J'ai passé une bonne partie de la journée à Shakopee. C'est ça quand tu te présente trop tôt, plus une heure de décalage! Mais bon, je ne m'en formalise pas trop.
J'avais heureusement pris bien mon temps pour dîner à White Bear Lake. Je savais que ça ne pressait pas. J'avais à peine une heure de route entre les deux clients. J'ai pris une chance: au mieux, je passerai avant; au pire, il y a de la place en masse pour attendre.
La dame m'a dit la même chose que la semaine dernière: retourne dans ton camion, je t'appelle au CB aussitôt que j'ai une porte libre pour toi. La semaine passée, ça avait pris une quinzaine de minutes. Il fait dire que j'étais arrivé juste à temps.
Cette fois-ci, ce fut plus long. Elle me rappela trente minutes avant mon heure de rendez-vous. Ça me laissait tout juste le temps de procéder. D'autant que j'ai dû sortir de la cour, reprendre la rue, contourner l'usine et revenir par l'entrée côté opposé. D'autres quais encore, une troisième série. Ne reste qu'un pan de mur que je n'ai encore vu. Je recule mes essieux, qui bougent facilement.
Une fois au quai, je cherche la porte afin d'entrer pour balayer la remorque. Pas au bout de la série de quai à droite. Ni plus à gauche. C'est la coutume de la maison d'entrer pour balayer, il doit y avoir une issue. En m'approchant de la grande porte par laquelle est sortie plus tôt le chariot-élévateur, j'apercois, derrière des piles de bouteilles de bières, la porte.
J'y entre. C'est identique à l'autre section. Une brosse, une pelle, des instructions. J'ouvre la porte, et je m'exécute. Je referme la porte, et retourne dans mon camion.
Mon mois de forfait s'achève, et il me reste des données, alors je glande sur les Internets. Il fait plutôt froid, je décide de me gâter: un bon café, et des biscuits. Miam, c'est très bon.
Le temps est long. Caro me raconte la gaffe de Sarah à l'école. Elle est furieuse, et avec raison. Moi aussi d'ailleurs. Notre fille si brillante... Indigne d'elle!
Alors que le chargement est commencé, je m'aperçois qu'il est l'heure de souper. Autant le faire maintenant, et une fois que ce sera terminé, ne restera qu'à partir. Au menu: poulet tajine. Aussi bon que la première fois.
Le gars vient m'aviser qu'il a fini. Je rentre à l'intérieur pour signer les papiers. Comme la semaine dernière, les papiers de douanes sont au premier bureau, là où nous sommes reçu en arrivant... J'avance le camion, referme les portes. Et on retourne au point de départ.
Le gars faxe les papiers. Il me revient en disant qu'il n'y a pas des réponses. Je lui dit que c'est louche, mais bon, je les enverrai par courriel. En me rendant au camion, je me rends compte qu'il a fait une erreur dans le numéro de téléphone! Je m'exécute avec Drive Axle, l'application de télécopie. Voilà, prochaine étape, sortir de la ville, et faire le plein de carburant et de DEF. Ce sera en entrant dans le Wisconsin.
À mon départ, il neige à plein ciel. Et avec le décalage, je suis en pleine heure de pointe. On croirait que les gens du Minnessota ont déjà vu neiger... Ben, c'est encore drôle! Nous avançons donc à pas de tortue tout en contournant la ville au sud, puis à l'est. Arrive enfin la 94. À ce moment-là circulation est un peu plus légère.
Près d'une heure plus tard, j'entre au Wisconsin. Le TA est à la sortie 4, dans la ville de Hudson. Alors que je traverse le.viaduc, il y a un camion avec une grosse boîte "hors norme" dans la rampe de l'autre sens, en panne et avec la dépanneuse. Belle place pour briser!
Le TA de Hudson étant vieux comme la terre, il est drôlement configuré. On me peut pas vraiment attendre notre tour aux pompes, car on bloquerait la.sortie des camions de l'atelier mécanique. Il faut donc attendre un peu plus loin... Alors les autres camions ne savent pas si vous attendez ou si vous êtes stationné à un drôle d'endroit. En plus, il n'y a que trois pompes avec la pompe à DEF. Un camion, une camionnette avec une remorque de motoneige, et un avec un cône (donc, brisée ou gelée).
L'attente fut éternel! Et l'ontarien qui a chargé à côté de moi arriva, pesa son voyage, et alla se stationner juste derrière la camionnette! Aucune classe...
Le camion finit par s'en aller. Une des cause du problème est qu'une fois terminé avec la pompe, il n'y a pas de'espace pour s'avancer et libérer la place pour le suivant. Je prends la place, contournant avec un peu de difficultés l'ami ontarien. Je constate qu'il y a un papier disant Défectueux au boyau DEF. Merde... En descendant, je vais voir la pompe voisine: même chose! Merde... Une chance qu'il m'en reste quand même suffisamment...
J'essaie d'activer la pompe, mais le lecteur de carte ne fonctionne pas. Je commence à comprendre pourquoi c'était long avant moi! J'entre donc à l'intérieur. La file de monde! Ouf, voilà pourquoi tout est long...
La ravissante Leanna entre mes informations à la main. Je retourne dehors et fais le plein des deux côtés. En été, j'en aurais mis moins, mais en hiver, avec ce froid qui n'en finit plus, et via Sault-Sainte-Marie en plus, au diable la dépense!
Retour à l'intérieur. Je remplis ma tasse de café. Ensuite, à la caisse pour recevoir la facture. Je m'informe à Leanna de ce qu'il arrive avec les "DEF pump"? "Elles sont gelées! Aussitôt que la température descend dans les "single digit", ça gele." "Single digit", c'est entre 0 et 9 Fahrenheit, donc entre -27 et -32. Pas terrible pour un état nordique... L'hiver au Wisconsin et au Minnessota étant semblable au nôtre.
De retour au camion, j'inscris les informations sur le rapport de taxe de carburant. Je suis donc prêt à repartir.
À cette heure-là, je me dis qu'une heure ou deux seront bien suffisante pour compléter la journée. Je visualise dans ma tête les endroits où je pourrai possiblement me procurer le tant convoité DEF. Et poser mon lit pour la nuit.
Je me rend finalement jusqu'à Curtiss, WI, où je constate qu'il y a, en plus de dix milles saucissons et fromages cheddar, une pompe à DEF. Je suis sauvé! Demain matin, je pourrai faire le plein avant de reprendre la route.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire