21 avril 2013

On a le temps

J'avais calculé mon réveil en fonction des heures requises au Canada. Ainsi donc, le temps que je passerais au gym à Oshawa disparaîtrait dans la brume. Le cadran sonna donc à 5:00. Ouf. Mais quand même pas si mal en vertu de l'heure à laquelle je m'étais arrêté. Évidemment, c'est psychologique, mais un départ de soir me mélange. Difficile de croire que tout va bien alors que j'ai dormi à la frontière du Québec. C'est pourtant le cas. À part les morceaux de pain passé date (en fait, les restes de la semaine dernière), tout va pour le mieux. La seule chose qui me chicotte, c'est qu'en arrivant au gym, ce sera l'heure de dîner.

Je fais un arrêt express à la halte de Clarington, ON avant d'arriver dans le grand Toronto. Je me rends ensuite sans problème à Oshawa, ON. Le stationnement est libre dans mon coin, alors tout va pour le mieux. Je me rends donc au gym avec passion.

À mon retour au camion, mon monsieur pour l'entrevue me téléphone afin de vérifier que la communication fonctionne bien... Et probablement que je suis bien là. Il me dit que ça se passera dans environ trente minutes, soit vers 14:00.

J'entreprends donc, après avoir mangé, la traversée de Toronto. Tout va pour le mieux en ce début d'après-midi.

J'arrive à Mississauga, ON lorsque le téléphone sonne. Dû à leur installation, je m'entends en écho, et ça fait assez difficile à gérer mes propres paroles. Malgré cela, ça se passe plutôt bien, si ce n'est qu'en quelques minutes, je n'ai pas eu le temps de raconter ma vie. Moi qui a de la misère à faire une histoire courte! Bref, ça s'est passé plutôt bien.

Je m'arrête à la halte d'Ingersoll, ON pour la pause café et muffin. La température se réchauffe.

En repartant, je téléphone à ma tendre maman pour lui souhaiter un bon anniversaire. Nous échangeons quelques mots, puis elle doit partir avec mon frère et sa famille pour le souper. Après un dîner avec ses sœurs. Ça fête, ça mange!

Je me rends ensuite à Comber, ON au Relais Routier. Je dois y faire le plein, m'y pesée (en fait, mon camion!) et souper. Je constate qu'il y a deux confrères sur place. L'un semble être mon ami Reefer. L'autre est un des plus récents camions, mais je ne sais pas qui.

Après avoir fait le plein, je fais le tour de la cour afin de retourner à la balance. J'aurais dû faire l'inverse, au cas, mais bon... Et j'ai tellement confiance! Je constate que le deuxième gars est Joker, qui lui s'apprête à repartir.

Je devrai bouger mes essieux. Je vais jaser un peu avec l'ami Reefer. On se parle de bouffe et de gym. Lui aussi s'est pris en main. En queues semaines, il a perdu près de vingt livres. Bravo! Il est à faire dans sa tête le même cheminement que j'ai fait, à quelques mois d'intervalle. Je le crois sur la bonne voie.

Après une bonne heure "perdue", je retourne à mon camion pour souper en vitesse. Puis, je déplace mes essieux, et repasse sur la balance. Parfait cette fois. Je peux donc repartir.

C'est là que, alors que je reprenais à peine une vitesse de croisière raisonnable, le moteur se mît à avoir de drôle d'éructation! Ou comme on dit chez nous: y rotte, le crisse! Impossible de dépasser soixante kilomètres à l'heure environ. Passé cette vitesse, plus de puissance, des coups, des manquements, etc. "Bon, le bonheur est terminé!" Me suis-je dit. À seulement 167 000 kilomètres, mon char a fait mieux! Je m'arrête dans la sortie suivante afin de voir si quelque chose ne serait pas visible à mon œil de techno-Jeff-pas-mécano-pour-cinq-cennes... Je lève le capot: tout à l'air bien. Au ralenti, il tourne comme un neuf! Il y a du liquide de refroidissement dans la petite fenêtre. Bref, il a tout ce qu'il faut pour fonctionner!

Je l'arrête, puis le redémarre. Les alarmes sont toujours là. Misère. Je peux sûrement me rendre à Windsor... J'en profite pour téléphoner à Pierre-Luc. C'est Martin qui me répond. Le Martin du garage, ben évidemment. Je lui raconte les sons que j'ai eu. Selon lui, ce serait la valve EGR (de recirculation des gaz d'échappement). Le jumeau a eu ben de la misère avec la sienne. Alors que je roule en pépère, l'alarme rouge clignote... Et le moteur s'arrête. Ouch... Martin me le fait redémarrer correctement (il faut attendre us longtemps que ce que j'ai fait la première fois).

Le moteur redémarre, sans aucune alarme! Nous décidons donc de me rendre à Windsor, ON et "on verra rendu là". Mais ça prend un concessionnaire parce que j'ai un moteur Paccar, et les plus près sont du côté américain...

Je me rends au Husky sans problème, sans alarme et à pleine vitesse. Rendu sur place, Martin me rappelle. Nous décidons, enfin, je décide de dormir là en attendant de savoir. Parce que lui étant à la maison, sans Internet, il ne peut pas vraiment faire plus pour moi.

Ma livraison étant compromise, j'envoie un courriel à l'autre Martin, mon répartiteur, afin de le mettre au courant.

Puis, un bon dodo en attendant.

Aucun commentaire: