2 juin 2013

Le Texas, c'est loin

 Je bat un record depuis que je suis plus assidu en ces pages. La septième page sur un même voyage!

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Je me suis réveillé à sept heures. Je n'avais plus de pain, faute d'avoir dû jeter deux bagels dont les cheveux avaient poussé en chemin. Je suis donc allé à l'intérieur pour voir ce que je pourrais trouver. Aller au Tim de la prochaine sortie ne m'intéressait pas cette fois-ci, contrairement à hier. Je me demandais si je n'allais pas commander du restaurant pour emporter (genre des rôties), mais finalement, je me suis souvenu d'une de mes bonnes vieilles mauvaises habitudes. Ce fut donc un pain aux bananes, plus près du gâteau que du pain, qui fut choisi. Avec une traditionnelle banane, ça, j'en avais encore en stock. La dame, qui je crois est la gérante du magasin, était splendide, comme toujours. Et mon souhait de bonne journée lui déclencha un très jolie sourire.

J'étais donc prêt à partir à huit heures. C'est habituelle, en direction de Toronto, que le bouchon commence dès la sortie de Milton, ON. Mais normalement, après quelques kilomètres, ça finit par avancer. Pas cette fois. Ce fut au ralenti jusque dans Toronto! J'avais l'impression de nager les jambes attachées, ou de courir en avançant du reculons, vous savez, un peu comme dans un rêve... Misère, ça allait être long à ce rythme!

Finalement, en arrêtant au ONroute de Port Hope, ON, j'ai pu constaté que je n'avais en fait pris qu'une demi-heure de retard. C'est fou ce que le temps sur la route n'a pas la même dimension que dans la réalité. Je dirais que c'est le cas aussi si vous êtes en attente au téléphone, spécialement si ce dernier est un "cellulaire". Ça semble toujours tellement long...

J'ai ensuite repris la route. La circulation était bien normale, fin de semaine régulière de notre côté oblige. Je me suis rendu jusqu'à Napanee, ON, au Flying J, pour y diner.

Je suis reparti ensuite en me disant que j'allais bien devoir éclaircir mon entrée en ville avec Martin. C'est finalement lui qui me téléphona à mi-journée. Il me demanda ce que je planifiais faire comme "fin de semaine". Je lui ai demandé à repartir mercredi, et j'ai aussi mentionné que ma remorque devait tôt ou tard passé au garage. Marché conclu: j'irais au garage, où une vide m'attendrais pour ramener à l'usine de Joliette (à être chargée pour un éventuel Lebanon, TN).

Je me suis arrêté au ONroute de Mallorytown, ON pour un café. Ce fut court, et je commençais à voir poindre la maison au loin. Ça allait bon train...

Il restait un dernier droit avant de rentrer, à tout le moins au garage de TJB. Puis, chemin faisant, je me suis mis à penser que c'était un peu loin pour souper. J'ai donc décidé d'arrêter à la halte de Rivière-Beaudette, QC pour manger chez Saint-Hubert. Ça fait changement du Tim Horton... Selon ma facture, j'ai mangé un hot chicken brun... Je l'ai trouvé drôle, mais surtout, c'était bien bon. Et ça fait parti des menus que Caro "ne fait pas ça parce que chez eux, on ne mangeait pas ça". Alors ça faisait un maudit bout que je n'en avais pas mangé finalement.

Là, c'était vrai, dernier droit avant le garage... En prenant la 201, je traverse Valleyfield, QC. Arrivée vers Saint-Antoine-Abbé, QC, je reçois un message sur mon téléphone du bureau. Étrange, car il est passé dix-huit heures... Je le consulte: c'est Mathiew! Il vient de me croiser et dit que je conduis bien et que j'ai fière allure.. Hé ben! Je ne l'ai même pas vu passé. Comme quoi, il faut toujours être à son meilleur.

De là, j'ai pris la 209 qui m'amène à Saint-Chrysostome, puis directement au garage, le Hâvre de Paix. J'ai échangé ma remorque pour un vide, puis j'ai placotté avec les quelques collègues qui étaient là, Pizza et Patate.

Puis, au moment de partir, je me suis dit qu'un café, ce serait bon. Et entre le garage et Montréal, c'est difficile en camion de se ramasser un café. Autant le prendre chez nous. Je regarde ma monnaie: j'ai un peu plus de cinquante cents. Bon, assez pour un petit, mais en fait, ça remplit presque la tasse TJB de toute façon. Je vais donc à la machine. Tiens, un généreux confrère a laissé un vingt-cinq cents sur le dessus. Je l'insère avec mon argent et je peux donc me permettre le gros format. Alors que le café commence à se faire, j'entends tombé de la monnaie... Je ramasse donc le "change": cinquante cents!!! Hé, c'est comme au Casino, j'ai gagné! En fait, j'imagine qu'il y a quelqu'un qui a été dérangé en allant chercher son café. Merci copain!

C'est alors qu'arrive Paul-Le-Belge, le sympathique énergumène. Il vit dans son camion depuis des années. Toujours intéressant de parler avec lui. Et il ne me reconnaissait pas, moi qui ait perdu soixante livres ou vingt-sept kilos. Vrai aussi qu'on ne sait pas vu si souvent que ça non plus... On parle donc de santé et de bien manger. Même des Amishs!

Puis, je finis par me libérer! C'est vraiment la bonne expressions, car bien que toujours intéressant, moi, il me restait à rentrer à l'usine de Joliette, QC avec ma remorque, puis à la maison, demain étant mon seul congé.

Je décide de passer dans Montréal. C'est le plus court chemin, mais évidemment le plus risqué. Mais comme j'ai quitté le garage à vingt-et-une heures, j'imagine que le bouchon sera passé! Ben, c'est encore drôle...

Je me rends au pont Mercier. De là, j'ai environ trois minutes pour décider si je vais vers la 13, un tantinet plus long, ou vers la 15, en plein coeur de l'Ile mais le jour, bloqué en quasi permanence. Je choisis la 15... Ben, au moment de prendre la sortie, elle est fermé pour des travaux! Et évidemment, pas moyen de voir une indication au moment où je pouvais choisir une autre route...

Il ne me reste qu'un choix: continuer la 720, qui deviendra la rue Notre-Dame, en démolition depuis des années! Et là, ça, c'est long, même la nuit. Et c'est débâti... Que c'est débâti! Mais je finis par m'en sortir, et rejoindre la 25 dans l'est de la ville. Chemin faisant, je me suis dit que rendu là, je me trouverais un endroit pour dormir et finalement je rentrerais demain matin.

J'ai pris la 40, et en passant, j'ai jeté un oeil au Pétro-Canada: il était bien sur plein. Je me suis donc rendu jusqu'à la halte de Lavaltrie, QC, celle au milieu de l'autoroute. Heureusement, il y avait quelques places encore disponible. Et comme dit Dalton, ici, on déjeune bien.

La journée avait été passablement remplie. La nuit serait bonne, et... on finira d'main!

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