30 mai 2013

Indy 500

Aujourd'hui, c'est la journée où il faut que je m'avance le plus possible de mon client. Demain, au plus tôt, je dois être vide afin d'être prêt pour aller chercher mon voyage de retour. Une fois rechargé, plus rien ne pressera. D'autant plus que ce sera vendredi. Alors pas question de se dire: "si ça ne fait pas, on ira demain"... Il n'y a pas de demain!

C'est donc pour cela que des quatre heures, j'étais réveillé. En fait, je me suis réveillé tout juste avant que le cadran sonne. Les oiseaux ne pensaient même pas encore à faire cui-cui.

Pour me donner un bon élan, parce que le camionnage, c'est aussi une bonne part de "psychologique", j'ai déjeuné avant de partir. J'avancerai les autres repas... Au début, je ne mangeais pas avant quelques heures, afin de ne pas trop chambouler les autres repas. Parce que manger "aux heures du monde normal" est une des façons de se faciliter la tâche. Il faut croire que j'ai franchi un autre pas.

Je suis donc parti à cinq heures. Ce ne fut pas très long que la circulation laissa entrevoir le début de la journée. C'est fou, ce qu'il y a de gens qui commence à travailler à six heures...

Je suis arrivé à Indianapolis, IN au tout début de l'heure de pointe. Mais Indy est une ville qui ne se bloque pas. Est-ce la configuration ou la répartition de ses habitants, je ne sais pas. C'est aussi la seule ville où je préfère prendre la 70 en son cœur plutôt que l'une ou l'autre des 465 qui la ceinture. En fait, au bout de la 69, je prends la 465 vers l'est pour quelques longueurs de camions, puis la 70 vers l'ouest. De là, je traverse la ville.

En sortant, après l'aéroport où le tout Fedex est stationné, je me suis arrêté à la halte de Mooresville, IN pour une petite pause. De la façon que cette halte est configurée, on se croirait très loin de l'autoroute. Et pourtant... Le résultat est très reposant, que ce soit pour un court ou un long arrêt, voire même la nuit.

J'ai ensuite repris la route, qui me mena vers Brazil, IN, puis Terre Haute, IN. En chemin, il y avait encore des travaux. Heureusement pour moi, les ralentissements étaient de l'autre sens. Chanceux pour cette fois!

En entrant en Illinois, plus de travaux. Ils ont dû mieux faire la première fois... Je me suis rendu jusqu'à Effingham, IL au Truck-O-Mat pour dîner. Et le café et le maïs soufflé gratuit. On y prend goût!

En repartant, je prends la 57 vers le sud. Alors que je mangeais mon maïs, le Fred me parle par Messenger. Il est un peu désespéré de sa situation qui ne bouge pas. Il se méritera assurément un prix pour sa patience et sa détermination. Quand tu veux faire les choses comme il se doit, il faut être patient! Bon courage, l'ami! Le sirop d'érable n'en sera que meilleur.

Je trouve que ça va plus vite depuis que je suis parti d'Effingham. C'est assez étrange. Mais bon, ça avance, c'est le principale!

Je reçois un courriel de Jocelyn, le grand patron lui-même. Il nous annonce que la structure des bonis va changer avec le mois de juillet. Auparavant, le boni était donné selon l'économie de carburant d'un chauffeur. Dorénavant, il sera versé selon les habitudes de conduite. C'est à ça que servira le système Isaac, à recueillir les données pour établir les montants.

Rendu à Marion, IL, la balance est ouverte, ce qui n'est pas une surprise. Et il y a quelques camions en arrière, ça semble travailler fort.

Je fais une pause à la halte de Stokes, IL. De là, il reste un peu plus de trente miles à l'état de l'Illinois. Et ce bout de la 57 est reconnu comme étant source intarissable de revenu pour la police locale (lire: c'est le festival du radar). Et c'était pire lorsque la limite de vitesse était à 55 miles à l'heure pour les camions. Il y en aura effectivement deux cette fois-ci, direction nord.

En approchant le pont qui me mènera dans le Missouri, enjambant le Mississippi, je trouve que l'eau est haute. Les zones tampons sont partiellement inondées. Bref: Y'a de l'eau...

En entrant dans le Missouri, pas de surprise, la balance est ouverte. Grosse journée! Heureusement, mon poids est légal. Et lorsque c'est le cas, aux États-Unis, c'est quand même très rare que tu vas te faire sortir du lot pour vérifications... Notre compagnie doit avoir bonne réputation! À Sikeston, MO, je prends la 55 sud vers Memphis. Je suis environ aux deux tiers du parcours.

À la halte de Marston, MO, je m'arrête. Je suis brûlé. Je décide de faire une sieste. Et vu l'heure, je souperai au réveil. Je règle donc le cadran à dans quarante-cinq minutes, en espérant ne pas faire pire que bien. J'allume le ventilateur car il commence à faire chaud. Et je m'étends...

À mon réveil, il fait chaud, mais pas encore comme dans un four. Le cadran a fait son travail, mais je me sens beaucoup mieux. Je prépare mon souper, et je m'exécute. Ça aussi, ça fait du bien.

Et me voici reparti. C'est encore loin, Grand Schtroumpfs! À quelques kilomètres de West Memphis, AR, la circulation bouchonne légèrement. Il y a une voie de bloquée pour cause de travaux. Et comme c'est trop souvent le cas, les gens ne savent pas trop quoi faire. Il y a la théorie de ceux qui veulent que tous forment une seule ligne deux fois trop longue. Et il y a ceux qui veulent que les gens se cèdent mutuellement le passage au moment opportun, soit quand la voie ferme réellement. Et la guerre est proche à chaque fois! Parce qu'il y a surtout ceux qui veulent imposer leur vision à tous les autres, comme les créateurs de bouchons qui sortent de leur voie pour paralyser la voie voisine sans avancer. Parce que si eux choisissent d'attendre dans la longue voie, alors personne ne doit prendre la voie qui roule... Misère!

Je finis par en sortir. Je prends donc la 40 vers l'ouest et Little Rock, AR. Quelques minutes plus loin, je m'arrête au TA de Earle, AR pour la pause café. Et comme ça va bien, je crois que je serai encore bon pour un bout d'écoute plus que raisonnable. La sieste aura donc été plus que bénéfique...

En repartant, je discute par Messenger avec Catherine. Elle attend des nouvelles de Mathiew pour son "road test" chez nous. En espérant que tout soit pour le mieux, et au plus vite.

Je prends la 440 qui contourne la ville. Je m'arrête à Little Rock, AR pour une pause. Caro est à monter une page pour le Marché Matha, son nouveau projet.  Ça me fait un velour, car c'est exactement ce que j'aurais voulu qu'elle fasse (le marché). Avec à peu près la même installation. Comme quoi mon idée n'était pas si mal. Son seul défaut en fait, c'est qu'elle venait de moi...

En repartant, je me siège vers la 30, qui me mènera jusqu'à Dallas, TX. Et je roule dans le couché de soleil. Il en sera ainsi jusqu'à Gurdon, AR, où je m'arrête à Southfork, présenté comme le relais de la dernière chance, le dernier pour les prochains soixante miles. Autant arrêter ici, car je sais que je ne serai certainement pas bon pour me rendre à Prescott, AR et encore moins Texarkana, AR. La nuit sera encore courte, mais on commence à en voir le bout.

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