17 août 2013

Voir Grand-Mère

Je me suis réveillé ce matin en conséquence de partir pour sept heures. J'ai donc pris la 401 vers l'est. Et si j'y pense, de la façon que je me suis stationné, je n'ai pas entendu le train passé aux trente minutes! Le long de la 401, c'est assez courant de devoir, en plus de la proximité de l'autoroute, se méfier du train, qui longe la route.

Vers Cornwall, ON, il y eut un ralentissement. Il y avait une zone de travaux, et en plus, la police était sur les lieux. Tout pour ralentir plus que le nécessaire la circulation. J'ai finalement repris un rythme normal jusqu'au Flying J de Lancaster, ON. J'ai envoyé un message à Martin, qui allait commencer sa journée, afin de savoir si j'allais livrer mon voyage, ou sinon, quoi? J'ai fait le plein de DEF, puis la réponse arriva par un appel téléphonique: je le laissais à Lachine, puis j'allais à Grand-Mère chercher mon Wichita pour la semaine prochaine.

Peu après mon départ, je reçois un courriel de Martin pour confirmer le tout. J'ai jeté un oeil sur le message rapidement. Je suis sorti pour la cour de Lachine, soit sur la 13, puis j'ai eu un moment de lucidité. J'ai saisi le téléphone pour relire le message: merde! C'est plutôt à Montréal-Est finalement que je dois aller... Vite, je reprends la 520, pour retourner à la 40.

Je suis donc arrivé à Montréal-Est, QC. J'y ai décroché la remorque, puis j'ai complété mes papiers, à laisser avec mon enveloppe dans la boite aux lettres. Je devais ensuite me rendre à L'Assomption, QC afin de récupérer une remorque vide.

En arrivant à l'usine de L'Assomption, qui n'en finit plus de finir, je dois tout d'abord me présenter au gardien. Il prend une photocopie de mon permis de conduire. Puis, il me remet des manches longues (une sorte de gant pour les bras), vérifie que j'ai des lunettes de protections et des bottes à "cap" d'acier, et me dit de ne pas oublier le petit billet bleu. Tiens, comme à l'hôpital: pour sortir, il te faut le billet bleu!

Je peux donc finalement entrer à la recherche de ma remorque vide. Elle est, comme toujours, bien en évidence au fond dans la section des vides. Je l'accroche et en fait les vérifications d'usage. Je peux donc retourner vers la sortie, ou le gardien fait lui aussi ses vérifications avant de me libérer.

Je retourne à la 40 que je prends vers l'est. Je m'arrête au Benny de Berthierville, QC pour diner. J'y mange un excellent sandwich au poulet, évidemment!

Je reprends la route sur la 40 jusqu'à Trois-Rivières, où je bifurque sur la 55 en direction nord. Celle-ci m'amène jusqu'à Grand-Mère, où je n'a qu'à suivre la 153 qui se rend, dans sa version camion, jusqu'au stationnement de l'usine.

Alors que j'arrive, je me stationne et je sors pour aller chercher ma carte pour la barrière. Patrick, un chauffeur de ville chez nous, sort. Il me raconte qu'il est rendu le plus vieux de nos chauffeurs de ville, Morue finissant le lendemain! Morue qui part? Hé ben... Un peu de placottage, et il s'en va.

Une fois la carte en main, je retourne au camion, puis je m'amène au clos. Cette fois-ci, j'entre facilement. Quand on a la bonne carte! Je vais donc décrocher ma remorque dans la section des vides, pour aller ensuite accrocher la nouvelle, dans la section des chargées.

J'ai toute la misère du monde à réajuster les essieux, car l'ajustement des freins est tel que les roues ne se bloquent pas sur le frein de stationnement. Je dois donc sortir bien des trucs de vieux chauffeurs afin de réussir à replacer les roues "là où elles vont". Une fois les papiers signés et placés dans la bonne boite, je peux sortir du clos, puis retourner ma carte au gardien.

Et c'est un départ vers la maison. Je vais rejoindre la 55 que je prends vers le sud cette fois. Arrivé à Saint-Boniface-de-Shawinigan, je prends la 153, qui commence par la grand côte. Rendu en haut, je traverse la ville afin de rejoindre la 350.

Juste avant d'arriver à Charette, QC, un accident bloque la route. Il y a là tous les véhicules à clignotants, et les "dégâts" empêchent la circulation de passer dans les deux sens de l'intersection. Je me tasse sur le côté, car bien que les automobiles passent sur le terrain, je ne vois pas suffisamment pour m'y aventurer. Je crois bien que je vais y passer des heures.

Puis, le gars qui fait la circulation vient me voir. Il est le propriétaire de la maison sur le coin. Il me dit que je peux passer sur son terrain. Je lui précise, comme si ce n'était pas évident, que je suis gros et pesant (ben, mon camion et ma remorque...). Il me jure que son terrain est correct...

En m'avançant, je constate que son terrain est déjà aménagé, car ce gars a une compagnie d'excavation. Ah, et comment que mon camion peut y passer... mais la sortie, elle? Voilà que je m'approche et que je ne suis pas certain d'être capable de tourner pour reprendre la route. Je dois sortir tous mes talents, mais j'y arrive! Je me retrouve sur le 351 en direction nord, vers Saint-Élie-de-Caxton, QC, patrie de Fred Pellerin.

En arrivant au coin du garage, tout décoré, je prend un rang sur ma gauche, qui devrait me ramener vers Saint-Paulin, et de là, je n'aurai qu'à poursuivre ma route. En tout cas, selon mon nouveau copain...

Et effectivement, ledit rang me ramena directement à la 350, au coeur de Saint-Paulin. J'ai poursuivi ma route jusqu'à arriver, et à prendre la 348. J'ai traversé quelques villages supplémentaires pour arriver à la 131. J'ai tourné vers le nord pour me rendre au restaurant qui a la gentillesse de me recevoir.

J'ai lâché un Ouf de soulagement, puis je me suis rendu à la maison... Ça allait faire du bien, quoique court congé.

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