lola" Anne Dorval et ce fut une discussion très animée et passionnante.

*****

Cette année, nous avons remarqué, Caro et moi, que tous ceux qui nous écrivent de magnifiques séries télévisées ont fort probablement suivi une formation intensive en "Punch de fin d'épisode". En effet, à chaque émission, à une minute de la fin, quand nous sommes bien "rentré d'dans", que nous voulons savoir un peu plus et encore un peu plus, ben le générique arrive!!! Le tout dans un élan de frustration de coït interrompu... Chapeau à ceux-là... même si c'est un peu frustrant!

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J'ai écouté quelques épisodes de la nouvelle émission de Marie-France Bazzo à la télévision, Bazzo.tv. Le Jounal de Mourial avait dit, après une émission sans aucune perspective comme à leur habitude, que c'était un peu encore de la radio, mais avec une image. C'est un peu vrai, mais il faut toujours laisser la chance aux choses de se placer. J'ai vu les deux premières, et c'est vrai qu'il y avait certains ajustements à faire. Marie-France avait surement un certain "stress de la nouveauté", bien que nous la connaissons comme étant en pleine possession de ses moyens.

Après queques émissions par contre, on peut voir les choses se mettre en place, et tous les participants devenir de plus en plus à l'aise.

Et quel ne fut pas ma surprise de voir, sur son blogue, que Sandra la camionneuse y aura une chronique mensuelle. Bonne chance dans tes nouvelles fonctions!

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Comme le temps me manque, la suite viendra dans quelques temps...

24 septembre 2006

Ma foi, un très sérieux texte sauce Globe and Mail!

http://www2.canoe.com/infos/chroniques/patricklagace/archives/2006/09/20060923-224711.html

Très rigolo, mais bien fait.

Nouvelles en vrac...

Pas de panique, le récit de nos merveilleuses vacances est "en construction" dans mon camion. Cela prendra donc un certain temps avant que je puisse le publier, mais je crois que vous ne perdez rien pour attendre!

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Mon ami Louis m'a téléphoné l'autre matin, alors que j'approchais de Saint-Louis, justement! Nous avons rendez-vous lors de ma prochaine visite à Jonquière. :) C'était comme si nous nous étions parlé la semaine précédante!

J'ai dû usé de ruse. On m'avait dit que "son nom est dans l'annuaire"... mais je ne le trouvais ni dans Canada411.com, ni dans le vrai annuaire en papier chez ma mère. J'ai donc envoyer un courriel à l'endroit où il travaillait jadis. Je me suis dit que dans le pire des cas, ils sauraient comment le rejoindre... Et vlan, le samedi suivant mon téléphone sonnait!

Vive l'Internet!

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La saison des conserves tire à sa fin. En effet, les légumes frais commencent à être difficile à trouver dans les kiosques. Je devrais dire les tomates fraiches... Et comme c'est là notre ingrédient premier... La production aura été très bonne cette automne. Caro a travaillé très fort, et j'ai pu l'aider deux fois si ma mémoire est bonne. Notre installation de brosse se rafine d'année en année, et notre plan pour notre éventuelle maison gagne en précision lui aussi.

C'est si bon de bien manger!

3 septembre 2006

La fin d'une époque, bis

http://www.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2006/08/30/005-saguenay_dry.shtml

Voilà, c'en est fait. Notre boisson gazeuse locale et si délicieuse s'éteint.

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Dans mon temps, j'ai eu la chance de travailler à la Laiterie Lamontagne de Jonquière comme étudiant. Et l'été, la main d'oeuvre supplémentaire des étudiants était employée au département des friandises glacées. Nous produisions sur place les Pop Sicle, Revell et Fudge ainsi qu'une ribanbelle de saveur de crème glacée Lamontagne. Tous les produits qui viennent dans un sac "collé à chaque bout" arrivaient d'ailleurs car ils nécessitent une machine spécialisée.

J'ai donc participé, pendant deux étés, à la fabrication des Pops en boite de 6, 12 ou 24 (ceux pour la vente à l'unité). À cette époque, les méga-boites pour les Loblaws de ce monde n'étaient pas inventées! Puis, à moindre rythme, venaient de temps en temps les Fudge et surtout les Revell. Les bleuets d'environ mon âge se souviendront que "dans not' temps", un Fudge ou un Revell acheté à l'unité au dépanneur était deux fois gros (presque!) comme un dans une boite familiale. En fait, c'était 75 ml et 55 ml. Vous vous souvenez, les gros rectangles pleins et unis? Maintenant, je crois bien qu'il ne s'en vend même plus à l'unité, des petits... ne reste que les affaires à 3,50$ hyper sucrées!

La machine sur laquelle nous les fabriquions était une chaine sur laquelle s'enfilait une quantité innombrable de moules. Ces moules recevaient le jus, le chocolat ou la crème glacée, selon ce que nous fabriquions ce jour-là, puis descendaient dans une saumure maison très froide. Après une quinzaine de pieds au froid, la chaine ressortait les moules, qui étaient aspergé d'eau chaude pour décoller la friandise à l'intérieur. Une pince prenait les bâtons, tirait dessus et six beaux Pops ou Fudge en ressortaient, pour être ensuite trempés dans l'eau afin de donner un beau fini lisse. Lorsque c'était des Revells, ceux-ci étaient plutôt trempés dans le chocolat bien évidemment.

Et laissé-moi vous dire que ce sont les meilleurs Revells jamais mangés dans toute ma courte vie! La crème glacée tendre, un peu comme une crème-molle à la crèmerie, et le chocolat encore tout chaud. Tout simplement délicieux. Et le pire, c'est que la crème glacée au début de la journée mettait toujours un certain temps avant d'arriver à la température idéale pour son cheminement dans la tuyauterie. Cela occasionnait à la sortie une variation de l'intensité (si on peut dire) et une fois dans le moule, la quantité pouvait être très variable dans les premières minutes. Donc, les premiers Revell à se présenter à nous variaient en format de "tout juste assez pour que ça tienne sur le bâton" jusqu'à "tellement gros qu'on a peine à y voir un bout de bâton qui en sort"!

Malheureusement, ceux-ci étant hors-norme, nous ne pouvions pas les mettres dans les boites!!! Ah nooooooooon! Alors ce sont ceux-là que nous mangions!!! Succulent avantage social!

Pour finir avec la fabrication, une fois trempée, la friandise tombait dans un sac ouvert d'un bout (ceux qu'on soufflait pour faire décoller) et glissait sur un tapis roulant. Au bout, nous n'avions plus qu'à les mettre soit dans les boites de 24 pour ceux à l'unité, ou soit dans la machine emboiteuse et à appuyer sur le bouton pour que tout se fasse tout seule. Une autre personne plaçait les boites dans une plus grosse boite qui était envoyé au congélateur.

Toujours est-il qu'un beau samedi matin de congé, alors que j'étais au camp à Lavoie (mon oncle Marc, son camp dit Du Couteau de Poche est situé sur la ZEC de la Lièvre, au Lac Saint-Jean), la radio annonce que la Laiterie Lamontagne a brûlé dans la nuit. Le travail s'envola en fumée... J'ai pu continuer à travailler pour le nettoyage des lieux pendant l'été suivant. Et encore une été ensuite dans le nouveau congélateur tout neuf.

*****

Tout ça pour dire que suite à cet incendie, la si bonne créme glacée Lamontagne fut produite à Québec par la Laiterie Laval, mais la recette ne fut pas tout à fait respecter, le goût n'y était plus vraiment, les gens ont graduellement cessé de s'en procurer, et ce bon produit régional a fini par disparaitre.

Même chose pour le Saguenay Dry. Le pain Rayon Soleil, surtout le pain Genre cuit sur la Sole, donc mon père raffolait tant, a subit le même sort suite à l'achat de la compagnie par Gailuron, maintenant POM. Le Red Champagne, autre boisson gazeuse, est toujours rescapée parce qu'un embouteilleur de Québec (je crois) en a récupéré les droits de production suite à la fermeture de la compagnie. Ce serait bien pour le Saguenay Dry, mais je ne crois pas qu'une compagnie comme Pepsi soit prête à lâcher le morceaux.

Vive l'achat de produit local! :)

P.S.: je suis en train de découvrir les boissons Kiri, faites ici pas loin. :)

29 août 2006

Le monde de l'automobile.

Deux lectures intéressantes concernant le monde de l'automobile:

Pour ceux qui en doutent, les moteurs diesel sont très économiques, et moins polluants qu'avant... et bientôt moins que ceux à essence.
http://moteurnature.com/actu/2006/moteur-diesel-bluetec.php

Du même site européen, un autre article nous apprend que les accessoires sur les moteurs d'automobile sont de moins en moins mécanique (donc toujours en fonction) et de plus en plus électrique (donc en fonction seulement au besoin). La consommation s'en trouve amélioré, et la pollution diminué.
http://moteurnature.com/actu/2006/moteur-electrique.php

Intéressant de voir, dans le premier lien, que le moteur à essence exemplaire est celui de la Golf.

Le National Post fait encore des siennes...

Alors les réactions se font entendrent... en voici une de Biz, de Loco Locass! C'est gars-là voient vraiment beaucoup plus loin que Libérez-nous des libéraux!!!

http://www.ledevoir.com/2006/08/15/115877.html

14 août 2006

De retour au travail.

Je reviens de ma première semaine de travail, après deux semaines de vacances merveilleuses passées avec ma belle famille. Nous nous sommes vraiment reposés. Nous avons pris "ça" "ben mollo" pendant 15 jours. Nous avons déambulé aux portes de la Gaspésie pendant 4 jours, et campé au bord du Lac (Saint-Jean, bien sur!) pendant trois jours. Le tout emrobé de visites chez maman, qui était bien heureuse de pouvoir s'occuper de Sarah à son goût! J'ai commencé la rédaction des nos aventures; je pourrai donc les publier aussitôt que possible...

*****

Le retour au travail c'est donc très bien déroulé, mieux que les années passées j'en suis sur. Je devais vraiment être mieux reposé! Je suis allé dans le Wisconsin, précisément à Eau Claire et à Burlington. Seul point négatif, je n'ai pas pu passer via Sault-Sainte-Marie! Il me semble que ça m'aurait fait du bien... mais je dois bien être le seul à penser comme ça. Tous les camionneurs que je connais font des boutons simplement à l'idée de mentionner le nom de Sault-Sainte-Marie!

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Aujourd'hui et demain, selon les plans originaux, nous devions allé au Zoo de Saint-Édouard et camper sur place. La météo n'étant semble-t'il pas vraiment favorable, la sortie a été remise à plus loin dans la semaine, et je devrai passer mon tour pour cette année.

Cela nous a permis a tous et toutes de faire notre première visite au Festi-Force de Saint-Jean-de-Matha. En fait, Caro, Sarah et Colette y était allé hier, mais avec le froid, il n'y avait que peu de gens sur les lieux. Aujourd'hui par contre, le soleil était au rendez-vous et la population aussi. Les hommes fort s'en sont donné à coeur joie, au plus grand plaisir de la foule.

En lisant le programme il y a quelques temps, je me demandais bien quel était le but d'un tel festival. Et pourtant, que d'émotions! Nous avons vu la compétition de brouette, où les hommes doivent avancer une brouette sur vingt pied. La brouette est de plus en plus pesante... pour finir à 1500 livres!!! Moi qui ai de la misère a avancer une brouette normale avec un peu de terre dedans... ouf! La compétition suivante consistait à lever une boule de 100 livres sur une tour d'environ 4 pieds de hauteur, puis de passer à la boule suivante, celle-là de 150 livres, puis une troisième de 200 livres! Tout ça deux par deux, et chronométré! Vraiment en forme les hommes! Bravo. À notre propre surprise, très fortes en émotions, ces épreuves!

Au travers de tout ça, il y avait, à l'autre bout du terrain, les jeunes filles qui avaient gagné le concours de chant qui s'exécutaient pour notre plus grand plaisir. Seulement un peu dommage que tout se déroule en même temps, alors on ne peut pas être partout à la fois!

Et pour agrémenter le tout, des kiosques nous permettaient de déguster des saucisses, des crêpes bretonnes au chocolat préparé par un togolais du Québec :) , des hot-dogs-poutines-patates-etc; d'autres étaient occupés par des artistes, et il y avait évidemment quelques manèges pour agrémenter les enfants! Bref, un bel atmosphère de fête forraine du bon vieux temps. À souligner que personne n'en a profiter pour nous égorger en vie (lire: pas tellement cher!!!). La journée s'est terminer par un souper-spaghetti très agréable.

J'espère que je serai de retour à temps pour les fêtes gourmandes de la fin de semaine prochaine!!!

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Comme quelques temps se sont écoulés depuis le début de ce message, je dois ajouter que je ne suis pas arrivé à temps pour les fêtes gourmandes de Saint-Jacques. Caro et Sarah y sont allés et, malgré la pluie, elles ont bien aimés leur visite. Elles ont pu découvrir divers produits fait, je devrais dire poussant, dans la région de Lanaudière. Quant à moi, je me réessais l'an prochain.

27 juin 2006

Les piscines sont ouvertes!

Tiens, aujourd'hui, nous avons, ma famille et moi, été à la piscine. Deux fois plutôt qu'une même. Et l'eau était froide comme ça ne se peut pas. Avec tout le temps que je mets à m'y insérer, j'ai eu droit à quelques commentaires... désobligeants! Que voulez-vous? Je n'ai plus vingt ans... je me les gèle!

C'était drôle de voir aller Sarah dans la piscine du village... On aurait dit qu'elle n'avait jamais mis le pied à l'eau. Elle qui l'an passé nageait comme un poisson! Elle était maintenant traumatisée à l'idée d'entrer dans l'eau. Au moins, avec la patience de maman et la confiance en son papa, elle a vaincu sa peur momentanée. Ouf, nous étions soulagés.

Ensuite, nous sommes parti à la recherche de la fraise en son champs. Vu l'heure de notre départ, nous avons décidé d'improviser un pique-nique pour le diner. Une visite chez notre épicier de confiance ajouta sandwichs, fromage, fruits, jus et chips à nos bagages. Restait à trouver un endroit adéquat.

Après avoir visiter une première ferme, nous avons trouver un minuscule parc municipal dans le village de Sainte-Marcelline. Le parc étant situé aux abords d'un étang créer par un petit barrage d'un ancien moulin, nous avons eu la compagnie de deux canards pendant tout notre repas. Je crois qu'ils s'attendaient à recevoir de la nourriture de notre part! Peine perdue pour eux.

Nous avons ensuite visité une autre ferme de fraises, pour finalement en acheter un seul panier dans un kiosque où la dame qui vend est la même qui garde Sarah à l'occasion. Un peu cher, mais tellement bonne. On en a mangé la moitié en dessert avec de la simple crème, et le reste est allé en confitures. Il reste deux semaines aux "temps des fraises" alors la saison des confitures devra se dérouler assez rapidement.

Nous nous sommes ensuite prélassés devant Ma maison Ro-Na pour la finale, où nos favoris ont remporté le jeu. Quelle vie palpitante menons-nous! ;)

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Hier, m'étant fait "mettre dehors" par ma tendre moitié, je suis parti à l'aventure avec ma fille. Nous sommes allés ensemble visiter mes amis Geneviève et Patrick, à Trois-Rivières, que je n'avais pas vu depuis près de cinq ans! Ce furent de belles retrouvailles physiques... parce qu'on se parle régulièrement par l'Internet.

À notre arrivée, Sarah, qui venait tout juste de se réveiller, était gênée et colleuse du papa. Elle est comme moi pour ça, quand elle se lève, elle est mélangée pendant quelques temps avant que le cerveau se mette à fonctionner! Ça n'a pas pris longtemps avant que Geneviève ne réussisse à la "mettre de son bord"... avec dessins et friandises! Ensuite, elles avaient l'air des deux meilleures amies du monde. Belles à voir!

Geneviève, comme je te l'ai dit, nous nous reverrons avant cinq ans cette fois. :)

9 juin 2006

Un peu de tout!

La semaine dernière, je me suis payé le Colorado. J'en suis encore ébahi. Quel bel endroit! Je suis allé livrer des formes de béton en stryromousse. Ce sont des formes pour faire tous les murs de la maison, alors quand tu as coulé le béton dans ladite forme, il ne te reste qu'à la recouvrir par en-dedans comme par en-dehors et ça donne une maison.

J'ai laissé la moitié de mon chargement chez le client, dans la ville de Denver. Étant arrivé tôt, j'ai pu y magasiner et m'y trouver une connection Internet. Le lendemain, bien reposé, je me suis donc présenté chez mon client. Ils ont débarqué la moitié des paquets. Le reste, je devais le rendre directement à un chantier pour une nouvelle maison! Le client-vendeur a téléphoné à son client pour avoir les directions exactes, il m'a même imprimé des cartes, et il m'a suivi jusque là-bas, pour pouvoir vérifier que tous les morceaux du chargement correspondait à ceux facturés. C'est que c'était quand même à près de quatre heures de route!

J'ai donc pris la route des montagnes entre Denver et Carbondale. Ça monte et ça redescent, c'est d'une beauté... exceptionnelle. Je l'avais déjà dit la fois où je suis allé à Salt Lake City, "Y'a d'quoi r'virer fédéraliste!" mais ne vous en faites pas, je suis fait plus fort que ça! Tu montes avec la rivière sur la gauche, et plus tu montes, plus la rivière diminue de débit et de largeur. Une fois rendu sur le descendant, une autre rivière coule, et cette fois de très petit ruisseau, elle s'amplifie à en devenir tout un torrent. Il y avait encore de la neige sur le toit des montagnes.

Le quartier où j'ai livré était constitué de plusieurs maisons entourant un terrain de golf. Toutes de très jolies châteaux. Il y en a certainement qui en font, de l'argent!

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Cette semaine, j'ai fait un bout de "Speedy Gonzalez"! Comme j'ai voulu étirer le congé après une grosse semaine (le Colorado-Texas), je ne suis parti que mercredi. Et comme je reste loin du bureau par choix, je pars toujours tard. J'étais donc "dans l'jus" avant même d'arriver au bureau! Ce matin, j'ai donc dû faire un effort pour livrer dans un délai raisonnable afin d'être capable de récupérer mon voyage de retour à temps. C'est quand même vendredi! J'avais tout de même une maudite hâte d'être chargé pour enfin pouvoir souffler un peu.

À mon arrivée, la dame me dit: ton voyage n'est pas prêt, la machine a brisé cette semaine alors on a du retard, on pourrait te charger demain. Pas de troube madame, ça fait même mon affaire! Alors au lieu d'aller souper, je me suis chercher une connection Internet... après avoir constater que le concessionnaire Harley a déménagé depuis mon atlas, qu'il ne semble pas y avoir de Hooters malgré qu'il y a une méga université et que le cinéma n'a même pas un navet assez intéressant pour que j'y pose mes fesses.

Tout ça pour dire que je coucherai ici ce soir. Pour mon plus grand bonheur...

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Au cours de la semaine passé, la police montée a fait son travail et a ainsi capturé une quantité de méchants garçons qui s'aprêtaient à faire des mauvais coups. En entendant Stephen Harper pavoiser, j'ai cru entendre Georges Bush lui-même!!! Vraiment monsieur Harper, vous me conforter dans mes choix politiques. Et j'espère que les québécois (de la région de Québec) vont s'apercevoir de leur erreur. Plusieurs tiers-partis n'attendent que ça, des votes de protestations! Mais de grâce, ne donnont pas un gouvernement majoritaire à ces conservateurs!

Pendant ce temps, certains commentateurs du côté états-uniens se font aller la margoulette en propageant que le Canada est un nid de terroristes...

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J'ai pu essayé mon automobile cette fin de semaine. Wow, le Bleu est pour nos besoins un choix excellent! Je capote. Beau, confortable, économique, tenue de route impressionnante et puissance incommensurable! Et pendant que je retournais au travail dans mon Étoile de l'Ouest, Caro de son côté est allé faire une surprise à Mamie Nicole. Sarah ne lâche pas sa grand-mère qui en est bien contente. Nous n'y étions pas retourner depuis les fêtes de fin d'année, avec tous les aléas de la vie et du Blanc... on se manque donc tous les uns les autres!

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Je commence à avoir sérieusement hâte aux vacances. Nous allons en profiter pour visiter un peu le canton élargi... le tout dans une savante improvisation comme seul une tente peut nous le permettre. Le repos sera bien sur très mérité de la part de tous et chacun...

29 mai 2006

C'est l'fun, tu vas partout...

Un jour, quelqu'un m'a dit: "c'est l'fun ton travail, tu vois tout plein de choses partout".

Voici donc ce que j'ai fait depuis hier...

Après avoir roulé ce qu'il me restait à rouler, je suis arrivé à Denver vers midi. J'avais pris soin de déterminer vers quel relais de camion je poserais mes roues. Tiens, c'est la rue Quebec (je leur pardonne d'avoir omis l'accent!). Les québécois, du temps où nous étions encore les canadiens-français, ont vraiment laissé des traces partout en amérique. Je serais curieux de savoir à quel moment et pour quels raisons ce boulevard à reçu ce nom.

Le premier relais me donne le ti-coupon qui m'indique que si j'y reste, ça va me couter 12$ pour la nuit. En fait, c'est mon patron qui paye, mais quand même. Je me stationne, j'essaie de trouver une connection Internet à squatter, peine perdu. Je cherche avec mon atlas si un concessionnaire Harley ne serait pas dans les parages... non plus, ils sont un peu en retrait dans les banlieus!

Je vais donc à l'intérieur pour constater que "y'a rien qu'un TA pour ressembler à un autre TA!". Comme en prenant la sortie j'ai vu qu'un centre commercial était en construction de l'autre côté de la sortie, je me dis: belle place à aller! Après environ une heure, je quitte donc ce stationnement pour faire une ronde dans les environs. En sortant à l'intérieur de deux heures, le stationnement reste gratuit.

Je reprends donc la rue Quebec vers le sud. Une panoplie d'hotel la borde des deux côtés. Il faut mentionner que je ne suis pas si loin de l'aéroport, dixit la carte. Un regroupement commerciaux, sous le nom de Square Quebec, est sur la gauche. Tout est très récent, parfois pas tout à fait terminer. Plus j'avance, plus le nombre de voie diminue. Arrivé à une seule voie, je me dis que devant moi, ça ne peut qu'être résidentiel.

Je décide donc, au pif-o-mètre, de tourner à gauche, à la première intersection qui porte le nom de boulevard. Je roule un bout, puis une autre gauche sur une rue qui semble débouchée sur quelque chose. Wow, sur la droite, il y a un genre de parc, mais en fait ça ressemble à une plage sans eau. Oui oui, il y a filet de volleyball, troittoir, table à piquenique. Plein de gens prennent une marche dans le sable, en profitent pour jaser... il ne manque que l'eau!

Après une autre gauche lorsque devant moi il n'y a plus de possibilité d'avancement, je rejoins donc la rue Quebec afin de retourner d'où je viens. Je me rends donc au premier centre d'achat, celui qui n'est vraiment pas terminer. En fait, seul le cinéma et les trois grandes surfaces sont complétés. Comme j'ai toute ma cambuse à stationner, je dois chercher un endroit approprié. Avez-vous déjà remarqué que les nouveaux stationnements sont très étroits, avec le plus de terre-pleins possible? N'importe quel camionneur vous le dira! C'est très difficile parfois de se rendre là où nous allons livrer, alors que dire de se stationner pour aller magasiner?

Évidemment, l'endroit le plus facile serait près des quais de déchargement. Dans ce cas-ci, c'est tout juste si il y a de la places pour un camion par porte... et si tout le monde arrive en même temps, comme c'est si souvent le cas? Encore au pif-o-mètre, je sonde les entrées pour automobiles, puis je trouve enfin (c'était l'avant-dernière entrée!) celle où je sent que "ça va aller". Reste à me poser quelque part. Impossible d'utiliser une dizaine d'espace pour auto en sens contraire, les terre-pleins me bloquent l'accès. À certains endroit, je vois des traces de bouts, ainsi qu'un méchant trou, qui indique que quelqu'un a eu moins de scrupule que moi et est reparti avec le gazon! Maudit camionneur!!!

Alors que j'allais me décourager et changer d'idée, je tourne sur ma gauche et voilà, deux belles rangées de stationnements automobiles qui bordent la voie principale. Je me tasse sur un des côtés, et me voici en mode magasinage.

Un téléphone à la maison, et ma Caro me donne sa liste d'achat: - tsé la crème là, bon ben aux États, il y a de quoi dedans que celle ici n'a pas, alors elle est meilleure... j'en veux deux bouteilles! - Ah? ça doit être cancérigène ou quelques choses dans le genre... nous, on n'en utilise plus!!! - Pis du papieur à dépliant, moins chère que celui à photo. - Je vais voir ce que je peux faire.

Le premier magasin où je pose les pieds est Bass Pro Shops www.basspro.com On pourrait qualifier cette chaine de Club Presse de la pêche et chasse (c'est plus difficile à dire que chasse et pêche hein?). Immense. En même temps presque un musée. Des animaux empaillés trônent un peu partout dans le magasin, un bassin d'eau avec des immenses poissons que je n'ai jamais vu (bon, pas difficile, je ne pêche pas!), etc, et ce sans fin. Beaucoup de vêtements, tout ce que vous pouvez imaginer, et même plus, en couleur camouflage, y compris des meubles "normaux", des meubles de camp en bois rond, tout ce qu'il faut pour la pêche, la chasse, le camping, incluant les bateaux, les quads, un restaurant et un café. J'avais presque le goût de r'virer pêcheur et/ou chasseur, mais assurément le goût de sacrer mon camp dans l'bois en camping!

Ensuite, une visite au Circuit City. Imaginer un Future Shop avec moins de bonnes affaires dedans... il ne resterait plus grand chose. C'est ça un Circuit City. http://www.circuitcity.com/ccd/home.do Ah c'est vrai, ils ont acheté nos défunts Radio Chaque! Au moins, à La Source, il y a encore beaucoup de produits. Comme c'est en plein le genre de magasin qui me met l'feu, je cherche rapidement le coin des papiers, et comme je le croyais, c'est à peine si ils en ont, alors encore moins celui spécifique que nous cherchons.

Je vais donc chez Target (qui ont acheté La Baie et Zellers récemment) pour y faire mon Métro. Deux sacs de pommes, un sac de carottes, un bloc de fromage, et deux bouteilles de tite crème pour les piqures de bebittes. Pardon madame? Non, pas trop pesant les sacs, je m'en retourne au camion... qui s'est passablement éloigné. À chaque magasin, immense lui-même, je me suis éloigné de mon profit. J'ai donc toute une marche, pour ne pas dire un marathon, pour rejoindre mon camion. En plus j'ai faim... un regard au coupon de la caisse: 18 h 00 (heure des montagnes). Ça fait 20 h oo, heure de mon estomac, je peux bien avoir faim!

Vite, au Sapp Bros, pour un bon souper. La salade Santa Fe s'est fait attendre, le poulet devait courrir dehors. Mais ça en a valu le coût!

Voilà, c'est un genre de conception de "voir plein de choses"... Encore faut-il pouvoir stationner le mastodonte qui me sert de maison!

Et demain matin, j'effectue mes livraisons et je repars vers d'autres aventures. J'ai bien hâte de voir vers quel côté je vais me diriger.

28 mai 2006

21 avril 2006

Après un arrêt-toilette à Charleston, MO, je savais que mon temps sur l'autoroute s'achèverait dans quelques kilomètres. À la fin de l'I-57, au lieu de prendre l'I-55 sud comme je l'ai fait si souvent, je continuai tout droit sur ce qui devint la US-60 jusqu'à Poplar Bluff, AR. J'avais emprunté cette route lors de mon "entrainement américain" il y a de cela 9 ans maintenant, parce que c'est la route sans-balance pour joindre Charleston, MO et Little Rock, AR. Depuis, la US-60 a été transformé en quasi-autoroute. On peut le voir comme un défaut ou comme une qualité, mais les américains ne posent pas trente-six questions avant d'élargir une route. "Tassez-vous de là, on va passé la nouvelle route ici!" Arrivée à Poplar Bluff, il y a une voie de contournement. J'y ai pris la US-67 sud en direction de l'Arkansas. Cette route est presqu'entièrement à quatre voie elle aussi.

Tout de suite après être entré en Arkansas, j'arrive à Corning. Je prends la US-62 vers l'ouest. Pour un temps, les deux routes sont unies en une seule. Le nord-est de l'Arkansas est montagneux et parsemé de forêts. Très beau. Quelques villages typiques parsème la route. Arrive Pocahontas, où les deux routes se séparent et la US-62 continue vers l'ouest. À Imboden, le plaisir commence. À vrai dire, être en moto le plaisir commencerait. En camion, ce n'est pas de tout repos. Il me faut demeurer extrêmement attentif. La route devient très montagneuse, très "en courbes" aussi. Sinueuse à souhait! Un pur bonheur de motocycliste! Il va falloir que je revienne à deux roues dans ce coin!

Arrivé à Ash Flat, je vois facilement mon premier client, une célèbre grande surface. Je me faufile jusqu'à la réception. Le préposé était à vérifier sa commande de croustilles. Il me redirige vers "la cage" à l'extérieur pour y descendre mes canoës. Je me refaufile donc à travers le stationnement pour mieux revenir du côté opposé du magasin. Voyant deux hommes qui semblent m'attendre (ou se demander: "tchèque le cass a'ec son truck, où s'qui s'en va, veux-tu m'dire? c'est selon), je m'arrête (de toute façon, je ne peux plus avancer!) et je vais les voir pour savoir là où ils me veulent. "Juste là, comme ceci, par là... ah pis reste donc où tu es!" finissent-ils par me dire. Par chance, parce que je n'avais pas vraiment fait attention, ni plus le client d'ailleurs, leurs canoës sont en arrière. Vite dit, vite fait, je suis prêt à reprendre la route.
Je vérifie la distance à parcourir de même que les chemins à emprunter pour me rendre à Branson, MO. 220 kilomètres, via la US-62 ouest, la AR-5 nord, qui deviendra la MO-5, la US-160 ouest et la MO-76 ouest, qui m'amènera à Branson. En ville, je prendrai le boulevard Tanger sur ma droite, et voilà! Un appel au bureau me confirme que le client est ouvert jusqu'à vingt-et-une heure ce soir. Ça me laisse tout mon temps. Par chance, parce que question montagnes et courbes, j'ai été servi. Deux fois plutôt qu'une. À la recherche d'un endroit pour casser la croûte, je me suis arrêter à Mountain Home, tout juste avant de bifurquer sur la AR-5. Devant moi, la police, les pompiers et les remorqueuses étaient à ramasser ce qui restait d'un accident.

Après un bon repas (merci chérie), je reprend la route. Je vois bien avec le temps que j'ai pris pour faire ce premier bout de chemin, que mon estimation de départ (3 heures pour 220 km) devra être revue à la hausse. La route 5, tant en Arkansas qu'au Missouri, est très étroite. Par chance, je n'en ai pas pour longtemps. Tellement qu'aussitôt entré dans le Missouri, après quelques détours et un seul village, la US-160 apparait. Je la prends vers l'ouest. Celle-ci n'est pas très large. Je constate que les routes US à deux chiffres sont pour la plupart des quasi-autoroutes, mais celles à trois chiffres sont plutôt des routes de secondes zones. Là encore, je suis servi en fait de montagnes et de courbes. Définitivement, un endroit à revisiter en moto. J'en ai d'ailleurs croisé quelques-unes. Trop peu pour la qualité du secteur.

À Forsyth, je prends la MO-76, toujours vers l'ouest. Depuis mon dernier repas, je n'ai pratiquement vu que de la forêt, des montagnes, quelques fermes du côté Missouri... la grande nature, quoi! D'une beauté...

Arrive enfin Branson. Sur l'I-44, nous voyons des dizaines de publicités pour les spectacles de Branson. J'étais bien curieux de voir ce que la ville aurait l'air. Arrivant de l'est, j'entre par la ville de Hollister. Il y a un pont à traverser pour atteindre Branson, dans la vieille partie de la ville. D'en haut, le lac Taneycomo est un très beau plan d'eau. Beaucoup de bateau semble en profiter l'été venu. Les différentes marinas sont pleines. Sur le bord de l'eau, il y a un camping (était-ce un stationnement?) qui est rempli à craquer de Wanabago. Cette ville a choisi le tourisme comme industrie à n'en point douter! Je monte la côte devant moi presqu'avec difficulté. Mon tout petit mais pesant chargement de plomb donne du fil à retordre à mon cher Mercedes! Lentement mais surement, le camion monte la côte avec aplomb.

La nouvelle partie de la ville est situé du côté ouest de la US-65, qui traverse la ville du nord au sud. Cette partie est très montagneuse. Sur les 3 kilomètres qui séparent la US-65 du boulevard Tanger, j'ai pu voir tout l'attirail du quartier touristique: les hotels, les salles de spectacles, les restaurants, les kiosques touristiques, les magasins en tout genres, les postes d'essence, etc. Ça m'a fait penser, bien que je n'y ai jamais mis le pied ni la roue, à Las Vegas, où chaque casino a son spectacle à long terme (nos québécois sont en dessous de plusieurs d'entre eux!). À Branson, chaque hotel a son spectacle permanent. Par contre, on ne vous extorque pas avant ou après!!! Ces jours-ci, c'était le début du spectacle de Pam Tillis. Le prix était même réduit à un niveau ridicule sur présentation d'une preuve de résidence dans les environs en guise de remerciement pour les résidants permanents.

En tout, j'aurai mis trois heures et quarante-cinq minutes pour atteindre mon client. Le centre commercial où il est situé n'est vraiment pas sympathique aux camions pleines grandeurs (truck friendly). Je me suis accroché à peu près partout, à chaque fois où je devais tourner! Toujours un peu trop serrer. Bravo à l'ingénieur qui a conçu ce stationnement sur un centre commercial à fort débit sans penser que ces commerces auront besoin d'être ravitaillé de temps à autre! Je trouve la boutique de mon client, évidemment la dernière au fond dans le coin. Je m'amène à l'arrière, côté camion, et je sonne à la porte. Une éternité plus tard, l'homme qui me répond me dit qu'il est seul dans le magasin et qu'il préférerait que j'amène mon camion en avant, comme ça il pourrait garder un oeil sur la porte tout en ramassant ses kayaks. Je refait donc le tour du stationnement, en m'accrochant partout, pour arriver "du bon bord". Je dépile ses huits kayaks que j'emmène à l'arrière de la remorque afin que lui puisse les ramasser. Le tout se fait dans une quinzaine de minutes. Signer ici, la copie est à moi, les autres sont pour vous, merci, bonne soirée. J'en profite pour jeter un oeil dans sa boutique, puisqu'on en a pas chez nous des comme-ça!

Je dois ensuite ressortir de la ville pour me rendre à mon dernier arrêt, Fort Smith, AR. C'est un client régulier, mais c'est la première fois que j'y vais. Par contre, il est situé sur la même rue que notre autre client régulier, chez qui j'ai souvent ramassé un chargement de retour. De Branson, je rejoins donc la US-65 que je prends sud. C'est une quasi-autoroute, et le bout qui ne l'est pas est en grand travail de contruction. D'ici la fin de l'année, ou de la prochaine tout au plus, ce sera complété! Là encore, la route est très tortueuse, un vrai délice pour deux roues. Au village de Bear Creek Springs, je prends la US-412 vers l'ouest jusqu'à Alpena, où elle se sépare de la US-62 pour poursuivre plus au sud de cette dernière. Cette route est assez étroite, et toujours bien garnie en montagnes et en courbes. Arrivé à Huntsville, je fais une courte pause toilette avant d'entreprendre la AR-23. Dans ces contrées, mieux vaut prévenir que guérir car le stationnement est très rare pour les camions.

La route AR-23 est la route la plus courbaturées que je n'avais jamais vu, ex-eaquo avec la PA-125 dans le bout d'Harrisburg, PA. Bien que la vitesse soit de 90 km/h, il n'y a aucune des courbes qui ne se prennent à cette vitesse. Toutes les courbes sont indiquées pour 40, 50, 60 ou 70 km/h. J'ai même eu droit à quelques unes à 15 et 25 km/h. Le genre de courbe où je peux lire le numéro de la plaque sur ma remorque! J'étais comme au paradis, mais avec 16 roues en trop! J'ai gravi des montagnes dans une section de route en Z à vitesse très lente, pour mieux redescendre de la même façon sur l'autre versant. Plusieurs fois de suite en plus. Ça ne finissait plus. En haut, en bas, en haut, en bas, et ça tourne. La nuit était tombé à ce moment-là, et je crois que c'est mieux ainsi. Je n'aurais pas nécessairement aimé voir les environs. De Huntsville à Ozark, en Arkansas, 80 kilomètres de pure délice, frisant la folie.

Ensuite, de retour sur les autoroutes pour me rendre à Fort Smith, AR pour y livrer mon chargement de plomb.

11 avril 2006

Dimanche soir dernier, j'ai pu me brancher à Internet sur la route pour la première fois. Moment de joie dans mon coeur. Un ordinateur dans le camion, c'est bien, mais sans Internet, c'est un peu triste! Au moins, je peux vérifier mon itinéraire afin d'optimiser mes journées. C'était d'ailleurs le but visé; le reste étant un beau bonus.

Lundi matin, je me suis donc rendu chez mon client, un entrepôt de 99 cents-o-rama. Ben oui, comme tout le monde vend ses cochonneries à un dollar, il en fallait bien un pour trouver moins cher tout en étant pareil... J'étais avant l'heure du rendez-vous, mais pas trop, la veillée précédente s'étant terminer un peu tard (chérie me l'avait bien dit!!!), et en plus, la ou les guidounes (je n'ai vu que la première) ayant cogné à peu près à toutes les heures! Finalement, je n'étais pas bien tombé pour mon camping cette fois-ci. Par contre, c'était le seul endroit qui avait de la place et qui n'était pas "avant" Houston.

On m'avait déjà avisé que mon retour serait à ramasser à Laredo, TX. Ça me faisait un beau rond (mauvaise traduction de "round trip"!) qui à la fin me donnerait une belle paye... mais qui me demanderais en retour un bel effort. Une fois ma remorque vidée de son contenu (44 palettes de compote de pommes en ti-pots), je téléphone au bureau. Tout s'est si bien déroulé qu'il est tout juste 11 heures du matin (heure centrale), l'heure de mon rendez-vous. Techniquement, je suis donc en avance sur mon temps. Dans ma tête, je me dis qu'avec la distance à parcourir, je chargerai à Laredo que mardi matin.

Lori m'attendait à l'autre bout du fil avec une surprise. Ma destination était plutôt Edinburg, TX, pour y ramasser un chargement de melon d'eau. Ça me ramène à l'an passé, à peu près à la même époque...

College Station, TX, melon d'eau, pas prêt, pas ramassé, on voit passé les camions amenant la cueillette de tous les environs, mais "c'est pas notre catégorie"! Mon climatiseur en arrachait, et par chance que mon ami Panthère (qui vole maintenant sous d'autres cieux) attendait avec moi. Lui au moins son climatiseur fonctionnait! Il faisait quelque part entre 35 et 40 degrés Celcius; en haut de 25, je n'ai plus vraiment de notion. Une simple visite à la salle de bain, situé à environ 500 ou 600 pieds du stationnement des camions était épuisante. Quand tu dis chaud... J'y ai passé 34 heures à attendre mes melons! Dont 14 heures avec Panthère... au moins, ça nous faisait mutuellement quelqu'un à qui parler.

Dans la deuxième soirée, vers 21 heures, nous avons vu, et surtout entendu, approcher l'orage. Éclairs et tonnerre se sont mis de la partie. On en a mangé une maudite!!! Tout un squall, aurait dit ma mère. Pendant que ça tombait encore, on se disait Panthère et moi: si tombe la pluie, arrive la boue; si arrive la boue, arrête la récolte (parce que l'autobus va caler dans ladite boue!); si s'arrête la récolte, toé pis moé vont être ici pour encore longtemps. Bon, ce n'était pas exactement ces termes-là, mais le message est le même. Tout à coup, une camionnette se rend à mon camion, puis à celui dans lequel nous sommes. Il est rendu 23 heures, il pleut encore averse. Mon tour est venu, nos plus petits melons sont enfin arrivés! Tous les camions qui restent sont québécois ou canadiens. Tous les américains sont déjà partis. Il faut croire que nous attendions tous les même melons. Assurément la sorte "en spécial".

Revenons à cette année... Curieusement, mon climatiseur en arrache! C'est un signe du printemps. Et des melons... Pourtant, les deux premiers jours de ce voyage, il a fonctionné comme un neuf. Je l'avais fait réparer, car l'air était à peine frais à la sortie. Moi qui ai chaud à rien, le climatiseur est le deuxième élément de mon camion le plus important. Le premier? La radio. Tout le reste à ben beau être défectueux, je serai capable de vivre avec. Parfois les agents du ministère des transports ne seraient pas d'accord avec moi, mais bon, comme ça n'arrive que très rarement que nous ayons un bris...

Je dois donc aller rejoindre la US-59 qui se prend au sud-ouest de Houston. Comme je suis sur l'I-10, coin TX-99, je constate que celle-ci y va directement. En plus, c'est un beau boulevard quasi-autoroute. Je m'engage donc vers le sud. Wow! De chaque côté du boulevard se dressent des châteaux majestueux. Pour le peu que j'y connais, je dirais qu'ils valent bien 500 000$ pièce! Ouf. Chaque intersection constitue l'entrée d'un domaine, lui-même constitué d'une bonne vingtaine (ou peut-être trentaine!) de ces mansardes (il parait que c'est ça le vrai nom de ce type de maison!). Il y en a que les ouragans n'ont vraisemblablement pas trop dérangé!
J'embarque donc sur la US-59 direction sud dès qu'elle se présente à moi. À l'intersection, l'endroit s'appelle Sugar Land. Pourtant, ce sont bien des silos de riz que l'ont aperçoit sur le bord de la route un peu plus loin. Un peu plus loin, El Campo: ça commence à sentir le mexicain (façon maladroite de dire qu'on voit l'influence hispanique!). Puis arrive Victoria. Décidément, il y a des noms de villes qui sont présents dans chaque états et provinces. C'est à Victoria que je prends la US-77 vers le sud. Je la suis jusqu'à ce qu'elle joigne l'I-37, qui va vers Corpus Christi. Je suis déjà allé au bout de l'I-37 pour livrer deux boites. Tellement au bout que j'ai failli tombé à l'eau! Ici s'achève le territoire connu pour moi, au moment où, demeurant sur la US-77, celle-ci quitte l'autoroute pour reprendre la direction franc-sud.

Pendant un court instant, soit jusqu'à Kingsville, il y a traces d'activité humaine: maisons, commerces, industries... Puis, plus grand chose n'indique que des gens y vivent... en fait, pendant une heure et quart, la seule vie que je verrai sera les autres véhicules qui viennent et vont. Et tant qu'il y a de la circulation, c'est signe qu'il y a quelque chose plus loin. Arrivé à Combes, c'est l'heure de la pause souper. Heureux hasard, à l'intersection de la TX-107, que je dois prendre vers l'ouest, il y a un petit relais de camionneurs. Je m'y installe donc pour casser la croûte. C'est quand même bien d'avoir un relais car, dans ces contrées, trouver un endroit pour stationner un camion n'est pas toujours de tout repos! Chanceux dans mon chaud malheur, je peux me stationner à l'ombre d'un autre camion. Parce que c'est bien beau une belle vue panoramique, mais face au soleil, sur la route ou même arrêté, ce dernier en profite pour nous chauffer les neuronnes!

J'ai hésité deux secondes à savoir si je restais là pour la nuit ou encore si je poursuivais ma route, mais mon intuition m'a dit à la fin qu'un dépôt de fruit, ça travaille pour ainsi dire jour et nuit pour sortir les palettes au plus vite. Je reprends donc la route. La TX-107 est une charmante petite route de campagne (pour ne pas dire un chemin de fermiers) qui traverse quelques charmants petits villages éparpillées sur les 45 kilomètres sur laquelle je l'ai emprunté. Le Mexique étant à quelques kilomètres au sud, on sent l'influence des mexicains dans les environs. Tous les commerces ont un nom à consonnance hispanique. Tous les candidats aux divers postes à combler (les élections s'en viennent!) sur les affiches étaient hispaniques. Bref, c'est bien vrai que ce territoire appartenait au Mexique il y lontemps. On a beau leur avoir entré de force un drapeau dans la tête... tiens, ça me rappelle vaguement une histoire de par chez nous. N'a t'on pas déjà dit que l'histoire se répète?

J'arrive donc chez mon client. On m'indique l'endroit où installer ma remorque en me disant que mon tour viendra... Les camions de fermiers amènent les melons à une vitesse folle. Ceux-ci sont triés (les melons, pas les fermiers!) par grosseurs, par variété et par la présence ou non de noyaux. Ensuite, ils sont déposés dans des grosses boites de carton. Si vous faites votre épicerie, ils sont maintenant mis sur le plancher directement dans ces mêmes boites! Pendant que je pitonne sur la télévision à la recherche de quoi que ce soit de pas pire, je tombe sur Lethal Weapon, en version espagnole. Quel chance nous avons au Québec d'avoir maitrisé l'art de la post-synchronisation! Au moins chez nous, on dirait presque que le français est la langue d'origine du film, dans la majorité des cas. Dans ce cas-ci, on dirait une info-pub! Vraiment pathétique! Au moins, je peux me rabattre sur mon nouveau jeu-télé favori: Deal or No Deal. Par contre, comme c'est trop souvent le cas à la télévision américaine, ce jeu est tellement populaire que c'est maintenant diffusé plusieurs fois par semaine. Trop, c'est comme pas assez!
À l'intérieur de deux heures, mon chargement est complété. Je suis content, très content même! Quand il s'agit de nourriture, et encore plus si il s'agit de fruits ou de légumes, la plupart du temps, les temps de chargement et d'attente sont multipliés... Pas de ce cas-ci. Et le bureau m'apprendra à mon retour que les autres chauffeurs à y être allé ont été servi rapidement eux aussi. Bravo!

Après une nuit passé dans le relais de l'autre côté de la rue, je reprends donc la route pour Montréal. 3680 kilomètres sont devant moi. Quatre jours de route, tranquillement pas vite (la seule vitesse que je connais!).

5 avril 2006

Aujourd'hui, j'ai visionné le film Familia, avec Macha Grenon et Sylvie Moreau. Wow, quel bon film! L'histoire tourne autour des relations entre mères et filles. L'une mène une belle vie bien rangée, l'autre est une joueuse compulsive qui ment autant qu'elle respire. On voit les deux femmes évoluer par rapport à leurs filles d'un côté (les filles étant dans leur adolescence, à l'âge des essaies et erreurs) et par rapport à leurs mères de l'autre. On voit en paralèlle les jeunes filles demander une permission, aller dans une soirée "de découvertes", etc, et comment les deux mamans agissent envers elles. Une est très permissive (pour ne pas dire qu'elle s'en fout un peu) et l'autre est d'une fermeté... On comprend que les deux mamans ont un peu le même comportement que leurs propres mères ont eu envers elles quelques années auparavant.
Les six femmes qui jouent dans ce film sont excellentes chacunes dans leurs rôles respectifs. Tous les autres personnages tout autant. Vraiment bien fait, très fort en émotions.

J'ai aussi vu récemment Horloge biologique. C'est vrai que je porte bien dans mon coeur Ricardo Trogi et ses comédiens. J'avais adoré Québec-Montréal, avec les mêmes comédiens, et à la télévision Les invincibles. Horloge biologique est tellement près de la réalité... on dirait presque un documentaire! Non pas que ce soit plate, loin de là, mais on croirait parfois reconnaitre une connaissance, un ami, voir soi-même! C'est tout simplement craquant de voir les diverses réactions qu'ont les gars envers le désir ou non d'avoir un enfant. Ainsi que le comportement des filles. Tellement vrai tout ça.

En décembre, je suis allé au cinéma! Événement... ça arrive trop peu souvent! Le film choisi était Maurice Richard. Quel histoire! Quel film! Roy Dupuis et Julie LeBreton y sont excellents. Dupuis, comme Maurice, ne parle pas pour rien dire. Tous deux sont d'une intensité remarquable. Tellement bien joué que la famille Richard y ont vu leur père plutôt qu'un comédien! Évidemment, l'histoire est connu de tous. Mario dirait: "ben oui, y meurent tous dans l'avion!" Sauf que de se la faire lancer en pleine face dans une telle beauté et avec une telle passion de la part des comédiens est un pur moment de délice.

On peut y voir tout le chemin parcouru depuis cette époque. Dans ce temps-là, un jouer de hockey devait avoir une "vrai job" parce que ce n'était pas payant; les pauvres pouvaient aller voir le match, mais ils étaient confinés "dans l'clos"; et bien sur, ceux qui dirigeaient était des anglais, et se plaisaient à démontrer leur supériorité sur les "pôv' ti-frenchie". Dans bien des domaines, ça n'a que trop peu changer (référence: Sorry, I don't speak french, un livre qui raconte que peu de politiciens fédéraux et de hauts fonctionnaires n'en ont que faire d'apprendre le français...). Maurice Richard a été élevé au rang de héros national, et ce film est à la grandeur de l'homme, immense. Celui qui le visionne pourra voir qu'on est aussi bon que les autres, nous les québécois. Nous sommes capable d'engendrer les meilleurs dans leur domaine. Né pour un petit pain? Non merci.

Et pourtant... Pourtant, le film qui a raflé tous les prix Jutra (et aussi les Génie du Canada) est C.R.A.Z.Y. Ça doit être juste moi, comme d'habitude. Quand j'ai vu ce film, on l'avait déjà encensé. J'ai aimé cet histoire, mais sans plus. Je ne crois pas que ce soit le chef-d'oeuvre annoncé. Belle histoire, bon comédien, bien filmé et tout mais, pour moi il y a un manque, une étincelle qui lierait le tout. Par contre, j'ai adoré voir cette époque au cinéma. C'était un peu ma jeunesse que je voyais au grand écran: les partys des fêtes où on rencontrait les cousins et les cousines, les oncles et les tantes, les grand-parents, etc. Les gros chars, la musique, le bungalow... que de souvenirs! Et après avoir vu tant de film situé au début du vingtième siècle, comme Séraphin, aussi très bon, c'est rafraichissant de voir un autre pan de notre histoire.

Voilà ce qui fait que je préfère de beaucoup le cinéma québécois (même nos navets car nous en avons): c'est mon histoire qui est sur l'écran, celle de mes parents, de mes ami-e-s, des mes héros de jeunesse, de mes voisins, de mon monde! J'en ai plus qu'assez des films de propagandes américains où le seul but est de tuer les "maudits russes" (dans le temps de la guerre froide) ou les "maudits arabes" (plus récemment). Ou encore où les américains prennent une bande d'épais de tout acabit pour former une équipe miracle et ainsi sauver la terre entière des méchants extra-terrestres ou du météorite qui s'en vient droit sur nous... Non pas que je pense que le cinéma américain ne vaut rien. Les exemples que je donne ici ont quand même donné de bons films dans leur genre. Il y a bien eu aussi les Titanic, Thélma et Louise, Philadelphie, etc qui valent amplement le déplacement. Ainsi que plusieurs autres sans doute. Évidemment, le Titanic a coulé pendant 45 minutes. L'émeute du forum? On l'entend relaté à la radio! Différence de budget, différence de public, différence de revenu. Par contre, même intensité, même sentiments ressentis.

En tout cas, au moins, ça fait du bien d'en parler!

Tiens, une connection!

Je suis sur la route, précisément à Ogallala, dans le Nébraska. J'ai roulé toute la journée le soleil dans la face. Bon, c'est sur que ce matin, le soleil était derrière le camion, mais dès qu'il est passé au sud, je peux dire qu'il s'est mis à chauffer ma cabine à plein régime. Le climatiseur a graduellement gagné en vitesse, pour finir la journée "au fond Léon" après souper. Au moins, je me console en me disant que celui de la couchette était à la plus petite vitesse.

Ma destination finale est Denver, Colorado, ainsi que Carbondale, Colorado. J'ai déjà mis le pied dans Denver dans mon autre vie. Nous étions huit camions à y avoir livré de la brique à feu dans une usine de bouteille de boissons gazeuses. Ce voyage-là avait été interminable... parce que "dans c'temps-là, y'a rien qu'on faisait pas". J'étais donc sur l'impression que "Denver? c'est tellement loin!" jusqu'à ce que mon répartiteur me fasse réaliser que c'est la même distance (de Montréal) que Dallas, soit trois jours de route. Ah ben!

J'ai dû aller chercher ma remorque, déjà chargée, chez le client à Granby. En revenant, je suis arrêté pour diner à l'Ange-Gardien. Il y a là un Relais Routier qui en fait n'en est pas un... à bien y penser, c'était une simple station service pour automobile! Toujours est-il que le restaurant qui est tout juste à côté est fort sympathique. À mon arrivée, il est facile de constater que le chantier est bien en branle. Le poste d'essence a été démoli, et un gros bâtiment a été érigé un peu en retrait. J'apprendrai, en dégustant un boeuf braisé-avec la soupe-avec la tarte au pomme (pas cher en plus, sourire inclus!) qu'ils sont en train de faire un méga-dépanneur (c'est à la mode!) et que le restaurant va y être relocalisé. En ressortant, je vois la grosse affiche du futur dépanneur que j'avais manqué en entrant. Ah ben!

Revenons à la route... Pour les non-camionneurs: pour se rendre à Denver (des fois que vous voudriez partir sur une go pour voir jouer les Avalanches...), on se tape la 401 en Ontario, le pont Ambassadeur entre Windsor et Détroit, le sympathique douanier, la sympathique madame Péage du pont, on enfile l'I-94 vers l'ouest jusqu'à Chicago, qui se joint à l'I-80 juste avant, pour s'en s'éparer presqu'aussitôt. L'I-94 monte dans Chicago, et l'I-80 file vers l'ouest. Dans le Nébraska, on doit bifurquer sur l'I-76 qui nous mène directement à Denver.

Le surnom de l'I-80 est Main Street USA, car elle relie New York à la San Francisco, en Californie, via Chicago. Ou, en s'aidant de l'I-76, de l'I-70 et de l'I-15, à Los Angeles. On y voit énormément de camion tirant une remorque réfrigérée. De chez nous, on y voit surtout des amis de Léger, des DFS, des Trans-West, et même un California L.I.N.E.! Patientez, les légumes s'en viennent. Ou les fruits, c'est selon!

En allant à Salt Lake City, Utah, au commencement de cette vie-ci, j'avais été bien étonné de voir que la route, l'I-80, commence à prendre de l'altitude dès la dernière partie du Nébraska, et monte et monte encore pendant tout le Wyoming, pour redescendre pendant une bonne demi-heure avant d'atteindre Salt Lake City. Je n'ai pas dépassé Salt Lake... et je n'ai pas eu une journée à moi là-bas. Mon répartiteur du temps devait être trop bon! Un chargement de retour et hop, à la maison...

Étonné, disais-je, car du côté de Denver (à l'époque, nous avions fait l'I-70 depuis Saint-Louis), le terrain est plutôt plat (à peine une petite montée) tout au long, mais quand nous arrivons à Denver, on voit la montagne devant nous, comme un mur. Élévation de Denver: 5260 pieds; élévation dans les montagnes toutes proches: 14 264 pieds. Distance entre les deux: à peine plus de 30 kilomètres!

*****

J'ajoute ici les messages que j'avais écrit dans le passé, depuis la dernière fois que j'ai eu une connection sur la route...

23 mai 2006

Un bond de douze ans en avant!

Récemment, nous avons eu malchance par dessus malchance avec notre merveilleuse Passat. Assaisonnée d'un ou deux bris dû à son âge avancé. Pépère à côté de notre Passat, c't'une p'tite jeunesse! Après 16 ans et 275 000 kilomètres de loyaux services, il nous a servi un ti-bobo consistant en un embrayage qui lâche. On croyait qu'il s'agissait d'un maître-cylindre d'embrayage, en tout cas ça en avait tout l'air.

Comme il n'y a aucune place digne de ce nom qui vendent des pièces de Volkswagen dans le grand et le très grand Montréal, nous avions commandé la pièce chez Import Expert à Chicoutimi (aussi à Québec, spécialisé en Honda et Volkswagen). Un bras qu'elle coutait, comme n'importe quel pièce d'automobile en réalité.

Mon mécanicien de confiance, qui se trouve à être mon meilleur frère, avait congé mardi dernier, et il avait offert ses services pour installer ladite pièce. À son arrivée, le capot rugissait comme un lion en cage qui a faim et qui manque de sexe en plus. Ça criait. Verdict: ça prend un nouvel embrayage! Caro me téléphone pour me raconter: je vais te passer ton frère, ça va être plus clair! Ma seul question en fait est: combien ça coute? 400$ de pièces et environ 4 heures de temps! Ouf! Ça donne environ 750$ à 1000$ pour un si vieux bolide.

Le problème n'est pas réellement ce que ça coute, mais plutôt le fait qu'avec le kilométrage que nous roulons dans une année, on s'attendait à devoir changer vers l'automne. Ajouter tout cette argent pour gagner de 3 à 6 mois de vie, je commençais à trouver que mon quota avait atteint son trop-plein!

Nous nous sommes donc lancé dans la recherche d'un nouveau bolide. Budget de départ: 10 000$ en tout. Véhicule rêvé: un autre Volkswagen, Diesel, en bas de 100 000 km. Après 2 minutes de recherche, il a bien fallu se rendre à l'évidence: ou il faudra augmenter le budget, ou il faudra baisser les attentes!

Chez Volkswagen, les usagés peuvent être Certifié Pur Volkwagen. Ça signifie que l'auto est remise à neuf, en quelque sorte. L'automobile doit subir une vérification majeure en 112 points (la liste des points est disponible sur vw.ca). Et ce ne sont pas que des vérifications. Tout ce qui est usé est remplacé. L'entretien doit avoir été effectué en totalité chez un (ou des) concessionnaire Volkswagen, ce qui garanti que le kilométrage affiché est bien réel. Tout doit être pour ainsi dire parfait.
(Voir en fin de texte pour les liens du reportage de La Facture sur les odomètres traffiqués. Nous avions été passablement ébranlés.)

Lundi, Jour des Patriotes, nous avons fait la grande tournée des concessionnaires. Premier arrêt: Joliette. Il y a un beau Jetta bleu. En lisant la feuille dans la vitre, on apprend qu'il a seulement 55 000 kilomètres! Cupidon est passé à ce moment là. Nous trouvons le prix assez élevé à première vue, mais le kilométrage est tellement bas. Les autres modèles en présence sont pas tellement dans notre mire, et ils ne font pas le poids face à notre bleu. Nous l'appelons déjà NOTRE automobile. L'amour, c'est fort!

Deuxième arrêt: Mascouche pour le diner, mais comme nous sommes face à un concessionnaire, autant y faire un arrêt. Ce n'est pas vraiment ouvert, mais il y a là un homme qui nous explique en quoi ça consiste le programme Certifié Pur Volkswagen. Les automobiles qu'il a chez lui ont toutes un peu plus de 100 000 km. Bien, mais ça ne vaut pas notre bleu!

Troisième arrêt: Blainville. Le concessionnaire est très gros, énorme même. Et pourtant, il n'y a que peu de véhicules usagés. Encore là, le kilométrage est autout de 100 000 km.

Quatrième arrêt: Saint-Eustache, la ville des pseudo-miracles automobiles encantés. Le concessionnaire est sur le bord de l'autoroute, et il est encore plus gros que celui de Blainville. Malheureusement pour lui, il n'a que très peu d'usagé, donc encore moins dans nos spécifications précises. Par contre, le clos-à-char-neuf est immense et rempli à souhait. Pour un neuf, ça semblerait être le type d'endroit d'où tu repars avec le modèle désiré sur le champ. Sauf que dans notre cas, nous n'avons ni les moyens ni le désir de consacrer autant d'argent sur un véhicule.

Le Bleu ayant fait rapidement son chemin jusqu'à nos coeurs, il aurait été de toute façon bien difficile de nous faire changer d'idée. Notre visite a plutôt servi à nous faire voir la rareté du modèle désiré, ainsi qu'à nous faire constaté que tous les véhicules "Certifié Pur Volkswagen" sont en vente au même prix pour un kilométrage équivalent. Ceux de 100 à 120 000 km sont tous au même prix. Le Bleu est un poil plus cher, mais il n'a que 55 000 km. Notre idée de départ devenait donc de plus en plus ancré dans notre tête. Après avoir conquis notre coeur...

Suite à toutes sortes d'histoires entendues, mais par chance, jamais vécu par nous ou notre entourage, et en plus dans une région où nous habitons depuis un an seulement, nous avions certaines craintes de "tomber" sur un vendeur de char usagé vraiement moron. Du genre: dis moi quelle marque et quel modèle que tu veux, combien de km et quel prix tu veux mettre, pis j'vais t'en trouver un. Lire: donnes moi tes "specs" et je t'en fait traffiquer un à ton goût dans le temps de le dire. Après justement avoir vu les reportages cités plus haut, et ne connaissant aucun des vendeurs dans les environs, nous ne savions pas trop dans quoi nous nous serions embarqué.

Du côté des concessionnaires, nous y avons vécu avec les années toutes sortes d'expériences, et entendu toutes sortes d'histoires, dont quelques-unes par mon frère chez les quelques concessionnaires où il a travaillé. Quand tu te fais dire, comme mécano, de ne pas dire au client que ses freins seront à changer très bientôt (du genre à se planter en sortant du garage!) parce que "si il ne s'est pas plaint, tu ne touches pas à ça!", ça donne une bonne idée de la philosophie de la compagnie.

Du côté des expériences positives, tous les concessionnaires Plymouth (et un Dodge à Québec) que j'ai visité en dix ans pour tous mes entretiens et quelques réparations "en catastrophe" se sont avérés d'un excellent service, et très peu "cherrant". Du genre que changer mon huile moi-même me coutait plus cher en morceaux chez eux que ce que eux me demandait pour faire le travail! À un seul endroit, pourtant lui aussi faisant parti des "5 étoiles" (la crème de la compagnie), nous nous sommes dit: mmmm j'y retournerais pas. Il manquait l'étincelle qui fait que l'expérience est extra. À noter que sur les quatre endroits visités sur une base régulière, deux ont fermé leurs portes. Comme je dis souvent, parce que tous les endroits que je fréquente viennent à fermer par manque de clientèle: il devait y avoir juste moi qui aimait ça!

Côté négatif, l'été passé, Caro et son papa sont allé à la recherche d'un tuyau de radiateur pour le Passat. Évidemment, quand l'auto a quinze ans, c'est difficile à trouver. Après avoir fait la tournée d'une bonne partie des concessionnaires Volkswagen de l'est de l'Île de Montréal (si c'est pas tous), elle avait trouvé la pièce chez Nordest http://www.vwnordest.com/fr_CA/ sur la rue Pie-IX. Parmi les autres visités, Rimar a été particulièrement désagréable. Ils les ont traités comme des trous de beignes... comme si ils n'avaient pas d'affaire chez eux si ils n'avaient qu'un vieux bazou d'même à rouler! Je me demandais donc sur quel genre de concessionnaire j'allais tomber à Joliette.

Dès notre entrée à l'intérieur, nous avons été pris en charge par Louis-Philippe, qui s'est fait un plaisir de nous expliquer tout ce qui concernait notre véhicule ainsi que l'achat d'un Volkswagen. Il est très gentil, il connait très bien son produit et il ne met aucune pression sur quoi que ce soit. On peut faire ça comme ceci, on peut faire ça comme cela, mais ça reste nous qui avons le fin mot de l'histoire.

Tout à coup, le téléphone sonne. "Louis-Philippe ligne 2". La conversation, en anglais, ressemble à: "j'en avais un, mais je suis avec le client à conclure la vente... oui, diesel... seulement 55 000 km... ok bye". Après, il nous racontre que c'était le concessionnaire de Vancouver qui en cherche partout parce que la demande là-bas dépasse de loin l'offre. Au Québec, on achète souvent la moitié de l'offre canadienne dans les petites automobiles, alors comme on achète beaucoup de neuve, on a donc beaucoup d'usagée (façon de parler!). Tout ça pour dire que si nous n'avions pas été sur place dès l'ouverture, nous n'aurions pas eu Le Bleu.

Nous avons donc signé ici, et ici, et ici... je me sentais comme un chanteur qui signe des autographes. Puis, on passe au financement. Une autre séance d'autographe. J'ai toujours tendance à croire que je suis plus pauvre que je suis. Pas dans le sens de manquer d'argent, mais plus dans le sens que l'argent roule en mausus, comme probablement tout le monde. Et après s'être fait dire qu'une maison, même vraiment pas chère (selon le marché actuel), c'était trop pour nous, j'avais quand même un apréhension vis à vis le financement. Par contre, nous venions tout juste de terminer le paiement de la moto... enfin! Quand on dit chanceux dans notre malchance... quelques mois avant, et on était mal pris!

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Une fois toutes les formalités réglées, nous prendrons possession ce matin. Nous l'avons acheté tellement vite que l'inspection et la "remise à neuf" n'étaient pas complétés. Nous sommes comme des enfants dans un magasin de bonbons...

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Voir les reportages de La Facture:
http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/lafacture/niveau2_8125.shtml
http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/lafacture/niveau2_8124.shtml