6 février 2013

En allant par là.

Quand on se couche tôt, il faut se lever tôt... Sinon, ça devient du temps perdu. Et autant à la maison je suis un couche-tard, autant en camion je suis passablement un couche-tôt. Et je ne sais pas si ce n'est qu'une impression, mais je crois que nous ne sommes pas si nombreux à être des couche-tôt...

Enfin...

Mon bon ami Fred me faisait remarquer l'autre jour qu'en fait, ce n'était que "sécurité avant tout". Et ma foi, c'est une maxime que je pourrais faire mienne! J'ai toujours dit que "aucun africain ne va mourrir si nous sommes en retard"... Ou que "si les clients ne savent pas combien de temps nous allouer pour bien faire le travail, je n'ai pas à combler en coupant sur la sécurité". Et encore moins sur le sommeil.

Bref, contrôler ces mastodontes, avec la circulation et la température, sans parler de tout le reste, est un travail ardu, quoiqu'en pense Joe Public. Il est donc de mon devoir de "garder ça entre les lignes" comme le veut l'expression. Et parfois, ça signifie de s'arrêter avant Toronto pour la nuit, même si en distance, la journée aurait dû se poursuivre encore quelques heures. Mais je l'ai déjà dit, le client de Lebanon ne nous attend pas vraiment tôt. Alors raison de plus pour rester en forme. Et sécuritaire...

Donc, j'y reviens, au lit tôt signifiait que j'allais repartir assez tôt. J'ai donc régler mon cadran pour 4:00. Le temps de manger et j'étais prêt à partir. Il était 4:45. J'étais content, parce qu'au moins, j'allais ainsi passer la ville avant l'heure de pointe. Ce sera ça de pris...

Et effectivement, bien que la circulation de jour commençait à se pointer, Toronto s'est traversée comme un charme. C'est plaisant, car souvent, si je dors avant Toronto, je me lève pas toujours assez tôt pour qu'une fois rendu en ville, je sois avant ou au pire après la circulation...

En observant la température, -5 depuis que je suis parti, et on anonçait ça pour la journée à Toronto, je me suis dit que je pourrai reprendre mon jogging très bientôt, probablement ce voyage-ci. Ça me fera grand bien, mes muscles s'étant métamorphosés en gras. Ce n'est vraiment pas long...

Mais le mois de janvier a été vraiment froid, et en plus je suis aller plus au nord.

D'ailleurs, j'ai appris que notre amie Sophie-Les-Souliers tient en magasin des souliers de courses pour l'été, parce qu'elle courre elle-même. Et aussi sur commande pour l'hiver. J'ai déjà hâte au printemps... Elle est à Sorel...

Après une petite pause à la halte de Ingersoll, je me suis rendu jusqu'à Tilbury. En arrivant, j'ai croisé la cohorte de TJB, quatre ou cinq, qui commençait leur journée. Quelques uns parmi ceux-là vont à la même place que moi. J'ai commencé par faire le plein. En même temps, j'ai fait un nettoyage de vitre, car en Ontario, sur les autoroutes, il y a un surplus de déglaçant, ce qui nous fait de beaux camions blanc-sel.

Je me suis ensuite stationné et j'ai mangé. Ensuite, une soixantaine de kilomètres pour me rendre à Windsor. Un espèce de frustré de la vie m'a bloqué le passage, parce que moi je peux prendre la voie de gauche, car je suis approuvé Express, mais cette voie va du côté des automobiles... Et je veux arrêter à la boutique hors-taxes, question de visiter leurs toilettes... Et de ramasser la café gratuit! L'espèce de cromagnon donc, me dépassa plutôt que de me laisser passer. Mentionnons que lui a une voie sur sa droite... Enfin... Le pont Ambassador m'amène aux douanes américaines. Côté Express, justement, il y a foule. Et ce qui est inhabituel, c'est que côté régulier, il y a bien peu de camions.

Malgré tout, en trente minutes, j'étais entré en territoire américain. Et comme nous n'avons plus besoin de payer physiquement pour le pont (ça se fait électroniquement par caméra), ça aide à la rapidité.

Et avec la nouvelle voie de contournement pour reprendre l'autoroute, la sortie des lieux est d'autant plus facilitée.

En repartant, la température a fait un bond un peu en haut du zéro... Ça y est, c'est aujourd'hui que je reprends la course!

Me restait à déterminer l'endroit. Parce que déjà qu'il est difficile de marcher et courir à bien des endroits aux États-Unis, les trottoirs étant plutôt rares. Et en hiver, alors impossible de se tasser sur le gazon, il est soit recouvert de neige, soit c'est plutôt de la vase...

Puis j'ai trouvé. Allons à Bluffton, OH. Là où il y a un McDo. J'y arrête parfois pour Internet, accessible du stationnement. Je crois que le village sera approprié pour accueillir un humble coureur.

Deux heures après être parti des douanes, je me stationnais derrière ledit McDo. Le temps de remplir ma bouteille d'eau, de sortir ma pomme, afin d'être prêt pour mon retour, et je partais. Avant d'arriver, j'avais déjà  troquer mes bottes de ski-soo contre mes espadrilles.

Il y a un bout de temps, j'avais déjà configuré mon application d'intervalle à 24 minutes au total. Normalement, je fais des séances de 45 minutes. Mais là, après plus de six semaines d'arrêt, je recommence en douceur.

Et comment que je dois y aller progressivement. Je fais huit blocs de courses entrecoupés de pause pour marcher. Le septième a été difficile. Et curieusement, moins le dernier...

À mon retour, la pomme était la bienvenue. Ainsi que l'eau. Je suis ensuite retourné sur la route.

Un peu plus loin, à la halte de Piqua, OH., je me suis arrêté pour souper. En allant aux toilettes, je me suis rendu compte de la fatigue que mes muscles avait accumulé. Ouch... Je crois que ça va bien dormir ce soir!

Tout en roulant, je commençais à réaliser que j'étais debout depuis 4:00. Il commençait donc à être le temps de planifier la nuit. Alors que je réfléchissais aux différentes avenues, je lis que la 75 est fermé à un nom de rue qui n'est inconnu. Lorsque vers la sortie 3 la circulation se bloqua, j'ai décidé de suivre cette route; ça disait US-27 sud. Ça adonne bien, le pont est au sud.

En plus, dès la fin de la rampe, on indiquait la "truck route". J'ai donc pris la direction de la flèche. Tout juste plus loin, je suis tourné sur une espèce de ruelle pas nécessairement rassurante, si ce n'est que pour sa pancarte disant que la route alternative pour la 75 sud était celle-là.

J'étais donc béni des dieux. J'ai suivi les indications, qui me ramenèrent juste avant la rampe où sortait finalement les véhicules. Tout juste après la rampe, il y avait ce qui semblait un gros accident, avec un camion impliqué.

Nous pouvions rejoindre l'autoroute tout juste de l'autre côté de la rue. À une minute du pont et de la célèbre grand côte de Cincinnati (qui dans les faits est à Covington, dans le Kentucky).

Après avoir passer la ville de Florence, j'ai poursuivi sur la 71, vers Louisville. Mais j'ai sorti au Love's de Sparta. C'était amplement suffisant pour aujourd'hui...

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