28 février 2013

On en revient

Je me suis réveillé avant le cadran encore ce matin. Ça m'a laissé du temps, d'autant plus que j'avais une connexion Internet.

Je me suis encore pogné avec ma fille, car une journée sans chicane semble une journée incomplète... Des fois, je me demande si je parle chinois. Pourtant, à chaque visite dans me famille, tout le monde me comprend. Drôle pareil. Et après dix ans, les deux personnes avec qui je vis en permanence ne me comprennent toujours pas. Misère...

Et alors que je redoutais d'avoir ensuite la mère sur le dos parce que je sais pas parler à ma fille, au contraire, j'ai eu son appui. Ça, vraiment, ça fait du bien. L'adolescence va être longue...

Je me suis arrêté à Napoléon, OH pour une minute... Ou deux. En Ohio, ils doivent attendre une tempête, car ils étendaient déjà du sel sur l'asphalte sèche. Du vrai sel en poudre là... J'ai continué jusqu'à Monroe, MI, ou un bon Tim m'attendait.

Après une bonne soupe et un bon sandwich, je me suis rendu aux douanes. Le passage s'est fait rapidement. J'ai eu droit aux traditionnel yeux étranges en demandant à ce que la "facture" de la réparation soit elle aussi estampillée. TJB exige ça, mais je crois que nous ne sommes pas nombreux, vu la face des douaniers...

Ensuite, je traverse la ville de Windsor, ON. On a hâte que le nouveau pont soit prêt. Et la nouvelle autoroute dans Windsor. Il y aura maintenant quatre choix de passage. Quatre, dites-vous? Oubliez-vous le tunnel et la barge, bien que non praticable en camion de grosseur régulière pour le premier, ou très dispendieux et sûrement pas disponible en tout temps pour le second. Bref, il en restera deux pour nous. On verra ce que la compagnie décidera de faire au moment opportun. Une chose est sûre, ça va désengorger le pont Ambassador.

La balance était fermée. Ça m'a surpris, mais bon, je passe habituellement aux heures où il y a risque que le cumulatif hebdomadaire soit défoncé. Ils le savent... Et ne m'ont pas eu la dernière fois! Je poursuis donc jusqu'à Tilbury, ON, pour faire le plein au Pilot. Diesel seulement, d'autant que je m'en vais éventuellement au garage.

Je reprends ensuite la route. Tout le monde semble attendre une tempête. Le bureau nous enverra même un message de prudence, car au garage il a commencé à neiger. Comme je disais avec Caro, nous sommes rendu comme les américains: nous commençons à paniquer dès l'annonce de la pointe de l'ombre du bout de la queue de la tempête. Pas moi personnellement, au contraire, rouler dans la tempête, ça m'allume! Si ce n'était de tout ceux qui ne savent pas comment se comporter...

Je m'arrête à Dutton, ON pour le traditionnel café et muffin. La récompense de la journée. Et c'est réparti. Un appel de Marc-André. C'est louche, il n'est pas de ce côté de la force... Car chez nous, le répartiteur fonctionne par direction: l'équipe de Martin nous envoie, celle de Lori nous ramène. Et habituellement, c'est le côté Martin qui s'occupe des livraisons au Québec. Donc, Marc-André veut avoir une idée de mon heure d'arrivée. Je lui dit vers le dîner. Il veut savoir afin de planifier la livraison. Et ne sait pas si ce sera moi ou un autre, mais la première étape est évidemment que je sois rentré.

Quelques minutes plus tard, il me dit que c'est moi le chanceux, et que la livraison, à Boucherville, QC, sera pour treize heures. Je poursuis donc ma route en me disant que je devrais me rendre à la halte de Port Hope pour le souper. Un coup d'œil à l'horloge, bon, ce sera peut-être un peu serré vu l'heure qu'il est et qu'il reste Toronto, ON à traverser. Mais comme nous ne sommes pas vendredi, ça de fait aller. Je fais un mini-arrêt express à Mississauga, ON. La neige commence à tomber pour la peine. Mais rien pour ébranler son bleuet. Et vogue la galère dans Toronto... Qui même en ressortant côté est n'était pas vraiment bloqué. C'en est presque louche!

Je m'arrête donc au ONroute de Port Hope pour le souper. Je commence par mon entrée dans le camion: jus de tomates maison et carottes. Ça me permet de vider le frigo. Puis, au Extrême Pita, parce que le Tim serait redondant.

J'ai ma deuxième conversation de la journée avec Sarah qui est tout à fait normale. J'en suis bien heureux. Puis-je soupçonner un peu de travail de la maman derrière ça? Pour une fois, ce serait très bien. Rafraîchissant en tout cas. Parce que la relation du camionneur avec son ou ses enfants est loin d'être évidente, si je me fie à ceux dont je suis ou fût assez proche pour savoir.

En repartant, je peux le dire: là, il neige! Il me reste un petit deux heures et quart à rouler. Ça devrait m'amener vers Kingston, ON. Et malgré quelques ralentis pour cause de voiture incroyablement pas à leur place, ça a bien été. Je m'arrête à la halte de Odessa, ON. Pas de chance, le stationnent est déjà débordant. Au point qu'à première vue, je me demandais même si je pourrais en ressortir! Mais il restait un espace, serré mais quand même, tout au bout. J'ai continué jusqu'à Kingston. Là, le Pétro-Canada était lui aussi complet. Mais côté Esso, là il restait plusieurs espaces. Ce fut donc la fin d'une autre belle journée.

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