22 mai 2013

Tourniquet

Je me suis réveillé tôt; les petits oiseaux chantaient. C'est la première fois cette année que je les entends. Petit bonheur. Je suis finalement parti à six heures trente.

Une heure plus tard, dans le coin de Smiths Grove, KY, j'ai envoyé à Lori mon estimation d'arrivée, afin qu'elle puisse accorder tout ses violons. Autour de dix heures, comme toujours.

Je me suis arrêté quelques instants au Marathon de Franklin, KY. Il y avait, comme tous les matins, un monde fou. Je suis reparti ensuite par les terre en direction de Lebanon, TN. À Portland, TN, c'était l'entrée en classe. La limite de vitesse devant les deux écoles secondaires passe à 15 miles à l'heure plutôt que quarante-cinq. Et très souvent, bien que pas ce matin, il y a un policier qui surveille. Drôle, mais tout le monde roule à quinze...

Ensuite, arrive Galatin, TN, puis la route tourne vers Lebanon. Le futur pont avance. La route qui y mènera est faite, du moins les voies nord, puisque les voies sud seront là où nous passons, sur la vieilles routes.

Et me voici à l'entrepôt de Lebanon. Je m'arrête à la guérite. Pendant que le gardien s'occupe des papiers, je vais débarrer mes essieux afin de les reculer. Nous terminons en même temps. Lui va ensuite vérifier la remorque. Et me voici à la recherche d'une place.

Il y en a quelques unes. Et il reste au moins deux remorques vides aux quais. Je choisis mon stationnement afin de ne pas trop me donner de misère. Il y en a un devant plusieurs places vides aux quais. Ça fera bien l'affaire. Car il fait reculer du mauvais côté, celui où on ne voit pour ainsi dire pas. Et si des remorques sont à tous les quais, alors ce n'est pas très large! Bref, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.

Je décroche ma remorque pleine, mets à jour quelques papiers, puis je vais devant moi accrocher une remorque vide. J'envoie un courriel à Lori avec le numéro de la remorque. Ici, pas de numéro de remorque, pas de voyage de retour. Je m'avance au milieu de la cour, pas trop dans les jambes quand même, puis je sors faire les vérifications d'usage.

Lorsque j'ai fini, voilà Marc-André, Le Kid, qui arrive. Je lui mentionne que je vais dîner dans la rue... Il me répond qu'il viendra me trouver pour un brin de jasette. Et mon courriel qui arrive. Ce sera Athens, TN, aux spas. Tiens, c'est mon tour. Par contre, en vérifiant avec Google Maps, je constate que je suis déjà en retard, si je me fis à l'heure du rendez-vous. Autant prendre le temps de manger...

Le temps de finir de dîner, Marc-André arrive dans la ruelle à mes côtés. On en profite pour placotter un peu, vu qu'on ne se voit pas souvent. Heureusement qu'il y a les médias sociaux! Lui ira à Springfield, TN. Je suis surpris. Habituellement, les voyages qui retournent près de Joliette nous sont dévolus, nous qui habitons dans ce coin. Mais bon, les voies de la répartitions sont impénétrables...

C'est beau être en retard, mais on ne fera pas exprès non plus... enfin pas plus qu'il faut. Nous partons donc chacun de notre côté, sur la quarante. Moi, je pars vers l'est.

Je me suis rendu jusqu'à Crossville, TN où j'ai pris la US-127 sud, commençant ainsi mon périple au travers des terres. Après avoir traverser la ville, j'ai pris la TN-68 qui coupe à travers les montagnes. Et ça monte, et ça descend... J'adore!

Je suis ensuite arrivé à Springville, TN pour suivre la US-27 pendant quelques longueurs de camion. Et reprendre la TN-68. La section suivante longe plusieurs sections d'un réservoir de la rivière Tennessee. J'ai même franchi un pont au dessus d'un barrage et d'une écluse. Assez capoté comme vu. Un peu plus loin, j'ai pris la TN-305 sud qui m'amena à la 75. Puis, une sortie plus au sud pour sortir presque dans la cour de mon client. Il est quatorze heures trente.

Le gardien m'envoie me stationner au fond de la cour de garnotte. Je me rends au bureau pour donner signe de vie. Il y a deux camions aux deux quais, et un local en attente. Et ensuite moi.

Le gars me dit que mes spas sont prêts, alors je n'ai qu'à m'amener à mon tour. Je retourne au camion. Et l'attente débute. Les employés s'en vont tous. Ils ont fini leur journée! Au moins, il reste ceux de l'expédition! Et le gardien.

Je m'installe pour souper vers quinze heures. À l'heure de mon réveil, c'est le temps. Je sors ensuite visiter les lieux. D'abord le petit jardin extérieur, canards inclus. Puis, je vais voir la salle de montre. Tous les modèles de Œufs BBQ, trois piscines, et bien des accessoires. Et une mare aux poissons.

Vers dix-sept heures, le gardien vient me dire de prendre le quai sept lorsqu'il se libérera. C'est le camion gris, puisque d'ici, je ne vois pas ni les quais, ni même les camions. Et aussi que je peux m'approcher un peu plus, au travers des spas, qui envahissent la cour.

Puis, à dix-sept heures trente, mon quai se libère. Wou hou! Je peux enfin prendre place. Mais je ne suis pas sorti de l'auberge pour autant.

Ils ont fini par terminer. Le gars du bureau est venu me chercher afin que nous nous occupions des papiers. J'ai finalement deux chargements: un avec les spas, et un avec des échelles de piscines. Celui-ci s'en va à Joliette. Je me demande si j'irai le livrer moi-même? On verra...

Je signe les papiers. Je remplis ensuite les papiers pour la douane. Et le client les face au bureau pour moi. Je peux ensuite me ramasser.

De retour au camion, Patricia m'appelle. Comme il y a deux clients, j'aurais dû utiliser deux codes à barres. Je m'en doutais, mais je n'ai pas pris de chance. Et c'est plus simple de rajouter un code à barre que d'en faire annuler un. En tout cas, le risque d'erreur est moins grand. J'envoie donc la nouvelle version de la page erronée par l'application de fax. Puis, je peux finalement avancer le camion pour fermer les portes, mettre le seau de sécurité, et partir. Il est vingt heures avec tout ça!

Je prends donc la 75 nord. Elle m'amène jusqu'à Knoxville, TN, qu'il faut traverser et contourner à la fois. Puis, l'autoroute reprend vers le nord. Et au nord de Knoxville, les relais sont rares, et même difficiles à repérer. La dernières fois, j'avais trouver celui qui est fait comme une grange. Mais je serais incapable de dire où il se trouve... La plupart du temps, merci aux montagnes, on verra les relais en disant: ah, c'était là... Une fois passé devant. Sans compter les nombreux Pilot qui sont pour automobiles seulement.

J'ai vu la pancarte bleu pour un Pilot, un complet, juste au nord de la ville. C'était la première fois que je le remarquais, celui-là. Ça adonnait bien, car mon temps de la journée était écoulé. La nuit se passerait donc à Heiskell, TN.

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