30 juillet 2013

Oups! Retour inexistant...

Après la routine habituelle du matin, j'étais prêt à partir à huit heures, notre heure. Il est donc une heure plus tôt ici. Martin m'avait dit d'être là tôt, car j'avais près de trois heures à faire pour mon retour. Alors j'imagine que c'est suffisant.

Je me suis rendu à l'usine du client, ce qui m'a pris une quinzaine de minutes. Le client a enlevé la première barrière d'inspection. À celle-ci, il fallait même ouvrir le capot pour inspection militaire (je suis déjà allé livrer sur une base américaine. Si tu t'en sors, c'est que tu es plus blanc que blanc!). Cette étape était peut-être dans la foulée post-11 septembre...

Je me suis donc rendu à l'ancienne deuxième étape, sois la vraie barrière. Je suis allé m'enregistrer à l'intérieur. La dame m'a dit mon nom en français pour que je lui dise si elle l'a bien. Oui, pas trop mal. Elle m'a dit qu'elle a déjà eu des leçons de français, mais à quatre ans... Enfin.

Je retourne au camion. Je dois reculer mes essieux avant d'entrer sur le site. Aussitôt que je m'avance, le gars sur le quai, qui me fait face, m'indique lequel est le mien. Il est tôt, et je suis le premier de la journée. La fille m'a dit qu'en moins d'une heure je serais sorti de là. On va voir!

Une fois installé au quai, j'envoie mon message à Lori pour lui dire que je suis rendu. Puis, je vais dans le bureau afin de faire signer les papiers. Ensuite, je retourne au camion où ils sont quelques uns à s'affairer sur mon cas. Le temps de demander à Anna de me débloquer des dollars sur ma carte de carburant, pour cet avant-midi, on n'est pas dans le feu, et je suis vide... Effectivement, une trentaine de minutes!

Mon retour arrive alors que je sors de la cour: ce sera la Ville Platte, LA. J'ignore toujours si elle se nomme ainsi à cause du terrain ou de son ambiance. Mais j'adore ce client, bien que je n'y sois allé qu'une seule fois. Je me rends au Pilot afin de vérifier la route à suivre.

Je reprends la 10 vers l'est. La Louisiane arrive rapidement. Chemin faisant, je vérifie où je peux faire le plein sur la 10. Il y a le Pétro à Eagan, LA. Et être parti vers l'ouest, c'était à Beaumont, TX. C'est un poil en dehors de ma route, mais pas suffisamment pour aller payer plus cher ailleurs.

Je commence donc par me rendre à Eagan. Alors que jarrive, je reçois les message d'Anna qui confirme qu'elle a débloqué l'argent sur ma carte. Ouf, je n'y pensais même plus! Comme quoi je n'attends pas après ça pour manger...

Je fais le plein. Puis, je vais à l'intérieur ramasser un café. Ensuite, au comptoir pour la facture. Ah, maudite mémoire! Et l'argent! Deux copies, madame, pour la facture... Merci. Je remarque que c'est madame Broussard, le même nom que le sympathique vieux cajun qui nous décharge parfois à Lake Charles, LA. Pas trop le temps de faire son arbre généalogique en ce moment par contre. Une autre fois, peut-être...

Je reprends la 10 pour quelques kilomètres, puis je sors pour prendre la LA-13 vers le nord. Tiens, c'est par ici que j'étais passé la première fois. PC Miler bât Google Maps pour celle-là.

Je monte nord jusqu'à Eunice, LA. Là, je tourne un peu trop vite, sur la US-190. En fait, je devais traverser la ville en entier avant de tourner sur la LA-29... Cou d'œil rapide à Google Maps, je peux me rendre à la rue St. Mary et faire le lien avec la LA-29. Bonne chose, pas besoin de faire demi-tour.

Arrive ladite rue. Heureusement, elle n'est pas interdite. Il y a même une indication pour l'expédition. C'est donc même Bienvenu aux camions, si on veut... Si la première section était belle, la deuxième moitié, passé la compagnie de matériel de construction, est plutôt bossue. Au point de rouler à 20 kilomètres-heure! Ouf...

Après un kilomètre environ, j'arrive à la LA-29. Un petit rang! Déjà, juste de tourner sur ma droite est légèrement serré. Une chance que je suis seul dans les environs.

Alors que je roule vers le nord et la Ville Platte, je me dis que je pourrais bien dîner avant d'arriver. Puis, une indication donne cinq miles avant d'arriver. Bon, on dinera sur place alors!

Je traverse la ville, puis je roule encore un peu, sur la LA-29. Lorsque celle-ci tourne à droite, je continue droit devant. Et après quelques longueurs de camions, apparaît l'usine au-dessus des arbres. Rapidement, j'entre dans la route qui leur sert d'entrée.

Ici, le produit est de la poudre de carbone. Notre client de Joliette s'en sert pour colorer les pneus. C'est extrêmement salissant. À Ville Platte, on s'arrête à environ un kilomètre de l'usine. Il y a là la balance, ainsi que les gardiens de sécurité. J'embarque donc sur la balance, puis je me rends à l'intérieur. Je m'inscris au registre. La gardienne téléphone à l'expédition et me tends le combiné. Le gars me demande mon numéro de commande, que je lui donne aussitôt. Il a une drôle de réaction, et me demande de le répéter. C'est alors qu'il me dit: "cette commande, elle a été ramassé vendredi dernier"! Oups... On est dans la merde!

J'avise les gardiens, puis je vais enlever mon camion de la balance, pour me stationner à côté. Et comme il est quelques minutes avant treize heures, j'envoie un courriel à Lori. Je m'installe pour dîner, en sachant que ça devrait aller assez rondement: Lori, c'est quand même une mine de ressources.

À peine est-elle revenue de dîner, d'ailleurs, que je sais que j'irai plutôt à Centerville, LA. Ne manque que la confirmation, ce qui indique en même temps que c'est l'intermédiaire qui s'est mélanger! Lorsque je reçois ma nouvelle assignation, je constate que c'est le même client, ce qui a pu amener la confusion. Bon, comme c'est aussi pour "avant quatorze heures" et que j'ai deux heures de route à faire, et qui selon moi pourrait en prendre un peu plus, j'avise tout de suite Lori que si je peux être à temps, ce sera par la peau des fesses. Et elle me répond que le client est au courant, et il y aura quelqu'un qui m'attendra. Bon, c'est au moins ça de pris!

Je termine mon dîner vite fait. Puis, je retourne d'où je viens. Je commence par la LA-3247 qui me ramène à la LA-29. Celle-ci m'amène à la 49, que je prends sud vers Lafayette. En entrant dans cette ville, ça devient la US-167, puis la US-90. Cette dernière est très maganée. J'ai une pensée pour tout ceux qui râlent contre l'état des route au Québec, mais qui ne sont jamais sortis de leur île! Pas mieux ailleurs...

Je sors pour la LA-317 qui m'amène directement chez mon client, à l'entrée de Centerville. À la barrière, je m'enregistre. Le gars me demande d'ouvrir les portes et de reculer mes essieux. Puis il m'indique à quel quai aller m'installer. Simple quand de toute façon il n'y en a qu'un de disponible! Au moins, je serai chargé aujourd'hui. C'est le principal...

Pendant que j'attends, car il y a un autre camion à mes côtés en chargement, je figure mon chemin de retour. Car je suis très loin au sud de Lafayette. Et PC Miler me donne vers la Nouvelle-Orléans, puis jusqu'à Birmingham, AL et vers Nashville, TN. Wow, de la nouvelle route (pour le début en tout cas...).

Autant souper. Alors je sors mon dernier repas maison. De la gibelotte de Maltais, que Sarah a fait elle-même, pour son petit Papounet! Une recette, il faut le dire vite, de mon père. Sarah appelle donc ça la gibelotte de grand-Papounet. Trop chou! Et c'était délicieux en plus. Merci Sarah!

Deux heures plus tard, j'étais chargé. Incluant les papiers faits, faxés, les essieux replacés, les portes fermées et scellées. On part. Mais pas si vite: le train me bloque la route! Il est là pour faire son "chiennetage", et il fait ça juste assez loin pour me bloquer la route. Et alors que je regarde quand il passe, j'ai l'impression qu'il n'y a pas de chauffeur! Les deux gars sont derrière, à accrocher et décrocher les wagons. Je ne sais pas si ça se peut, mais je ne prends pas de chance! Des fois que le gars derrière ferait avancer le train me rentrerait dedans parce qu'il ne me voit pas...

Je fini par voir que le train est parti du reculons, alors je peux passer avant qu'il revienne, si il reviendra! Je pars donc et prend la LA-317 vers l'est, puis la US-90 est, vers la Nouvelle-Orléans. Wou hou! Arriver à Morgan City, LA, l'autoroute devient interdit aux camions, alors il faut passer en ville. Normalement, corrigez-moi, mais c'est l'inverse! On envoie les camions hors de la ville! Mais bon, allons visiter, c'est toujours plaisant!

Par contre, je suis dans un secteur très industriel. Et comme c'est la Louisiane, la route passe devant les bâtiments, qui derrière eux ont des bateaux (des vrais là, des paquebots, genre...) dans le canal! Beaucoup de compagnies d'entretien ou de fabrication de bateaux. J'adore, je suis comme un enfant dans un magasin de bonbons.

Je passe tout droit là où je dois tourner pour aller rejoindre l'autoroute. Je dois donc aller me tourner un peu plus loin, en fait, là où le canal coupe le chemin. Je reviens sur mes traces, puis je prends l'accès qui m'amène à la US-90. Je la reprends vers la ville de la Nouvelle-Orléans. Je reçois un message de Jordan qui me confirme que mes papiers sont acceptés aux douanes. Ma foi, ça fait tout juste deux heures que la cliente lui a envoyé!

Juste au sud de la ville, je prends la 310. À Saint-Rose, LA, je m'arrête au relais Roady's, que j'ai trouvé grâce à l'application CAT Scale, qui sert à trouver où sont leurs balances. Merci à eux! J'ai regardé les autocollants, mais j'ai fini par choisir une sauce forte.

Café en main, et il s'avéra sublimement bon, je suis reparti pour un dernier droit avant le dodo. J'ai rejoint la 10, puis j'ai pris le raccourci qu'est la 610, qui me ramena à la 10. Malgré le temps qui s'est écoulé depuis l'ouragan Katrina, en 2005, la ville est encore mi-neuve, mi-abandonné. Et je suis certain que c'est assurément pire si on s'éloigne des autoroutes... Désolant.

À Slidell, LA, j'ai continué sur la 59 pour traverser le Mississipi. Il y a bien longtemps que je n'ai pas utilisé cette portion de route. J'ai poursuivi encore un peu pour établir mon campement de nuit au Kangaroo de Hatiesburg, MS.

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