11 novembre 2008
Profitons du fait que « mon chargement est encore en partie sur la machine » pour partager quelques données. Tout d’abord à propos des États-Unis.
Extrait de Le monde ouvrier, No 77, mai-juin 2008, 50 000 personnes disent non au privé! :
- Le système privé de santé américain coûte deux fois et demie plus cher que le système public québécois;
- Pour être assurable, il faut être en santé;
- Les dépenses moyennes annuelles par famille pour la santé sont de 12 000$ US;
- 47 millions d’américains n’ont aucune assurance-santé;
- 9,4 millions d’enfants n’ont aucune protection;
- Plus de la moitié des faillites personnelles sont reliées aux coûts des services de santé.
À noter que les frais d’assurances-santé (le 12 000$) sont les même pour tous, peu importe le revenu, alors qu’ici, le taux d’imposition est ajusté selon le revenu, ce qui fait que la part de chacun est pondéré selon sa capacité de payer.
Extrait de L’Actualité, 1er novembre 2008, Un pays en déroute, par François Guérard :
- Les riches peuvent s’offrir les meilleurs soins du monde. Les pauvres bénéficient de soins gratuits grâce au programme Medicaid, financé conjointement par le fédéral et les États. Le reste de la population est peu ou pas protégée. D’un côté, il y a 45 à 50 millions de personnes qui n’ont aucune assurance; il s’agit de chômeurs, d’étudiants, de pigistes, de travailleurs à temps partiel, d’employés de PME. De l’autre, il y a les travailleurs assurés, pour la plupart, grâce au régime de leur employeur (qui paie habituellement les trois quarts des primes). Mais s’ils perdent leur emploi, toute leur famille risque d’être sans protection… Une hospitalisation de quelques semaines, après un accident de voiture par exemple, peut coûter 300 000 dollars… Une bonne assurance coûte plus de 12 000 $ par an.
Ces mots sont du docteur Don McCanne, qui a exercé la médecine familial pendant 32 ans à San Clemente, dans le sud de la Californie. Il milite pour la mise sur pied d’un régime de santé public à l’image du régime canadien. Ah ben…
Extrait de L’Actualité, 15 novembre 2008, Quand les voisins vont mal, Pierre Duhamel :
- Le modèle américain, axé sur la réduction des impôts et la déréglementation du secteur financier, est aujourd’hui discrédité. Le laxisme des 25 dernières années aux États-Unis aura entrainé des résultats désastreux. Il ne s’y crée plus d’emplois, 18 millions de condos et de maisons sont vides, et les prix des résidences continuent de baisser. Le taux d’épargne croupit à un creux jamais absolu, jamais atteint depuis 75 ans, et la dette nationale a crû de 65% depuis l’élection de Bush : elle atteint plus de 10 000 milliards.
Tout ça principalement à cause du budget militaire, un trou sans fond. Et dire que les conservateurs d’ici (appelons les Conservateurs ou Adéquistes) veulent faire la même chose : réduire les impôts à tous vents! Chez nous, pendant qu’on s’échauffait les esprits pour 45 millions de coupures dans les arts et la culture, on n’a pas dit un traitre mot sur le budget militaire…
Extrait de OTR Over the road, Volume 27 numéro 10, (traduction libre par moi-même):
- Les conducteurs américains ont économisé 167 000 barils de pétrole par jour lorsque la limite de vitesse était de 55 miles à l’heure dans les années ’70. Comme il y a deux fois plus de véhicule, une telle limite actuellement ferait économiser encore plus.
- L’Association américaine du camionnage (ATA) a demandé au Congrès de mettre une limite de vitesse nationale à 65 miles à l’heure. Réduire la vitesse de 75 à 65 miles à l’heure réduirait la consommation de 27%.
- En mars, Con-Way Freight a réduit la vitesse sur ses 8400 camions de 65 à 62 miles à l’heure, pour une réduction de 1,2 millions de dollars par mois.
- Schneider National croit qu’il économisera 3,8 millions de gallons par an en réduisant la vitesse de 63 à 60 miles à l’heure sur ses 10 800 camions.
Après ça, on viendra me faire croire que de fréquenter les J Volants, là où le service n’existe pas et l’économie frise les 2$ par jour si tu es chanceux (ça donne 600 $ par an, ça!), ça donne quelque chose. Les chauffeurs ne calculent pas que de passer plus de deux heures pour faire le plein et prendre une douche, ça vient de leur coûter une quarantaine de dollars en salaire non gagné (et ça, c’est sans compter la perte de revenu du camion, d’environ 60 $ de l’heure qui roule). Ah, c’est vrai, la plupart vont fourrer leur registre pour rattraper le temps perdu. Belle mentalité!
Réduire sa vitesse de 5 miles à l’heure et couper le ralenti au minimum augmenteront la consommation d’au moins ½ miles au gallon (c’est ce qui m’est arrivé, avec mon ivrogne de Mercedes).
Alors calculons :
- 2800 miles par semaine donnent environ 135 000 par an, en incluant deux semaines de vacances en été et deux semaines aux fêtes.
- À 7 miles au gallon, il faudra donc 19 286 gallons pour un an. À 3$ du gallon, la facture est de 57 858$ (Ouf…)
- À 7,25 miles au gallon, une faible amélioration, il ne faut plus que 18621 gallons, pour 55 863$ (à 3$ du gallon). Soit 1995$ en moins.
- À 7,5 miles au gallon, une amélioration notable, il faudra 18 000 gallons, donc 54 000$ (toujours à 3$). Soit cette fois 3858$ de moins qu’à 7 miles au gallon.
Je me fais un devoir de ne jamais fréquenter les J Volant… ça me rend agressif, et ceux qui me connaissent savent que je n’ai pas besoin de ça! Je n’ai jamais eu un seul mot de ma compagnie… parce que c’est pas mal plus payant de diminuer sa consommation que ça peut l’être de changer de bannière pour son fournisseur de carburant.
Ensuite, la compagnie s’ajuste elle aussi en nous fournissant des camions qui ont une meilleure consommation à la base. Mais il faut bien sur la collaboration des chauffeurs sur la vitesse et sur le ralenti… Mais ça, ça ne semble pas donné à tout le monde, si je me fie à la feuille d’économie de carburant de ma compagnie affiché à chaque mois.
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Il y a 20 heures
1 commentaire:
Moi, j'ai pas tout compris, mais je suis sûr que tu as raison.
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