15 novembre 2013

Le client brouillon

Je me suis réveillé à neuf heures, par besoin naturel. Une vrai marmotte! J'étais en train de rêver à Fred... Il travaillait à Kénogami en attendant. Louche et drôle.

J'ai déjeuné en rêvant de Jeep et de Audi. Ça, c'est plaisant. Mais comme deuxième ou même troisième véhicule. On continuera donc de chercher une Jetta comme principal.

Je vérifie où je dois aller faire le plein sur ma direction: ce sera le TA de Mount Vernon, MO. C'est d'ailleurs toujours là sur la 44. L'inspection habituelle révèle qu'il n'y a toujours pas de fuite. D'autant plus louche, mais bon, on continue.

Je pars en allant rejoindre la KS-96 est. Elle m'amène à la US-400 est. Celle-ci me conduira jusqu'au Missouri, à la frontière de l'Oklahoma.

Et cela s'avéra une mausus de belle route, à travers champs, montagnes et vallées. Il y avait même une halte routière aménagée sur un pic, un cap, avec une vue qui devait être splendide. Mais je n'étais pas rendu à une pause. Je veux bien croire que ça ne presse pas, mais quand même. La meilleure façon d'arriver trop tard est de penser qu'"on a l'temps en masse"...

Rendu à Cherokee, KS (quel nom magnifique!), j'ai vu la possibilité de m'arrêter derrière un Phillips 66. Ça adonnait bien, c'était en plein le temps de dîner. Après coup, je suis aller me chercher un café pour les encourager. Mais il n'y avait pas de genre de cuisine-dessert maison. En vérifiant, j'ai vu que la fuite était revenu. Quelques gouttes seulement, mais tout de même.

J'ai continué sur la US-400 qui s'est mise plus loin à tricoter vers la 44. Un peu plus de civilisation aussi. Je suis finalement arrivé à l'autoroute, tout juste après être entré dans le Missouri. J'aurais bien aimé perdre mon temps à Joplin, mais dans les circonstances, valait mieux pas.

J'ai donc poursuivi ma route jusqu'au TA de Mount Vernon, MO. J'ai calculé que j'avais mille trois-cents kilomètres avant le prochain plein, alors il me fallait mettre cent-trente gallons. Effectivement, un camion consommera dix gallons à l'heure, en étant très pessimiste. J'ai donc mis cette quantité de diesel et j'ai lavé mes vitres, mes miroirs et mes lumières. Et bien comme il faut, car ici, c'est du vrai savon qu'il y a dans la chaudière.

J'en ai profité pour envoyer un message à Pierre-Luc au sujet de ma fuite. Rien pour paniquer, mais je lui rentrerais le camion lundi matin au garage. Avec, bien sur, le besoin d'une limousine TJB. Il me répondit rapidement que c'était parfait comme ça. Il avisera Martin. Bonne chose!

J'ai repris la route vers ma destination. En m'approchant, j'ai demandé au GPS de me sortir les restaurants à Springfield, MO, question de savoir si l'un d'eux était accessible en camion. Il y a un Cracker Barrel, et un Applebee's. On va bien souper!

Dès la sortie, je vois le Cracker Barrel, et constate qu'il est inaccessible en camion. Je roule donc vers le sud sur Glenstone Avenue. Le Applebee's de son côté est sur le stationnement du Walmart. Bingo, on a un souper! Par contre, étant dans la voie de droite, j'ai dû continuer un bout avant d'être capable de me tasser à gauche, pour pouvoir revenir par "en arrière" et finir par retrouver le stationnement dudit Walmart. Je me suis stationné dans la section "envahie" par les camions.

Springfield, MO est une genre de capitale des compagnies de transport, vu sa position géographique avantageuse. Il y a donc des camions un peu partout. À ma dernière visite, justement pour ce même client, il y avait eu la veille une tempête de verglas. Il y avait beaucoup de dommage. Et la fois précédante, la ville avait un air abandonné. Cette fois-ci, ça semble bien normal.

Je me suis donc rendu à pied au restaurant, sur le côté opposé. J'en ai profité pour passer dans le Walmart, question de profiter de la chaleur. Il m'a semblé qu'il était mieux que nos Walmart à nous, au Québec. Peut-être juste plus récent.

Me voici donc au Applebee's. J'ai commandé ma première Sam Adams à vie, après en avoir tant entendu parler en Nouvelle-Angleterre. Elle vient de Boston, MA et est très populaire là-bas. J'ai commandé un steak de surlonge dans le menu "HoneyPepper". Il fût simplement incroyable. La cuisson était parfaite, telle que demandé (ils ont souvent tendance à "surcuire", alors je commande "médium" en m'attendant à recevoir presque "bien cuit"). Il venait avec des oignons et des jalapeños frits, le tout déposé sur des patates, et avec la fameuse sauce au miel. Mon petit côté santé trouva que ça manquait un peu de légumes. Sinon, nous étions prêts de la perfection. La jolie Tiffany, et le beau Jason, ont été impeccables pour le service.

Une fois bien rassasié, je suis retourné au camion. Je me suis rendu au client, qui était un peu plus loin sur la même rue. Je me suis stationné et je me suis rendu au bureau d'expédition. La dame a fini par apparaître. Elle a vérifié mes neuf numéros de commande. Puis elle m'a retourné à mon camion. Il y a beau avoir environ vingt-cinq portes, il n'y a qu'un seul gars qui charge! À leur défense, peut-être plus en plein jour, je n'y suis allé que le soir. Mon tour viendra donc après le camion qui est au quai. Je suis retourné au camion. Je me suis fait un café pour compléter mon excellent repas. Et j'ai attendu mon tour.

Un gars est finalement venu me chercher pour me donner un quai. Puis commença le chargement. Quelques items, une pause, et rebelotte. C'est long. Tant et si bien que je fus chargé à vingt-trois heures! Je suis allé signer les papiers, et ramasser tous ceux pour les douanes. Je m'occuperai de tout ça à la deuxième entrepôt.

Je me suis "ramassé" en vitesse puis me suis rendu de l'autre côté de la rue. Même client, mêmes pratiques... Peut-être un peu plus brouillon par contre! Ici, j'avais trois numéros de commandes. Eux? Un seul. Commença la recherche des deux autres... J'ai eu le temps de préparer ma montagnes de papier pour la douane. Ils ont fini par dire qu'ils me donneraient la commande, mais que les deux autres iraient à plus tard: l'une n'étant pas complétée, l'autre pas fini d'emballer. Bon, j'ai ajouter leur papier à ceux que j'avais déjà. Puis j'ai demandé à ce qu'ils les faxent au bureau. Pendant ce temps, l'un d'eux est allé charger la boîte dans ma remorque. Au moment de recevoir ma confirmation, elle dit que j'avais envoyé vingt-et-une pages, alors que j'en ai vingt-deux... Il faudra éclaircir ça demain. Il y a une page qui ne doit pas avoir mordu...

Au moment de partir, il était une heure du matin. Voilà pourquoi je me suis permis un excellent souper! L'attente est plus facile après coup. Je suis retourné à la 44 que j'ai pris vers l'est. Puis je me suis arrêté au Love's de Strafford, MO pour y passer la nuit. J'ai envoyé un message au bureau pour la page manquante, afin qu'ils attendent avant de mettre "ça" en marche. Puis, je me suis enfin couché pour dormir...

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