27 février 2013

Dans la tempête

Je me suis réveillé tôt, dès cinq heures trente. En zieutant par la craque du rideau, j'ai constaté qu'il y avait un ou deux centimètres de neige au sol. Et qu'il neigeait à plein ciel. Beau temps pour rentrer à la maison!

J'ai bu la dernière gorgée du café du sympathique gardien. Mausus qu'il goûte le cul! Mais un café, c'est comme la bière, c'est aussi l'ambiance et la compagnie...

Je rallume le téléphone. Évidemment, ça sonne de partout. Patricia me dit que mes papiers sont illisibles; je devrai les renvoyer à Marc-André. Je ferai ça tantôt. Commençons par déjeuner. J'aime ma petite routine du matin. Et moi qui riait tellement de Sarah qui mangeait ses rôties pas cuites, ben, je suis rendu que j'aime ça!

Après un si bon repas, je reprend en image mes sept pages, et je m'y reprend de trois à cinq fois par page! Très difficile de bien faire cette fois. Je finis par réussir, mais je ne suis pas trop certain. Espérons! Ensuite, tant qu'à être dans ça, je fais de même avec mon rapport de destinations pour l'envoyer à Jolie Julie. Ainsi donc, j'aurai une paye. Mais surtout, elle sera fait à mon goût. Car lorsqu'on fait un genre de semaine bizarre comme celle-ci, tout peut arriver.

Je finis par partir un peu avant sept heures. Aussitôt sur la US-60, je constate que c'est une tempête digne de ce nom. On peine à y voir. Et les indigènes locaux ne savent pas vraiment comment se comporter dans la neige. Même celui qui avant un gros Expedition! Si au moins ils se tassaient...

Le bureau à peine ouvert, je reçois un message de Marc-André: je devrai lui refaxer une page. La plus importante, en fait. Je lui indique que je pourrais le faire dans environ une heure.

Je m'arrête donc au Pilot de Saint-Robert, MO. Je fais faxer ladite page. Et je demande de confirmer que c'est lisible avant de quitter les lieux. Je vous dit, même directement sur la feuille, j'arrive tout juste à lire. Marc-André me répond que c'est limite, mais ça devrait aller. Bon, on s'en sort! Il ne neige presque plus. Je reprend la route.

En passant, je remarque que la ville de Cuba se présente elle-même comme la ville des murales ("Mural City"). Probablement pour ça que même le relais de camionneurs arbore des murales! En tout cas, comme dirait Patrice L'Écuyer: c'est réussi!

Je m'arrête pour dîner au Monsieur Fuel de Villa Ridge, MO, juste avant d'entrer dans Saint-Louis. La bonne nouvelle arrive enfin: mon chargement est accepté aux douanes. Enfin! C'est qu'on ne sait plus quoi faire, un moment donné!

Je reprend la route, seulement pour mieux m'arrêter au Love's de Greenville, IL. Je constate sur les télévisions toute sur le canal météo que la tempête est pognée au nord, en Iowa et en Illinois, le long de la 80, en gros. Rien à signaler à la hauteur de la 70 en tout cas.

De retour sur la route, je reçois unes sage de Jolie Julie. Par un concours de circonstances, je n'aurai pas de paye cette semaine. Ouch... Mais bon, avec mon début de discipline financière, je crois que je survivrai. À préciser demain, que je lui dit. Quand je vous disais qu'une semaine de ce genre, tout peut arriver...

En entrant en Indiana, je m'arrête à la halte de Terre Haute pour y souper. En faisant ma ronde de vérifications sommaires, je vois que j'ai un peu écrasé sur la remorque. Hé ben, son jumeau est à plat, voilà pourquoi! Le survivant travaille deux fois plus fort... Et je suis chargé à plein.

Tout en soupant, j'appelle Pierre-Luc. Après vérifications, il m'envoie au Pétro de Brazil, IN, à vingt-trois miles plus loin. Comme c'est le pneu intérieur, il survivra jusque là. Jocelyn, qui est lui aussi au bureau, dit qu'il y a des bons burgers à Brazil. Je lui mentionne que je ne sais pas si le menu à changer depuis la conversion en Pétro... mais c'est vrai qu'on y mangeait très bien. Je finis de souper, et je me ramène à Brazil.

La femme au comptoir a l'air tellement blasée. Elle prend mes informations et m'ouvre un bon de travail. Elle me dit ensuite d'entrer par la porte deux. Je retourne au camion, pour revenir avec à ladite porte. Le service routier est à débarquer ses cochonneries alors j'attend qu'il aie terminé. Aussitôt fait, un mécano vient enlever la chaine afin que je puisse entrer. Je m'avance à l'intérieur du garage. Je suis surpris d'arriver à un si bon moment. Je crois que les relais ont une bonne façon de gérer leur personnel, car à toute heure du jour où de la nuit, il y a quelqu'un de disponible, et même si le garage est rempli, autant que si il n'y arrive qu'un seul camion dans toute la nuit.

Caro est heureuse, car elle a réussi à faire un pain. Alors que je lui mentionne qu'avant elle faisait la majorité du pain que nous mangions, elle me rappelle que si elle le moulait, c'était quand même la machine à pain qu'il le mélangeait et s'occupait de le faire lever. Effectivement! Mais ne doute pas de tes talents en cuisine... Tu es incroyable! J'ai bien hâte d'y goûter, à ce pain... Mais j'ai bien peur que ça en sera un autre...

Patricia (?!?) me téléphone. C'est que la blasée lui a tout de suite téléphoné pour les autorisations de notre compte national. Bon, je vous l'aurais dit moi-même d'appeler Pierre-Luc, mais depuis toujours tout ceci se fait après la réparation... Enfin, bon. Toujours est-il que deux heures après y être entrer, j'en suis ressorti avec un beau pneu neuf. Signez ici, quelqu'un d'autre paiera pour vous...

J'ai roulé pendant presqu'une heure, pour m'arrêter à la halte de Mooresville, IN. Je suis allé vérifier que ma roue était toujours bien en place. Tant bien que mal, il va sans dire, mais c'est quand même mieux que rien du tout.

J'ai ensuite poursuivi ma route dans Indianapolis, puis vers la 69 nord. Je me suis posé pour la nuit au Pilot de Daleville, IN.

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