31 octobre 2013

Deux zoufs

Je me suis réveillé très tôt, vu la distance qu'il me restait à effectuer pour arriver au client pour huit heures. Évidemment, j'ai mal dormi. Parfois, les autoroutes se calment un peu la nuit. Mais pas ici, près d'une si grosse ville. J'ai déjeuné, puis je suis parti, sur la 30 ouest. Je me suis rendu jusqu'à Dallas, TX. Mais plutôt que de tourner à la 635 comme la plupart du temps, j'ai continué.

Le TA qui était juste après ladite 635 est disparu. Il n'a pas dû survivre à l'arrivée de celui de Rockwall, TX, un peu plus à l'est.

J'ai pris la 35E nord. Les buildings étaient beaux en cette fin de nuit. J'ai eu une pensée pour Hubert, qui m'a donné mon entraînement chez SAF. Il m'avait promis de me réveiller en entrant à Dallas, mais ne l'avais pas fait. Ici, c'est beau. Mais où nous étions allé, au nord de la ville par la 635, vrai qu'il n'y a rien de si spécial.

Je suis sorti à Commonwealth Drive. Un peu à l'ouest, elle devint Irving Boulevard. J'ai pris Norwood à droite et Leston à gauche. Le client est dans un genre de complexe industriel, mais il semble avoir tout l'espace.

Comme les portes s'ouvraient, je suis allé aux informations, des fois que... Mais on me repoussa à huit heures, au bureau principal. Je suis retourné au camion et, comme j'étais deux heures à l'avance, j'ai réglé le cadran et je me suis recouché.

Le temps de me réveiller et m'habiller, j'étais au bureau à huit heures. La fille vérifia mes papiers et me dit que mon rendez-vous est en fait à neuf heures. Mais elle me donna un quai, dans le bâtiment en face, aussitôt que le camion qui y est déjà aura terminé.

Quelques minutes plus tard, le quai se libère. Je fais donc le tour et revient pour y reculer. Je descends pour ouvrir les portes et reculer les essieux. Une fois la manœuvre complétée, j'envoie un message à Lori: je suis rendu au quai. Et je mentionne pour le rendez-vous. Martin me revient instantanément, disant que mon rendez-vous est bien à huit heures.

Le message de Lori arrive par la suite: on va à Denton, TX. Je m'en doutais. Je suis finalement vide avant neuf heures locale de toute façon. Une fois les essieux replacés et les portes fermées, je suis prêt à repartir.

Je vais rejoindre la TX-356 nord. Puis, je prends la TX-12 nord. Celle-ci m'amène jusqu'à la 35E nord, que je suis jusqu'au TA, au nord de la ville de Denton, TX, juste après que les deux 35 se rejoignent. Le client a bien peu de stationnement et ne tolère pas que nous arrivions plus qu'une heure à l'avance. Ça me laisse le temps d'aller dîner.

Je décide d'aller manger au restaurant. Ici, c'est la première fois. Je constate que ce n'est pas un restaurant de TA. Le relais est une franchise, alors ils ont leur propre restaurant. Et le menu est donc différent d'un autre TA. Comme il y a plusieurs items mexicains, je prends des enchiladas au poulet. Et ils viennent avec de délicieux nachos avec de la vrai salsa, pas "juste des tomates", comme avait dit un mexicain sur la route d'El Paso, TX. Vraiment, je suis épaté. À répéter. Gardons l'adresse, vu qu'on va à ce client assez régulièrement.

J'ai donc repris la 35 sud jusqu'au client, un fabricant de contenant à jus en carton, voisin de chez Peterbilt. Mon camion étoiles avons eu une émotion, comme à chaque visite.

Ici, on commence par s'enregistrer au gardien. Puis, il ouvre la barrière et on embarque le camion sur la balance. À la lumière verte, on s'avance jusqu'à la cour au fond. Une fois stationné, il faut entrer au bureau et aller s'enregistrer à nouveau.

Le gars me dit de prendre le quai numéro deux. Ça adonne bien, il est libre. J'enlève les cônes (c'est là que j'aurais dû aller poser des questions), et je recule au quai. Le chauffeur du quai numéro un, un local, vient me dire que mon quai est brisé. Il entre donc avec moi pour voir si c'est toujours le cas. Il semble que oui, mais impossible de retrouver le gars qui m'a dit ça. Entre temps, la porte trois se libère. Je finis par avoir un OK.

Sauf que je suis pris par le crochet. Nous constatons qu'on peut le bouger avec un madrier pour le faire descendre. Mon nouvel ami accepte de pousser pendant que je retourne pour avancer le camion. Je suis libéré, mais au moment de prendre le quai voisin, un autre local a pris la place! Calvaire...

Arrive ensuite le changement de chiffre. Ce sera donc ceux du soir qui chargerons ma remorque. Mais lorsque ça leur tentera de travailler, bien sur. Façon de parler, mais lorsqu'ils arrivent, ils doivent s'installer, prendre connaissance d'où le travail est rendu, etc. Alors tout ça prend un certain temps.

Un premier gars commence donc par le chargement de ma remorque. Arrive alors deux autres québécois, qui sont plus loin dans la file. Ben, en fait, il y en a un zouf qui a honte de lui au point de se dire nord-américain. Il fait preuve de mépris à propos de mon chandail orné de fleur de lys. Il suggère que je devrais avoir peur de m'afficher ainsi au États-Unis, et de surcroit au Texas. On jase, mais la fleur de lys ne représente pas grand chose pour les américains, sinon qu'un vieux symbole historique de la France, dont il reste des vestiges dans toutes les villes où les premiers colons s'étaient établi en Nouvelle-France. Les plus allumés associeront aussi la Louisiane. Mais qui sera au courant de tous nos problèmes québéco-québécois? Franchement...

Bref, les fédéralistes que je connais se diront canadiens, les nationalistes québécois, tout comme les indépendantistes, peu importe si nous sommes réellement fier de notre Québec ou de votre Canada. Mais de ne se sentir ni l'un ni l'autre au point de se dire nord-américain? Sérieux, je ne la pogne pas... Enfin.

L'autre gars, un MexUsCan, me demande comment va mon Peterbilt 587? Excellent, dis-je dans ma réponse courte. Ben, il me raconte que sa compagnie en ont acheté 50 (la vérité, saurai-je plus tard, est de 34), et qu'ils ont différents problèmes avec. Et que son ami, un de nos chauffeurs, lui aurait dit que nos deux ou trois sont terriblement à problème. J'ai ri dans ma barbe, car le mien est numéro un, et celui de Pizza, à ma connaissance selon un bout de route ensemble il y a quelques semaines, c'est pareil pour le sien. Mais en sachant de qui ça vient, ça vaut ce que ça vaut. Enfin...

Malgré tout, lorsque je suis retourné à la barrière, une fois chargé, seulement deux heures avait passé suivant mon rendez-vous. Pour ce client, c'est un temps record. J'apprendrai plus tard qu'il y aurait eu des changements et que "ça va mieux". Content de l'apprendre, bien que la pire fois, ça avait pris quatre heures. Mais j'ai entendu plusieurs cas de six ou huit heures. Tant mieux.

Je me suis rendu au TA juste au nord de la ville, pour peser mon ensemble afin d'être certain que tout balance (car le client peut nous donner un poids total, mais pas par essieu. J'ai aussi envoyer tous les papiers à Lori. Ben, en fait, vu l'heure, à ceux du soir. J'ai vérifié pour savoir où je devais aller pour le diesel. Le meilleur choix était le Flying J de Anna, TX, ce qui me ferait revenir par l'Oklahoma et le Missouri. Mes deux amis chialaient que "c'était bien mieux par l'Arkansas"... Ben moi, je calcule plus loin que mon petit bonheur... et même si le Missouri est côteux, c'est justement un avantage d'avoir un voyage pesant. Quand on sait opérer un camion économiquement, bien entendu...

Je suis donc parti par la US-77 sud. Puis, j'ai pris la US-380 est jusqu'à la US-75 nord. J'ai passé la ville de Mélissa, puis est arrivé Anna, TX. Ah, c'est un ancien Pilot dont la bannière a été changé. J'ai fait le plein, puis je suis allé me stationné. Je suis allé souper au Huddle House. J'ai choisi un spécial assez cochon. Et l'ambiance était super agréable.

Mais il fallait bien repartir, pour avoir un peu l'impression d'avoir roulé ce soir. J'ai pris la US-75 nord, puis en arrivant en Oklahoma, j'ai continué sur la US-69 nord. Je me suis rendu jusqu'au Love's de Eufaula, OK pour y passer la nuit. Heureusement, il restait une place (peut-être deux...) pour y faufiler mon camion.

La nuit allait être bonne...

P.S.: Joyeux Halloween, les petits monstres!

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