14 novembre 2008

Faisons de la lecture

Pourquoi on ne lit jamais rien dans les journaux de Gesca (La Presse, Le Soleil, etc.) contre le Projet Rabaska ou pour le maintien d'un système de santé public? Ben quin, parce que ça n'avantagerais pas les intérêts de la compagnie.

Power Corporation, qui souffre considérablement de la crise financière, a intérêt à voir une accélération de la privatisation de la santé en raison de l’importance de ses intérêts dans les assurances (Great West et autres), alors que le Québec doit renforcer son réseau de santé publique.

Power a aussi intérêt à accélérer le développement des sables bitumineux dans l’Ouest canadien et l’accroissement de l’importation du gaz naturel liquéfié (via Rabaska) en raison de l’importance de son investissement dans l’entreprise gazière GDF Suez, alors que le Québec a intérêt à réduire sa dépendance sur les combustibles fossiles en planchant sur l’hydroélectricité et l’éolien.


L'article est ici.

Originalement publié dans Le Devoir, l'analyse de Sophie Mathieu, doctorante en sociologie à l’université Carleton et spécialiste des déterminants sociaux de la fécondité. Le point de vue neutre d'une chercheure, à lire si vous avez ou désirez des enfants.

Ce n’est ni en prônant un retour aux valeurs conservatrices ni en payant les femmes pour qu’elles enfantent que le problème de dénatalité sera résolu. C’est en permettant aux femmes de conjuguer aisément travail et famille que ces dernières ne se verront plus pousser à faire un choix déchirant entre celui d’avoir les enfants qu’elles désirent et celui de poursuivre leurs ambitions sur le marché du travail. En d’autres termes, la solution à la dénatalité passe par un renforcement des mesures de conciliation travail-famille.

Une vision sur le partage de la richesse, analysé par Lina Bonamie de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, publié à l'origine sur L'Aut'Journal.

À cet égard, la FIQ, comme l’ensemble de la population québécoise, est en droit d’espérer que les partis saisissent bien l’ampleur de la crise et la remise en question profonde qu’elle sous-tend. Ainsi, les plus éminents économistes reconnaissent que la crise actuelle n’est pas le fruit d’un simple disfonctionnement éphémère du système, ni la conséquence isolée des hypothèques à risque aux États-Unis. Plus profondément, c’est l’ordre économique néolibéral en entier qui vacille et entraîne dans son sillon des millions de personnes. En dépit des nombreux signes d’avertissement, les hommes politiques acquis au dogme néolibéral ont persisté dans la mise en place aveugle de politiques visant la déréglementation, la privatisation et la libéralisation des marchés.

Comme en témoigne le plus récent rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ces politiques ont, sans contredit, profité aux plus riches. On peut ainsi constater l’importante hausse des inégalités socio-économiques depuis les années 1980 due en grande partie à la diminution des impôts des plus fortunés et à la diminution de la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises. En somme, les bien-nantis paient de moins en moins d’impôts et les entreprises partagent de moins en moins leurs profits avec les salarié-e-s.


Tiens, pour ceux qui croient qu'on est tellement fermé à tous ce qui est étrangé à l'homoquébécus. Alors que nous sommes le métissage même d'une multitude de cultures qui se sont intégrées à la nôtre depuis les débuts du pays. L'article origine du Journal de Montréal (toujours pas de site Internet, ben moderne!) et est écrit par Bernard Landry, premier ministre (on peut dire ça maintenant que Jean Charest a décoré ses prédécesseurs, s'assurant ainsi la pareille pour lui-même plus tard).

Commentant l’élection de 1976, Pierre Elliott Trudeau a dit « M. Lévesque a réuni ses frères de sang » ! Premier député noir à l’Assemblée nationale, Jean Alfred s’est écrié spontanément : « Et moi alors ? ! »

Bouchard et Taylor n’ont-ils jamais entendu parler du métissage avec les Amérindiens ? Ou d’Ezechiel Hart, premier juif dans l’empire à être élu député à Trois-Rivières ? L’adoption des orphelins irlandais de Grosse-Île leur est-elle inconnue ? Le fait que Montréal ait accueilli proportionnellement plus de survivants de la Shoah que toute autre ville, leur a-t-il échappé ? Qu’Oswaldo Nunez ait été le premier Latino élu au Parlement du Canada leur est-il étranger ? Plus une multitude d’autres exemples de notre remarquable ouverture.

Bouchard-Taylor ont ainsi négligé d’attaquer de front l’influence néfaste des lois canadiennes sur les immigrants du Québec. Venus au Canada, officiellement bilingue et multiculturel, plusieurs se croient légitimement autorisés à ne pas s’intégrer à ce que nous sommes.


Bon, je publie ceux-ci, en attendant la suite...

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