29 mai 2013

Quand on se réveille avant Toronto...

J'étais couché sur le bord su stationnement de la halte routière. En fait, lorsqu'on fait ça, et j'étais loin d'être le seul en ce soir de brume, on empêche ceux qui voudraient prendre une place régulière qui se libérerait. Déjà que c'est assez hardu en temps normal... Mais bon, des fois, dans l'épuisement, on prend ce qui reste.

Par centre, évidemment, les autres camions m'ont passé à deux pouces des oreilles toute la nuit. Ça fait donc des nuits pas si reposantes. Je me suis donc réveillé vers cinq heures pour besoin naturel. Il commençait à faire claire et les ti-z'oiseaux chantaient. Je me suis recouché ensuite en espérant que je me rendormirais. C'était mon jour de chance. C'est le cadran qui me réveilla à six heures quarante-cinq. Le temps de déjeuner et de visiter la salle de bain pour gros travaux, et je quittais une heure plus tard.

Comme quoi il faut toujours être prudent, la balance de Bowmanville, ON était ouverte. J'avais fait une nuit de durée canadienne, mais j'étais légal... Et j'aurais en prime le temps d'aller au gym de Milton, ON. Je prends de moins en moins de chance avec mon registre. J'imagine que c'est de la sagesse. Il y a très longtemps que j'ai compris que c'est la façon la plus simple de gagner ma vie.

La ville de Toronto s'est traversée sans trop de problème. Ou comme disent les chroniqueurs: "avec les ralentissements habituels"!

J'ai donc fini par aboutir à Milton, ON. Je suis sorti pour le gym et je suis allé me stationner au Pétro-Canada un peu plus loin. Autant faire comme ça avec la découverte que des gens travaillent vraiment dans les locaux voisins.

J'ai trouvé mon entraînement moins difficile que lundi dernier, avec mon entraîneur. Ça doit être parce que je m'améliore... Et que lentement, je connais mieux mon programme.

De retour au camion, j'ai pris mon dîner. Je trouvais qu'il était rendu plutôt tard, mais bon... J'ai mis de l'ordre dans mon registre, et je suis finalement parti. J'ai du faire un arrêt express au ONroute de West Lorne, ON. Ça m'a permis de me prendre une collation. La dernière fois, je m'étais rendu directement à Comber, ON, et j'avais trouvé le temps long.
En approchant Tilbury, ON, j'ai croisé AP. Comme je ne lui ai pas parlé au CB, il m'a téléphoné! J'ai donc pu savoir qu'il revient de Lake Charles, LA. Et que ça n'a pas été très bien. Surtout que la survie de l'usine dépend de lui! Enfin, vous voyez le genre... Au moins, Jocelyn lui-même l'appuie par devers le client.

Je suis arrivé à Comber, ON au relais routier, alors la conversation a été de courte durée. AP fait partie des quelques uns avec lequel je pourrais parler pendant des heures... À faire attention, car le cellulaire, c'est loin d'être gratuit!

J'ai fait le plein de diesel. Un zouf à la pompe d'à côté avait laissé tourné son moteur, alors on ne s'entendait pas penser! Et c'était un courtier (un "brokeur")... Il paie son carburant lui-même; ça joue directement sur sa marge de profit. Bref, il ne peut pas ne pas savoir ce que ça lui coûte! Mais ne disait-on pas il y a quelques années qu'environ la moitié des courtiers ne devraient pas avoir de camion, faute de comprendre la base de comment ça fonctionne?

Enfin. Je suis allé chercher ma carte-cadeau à l'intérieur et en revenant, je me suis dit que je ne m'étais pas pesé. Mais bon, c'est vrai que la balance d'hier m'indiquait un poids qui semble correct (elle nous pèse en roulant, alors il reste une marge d'erreur). Considérons-nous comme légal.

Je m suis rendu jusqu'à Windsor, ON. En passant sous une section, je me suis dit que ça va ressembler à ce que l'autoroute Décarie à Montréal aurait dû ressembler, l'eussent-ils terminer...

Je suis arrêté à la boutique hors taxes pour un café. Mais il y avait foule. J'ai dû attendre quelques minutes dans la rue avant de pouvoir avoir une place de stationnement. Faut vouloir un café!

De l'autre côté du pont, la voie Express était presque libre. Et j'ai eu le douanier sifflant. Peu de mots, quelques notes, et me voilà relâché. On aime ça comme ça!

Je suis ensuite parti vers le sud sur la 75. J'avais très faim, mais je préférais traverser les douanes avant de manger. Et ça signifie que ça irait à Newport ou Monroe, soit encore une bonne demi-heure.

La vie à décider pour moi. Je me suis aperçu que j'étais à la sortie pour la 275, qui est tout juste après celle pour Newport! Ce serait donc Monroe, MI, au TA.

Une fois rassasié, je suis reparti vers Toledo, OH. J'y ai pris la 475 jusqu'à la US-24. Celle-ci m'emmena vers l'ouest jusqu'à Fort Wayne, IN. J'ai alors pris la 469 qui m'amena à la 69. Je l'ai pris vers le sud, en direction d'Indianapolis, IN.

Mais l'ambition du départ s'est peu à peu estompé. Et, je le savais bien, je ne me rendrais pas jusqu'au bout de mes projections initiales. Je suis donc sorti à Warren, IN au relais qui change de nom pour la nuit. J'ai réglé le cadran pour très tôt, car la route était encore longue...

Aucun commentaire: