28 juillet 2013

Mid-Ouest

À mon réveil, tout allait bien. Mais ça s'est vite gâté. Tout d'abord, le lait était caillé! Bon, il en restait un seul verre, mais c'est pas la joie quand même. Ensuite, le pita, mon dernier, était vert. Verdissant disons. Aux poubelles! Bon, et, qu'est-ce qu'on fait maintenant? On improvise! Céréales sèches, amandes, fromage. Et la traditionnelle banane, avec le tout aussi traditionnel café. Voilà. Débrouillard 50, tout aussi soutenant. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a...

Je vais au magasin pour acheter du pain et du lait. Chanceux, il y en a. Parce que pour le pain, ce n'est pas dans tous les relais. Celui-ci est en même temps un genre d'épicerie. Pas donné, mais il faut bien qu'ils gagnent leurs vie! Et comme tous les matins, c'est la femme à barbe qui est à la caisse. Elle me rappelle ma grand-mère qui, selon la légende familiale, se rasait tous les dimanches avant d'aller à la messe. Sainte femme... Mais ça prendrait un autre blogue juste pour la saga des Maltais!

Une fois les achats rangés, je suis reparti par la 70. Toujours vers l'ouest, jeune homme. Une heure plus tard arrivait l'Illinois, puis, une autre heure m'amena à Effingham, IL. Et malgré l'odeur, je devrais plutôt dire l'attrait pour le popcorn et la café, j'ai choisi la santé et j'ai continué plein sud sur le 57.

Je me suis arrêté à Farina, IL. Un autre de mes secrets bien garder. Mais ma foi, il doit y avoir d'autres camions qui s'y arrêtent: ils ont fait un stationnement digne de ce nom! On peut maintenant parlé d'un vrai relais de camionneur.

Je me suis changé pour aller faire mon jogging. Il y a quelques semaines que je ne me suis pas entraîné, ni gym, ni jogging. Pas une fierté, mais ça arrive. Heureusement, la nourriture continue d'être relativement sous contrôle. Mais je dois me parler. Je l'ai déjà dit, le gros cochon n'est jamais très loin de moi.

Je suis donc parti dans le village de Farina, après avoir observé la carte afin d'avoir une idée des rues. Et il aura fallu que je dise, aux deux tiers de mon tour, qu'on était bien et relativement au frais malgré la température, pour que le ciel se dégage et que les énormes arbres s'espacent. Là, j'ai eu chaud. Et pour tout le retour. J'en ai même sauté un bloc, sur les six que je fais habituellement. Bon, est-ce la chaleur ou le manque d'entraînement récent, là, l'histoire ne le dit pas...

De retour au camion, je me disais que ça avait été difficile, justement, probablement à cause des deux semaines de relâchements. Pomme et lait au chocolat en main, j'ai repris la route, toujours plein sud.

Je me suis rendu jusqu'au Pilot de Marion, IL pour dîner. J'étais content du déroulement de mon voyage. Ce que partir tôt peut faire dans un horaire.

De retour sur la route, une heure plus loin m'attendait le Missouri. Puis, j'ai pris la 55 sud, vers Memphis et ultimement la Nouvelle-Orléans. Mais je n'irais pas si loin. Je me suis arrêté pour une pause au BP AmBest de Steele, MO. Là aussi, jamais beaucoup de camion.

En repartant, j'entrais dans l'Arkansas. Après une heure près qu'hors de toute trace de vie, arrivait West Memphis, AR où, en bon point de rencontre, sont présents presque toutes les bannières de relais de camions américains. Mon choix va au Love's, parce que je peux me stationner le nez dans l'hôtel voisin et squatter son Internet. Mais pas cette fois... D'ailleurs, depuis au bureau, je suis incapable de me brancher à Internet. C'est louche... Peut-être un complot? J'en ai profité pour souper. Après tout, c'était ça le but de cet arrêt.

Partant de là, arrive le Tennessee, la ville de Memphis, la maison d'Elvis, Graceland, puis, en une quinzaine de minutes, le Mississipi.

J'ai pris un grand respire, puis je me suis rendu jusqu'au Love's de Canton, MS, juste au nord de Jackson. La nuit allait être bonne!

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