10 septembre 2008

Fais ça vite, prends ton temps!

8 septembre 2008

Fait-ça vite, tu n’as pas grand temps!

On se le fait dire souvent, mais il vient un temps où nous pouvons le savoir par nous même. Comme je n’étais parti que dimanche matin, je savais bien que je serais un peu serré pour la livraison, et par conséquent pour le retour.
Vers huit heures, j’ai envoyé mon message habituel à Lori, disant mon heure d’arrivée chez le client, soit onze heures. Jean-Pierre, du côté des départs, m’avait spécifié « en matinée »… j’étais donc dans les temps.

La route en Virginie et en Caroline du Nord (les I-81, I-77 et I-85) étant passablement côteuse, je fus ralenti passablement dans mon périple. Vers onze heures, voyant que je n’y étais pas, j’envoyai un autre message à Lori : je serai là pour midi. Cette fois-ci, elle me répondit que mon voyage de retour étant à Spartanburg, SC, une quarantaine de minutes de mon lieu de livraison, je n’avais pas trop de temps à perdre car le client fermera à seize heures. Bon, un autre cas de « Fais ça vite prends ton temps (RIP Marie-Soleil) »!

Tout d’abord, sur MapPoint, le client aurait dû se trouver au sud du village voisin. En vrai, je ne le trouvai pas, donc j’ai poursuivi ma route. Comment faire autrement de toute façon, car nul endroit où stationner, ni plus pour faire demi-tour. Vive la campagne. De toute façon, selon les adresses sur les boites aux lettres, c’était plus loin au nord. Me fiant sur les adresses, je continuai ma route. Vint le village de Earl, NC, puis, les numéros montant toujours, arriva, au milieu de nulle part, une méga-usine de polymère! Justement celle que je cherchais!

Je me présente donc à la guérite pour m’enregistrer. L’usine est très clôturée, très bien gardée, comme c’est souvent le cas des usines de « chimiques ». La dame prend mes coordonnées, me fait écouter le court vidéo de circonstances (qui ne dit pas vraiment ce qu’ils fabriquent, mais ça semble plutôt dangereux!), me demandent si j’ai des pantalons, des souliers fermés, des lunettes et un chapeau. Ouf, c’est sérieux. À plus de trente degrés (oui, en Celsius), disons que j’arrive en short et en sandales… Bref, j’ai tout sauf les lunettes (en fait, je ne sais jamais où je les ai rangé la dernière fois, alors je préfère en redemander!)… Ça s’annonce chaud.

Une fois ces quelques (he-hum) formalités réglées, elle me remet la carte de l’usine avec le chemin pour les quais tracé en jaune. Je retourne donc au camion, je m’habille de la tête aux pieds (il fait déjà chaud!) et je pars pour le quai numéro huit.

Avance un peu, tourne à droite, contourne à gauche, un arrêt, continue au bout, tourne à gauche (méchante « tinque à l’eau »), un arrêt, encore un bout, un deuxième arrêt, au poteau rouge de pompier, tourne à gauche, c’est la cour. Les quais sont à ta droite, tu prends le huit, neuf ou dix.

Sur la dernière rue, juste avant le poteau rouge pompier, il y avait une série de lance d’incendie. La base ressemblait un peu à une borne fontaine, mais sur le dessus, il y avait une lance pivotante!!! Ça rassure! Les pompiers n’ont même pas le temps de brancher les tuyaux si un incendie se déclare!!! J’imagine que le premier employé qui passe se met à arroser...

Bon, la porte dix a une citerne devant elle, et la huit est prise, il me reste donc la neuf. J’ouvre mes portes et je m’y installe. Puis, je me dirige à côté de la porte sept, où la sécurité m’a dit que se trouve la porte humaine (quelle belle expression mal traduite!).

Arrivé à l’intérieur, on me prend pour un extra-terrestre (et ce n’est pas pour mon allure!). Le préposé me demande qui m’a envoyé là. Ben, c’est la sécurité, c’est assez compliqué, je n’aurais pas improvisé tout ça! Les autres s’informent à savoir ce que j’amène. Lorsqu’il leur dit, tous ont le rire qui veut dire : ah pas encore!
Après deux ou trois téléphones, on me dit que je n’ai qu’à ressortir de l’usine et d’aller plutôt livrer à l’entrepôt de la compagnie. L’entrepôt est situé juste à côté de l’usine, mais EN DEHORS de l’enclos sécurisé! Donc, je me suis tapé tout ça pour rien? Semble-t’il.

Arrivé à l’entrepôt, je fus déchargé en une trentaine de minutes, comme quoi, lorsque tu trouves finalement la bonne porte, ça va assez rondement.

Pour couronner le tout, j’envoie donc un message à Lori pour lui indiquer que je suis maintenant vide. Elle me renvois un numéro 1-800 où je dois moi-même téléphoner pour recevoir mes indications. Dans notre compagnie, c’est plutôt rare que ça arrive. Mais le plus drôle, c’est que lorsque j’appelle, le message dit : le numéro que vous tenté de rejoindre est inaccessible de l’endroit où vous appelez!!!

Heureusement, avec un numéro local, ça a mieux été!

1 commentaire:

Boubou a dit...

Les joies du transport qu'il dise...

Ça me rappel un client de produits chimique que j'ai fait a Indiannapolis...

Arrive sur les lieux, même tralalala mais en prime une belle combinaison orange fluo que je devais mettre.

Le gardien de sécurité armé pas de 1 mais bien 2 fusils avec je ne sais trop combien de chargeurs supplémentaires. Prise d'empreintes digitales et de photos (oui oui, la carte FAST n'était pas suffisante).

Mais le plus drôle là-dedans?

Aucune clôture ni barrière de sécurité...