18 janvier 2011

17 janvier 2011

La chanson dit: y'a des matins, wo-hou-oh!

Le dernier matin du retour est souvent comme ça. Un genre de sentiment heureux. Heureux de retrouver la petite famille. Heureux et fier du travail accompli. Je me suis réveillé, il faisait froid. J'étais décaché... j'ai remonté la couverture. Mais ça arrive qu'on sait qu'on ne redormira plus. Je me suis donc levé, et je me demandais donc si le cadran avait sonné, ou non, vu l'expérience d'hier. Et, pour me répondre, il sonna. Ah, j'étais donc dans les temps! Bon, pour ce que ça voulait dire rendu là...

J'ai traversé Montréal en bon temps. Arrivé à Montréal-Est, j'ai eu à descendre ma remorque, car elle était trop haute pour mon camion. Selon les pneus, il y a quelques hauteurs différentes de camions dans notre compagnie. J'ai eu longtemps un camion haut, mais à cette époque, les autres étaient aussi plutôt haut. Puis un bas, à l'époque ou la plupart était encore haut. J'en ai crinqué des pattes de remorques! Maintenant, je suis bas, mais la majorité des camions sont bas, alors ça s'accroche tout seul la plupart du temps. J'étais donc si surpris que j'ai vérifié avec les autres remorques ainsi que ma suspension pour voir si il n'y avait pas eu de bris.

Crinque, crinque, crinque, la remorque est descendu à la hauteur désirée, et je pus l'accrocher sans misère. À part qu'il faisait frette. Je me demandais alors si je déjeunerais en chemin ou non. J'évaluerai la situation en m'en allant. Mais les restaurant sont rare en chemin, surtout pour un déjeuner.

Je suis arrivé à l'usine, j'y ai nettoyé ma remorque, l'ai stationné dans la bonne rangée, et je suis allé voir la belle Jennifer afin qu'elle signe mon billet de sortie. Il faisait alors un peu moins frette. C'est sérieux là, on ne sortira pas une remorque si il ne faut pas! Juste avant de sortir, Caro me demande d'arrêter au Canadian Tire en revenant, pour lui ramasser du C-L-R. J'ai eu beau chercher, il n'en restait plus. Alors chercher de quoi qui n'existe pas, c'est long! J'ai fini par me résigner et à m'en retourner à la maison. J'ai aussi décidé de manger à la maison finalement. Mes deux femmes étaient fébriles à l'idée de mon retour, alors elles seraient contentes.

Vingt minutes plus tard, j'étais à la maison. Le café et les roties sont toujours meilleurs à la maison. Je retournerai dans le camion pendant la journée afin de faire mes rapports et de les envoyer au bureau, comme décrit au début de l'histoire.

Donc, j'aurais pû, en temps normal et avec un retour prêt en même temps que moi, être de retour dès dimanche en fin d'après-midi. Mais comme le retour était en début de soirée, que j'ai passé droit d'une couple d'heure un matin, que des accidents ont bloqué l'autoroute, que j'ai fini par allé au dodo plutôt que de rentrer le soir même (légalement, j'aurais pû, mais c'eût été peu sécuritaire, vu que j'étais assez fatigué), donc tout ça mis ensemble, je suis plutôt rentrer chez moi lundi matin vers 10h00.

Voyez donc maintenant pourquoi un camionneur ne peut jamais avoir de vie sociale prévisible ou régulière. Si j'avais eu un souper dimanche soir, je l'aurais manqué.

*****

Voici donc la fin de mon récit de la semaine passé. Comme par enchantement, il y a eu quelques événements qui n'arrive pas à chaque semaine. Je remercie Lise Cayouette, une amie Facebook, pour ses questions. Ça m'a donné la tape dans l'dos pour me redémarrer.

Si vous avez des questions sur n'importe quel aspect du travail, laissez-les en commentaires ou envoyez-les par courriel (l'adresse est dans l'en-tête du blogue). Ça me donnera l'occasion de vous pondre d'autres histoires...

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