19 février 2013

La semaine qui ne finissait plus

Quand le lundi matin, je suis encore sur la route, c'est que ça s'étire. Il me restait encore presque tous l'Ontario à traverser. Puis me débarrasser de ma remorque.

Ne pouvant pas trop partir avant la minute légale, parce que je ne peux pas savoir si on me surveille d'une quelconque manière, je pouvais partir à 8:15.

La nuit a été mouvementée, parce que le stationnement nous met le nez presque dans l'autoroute. En plus que la balance était encore en opération lorsque j'ai rejoins les bras de Morphée. Alors pendant je ne sais combien d'heure, les camions me sifflaient dans les oreilles.

Je me suis réveillé vers 6:00. J'aurais pu me servir de la possibilité de couper la nuit à moins de huit heures une fois par période de sept jours. Mais en même temps, j'avais pris la peine de dormir plus longtemps la veille...

Je me suis donc fait un café et manger un fruit, en me disant qu'un bon bagel m'attendait à la halte suivante, une dizaine de kilomètres plus loin... Et où j'aurais probablement dormi n'eut été de mon ami l'homme de la loi, hier soir.

Puis, je suis sorti faire une belle inspection dans les plus hauts critères de qualité, vu que je ne savais pas, je l'ai déjà dit, si on me surveille. N'allez pas croire que ce n'est pas bien fait en temps normal... Mais ma phobie était qu'un policier m'attende dans la rampe pour me remettre sous le nez mon départ.

À l'heure dite, je suis parti, confiant que tout était maintenant parfait. Mais la halte arriva vite, alors on ressort. Une visite au lavabo, puis au Tim. Par ici le bagel BELT. Pour Bacon, Egg, Lettuce et Tomato, bacon, œuf, laitue et tomate. Je retourne au camion et alors que j'embarque dans le camion, j'échappe le bagel enveloppé. Il se désassemble! Au moins, il n'est pas tombé dans le sable, le sel et la gadoue! Je le réassemble et je repars. Et je le mange. Très bon, comme toujours.

Je suis arrivé à la balance de Milton. Elle était ouverte. Je me suis dit: venez vous en, je vous attend! Avec mon billet de CAT scale qui dit que mon poids est beau, et mon rapport d'inspection d'hier soir qui dit que je suis tout a fait légal, je n'ai rien à craindre. Mais probablement qu'ils voient ledit rapport en pitonnant mes numéros (de permis, inscrits sur le côté du camion).

Toujours est-il que je finis par passer. Et nous voici réparti vers Toronto. La ville se traverse relativement bien. Ce lundi est un congé férié en Ontario, probablement que ceci explique cela.

Je vois le dîner de Port Hope qui se pointe au loin. Mais avant, la balance suivante, à Whitby, est elle aussi ouverte. Grosse journée! Je passe dessus le cœur léger et il me laisse poursuivre mon chemin. Quand tu as un visage honnête... He-hum!

Un peu plus loin, arrive la halte de Port Hope, donc. Je me dis que de manger un traditionnel soupe et sandwich du Tim, c'est ben bon, mais quand tu as déjeuné là, et qu'en plus tu te demandes si ce n'est pas là où tu vas souper plus tard, ça devient redondant.

Je suis donc allé chez Extrême Pita. C'était ma première visite à ce restaurant. Bon, on dirait un Subway, mais remplacez le pain par un Pita, et ajouter la possibilité de cuire certains légumes et viandes. Ils font aussi des croustilles avec les restants (des pains bien sûr). Excellent! On garde l'adresse, et il y en a partout.

C'est ben bon manger, mais on n'est pas rendu... Alors on retourne au camion, et on reprend la route. Et ça roule. Il y a un monde fou dans l'autre direction. Car ici aussi, jour férié égale tout le monde revient de quelque part. Alors nous qui sommes dans le sens de quitter la ville ne somment pas nombreux.

Mon ami Papi m'avait prévenu, par Facebook, et la radio l'annonce: la 401 est fermée! Un camion a perdu sa remorque qui est allé vers l'autre voie et bloque les deux directions.

Effectivement, peu avant Cobourg, la circulation ralentit. Il nous faut tous prendre la sortie et, comme je dis, allez visiter l'arrière-pays. J'adore! Parce que bien souvent, et le bon peuple ne le réalise pas, nous allons partout, mais nous ne faisons que passer par là. Alors pour moi, un détour est une façon de voir quelques villages et de voir comment les gens sont installés. On ne voit pas comment ils vivent, et nous ne pouvons nous arrêter, faute de stationnement, mais c'est ce que je peux faire de mieux qui se rapproche du tourisme.

Il a donc fallu monter vers le nord pendant un bout, puis tourner vers l'est. Ça nous amena dans un village avec un arrêt. Ça, ça te cause un bouchon incroyable. Une fois passé, là ce fut mieux jusqu'à ce que nous rejoignons la 401. À la sortie de la grosse pomme. En reprenant, évidemment, la circulation était très légère. En jetant un œil au marqueur, j'ai constaté que j'avais perdu une heure... Mais bon, ça fait parti de la vie!

Je me suis rendu jusqu'à Cardinal, au relais 730. Là, j'étais certain d'y trouver un excellent dîner. Mais en arrivant, j'ai trouvé que la qualité du stationnement laissait à désirer. Dommage. On se croyait après Hiroshima... À ce point, oui. Quand tu roules à 4-5 km/h et que le camion veut se verser!

Au moins une fois stationné et à l'intérieur, le repas, un spaghat, fût excellent, comme toujours. Cet endroit est vraiment un incontournable de la 401. J'ose espérer que le stationnement est en période de dégel, et que ça se replacera... Pour le reste, c'est encore parfait.

Ensuite, restait à finir le travail. J'ai reçu un message de Martin, me disant que ma remorque devait aller à notre cour de Lachine, plutôt qu'à celle de Montréal-Est, comme c'est prévu jusque là. Comme la journée était presque terminée, je lui ai demandé si il n'y avait toujours pas de vide à rentrer jusqu'à Joliette (mon kilométrage payant s'arrêtant en décrochant ma remorque). Peine perdue, mais il y en avait une au moins pour ramener à Montréal-Est. C'était ça de pris.

Presque deux heures plus tard, j'arrivais à Lachine. Pas beaucoup de remorques dans notre section. J'ai donc décroché la mienne. Puis accrocher la vide avec laquelle j'allais partir. Mais avant, il me fallait "faire mon enveloppe" pour la laisser sur place afin qu'elle soit rapatriée au bureau pour que la vie suive son cour et que tout le monde ait une paye... Et comme je fais tout à mesure, je n'ai en fait qu'à vérifier que tout est inclus et les bons chiffres sont aux bons endroits. Sinon, ce sera un appel assuré de André ou Julie.

Je vais ensuite la déposer dans la boîte aux lettres à et effet. Puis, vers la guérite en espérant que le message autorisant ma sortie ait bien été transmis et, disons-le, ne se soit pas perdu dans les dédales du logiciel de courriel...

Bon, ça va! La fin de semaine, ils doivent en avoir moins à gérer... Hihi... En quelques minutes, me voici à l'autre bout de la ville. Je décroche donc la remorque vide, terminant ainsi une excellente semaine de travail.

Une heure plus tard, je rentrais à la maison où, ma foi, j'ai eu un accueil mémorable. Ça fait du bien!

1 commentaire:

Unknown a dit...

Ha ha ha ha !!!! T'as toujours le détail pour faire rire... (Là, avec ton Baguel qui se déballe :-) )