14 mars 2013

Du vent

Un autre réveil tôt ce matin. Je ne sais trop comment, mais j'avais oublié d'éteindre mes lumières (sauf les phares). L'alarme de basse tension a donc sonné pour m'aviser du problème. Enfin, cette fonction aura servi à quelque chose! La majorité du temps, cette alarme sert à me dire que je me sers de quelque chose. Le chauffage, le micro-onde, le plafonnier... et ça sonne! Je ne sais pas à quel niveau ça devient critique pour le démarrage, mais je suis certain de ne jamais l'atteindre.

Le cadran sonna pour de bon à 4:45. Encore une journée qui commence tôt. Après le traditionnel déjeuner, je suis parti à 5:30.

Il me restait un peu moins d'une heure pour me rendre à Louisville, KY sur la 65. Il y eût quelques bourrasques de neige juste avant d'arriver. Ensuite, j'ai pris cette fois la 264, qui passe un peu plus en ville que la 265, que j'ai pris en descendant. Comme j'étais tôt, aucun problème de circulation. J'ai donc rejoint la 71 nord qui m'amènera à Cincinnati, OH.

Passé le Love's de Sparta, KY, il se mît à neiger, cette fois, pour la peine. Le CB annonçait un bouchon de circulation là où la 71 rejoignait la 75. Comme ça ne ralentissait pas encore trop, j'ai pris la 75 vers le sud pour me rendre au Frying J, situé à la première sortie au sud, à un ou deux kilomètres de la jonction.

Lorsque j'ai repris la route, vers le nord, rien n'avait vraiment changé. La circulation était à pas de tortue. En bas de dix kilomètres heure! Le CB annonçait divers accidents depuis tôt ce matin dans les deux directions. Il en restait bien quelques traces, et un pont gelé qui a donné du fil à retordre à mon simple différentiel! Et les uns de se plaindre que "une chance que les automobiles n'arrivent pas dessus à 60 miles à l'heure"... Par expérience, je crois plutôt que le pont à geler par manque de circulation, si j'en crois l'affiche lumineuse qui disait encore que l'autoroute était fermée. Parce que tant que ça roule, c'est très rare que les ponts vont geler.

Puis, après quelques sorties, la circulation a repris un rythme presque normal. La route se faisant aussi de plus en plus sèche. Arrivé en haut de la grand côte, que j'appréhendais un peu, il faisait beau comme en été. Pas de problème à la descendre donc. En passant le pont, qui constitue la frontière avec l'Ohio, ça faisait une heure que j'avais quitté Walton! Normalement, une affaire de vingt minutes...

Arriva donc la ville de Cincinnati, OH. Je me demandais bien si c'était pareil par ici, mais vu le beau temps, j'avais confiance. Et j'ai eu raison. J'ai donc traversé la ville sans trop de problème et je me suis rendu à la halte de Monroe, OH pour dîner. Ça va faire du bien, tout ça m'a donné faim.

Une fois rassasié, je reprends la route. Et près de Troy, OH, je me fais dépassé par un confrère "comme si j'étais arrêté"! Je n'ai pas eu le temps de voir qui c'était. Mais il sait mon nom... Nous échangeons salutations et quelques mots, mais comme il n'est pas du genre à ralentir, avec nos camions de plastique, ça ne dure pas longtemps!

Je m'arrête à la halte de Wapakoneta, OH. J'en profite pour me faire un café. Je reprends ensuite la route. Et à 14:06, la nouvelle tombe: nous avons un pape (excusez mon latin...)! Une heure plus tard, nous savons que ce n'est Marc Ouellet, de La Motte en Abitibi. Le petit village peut redevenir tranquille et retomber dans l'anonymat le plus totale. Et Régis Labeaume ne déménagera pas le Vatican à Québec! Misère... Ma bonne maman est bien contenté du choix des cardinaux. Mais moi et mes amis impies, on s'en contre-calisse un peu. De toute façon, on vie dans le pêche depuis des années... L'enfer nous attend, nous sommes irrécupérables!

Juste avant Monroe, MI, je croise Mathieu, inque sur une gosse... ;) et je m'arrête à la halte routière pour un arrêt-express. Puis, je reprends la route jusqu'aux douanes où j'arrive juste avant seize heures.

Carolle me parle alors que je suis au stationnement de la boutique Hors-Taxes à sortir mes documents. Je lui dit que je suis à ça des douanes, alors je lui parlerai de l'autre côté. Je prends le pont et arrive aux guérites. Pour une rare fois, je choisis celle qui fonctionne. C'était le changement de quart de travail, et côté Canada, ils changent tous en même temps, alors ça fait un bouchon... Ben, mes voisins d'allées faisait face à une barrière baissée alors que la mienne, en tout cas au moins jusqu'à après moi, était ouverte! Est-ce que le changement fut plus rapide? Ou encore que le suivant douanier était retenu pour cause de constipation? Fouille-moi!

Donc, je passe très rapidement. Je rallume les téléphones et rappelle Caro. Elle est surpris que je sois passé si vite. Moi aussi en fait! Normalement, si il y a une voie qui n'avance pas, je la choisirai! C'est bien une exception...

Je me rends à Comber, ON. Il y a là foule, je suis deuxième en attente à ma pompe, et c'est la même chose pour chaque pompe. J'imagine qu'il n'y a pas que nous qui savons que c'est là le meilleur prix actuel pour le diesel. On dit ça, mais en même temps, c'est quand même plein à Tilbury, une sortie plus loin... Je finis par passer. Après avoir ramasser ma carte de café, je vais me stationner plus loin pour souper. Et je prends mon temps. J'ai eu l'impression hier que tout pressait, et que c'était le cas. Alors aujourd'hui, je prends mon temps. Donnant, donnant... Avec l'attente et la visite aux toilettes, j'y suis resté deux heures!

Je reprends la route avec la ferme intention de me rendre à Port Hope, ON, de l'autre bord de Toronto. Comme on avait échangé quelques mots alors que je soupais, je téléphone à Louis. Lui est près de trois cents kilomètres devant moi, et poursuit sa semaine de local. Et il va chez lui ce soir... Alors, on a parlé pendant trois heures! En fait, on n'avait pas fini, c'est que son casque d'écoute à fini par ne plus avoir de batterie! On a dû s'arrêter, ce n'est pas dit qu'on n'avait plus rien à dire! Ne nous donnez pas un feu avec une couple de bière...

Pendant la jasette, je me suis arrêté à la halte de Woodstock, ON pour ramasser mon traditionnel café et "j'ai ben mérité un muffin". Ça aide, entre autre, à faire passer Toronto!

Toronto qui incidemment s'est très bien traversée. Vrai qu'à l'heure où l'on était rendu, ça ne pouvait être autrement. Je me suis rendu à la halte de Port Hope, ON. Comme la semaine passée, elle était pleine à ras bord. Je ne dois pas être le seul à ne plus vraiment vouloir arrêter au Fifth Wheel de Bowmanville, ON. Je fais donc comme la semaine dernière, je reprends la route jusqu'au pseudo-relais de Port Hope, deux sorties plus loin. Là il reste quelques places disponibles. Et il y a déjà un autre TJB, mais il est trop loin pour que je vois qui est-ce...

Il vente à dépeigner Maurice Vachon, alors la nuit sera "comme sur un bateau" malgré que mon Peterbilt tangue beaucoup moins qu'un Volvo... Je sais qu'elle sera reposante de toute façon!


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