10 juillet 2009

Retour sur le déménagement

Ah le premier juillet, Fête Nationale du déménagement! Il y a quatre ans que nous n'avions pas fêter. Oui, déjà quatre ans (et un mois pour être juste) que nous avons immigrer à Saint-Jean-de-Matha. Tout d'abord dans un logement, un peu pour savoir si on allait aimer le village.

Tout de suite la grande question: pourquoi avoir choisi ce village perdu, quand même à deux heures et plus de mon travail (et plus, c'est qu'il faut traverser Montréal et ça, ça peut ajouter entre zéro et deux heures au voyage)?

C'est la faute à Caro! En effet, alors que je l'ai connu, elle venait de quitter un gars de Saint-Zénon, ou elle était depuis un an (et plus?). Elle suivait donc une formation à Rawdon. De ce cours, elle a connu des femmes, dont quelques unes sont devenues de très bonnes amies. L'une d'entre elle habite Saint-Jean-de-Matha. Mon métier m'amenant à n'être jamais à la maison (et ce, peu importe l'endroit ou se situe la maison!), l'adresse postale ne me dérange pas vraiment. Pas chez moi à Jonquière, à Saint-Chrysostome ou à Saint-Jean-de-Matha ne fait vraiment aucune différence. Autant donc travailler à ce que ma famille soit la plus heureuse possible. Pour ce faire, que Caro soit près de ses amies était un gros plus.

D'ailleurs, une fois la décision prise de nous établir à Saint-Jean-de-Matha, le sourire de Caro s'est instanément élargi. Ne restait qu'à trouver l'appartement. Ce qui fut fait en deux téléphones.

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Pendant les quatre années passées dans le village, nous avons pu constater la quantité et la qualité des commerces du village, la qualité des services municipaux en comparaison avec le niveau de taxation de notre village (et comparativement aux villages voisins) ainsi que la gentillesse et la bonne humeur de la population. De plus, l'an passé, avec l'entrée de Sarah à l'école, nous avons pu constater la mentalité et le sens professionel du personnel de l'école.

Bref, avec les années, notre désir de s'incruster ici s'amplifiait de plus en plus. En même temps, depuis presque toujours, l'idée de nous bâtir un camp en bois rond ou en pièces sur pièces nous trottaient dans la tête. Malheureusement, financièrement parlant, il a bien fallu se rendre à l'évidence que, malgré que nous aurions fait une bonne partie des travaux nous même, c'était beaucoup trop dispendieux pour ce que nous étions prêt à payer. En voulant garder un parent à la maison (et au Québec, ça prend un travail assez payant pour que ce soit rentable pour le deuxième parent de travailler), il fallait faire des choix. Et l'un de ceux là fût le prix que nous pouvions nous permettre pour une maison.

Nous avons trouvé ce que nous voulions, au prix que nous voulions... L'affaire fut conclu en septembre dernier. La maison étant louée, il fallait donc attendre le traditionnel premier juillet pour s'en donner à coeur-joie! Ce qui en fait faisait bien notre affaire, car il fallait bien réemballer tous nos menus objets afin de les changer de maison... Deux coins de rues, ce n'est pas loin, mais c'est le même travail. Y'a que le chauffeur qui en a pour moins longtemps... et ça se trouve que c'est le même gars que le déplaceur de boites (Caro s'est en grosse majorité tapée le travail d'emballage des objets, merci mon amour).

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Nous en arrivons donc au déménagement proprement dit. Récemment, dû à un bon client, j'ai la possibilité de faire des "un peu plus petit voyage" qui, en contrepartie, me permettent d'amener le camion à la maison. Question mileage (donc paye), c'est un tantinet court, mais le camion à la maison, ça fait parti du non-monnayable, comme j'appelle. Tout ça pour dire que j'ai eu l'offre d'un voyage en Louisiane pour ma dernière semaine avant les vacances, que j'avais astucieusement placé pour la semaine du déménagement, ainsi que la suivante. Partant un mardi (avec la journée de l'arrivée précédente), ça me faisait revenir assez tard par rapport au premier juillet... Hmmm... Moment de réflexion: un peu moins de temps, mais ça me donnait quand même deux jours et un peu plus; en plus, en vacances, on manque toujours d'argent, vu la façon dont nous sommes payé ainsi que la façon dont la paye de vacances est calculée; un long voyage était donc bien placé! D'autant plus que je suis prêt à bien des bassesses pour aller en Louisiane (tsé, loué un bateau-maison pour des vacances, j'adorerais!). Marché conclu pour Lafayette, LA.

La tête remplie de musique cajun, je suis revenu vers la maison pour livrer le lundi matin, le 29! Après avoir mis mon répartiteur au courant (j'avais procédé avec le grand patron directement), je me suis donc rendu chez moi avec mon camion et ma remorque. En plus, j'avais la plus récente de la flotte! Ça adonne de même, mais comme dirait l'autre, "Y'a rien d'trop beau"!

Je me suis donc stationné là ou il est légal de le faire, devant chez moi, de l'autre côté de la rue. Il fallait donc que je traverse la rue à chaque voyage de diable, généralement avec quatre ou cinq boites à bord. Au moins, je me suis dit que la petite marche m'empêcherait de me brûler trop vite, une sorte d'échauffement permanent (parce que j'ai eu mal au dos pendant deux semaines lorsqu'on a fait le jardin, faute de m'être échauffé correctement: on appelle ça vieillir). Je devais donc faire attention à moi, parce que l'aide était somme toute plutôt rare (j'en reparle plus tard)!

Rendu au premier juillet lui-même, je me suis dit que si je me sationnais sur le côté de la maison, directement au pied de la galerie (qui est plus ou moins une zone interdite), je pourrais assurément profiter de la tolérance du jour (d'autant plus que l'Imbécile de la ville a été démissionné assez vite).

À la mi-matin, mon meilleur frère est venu à mon secours, tout juste après Mélissa, une bonne amie à nous. Ainsi qu'Omer et sa camionnette. Ce qui résume l'aide que nous avons eu. J'aimerais remercier tous ceux que j'ai aidé à déménager de ne pas s'en être souvenu alors que c'était moi qui avait besoin d'aide (dispence à tante Huguette qui, à plus de 70 ans, a bien mérité de se reposer, ainsi qu'à Mario qui se mariait trois jours plus tard).

Avec l'aide de mon frère, l'embarquement des gros objets fut un jeu d'enfant. Tsé, quand tu n'as pas besoin de parler pour te comprendre, ça part bien... Avec l'aide de Mélissa, Caro a pu égarer les quelques boites qu'elle avait spécialement identifiées afin que nous puissions les déballer en premier. Heureusement, Méli a fait plusieurs autres bons coups pour se racheter. On t'aime pareil, Méli! Avec la camionnette d'Omer (ainsi que ses bras), nous avons pu déménagé les électroménagés, car c'eût été difficile de le grimper dans la remorque à quatre pieds de haut. Merci à vous trois.

En fin de journée, mon frère commençait à trépigner d'impatience, car il partait le lendemain pour Woodstock en Beauce, le chanceux! Nous sommes donc allé redescendre les gros objets à la maison dès le soir même afin de profiter de son humble personne. Une première bonne chose de faite!

Vers la fin de la journée, la future résidente de notre logement commençait à trépigner elle aussi. Elle nous avisa qu'elle sera là dès le lendemain matin afin de peinturer le logement, et qu'elle emménagerait le samedi suivant. La journée s'achevant, Caro lui a téléphone afin de s'entendre avec elle que nous pourrions lui libérer le logement pour le lendemain matin, mais que nous aimerions finir le tambour, le sous-sol et le demi-sous-sol sur terre battue pendant la journée du lendemain. Elle accepta, à notre grand soulagement. Ouf... Parce qu'il faut croire qu'on en a en criss du stock!

Après trois jours de chargement, nous sommes donc finalement arrivé à la fin! Y'était temps, car nous arrivions à la fin de la remorque! Cinquante-trois pieds de "menus objets"!!! Menu, menu, il faut s'entendre! Et n'oublions pas que les "gros meubles" avait déjà été débarqués/déménagés (lire: causeuse, cache-un-lit (hide-a-bed), deux frigos, un congélateur debout, laveuse, chesseuse et lave-aisselle)! Alors mon ami Soldat, qui a déjà fait du démènagement (mon ancien patron avait une division déménagement), me disait que trois maison peuvent entrer dans une remorque de cinquante-trois pieds. J'étais sceptique, me disant qu'il ne connaissait pas les Maltais, ou ma blonde! En considérant que nous avons un peu relâché la hauteur de l'empilage après un tiers, mais que les électros et autres gros objets ont été livré séparément, on peut dire qu'on en rempli plus de deux tiers d'un cinquante-trois pieds!!! Ouf, et re-ouf!

J'ai donc déplacé le camion et sa remorque dans la cours de notre maison. Avec la configuration du terrain et la non-largeur de la rue, j'eus cru avoir la chance de démontrer mon impatience légendaire... Juste avant moi, j'ai vu "le gars du lait" qui a réculé dans la cours de l'entrepôt du village (un peu plus loin sur ma rue) les doigts dans l'nez, avec son W900 et la même rue pas suffisamment large, sans se reprendre... Ça m'a piquez un peu, et j'ai fait pareil! :P Je devais ensuite avancé la remorque à égalité avec le trottoir, donc décrocher le tracteur en vitesse pendant qu'il est dans la rue, et en bloque la moitié. Malgré ça, la remorque dépassait amplement la porte d'entrer.

Nous avons commencé un peu à faire le déchargement, mais on commençait déjà à voir la pression descendre. Sauf que plus nous prenions notre temps, moins il aurait rester de temps de vacances. Et Mario qui se mariait le s'quatre...

Le lendemain, nous avons donc commencé plus hardiment à décharger le camion. En même temps, il fallait bien qu'un minimum de nettoyage soit fait. Caro s'affaira à cette partie. Pendant ce temps, nous déchargions... un peu de lavage, du transport, de l'entreposage.

La journée suivante, c'était jour de mariage (voir texte précédant). Méchant Pow Wow! Ouf, tout pour se reposer! Mais quelqu'un m'avait déjà dit, et c'est donc vrai, que pendant un congé, on doit cassé sa routine; ça ne veut pas nécessairement dire de ne rien faire... La noce étant à Chambly, nous avons couché au Motel.

À notre propre surprise, le lendemain dès midi, nous étions de retour à la maison, plus en forme que jamais. Comme dirait mon patron, Go go go... là, nous avons retrouver notre vitesse de croisière. La journée se déroula rondement.

Une autre journée, et nous avions enfin une pleine journée devant nous. La forme était encore là. Bon, disons que nous avons rouler sur l'adrénaline... Le déchargement continua à bon rythme.

Puis, en fin d'après-midi, un coup de téléphone: mon frère a un appel de service à faire à Saint-Zénon, un peu au nord de notre village. Voilà Caro qui sort ses charmes, ainsi que sa bonne boufffe, et qui réussit à convaincre mon frère pour un petit extra-coup de main. Que voulez-vous, on a la dent sensible dans la famille!

Les moyens morceaux peuvent donc être déchargé eux aussi. Il faut comprendre que Caro, du haut de ses cinq pieds, arrivait à peine à descendre les objets de la remorque. Et pour avoir fait le travail en bas alors que Caro était dans la remorque, je peux vous assurer que "ça tire d'in bras" pas mal plus lorsque tu dois tirer et descendre les boites de la remorque.

Une fois mon frère reparti, il ne restait plus qu'une rangée de boite et demi. Dès le lendemain matin, ce fut fait assez rapidement. Ouf!

Après donc six jours de dur labeur, le déménagement est terminé. Ah, pas trop vite, j'ai pu ramener le camion et la remorque au garage, afin que mon camion subisse sa vérification et sa reconstruction bisannuelle (le garage en profite pour faire des vérifications plus en profondeur qu'à l'habitude). Il reste bien sur à ranger les meubles, à déballer les boites. Tout ça en faisant bien sur les ti-pots de conserves afin de profiter des fruits et légumes de saisons.

On a donc de la gelée de fraise, au cas ou la semaine prochaine, le temps des fraises soient terminé...

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