Récemment, nous avons eu malchance par dessus malchance avec notre merveilleuse Passat. Assaisonnée d'un ou deux bris dû à son âge avancé. Pépère à côté de notre Passat, c't'une p'tite jeunesse! Après 16 ans et 275 000 kilomètres de loyaux services, il nous a servi un ti-bobo consistant en un embrayage qui lâche. On croyait qu'il s'agissait d'un maître-cylindre d'embrayage, en tout cas ça en avait tout l'air.
Comme il n'y a aucune place digne de ce nom qui vendent des pièces de Volkswagen dans le grand et le très grand Montréal, nous avions commandé la pièce chez Import Expert à Chicoutimi (aussi à Québec, spécialisé en Honda et Volkswagen). Un bras qu'elle coutait, comme n'importe quel pièce d'automobile en réalité.
Mon mécanicien de confiance, qui se trouve à être mon meilleur frère, avait congé mardi dernier, et il avait offert ses services pour installer ladite pièce. À son arrivée, le capot rugissait comme un lion en cage qui a faim et qui manque de sexe en plus. Ça criait. Verdict: ça prend un nouvel embrayage! Caro me téléphone pour me raconter: je vais te passer ton frère, ça va être plus clair! Ma seul question en fait est: combien ça coute? 400$ de pièces et environ 4 heures de temps! Ouf! Ça donne environ 750$ à 1000$ pour un si vieux bolide.
Le problème n'est pas réellement ce que ça coute, mais plutôt le fait qu'avec le kilométrage que nous roulons dans une année, on s'attendait à devoir changer vers l'automne. Ajouter tout cette argent pour gagner de 3 à 6 mois de vie, je commençais à trouver que mon quota avait atteint son trop-plein!
Nous nous sommes donc lancé dans la recherche d'un nouveau bolide. Budget de départ: 10 000$ en tout. Véhicule rêvé: un autre Volkswagen, Diesel, en bas de 100 000 km. Après 2 minutes de recherche, il a bien fallu se rendre à l'évidence: ou il faudra augmenter le budget, ou il faudra baisser les attentes!
Chez Volkswagen, les usagés peuvent être Certifié Pur Volkwagen. Ça signifie que l'auto est remise à neuf, en quelque sorte. L'automobile doit subir une vérification majeure en 112 points (la liste des points est disponible sur vw.ca). Et ce ne sont pas que des vérifications. Tout ce qui est usé est remplacé. L'entretien doit avoir été effectué en totalité chez un (ou des) concessionnaire Volkswagen, ce qui garanti que le kilométrage affiché est bien réel. Tout doit être pour ainsi dire parfait.
(Voir en fin de texte pour les liens du reportage de La Facture sur les odomètres traffiqués. Nous avions été passablement ébranlés.)
Lundi, Jour des Patriotes, nous avons fait la grande tournée des concessionnaires. Premier arrêt: Joliette. Il y a un beau Jetta bleu. En lisant la feuille dans la vitre, on apprend qu'il a seulement 55 000 kilomètres! Cupidon est passé à ce moment là. Nous trouvons le prix assez élevé à première vue, mais le kilométrage est tellement bas. Les autres modèles en présence sont pas tellement dans notre mire, et ils ne font pas le poids face à notre bleu. Nous l'appelons déjà NOTRE automobile. L'amour, c'est fort!
Deuxième arrêt: Mascouche pour le diner, mais comme nous sommes face à un concessionnaire, autant y faire un arrêt. Ce n'est pas vraiment ouvert, mais il y a là un homme qui nous explique en quoi ça consiste le programme Certifié Pur Volkswagen. Les automobiles qu'il a chez lui ont toutes un peu plus de 100 000 km. Bien, mais ça ne vaut pas notre bleu!
Troisième arrêt: Blainville. Le concessionnaire est très gros, énorme même. Et pourtant, il n'y a que peu de véhicules usagés. Encore là, le kilométrage est autout de 100 000 km.
Quatrième arrêt: Saint-Eustache, la ville des pseudo-miracles automobiles encantés. Le concessionnaire est sur le bord de l'autoroute, et il est encore plus gros que celui de Blainville. Malheureusement pour lui, il n'a que très peu d'usagé, donc encore moins dans nos spécifications précises. Par contre, le clos-à-char-neuf est immense et rempli à souhait. Pour un neuf, ça semblerait être le type d'endroit d'où tu repars avec le modèle désiré sur le champ. Sauf que dans notre cas, nous n'avons ni les moyens ni le désir de consacrer autant d'argent sur un véhicule.
Le Bleu ayant fait rapidement son chemin jusqu'à nos coeurs, il aurait été de toute façon bien difficile de nous faire changer d'idée. Notre visite a plutôt servi à nous faire voir la rareté du modèle désiré, ainsi qu'à nous faire constaté que tous les véhicules "Certifié Pur Volkswagen" sont en vente au même prix pour un kilométrage équivalent. Ceux de 100 à 120 000 km sont tous au même prix. Le Bleu est un poil plus cher, mais il n'a que 55 000 km. Notre idée de départ devenait donc de plus en plus ancré dans notre tête. Après avoir conquis notre coeur...
Suite à toutes sortes d'histoires entendues, mais par chance, jamais vécu par nous ou notre entourage, et en plus dans une région où nous habitons depuis un an seulement, nous avions certaines craintes de "tomber" sur un vendeur de char usagé vraiement moron. Du genre: dis moi quelle marque et quel modèle que tu veux, combien de km et quel prix tu veux mettre, pis j'vais t'en trouver un. Lire: donnes moi tes "specs" et je t'en fait traffiquer un à ton goût dans le temps de le dire. Après justement avoir vu les reportages cités plus haut, et ne connaissant aucun des vendeurs dans les environs, nous ne savions pas trop dans quoi nous nous serions embarqué.
Du côté des concessionnaires, nous y avons vécu avec les années toutes sortes d'expériences, et entendu toutes sortes d'histoires, dont quelques-unes par mon frère chez les quelques concessionnaires où il a travaillé. Quand tu te fais dire, comme mécano, de ne pas dire au client que ses freins seront à changer très bientôt (du genre à se planter en sortant du garage!) parce que "si il ne s'est pas plaint, tu ne touches pas à ça!", ça donne une bonne idée de la philosophie de la compagnie.
Du côté des expériences positives, tous les concessionnaires Plymouth (et un Dodge à Québec) que j'ai visité en dix ans pour tous mes entretiens et quelques réparations "en catastrophe" se sont avérés d'un excellent service, et très peu "cherrant". Du genre que changer mon huile moi-même me coutait plus cher en morceaux chez eux que ce que eux me demandait pour faire le travail! À un seul endroit, pourtant lui aussi faisant parti des "5 étoiles" (la crème de la compagnie), nous nous sommes dit: mmmm j'y retournerais pas. Il manquait l'étincelle qui fait que l'expérience est extra. À noter que sur les quatre endroits visités sur une base régulière, deux ont fermé leurs portes. Comme je dis souvent, parce que tous les endroits que je fréquente viennent à fermer par manque de clientèle: il devait y avoir juste moi qui aimait ça!
Côté négatif, l'été passé, Caro et son papa sont allé à la recherche d'un tuyau de radiateur pour le Passat. Évidemment, quand l'auto a quinze ans, c'est difficile à trouver. Après avoir fait la tournée d'une bonne partie des concessionnaires Volkswagen de l'est de l'Île de Montréal (si c'est pas tous), elle avait trouvé la pièce chez Nordest http://www.vwnordest.com/fr_CA/ sur la rue Pie-IX. Parmi les autres visités, Rimar a été particulièrement désagréable. Ils les ont traités comme des trous de beignes... comme si ils n'avaient pas d'affaire chez eux si ils n'avaient qu'un vieux bazou d'même à rouler! Je me demandais donc sur quel genre de concessionnaire j'allais tomber à Joliette.
Dès notre entrée à l'intérieur, nous avons été pris en charge par Louis-Philippe, qui s'est fait un plaisir de nous expliquer tout ce qui concernait notre véhicule ainsi que l'achat d'un Volkswagen. Il est très gentil, il connait très bien son produit et il ne met aucune pression sur quoi que ce soit. On peut faire ça comme ceci, on peut faire ça comme cela, mais ça reste nous qui avons le fin mot de l'histoire.
Tout à coup, le téléphone sonne. "Louis-Philippe ligne 2". La conversation, en anglais, ressemble à: "j'en avais un, mais je suis avec le client à conclure la vente... oui, diesel... seulement 55 000 km... ok bye". Après, il nous racontre que c'était le concessionnaire de Vancouver qui en cherche partout parce que la demande là-bas dépasse de loin l'offre. Au Québec, on achète souvent la moitié de l'offre canadienne dans les petites automobiles, alors comme on achète beaucoup de neuve, on a donc beaucoup d'usagée (façon de parler!). Tout ça pour dire que si nous n'avions pas été sur place dès l'ouverture, nous n'aurions pas eu Le Bleu.
Nous avons donc signé ici, et ici, et ici... je me sentais comme un chanteur qui signe des autographes. Puis, on passe au financement. Une autre séance d'autographe. J'ai toujours tendance à croire que je suis plus pauvre que je suis. Pas dans le sens de manquer d'argent, mais plus dans le sens que l'argent roule en mausus, comme probablement tout le monde. Et après s'être fait dire qu'une maison, même vraiment pas chère (selon le marché actuel), c'était trop pour nous, j'avais quand même un apréhension vis à vis le financement. Par contre, nous venions tout juste de terminer le paiement de la moto... enfin! Quand on dit chanceux dans notre malchance... quelques mois avant, et on était mal pris!
*****
Une fois toutes les formalités réglées, nous prendrons possession ce matin. Nous l'avons acheté tellement vite que l'inspection et la "remise à neuf" n'étaient pas complétés. Nous sommes comme des enfants dans un magasin de bonbons...
*****
Voir les reportages de La Facture:
http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/lafacture/niveau2_8125.shtml
http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/lafacture/niveau2_8124.shtml
L’égalité des sexes et la diversité dans l’IA
Il y a 12 heures
Aucun commentaire:
Publier un commentaire