24 mai 2013

Finalement

 Je me suis réveillé tôt, même avant le cadran. Quand la semaine s'est bien déroulé, que les nuits ont été reposante, c'est ce que ça donne. Je pouvais donc prendre mon temps. Pas le choix, car j'étais stationné à deux pas de la balance de Milton, ON... bien qu'en fait, c'est bien plus souvent le soir, comme hier, qu'elle est ouverte habituellement. Mais pourquoi prendre la chance?

Je suis donc parti dès sept heures. C'était long congé, alors tout pouvait arriver. Déjà que l'Ontario est généralement plutôt embourber... Je devais aussi me renseigner sur la fin de ma semaine. Je ne savais encore pas trop quoi faire de mes spas. Non, inutile de m'envoyer vos adresses! Mais ça, ça pouvait attendre un peu plus loin.

Je devais aussi faire le plein de DEF avant de rentrer. Ben, disons qu'ainsi ce serait moins de trouble lors du départ. Plus flexible, disons, sur l'horaire... Pour ça, ce serait fort probablement Napanee, ON. C'est alors que je me suis dit que je conspuais le Frying J de Tilbury, l'ancien Pilot, mais que je ne rechignais pas à m'arrêter au J de Napanee. Bon, allez donc savoir! C'est le changement qui doit me mettre en mausus. Mais je vais survivre...

Il y eut bien du monde sur la route à partir de Toronto. Un peu comme toutes les fins de semaines, mais en pire, comme chaque longue fin de semaine. On dirait que tout le monde se donne le mot pour aller vers l'est. Il faut redoubler de prudence, car pour beaucoup de ces gens, les longues fins de semaine et les vacances sont leurs seuls sorties de l'année. Alors il n'est pas rare de rencontrer des gens pas très habitués à fréquenter les autoroutes.

J'ai donc fini par aboutir à Napanee, ON. La circulation était encore plutôt dense. Généralement, il en est ainsi jusqu'à Kingston. Beaucoup moins de monde poursuive la route jusqu'à Montréal, encore moins au-delà...

J'ai fait le plein de DEF. Ensuite, j'ai écrit un message à Martin afin de savoir ce que je faisais en arrivant. Les destinations étant Mirabel et Joliette, j'étais volontaire pour y aller. Par contre, j'ai l'impression que c'était un magasin plutôt qu'un entrepôt, la dernière fois, celle-ci étant à Laval. De deux choses l'une: ou c'était un magasin, ou l'entrepôt avait déménagé depuis le temps. Après tout, c'était il y a longtemps.

J'ai avancé le camion et je suis allé chercher ma facture. De retour au camion, la réponse était entrée: je devais laisser la remorque dans notre cour de Lachine, puis à la maison directement. J'ai ensuite entré les informations sur le rapport approprié, et je suis reparti. Je commençais à avoir hâte d'arriver à la maison.

Quelques minutes plus tard, le téléphone de la compagnie sonne. C'est Martin. Il demande si j'ai eu ces deux messages. Un seul, dis-je. Alors il m'explique qu'il y aura une remorque vide à prendre de la cour de Lachine à amener vers l'usine de Joliette. C'est ben correct avec moi... Alors que je raccroche, je constate en effet le deuxième message. Quand je dis que ce n'est pas fini tant que je ne suis pas assis à la maison...

Je m'arrête pour diner à la halte ONroute de Mallorytown, ON. Après avoir mangé dans le camion, je vais aux toilettes. L'eau chaude était manquante. Mon hypothèse: il est passé tellement de monde que le chauffe-eau ne fournit plus. Ça vaut ce que ça vaut, mais si c'est le cas, ça fait dure!

Je reprends la route, qui est effectivement beaucoup moins achalandé depuis Kingston. Je m'arrête en entrant au Québec, à la halte de Rivière-Beaudette. J'y vois enfin un deuxième camion stationné du bon sens! À l'intérieur, je visite la toilette... qui a de l'eau chaude! Et je ramasse un café et un muffin. Ça va boucher un trou...

Alors que ça sent de plus en plus la maison, j'arrive à notre cour de Lachine. Quelques places sont disponibles... et une de nos remorques a été laissé dans la mauvaise section. Je pourrais la remettre dans notre section, mais je vais penser si ça me tente de le faire. Après tout, je ne suis pas plus catholique que le pape moi non plus! Je prends une place et je décroche ma remorque. En regardant mon message, je constate que celle que je dois ramener est justement celle dans la mauvaise section. Ça adonne donc bien!

Comme c'est la coutume, je finalise mon enveloppe avec les documents de ma semaine qui doivent se rendre au bureau et je la dépose dans la boite aux lettres. Je vais ensuite accrocher ma nouvelle remorque. J'en fais ensuite l'inspection mécanique et je m'amène à la barrière. Je suis heureux de la voir s'ouvrir, signe que le message requis avait bien été envoyé, et que le gardien l'a correctement archivé. Car il serait impossible de sortir une remorque de là sans autorisation!

À l'heure qu'il était, je pouvais espérer arriver à la maison à une heure raisonnable pour souper. Un peu tard, mais quand même. C'est alors que Caro proposa de venir me rejoindre avec Sarah et le souper. Je lui ai donc à mon tour proposé que nous allions faire acte de présence à la rencontre du samedi soir de Tuning Lanaudière, un beau groupe de passionnés d'automobiles que je suis sur Facebook depuis quelque temps. Elle accepta, et ce fut marché conclu. Et le souper venait d'avancer d'une bonne demi-heure...

La circulation à Montréal était relativement normale. J'ai donc pu me rendre à l'usine de Joliette en peu de temps, tenant au courant Caro de mes mouvements, afin qu'elle et Sarah partent "juste dans l'bon temps". Le temps de m'enregistrer, de nettoyer l'intérieur de la remorque et d'aller faire signer ma passe de sortie, et j'étais déjà sur mon départ. Ça sentait de plus en plus la fin de la semaine.

Je me suis par la suite rendu au stationnement où la rencontre allait avoir lieu. Caro et Sarah sont arrivé peu de temps après moi. Nous avons soupé, puis nous sommes traversés au Tim Horton pour un p'tit café. Ensuite, les automobiles ont commencé à arriver. Nous sommes allé à la rencontre des gens. Et, fidèle à mon habitude, la gêne du début a vite fait place à de belles rencontres. Nous y avons vu là des beaux bolides, et leurs propriétaires, du ben bon monde, comme on dit chez nous... Et mon camion a bien sur fait jaser! Ce fut somme toute bien agréable. Nous récidiverons, c'est certain.

Caro avait quitté assez tôt, car elle avait littéralement un pain sur le feu. Moi et Sarah avons fraternisé pendant un bon moment avec tout le monde. Puis ce fut le temps de rentrer à la maison. Nous avons retrouver le camion, puis sommes parti vers Saint-Jean-de-Matha.

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