Le cadran me réveilla tôt. J'étais encore passablement dans les limbes. J'ai allumé la lumière, et je me suis retourné d'bord dans les couvertures. Je réfléchissais à repousser l'heure de réveil du cadran. En fait, rien ne pressait, et bon, même si la plupart du temps je repars aussitôt qui est légal de le faire, ce matin, mon état végétatif me recommandait de relaxer.
Ce que semble t'il je fie, plus ou moins involontairement, car lorsque je rouvris l'œil, il était six heures! Je l'ai toujours dit: lorsque ton corps a besoin de sommeil, il dort. Tu as beau lutter contre ça pendant un bout de temps, mais ce sera toujours le sommeil qui gagnera. Il y a longtemps que j'ai cessé de lutter de toute façon.
À ce deuxième réveil, je me suis donc installé pour déjeuner. Ensuite, j'ai repris la route. Alors que j'accepterais pour prendre ma vitesse, j'ai entendu un gars se plaindre que quelqu'un ne roulait qu'à quarante-cinq miles à l'heure. Difficile de dire si il parlait de moi, ça adonne bien, j'étais à ce moment à cette vitesse. Mais j'accepterais en sortant à peine de la rampe et qui plus est, la balance étant ouverte devant moi, je devais commencer à ralentir pour y entrer... Fa que bon...
La décrépitude de Détroit fait qu'il n'y à plus d'heure de pointe. Enfin, pas sur mon chemin! Éminemment triste... L'entrée en ville, bien que partielle (la ville étant plus au nord des douanes), s'est déroulée dans le calme le plus plat. Je me suis présente à la guérite vivante pour payer le pont. À ma propre surprise, la puce que l'on a est bonne sur les deux directions. Ça veut donc dire que les prochaines fois, je pourrai prendre les guichets inanimés, et ainsi passer encore plus rapidement. Merci patron!
Côté Windsor, ON, la traversée et la sortie de la ville se fait aussi rondement. La balance est fermée, c'est presque surprenant. Je poursuis donc jusqu'à Comber, ON au Relais Routier Impérial qui est c'est jours-ci notre arrêt désigné pour faire le plein. En arrivant aux pompes, je constate que "ah, c'est vrai", il n'y a pas de DEF ici. À me souvenir lorsque j'en aurai besoin. Genre en revenant.
Et on repart. Vers neuf heures, j'envoie un message à Martin, car je n'ai toujours pas eu de confirmation de la suite de mon voyage. Et si je vais au train, alors j'y serai dans environ deux heures, alors je devrai être au courant avant longtemps. La réponse est rapide: rien pour moi au train, continue jusqu'à Montréal. Je suis presque surpris qu'il n'y ait pas une remorque qui m'attende à Milton.
Je me rend donc jusqu'à la halte de Woodstock, ON. C'est l'heure du café et du "j'ai ben mérité un muffin". En entrant, je vois au loin un camion vert foncé, avec un nom sur la couchette. Je me stationne quelques places à côté. C'est Fiston, vois-je en débarquant. Je le connais... mais c'est qui? Maudite mémoire...
Je me rend donc à l'intérieur. En arrivant au Tim, le manteau TJB est au comptoir. De dos, je le reconnais: c'est Philippe. Et avec Philippe, on jase... On jase en dedans, on jase dehors, on jase à ça d'embarquer... On finit par partir, et on jase sur le CB! Lui s'en va au train. Ah tiens, il y avait un voyage pour toi? Ça a l'air!
Il nous reste environ une heure et quart avant le train (en fait, la cour d'embarquement, vous l'aurez deviné).
Le téléphone sonne. Au moment où je répond, plus rien. Je placotte avec Caro au travers de ça. Ça en fait de la jasette!
On croise d'autres TJB. Dont Gilles avec un des camions neufs. Son ancien vert a eu tellement de problèmes qu'ils ont fini par le lui enlever. Souhaitons lui bonne chance!
Le téléphone fini par resonner. Encore Martin: as-tu vu mon message? Non, j'y vais tout de suite. En même temps que je lis, il me le dit: finalement j'ai un Michigan pour toi au train. Ok, moi, ça me va. En fait, tout me va... Un message à la maison: on s'en r'tourne aux États!
Juste à temps, nous sommes rendu au marqueur 320, et nous sortons au 328. Et alors que j'étais au téléphone, nous avons aussi croisé le père de Philippe, ancien de chez nous parti vers d'autres cieux, qui nous dit qu'il y a un accident juste avant notre sortie. Nous avons donc pris la sortie 324, tournez vers le nord, fait trois ou quatre longueurs de camion, puis pris la route qui en gros longe l'autoroute. Quatre kilomètres plus loin, nous avons pris à droite, et ça nous a amené directement à la cour du train. Je me suis dit que je dinerais en sortant avec ma nouvelle remorque au relais juste à côté. Nous sommes donc entré dans la file. C'est bien la première fois que j'arrive là et qu'il y a foule. En même temps, je n'arrive jamais aussitôt dans la journée. Ça doit être pour ça! Et Philippe semblait d'accord avec ma théorie, lui qui est là plus souvent vers l'heure du dîner.
J'ai donc fini par passer le contrôle. Ensuite, je suis allé décrocher ma remorque côté Embarquement. Puis, je suis allé accrocher ma nouvelle remorque. Comme Anna m'avait envoyé tous mes numéros entre temps, j'étais donc prêt à finaliser tous mes papiers pour les douanes. Et cette fois, ce serait Port Huron, MI.
Ensuite, direction sortie. Je commençais d'ailleurs à avoir faim. Bon temps... Et tous les camions qui étaient entrer en même temps étaient prêt à sortir en même temps! Et si ils étaient deux lors de notre arrivée, il n'en restait qu'un seul à notre sortie, heure du dîner oblige. Mais bon, ça va assez rapidement, alors nous m'y avons rien perdu au change.
Je me suis arrêté des l'entrée voisine, et après les salutations d'usage à mon bon ami Fiston, un peu plus pressé car lui allait dans le Tennessee. Je me suis installé pour dîner.
Vers quatorze heures, j'étais prêt à reprendre la route. Deux heures pour échanger de remorque, bien manger et relaxer un peu, c'est excellent!
J'ai donc repris la 401 ouest pour environ une heure trente, jusque passer la ville de London, ON. De là, comme j'allais vers Port Huron, MI, j'ai pris la 402 ouest (le seul sens disponible de toute façon). Il faut environ une heure pour arriver à Sarnia, ON. Sarnia est la ville de naissance de Chris Hatfield, un astronaute actuellement sur la station orbital. Il est très actif sur Twitter si ça vous dit... Sarnia est aussi une ville de raffinerie. Avant vérification, je crois qu'il y a là la plus grosse raffinerie de la Pétrolière Impériale, mieux connu comme Esso. Je me demande d'ailleurs si d'autres pétrolières y sont présentes...
J'arrive donc à la fin de l'autoroute. Je constate qu'ils ont refait l'approche. C'est mieux délimité pour ceux qui vont vers le pont et les États-Unis, et les autres qui vont en ville. Avant, c'était un peu n'importe comment. Je paie le pont et je me stationne à la boutique hors-taxes. Je ramasse un café, et je jette un œil aux tartelettes au beurre. Elles ont l'air succulentes, et se vendent en paquet. Je finis par trouver celles à l'unité... Mais je me parle et je les laisse là. Café seulement.
Je retourne au camion. Un coup d'œil à ma feuille et ma carte Express, sorties et prêtes pour l'occasion. Je suis donc prêt à affronter Port Huron. Affronter est le bon mot. Cette douane est assez particulière. Et nous sommes quelques chauffeurs à l'avoir de travers. Mais bon, une ou l'autre... Et normalement, si tu es un inconnu, lire passer moins de une fois par mois, alors là, ils sont plus scrupuleux. Et à Port Huron, MI, ça peut être pire que pire.
Je m'attend à me faire envoyer aux rayons X, c'est le minimum. Ben le gentil douanier me dit: merci, bonsoir... Je lui souhaite bonne journée et je ne lui laisse pas le temps de changer d'idée. Car traverser en trente minutes, ce n'est pas habituel à Port Huron! Je capote...
En sortant, nous sommes sur la 94. La même autoroute qui mène à Détroit, MI. Elle continue ensuite au nord vers Port Huron. Je pars donc sud pour quelques minutes. Puis, environ 15 miles plus loin, je prend la 69 vers l'ouest. Je m'arrête dès la première halte dans la ville de Capac, MI. C'est déjà l'heure de souper. Un policier est en train de vérifier un camion un peu plus loin. J'espère qu'il n'est pas à vérifier tout ceux qui s'y présente, car bien que légal, je n'ai pas que ça a faire!
Heureusement pour moi, le policier quitte aussitôt qu'il a terminé avec le camion. Je peux donc finir de souper en paix. Puis, il est d' la de reprendre la route. Elle m'amène tout d'abord vers Flint, MI, connu comme une ancienne mecque de la compagnie GM. Ensuite vers la ville de Lansing, MI, la capitale de l'état. De Lansing, la 69 devient direction sud, comme son nombre impair l'indique. L'extrémité en est donc une anomalie.
Mais je la quitte afin de prendre la 96 ouest, qui me mènera à destination... mais demain matin seulement. Je prends en effet la première sortie pour m'arrêter au relais de Grand Ledge, MI. Un peu plus loin, il y a une balance, et elle est très souvent ouverte. Ce n'est pas de soir que je vais pousser la note.
La Nouvelle Place de Steve Proulx
Il y a 1 heure
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