7 février 2013

Pout en bas...

Encore une fois, je me suis réveillé à 4:00, afin d'arriver chez mon client à 10:00. Malgré le zouf qui s'était stationné en face de moi un peu trop large (je dirais qu'il y en avait au moins trois de trop dans leur rangée), j'ai pu sortir quand même. Merci à mon voisin qui est parti avant moi...

Aussi tôt, il n'y a pas beaucoup de circulation. Ce qui ajoute à l'agrément. Je constate que même aussi tôt, il fait déjà au dessus de zéro, genre trois degrés!

Je me suis donc rendu jusqu'à Horse Cave, KY pour ma première pause. Comme il est tout juste avant 8:00, l'heure où le bureau reprend vie, j'ai envoyé un message pour aviser de mon heure d'arrivée, ainsi que pour rafraîchir la mémoire sur la nécessité d'être à la maison samedi matin. C'est préférable de le rappeler, au cas où ce se serait perdu dans la malle.

De retour sur la route... Une heure plus loin, je prends la sortie 2. Quelques kilomètres plus au sud, arrive la frontière de Tennessee, et tout de suite après, la route 109 qui m'amènera directement au client.

Depuis que la route a été achevé à quatre voies, ça va encore mieux qu'avant. Il y avait là, sur la vieille 109, deux ou trois buttons au coeur d'une piste tout en tortillon. La vitesse moyenne était donc très basse. Mais voilà, maintenant, c'est le gros luxe.

Je suis arrivé à Lebanon à 10:00, comme estimé. À la barrière, je donne mes papiers et mon permis de conduire pour être enregistré. Puis, je vais debarrer mes essieux de remorque. Retour au volant, j'avance, ce qui recule mes essieux tout au bout. Il se rebarre tout seul en repartant, c'est magique! Le gardien me remet ma copie et mon permis. Je vais donc trouver une place libre afin d'y laisser ma remorque pleine. En passant, je vérifie nos remorques afin de voir si l'une d'elles est vide. À l'heure où je passe, ça pourrait arriver qu'il n'en reste qu'une.

Il y a deux espaces contigues, alors je choisis l'un de ceux là. Pas fou... Parce qu'il faut reculer du côté aveugle, le plus difficile. En deux temps, trois mouvements, je n'ai plus de remorque. Je poursuis ma route, et une remorque est encore du côté de l'entrepôt. Normalement, c'en sera une vide qui n'a pas été ramassée.

Une vérification rapide me confirme que c'est le cas. Je l'accroche et je l'avance un peu, afin de pouvoir fermer les portes. Je descends et en même temps, je débarre les roues pour les replacées. Cette fois, c'est le vieux système à tige; il doit être débarré et rebarré à chaque opération.

Au moment de bouger les essieux, ça se complique. Ils sont bloqués! Comme je commence à avoir faim, je décide de sortir et de régler ça sur la rue. J'envoie à Lori mon numéro de remorque. Je passe la guerite, laissant un moment pour que le gardien constate que c'est bien une vide.

Le message arrive déjà. J'irai à Nashville, puis à Clarksville, tous deux dans le Tennessee, bien sur. La routine... Je me rend sur la rue où tous les TJB se stationne au besoin. Je fais une dernier essaie afin de bouger mes roues. Je barre mon différentiel et j'enlève l'air sur mon essieu mort. Peut-être est-ce la combinaison de tout ça, mais ça finit par bouger. Enfin. Je peux maintenant dîner.

Après coup, de retour sur la route, en direction de Nashville. Nous allons sur le côté est de la ville, tout près du Briley Parkway, l'autoroute qui ceinture la ville. La palette d'étiquette devrait être prête vers 13:00, je suis donc en fait un peu en avance.

À mon arrivée, je recule au quai, qui ici est passablement mal foutu. En tout cas, pour une remorque de cinquante-trois pieds! Mais je ne serais pas surpris que nous soyons les seuls à venir ici aussi long. Les autres sont soit des camionnettes de livraison, soit des petites remorques de vingt-huit pieds. Mais bon, on est habile, et en plus, on recule en tournant du bon côté! C'est juste loin et en demi-lune.

Je vais voir à l'intérieur. Personne sur place, ils doivent tous être allé dîner. Je cherche ma palette. Elle est là, mais incomplète. Il manque environ une rangée de boîtes. Je reviens dans le camion pour un petit repos inopiné.

De dix minutes en trente minutes, j'ai fini par en passer du temps. Et dire que tout ce qu'on attend est que la dame prenne les gros rouleaux pour en faire des petits rouleaux! C'est mon client principale qui va être content. Quoique, c'est le même client à chaque bout, alors ils se parleront de leur vitesse entre eux!

J'ai fini par avoir ma palette à 15:00. Pas pour vous écœurer, mais ici, il fait 20! Ça, c'est plaisant.

J'ai repris le Briley Parkway vers le nord pour contourner une partie de la ville. Puis, j'ai pris la 24 (la route, pas la caisse) vers l'ouest. Arrivé au milage 29, tout s'arrête. Je finis par apprendre qu'il y a un problème obscure au milage 27,6. La prochaine sortie étant à 24, on est cuit. Bon, ça avance quand même potablement, alors ça ne devrait pas être si pire.

Le problème est qu'un camion avec un conteneur s'est renversé. Et les pompiers bloquent la voie de droite. Et tout le monde doit évidemment scruter tout ça minutieusement! Une fois passé, ça repart de plus belle.

Arrive finalement la sortie 4. Je sors et tourné vers le nord. Environ un kilomètre et, à la lumière, à droite sur le boulevard Industrial. Juste après le chemin de fer, le client est là, à droite. La dame à la guérite se souvient, comme.toujours, de la première lettre de mon nom. Je lui épèle... Ensuite, je me rends au quai. Ici, on recule directement sans demander à personne. C'est libre? On y va. Je recule mes roues, ouvre les portes, et mets la remorque au quai. J'entre à l'intérieur, j'appuie sur le bouton de la.sonnette et j'inscris le numéro de commande sur le tableau. Un nouveau chauffeur de chariot-élévateur arrive. Il complète mes papiers. Ainsi, je peux aller les faxer pendant qu'il procédé au chargement.

En me rendant au bureau, je m'arrête à la cafétéria pour poser mes autocollants et compléter avec mes informations. J'ai les papiers pour mes deux clients à envoyer.

Je vois revenir le gars qui devrait me charger. Il me demande d'aller rebarrer mes roues. C'est que cette remorque, avec quelques autres, un système à bras: tu tires la poignée, tu pousses là poignée. La plupart de nos remorques ont un système à l'air: tu débloques les essieux, tu ajustes, et quand tu rebouges la remorque, ils se rebloquent automatiquement. Je ne suis donc pas habitué à rebloquer. Je sors m'exécuter. Puis de retour à mon fax.

Je termine mes écritures et je vais rejoindre la machine. Cette fois, la dame va même faire le numéro pour moi. Quelques minutes plus tard, j'ai ma confirmation en main. Je retourne aux quais, où je suis presque déjà chargé. Peu de temps après, je suis dehors à fermer mes portes, mettre le sceau de sécurité, et tenter de replacer les roues. Ce ne fut pas chose facile, encore une fois. Une fois ceci fait, il était temps de souper.

Après souper, je suis reparti en prenant la 79 vers le nord. En quelques minutes, j'arrivais au Kentucky. C'était soir de bingo à Guthrie. Le stationnement était rempli.

Puis, là où le signal cellulaire avait habitude de couper, pendant une vingtaine de minutes, eh ben non, j'ai l'impression que ça ne coupe plus. Mais je n'était pas vraiment attentif, alors il faudra revérifier...

Un peu plus loin, la traversée de Russellville nous rappelle qu'on est pesant. Monter la côte en face de singe est long... Et la descente de l'autre versant l'est tout autant. Ensuite, je joins la US-68 qui est une quasi-autoroute. Et ça roule jusqu'à Bowling Green, où je rejoins la I-65, vers le nord.

Tout en poursuivant ma route, je commence à songer à m'arrêter pour la nuit. J'aurai besoin d'un endroit avec une balance, comme ça je serai certain d'avoir bien positionné mes essieux. J'arrête mon choix sur le Love's de Horde Cave, KY.

Il y a déjà beaucoup de camions. On dirait un Frying J, tout le monde attend pour faire le plein! Heureusement pour moi, la balance, elle, est solitaire. Je vais donc me poser dessus. Un appel à l'intérieur pour faire prendre mon poids. Puis au stationnement. Je me trouve un bel endroit calme et paisible... Je vais au comptoir chercher mon billet: 12 440, 33 480, 33 120, total: 79040. Quand on dit chargé à bloc! Les maximums sont de plus de 13, 34, 34 et 80 000 lbs.

Je crois qu'on peut parler d'une bonne journée...

1 commentaire:

Unknown a dit...

Pour ma part, j'ai encore bien du mal a comprendre ce système de pour et d'essieux qui doivent être bougés... Je vois bien a quoi ça ressemble pour l'avoir déjà vu mais a l'utilisation, ça doit être tout autre chose.
J'ai eu un camion-remorque avec la flèche de la remorque dans le même principe. Les caissons de chargement du camion et de la remorque étaient amovibles, suivant les caisses que nous avions, il fallait jouer sur la longueur de la flèche. Mais les essieux, c'est encore quelque chose a comprendre...