19 septembre 2013

Travailler, c'est d'l'ouvrage

Je me suis réveillé assez tôt, afin d'être à temps pour mon rendez-vous à Winchester, VA. En faisant mon déjeuner, j'ai vu que le lait avait caillé! C'est rare qu'il dire deux semaines...

Je suis parti sur la 81 sud. Et outre la Pennsylvanie, j'ai aussi traversé le Maryland, la Virginie Occidentale et finalement, la Virginie. Tout le contraire d'hier...

En entrant en Virginie, je devais prendre la sortie 317. Puis, quelques longueurs de camion, avec une droite et trois gauches, et me voilà devant le client. Une affiche dit qu'il fait arriver à reculons.

Je rentre donc du côté de l'expédition afin de revenir en sens inverse dans la rue. Je peux alors reculer jusqu'aux autres camions. Vrai que de loin, ça semble exiguë comme cour...

Je me rends à pied à la porte du bureau. Dans la cage (qui nous empêche d'avoir accès à l'intérieur), un message dit que nous devons avoir un numéro de livraison. Merde!

Je retourne au camion. Je me souviens d'avoir retranscris le numéro dans mon carnet de notes, que j'ai exceptionnellement laissé au camion. J'amène le téléphone aussi, au cas!

De retour à la cage. Le gars vient me voir. Il prend mon numéro et retourne au bureau. À son retour, il me dit que mon rendez-vous est bien à dix heures, et qu'il y a d'autres camions. Et qu'il viendra me chercher au moment opportun. Mais ce n'est pas clair si l'heure de mon rendez-vous importe dans l'équation. On verra bien.

Je retourne au camion. Un petit café, ça va faire du bien et ça aide à patienter. Il y a un camion au quai, et deux en attente... J'envoie mon message à Lori.

Dix heures piles, l'heure de mon rendez-vous, ça cogne à la porte. Mon bon ami me dit que l'autre camion est un chargement inter-usine, qu'ils les envoient pour ainsi dire tous en même temps, alors comme c'est l'heure de mon rendez-vous, bref, c'est à mon tour.

Alors que j'attends le déchargement de ma remorque, le message de Lori entre: je vais à Gordonsville, VA, pour un voyage avec deux livraisons au Québec.

Alors que je me ramassais, Marteau appelle. Il vend du maïs avec sa blonde les fins de semaine. Elle aussi travaille à un kiosque, mais seulement de maïs. Alors lui vend des maïs cuit sur place. Il me raconte que l'ami Reefer, qui travaille maintenant lui aussi pour Beauregard, trouve qu'il "gagne sa paye" sur les dompeurs. On n'a rien sans peine!

Je retourne à la 81 que je prends vers le sud. Quelques kilomètres plus loin, je sors pour la US-17 sud. Mais comme une section est interdite aux camions, entre autre pour éviter de pouvoir "sauter" la pesée routière, je reviens par la US-340 vers la US-522. Ça me ramène à la 66. Avoir du, j'aurais continué sur la 81... Je retrouve la US-17 un peu plus loin.

À Warrenton, VA, je vois juste à temps un relais de camion. Dans les terres en Virginie, il y a très peu d'endroits où s'arrêter en camion. Je m'arrête donc au BBQ Country pour dîner. En allant aux toilettes, j'apprends que c'est (ou que c'était...) une mini-chaîne de restaurant fondée par un ancien représentant de Exxon et une ancienne franchisée de Subway. Et que ça existe depuis 1989, mais ça, le décor parle de lui-même!

J'ai poursuivi ensuite vers Gordonsville, VA. En arrivant, j'ai pris le carrefour giratoire pour en ressortir sur la VA-231. Il me restait ensuite quelques kilomètres à faire, avant de tourner sur la rue de mon client.

Je me suis rendu à l'entrée numéro trois. Et il y avais même un deuxième bâtiment. Assez gros comme complexe pharmaceutique. Et semble t'il que ce sont des pellicules dans lesquelles ils emballent les médicaments en capsules. On ramène ben n'importe quoi...

J'ai pu rentrer grâce à mon prédécesseur qui a fait ouvrir la porte. J'imagine que ce n'est pas si grave. Je me suis rendu à l'expédition, prêt à me faire dire que c'est dans l'autre bâtiment, chanceux comme je suis. J'ai téléphoné comme indiqué, et la dame m'a dit de m'assurer que ma remorque était propre et balayée, et que quelqu'un viendrait éventuellement me chercher. Plus qu'à attendre...

Le temps de terminer mon nettoyage et de me réinstaller dans le camion, un gars vint me dire que je devais me reculer à la porte six, aussitôt que le chienneteur aurait enlevé la remorque qui s'y trouve!

En peu de temps, j'étais chargé. Le gars est venu me dire que je devais m'avancer, et retourner au bureau pour les papiers. Ce que je fis. Et j'ai constaté, alors que je fermais les portes, qu'il restait dix-huit pieds de plancher libres. À croire qu'ils n'ont mis qu'une seule des deux livraisons.

J'ai donc avancé le camion pour me stationner près du bureau, puis je me suis dirigé à l'intérieur. Et comme c'est du "pharmaceutique", quelqu'un est venu me chercher, et je devais porter le filet de cheveux et de barbe. J'étais sûrement très chic!

La dame m'a fait signer les papiers, et poser deux codes à barres pour la douane. 
- Deux? ai-je demandé, surpris que Lori ne m'en ait pas parlé. 
- Oui, qu'elle me dit...
Deux destinations, deux codes à barre. Bon, c'est le client qui paye, alors... Elle a faxés le tout pour moi au bureau. Je suis retourné au camion. Je pouvais donc partir.

Une dizaine de minutes plus tard, Patricia téléphone.
- Pourquoi deux codes à barre?
- Le client l'a voulu, je l'ai même fait préciser, pour être certain!
- Je vérifie et je te reviens...
Quelques minutes plus loin, c'était au tour d'Anna cette fois. Elle a un voyage pour Jamestown, NY, qu'un chauffeur m'amènerait à Cardinal, ON. Je réfléchis, et lui demande les millages impliqués: six cents miles d'ici à Cardinal, puis trois cents jusqu'au client. Malgré que ce soit un peu serré, j'accepte. Ai-je réellement le choix? Elle me repasse Patricia: on annule un code à barre, sur ordre du courtier. Bon...

Je détricote mon chemin jusqu'à la 81. Et en y arrivant, il y a un bouchon d'enfer! Pour un incident qui en fait n'entrave en rien la circulation, ni même la voie de gauche! Misère...

Je m'arrête pour souper à la halte routière de Ridgeway, WV. Puis je repars rempli de bonnes intentions. Mais je m'arrêterai à la halte de Newville, PA pour la nuit, malgré que le nez du camion pointe sur l'autoroute. Trop vidé pour aller ne serait-ce qu'à Carlisle, PA, quelques kilomètres plus loin...

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